À la découverte de la ville [Manuchan, Kayann, libre]

[Kah'tira]

Kah'tira prit une grande inspiration et ne put s'empêcher de froncer le nez à toutes les odeurs qui l'assaillirent. Si elle avait fini par s'habituer au Palais et aux Collegias, ce n'était pas le cas avec le marché. Les sons, les bruits, les odeurs semblaient l'envahir de toutes parts sans pitié, heureusement, le choc était bien moins pire que la première fois qu'elle y était passée, à son arrivée à Haven, il y a environ un an. C'était fou le nombre de choses qu'elle avait découvertes et apprises depuis et elle en découvrait encore et toujours. Sa plus grande fierté était d'avoir réussi à maîtriser la langue du pays, si différente du shin'a'in. Bon, son parler était encore très influencé par sa langue natale, sa bouche refusait tout simplement de s'habituer au nouveau langage alors ses paroles étaient doublé d'un lourd accent shin'a'in, mais, au moins, les gens la comprenaient et Kah'tira les comprenait aussi. Chaque jour elle en remerciait la Déesse.

Par contre, en plein milieu du marché comme elle se tenait présentement, la shin'a'in ne parvenait à comprendre que de rares bribes de paroles. Le tout restait la plupart du temps une véritable cacophonie, mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle n'avait pas eu beaucoup de temps pour faire des découvertes par elle-même depuis son arrivée à Haven et le fait d'avoir enfin du temps pour elle-même par une belle journée ensoleillée la réjouissait. Malgré que le temps était plutôt froid, surtout comparé à sa terre natale, beaucoup plus au sud. Kah'tira s'était donc beaucoup plus couverte que ce qui pourrait paraître nécessaire aux yeux d'un valdemarien et, évidemment, le tout était composé de belles couleurs vives bien agencées les unes avec les autres.

La jeune shin'a'in était une vue plutôt singulière à travers la masse. Son teint doré, ses yeux bleu électriques, ses cheveux noirs chatoyant ramassées en une tresse dans son dos et ses vêtements bigarrés détournaient plus d'un regard, on pouvait voir tout de suite qu'elle n'était pas originaire du pays et qu'elle en était complètement indifférente. La jeune fille marchait au milieu du marché se régalant de tout ce qu'elle voyait, ses yeux, brillants de curiosité, voyageant à travers la foule et regardant les échoppes l'une après l'autre, un sourire niais collé sur son visage. Elle ne portait qu'une attention distraite à son chemin, évitant souvent à la dernière minute un chariot ou une personne.

[Ariana Sephorina]

Ariana était de corvée ce jour là. Elle devait faire des courses au marché, c'était donc là qu'elle était présentement. Elle était perdue dans ses pensées. En effet, son esprit vagabondait dans son passé proche. Elle repensait à tous les changements qui s'étaient passés dans sa vie. Ses parents ayant décider qu'il était temps qu'elle fasse ses apprentissages autrement qu'avec sa tutrice, ils l'avaient envoyés au collégium et elle portait dorénavant l'uniforme bleu. Cela avait impliqué vraiment beaucoup de bouleversements dans les habitudes de la jeune femme. Tout d'abord il y avait les corvées. En tant que noble vivant au château, elle était habituée à avoir des serviteurs et à ne pas s'inquiéter des courses, du diner ou du ménage. Elle n'en abusait jamais, oh ça non, contrairement à d'autres bleus qu'elle avait pu rencontrer et qui étaient hautains et méprisants, ceux de la bande don Saskia lui avait parlé lors de son arrivée, mais elle était habituée à ne rien faire de ces tâches. Au collégium, chacun avait des corvées assignées et chacun devait s'occuper utilement en vue du bon fonctionnement de celui-ci. Elle avait dû apprendre pas mal de choses, mais faisaient ces corvées avec plaisir. Elle n'avait jamais été flemmarde et s'occuper les mains utilement la rendait heureuse. Et il y avait en contrepartie tous les avantages du collégium: bibliothèque, cours, camarades.

Le deuxième bouleversement avait été sa rencontre avec Saskia qui avait induit celle avec Lowi. La jeune femme était devenue son amie, la première véritable. Et le poulain, enfin, le petit compagnon car elle était comme Saskia persuadée que Lowi n'était pas un poulain ordinaire, la fascinait. Elle allait le voir aussi souvent que possible et il avait parfois fallu expliquer le pourquoi de sa présence auprès de ce jeune cheval. Elle lui parlait de ses journées, elle lui confiait ses sentiments. Oh, bien sûr il ne répondait pas, mais Ariana s'en fichait. Cela lui faisait de la compagnie et elle avait l'impression que le petit Lowi appréciait cela.

C'était donc perdu dans ses pensées qu'elle déambulait entre les étales du marché. Jusque là elle avait réussit à ne pas percuter une autre être, humain ou non. Mais cette fois, l'autre personne ne faisait pas non plus très attention et le collision fut inévitable. Ariana s'empourpra et s'excusa de suite
- Je... Je suis désolée, veuillez me pardonner...Je... Je ne vous avais pas vu... Vous ne vous êtes pas fait mal?.

[Kayann]

C'était fait! Sa dernière vente!

Avec soulagement, la main sur une bourse bien remplie et l'autre sur la longe de Salli, elle adressa un sourire ravi à son dernier acheteur en lui tendant l'objet de sa convoitise.
La pouliche, une alezane petite de garrot, docile mais encore emprise de sa fougue poulinaire, partait rejoindre l'écurie du noble où la jeune fille de celui-ci l'attendait de pied ferme. Son premier cours d''équitation aurait lieu le jour même.
Kayann n'avait aucun soucis concernant la gentillesse de sa jeune jument et, bien que la petite noble devrait faire preuve de caractère pour se faire respecter, Salli se montrerait douce et patiente.
L'homme lui faisant face la remercia une dernière fois et lui proposa de venir jeter un oeil sur la leçon de l'après-midi, ce que la meneuse accepta sans garantie de venir.
Un regard nostalgique balaya la stalle où seul Roux-Poil demeurait, comprenant fort bien que la vente intégrale de sa horde garantissait au jeune hongre plus de temps libre passé avec lui.
Discrètement, elle fit disparaître la bourse en lieu sûr et entreprit de ranger la paille et le crottin pour libérer le stand.

En levant les yeux, son geste se figea. Un peu plus loin, une jeune femme approchait en déambulant près des étals. Son origine ne faisait aucun doute. Sa chevelure ébène, sont teint halé, ses yeux... Elle était Shin'a'in!
A part Ann'dra, elle n'en avait pas encore rencontré en ville. Et comme celui-ci se faisait souvent absent, Kayann ravalait sa langue naturelle au profit de la langue du pays.
Posant sa fourche, elle sortit du boxe et allait s'approcher quand une jeune bleue percuta l'inconnue. Le choc n'avait pas été violent et arracha un petit sourire amusé à Kayann qui remit de l'ordre dans sa mise et s'approcha des deux femmes.

- "Bonjour, vous vous êtes fait mal?" demanda-t-elle à la jeune bleue, avant de se tourner vers la Shin'a'in et de reformuler sa question, en shin'a'in cette fois.

[Kah'tira]

[Kayann!! Ariana!! Vous venez de me donner le mots que j'ai chercher pendant presque une heure quand j'ai écris mon premier poste "étal", j'avais que le mot anglais "stand". Merciiiiiiiiiiii!! En passant brun = shin'a'in et orange = valdemarien]

Une partie d'elle lui disait sans cesse de porter plus attention à son chemin, mais Kah'tira l'ignorait sans scrupule au profit de l'étrangeté de la place. Cette place ressemblait et différait à la fois de Kata'shin'a'in et son esprit semblait inexorablement amené à comparer cet endroit inconnu avec la ville marchande temporaire aux abords des Plaines. Par contre, il y avait un défaut qui venait avec une attention distraite et elle le rencontra soudainement alors qu'elle faisait un nouveau pas. Résultat, elle se retrouva sur son fessier.

"Ha! Li'ha'eer!" s'eclama-t-elle en tombant.

En relevant les yeux vers la chose qui l'avait percutée, elle aperçut une jeune fille toute vêtue de bleu, un uniforme qu'elle voyait souvent lorsqu'elle se promenait sur les terrains des Collegias. Elle devait faire partie des Non-affiliés. La shin'a'in lui sourit et rit en se relevant. La bleue apparaissait sincèrement désolée et avait même rougit face à sa "gaffe". Cela la rendait plutôt mignonne...

"Je vais bien" commença Kah'tira ses paroles lourdes de son accent shin'a'in, "Ne vous inquiétez pas, je ne... regard..." elle s'arrêta un moment formant sa phrase dans sa tête, "je ne regardait pas où je me dirigeais."

Elle s'apprêtait à continuer lorsqu'une femme vint s'enquérir de leur bien-être et quelle ne fut pas sa surprise lorsque la nouvelle venue s'adressa à elle en shin'a'in. Kah'tira ouvrit de grands yeux surpris et tourna sa tête pour voir la détentrice de cette voix inconnue et qui pourtant parlait sa langue maternelle. Après une année complète à Valdemar, elle connaissait presque tous ceux originaires des Plaines Dhorisha, mais jamais elle n'avait entendu cette voix-là. Visiblement prise au dépourvue, la jeune shin'a'in dévisagea l'autre femme plus vieille qu'elle. Bien que cette dernière n'est pas prononcé beaucoup de paroles, elle n'avait eu aucun accent, elle était un peu plus vieille qu'elle, mais ses traits étaient ceux d'un shin'a'in pour la majorité, son teint était un peu plus pâle et ses cheveux ondulés.

"Ae... Ça va. Rien d'casser" dit-elle à l'autre - apparemment - shin'a'in.

Kah'tira lui sourit de toutes ses dents, toujours surprise, mais s'étant reprise un minimum pour parler. Les yeux de la jeune shin'a'in pétillait de curiosité, mais elle se retint de justesse de poser les questions qui lui brûlaient la langue pour se tourner vers l'autre jeune fille, la bleue. Elle l'avait tout de même percutée quelques instants plutôt.

"Hum, tu" elle se reprit rapidement,"-vous allez bien?" s'adressa-t-elle à la bleue. "Je suis désolée comme j'ai dit, je ne regardait pas où je me dirigeais."

Kah'tira cherchait toujours un peu ses mots et son parler était, pour le moment, plutôt formel lorsqu'elle s'adressait dans la langue du pays, mais au moins ses structures étaient bonnes et son accent, bien que très présent, la laissait tout de même compréhensible. Elle regarda la bleue un moment, la détaillant d'un regard rapide avant de lui sourire gentiment. Elle remarqua que lorsque les deux s'étaient heurtées, la bleue avait échappé les commissions qu'elle avait eu dans les bras quelques moments auparavant.

"Ho! Vous avez échappé vos..." elle chercha le mots, mais ne le trouva pas. "choses."

Kah'tira se baissa pour ramasser les quelques affaires qui étaient tombés sur le sol et les tendit à la bleue.

"Tenez."

La jeune shin'a'in jeta un regard en biais à l'autre femme inconnue apparemment shin'a'in, elle voulait lui poser des questions, mais ne voulait pas non plus être impolie envers la bleue.

[Manuchan]

[justify:1r6e0k3g]Sur la place du marché, Manuchan avançait à pas mesurés. Non pour visiter les divers étals cette fois car il n’avait somme toute besoin de rien et en souhaitait pas se perdre à nouveau, le sieur Barrn ne serait pas toujours là pour l’aider après tout.

Non, s’il était présent sur cette place cette fois, c’était pour rendre une visite plus ou moins de courtoisie à Kayann qu’il avait déjà rencontrée par deux fois et qui semblait plutôt inquiète et peu en formes dans son souvenir. Il n’aimait pas du tout cela et voulait si c’était possible, converser aimablement avec la shin’a’in afin si ce n’était de dissiper, au moins d’atténuer ses inquiétudes.

Comme à son habitude, l’Adepte laissait errer son regard sur la foule, sans vraiment observer quoi que ce soit de particulier. Des yeux bleus surmontés d’une chevelure noire attira son regard toutefois car cela aurait pu être la femme qu’il venait voir, mais il n’en fut rien. En revanche, l’enclos de Kayann n’était pas loin et il put la distinguer en approchant. C’est alors que la femme repérée auparavant percuta une jeune damoiselle aux cheveux roux et que la femme alla leur « porter secours ».

Approchant à son tour, le rethwellan les salua et se présenta pour les deux personnes qu’il ne connaissait pas. Il en semblait n’y avoir eu aucun problème suite à l’accident, inutile de s’en préoccuper plus que nécessaire.

« Bonjour damoiselles. Bonjour Kayann. Étant bien conscient que je ne vous connais pas, laissez moi me présenter. Je me nomme Manuchan. J’espère que votre rencontre à toutes deux ne fut pas trop douloureuse ? »

Le sourire de Manuchan éclairait son visage. De plus en plus fréquemment depuis sa dernière nuit avec Glenn pour tout dire. Presque rien, si ce n’était la pensée des évènements ou plus encore d’un certain Mage noir n’arrivait à troubler cette joie qu’il voulait communicative.

« C’est une bien belle journée en tout cas, ne trouvez-vous pas ? »[/justify:1r6e0k3g]

[Kayann]

Shin'a'in! Elle l'aurait parié! La jeune fille était bien de son peuple. Kayann afficha un large sourire comblé sur ses lèvres lorsqu'elle lui répondit dans sa langue natale. Apparemment, les deux demoiselles n'avaient rien de méchant, peut-être étaient-elles justes sonnées.

- "Vous êtes nouvelle en ville? Je ne vous ai jamais vu..." demanda la meneuse à la jeune femme.

La question pouvait prêter à sourire, vu que Kayann avait quitté la ville plusieurs semaines de cela et n'était pas au fait de tout ce qui se passait en ville.
Néanmoins, si cette jeune femme se trouvait en ville lors de son arrivée à Haven pour la première fois, Ann'dra le lui aurait signaler, à n'en point douter.
Elle était jeune, bien plus jeune que la marchande de chevaux. Ses grands yeux bleus semblaient sans cesse à la recherche de découverte potentiel, elle respirait la curiosité, ce qu'apprécia Kayann tandis qu'elle se penchait pour aider l'autre fille à remettre son panier en état.

Sur ce, Manuchan s'approcha pour les saluer. La Shin'a'in se redressa et lui adressa un sourire chaleureux en lui répondant:

- "Bonjour! Je suis contente de vous revoir! Comment allez-vous? Très belle journée, oui..."

Lorsque le panier fut rempli, elle se releva et épousseta ses habits avant de reprendre:

- "Et votre apprenti? Est-il satisfait de son nouveau cheval?"

Le mage semblait de particulièrement bonne humeur mais la jeune femme s'empêcha de faire un éventuel lien avec Eoghan. Manifestement, du moins, Manuchan semblait sur un nuage.

[Ariana Sephorina]

La jeune femme qu'elle avait percutée prit la parole à son tour. Son accent en disait long, elle n'était pas d'ici.
A vrai dire moi non plus. Je crois que nos postérieurs nous rappellerons de le faire à l'avenir! Vous ne vous êtes pas fait mal au moins?

A peine ces phrases prononcées, une femme s'approcha pour l'aider à se relever et lui demanda si elle s'était fait mal. Ariana lui fit une sourire embarrassé.
Non, ça va merci. Cela m'apprendra à ne pas regarder où je met les pieds.

Puis cette femme parla à sa co-étourdie dans une langue étrangère elle aussi. Ariana n'osa pas demander de quelle langue il s'agissait. Mais à la surprise de l'autre, il était clair qu'elle ne s'attendait pas à entendre parler dans cette langue qui semblait être sa langue maternelle car elle eut bien plus de faciliter à l'employer que le valdemaran. Bien joué Ariana, voilà que tu te retrouves entourée d'étranger qui pourraient tout aussi bien être des ambassadeurs! Elle devait la jouer fine si elle ne voulait froisser personne. Elle offrit un sourire timide en retour de celui de l'autre femme à terre. Il était peut-être temps de se présenter non?

Je m'appelle Ariana et je suis étudiante au collégium. Je devais faire les courses pour le repas de ces jours prochains. Je crains de devoir y retourner!
Dit elle en avisant les provisions par terre. Heureusement il n'y avait pas que du comestible et certains produits n'avaient pas souffert de la collision. La femme étrangère lui fit remarquer et lui tendit ses affaires. Elle sembla chercher le mot pour ses provisions mais ne le trouva pas et ne pu dire que "choses".
Oui, merci. Les légumes ne sont plus bons à rien mais heureusement les étoffes que vous me tendez n'ont pas souffert de notre rencontre brutale.
Elle avait volontairement utilisé des mots pour qualifier tout ce qui était étaler au sol pour que la jeune femme les apprenne.

Un jeune homme les rejoint par la suite, et se présenta. Manuchan. Bon, au moins elle connaissait son nom à lui, et à la femme qui les avait rejointe aussi puisque celui-ci l'avait salué par son prénom. Enfin, Ariana le supposait... Elle lui répondit avec le sourire.
Pour ma part, non ça va. Je m'appelle Ariana et j'étudie au collégium. Enchanté sieur Manuchan.
Ne connaissant pas son rang, elle préférait prendre des précautions dans les termes employés...

[Kah'tira]

Kah'tira ne put s'empêcher de sourire à la réponse de la jeune valdemarienne. Déesse, C'est certain que leur postérieur le leur rappellerait, mais avec la shin'a'in rien ne pouvait garantir pendant combien de temps aussi tête en l'air qu'elle pouvait être... Enfin bon, elle sourit  à la bleue tandis que cette dernière se présentait. Finalement les trois femmes finirent par terminer de ramasser ce qui était au sol et elles se relevèrent toutes. Kah'tira se tourna vers Kayann pour répondre à sa question.

« Je ne suis pas vraiment nouvelle à Haven, mais on pourrait dire que je suis nouvelle en ville, j'y suis venue qu'à quelques reprises dans la dernière année. » commença-t-elle en valdemaran après s'être retenu de commencer en shin'a'in, par respect pour Ariana. « Je reste normalement au Palais avec la délégation. »

Puis la jeune shin'a'in se tourna vers la bleue pour se présenter à son tour lorsqu'une quatrième personne arriva. Elle fut légèrement étonné de la soudaine sollicitude de gens de Haven, ils étaient normalement plus réservés s'ils voyaient qu'il y avait déjà une personne pour les aider. Son étonnement partit rapidement quand elle comprit, à ses paroles, qu'il connaissait en fait l'autre shin'a'in, Kayann d'après ses paroles.

Elle laissa l'homme parler et se présenter et en profita pour l'observer un moment. Elle remarqua assez rapidement ses vêtements le distinguant comme un mage et sentit certains muscles de son dos se raidirent instinctivement. La shin'a'in était bien moins méfiante des étrangers que la plupart des gens de son clan, mais lorsque cela venait à la magie, elle ressentait toujours ce malaise, elle n'osait pas exactement le qualifié de méfiance, mais n'arrivait pas à être à l'aise en présence de mage, bien qu'elle doivent avouer qu'elle n'en connaissait pas vraiment.

« Kah'tira shena Vuysher'edras » dit-elle simplement comme présentation à l'intention de tous, puis continua sur un ton neutre « Non, ça n'a pas fait mal sauf peut-être à mon... heu... orgueil. Mais chaque cicatrice est une leçon apprise, her'y? »

Kayann n'hésita pas de prendre des nouvelles de l'homme, ce qui poussa Kah'tira à penser qu'il ne devait pas être méchant ou peu recommandable. Bon alors, mieux valait ne pas être désagréable non plus et il semblait plutôt heureux à bien y regarder.

« Hai, c'est une belle journée, mais un peu froide je trouve... »

[Manuchan]

[justify:271dhnkd]« Je suis moi aussi content de vous revoir Kayann. J’ignore encore ce qu’Eoghan a pensé de son cadeau car il ne m’en a rien dit, mais je suppose qu’il doit en être satisfait étant donné la qualité de vos montures. »

La plus jeune le rassura sur son état et se présenta à son tour. Il s’agissait bien d‘une bleue et le Mage lui répondit en souriant.

« Enchanté de même jeune fille. »

Puis, l’autre jeune femme se présenta, une shin’a’in à n’en pas douter et ses propos le confirmait. Manuchan aimait entendre les perles de sagesse que pouvaient parfois être certains de leurs proverbes. Ils étaient toujours empreints d’un grand savoir quoi que puissent en dire les biens pensants.

« Et bien ! Me voici entouré de trois charmantes dames. Que d’hommes seraient envieux d’être à ma place ! »

Le Mage se sentait d’humeur frivole, toujours un peu euphorique depuis que sa relation avec Glenn avait évoluée.

Kah’tira avait fait savoir que le temps lui semblait froid et elle n’avait pas vraiment tord. Peut-être devraient-ils se mettre au chaud ? Si tant est que Kayann puisse les accompagner et qu’Ariana apprécie leur compagnie ou même encore que Kah’tira accepte de boire un verre avec un Mage ! Il n’y avait qu’une seule façon de savoir tout cela et une fois de plus, comme si c’était devenu une habitude, la Mage les enjoignit à l’accompagner à la taverne la plus proche.

« Le temps étant plutôt frais comme l’a fait remarquer cette jeune dame, je vous propose de converser au chaud dans une taverne autour d’une boisson chaude. Bien sûr, vous n’y êtes pas obligées, je suis bien conscient que tout le monde n’a pas autant de temps libre que moi."[/justify:271dhnkd]