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Sujets - Elbereth

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RPs épistolaires / Correspondance fantôme
« le: 18 mai 2020, 13:57:20 »
9ème jour de la 5ème décade d'été 1485

Eoghan,

Enfin je trouve le courage de t'écrire. Après toutes ces années. Je ne suis même pas sûre que la lettre te parviendra, mais je me dis que peut-être.... Je la ferai passer à ta famille. Une petite voix me souffle au fond de moi que tu es là, quelque part. Ton départ a été un véritable déchirement pour moi, et j'ai mis des années à me remettre de ton absence. J'apprends maintenant à avancer, sans toi. C'est douloureux, mais j'y arrive. Tu me manques et tu me manqueras toujours. Je ne sais pas quelles sont les véritables raisons de ton départ. Je ne le saurai sans doute jamais. As-tu eu peur de nous ? Où ce qui s'est passé pendant ces fameuses missions a-t-il eu finalement trop de poid pour que tu restes parmis nous ? J'ai vainement tenté de comprendre pendant tout ce temps, mais j'ai réalisé récemment que cela me bloquait pour vivre et que si je pouvais avoir des hypothèses, aucune certitude ne pourrait venir s'imposer. J'espère que tu es heureux là où tu es maintenant. Moi je m'efforce de l'être, je sors de nouveau, je tente de rencontrer d'autres personnes, de nouer de nouveau lien. Je laisse derrière moi les fantômes du passé, tout en gardant en souvenirs -que je chéris- les merveilleux moments que nous avons pu passer, toi et moi. Tu es entré dans ma vie aussi soudainement que tu en es sorti. Malgré le sentiment d'inachevé que me laisse notre histoire, je ne regrette rien de ce que nous avons vécu. Et sache que si tu veux un jour revenir vers moi, ma porte ne te sera jamais fermée.

Affectueusement,


Elbereth

PS : Je n'espère pas forcément de réponse à cette missive, mais s'il t'en prend l'envie, j'habite toujours au Collegium, et a priori, pour un moment.

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6ème jour de la 2ème décade d'été 1485

Cette fois, on y était. Elbereth avait franchi le cap. Le dernier incident avec Kayann et Manuchan lui avait filé une sacrée claque, et après en avoir discuté longuement avec Dellaria, la jeune femme avait compris qu'il fallait faire quelque chose et vite. Elle devait avancer. Partir n'était pas la solution. Partir serait fuir et ce n'était pas ce qu'elle voulait. La mage avait donc pris rendez-vous avec la Kestrachern Pluiechantante, sur les conseils de sa Liée et se dirigeait à présent vers son cabinet.

:Pourquoi tu ne me l'as pas proposé avant ?:
:Tu n'étais pas prête.:
:Et comment tu sais que je le suis là maintenant ? Moi je suis pas sûre...:
:Tu vas voir, ça va aller, ça va t'aider. Je serais là aussi.:


Elle était stressée. Elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Ni ce qui allait se passer dans sa tête ou dans son corps. Et ça lui faisait terriblement peur de lâcher prise et de laisser remonter tout ça, après toutes ces années. La jeune femme arriva devant la porte de la salle d'attente de la Tayledras. Elle souffla, entra, se dirigea vers une chaise et s'assit en se triturant les mains , nerveuses. Mais il fallait qu'elle soit là. Il fallait qu'elle avance.

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5ème jour de la 1ère décade d'été 1485

Elbereth pressa le pas. Elle marchait, alerte, dans le Collegium qu'elle connaissait par coeur à présent. Elle avait arpenté ces couloirs tellement de fois qu'elle aurait presque pu s'y diriger les yeux fermés. On était au milieu de l'après-midi, la jeune femme venait de finir une nouvelle séance d'entraînement. Elle continuait régulièrement d'entretenir ses capacités magiques, pour parfaire son apprentissage et affiner ses techniques au mieux. Il faut dire que son mentor était exigent, mais ça lui permettait d'apprendre de manière pointue. Justement, c'était elle qui lui avait envoyé une missive brève tôt ce matin, pour lui demander de venir la voir dans la journée, en salle de magie.

Après un dernier virage, la compagnonne arriva devant la porte entreouverte et toqua, avant de passer la tête par l'entrebaillement.

-Sourcedésert ? Tu es là ?

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[justify:h56kpr98][center:h56kpr98]4ème décade de printemps 1481[/center:h56kpr98]

Elbereth était en colère. Contre elle-même. Voilà plusieurs jours qu'elle aurait du s'inquiéter, mais elle n'avait rien vu. Pourtant, elle savait que la Pierre-Cœur dans son état actuel demandait beaucoup d'énergie. Et elle n'avait pas fait attention que Dellaria en dépensait plus que de raison, concentrée égoïstement sur son propre état. Du coup, la veille, en rentrant de ses cours, elle avait trouvé la ratha allongée dans sa chambre, assez mal en point, mais encore consciente. Bien sûr, celle ci avait nié être épuisée au-delà du raisonnable et avait même essayé de se lever pour prouver sa bonne (mauvaise) foi, sans grand succès cependant.

Alors, la jeune femme avait sommé sa Liée dormir toute la soirée et toute la nuit. Au petit déjeuner, elle lui avait fait porter des mets plutôt copieux et appétissants, mais Del' y avait à peine touché. Et Del' qui ne mangeait pas, c'était inquiétant. Alors Elbereth avait couru à la Maison de la Guérison, ne sachant pas trop vers qui se tourner et on lui avait conseillé un Trond'irn du nom de Fiersaule. Donc la Compagnonne était repartie en sens inverse, chercher sa ratha qui avait retrouvé quelques forces, assez pour se déplacer sur une courte distance. Celle-ci avait bien essayé de protester un peu, pour la forme, mais avait vite capitulé devant l'insistance de la future Mage.

Ainsi donc, les Liées avançaient doucement mais sûrement vers le bureau de l'homme. Après de longues minutes, elles parvinrent à trouver l'endroit désiré, et la jeune femme sentit qu'il était temps qu'elles arrivent. Ah, si seulement elle avait fait plus attention à sa compagne !

Oh ça va, arrête de te flageller, je ne suis pas à l'article de la mort quand même.
Ouais mais même. On est sensée veiller l'une sur l'autre.
Mais t'inquiètes pas Ashke, ça va aller.
Bah y a intérêt !!


Une fois devant la porte, Elbereth toqua, attendit le "Entrez" et ouvrit :

-Bonjour Sieur Fiersaule. On m'a conseillé de venir vous voir, ma ratha n'est pas très bien depuis hier.

Un peu penaude elle grimaça :

-Je pense qu'elle a sollicité trop d'énergie pour le maintien de la Pierre-Cœur.

Elle la regarda un instant, avant de relever les yeux vers l'homme :

-Elle n'avait pas très envie de venir...

...Nianiania

-... Mais j'ai pensé que ça serait mieux tout de même. Vous... Vous avez un peu de temps à nous accorder ?

La jeune femme précisa :

-Elle se nomme Dellaria et moi, c'est Elbereth. [/justify:h56kpr98]

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Archives / Re: Coup de coeur, coup de gueule
« le: 20 octobre 2011, 23:01:38 »
Coup outch : demain matin partiel de politiques sociales en CM d'abord et puis en TD dans la foulée yeha ! Bon, j'viens de finir de réviser donc au dodo, promis j'essaie de poster demain fin de journée !

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[justify:3bn7geoc]La fin d'après-midi apportait un peu de fraîcheur à cette longue journée chaude. La jeune femme avait terminé les cours depuis peu, elle avait pris tout de même le temps de monter à sa chambre poser ses affaires et se changer. Comme d'habitude, certains cours avaient été fastidieux et psychiquement épuisant, ainsi elle était bien contente de ne pas se mettre à ses devoirs tout de suite... Et de pouvoir se changer les idées ! Laissant sa tunique d'apprentie-mage, elle enfila une de ses anciennes tenues de voyage -selon elle beaucoup plus agréable !- et s'attacha distraitement les cheveux, laissant quelques mèches folles s'échapper ça et là. Enfin, elle passa un moment en tête à tête avec sa Liée.

-Tu es sûre que tu ne veux pas m'accompagner ? Tu risques de rater quelque chose !

-Oh certaine... D'abord il fait bien moins chaud à l'intérieur des murs du Palais que sous ce soleil cuisant, et en plus je risquerai d'effrayer les chevaux... Même si j'avoue que te voir débuter ainsi m'amuserait sûrement...

-A qui le dis-tu ! Je suis un peu nerveuse... Et si je ne suis pas à la hauteur ?

-Mais ne racontes donc pas de sottises. Moi je suis sûre que tu vas t'en sortir comme un chef ! Et puis Eoghan est un gentil garçon, je suis sûre qu'il fera un bon professeur. Allez file, tu vas finir par être en retard !


Une caresse et un sourire plus tard, Elbereth était dehors, en direction des écuries. A cette heure de la journée, c'était l'effervescence au Palais, tout les étudiants sortaient du Collegia, les nobles commençaient à se réunir, les serviteurs préparaient la soirée... Bref, il y avait du monde partout ! Elle salua quelques connaissances au passage et finit par arriver au lieu de rendez-vous légèrement en retard. Passant la porte du bâtiment -qui était plus calme étrangement-, elle chercha son ami du regard, avant de l'appeler :

-Eoghan ?[/justify:3bn7geoc]

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Sujets libres / Un soir entre apprentis [Eoghan/Elbereth]
« le: 20 janvier 2011, 20:33:51 »
Elbereth marchait d'un pas rapide dans les couloirs froids du Collegium. La nuit était déjà tombée, mais vu qu'on était en hiver, l'heure n'était pas si tardive que ça. Dellaria était partie pour la nuit et elle avait fini ses devoirs pour la soirée. Allongée alors un moment sur son lit, fixant le plafond qu'elle commençait à connaître un peu, la jeune femme s'était rendue compte qu'elle n'avait pas envie de dormir en fait. Alors le nouvel apprenti, Eoghan était venu s'insinuer dans son esprit. Et elle s'était souvenu de ses premières nuits ici, un peu perdue dans un si grand endroit ! Surtout de se retrouver entre quatre murs après deux ans de voyages... Mais ça, c'était une autre histoire ! Et donc, Elbereth s'était dit que plutôt d'user son plafond à le détailler ainsi, elle allait rendre visite au jeune homme ! C'est comme cela qu'elle arriva après une ou deux hésitations quant à trouver la bonne chambre, devant les légendaires portes en bois de ces bâtiments. Elle toqua et dit -pas trop fort pour pas ameuter les voisins- à travers la porte :

-Eoghan ! C'est Elbereth. Je peux entrer... ?

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Une semaine avait passé depuis son premier cours avec Manuchan, et pourtant, Elbereth avait eu l'impression d'en vivre deux, tellement les journées s'étaient étirées. En effet, entre les cours et leurs devoirs, son entraînement quotidien magique et physique, ses périodes de lectures et les temps passés juste avec Del', la jeune femme avait de quoi faire ! Cependant, elle était contente, car elle avait réussi sans problèmes à refaire le sort de la fleur... Celui du jesto-vath par contre, avait été un peu plus difficile à reproduire, mais à force d'efforts et de travail consciencieux, l'apprentie avait fini par obtenir un résultat satisfaisant. Enfin du moins, le pensait-elle.

-On verra ce que dira Manu !

Elle avait parlé tout haut, mais pas toute seule ! La ratha l'accompagnait de nouveau, et émit son opinion :

-N'aies donc crainte. Il verra que tu as fait des progrès, c'est déjà ça ! Tu ne peux pas tout maîtriser aussi bien que lui ! Votre différence de niveau n'est quand même pas des moindres.

-Oui c'est vrai, tu as raison Ashke. Bon. On court jusqu'au lac, histoire de se faire un peu d'exercice physique avant d'attaquer le mental ?


Aussitôt dit, aussitôt fait ! La ratha déplia ses grandes pattes, heureuse de pouvoir faire une petite pointe de vitesse et Elbereth piqua un sprint -si si ! C'est possible !- jusqu'à l'étendue d'eau. Elle s'affala dans l'herbe verte, et reprit doucement son souffle, laissant trainer une main distraite dans l'eau, l'autre posée sur sa Sœur d'Esprit, profitant simplement du paysage qu'offrait ce lieu magnifique. Il était juste après midi, la jeune femme était venue aussitôt après déjeuner, pour ne pas être en retard, et pour le coup, elle était arrivée la première ! Patientant, elle s'installa contre Del', le regard tourné vers le lac, guettant l'aura de Manu, qui devait arriver d'un instant à l'autre...

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Fanfics/Fanarts / Elessar, La Pierre du Destin
« le: 15 décembre 2010, 21:29:05 »
[center:bq5z2d8i]Chapitre Premier[/center:bq5z2d8i]

[justify:bq5z2d8i]« La lune est pleine et le ciel étoilé ce soir. La virée va être magnifique… »

Artanis adorait sentir le vent sur sa figure et voir le paysage défiler comme si elle volait. Son cheval préféré, Volondil galopait égal à une flèche lancée. Les plaines de Nùmendil étaient d’une telle immensité qu’elles rivalisaient avec la majesté des cieux. On ne voyait que des masses d’herbes d’un vert profond à perte de vue. La jeune fille calma son étalon fougueux, et regarda tranquillement couler les flots du Findambar. Elle aimait ce fleuve, car son onde était apaisante, et il emportait son imagination dans des pays lointains. Après une heure de songe, elle pensa à rentrer. Artanis se permit un petit tour au galop et partit pour Keldel.

La ville était construite en différentes étapes. D’abord venait le quartier des pauvres et du marché, le plus grand. Ici, la nuit grouillait d’animations diverses. Mais les soldats de l’empereur étaient toujours là lorsque des hommes avaient trop bu… Puis petit à petit, les maisons se transformaient, évoluaient. On arrivait chez les bourgeois. Enfin le palais apparaissait. Somptueux, sa pierre restait toujours pure, d’un blanc éclatant. Il était constitué d’un nombre incalculable de tours et de fenêtres. Elle avança vers le pont-levis. Les gardes pointèrent leurs armes, puis la reconnaissant, les abaissèrent et la saluèrent. Elle entra alors dans l’enceinte du château.

Là encore, plusieurs bâtisses étaient érigées, servant surtout à la fabrication d’armes et d’objets de guerre, des forges. La jeune fille se dirigea vers les écuries. Personne ne l’attendait. Tant mieux. Elle pourrait s’occuper de son cheval. Artanis aimait ce moment particulier avec Volondil, car pour elle, il était plus qu’un moyen de transport, beaucoup plus même, il était son ami. Celui à qui elle s’était toujours confiée. Alors elle aimait le bichonner et parler en tête-à-tête avec lui. Après avoir souhaité bonne nuit à l’étalon, Artanis rentra au palais.

Tout était sombre. Evidemment, la nuit était quasiment à la moitié de sa course. Elle monta rapidement, mais discrètement à ses appartements. Seule sa sœur, Kellyan, était au courant de ses escapades nocturnes ; et la jeune fille ne tenait pas à ce que cela s’ébruite. Artanis ouvrit les fenêtres de sa chambre, la chaleur était étouffante, et entreprit de se déshabiller.

Elle sourit en pensant à la réaction de ses parents s’ils savaient… Ils lui reprocheraient sa conduite encore une fois… Elle avait toujours été à part : elle s’évadait facilement, elle était proche de la nature, elle avait un goût prononcé pour la dague et l’arc, elle montait comme un homme, elle allait souvent en ville… Et le pire pour son entourage, elle haïssait tous ces grands repas bourgeois, où chacun essayait d’avoir l’air plus riche et plus important que l’autre. Ils étaient tous à la botte de la reine, et ne savaient pas prendre de décision par eux-mêmes. Seule sa sœur aînée restait la plus sensée. Artanis était méprisée par tous ces gens, mais elle ne s’en souciait pas. Cependant, elle avait des qualités, et était aimée de la plupart des pauvres et du personnel du palais. Artanis était généreuse, elle savait écouter. Elle ne les méprisait pas et n’avait pas pitié d’eux. Lorsqu’elle leur parlait, c’était d’égal à égal. C’est pour cela qu’elle se promenait souvent. Elle aimait le contact avec ces gens qui n’étaient pas aveuglés par la richesse et l’orgueil…
La jeune femme se glissa entre les draps et s’endormit.

[center:bq5z2d8i]***[/center:bq5z2d8i]

Un rayon de lumière inonda la pièce et vint caresser Artanis. Celle-ci ouvrit doucement les paupières, et sourit en entendant la voix bourrue de sa gouvernante. Elle l’adorait. Eléonore était petite et bien portante, mais sa force était étonnante. On s’attachait facilement à elle. Elle avait toujours été bonne, sévère mais juste, envers Artanis.

- Allez ma fille, debout ! Vous allez être en retard ! N’oubliez pas que votre mère reçoit Prince Thalion au repas de midi !
- Oui Eléonore, je me lève… Quelle robe dois-je porter ?
- Eh bien je vous ai déjà tout sorti, sachant votre goût incontesté pour les habits élégants…

Artanis fit la grimace et enfila prestement la robe. Elle était d’un rouge bordeaux, avec des rubans de soie qui entouraient le bas, et le décolleté était vraiment serré.
- Oh Eléonore ! Suis-je vraiment obligée de porter cela ?
- Oui, je suis désolée, mais c’est une tenue de circonstances…
- De circonstances ? Comment cela ?
Une lueur de surprise traversa les yeux de la gouvernante, qui grommela :
- La reine vous expliquera… Il faut que vous soyez prête dans une quinzaine de minutes. Kellyan viendra vous chercher.
- Bien.

Artanis se coiffa. Sa longue chevelure brune tombait en cascade sur ses épaules, mais Giliane, sa mère, n’aimait pas la voir ainsi. Alors elle tressa ses cheveux sur un côté, et mis son diadème, qui était aussi simple que sa coiffure. Puis la jeune fille se leva et ajusta d’un geste ce qui n’allait pas. Des coups furent frappés à la porte. Artanis demanda :
- Qui est-ce ?
- Kellyan, je peux entrer ?
- Oui vas-y.
Kellyan poussa la porte et admira sa sœur.
- Tu es très belle comme cela. J’adore te voir coiffé ainsi, c’est magnifique et cela te ravi.
- Merci. Tu n’es pas mal non plus, ajouta Artanis après un coup d’œil.

La robe de Kellyan était d’un vert très doux, enrichie en décorations et en parures. Comme elle, le décolleté était voyant, mais cela ne semblait pas gêner sa sœur. Elle avait une coiffure très complexe qui mettait en valeur son visage. Son diadème était un peu plus recherché, car elle prendrait la tête de la ville à la suite de ses parents. Kellyan pressa sa sœur :
- Allez, on va être en retard !
- Oui… Tu sais qui est ce Prince toi ?
Kellyan eut un moment d’hésitation.
- Non… je sais juste qu’il habite la capitale des contrées de Damorzel : Hedertieht. Il est le fils de l’Empereur lui-même, et réside au Palais. Mais Mère t’en diras plus.
- Eh bien, allons-y !

Les deux jeunes femmes traversèrent une multitude de couloirs, tous richement décorés, et  toutes les personnes qu’elles rencontraient sur son passage s’inclinaient. Artanis n’était pas dans son élément… Les sœurs arrivèrent à la salle du trône. Leurs parents, Giliane et Lenaik, les attendaient. Elles les saluèrent respectueusement. Puis Giliane prit la parole :
- Kellyan, va attendre ta sœur à la porte.

Elle eut l’air surprise, puis aquiesça et se retira. Seule avec ses parents Artanis était mal à l’aise… Sa mère reprit :
- Ma chère Artanis, il faut que je te dise deux choses très importantes. D’abord tu n’es pas notre fille naturelle. En effet, nous t’avons recueilli alors que tu étais encore bébé, tu avais été abandonnée près de la porte principale. Une lettre nous demandait de prendre soin de toi comme notre propre fille. Nous l’avons fait, nous t’avons soignée, nourrie, logée…

Tout se mélangea dans son esprit… Elle avait été adoptée… Cela expliquait beaucoup de choses ! La distance de ses parents envers elle, la préférence pour Kellyan, le fait qu’elle ne se sente pas chez elle… Giliane lui laissa le temps de tout assimiler, et continua :
- Dans l’enveloppe il y avait quelque chose que je devais te remettre le jour de ton départ. Tiens…

C’était une simple corde de cuir noir, avec au bout une pierre. C’était fascinant ; elle mélangeait les couleurs rubis et saphir, avec de l’or qui chatoyait par endroit, comme si elle était vivante. Artanis aima immédiatement la Pierre. Elle le mit autour de son cou. Puis quelque chose l’assaillit. « Le jour de ton départ… ». Elle demanda :
- Le jour de mon départ ? Il me faut partir ?
- Eh bien ma fille tu as atteint ta majorité, et nous ne te prendrons pas toujours en charge. Tu dois commencer à faire ta vie.
- Faire ma vie ? Je suis désolée mère, mais je crains de ne pas bien comprendre...
- Hum… En vérité, le Prince Thalion ne vient pas ici en simple visite, mais il m’a demandé ta main par écrit, et… hum… nous avons accepté… Il est ton fiancé.

La jeune fille fut prise de vertiges. Son sang bouillonnait dans ses veines tandis qu'un sentiment de colère montait en elle.
- Mais comment est ce que... Pourquoi ? Ne puis-je pas rester avec vous ?
- Désolée Artanis, mais nous sommes déjà engagés envers le Prince, et de plus tu devrais savoir que les mariages arrangés sont courants. On ne fait plus de mariage d'amour depuis longtemps. J'estime que nous avons accompli notre devoir, et tu devrais nous être reconnaissante : nous t'offrons un très bon parti, qui plus est, le fils de l'empereur.

Giliane acheva la jeune fille. Une quantité de sentiments la faisait frémir ; la colère, l'injustice, l'impuissance, la peur et... la haine. Artanis bouillait, mais elle se dit qu'il ne valait mieux pas dire tout ce qu'elle pensait... Elle laissa cependant échapper une infime partie de sa rage :
- Oui évidemment vu comme cela... ça vous arrange hein ?

Lenaik, qui était resté silencieux jusque là, explosa:
- Ecoute Artanis, nous avons eu beaucoup de mal pour arranger ce mariage, et tu viens nous dire que c'est juste pour notre propre intérêt ? Moi je ne crois pas, tu épouseras ce Prince. Tu m'as bien compris ?
La jeune fille inclina la tête.
- Oui Lenaik.
Sur ce dernier affront, il se leva, et lui administra une gifle magistrale.
-Bien, et ne t'avise plus de manquer de respect. Tu peux te retirer, mais sois à l'heure pour le repas.

Artanis lui jeta un regard brûlant de haine, et partit la tête haute. Elle franchit la porte d'un pas vif, Kellyan la rattrapa.
- Artanis ! Artanis attends !
La jeune fille s’arrêta et fixa sa sœur :
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne crois pas qu’on ne m’en a pas déjà assez fait comme ça ? Tu veux en rajouter ?
- Ecoute Artanis, je crois qu’il est temps que nous ayons une discussion. Viens, allons marcher dans le parc.

Kellyan savait que c’était un des endroits préférés de sa petite sœur. Artanis hocha la tête et la suivit. Elles marchèrent en silence un moment, lui laissant le temps d’encaisser ce qu’elle venait d’apprendre. Le ciel était limpide, un soleil d’été venait éclairer une végétation luxuriante. Des arbres étaient plantés ici et là ; des buissons, des parterres de fleurs étaient disséminés dans tout le parc. Des oiseaux chantaient, et une masse de petits animaux vivaient tranquillement. Cet endroit inspirait la paix, et Artanis se calma assez vite. Elles allèrent s’asseoir devant le petit étang, et restèrent un moment à le contempler. Ce fut Kellyan qui rompit le silence :
- Je suis désolée…
- De quoi ? répondit la jeune fille amère. On ne peut rien changer.
- De tout. Tu sais j’étais au courant pour tout, mais je n’avais pas le droit de t’en parler, et ça me brisait le cœur de voir le comportement de nos parents. J’ai vraiment essayé d’être comme une sœur pour toi.
- Oui et tu as réussi. Tu es ma sœur et tu la resteras quoi qu’il arrive. Ce n’est pas après toi que j’en ai, tu sais… Je ne comprends pas comment est-ce qu’ils ont pu me faire ça. Tu m’excuseras mais je ne peux plus les considérer comme mes parents. Ils sont deux parfaits étrangers pour moi. Tu sais à quoi ressemble mon fiancé ?
- Non je ne l’ai jamais vu. Mais tu as raison, papa et maman ont été odieux. J’espère que vous pourrez être heureux… Garde espoir, je suis avec toi.
- Oui mais pour combien de temps ? Lorsque je partirai, tu ne seras pas avec moi… Et dire que je ne peux même pas aller faire un tour à cheval. J’en aurais besoin…
- Courage Artanis. J’entends un bruit de galop. Allez, viens, rentrons.

Kellyan serra sa sœur dans ses bras, puis elles partirent en direction du château. Artanis avait le cœur lourd. Elle était morte de peur ; ses mains tremblaient. Elle fut cependant étonnée de ne voir que deux chevaux, sans aucune suite et tout ce qui va avec. Alors son cœur se gonfla d’espoir. Les deux jeunes filles rentrèrent dans la salle ou les attendaient ses parents, avec deux hommes. L’un était habillé simplement, contrairement à l’autre que des habits élégants, sans toute fois être extravagants, rendaient charmant. Il plut tout de suite à la jeune fille ; cependant, elle restait méfiante. Elles s’inclinèrent et attendirent que leur mère fasse les présentations. Ce fut Lenaik qui prit la parole, froidement :
- Artanis, Kellyan, voici le Prince Thalion, dit-il en désignant le jeune homme raffiné. Prince voici votre fiancée, Artanis, et sa sœur Kellyan.

Thalion baisa les mains de deux sœurs, s’attarda un peu sur celle d’Artanis, puis parla à son tour :
- Je suis enchanté de faire votre connaissance. Malheureusement, comme je vous l’ai expliqué, je ne peux rester très longtemps, et je crains, que vous ne deviez préparer vos affaires Princesse Artanis. N’emportez que le strict nécessaire, nous passerons chercher le reste de vos biens. Nous partirons à cheval. Majesté, dit-il en se tournant vers Giliane et Lenaik, je suis désolé de ne pouvoir rester parmi vous.
- Je vous en prie Prince, répondit Giliane, nous comprenons. Artanis, va préparer tes affaires, dépêche-toi !
- Oui Mère.
- Je l’accompagne, ajouta Kellyan.

Elles saluèrent, tandis que Thalion leur renvoyait un sourire. Puis elles s’éclipsèrent. Perdue dans ses pensées, Artanis entendait sa sœur parler, sans l’écouter vraiment.
- Qu’est-ce qu’il est beau ! Il a l’air prévenant, tendre… Je suis sûre qu’il fera un très bon mari, non ? Artanis ? Dis, tu m’écoutes ? !
- Oh ! Euh… non excuse-moi Kellyan. Je pensais à ce départ précipité. Enfin, tu as raison, peut-être qu’il est bon, mais je me méfie. On verra bien.

Les deux sœurs arrivèrent dans la chambre d’Artanis. Elle prit le sac en bandoulière qu’elle emmenait toujours lors de ses promenades avec Volondil. Elle y introduisit de quoi écrire, quelques petits objets auxquels elle tenait beaucoup, dont un présent de sa sœur. Alors, elle entreprit de se déshabiller avec l’aide de Kellyan. Elle enfila sa tenue de cavalière, enroula ses cheveux en chignon serré et passa la Pierre autour de son cou. Les jeunes filles se regardèrent, puis s’étreignirent. La voix d’Artanis tremblait :
- Il faut y aller, tu vas me manquer. Mais je te promets de t’écrire
- Moi aussi tu vas beaucoup me manquer. Alors écris-moi autant que tu pourras !
- C’est juré !

Puis elles versèrent quelques larmes dans les bras l’une de l’autre. Ensemble, elles descendirent les marches qui menaient à la cour. En chemin Artanis confia ses affaires à sa sœur, en lui disant qu’elle pourrait garder quelques objets ou vêtements qui lui plaisaient, avant de les lui envoyer. La jeune fille s’aperçut que Volondil était déjà prêt, et qu’il l’attendait. Arrivée devant ses « parents », elle hésita de la conduite à tenir, puis finalement les embrassa tous les deux, mais ce fut froid et distant. Elle serra de nouveau Kellyan contre elle, qui, les yeux emplis de larmes, lui murmura d’une voix tremblante :
- Prends soin de toi, je t’aime
- Je t’aime aussi, tu seras une très bonne reine je n’en doute pas.

Sur ce, elles s’embrassèrent. Puis Artanis sauta sur son étalon, qui piaffait d’impatience, et après un dernier signe de la main se retourna, et suivit sa destinée. Mais ce n’était pas fini. La ville entière était venue assister au départ. Artanis les regarda longuement, et grava chaque détail, s’imprégnant d’une ville qu’elle ne reverrait sans doute jamais ! Cela faisait tellement de couleurs, d’odeurs, et de saveurs, qu’elle connaissait si bien ! Tout allait lui manquer ! C’est donc le cœur lourd qu’elle quitta définitivement Keldel.

Thalion se lança alors au galop suivit de son compagnon. Artanis les rattrapa facilement. Ils suivaient le fleuve. La jeune fille regardait ce paysage si familier défiler, puis lui échapper. Elle laissa alors son esprit vagabonder. Cela faisait déjà trois heures qu’ils chevauchaient, lorsqu’ils firent halte. Artanis attacha les bêtes puis s’assit, encore perdue dans ses pensées. Ce fut le compagnon de Thalion qui lui tendit son assiette avec un sourire. Elle le lui rendit, et mangea avec appétit, cependant les deux hommes respectèrent son besoin de silence, et parlèrent discrètement entre eux. Artanis posa une seule question :
- Pourquoi cette précipitation, Prince ?
- Je vous en prie appelez-moi Thalion. Et bien, disons que nous avions vraiment besoin de vous, mais je ne peux pas vous dire plus maintenant, je suis désolé. Je ne vous ai pas présenté mon compagnon de voyage, Eldarion.
- Je suis heureux de faire votre connaissance, dit celui-ci, visiblement à l’aise.
- Enchantée, répondit-elle un sourire aux lèvres. Hederthiet est-elle encore loin ?
- Eh bien, hésita Thalion, oui plus loin que vous ne le croyez. Mais je vous dirai tout dans trois jours. Nous devrions avoir atteint mon premier objectif, car nous avançons vite grâce aux chevaux. D’ailleurs il est temps de partir.

Il s’étira puis se leva. Les autres suivirent. Ils reprirent donc leur course. Chacun semblait apprécier le silence, et Artanis décida de profiter du galop. Plusieurs questions lui venaient en tête, toutes restaient sans réponses. Serait-elle heureuse ? Pourquoi tous ces mystères ? Et cette phrase… « Plus loin que vous ne le croyez… » la laissait perplexe. Enfin, elle prendrait les événements comme ils viendraient. La chevauchée dura tout l’après-midi, jusqu’à ce que la nuit commence. Là ils s’arrêtèrent, installèrent le camp et mangèrent, en parlant peu. Puis Thalion annonça :
- Je prends le premier tour de garde, et tu feras le suivant Eldarion.
- D’accord, dans ce cas je prends le troisième, répliqua Artanis, un sourire en coin.
- Et s’il n’y a pas de troisième ? insinua Thalion
- Il y en aura ! insista Artanis en riant.
- Bien, bien, je m’incline Princesse ! lança-t-il avec un clin d’œil.
Pour la première fois depuis longtemps, la jeune fille s’endormit, le sourire aux lèvres.
 
[center:bq5z2d8i]***[/center:bq5z2d8i]

Une main la secoua, doucement, mais fermement.
- Princesse Artanis ! C’est l’heure, levez-vous.
- Non Eléonore, encore un peu, grogna-t-elle encore endormie.
- Je ne crois pas m’appeler ainsi, et vous avez assez dormi !

La jeune fille se réveilla d’un coup, en se demandant où elle était. C’est lorsque qu’elle vit le visage moqueur de Thalion que tout lui revint. Une pensée fit intrusion dans son esprit alors qu’elle s’éveillait un peu plus.
- Mais il fait jour ! Et mon tour de garde !
- Eh bien, répondit Eldarion, vous dormiez si bien que je n’ai pas osé vous réveiller.
- Ah c’est fin ! bougonna-t-elle. Enfin merci quand même ! Mais par pitié cessez de m’appeler Princesse, et ce soir je prendrais le premier tour, puisqu’on a pitié de moi.
- Bien, à vos ordres, répliqua Thalion en riant. Venez donc manger !

C’est ce qu’elle fit. Pendant le repas, il lui posa une question, qui vint s’ajouter au mystère :
- Savez-vous vous battre ?
- Et bien, répondit-elle, en voilà une question surprenante. Oui je sais me battre, avec une épée et un arc, mais je suis meilleure à l’arc. Pourquoi ?
- Encore un peu de patience… Attendez deux jours.
La jeune fille grommela un peu, puis sourit.
- J’attendrais…

Ils rangèrent le camp, toujours la bonne humeur, puis repartirent. La journée se déroula sans incident, comme la précédente, le lendemain aussi. Cependant, Artanis bouillonna d’impatience toute la journée. En fin d’après-midi, ils atteignirent une forêt, et cela laissa une interrogation de plus à la jeune fille. Si c’était le premier objectif ? Elle restait septique. Elle attendit donc encore. Ils s’arrêtèrent pour la nuit dans une petite clairière. Ils avaient maintenant cessé de suivre le Findambar, ce fleuve qu’elle aimait tant. Tandis que les deux hommes installaient le camp, et cherchaient du bois, elle prépara le repas. Ils commencèrent à manger en silence, Artanis attendait que Thalion prenne la parole. Il la complimenta sur sa cuisine, parla de choses et d’autres. Enfin, il devint sérieux, mais, une lueur de malice brillait dans ses yeux.
- Vous voulez la vérité Artanis ? Bien. Je ne suis pas Thalion, et nous n’allons pas à Hedertieht.
Un sourire se dessina sur son visage.[/justify:bq5z2d8i]

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Sujets scénario / Question ratha... (suite)
« le: 02 septembre 2010, 22:14:21 »
Elbereth et Dellaria avaient traversé la ville dans l'autre sens pour rejoindre le Collegium. Le trajet avait pris plus de temps cette fois ci, car les habitants de Haven étaient à présent réveillés, et les rues animées. La jeune femme remarquait que la ratha n'était pas très à l'aise avec autant de monde autour d'elle, aussi elle hâta le pas, afin d'arriver au plus vite. Enfin, les portes du Collegium apparurent, et les Sœurs d'Esprits entrèrent, essayant -vainement- de ne pas trop se faire remarquer. Elbereth, après avoir demandé plusieurs fois son chemin, réussit à atteindre la fameuse Bibliothèque. Elle espérait cette fois trouver réponse à ses questions, et comptait sur Barn pour les éclairer. Peut-être lui saurait-il... Ou au moins pourrait-il leur désigner des livres sur lesquels travailler... Elle poussa la majestueuse porte en acajou massif, et entra. Là, elle resta un moment immobile, les yeux grands ouverts, émerveillée par la grandeur et la richesse de cette pièce. Des multitudes de livres ça et là, des rayons partout... A en perdre la tête ! Elle souffla :

-Alors c'est ça, LA bibliothèque ...

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Fanfics/Fanarts / Mes écrits...
« le: 26 avril 2010, 11:58:47 »
Bon, je vais pas vous mettre le début de mon manuscrit "Elessar la pierre du Destin" parce qu'il y a quasiment une trentaine de page déjà ^^

Par contre j'ai fait un recueil de poèmes-nouvelles d'une centaine de pages, je peux vous en mettre quelques uns.

Là c'est un de mes textes préférés :

[center:14reinkr]Echappades…[/center:14reinkr]

[justify:14reinkr]Il faut que j’écrive, que je me vide la tête. L’inspiration est venue d’un coup, d’un seul. Mes doigts courent sur le clavier, mes pensées vont aussi vite que j’écris.
   Je ne suis pas faite pour vivre ici, ce monde rempli de banalité, non je veux être un personnage d’histoire, un personnage de conte, mais pas de conte de fées. Je veux combattre, souffrir, aimer, détester, décider, aller, ne pas vieillir trop, rester pure, ne pas être pervertie.
   Je le sens, il est là ce monde. Je m’évade.
   Un tourbillon, ça y est j’y suis, tout tourne autour de moi, je m’y perds, je le sens, tout proche mais inaccessible. Je ne veux pas repartir, rester un jour, toujours ! C’est vert, c’est beau. Un souffle, je me retourne, il est là. Je vais vers lui mais il s’éloigne. Non, reviens ! Pourquoi ? Non ! Je cours, essaie de le rattraper. Toujours face à moi, il recule en flottant, c’est comme un fantôme. Ce monde est un fantôme. Mais j’y suis. J’y crois. C’est mon monde, mon rêve, ma réalité. J’en fais partie, je ne suis que fiction pour d’autres, mais pas pour moi.
   J’arrive sur une plaine, pivote, c’est l’immensité, partout. En haut le ciel noir de la nuit, la voie lactée. En bas une plaine, des montagnes à pertes de vue. Et moi je suis là, vivante. Vivante ? Vraiment ?  Je ne sais en réalité. Oui. Non. Si. Parce que je fais vivre ce monde, et si j’étais morte, tout cela ne serait pas. J’ai envie de pleurer, de rire, de courir, d’embrasser.
   Ce souffle revient, encore. Je le vois. Cette fois, il est bien là. J’avance, je le fixe de peur qu’il ne s’évapore à nouveau. Mais non. Il m’attend. « Viens » me dit-il. J’arrive. Attends-moi, emmène-moi. Je suis là. C’est la passion. Il me serre, comme s’il avait peur de me perdre. Mais moi je n’ai plus peur. On s’envole. Je vole ! C’est magique.
   Le paysage défile sous mes yeux ébahis. Les plaines, les forêts, les cascades, les montagnes, leurs sommets enneigés, l’océan, les falaises. J’ai envie d’hurler, c’est beau. Plus même. Immense, majestueux. Nous continuons. Mais je ne me vois plus, je ne suis plus de chair. Je suis âme. Lui aussi. Deux âmes qui se fondent l’une dans l’autre, dans la nature…
   Je suis vert, bleu, noir. Je suis arbre, feuille, fleur. Je suis goutte d’eau, ruisseau, mer. Je suis lui. Il est moi. Nous sommes un. Nous, ce monde. Nous formons un tout. Nous sommes les nuages, le ciel, les étoiles !  Nous sommes les larmes, les rires, les cris. Nous sommes l’amour, la passion, la haine, la joie, la peur, la tristesse, la vie. Nous, deux âmes perdues, dans ce monde qui n’est pas le nôtre.
   Pourquoi ? Ne peut-on pas choisir qui l’on veut être, ce que l’on veut être ? Ce que l’on vit est intense, la musique vibre avec nos tourbillons d’esprits : les tambours, les violons. Ils jouent une mélodie gracieuse, subtile, combative, émotive. Une musique qui nous emporte et nous fait être. C’est cela le bonheur ? Ne faire qu’un avec ce monde, avec lui, avec cette mélodie ? Je me sens bien, j’ai envie que ça ne s’arrête pas.
   Mais arrive la civilisation les maisons, les immeubles. Moi, enfin, mon corps, assit sur ce lit, mais qui n’est qu’une enveloppe vide. Car je suis là. Et lui aussi. Mais je devine qu’il voit la même chose que moi. Non. Nous ne voulons pas. Rester, encore et toujours, pas cette réalité, la nôtre.
   Mais il faut. Nous nous séparons, mais cette séparation est une déchirure, une plaie béante s’ouvre en chacun de nous. Ce que nous venons de vivre est unique. Nous ne connaissons pas le visage l’un de l’autre. Mais nous nous retrouverons. Dans ce monde. Adieu. Non, au revoir.
   Je reprends possession de mon corps, et ouvre les yeux d’un coup. Je me sens prisonnière. Cloisonnée. Je me rappelle tout. Lui, sa sensation. Je veux repartir, mais ne peux plus. Pour l’instant. Alors je me lève et vais marcher pour essayer d’évacuer ce trop plein d’émotions et de sensations qui ne sont pas faites pour cette réalité. Et je songe que quelque part dans le monde, il est là, comme moi, à attendre notre prochaine rencontre…[/justify:14reinkr]

12
Mages/ Apprentis Mages / [Compagnonne mage] Elbereth
« le: 20 avril 2010, 18:45:56 »
RECENSEMENT DU ROYAUME

Valdemar


Prénom : Elbereth
Âge: 1er jour, 7ème décade d'été 1458, 22 ans

Région d’origine : Iftel , quelque part dans les montagnes, au nord.
Métier/Vocation: Mage

Description physique :

Cheveux : Bruns auburns, souples, souvent en bataille
Yeux : Bleu gris, pétillant de malice et de vie
Teint : Plutôt pâle
Taille : 1m70
Corpulence : Silhouette fine et élancée, musculature assez développée.
Attitude : Enjouée et bavarde, Elbereth affiche un sourire franc, chaleureux et amical. Elle aime rire, mais sait aussi être sérieuse, calme et posée quand il se doit. Et elle pose beaucoup de questions.

Description comportementale : 
Elbereth et douce et pacifiste. Elle déteste les conflits et fait tout ce qu'elle peut pour les éviter. Du coup, elle est plutôt de nature conciliante et peut parfois se laisser marcher sur les pieds. Elle estime qu'elle a toujours à apprendre et ne considère que rarement une connaissance comme acquise. Par contre, quand elle commence quelque chose, elle va au bout et évite de s'éparpiller.

Elle adore apprendre, écouter les histoires, les légendes. Elle est très curieuse, et n'hésite pas à tenter de connaître le passé des gens, parce que ça l'intéresse de savoir ce qui fait une personne. En amitié comme en amour, c'est quelqu'un de fidèle et quand elle se donne, c'est entière. Elle apprécie la franchise et la loyauté donc. Par contre, elle déteste l'hypocrisie et la violence gratuite.  Mais à donner sa confiance trop facilement, elle peut vite tomber de haut.

Enfin, c'est une jeune femme pétillante et pleine de vie. Elle aime rire, elle aime se balader, elle aime découvrir et rencontrer des gens. Elle n'est pas timide, et aime aller vers ceux qu'elle ne connait pas. Par contre, si elle sent qu'on ne veut pas d'elle, elle ne s'imposera pas. Finalement, elle sait se faire très discrète quand elle veut.

Qualité principale : Contact facile avec les gens
Défaut principal : Peut être pas assez de caractère, ce qui peut la rendre influençable.

Langues parlées :  Iftélien (langue maternelle), Valdemaran (bilingue), Rethwellanais (intermédiaire)

Don ordinaire : Don de Vue Magique, Don de Magie Véritable, Don de Parole par l'Esprit (faible)

Familier : Un Ratha femelle du nom de Dellaria

Description Historique :

Elbereth naquit lors d’une nuit claire et arriva au monde éclairée par la lumière des étoiles. C’est de là que lui vint son nom. Ses parents habitaient un petit village, dans les montagnes, au nord d’Iftel. Sa mère était la soigneuse du village, tandis que son père s’occupait d’apprendre les rudiments de la lecture et de l’arithmétique aux enfants qui n’avaient pas encore l’âge de travailler à la ferme. Ainsi la petite fille reçut une éducation plutôt bonne pour un lieu comme celui où elle vivait.

Déjà gamine, elle posait des tonnes de questions. Tout le monde avait le droit à ses « Pourquoi ? »… De ses parents à la laitière, en passant par le gardien de chèvres, le boucher ou le boulanger du village, personne n'y échappait. Si bien qu'on l'avait surnommée la "Curieuse". Bon vous me direz, y a pire comme surnom non ? Alors voilà, dès qu'elle sut marcher et parler un tant soit peu, on retrouva une Elbereth gambadant dans tout le village et posant des questions à tour de bras.

Un jour, un conteur arriva parmi eux. Il parla d'un pays extraordinaire, avec des chevaux blancs magiques et leurs cavaliers tout de blanc vêtu. Il parla également de personnes qui soignaient autrement que sa maman, de musiciens capables de faire danser n'importe qui au son de leur instrument et surtout de personne capable d'utiliser la Magie. Il n'en fallait pas moins pour faire rêver la petite fille qui s'imagina dans la peau d'une magicienne, maniant le saucisson à la baguette comme personne d'autre, cachées parmi les chèvres. Oui elle se cachait, parce qu'on lui avait dit que la Magie, ça faisait peur et ça n'était pas une bonne chose. Mais elle, non, elle n'avait pas peur. Et puis elle aimait le saucisson, alors des fois, elle rêvait qu’elle transformait ces pauvres chèvres en saucisson, comme ça elle aurait plein de baguettes et puis elle pourrait bien en manger une ou deux sans que personne ne s’en rende compte.

La petite fille devint jeune fille, puis jeune femme. Elle s'assagit avec l'âge, gardant sa curiosité naturelle et sa passion pour ce pays qui s'appelait Valdemar, apprit-elle plus tard. Le temps lui aussi avançait. La politique à Iftel devenait compliquée et le climat tendu. Plusieurs jeunes de son village partirent pour ailleurs. Voyant que son avenir au village risquait d'être assez monotone, elle décida de partir en voyage. Un peu réticent au début, ses parents, connaissant bien la curiosité pour le monde de leur unique fille finirent par accepter l'idée.

C'est ainsi que Elbereth partit à travers les montagnes, foulant le sol de son pas vif. Elle traversait différentes villes et villages, sans pour autant se sentir à son aise, sans jamais trouver vraiment d'attaches... Alors elle repartait, cherchant un endroit, où elle se sentirait chez elle. C'est ainsi qu'elle arriva à Valdemar par le nord. Elle restait de villages en villages, descendant tout doucement, travaillant par ci par là, pour gagner sa vie. Elle apprit petit à petit le Valdemaran et usa de mieux en mieux de la langue au fur et à mesure de son séjour.  Elle écrivait régulièrement à ses parents, recevant des réponses de temps en temps, lorsqu’elle restait assez longtemps dans un endroit. Mais au fur et à mesure que son voyage avançaient, les missives s’espaçaient jusqu’à devenir rares, d’un côté comme de l’autre. Elbereth se construisait une nouvelle vie, ses parents menaient la leur, et ils trouvaient de moins en moins à répondre. Mais la jeune femme n’était pas plus inquiète que ça pour sa famille qu’elle savait débrouillarde.

Un jour, un soir plutôt, elle rencontra un Mage. Enfin deux. Des vrais, deux Adeptes, un en fin de formation et son mentor, qui étaient en halte dans le village où elle séjournait alors, non loin de Greenhaven. Elle se décida à aller leur poser des questions, la curiosité prenant le pas sur l'appréhension. Ils l'écoutèrent un moment, lui répondant patiemment avant que le plus jeune ne hausse un sourcil, amusé, sous le regard bienveillant de son mentor :

-C'est drôle que tu sois aussi intéressée par la Magie tu sais ?
-Pourquoi ça ?

Oui sur ce coup, elle ne voyait pas ce qui pouvait être amusant…

-Parce que tu l'as, le Don de Magie, jeune fille.
-Pardon ? Si c'est une plaisanterie, je ne trouve pas ça très drôle moi…

Elle ne réalisa pas tout de suite que le regard de son interlocuteur s'était fait plus sérieux, plus grave. Et tomba des nues. C'est comme cela qu'elle apprit qu'elle était douée de Magie et l'homme lui recommanda le Collegium de Haven, afin d'apprendre à apprivoiser et maîtriser son Don. Car il était dangereux de se retrouver ainsi, sans contrôle sur cette partie de soi. La jeune femme reprit donc la route, baluchon sur le dos et après encore quelques semaines de voyage, franchit les portes de la capitale de Valdemar, avec plein de nouvelles choses à apprendre et à découvrir et de nouvelles personnes à connaître… Y compris elle-même.

Hors-jeu :
Que désirez vous faire de votre personnage ?Une mage… Mais après je verrai au fil des événements et des rebondissements…

13
Présentation des joueurs / Elbereth
« le: 20 avril 2010, 14:52:07 »
MON PROFIL DE GEEK

Prénom ou pseudo : Elbereth/Marie
Age : 20 ans (et demiiii)
Ville/Pays : Rennes, France
Boulot/Etudes : Aide soignante en attendant de reprendre les études dans l'animation sociale

Si j'étais...

une fleur je serais : Une rose blanche
un animal je serai : Un loup
une couleur je serai : Vert pastel
une pierre précieuse je serai : Ambre
une race du seigneur des anneaux je serai : Elfe... ou Hobbit tiens plutôt ! ;)
un objet je serais : Un crayon de bois
un livre je serais : Le retour du roi, Trilogie du Seigneur des Anneaux, Tolkien.
un plat je serais : Coloré, rafraîchissant ; un taboulé !

Pour tous ceux qui ont trouvé ça cucul, la suite n'est pas triste non plus !

Fromage ou dessert ? Fromage : Saint Nectaire
Votre blague préférée : Si Pingu mange des Kinder Pingoui, est-ce que cela fait de lui un cannibale ?

Quel mot trouvez vous absolument irrésistible ? Certes

Définissez vous en 3 mots : Rêveuse, Curieuse, Bavarde

Comment avez vous connu le forum ? Merci à Kley et Matisa ;)
Quels livres de Mercedes Lackey avez-vous lu ? euh... Joker  :? (maintenant tous sauf la trilogie des tempêtes qui sort en avril !!)

Fiche remise à jour ;)

Pages: [1]