Auteur Sujet: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?  (Lu 6244 fois)

Fitz

[Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« le: 13 mai 2014, 12:54:42 »
1er jour de la 6eme décade de printemps 1481


Sa journée derrière lui, Fitz comme à son habitude avait voulu rejoindre Feuillemalice, sauf que la rejoindre c'est bien, quand elle est là c'est mieux. La jeune femme assurait un service assez compliqué chez les guérisseurs, et le Lieutenant s'était très vite senti enfermé dans la chambre tout seul.

Le choix qui lui restait était simple : sortir en ville, et boire un verre. Pas une question de se bourrer la gueule non, juste boire un verre. Et pourquoi pas trouver un ou deux gars sur qui taper, ça faisait longtemps qu'il avait pas tapé sur quelqu'un. Faudrait qu'il tente de faire ca avec discrétion (il se doutait que c'était relativement mal vu lorsqu'on rapportait qu'un lieutenant de l'armée avait fracassé le crâne de quelques ivrognes dans une taverne), mais il savait agir avec discrétion. Et chut au fond, j'ai dit qu'il savait ! Et puis au pire qui sait, il pourrait peut être rencontrer quelqu'un ! Oui, oui ! Il était sociable quand il balançait pas sa hache, la preuve :
le capitaine aimait bien son humour (enfin il était persuadé qu'il l'avait vu esquisser un sourire, une nuit, de loin), et Kalaïd avait même partagé un verre avec lui une fois !


La nuit était belle, le ciel était clair, légèrement frais, mais Fitz respirait enfin, lui qui était habitué à passer sa vie sur la route, il est vrai que les murs du collègium l’étouffaient, sa vie de mercenaire lui manquait, maintenant qu'il y avait Feuille beaucoup de chose avait changé, mais il avait souvent pensé à s'engager dans une ou deux missions secrètes, dangereuses, mais libre, loin des murs... Enfin il savait très bien qu'on ne lui aurait surement pas laissé ce loisir, son destin tout ca...

Il venait de passer devant les gardes de la porte qui l'avait salué, pour la discrétion c'était déjà mal barré, mais les lieutenants avaient bien le droit d'aller boire un verre non ?

Les rues de Haven manquaient un peu de vivacité ces derniers temps, mais la lourdeur de la guerre à venir avait pas mal changé la donne dans la façon de vivre des gens. La plupart préféraient rester chez eux en famille, profiter des probables derniers instants avec le fils, la femme, ou l'enfant qui venait de naître. Il avait d'ailleurs pu entendre les plaintes de quelques taverniers qui voyaient leurs profits fondre, ce qui ne leur plaisait pas, et ce qui était logique.

Avisant la première taverne, le lieutenant poussa la porta du manche de sa hache :

« J'offre une pinte à tout homme seul au comptoir »

Le fait est qu'il aurait pu regarder avant de lancer sa tirade de vainqueur, car premièrement des hommes il n'y en avait pas beaucoup, mais ceux qui étaient là étaient visiblement seuls !

*Maudit toi et tes idées à la …
Bref, maintenant que c'est fait, c'est fait ! Tu as amené ta bourse au moins ?*


Il tâta la bourse accrochée à sa ceinture, sans absolument aucune discrétion. Non pas qu'il s'en moquait, mais il espérait réellement que quelqu'un tente de la lui prendre !

*Et tu penses franchement que Feuille serait ravi que tu lui ramènes une main en trophée ? *

Et c'est sur cette pensée fort à propos, et parfaitement réaliste, qu'il prit la décision de s’asseoir au bar.
« Modifié: 10 juillet 2016, 23:34:45 par Thalyana »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #1 le: 13 mai 2014, 15:51:07 »
Wylan détestait le printemps! Tous ces couples qui se regardaient en soupirant avec des yeux de merlans frits...

Il était rentré à Haven tard dans la nuit, ayant passé les trois dernières décades à remplir une mission fort compliquée, et il avait été coupé des affaires de la capitale tout ce temps. Ce matin-là, il avait donc laissé traîné ses oreilles un peu partout, interrogé ses informateurs habituels et soigneusement consigné dans un coin de sa tête tous les ragots que Kyra lui transmettait. L'histoire de Riannon l'avait plongé dans une froide colère... contre lui-même. C'était son rôle de voir ce genre de chose et c'était la deuxième fois qu'il n'en remarquait rien. Seul point positif à l'affaire, Beltran devait s'occuper maintenant de sa fille, et cela faisait bien rire Wylan. Pour se consoler, il avait cherché à revoir sa Guérisseuse aux mains baladeuses en prétextant une blessure ô combien grave. Mais il avait alors appris qu'elle était maintenant en couple... en coulpe avec un jeune lieutenant qui plus est. Wylan n'en revenait pas. Il détestait ce stupide printemps.

Pour se requinquer, il avait décidé d'enfiler ces habits civilisés (comprenez ses vrais vêtements à lui, donc ni son Blanc, ni ses vieilles hardes de voyages) et d'aller boire un verre en ville. A peine entrait-il dans l'établissement de son choix, toutes ses oreilles grandes ouvertes à l’affût des derniers ragots, qu'un homme proposait sa tournée aux hommes seuls. Wylan l'identifia tout de suite. C'était le fameux lieutenant. Se félicitant du cadeau que le destin lui faisait, il s'installa au comptoir à côté de lui.

« Eh bien moi je suis seul, lieutenant.»

Rassuré de percevoir vaguement qu'il avait de quoi payer, Wylan se sentit presque de bonne humeur. Il avait la ferme intention de se saouler à ses frais.

: Que tu es mesquin... tu n'étais même pas vaguement amoureux de la Tayledras.:

: Non, mais ce soir, c'est de cette débile de saison que je compte me venger.:

Il offrit au jeune homme son fameux sourire en coin.

«Je suis étonné de vous trouver ici. J'avais cru comprendre que vous ne quittiez le lit que pour remplir vos obligations les plus... obligatoires.»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #2 le: 13 mai 2014, 16:29:26 »
« Personne ne devrait boire seul ! C'est la meilleure solution pour prendre le risque de ne pas faire de bêtise une fois saoul, et à quoi servirait de se saouler sinon? »

D'un geste vif de la main, le lieutenant interpella le tavernier, lui désignant les verres. Il était l'heure de les remplir. Il regarda son interlocuteur, et se souvint d'avoir eu l'occasion de le rencontrer auparavant, mais il n'était jamais complètement à l'aise avec cet homme. Ho pas tant que le bonhomme lui fasse peur, ou ne le dérange non. C'était juste cette insupportable impression qu'il le connaissait depuis des années, sans jamais l'avoir rencontré. Ce truc là, ca rendait le Lieutenant maboule.

Il aimait que les choses soient simple. Tu connais, tu salues, tu connais pas, tu tapes dessus, et une fois que tu as tapé, tu te présentes. Simple quoi.

« Il y a certaines choses dans la chambre qui fait qu'on y est bien. Mais il ne faut pas écouter les ragots, même si je suis étonné de vous voir si bien renseigné quand à ma relation actuelle. Je quitte la chambre pour donner des cours, je quitte la chambre pour les tours de garde, je quitte la chambre pour ordonner à des hommes de faire des corvées de latrines. Et comme vous pouvez le voir je quitte aussi la chambre pour dépenser mon argent dans de l'alcool bas de gamme »

Fitz avala une gorgée de la pinte qui lui faisait face. Sortir en ville lui avait ravivé cette sensation de claustrophobie qui le rendait fou au collégium, cette envie tenace de faire son métier à l'ancienne : sur les routes, avec son arme et son cheval. Il savait, enfin du moins il l'avait compris au vu des aller retour qu'il avait pu constater à la frontière, que le héraut qui lui faisait face, était de ce type, et il l'enviait pour cela.

« Mais franchement entre nous, à quoi bon quitter une chambre si c'est pour me retrouver emprisonner entre 4 murs à vérifier que monsieur noble numéro 1 a bien le droit d'être dans la chambre de monsieur noble numéro 2, et tout ca bien sur avec ma « discrétion » comme ils aiment si bien dire ?  »

Le tavernier revint avec deux pintes supplémentaires, Fitz le remercia .

«Merci pour les pintes, mais pouvez vous en ramener autant pour mon compagnon. Il serait inconvenant de ne penser qu'à ma consommation personnel! »

Il congédia le tavernier d'un geste de la main, et fit glisser un des deux bocks vers le héraut, un grand sourire aux lèvres.

« Mais que faites-vous donc à Haven ? Je suis surpris de vous trouver par ici ! Bon il est vrai que je suis souvent surpris quand je rencontre un Héraut dans un bouge et encore plus accoudé à un bar, sans vouloir vous vexer, on y croise rarement des gens de votre... »

De votre quoi d'ailleurs ? Le lieutenant se mit à réfléchir un instant... Il savait que chez les Héraut il y avait des nobles, mais pas que... La preuve ils avaient même des Holds...

« … Votre rang dirons-nous. D'ailleurs je ne vois même pas pourquoi je suis surpris. Je sais que vous avez passé pas mal de temps à discuter avec le capitaine à la frontière, mais je ne sais même pas ce que vous y faisiez. »

Prenant une gorgée de plus, il reprit, un sourire étrange sur les lèvres, mi figue, mi raison, mi citrouille comme dirait la grand mère.

« … Enfin de toute façon tout cela ne me regarde pas. Moi je suis les ordres. »

On sentait que le lieutenant était légèrement amère. Il aimait Valdemar, ses responsabilités, son boulot, tout cela il le faisait avec plaisir, loyauté et dévouement, mais d'un autre coté.... D'un autre coté, chevaucher lui manquait, le combat lui manquait, la vie simple d'un mercenaire lui manquait.

« D'ailleurs rassurez moi, mais vous n'êtes pas envoyé par le capitaine car un des hommes a encore oublié de nettoyer les patates avant de les peler, et que je dois immédiatement aller remettre de l'ordre dans tout ca ? »

Non car, qu'il soit là pour se rincer le gosier au frais de la princesse, Fitz l'avait proposé, et il l'assumait complètement, mais qu'il soit là  pour le renvoyer pour un truc futile à la taverne ca, ca ne passerait pas.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #3 le: 13 mai 2014, 17:15:55 »
« Je suis parfaitement d'accord.»

Le lieutenant le regardait avec ce petit air si caractéristique, celui qui aurait pu correspondre à "j'ai ce mot sur le bout de la langue...". Wylan trouvait toujours cela très amusant. Beaucoup de gens, son cousin le premier, le plaignait de posséder un Don aussi bizarre. Un Don qui empêchait les gens de connaître son vrai visage, à moins de posséder des boucliers parfaitement imperméables et une bonne dose de volonté. Mais lui-même considérait que son Don était ce qui faisait de lui un espion si efficace.

Fitz était surpris que Wylan soit au courant des dernières rumeurs. Il lui offrit son air le plus faussement navré.

« Vous savez, les Compagnons sont de vrais commères... les Hérauts aussi, alors...»

: T'es pas gonflé toi!:

Wyan s'installa confortablement sur son siège pendant que son compagnon de beuverie se plaignait de son boulot. Wylan aussi le plaignait. Il adorait son "travail" et ne l'aurait échangé pour rien au monde. Il espérait mourir dans la fleur de l'âge, avant qu'on le mette en retraite forcée. Et vu son métier, il avait de grandes chances d'être exaucé.

Wylan attrapa sa choppe et en but un bon tiers avant de la reposer sur le comptoir. Il n'essaya même pas d'interrompre Fitz dans sa tirade. Il était venu ici pour boire et faire marcher ses oreilles, c'était donc ce qu'il faisait.

Quand enfin il eut l'impression de pouvoir parler sans interrompre son interlocuteur, il avait déjà méchamment entamé sa bière. Il fit signe à l'aubergiste de le resservir. Il termina sa choppe d'un geste avant de répondre d'un ton sarcastique:

«Je viens laver mes frippes et me faire rafistoler avant de repartir me faire trouer au nom du Roi... Quant à ce que je faisais à la frontière...» il sourit.«...Et si je suis ici, c'est parce que je veux pouvoir me bourrer la gueule avec une bière minable en toute discrétion et ensuite pouvoir me plaindre demain de ma gueule de bois. Et j'ai beau être le cousin de Beltran, il n'a pas pour autant l'autorisation de m'utiliser comme larbin. Vous n'aurez donc pas à quitter cet endroit avant d'en être chassé par Rollo.» Il désigna le videur un peu crade qui montait la garde dans un coin. Il haussa un sourcil interrogateur:«Cela vous arrive souvent de devoir gérer les corvées de patates ou ce n'était qu'un exemple? Je pensais que le bras droit (ou gauche, vu que vous êtes deux) de Beltran aurait des tâches plus... essentielles à accomplir.»

L'homme était vraiment... étrange. Et il amusait beaucoup Wylan, ce qui était déjà bien. Le Héraut en oubliait presque qu'il lui avait volé les mains les plus torrides des Collegia... Objectivement, Wylan n'aurait aucun mal à trouver un lit s'il le désirait, mais il avait cru trouver chez Feuillemalice un esprit aussi libre que le sien. Il était déçu, voilà tout.

Deux nouvelles choppes arrivaient.  Le bougre avait une sacrée descente, mais personne ne pouvait rivaliser avec les Greenfield, ils étaient élevés avec de l'abricotine dans le biberon. Wylan attrapa sa pinte et s'y attaqua sans grande retenue.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #4 le: 13 mai 2014, 19:57:17 »
 « Les compagnons sont des commères ? Ha ben tiens, en tant que simple homme relativement basique si je puis dire, j'avoue que ca me permettra de faire attention si il me venait à l'idée de raconter des choses à un héraut à l'avenir ! Merci du tuyau. »

Quoique des hérauts il n'en croisait quand même pas des masses. Il y avait les élèves de son cours, mais c'était a peu près tout. Son compagnon semblait avoir une bonne descente, et tant mieux. Fitz détestait par dessus tout s'enivrait sans personne autour. Tout simplement car c'était peut être le seul instant dans sa vie où il était drôle, donc autant que quelqu'un en profite, et aussi car en plus d'être drôle il se découvrait un semblant d'esprit... Qu'il oubliait malheureusement assez rapidement le lendemain.

Il regarda donc le héraut descendre sa choppe et lui expliquer ce qu'il faisait dans le coin, avant qu'une information ne lui parvienne enfin au cerveau.

 « Le cousin de Beltran ? Ha ben ca alors ! Mais.. Heu... Mais.... »

C'était ca qu'il appelait avoir plus d'esprit grâce à l'alcool ? Mon dieu qu'est-ce-que cela pouvait être quand il n'avait pas bu.

 « Désolé, mais il est vrai que je n'avais jamais envisagé le capitaine et sa famille. C'est un type bien, et franchement je lutte régulièrement pour réussir à le traîner avec moi dans un de ces bars. Mais faut avouer qu'il n'est pas du genre ultra bavard en ce qui concerne sa vie privée, et surtout l'histoire de sa famille. Et excepté le coup qu'il nous a fait au retour des troupes, qui a laissé pas mal de monde sur le derrière, je ne savais même pas qu'il en avait encore une. Mais je mettrai un plan au point un jour avec Kalaïd pour réussir à l'emmener de force boire un verre. Je pense ca lui ferait pas de mal. »

Finissant sa choppe, avant d'attaquer la deuxième qu'il avait a portée de main, le lieutenant reprit la parole.

 « Et comme vous devez le savoir, vu que visiblement vous savez que je suis un des bras de Beltran, je suis pas le plus disposé des lieutenant pour pouvoir respecter ce qu'on nomme... Le protocole. C'est très loin d'être mon point fort, Kalaïd est plus doué avec ca. Mais c'est aussi pour ca que c'est à moi de faire en sorte que les hommes fassent leur job, pendant que les autres se coltinent les cols blancs. Et parfois oui il peut s'agir de chopper 4 planquins qui tentent d'éviter la corvée de patates. »

Il parlait de ca à un homme qui mentionnait le fait d'aller se faire trouer la peau pour le roi... C'est sur que dit comme ca c'était étrange. Et surtout la tâche de Fitz semblait des plus insignifiantes. Mais de toute façon tant qu'il n'en savait pas plus sur son rôle futur dans la chute du sombre, il n'avait pas grand chose d'autre à faire.

 « Et avec la guerre qui approche, il faut dire les choses, les hommes se relâchent pensent qu'ils peuvent oublier les bases, leurs esprits gambergent trop et c'est pas bon. Et c'est sur ce point que j'admire Beltran : il sait les occuper, les garder sur le pied de guerre, et surtout il sait qu'une armée qui se bat bien, doit commencer par savoir laver son linge.  Après tout, pensez-vous qu'ils seraient mieux à se morfondre au fond de leur lit à penser à leur mort prochaine ? »

L'alcool était finalement pas trop mal, ou alors peut être que plus la quantité ingurgitée augmentait, moins le goût semblait affreux.

 « Après soyons franc, si vous me demandiez maintenant, tout de suite là, d'aller me taper une petite troupe d'une dizaine de bonhomme, je vous suivrai sans même vous demander pourquoi, ou sous les ordres de qui!  Et avec le sourire aux lèvres.»

Il jeta un coup d'oeil à sa hache posée pas loin. Il continuait de s’entraîner bien sur, mais parfois oui il avait un peu peur de se ramollir. Quand au reste de son rôle dans l'armée....

 « Et puis pour ce qui est du reste... Soyons direct non ? Ca évitera de tourner autour du pot, si Beltran n'est pas en position de vous donner des ordres, je subodore que vous en savez déjà plus sur moi que je ne le pense, et dans tous les cas je ne pourrai moi même pas vous en parler. Tout comme vous ne pourrez pas me révéler ce que vous savez sans trop m'en dire sur vous. Donc... Je pense qu'au final nous en resterons au fait que je suis le mec, qui ramène les soldats pour faire la corvée de patate, et qui assigne leur tour de garde, en attendant qu'on l'envoie au frond découper de l'ennemi, et que vous êtes le mec qui revient en ville pour laver ses fringues avant de retourner se faire trouer la peau, qu'en dites-vous ? . »

Le lieutenant lui adressa un sourire malicieux. Rien d'ironique, rien de cynique, juste le sourire d'un soldat rompu aux secrets militaires, et qui savait très bien qu'une des premières règles de la survie, était de garder les informations. Un homme qui ne sait rien, est un homme qu'on ne peut pas utiliser contre vous.

 « Mais sans vouloir vous offenser vous venez de me faire trois révélations des plus étonnantes : premièrement, Beltran a de la famille, et ca je l'avoue je ne m'en remets pas. Que je suis considéré comme un des bras, faudra que l'on se décide entre le droit et le gauche avec Kalaïd, du capitaine. Et surtout je crois que vous êtes le premier héraut que je croise qui parle de se faire trouer la peau pour le roi en mission dans les lignes ennemis. Je vous avoue que tout ceux que j'ai croisé jusque là, excepté faite du roi, sont bien trop jeunes, ou bien trop vieux, pour qu'on les envoie crever face à un ennemi bien plus expérimenté qu'eux ! »

Il fit mentalement le compte des héraut qu'il avait croisé : Irmingarde, Saskia, Enora, il y avait aussi cette femme douée de la parole par l'esprit, et bien sur le doyen avec qui il s'était embrouillé. Ha oui bien sur et Aranel qui fut son premier contact !
La deuxième bière de Fitz était bien trop pleine, et d'une gorgée il décida qu'il était temps d'en vider la majorité, ce qu'il fit.

 « Dites-moi, une fois à Haven, vous devez bien avoir vous aussi une chambre dans laquelle aller vous reposer non ? Un endroit où la compagnie est plus charmante que la mienne, ou celle de Rollo. A moins que Rollo ne soit votre type ! ! »A
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #5 le: 14 mai 2014, 09:49:26 »
«Vous savez, pour faire boire Beltran, la meilleure méthode c'est encore de lui amener une bonne bouteille, un bon vin ou une bonne eau-de-vie. Là il va forcément vouloir l'ouvrir par politesse, et le tour est joué.»Wylan ne vendait absolument pas son cousin... pas du tout. «Il est un peu coincé question vie privée... un espèce de complexe bizarre.»

: Dit le type qui ne raconte jamais rien de personnel...:

: Mais moi je n'ai aucune vie privée, tu le sais bien. Beltran, lui, il a une fille et une petite amie...:

: Et toi, tu en as combien des enfants illégitimes qui se promènent?:

:Na na na...:

Wylan but une bonne gorgée de bière. On ne pouvait en effet pas dire que cet homme était très... protocolaire. Il fleurait bon la folie douce. Ce qui ne dérangeait nullement Wylan, vu qu'il trouvait les gens sérieux mortellement ennuyeux... et parfait pour être chambré.

« Vous savez, c'est Beltran le soldat. Moi je suis plutôt du genre baroudeur... alors je n'ai aucune idée de comment on gère une caserne. Je sais juste qu'il le fait bien. Et heureusement, vu son rang. Ses soldats l'adorent. En fait, je crois qu'ils aiment tous leurs officiers, surtout maintenant qu'ils se montrent plus humains. Je ne parlais évidement pas de vous. Vous n'avez jamais manqué d'humanité, il me semble. Bref... entre la petite de Beltran qui court partout dans la caserne, et la femme de l'autre qui gonfle à vue d’œil, ils ont conscience de se battre pour quelque chose, pour un avenir incarné par une gamine fofolle et une jeune femme enceinte. Je crois que Beltran a enfin réalisé que cela les rend plus forts...»

Wylan l'espérait en tout cas. Il était mal placé pour dire ça, mais son cas à lui était particulier. On ne savait jamais s'il reviendrait entier, vivant ou même s'il reviendrait. Parfois, il se retrouvait coincé plusieurs dizaines dans des coins paumés sans pouvoir avertir quiconque. Il ne souhaitait infliger les aléas de sa vie à personne...

Voilà que l'homme avouait que l'action lui manquait. Cela fit rire Wylan.

«Je dois avouer qu'une bonne bagarre ne fait jamais de mal. Mais je m'abstiens quand je suis à Haven...»

L'image de Aaron, Arthon et Beltran s'imposa à son esprit. Non, déclencher une bagarre serait une très mauvaise idée. Sans compter que le gamin aussi lui remontrait les bretelles. Or, s'il acceptait tout juste les remontrances de ses supérieurs hiérarchiques, il était hors de question qu'un môme lui fasse la morale.

Le soldat à ses côtés paraissait parfaitement comprendre les impératifs de la gestion des informations. Il ne chercha donc pas à lui poser davantage de question sur ses activités. De fait, Beltran était en position de lui donner des ordres... dans certains cas. Mais il n'avait de toute manière aucune légitimité à utiliser Wylan comme garçon de courses. Il savait que ce n'était guère prudent. Quand il s'agissait de Valdemar, Wylan allait bien souvent au-delà de son devoir (son éloge funèbre dirait un truc du genre: "une fois encore, Wylan alla plus loin que ne le demandait son simple devoir. Il n'avait pas vu le ravin. Paix à son âme. Puisse-t-il nous revenir sous la forme d'un Compagnon plus chiant encore que Kyra..."). Pour le reste, il se contentait du minimum.

«Cela me convient parfaitement»

: Même si pour moi tu es plutôt le gars qui...:

: Se tape ta conquête?:

:Rien d'aussi vulgaire, Kyra. J'allais dire le gars dont je vais vider la bourse...:

Le gars ne se remettait pas d'avoir découvert que Beltran était un être humain comme les autres, avec une famille et un zizi. Wylan s'amusait énormément et décida d'offrir quelques miettes de plus au Lieutenant.

«Concernant Beltran... vous pensiez vraiment qu'il était venu au monde adulte, qu'il était apparu spontanément tout armé au milieu des râteliers, avec son air mortellement sérieux sur le visage? Je vous assure que c'était un petit garçon très mignon, avec de jolies bouclettes blondes. Bon, il était déjà mortellement sérieux, j'avoue.»

: Tu sais qu'il va te tuer quand il apprendra que tu racontes de telles idioties?:

: Mais non. Il a besoin de moi et il le sait. Déjà que grâce à moi il a mis la petite dans son lit... d'accord, il n'est pas allé très loin, mais c'est déjà ça. :

: Idiot:

«Kyra  prétend que Beltran va me faire passer un sale quart d'heure s'il apprend que je raconte de telles choses... cela restera donc entre nous.» dit-il absolument pas convaincu que cela pourrait être tenu secret, et il ne souhaitait d'ailleurs pas que ça le fut.

 Il ne commenta pas l'affaire des deux bras. Il lui avait semblé que c'était clair pour tout le monde... sauf un des principaux intéressé, justement. C'était en tout cas comme ça que Beltran en parlait. Quant aux Hérauts...

«Et en même temps, il est rassurant que vous ne croisiez pas plus de Hérauts de terrain, ça montre qu'ils font leur travail. A Haven ne restent que les étudiants, les impotents, les ronds-de-cuir et le gratin. Et les profs... bien que j'hésite à les classer parmi les ronds-de-cuir. Ou les impotents d'ailleurs.»

Enfin, finalement, Fitz aborda, non, sauta à pieds joints dans le sujet qui avait amené Wylan ici. Le sourire en coin de Wylan se teinta d'un air cynique. Il but la fin de sa bière avant de répondre:

«Honnêtement, je passe tellement peu de temps dans ma chambre que je n'arrive jamais à en chasser cette affreuse odeur de renfermé. Du coup, rester là-bas, non merci! Quant à avoir un endroit accueillant où passer la nuit... un certain lieutenant occupe ces temps la couche où j'espérais me rendre...» Il haussa les épaule. «Au moins a-t-il bon goût en matière de femmes, c'est déjà ça.»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #6 le: 14 mai 2014, 11:33:17 »
Le lieutenant emmagasinait les informations concernant son supérieur.

« Je me doutais bien qu'il suffisait de le bloquer dans son sens du devoir, en faisant en sorte qu'il se sente obligé de consommer le liquide qu'on lui amène. Je pense que ma prochaine solde passera dans une bonne bouteille alors, si vous en avez à me conseiller, vu que j'ai l'impression que la solde du moment passera dans les poches de ce tavernier. »

D'un geste de la main, il réclama de nouveaux le remplissage des verres.

  « Beltran a en effet cette force dans la gestion des hommes. Il a une vision de l'armée et de l'honneur qui doit parfois être compliqué à vivre, même pour lui, mais qui lui donne ce pouvoir sur les troupes, et le respect des instances dirigeantes. »

Il n'y avait nul flagornerie, ou tentative de cirage de pompe de la part du lieutenant. Non il pensait réellement ce qu'il disait, et ce depuis le premier jour où il avait rencontré Beltran.

« Vous n’êtes peut être qu'un baroudeur, mais je ne suis qu'un mercenaire. Je n'ai pas la vision ou l’entraînement du soldat comme Beltran, ni même la précision et la force de Kalaïd, mais je fais ce pour quoi je suis doué : protéger ceux qu'on me paye pour protéger. Sans Beltran et Kalaïd, si je me trouvais parmi les seuls officiers de l'armée, croyez-moi, Valdemar irait droit à sa perte »

Il éclata de rire. Oui il le savait, il était aimé des hommes, et respecté, car il avait une « réputation ». Qu'on savait d'où il venait, ce qu'il avait fait, et qu'il restait ce personnage atypique et proche d'eux. Il n'était pas issu de la noblesse, n'avait pas reçu une éducation dispensé par les plus grands (même si Aed avait vérifié qu'il ait les bases), il était un peu brut de décoffrage. Mais il faisait son job et il le faisait bien.

«  Mais tu.. Pardon.. La bière me fait oublier les convenances. Vous avez raison, sur un point : savoir qu'ils ont quelque chose à perdre, fait d'eux des êtres humains pour les hommes. Les soldats que nous allons envoyer là-bas, beaucoup ne reviendront pas, et beaucoup sont trop jeune pour même savoir ce que cela signifie réellement. Un homme comme moi, ou même vous à ce que je peux en déduire, nous connaissons les risques... Mais les gosses que nous formons... Voir que leurs officiers aussi ont quelque chose à perdre, cela les rapproche, ils se sentent égaux, cela leur donne une raison de se battre avec eux, de se battre pour eux. Et mieux vaut au combat avoir un camarade prêt à vous sauver la vie quitte à perdre la sienne, plutôt qu'une personne qui vous tournera le dos à la première occasion. Pour ma part j'ai toujours été sûr que le capitaine avait quelque chose d'humain. Je l'ai su la première fois que je l'ai rencontré.  Et les fois suivantes, quand a chaque rapport calamiteux que je lui portais, il était secoué d'un profond soupir. »

Fitz souriait franchement au souvenir de la tête du capitaine quand Fitz rentrait de patrouille pour lui faire son rapport sur les cadavres qui marchent, les morts qui lui parlent, et autres joyeusetés dont Fitz avait le secret. Il se demandait d'ailleurs si ce n'était pas une des raisons qui faisait que le lieutenant n'avait pas été envoyé à l'extérieur de la ville depuis un moment.

Par contre quand Wylan aborda l'enfance de Beltran, le lieutenant faillit s'étouffer, laissant la bière passer par un conduit où elle n'était pas censé passer.

« J'avoue avoir pensé un moment, qu'il avait été élevé dans un corps de garde, né déjà adulte, donnant déjà des ordres à sa nourrice sur la façon de le langer correctement. Mais la révélation sur le petit garçon mignon aux boucles blondes me laisse rêveur. Par contre si vous avez un truc pour que je puisse garder mon sérieux la prochaine fois que je le rencontre ca pourrait être sympa. Soyons franc, un lieutenant hilare pendant que son chef donne des ordres, ca manque de sérieux au sein de l'armée ! »

Par contre Fitz mit un moment à comprendre sa dernière phrase.

  « Ha Kyra, je suppose que c'est votre compagnon ? J'avoue avoir tendance à oublier que les hérauts sont rarement seuls ! Et je me demandais bien de qui vous pouviez parler ! »

Pourtant il les croisait de plus en plus, et tous les jours, il les connaissait, recevait des ordres, mais rien à faire, Fitz oubliait toujours l'omniprésence de cette dualité chez ces hommes et ces femmes qu'il croisait.

*Déjà que j'ai du mal à être seul dans ma tête, je n'imagine même pas si je devais en avoir un deuxième avec moi*

« Je me suis toujours posé une question à ce sujet, si vous pouvez éclairer ma lanterne, et bien sur si vous le désirez. Le caractère de vos compagnons, est-il équivalent à celui du héraut, ou les deux entités peuvent-elles être diamétralement opposées ? Parc que, déjà être d'accord avec soit même n'est pas chose aisée, mais être en accord avec une personne différente, je n'imagine même pas ! »

Quand aux autres hérauts... Fitz en avait maintenant quelques un sous son aile en tant que professeur, et il est vrai que leur jeunesse et leur inexpérience étaient criantes. Même si beaucoup avaient déjà vu des choses qu'ils n'auraient jamais du voir à leurs âges, cela n’empêchait qu'il imaginait mal une Irmingarde au combat ou derrière les lignes ennemis par exemple.


« Bha, je suis moi même cantonné au rôle de professeur à l'heure qu'il est, et même si je ne suis pas un héraut, j'éspère que je ne vous donne pas l'impression d'être un impotent ! »

Adressant à son interlocuteur un grand sourire, il décida de prendre une gorgée de bière supplémentaire, avant que la dernière révélation de Wylan ne le laisse un instant songeur.

« Rhooo vraiment ? Je dirai à Kalaïd de vous rendre sa femme enceinte alors ! »

Il éclata de rire. D'un rire franc et simple. L'avantage de Fitz c'est qu'il n'avait jamais d'arrière pensée. Jamais de plan, ou de chose qu'il prévoyait. Les choses se passaient et c'est tout. C'est pour ca qu'il faisait un excellent mercenaire, un très bon soldat, mais qu'il serait un exécrable chef. Sa tactique principale consistant à : Tant qu'on est en vie, continuons d'avancer, on aura le temps de se reposer, quand on ne sera plus capable de le faire !

« Mais vous me voyez désolé de vous avoir pris les mains de Feuille, réellement, mais je vous remercie pour le compliment en terme de goût. Tout cela n'était pas vraiment prévu, et je ne pensais pas que cela prendrait une telle ampleur. Mais si vous le voulez pour me faire pardonner, je peux venir faire aérer votre chambre quand vous êtes absent, au moins je chasserai cette odeur de renfermé ! »

Il adressa un clin d'oeil à Wylan avant de reprendre un peu plus grave.

« Enfin si vous avez déjà côtoyé Feuille, vous devez savoir que la jeune femme n'en fait toujours qu'à sa tête. Ce qu'il se passe entre elle et moi... C'est quelque chose d'étrange, qu'un mercenaire comme moi aurait aimé évité. Vous savez sûrement ce que c'est. J'ai évité les relations longues, et les relations tout court d'ailleurs, une bonne partie de ma vie. J'ai trop souvent du aller voir des femmes pour leur annoncer que leurs hommes ne reviendraient pas au bercail, que je refusai d'imposer ça à quelqu'un. Et pourtant aujourd'hui je l'accepte. La vie est parfois bien plus compliqué qu'il n'y paraît. »

D'une traite il vida le fond de sa choppe, aussitôt rempli par le tavernier, qui avait bien compris que ces deux hommes feraient le bonheur de son établissement pour la nuit tout du moins.

« Mais une idée folle me traverse l'esprit. Vous connaissez la jeune femme, et elle s'est mise en tête de nous accompagner quoiqu'il arrive au front lorsque le temps sera venu. Et je vais vous avouer que pour la première fois de ma vie, j'ai peur pour quelqu'un. Pensez-vous que vous auriez assez de poids auprès d'elle pour la convaincre de renoncer à ce projet ? Pour ma part je suis incapable de lui résister bien longtemps, et la plupart de nos conversations finissent.... Enfin... Plus vite que prévus»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Héraut Wylan

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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #7 le: 14 mai 2014, 12:57:41 »
Intéressant. Il ne savait donc pas que Beltran avait suivi une formation de ménestrel... ni qu'il était un remarquable danseur. Le Capitaine aurait-il honte de l'époque frivole de la sa vie? Il n'allait pas en parler. Cela ne concernait vraiment que Beltran.

«Beltran est un fils de bonne famille. C'est sa famille qui contrôle le nord de pays, voyez-vous. Quant à garder votre sérieux... Malheureusement, je ne connais que les côtés inavouables de Beltran... enfin, je ne m'intéresse qu'à ceux-ci. Mais je suis certain que vous saurez trouver seul une excuse à votre hilarité. Après tout, Beltran a fait pas mal de choses ridicules ces jours...»

Fitz eut l'air perplexe. S'était-il mal exprimé? Non, comme d'habitude, il avait imaginé Kyra assise à ses côtés, alors qu'elle était restée au Palais. Oui, leur Lien était vraiment très fort. Tellement fort qu'il pouvait la voir assise à ses côtés, petite femme aux cheveux comme le miel, souriante et malicieuse.

«Ah oui.. pardon. Kyra est effectivement mon Compagnon. Vous savez, ils font tellement partie de nous que parfois on oublie qu'ils ne sont pas avec nous, juste à côté. Surtout que Kyra et moi sommes à peu près constamment en discussion.»

Intéressante question que lui posa le Lieutenant. Bien peu osaient la poser.

«Comme dans tous les couples, cela dépend... Certains se ressemblent énormément: même caractère, même historique, même humour. D'autres sont diamétralement opposés. Souvent, les qualités de l'un contrebalancent les défauts de l'autre... Parfois, ils s'additionnent.»
Il sourit. Kyra et lui se ressemblaient tellement qu'ils ne faisaient que s'encourager à faire plus de folies, à prendre plus de risques. «Et on est loin d'être toujours d'accord avec Kyra. Mais sur les choses importantes, nous avons toujours le même avis. Après, des tas de Hérauts n'ont pas de moyen de communiquer verbalement avec leur Compagnon. J'imagine que pour eux la présence de l'autre est moins envahissante. Mais un Compagnon qui n'approuve pas parvient toujours à se faire comprendre.» Il rit en repensant au pauvre Abdias qui n'approuvait pas du tout les acrobaties de sa Liée.

Wylan avait de grandes peines à voir en Fitz un professeur... l'homme était trop fantasque pour cela. Lui-même se considérait déjà comme parfaitement inadapté au rôle d'enseignant, à cause de ses idées trop... libres.

«Rond de cuir alors? Et je parlais des Hérauts, pas de tous les habitants de la colline.»

Fitz fit s'amusa apparemment de sa révélation, ou en tout cas, il la prit avec humour.

«Elle est  mignonne comme tout celle-là. Mais pas assez... enfin... trop... comment dire, enceinte, Liée et inexpérimentée?»

Puis le jeune homme partit dans une grande tirade sur le fait de tomber amoureux et les merveilles qui en découlait. C'est qu'il si plaignait presque, le bougre, de s'être laissé embobiner par une femme! Mais, il s'était laissé faire après tout. Aucune femme n'était jamais parvenue à retenir Wylan, tout avait toujours été clair. Si le lieutenant avait maintenant la corde au cou, c'est parce qu'il s'était baissé pour qu'on la lui passe!

Wylan, parfaitement imperméable aux histoires d'amour, se contenta de répondre par une onomatopée discrète.

« Mhhh... »

: avoue que tu le trouves cinglé?:

: Non, je me disais plutôt que je l'avais échappé belle...:

: Pis tu as Alem de toutes manières...:

: Qu'est-ce que tu sous-entends, sale canasson?:

Il n'entendit qu'un grand rire moqueur en guise de réponse.

Kyra appréciait trop le gamin à son goût. Il y avait forcément anguille sous roche...Wylan grommela intérieurement en vidant sa choppe.

Toujours avec Kyra en pensée, Wylan crut avoir mal entendu quand Fitz lui demanda d'aller parler à Feuillemalice. Bon sang, il n'était pas un coursier! Et encore moins un Kestra'chern. Les histoires de couple, il n'y connaissait rien, et il en était très heureux.

« Sérieusement? Généralement je me contente de coucher avec les femmes justement pour ne pas avoir à me mêler de leur vie. En plus, qui pourrait refuser l'aide d'une Guérisseuse expérimentée? Je sais que la petite de Kalaïd s'était proposée pour accompagner les soldats, et maintenant qu'elle est enceinte... bref. Vous voudriez empêcher un Guérisseur de faire son devoir? Sérieusement? Vous savez, ils sont presque aussi cinglés que les Hérauts.»
Il prit deux secondes pour réfléchir. Son petit sourire en coin se réinstalla sur ses lèvres.« Par contre, j'imagine que vous pourriez rester ici, pour gérer les troupes de Haven. Mais cela signifierait envoyer Kalaïd à votre place...»

Or, d'après ce qu'il avait compris du bonhomme, celui-ci ne laisserait jamais un futur père prendre sa place. Ce qui était parfaitement normal.

«Sérieusement, la seule chose à espérer c'est que tout se passe bien et que la guerre ne dure pas. La seule chose que vous pouvez faire pour protéger votre belle, c'est de bien vous battre. Et de prier votre Déesse qu'en amont, on fasse ce qu'il faut pour accélérer les choses.»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #8 le: 14 mai 2014, 14:28:46 »
 « Tout dépend si on considère comme ridicule d'enfin montrer qu'il est autre chose que ce visage de marbre qu'il donne à ses hommes en permanence. Cette sensiblerie, même si elle est restée très guindée, a fait de lui un compagnon d'arme au sein des bidasses, bien au delà de toutes les actions qu'il a pu accomplir sur le champ de bataille. Comme quoi... Toute grande histoire commence souvent avec les jupes d'une femme. »

Et il disait avec, pour pas dire sous. Finalement Fitz n'avait qu'un seul espoir dans cette étrange affaire qui avait fait parler tout Haven :

« J'aimerai juste qu'il ne fasse pas comme si rien ne s'était passé face aux hommes. Ce serait une erreur. Mais ce n'est que l'avis d'un pauvre mercenaire sans éducation très loin des codes de votre monde. »

Il adressa un clin d'oeil au Héraut. Peu savait réellement l'éducation qu'Aed avait pu donner à Fitz, et encore moins nombreux étaient ceux qui avaient à le savoir. Et même si le bonhomme semblait être un ermite un peu fou, l'homme avait sûrement du côtoyer la noblesse, car même si Fitz continuait de s'en moquer comme de sa première chemise, il était largement au faite de tous les us et coutumes de la « haute ».

Les révélations sur Beltran, et sur les compagnons laissèrent le lieutenant perplexe pendant un instant. Perplexité qu'il noya dans un verre supplémentaire, et il laissa son camarade de boisson, finir son explication quand au lien qui les unissait.

« En effet, je vois que je suis bien complètement ignorant de ce qui peut unir un compagnon et son Héraut. Avoir un lien de cette force doit être quelque chose de … Tiens, voilà que je peine à trouver le terme... D'intense. Vitale peut être. En tout cas qui doit pouvoir pousser un être à toute sorte d'extrémité. Mais n'êtes vous pas inquiet de tout ces gens qui pensent que les Hérauts ne sont que des fous liant leur destin à des canassons ? »

Il n'y avait pas de malice, ou méchanceté dans ces mots, il reportait juste les bruits qu'il avait pu entendre dans les couloirs des nobles lors de ses gardes, ou, ce qui avait entraîné la tentative de renversement du gouvernement en place.


« Après vous savez, je suis du genre complètement ignorant de tout ce qui est magique, ce sont des choses que je peine à comprendre, et je n'aime pas ne pas comprendre. Je trouve qu'il est tellement plus simple de trancher en deux un problème. »

Son esprit s'égara un instant sur ses propres « aptitudes »... Oui bon, il faudrait sûrement à un moment donné qu'il questionne un Héraut sur la façon dont ils font fonctionner leur don, cela l'aiderait peut être lui même à mieux comprendre et gérer le sien.

Quand Wylan répondit au sujet de Feuillemalice, le lieutenant se mit à exploser de rire, comme si on venait de lui raconter la meilleure blague du siècle.

 « Oui laissons à Kalaïd sa compagne, ils sont mignon ensemble, et ce serait bien dommage de devoir les séparer. Et puis vous vous en doutez déjà, si il y a bien un seul et unique rôle que j'endosserai avec plaisir, c'est celui de crever une lame dans le ventre à la place de Kalaïd et du capitaine. Ces hommes ont bien plus à perdre que je ne l'aurai jamais. »

Il but une longue gorgée de son verre, finissant par la même occasion le liquide qui y restait encore.

« Et même si j'ai Feuille actuellement, franchement, entre un homme bientôt père et qui plus est lié, un noble capitaine de l'armée, visiblement amoureux, héritier d'une grande famille toujours vivante, et un gamin des bois dont le seul ami est une hache aussi vieille que lui, je pense que le calcul est vite fait non ? »

Par contre pour le reste il sembla réfléchir un instant, avant de reprendre un sourire malicieux sur le visage.

« Bien sur que je serai prêt à l’empêcher de faire son devoir. Tout comme j’assommerai Kalaïd et le capitaine dans leur tente bien avant qu'ils ne tentent une mission suicide, ou comme j'ai envoyé un gamin qui devait venir au front s'occuper des écuries car soit disant « il manquait du monde ». C'est aussi ça mon job, comme je vous l'ai dit, au delà de l'armée, de Valdemar, de la loyauté ou quelque soit la force qui vous anime. Protéger des gens, et jusqu'à présent, je suis plutôt doué. »

Prenant une gorgée de plus du breuvage magique dont le tavernier s'était empressé de remplir sa choppe, avant de reposer son verre, il passa à sa conclusion.

« Mais dites-moi. Premièrement, ne pensez-vous pas que coucher avec une femme c'est justement déjà se mêler de sa vie ? Enfin pour ma part, quand je ne veux pas me mêler de la vie des gens, je fais en sorte de ne pas les croiser, et encore moins de partager leur couche. C'est déjà nettement plus simple. Ensuite, les guérisseurs et les hérauts sont sûrement cinglés, mais vous avec encore pas mal de chose à apprendre sur moi, si je n'avais pas été engagé par l'armée de Valdemar, je pense que je serai actuellement dans ses geôles. Et enfin, je fais rarement confiance aux dieux, surtout depuis peu, et encore moins sur un champ de bataille. Je ne me bats certainement pas avec la classe et la connaissance du Capitaine, ou la beauté et la finesse de Kalaïd, mais je suis capable de découper plus d'homme en deux en un seul coup qu'eux deux réunis. »

C'est vrai que sur ce point là il était doué. Finalement c'était ça son don à lui. Savoir quand et comment frapper pour découper plusieurs hommes simultanément. Bha c'était certainement plus pratique que ceux qui savaient faire des bulles avec du savon. Par contre le lieutenant avait bien entendu la dernière phrase et il adressa un sourire en coin au héraut, sans le regarder, les yeux plongés au fond de sa choppe comme si la vérité pouvait y être écrite.

« D'ailleurs il est étonnant de voir que vous avez décidé de parler de Ma Déesse plutôt que tout autre terme divin que vous auriez pu utiliser, messire. Je pourrai très bien être adorateur d'un dieu au crâne dégarni protecteur des chèvres ou des cafards non ? »

Soit tout cela était une drôle de coïncidence, soit en effet Wylan en savait bien plus sur le futur rôle de Fitz, ou alors il pensait le lieutenant assez idiot (ou bourré) pour ne pas remarquer ce genre de phrase. C'était une autre des possibilités.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #9 le: 14 mai 2014, 21:37:47 »
«Votre monde? Je sais pas comment vous voyez mon monde, mais visiblement mal. J'ai l'air d'avoir grandi dans le luxe moi? Passons...»

Wylan était un peu vexé. C'était son cousin qui était riche, pas lui. Il avait certes toujours eu assez à manger, mais il y avait nombres de choses dont sa famille n'avait pas eu en quantité suffisante. Il secoua la tête d'un air mi-amusé, mi-exaspéré avant d'ajouter:

«Il ne va pas pouvoir. Je le tanne dès que je le vois... j'adore taquiner mon cousin.»

Bel euphémisme. Wylan adorait se foutre de tout le monde. Le seul à y échapper était Arthon, depuis qu'il était roi. Wylan avait quand été à peu près bien élevé, et se moquer du roi constituait un crime lèse-majesté.

Le Lien qui unissait Hérauts et Compagnons était la source de bien des fascinations. Pour Wylan, ce lien était aussi vitale que n'importe lequel de ses organes. Il ne survivrait pas  à Kyra, et quelque part, cela le réconfortait. Évidemment, si on parlait des Compagnons, on se devait de parler des râleurs des sceptiques, de ceux qui ne croyaient pas à la nature extraordinaire des Compagnons.

« Les gens pensent ce qu'ils veulent. Le problème est que certains nobles haut placés pensent pareil. Des nobles qui ont pourtant eu tout loisir de nous observer... enfin. Et vous êtes déjà bien gentil de considérer qu'ils croient en un quelconque lien. Pour la plupart nos chevaux sont juste plus beaux et plus blancs que la moyenne.»

: En même temps, ce n'est pas facile de croire à quelque chose que tu ne peux pas voir.:

: Ils voient bien que votre robe est trop blanche, que vos sabots tintent sur les pavés! Ils voient bien que vous comprenez quand on vous parle. Et toi tu réponds même parfois!:

C'était un sujet qui chauffait les sangs de Wylan. Il passait un temps fou à faire courir des bruits favorables aux Hérauts pour contrebalancer les racontars. La moitié de son réseau servait à cela.

Drôle de transition que fit Fitz. Quel était le lien entre les Compagnons et la magie? Il ne fallait pas confondre les Dons et la magie, c'était deux choses très distinctes. Quoi qu'il en soit, l'homme mentait... ou plutôt, il essayait de se convaincre qu'il n'avait rien à faire avec la magie. Pourtant... Wylan s'abstint cependant de le relever.

«Ça peut l'être, c'est vrai.»

Le lieutenant eut la réaction qui Wylan avait prévue. Même s'il ne s'attendait pas à des paroles aussi... Wylan se contenta de sourire. Il pensait à dire vrai plus ou moins la même chose. C'était la raison pour laquelle il ne se liait vraiment avec personne.

: et Alem?:

: C'est pas par...:

: Tu allais dire c'est pas pareil, n'est-ce pas::

:Silence...:

D'ailleurs cela commençait à lui poser problème. Pourquoi s'était-il tant attaché à ce garçon?

Il ne put s'empêcher de rire à la déclaration du jeune homme. Pensait-il se mêler de la vie des prostituées, ou cela ne valaient pas pour elles? Quelle drôle d'idée! Un échange de fluides, certes fort agréable au deumeurant, ne constituait pas une quelconque dans la vie de l'autre.

«Non, non, c'est pénétrer dans sa vie... nuance. Mais je préfère en ressortir sitôt le coït terminé. Et je ne sais pas si vous êtes capable de vous passer de présence féminine, mais ce n'est pas mon cas. Donc je ne m'acoquine qu'avec celles qui acceptent ma vision des choses. »

Fitz sembla réaliser que Wylan avait clairement laissé entendre qu'il savait précisément qui il avait en face de lui. C'était parfaitement volontaire de sa part.

« C'est certain... mais vous ne l'êtes pas.» Il sourit. « Et puis, objectivement ici, j'ai de grandes chances de tomber juste en disant Déesse... entre la Déesse aux yeux étoilés, les diverses cultes locaux, Aanor... »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #10 le: 15 mai 2014, 19:09:54 »
La réponse du Héraut laissa le lieutenant perplexe un instant. Comme toujours il semblait avoir dit une bêtise plus grosse que lui, mais bon, il n'était plus à cela prêt.

  « Je ne voulais pas vous vexer. Ce n'était qu'une supposition visiblement faussée, étant donné que vous êtes de la famille de Sieur Beltran de Greenhaven.

En bon homme des bois Fitz avait toujours d'énormes difficultés à se rendre compte qu'au sein d'une même famille tous n'étaient pas logés à la même enseigne. Lui l'argent, il n'en connaissait que ce qu'il avait gagné en devenant mercenaire. Avant ça, le jardin d'Aed, la forêt du coin, et les pièges qu'il posait, lui suffisaient amplement.

Quand au sujet des compagnons....

  « Vous savez pour être tout a fait honnête avec vous, avant d'être mercenaire, tout ces trucs là c'était du charabia. J'étais enfermé dans ma petite vie, et tout ce qui sortait de mes cadres habituels, était forcément complètement idiots. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à arpenter les routes, et à voir de choses que certains n'imagineront, ou ne verront, jamais, que j'ai compris que le monde ne se limitait pas à mon propre esprit. Et le problème de tout ces nobles dont nous parlons, c'est bien qu'ils ne sortiront finalement jamais des cadres de leurs esprits à eux, aussi étriqués soient-ils. »

Le sourire de Fitz se fit cynique un instant. Il pensait clairement au fait que la guerre, et ce qui allait arriver ensuite, les forces en jeu, les déesses, les dieux, et autres choses du genre, allait grandement modifier la vision de ces hommes. Enfin... Si ils restaient en vie assez longtemps pour voir la fin du conflit.

Quand au reste, Fitz s'étouffa a moitié dans son verre, avant de partir d'un franc éclat de rire.

  « Non, non, vous avez raison. C'est vrai qu'une fois le coït terminé il vaut mieux ressortir, c'est plus galant. »

C'était une blague de bidasse, il le savait, c'était de mauvais goût, lourd, ce que vous voulez. Mais la bière aidant, cette blague le faisait cruellement rire.

  « Veuillez excuser mon humour plus que douteux, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Mais je comprends votre vision des choses. Pour ma part, je vais vous avouer une chose : J'ai bien eu des relations, mais je ne suis pas du genre à draguer volontairement des femmes, je suis... En faite... Un grand timide. Je n'ai certainement pas votre aisance avec la gente féminine à mon avis, je ne suis qu'un grand gaffeur maladroit, qui rougit si jamais il aperçoit la naissance du sein d'une femme. Que voulez-vous... Je suis un garçon élevé dans une cabane au fond des bois avec comme seul compagnon un vieille ermite exilé, ça complique les choses quand on parle de relations avec le beau sexe. »

Il leva un instant son verre en souvenir d'Aed. Ces derniers temps, et surtout depuis sa rencontre avec Feuille, le vieux lui manquait cruellement. Il aurait aimé lui demander conseil, et trouver auprès de lui ce réconfort que lui seul pouvait lui offrir.

  « Je vais maintenant être assez direct Héraut. Faisons donc comme si vous aviez eu de la chance en tombant juste. Il n'en reste que j'ai une question qui pourrait peut être m'aider dans un avenir plus ou moins proche. Je sais que beaucoup de Hérauts possèdent un don, je ne vous questionnerai pas sur le votre, je ne cherche qu'à comprendre une chose. Comment le maîtrisez-vous ? Sur quel levier émotionnelle, ou psychologique, ou je ne sais quoi, vous appuyez-vous pour utiliser le votre, quel qu’il soit ? »

Il était redevenu sérieux, depuis son retour à Haven, il tentait désespérément de comprendre comment tous arrivaient à utiliser leurs pouvoirs. Il y avait autant de manière que de dons apparemment, mais plus il en savait, plus cela lui permettait de cerner ce qui lui manquait à lui. Et c'était pour lui ce qui actuellement comptait le plus : savoir utiliser ce qu'on lui avait offert pour pouvoir aider Valdemar et son Roi.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #11 le: 16 mai 2014, 13:57:46 »
« Nous sommes censé être une nation civilisée, éduquée, à l'esprit ouvert... pas une bande de limaces microcéphales!» Il poussa un profond soupir. Wylan fit signe de la main que cette conversation n'en valait pas la peine. Il n'allait pas s'énerver avec ça. Ces histoires lui causaient déjà bien assez de problèmes.

Le trait d'humour du Héraut eut l'effet escompté et le lieutenant manqua de s'étrangler dans sa bière. Il répondit par une débilité de la même veine.

« Votre humour n'est pas pire que le mien...»

: C'est difficile en même temps.:

: Si... y a le tien.:

:Neeeeeeee:

Wylan but sa bière, satisfait d'avoir gagné cette manche contre Kyra.

L'homme aimait répéter à quel point il était un sauvage, un barbare, un homme des bois, à quel point il manquait d'éducation. Était-ce une excuse? Ou une part si importante de son identité qu'il devait la signaler encore et encore? Cela amusait en tout cas énormément le Héraut.

«Être à l'aise avec les femmes, ça s'apprend... enfin, si on a aucune prédisposition naturelle...» Il pensait à Aaron.« Les femmes, après tout, ne sont guère différentes des hommes, en tout cas celles que je fréquente. Pour les autres, quand on est plutôt bien fait, comme vous, ou pas trop hideux, comme moi, ce n'est pas trop difficile. Il suffit de se sentir en terrain conquis. Après tout, c'est souvent le cas.» Seul le petit sourire de Wylan indiquait qu'il plaisantait, son ton semblait parfaitement posé.

Soudain Fitz posa une question sérieuse. Wylan fronça un peu les sourcils. Il n'avait pas prévu que la conversation dériverait sur un sujet pareil. Il était certes à peu près d'accord d'aider le soldat, mais il détestait parler de lui. Vraiment.

Il ne put empêcher une légère grimace de perturber ses traits.

«Quelle question! Cela dépend du Don... Deux de mes Dons ne s'activent pas... enfin, je ne peux pas décider de les employer, simplement de les restreindre, de les contenir au maximum...» Il se mordit la lèvre. « C'est différent pour tout le monde vous savez, et moi, un seul de mes Dons a vraiment été difficile à contrôler. Les deux autres... La vrai question est plutôt de savoir de quel type de Don on parle. Les Dons passifs se contrôlent par la maîtrise de ses boucliers. Les Dons actifs se maîtrisent, il me semble, comme on apprend à manier l'Épée. Il faut d'abord étudier ce Don, le prendre en main par un usage régulier, et ensuite les gestes deviennent automatiques... Mais je ne suis pas prof, et encore moins prof de Don... Vous devriez peut-être aller consulter le Héraut Jalena... quoique selon votre Don ce n'est peut-être pas la personne la plus indiquée...»

Wylan n'était pas certain d'avoir compris la nature des pouvoirs de ce gaillard. Il savait qu'il en avait, mais lesquels?

«Quoi qu'il en soit, mon conseil serait déjà, avant toute chose, d'apprendre à utiliser vos barrières mentales. Dans ce pays, et plus particulièrement quand on fréquente des gens Doués, c'est essentiel.»
 
Grâce à l'alcool, la tête de Wylan était emplie d'un brouhaha indistinct juste couvert par quelques pensées plus claires émanant de Fitz. Wylan aimait bien quand il était dans cet état. Il parvenait à écouter toutes les pensées en même temps et à en saisir que les éléments intéressants. Il pouvait alors se focaliser sur l'une ou l'autre personne pour obtenir les informations souhaitées. S'il ne percevait rien d'utile, il se contentait de laisser couler le flot des mots, sans rien en retenir, comme en cet instant.

«Une fois qu'on sait se barricader à l'intérieur de son esprit, le reste devient plus simple.»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #12 le: 16 mai 2014, 20:05:51 »
« Plutôt bien fait ? Messire je suis flatté mais je ne mange pas de ce pain là ! »

Le lieutenant éclata de rire, avant d'adresser un clin d’œil au Héraut. L'homme était de bonne humeur, le héraut lui était sympathique. Qu'il soit sérieux, ou ne le soit pas, au final le lieutenant s'en moquait. Il aimait juste le fait de pouvoir parler avec un homme en dehors du contexte actuelle, et surtout en dehors de l'armée. Il n'avait pas eu de discussion simple avec un homme, depuis la soirée qu'il avait passé chez Kalaïd, le reste du temps on lui parlait pour lui donner des ordres, lui expliquer que la patrouille s'était bien passée (ou pas), ou lui demander comment devait être fait le lit pour être réglementaire. Hautement passionnant n'est-ce pas ?

Alors cette petite discussion sur les femmes et le reste, lui permettait aussi d'être autre chose que le soldat, le lieutenant, le professeur, ou encore pire... Le glaive.

« Ho je sais que le but est de conquérir ! Mais j'avoue avoir une vision beaucoup plus idéalisé de la chose que vous. Mais entre nous, je pense que vous avez sûrement mieux profité de votre vie que moi ! »

Le lieutenant écouta avec attention ce que le héraut lui révélait sur les dons. Il ne s'attendait pas, et ne désirait pas forcément qu'il lui parle de ceux qu'il avait lui même, il savait mieux que tout le monde, que ce genre d'information, surtout en période de guerre, était de l'ordre du secret militaire. Par contre il fut étonné de se rendre compte qu'il en avait plusieurs.

  « Plusieurs dons ? Mon pauvre, j'ai déjà du mal à comprendre comment en gérer qu'un seul, alors je pense que si j'en avais plusieurs je finirai par me découper en morceau, ce serait plus simple. »

Quand le héraut mentionna le fait qu'il devait prendre ses dons en main, le lieutenant ne put s'empêcher d'avoir un sourire cynique. Il ne pouvait faire que ca de toute façon : l'avoir en main. Il jeta un regard à sa main gantée.

  « Vous posez des questions fort à propos. Je me rends compte qu'avant toute chose il faut déjà savoir de quoi il s'agit. Quand aux barrières mentales, n'importe qui peut apprendre à s'en forger ? Ce serait peut être une bonne chose que d'étendre cette formation à certains soldats si c'est le cas, car je pense que ce qui nous attend nécessitera ce genre de capacités. »

Oui même dans ce cas là, Fitz en oubliait complètement de penser au fait que cela pouvait l'aider lui, mais plutôt au fait que cela pourrait aider leur armée lors des combats à venir. Il se souvint des mages qu'il avait pu croiser, des cadavres qui l'avaient attaqué, de cette force lors de cette mission qui avait mis à mal la moitié de leur caravane. Son verre se vidait dangereusement quand le tavernier vint lui remplir à nouveau. Il le remercia et se mit à trier ses pensées. Son don à lui il était quoi ? Défensif peut être si on prenait juste les visions, et le fait de savoir quand un danger approchait. Mais que penser de l'homme qui avait fini par sentir le brûlé quand il l'avait touché ? C'était pas super défensif comme capacité ça si ? Maya et Ludmila lui avait parlé d'un rapport avec ces sentiments, avec ses émotions. Pouvait-il en faire une arme, et un radar en même temps ?

Le lieutenant explosa de rire sans vraiment savoir pourquoi.

  « Navré... Je sais bien que tout cela existe, que tout cela fait parti de notre monde. Mais c'est compliqué quand la vie a toujours été aussi simple qu'une route, une arme, une mission, un bon feu de bois pour dormir le soir, et que du jour au lendemain tout prend une tournure si... Mystique. Je ne sais pas vraiment si nous sommes prêt pour affronter ce que j'ai déjà vu. »

Ou ce que les visions m'ont apporté pensa-t-il en se rappelant cette image de lui, de l'arme, et des flammes qui le hantait chaque jour depuis qu'elle lui était apparue.

  « Mais j'essayerai de voir cette.. Héraut Jalena c'est ca ? Je ne crois pas la connaître. Ne serait-ce que pour me renseigner sur cette histoire de barrière, je pense vraiment que ce serait capitale que les officiers de l'armée sachent se protéger des intrusions de ce type. »

D'un seul coup une question émergea dans l'esprit du lieutenant. Question qu'il ne posa pas bien sûr : le capitaine avait-il un don ? Il devait sûrement savoir se protéger mais... Avait-il un don ? La question d'un seul coup le turlupinait.Il savait déjà que l'homme devait l'accompagner dans sa mission, qu'il était porteur d'un « truc » comme aimait à dire Fitz, qui devait protéger le Glaive lors de sa quête, mais avait-il des capacités hors du commun ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Héraut Wylan

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Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #13 le: 17 mai 2014, 12:41:09 »
Wylan s'amusa des prétentions chevaleresques du jeune homme.

« C'est beau les idéaux à votre âge... au mien, le but est plutôt de grappiller ce qu'on peut avant que la mort ne nous reprenne tout. Mais si vous vous en sortez avec vos idéaux, il ne faut pas en changer. Nous sommes après tout au pays de l'Idéal personnifié.» Non, Wylan n'était pas du tout sarcastique... vraiment pas.

Les histoires de Dons étaient toujours très compliquées. Premièrement, il fallait saisir la nature de son Don. Et si pour la plupart cela ne demandait guère que l'on s'y arrête, pour d'autres cette simple étape posait moult problèmes. Ensuite comprendre son utilité et apprendre à s'en servir... heureusement, les barrières mentales fonctionnaient chez tous de la même manière, c'était donc un sujet sur lequel Wylan se sentait plus à l'aise.

«Bien sûr... beaucoup de gens hauts placés à Valdemar en possèdent. Après, il en existe deux types: les barrières psychiques ou magiques. Je parle donc toujours de barrières mentales. Les Hérauts, Guérisseurs, certains Bardes possèdent des barrières psychiques. Mais les mages par exemple possèdent souvent des barrières mentales magiques. Quelqu'un de riche peut même demander à un mage de lui implanter des barrières magiques. Mais les barrières psychiques, bien que plus sujettes à l'instabilité, sont, je pense, les plus puissantes. Les barrières psychiques peuvent être débordées quand on est fatigué ou déstabilisé, mais elles seront toujours là quoiqu'il arrive. Les barrières magiques peuvent être brisées.»

: Comme chez Alem.:

: Ou Riannon.:

«Si vous voulez apprendre à utiliser vos barrières psychiques... enfin, à nouveau, cela dépend quand même du Don. Je vous dirai d'aller chez un Héraut si votre Don n'est que peu lié aux sentiments, chez un Guérisseur s'il l'est. Voire même chez les deux si vous voulez être parfaitement certain d'avoir appris tout ce qu'il vous est nécessaire.» Il s'interrompit soudain, songeur. «D'ailleurs, vous pourriez demander à Feuillemalice. C'est plus facile si on a confiance en la personne qui vous enseigne. Sauf si vous craignez qu'elle ne découvre certaines choses sur vous...Quoique si elle ne possède que le Don de Guérison et de l'Empathie, il ne devrait pas y avoir de problème.»

Le type fut pris d'un rire nerveux, presque hystérique. Wylan haussa un sourcil. Il lui faudrait apprendre à maîtriser ses nerfs, si son Don touchait à l'émotionnel... Certes, ce qu'il racontait avait un sens, mais exploser de rire ainsi. Wylan haussa les épaules.

«On ne sait jamais si l'on est prêt. Il n'y a qu'en s'y trouvant confronté qu'on le découvre.»

Il acquiesça à la résolution du Lieutenant. Mais il ne put masquer le sourire qui s'élargissait sur ses lèvres. Il avait capté, parce qu'elle était claire dans l'esprit de Fitz, la question concernant Beltran.

«Certains savent déjà. Soit ils l'ont appris, comme certains hauts gradés. Ils sont parfois assez paranoïaques, vous savez.» Il eut une pensée pour Beltran, qui était tellement barricadé que ses Dons latents n'avaient jamais pu éclore. Il avait encore pris des cours pour améliorer ses défenses et Wylan le soupçonnait d'avoir payé un mage. «D'autres les possèdent naturellement. C'est probablement le cas de votre ami Kalaïd. Si je me souviens bien, il possède un Don. Et avec une Lié Guérisseuse, il aura forcément dû apprendre, ne serait-ce que parce que elle lui aura montré. Sinon la pauvre n'aurait jamais eu un instant de paix.»

Il attendit qu'on  le resserve pour continuer. Il s'humidifia le gosier avant de reprendre.

«Pour l'armée, le problème d'un tel enseignement, c'est qu'il n'est pas idéalement conçu pour des soldats. Cela demande une certaine flexibilité d'esprit... ou beaucoup de temps. Par contre, ne vous inquiétez pas, il y a toujours des Hérauts capables d'étendre leurs barrières mentales aux gens les entourant. Il faut surtout que les personnes en charge soit protégées. Chez les autres, ce serait bien évident bien, mais nous n'avons pas le temps.»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« Réponse #14 le: 17 mai 2014, 18:53:58 »
Le lieutenant haussa un sourcil. Faire appel à un mage ? Le seul qu'il connaissait avait disparu depuis un moment, et il évitait la plupart du temps les relations avec ces gens là. Non pas qu'il ne les aimait pas, mais il préférait autant que possible ne pas être impliqué dans leurs affaires, il avait vu ce que la magie pouvait donner, et franchement si elle pouvait le donner loin de lui, il lui en serait reconnaissant.

  « Je pense que je vais tenter ma chance sans les mages. Non pas que je ne les aime pas, mais si je pouvais éviter que quiconque implante quoique ce soit dans ma tête, pour être tout à fait franc, je préférerai. »

Puis il désigna les choppes qui se vidaient et se remplissaient à un rythme qui donnait un sourire inaltérable au tavernier.

  « Et puis autant dire que si il faut être riche pour pouvoir en profiter, et vu votre descente, je risque d'avoir des difficultés dans ce domaine là ! »

Quand Wylan mentionna le fait de demander à Feuillemalice, ça lui sembla être un bon compromis. Cela lui permettrait de ne pas mettre trop de personnes dans la confidence. Il se souvenait qu'il avait déjà tenté des choses avec Riannon, mais ils n'avaient jamais réellement eu l'occasion d'aller plus en avant dans leurs expérimentations, la faute au temps, et à la guerre sûrement... Peut être même légèrement à la peur du guerrier de voir la doyenne pénétrer plus en avant dans son histoire. Il avait bien vu que ce qu'il lui avait fait subir n'avait pas été des plus agréable pour elle.

  « Il me semble avoir déjà eu à faire à ce genre de barrière avec Dame Riannon. Vous avez raison, je verrai peut être ce que Feuillemalice peut faire pour moi, avec de la chance cela suffira.  »

Il se rendit compte qu'il n'avait jamais questionné Feuillemalice sur les dons qu'elle pouvait avoir, ni même sur les compétences qu'elle avait pu développer au cours de son apprentissage. Fitz sembla soucieux, un peu ailleurs. Cette discussion lui faisait se poser beaucoup de questions sur la portée de ce qu'il savait faire.

  « Mon plus gros problème n'est pas tant qu'elle découvre, ou que quiconque découvre des choses sur moi. Comme vous pouvez le voir je suis aussi transparent qu'on peut l'être. Mais j'ai toujours craint ce que je pourrai faire courir comme risque à une personne qui tenterait de m'aider avec cette... Chose. »

Il poussa un profond soupir, se remémorant toutes les fois où il avait pu expérimenter ses nouvelles capacités. Chaque fois la personne en face était troublée, presque blessée, et c'était souvent pire quand il tentait de l'utiliser de lui  même.

  « La question finalement n'est pas de savoir si je saurai me protéger, mais la personne qui tentera de m'aider saura-t-elle se protéger elle-même ? Plus j'en apprends sur les dons, plus je me dis que ce qu'on m'a donné n'en est pas un. Un don c'est quelque chose qui se développe chez quelqu'un, qu'il a parfois toujours eu, quelque chose qu'il apprend à manier, du moins à ce que j'en ai compris. Moi c'est plus une obligation, quelque chose qu'on m'impose. L'être que j'étais n'était pas conçu pour cela, et pourtant je dois maintenant composer avec, comme un unijambiste doit apprendre à marcher sur une jambe. »

Le verre du lieutenant se leva une fois de plus, avant que l'homme n'adresse un sourire désabusé au Héraut.

  « Pardonnez-moi je m'égare. Cela fait juste longtemps que je n'ai pas pris le temps de parler de tout cela à quelqu'un. Mais le capitaine a confiance en vous, et vu le respect que j'ai pour lui, cela me suffit amplement.»

Pour ce qui est du reste, le lieutenant comprenait parfaitement cette vision des choses, même si il était intimement persuadé que tout être, même le bidasse le plus basique, pouvait faire preuve de plus d'esprit que certains hérauts.

  « Je vois ce que vous voulez dire. Mais dans tous les cas, je tenterai moi de me former à ce genre de chose, je pense que cela pourrait m'être utile. Et pour ce qui est de protéger les hérauts, ne vous inquiétez pas pour ca, c'est mon job. Et croyez-moi, j'adore mon job. »

Ce qui fondamentalement était vrai. La protection c'était son truc à lui. Les dons tout ca, il n'en avait jamais voulu. Il était persuadé qu'il n'en aurait jamais depuis son enfance, ca lui était tombé dessus, et il s'en moquait, tout ce qu'il voulait lui c'était être un protecteur, juste un protecteur.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-