Auteur Sujet: “L’alcool est l’aspirine de l’âme.”  (Lu 6478 fois)

Héraut Wylan

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Re : “L’alcool est l’aspirine de l’âme.”
« Réponse #15 le: 12 janvier 2017, 20:08:08 »
«Je suis certain que oui. Déjà parce que je ne suis pas du genre à paniquer. Et tu crois que je n'ai jamais assisté à un accouchement? J'ai même aidé une femme à accoucher, figure-toi.»

Et il avait assisté à deux autres accouchements. Pas par choix, évidemment, mais il avait dû jouer les assistants-sages-femmes dans des situations d'urgence. Il savait donc pertinemment comment un accouchement se déroulait et il savait aussi à quel point c'était sale, plein de sang et long.

Wylan sourit avec indulgence aux conclusions erronées tirées par sa fille. Le fait qu'elle ne prenne en compte qu'une partie des données n'aidait pas tellement. Il n'y avait aucune chance que Pothire ne subisse le même sort que Fercente, car Wylan n'avait aucune raison de l'assassiner. De plus, les instigateurs de cette guerre ayant déserté le pays, il ne restait plus personne pour tenter de déstabiliser le gouvernement de transition du général Pothire.

«Sérieusement? Avec quel argent et quelle armée? Elle a été presque totalement démobilisée et je doute que qui que ce soit arrive à traîner les gens hors des champs. Car c'est maintenant la période des récoltes qui s'approche.»

Isibeal était chanceuse si elle n'avait jamais dû faire face à un mourant, ou à un malade que l'on savait condamné, à plus ou moins longue échéance. C'était sans doute le plus dur dans sa profession. Les Guérisseurs avaient pour but, pour besoin presque, de soigner les autres. Comment gérer l'impuissance? Comment se faire à l'idée qu'on était simplement humain? Qu'il n'était pas possible de sauver tout le monde?

«Tu as bien de la chance si tu n'as encore jamais vécu cette situation.»

Et il espérait que cela ne lui arriverait pas trop vite.

Isibeal pensait-elle vraiment que Wylan allait pouvoir se reposer? Certes, la guerre était terminée, mes les ennemis de Valdemar dormaient-ils jamais? La seule différence était qu'il pourrait à nouveau compter sur son réseau, plutôt que de devoir tout faire seul.

«Qui a parlé de se reposer? Enfin, je suis content que tu sois de retour et que tu puisses travailler là où tu en avais envie. Ce sera plus facile pour se voir. Greenfield, c'est vraiment trop loin de tout.»

Et c'était surtout trop proche de sa mère. Wylan adorait sa mère, mais il avait gardé une espèce de crainte enfantine et respectueuse pour sa mère.

Isibeal Greenfield

Re : “L’alcool est l’aspirine de l’âme.”
« Réponse #16 le: 27 janvier 2017, 19:03:48 »
Isibeal se permit de rire suite à la réponse de son père. Les hommes crânaient généralement bien plus qu'ils ne le devraient et au final, ils se retrouvaient à perdre leurs moyens lors de certaines situations.

- Je pense que nous venons de découvrir de qui je tiens mes dons de guérison. Oui, elle taquinait gentiment son paternel et n'en avait absolument pas honte. Tu sais que nous ne réagissons parfois pas de la même manière lorsque les événements ne nous touches pas personnellement.

Haussant les épaules en réaction au sourire indulgent de son père - avec le temps, elle commençait à cerner quelques petites réactions de son paternel - car il était notoire dans la famille qu'elle suivait de très loin la politique étrangère et même très peu celle de son propre pays. Après tout, elle n'avait pas besoin de douté de l’intégrité du Roy et ses décisions puisque son père faisait partie de ses proches. - La naïveté de certaines personnes franchement - .

- Comment veux-tu que je le sache ! Je suppose que ceux qui le souhaite vraiment parviennent à parvenir à leurs fins d'une manière comme une autres non ?  Et qu'il y aura toujours des mécontents ou des simplets pour les suivre aveuglement.

C'est vrai quoi ! Isibeal n'avait jamais participer à des coups d'état et ne comptait pas en provoquer un dans les années à venir. Alors, en ce qui concernait les détails pratiques - tel que le financement ou le recrutement - ressemblaient à une langue étrangère à ses yeux - au contraire des récoltes qui était un sujet bien plus familier et qu'elle maîtrisait - mais, il n'y avait tout de même pas que des agriculteurs dans le pays voisin et puis, il existait bien des mercenaires pour ce genre de situation.

Malgré les deux années écoulées depuis le jour où ils s'étaient retrouvés, le père et la fille ne passèrent guère trop de temps ensemble - l'unique fois avait été le voyage de présentation avec le reste de la famille - et ils se séparèrent au bout d'une bonne heure de discussion pour reprendre leurs activités respectifs. Avec l'espoir du côté d'Isibeal, qu'il ne se passe pas encore quatre mois avant leur prochaine rencontre.

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« Modifié: 27 janvier 2017, 19:11:29 par Isibeal Greenfield »