[Fitz] Valdemar recrute

[Héraut Aranel]

La Campagne des Marches avait commencé depuis des semaines. Le gros des troupes valdemariennes, les compagnies de mercenaires les plus renommées et quelques combattants indépendants avaient rejoint la frontière Karsite pour prêter main forte aux populations locales.
A Haven, les gardes réservistes avaient été appelés en renforts mais nombre d'entre eux attendaient avec impatience de reprendre le cours de leur vie malgré la solde honorable. Le temps des semées arrivait et ces hommes et femmes seraient utiles dans leur famille.

C'est pour cette raison que Robin, un des lieutenants du Capitaine Beltran resté à Haven pour superviser la garde avait pris l'initiative d'organiser des recrutements. Le printemps était également synonyme de jeunes cadets en formation et de routes marchandes réouvertes. Les mercenaires indépendants étrangers du royaume arrivaient donc dans la capitale à la recherche de contrats.

La rose des vents étaient l'endroit idéal pour contacter le plus d'étrangers possibles. Il avait besoin d'hommes de confiance et entraînés, capables de défendre la ville en cas de coup dur.
Plusieurs tables collées les unes aux autres faisaient office de bureau improvisé. Un bon pichet de cidre sur la table, Robin offrait le coup aux postulants et en profitait pour discuter avec eux.
Les mercenaires éventuels allaient du bouseux affamé au grand rustaud barbu qui tappait du poing et parlait fort. L'après-midi s'annonçait longue. Très longue.

[A toi, Fitz !]

[Fitz]

Cela faisait quelques heures que Fitz marchait dans la ville. Il avait déjà demandé son chemin 4 fois à des badauds. La question n'était pas dure:

"Où un mercenaire peut il trouver du travail?"

On lui avait indiqué une taverne, la rose des vents, un petit lieu reculé, où les mercenaires, hommes, et femmes, en recherche d'aventure pouvaient aller.

Alors il cherchait.

Quand enfin la pancarte lui apparut.

"Hé bien c'est pas trop tôt!"

Hurla-t-il en entrant . Plusieurs tête se retournèrent, mais pas assez longtemps pour que Fitz se sente offensé.

L'ambiance y était étrange, et si en effet il y avait un endroit où il pourrait trouver du travail (et a défaut un bon combat) c'était bien ici.

Des jeunes hommes pleins d'étoiles dans les yeux, rêvant de demoiselles éperdues et de fresque chevaleresque, en passant par les soit disant mercenaire, surement anciens pillards, qui ne venaient que pour les quelques pièces permettant de payer leur boissons, on trouvait de tout à la taverne.

Le regard de Fitz se posa sur une étrange tablée. Plusieurs tables cotes à cotes, de l'alcool, et un homme qui passait de poivrots en poivrots.
Cela sentait le recrutement, et pas qu'un peu. Et vu les hommes attablaient, la moisson d'homme ne semblait pas fameuse.

Un sourire aux lèvres, et de la malice dans les yeux, Fitz s'approcha de la table. Après tout un verre de cidre ça ne se refuse pas, et surtout si on a pas à le payer !

"Dites moi donc, il faut égorger qui pour pouvoir avoir un verre de cidre ?"

[Héraut Aranel]

Robin haussa un sourcil de surprise. L'homme qui venait de l'aborder de façon quelque peu cavalière n'avait pas l'air aviné. A l'éclat dans ses yeux, il semblait même s'amuser quelque peu de la situation. Le pauvre lieutenant était lassé de ces entretiens. Il y avait quelques personnes intéressantes à qui il avait donné une autre entrevue plus privée ultérieurement mais il était globalement déçu. Ses hommes et compagnons d'arme lui manquaient cruellement.

L'homme versa un bolet de cidre sans un mot et le posa devant Fitz , les bras écartés et les mains posées sur la table. Son front se plissait sous la réflexion. Les prochaines minutes seraient peut-être décisives.

"Vous n'êtes pas d'ici n'est ce pas ?"

[Fitz]

Fitz s'empara du godet, qu'il approcha doucement de ses lèvres. Il savait bien que la question attendait réponse, mais il aimait prendre son temps. Comme disait toujours Aed, courir trop vite c'est s'approcher dangereusement trop tôt de la mort.

Fitz prit donc une gorgée de cidre, avant de reposer le godet sur la table, et en fixant l'homme dans les yeux de lui répondre.

"Cela dépend ce que vous entendez par cette phrase. Si vous parlez d'un foyer alors dans ce cas là je ne suis de nul part, et de partout à la fois. Si vous parlez de mes origines. Hé bien. Nous ne sommes pas assez intimes pour que je vous dévoile tout. Disons que je viens de l'est sans préciser la distance, cela suffira amplement."


Il lança de nouveau un coup d'oeil aux hommes amassés autour de la table. Si il y avait bien une chose que Fitz aimait encore moins que les hommes, c'était les hommes saouls. La personne qui s'était adressé à lui détonnait au milieu de tout ça. Il concentra de nouveau son regard sur lui.

"Et à ce que je peux en juger, vous n'êtes pas du genre à avoir votre campement dans ce coin, et surtout à avoir pour hommes ce genre de .... "

Il laissa sa phrase en suspend, mais son haussement de sourcil en disait bien assez long sur ce qu'il pensait de l'attroupement réuni. Il avait reconnu l'autorité de l'homme, c'était déjà ça.

"Mais je suis impoli. Je suis Fitz, à qui ai-je donc l'honneur de parler ? "

[Héraut Aranel]

Robin étudia l'homme des yeux un instant. Il parlait aisément et il était assez jovial pour être sympathique. Pourtant, il restait sur ses gardes ce qui prouvait qu'il n'était pas né de la dernière pluie. Malgré son air presque gringalet, le lieutenant ne doutait pas de ses capacités physiques. Il avait une tenue dynamique.
Les traits du recruteur se détendirent légèrement. Il semblait plus enclin à faire la causette. Enfin... Autant qu'un soldat puisse la faire dans ce genre de circonstances.

"Je m'appelle Robin et effectivement...."

Il embrassa la pièce du regard une nouvelle fois avant de hausser les épaules.

"Ce n'est pas le genre de personne avec qui je prend du bon temps."

Fitz avait éludé la question de ses origines. L'est... C'était vague. Tant pis, il aurait bien le temps d'en apprendre plus. Il poursuivit donc très simplement.

"Mon Capitaine est en campagne et nous arrivons à l'époque de formation des nouvelles recrues. Je propose du travail à qui est capable de tenir une épée et de faire marcher son cerveau en même temps."

Faire marcher son épée ce n'était pas compliqué pour la plupart des hommes présents. Mais ils avaient autant de profondeur qu'une cuillère à café et autant de jugeote qu'un merle.
Robin adressa à Fitz un demi sourire. Bien entendu, les exigences étaient bien plus complexes mais c'était une entrée en matière.

[Fitz]

Fitz adressa un sourire à Robin. Ainsi l'homme proposait du travail, les badauds qui lui avait indiqué la taverne ne s'étaient pas trompés.

"Du travail ? Nous commençons à parler le même langage vous et moi."

Le regard fixé sur le capitaine, il jaugeait l'homme. Un membre de la garde sans aucun doute, gradé de surcroit, qui visiblement était un habitué de la rigueur militaire, et qui à n'en pas douter connaissait bien le coin.
La négociation pouvait être intéressante.

Fitz balaya une nouvelle fois les hommes amassés là du regard. Il se savait nettement supérieur à eux, physiquement, et mentalement. Il savait qu'il aurait pu en démontrer à plus d'un par ici, sans même verser une goutte de sueur.

"En ce qui concerne le combat, et en tout modestie, je suis largement supérieur à beaucoup d'hommes que vous pourriez recruter. Pour ce qui est de mon cerveau..."

Laissant sa phrase en suspend, il fixa de nouveau son regard sur le Lieutenant, à la fois amusé, et malicieux.

" Mon cerveau... Je suis encore vivant malgré mon métier, et mes contrats. Cela prouve qu'il doit pas trop mal marcher je suppose. Tout du moins mieux que la plupart des gens que j'ai pu croiser. "

Il éclata de rire et son sourire se fit carnassier. Il posa ses deux mains sur la table, et pris appuie de façon a faire face à son interlocuteur. Il le savait, quand on en arrivait aux phases de négociation, la personne en face ne devait pas avoir la chance de fuir du regard.

"Mais j'ai aussi appris que la confiance devait se gagner, et que dans tout bon contrat il y avait négociation, et vice caché. Alors. Que proposez vous ? Et où se trouve le vice ? Et comment puis-je faire mes preuves ? "

Son regard ne laissait aucun doute, il était temps de parler de l'offre. Il fixait le lieutenant, ses yeux plongés dans les siens.

[Héraut Aranel]

Il semblait évident que le mercenaire n'avait jamais travaillé pour Valdemar. Pour des valdemariens peut-être mais pour le royaume certainement pas. Ce pays incorruptible dirigé par un roi-Héraut et des Compagnons surnaturels. La trahison n'était pas admise et seuls les gens de bonne foi, et ayant un grand sens de l'honneur pouvaient espérer intégrer la caserne attenante au palais.

"Je ne doute pas de votre valeur physique."

Il n'ajouta rien et se contenta de croiser les bras.

"Que connaissez-vous de Valdemar, mon cher Fitz."

C'était lui qui faisait passer l'entretien. Les sourires en coin de l'homme et ses manières assurées ne le détournaient pas de son but : découvrir des gens qui valais réellement le coup.

[Fitz]

Fitz souriait, il tira une chaise et s'assit à la table.

" Que sais-je de Valdemar ?  "

Il fixa un instant son interlocuteur avant de reprendre calmement

" Que des marchands me payent pour les escorter ici. Que le pays a une réputation de justice et d'impartialité. Mais j'avoue n'avoir jamais cru aux réputations. Certains disent que l'on ne croit que ce que l'on voit. Je suis de cela. "

Son sourire ne disparaissait pas, il fixait le lieutenant guettant la moindre réaction.

"Je sais que vous êtes gouverné par un roi, désigné par un canasson, aidé par un héraut lui même désigné. Et à la limite cela ne me dérange pas, il y a bien des façons étrange de désigner un souverain et sa cours, pourquoi celle là choquerait ? "

Il savait que canasson n'était pas le mot, il savait aussi l'impact des compagnons, le vieux lui avait enseigné l'histoire. Mais il savait aussi que la meilleur façon de faire réagir un valdemarien était de dénigrer ces animaux. Il voulait voir les limites du lieutenant.
Mais le jeune homme se ressaisit et devint plus sérieux, son sourire disparaissant en un éclair, et son regard brillant d'une intelligence différente.

"Je sais aussi que vos routes ne sont pas si sures que cela, pour y avoir mis les pas plus d'une fois. Je sais aussi que pas mal de vos hommes et ressources sont loin d'Haven, et que cela vous met dans une situation plus que délicate"

Il fixait le lieutenant, cherchant à savoir si il serait surpris de ses connaissances.

"On parle beaucoup dans la campagne et sur les routes, et les rumeurs vont bon train. Il est difficile de connaitre le vrai du faux. Et je ne prends la plupart du temps que rarement au sérieux tous ces bruits qui courent".


Puis reprenant son sourire, il continua son discours.

"Je n'en sais pas beaucoup plus. Je suis un homme d'action. On me donne une mission, je l'effectue. Si elle nécessite une quelconque connaissance, alors je fais en sorte de l'avoir, dans l'autre cas je ne pose pas de question."

Il espérait faire comprendre ainsi au lieutenant qu'il ne poserait pas de question qui ne soit pas obligatoire, et que la discrétion était une de ses grandes qualités.

[Héraut Aranel]

Le mot "canasson" le fit tiquer sans outre mesure. La plupart des gens qui n'avaient pas croisé un Compagnon avaient ce genre d'avis : soit ils refusaient de croire qu'ils étaient autre chose que de beaux chevaux ou ils s'en faisaient une idée tellement idéalisée qu'ils s'évanouissaient presque lorsqu'un Héraut s'approchait en compagnie de sa noble monture.
Fitz était intelligent. La question primordiale était de savoir s'il était digne de confiance et à plus forte raison fiable. S'il ne posait pas de question, il aurait très bien pu effectuer des missions sans aucune moralité. L'armée valdemarienne ne pouvait se le permettre.

"Quelle est votre spécialité ?"

Robin croisa les mains, posées sur la table et inclina la tête en direction de l'aubergiste qui revint rapidement avec un verre de lait de chèvre. Le lieutenant trempa les lèvres dedans tout en écoutant son interlocuteur le plus simplement du monde.

[Fitz]

Robin ne semblait pas réagir. Stoïque et droit.

*C'est un militaire il est habitué à garder son sang froid*

Fiz sourit à sa propre pensée, puis son attention se concentra alors vers son interlocuteur. De façon imperceptible son attitude changea, il se détendait.
On entrait dans le vif du sujet et il le savait.

"Ma spécialité ? La protection. Je me suis mis en tête depuis plusieurs années que les bandits, pillards, voleurs, et autre malfrats de tout bord, ne devait plus pouvoir arpenter nos routes sans avoir peur de prendre un coup de hache."

Il s'étira, faisant craquer ses épaules, avant de continuer:

"Convoi, personnes, villes et village plus rarement. Je me fais engager pour protéger, mettant mes compétences aux services d'employeurs ne pouvant assurer leurs propres sécurités. Je suis d'ailleurs arrivée à Haven avec une de ces missions."

Il regarda un instant le plafond, gardant le silence. Le vieux lui revenait en mémoire à chaque fois qu'il parlait de pillard et autres bandits qu'il exécrait par dessus tout. Son poing se serra sur la table. Un long soupir, une grande respiration, et le jeune homme se repris avant de fixer de nouveau le lieutenant.

" Je ne combats pas forcément avec la finesse d'un noble, mais jusqu'à présent j'ai été plutôt efficace dans toutes mes missions. Je n'ai jamais déploré aucune perte, et mes employeurs refont toujours appel à moi. "

[Héraut Aranel]

Robin se frotta le nez, le front toujours plissé par la réflexion. Fitz semblait assez confiant et presque imbu de lui même dans la formulation de ses propos. Nul doute que ses nombreuses réussites avaient conforté son égo et entraîné son bras. Pour Robin ça ne faisait aucun doute, physiquement il ferait plus que l'affaire. Mais pour Valdemar....

"Valdemar n'est pas un royaume comme les autres. Les "canassons" comme vous les appelez sont non seulement décisionnaires dans le choix de nos dirigeants les plus puissants mais bien plus intelligents qu'on le supposerait de prime abord. Contrairement à nos voisins, nous n'avons jamais eu à souffrir d'un gouvernement corrompu."

Le lieutenant but une nouvelle gorgée de son verre et le laissa tomber lourdement sur la table.

"Vous vous doutez, je pense, de ce que signifie entrer dans l'armée d'un royaume tel que celui-ci ? Il ne suffira pas de convoyer quelques marchandises ou de conduire la fille de l'artisan fromager jusque chez sa tante. Vous risquerez votre vie pour...."

Robin se tourna vers le fond de la taverne et écarta la main dans leur direction. Il y avait des hommes un peu saouls, des femmes qui circulaient avec des plateaux, des rires gras, un jeune garçon qui lavait par terre, des étudiants ingénieurs le regard plein de passion lancés dans une discussion des plus obscures... Bref, un sacré panel de la population valdemarienne.

"Eux."

Robin accorda à Fitz un regard direct et franc.

"Sans distinction ni intérêt malhonnête. Mes compagnons sont à la frontière. Ils cherchent le moyen d'arrêter des pillards qui ont enlevé et tué des enfants. Nous assurons une bonne solde mais les magouilles ne sont pas autorisées. Tout soldat doit en faire le serment devant témoin."

Le soldat guetta la réaction de sa potentielle recrue avec patience.

[Fitz]

Il ne souriait plus. Fitz serrait son verre de plus en plus fort. Ses yeux s'étaient comme assombris pleins de haine. Le poing se refermait autour du verre qui éclata sous la pression, s'enfonçant par morceau dans la chaire du jeune homme.

Mais il ne broncha pas, il était ailleurs. Perdu.


"Des pillards? "


Son regard se fixa de nouveau sur Robin. Sa voix était calme, il parlait tranquillement ce qui détonait avec la violence dont il avait fait preuve juste avant. Mais le discours était clair et posé.


"Ne vous attendez pas à ma compassion pour les gens d'ici ou même d'ailleurs. Je ne crois plus depuis longtemps en la "beauté" de l'humanité, et en sa grandeur.
N'espérez pas que je perde mon libre arbitre pour m'en remettre aux choix de dirigeant qui ne me connaissent pas, je ne suis pas ici pour reconnaitre l'autorité de quiconque sur mes actes et mes choix.
 Je ne fais confiance à personne, car je sais à quel point l'homme peut s'abaisser, et comment il est simple pour lui de trahir.
Que les choses soient clair entre nous."


Il prie un instant pour enlever le verre encore dans sa paume, avant de continuer son discours, toujours sur le même temps calme et posé.


"On me donne un travail, je l'effectue. Rien de plus rien de moins.
Mais nous avons un ennemi commun. Et cela nous rapproche. Quoique je puisse faire si c'est pour libérer ce pays de ses bandits, pillards et autres lies de l'humanité, alors je suis prêt à être votre bras et à vous obéir sans discuter quelque soit la part de travail que vous m'offrirez. "


Il fixa Robin un instant, la tête penchée sur le coté, il semblait en proie à un questionnement intérieur. Son sourire réapparut alors. Son regard se fit plus calme, plus posé.


"Lieutenant je vous aime bien. Vous me semblez plutôt droit et direct comme homme, et cela me plait. Je me doute qu'être gradé dans une ville comme Haven ne doit pas être de tout repos, et si vous avez besoin d'un coup de main, alors je suis prêt à vous l'offrir."


Il héla la serveuse, et lui commanda un autre verre


"Et en même temps que mon ;bras, je vous offre ma loyauté, qui est sans faille. Enfin cela vous devrez me croire sur parole malheureusement".



[Correction des fautes demain là j'ai écrit ça en jet rapide j'étais inspiré... (peut être que je trouverai que c'est de la m**** demain ceci dit xd ]

[Héraut Aranel]

Robin haussa un sourcil, fixant la main du jeune homme avec incrédulité. Sa réaction à la mention des pillards laissait supposer qu'il avait du vivre de drôles d'expériences à leur contact. Le lieutenant semblait inquiet. Il tendit à Fitz un linge propre pour sa main sans cesser de réfléchir. Fallait-il proposer un poste à cet homme ou l'orienter vers une Compagnie indépendante?

"Nous ne vous demanderont jamais d'abandonner votre libre arbitre à vos dirigeants. Vous êtes le seul maître de votre conscience. Mais nous imposons des lignes de conduite strictes qui ne peuvent être dérogées."

Mais cela, Fitz devait le savoir. La hiérarchie et la rigueur étaient le propre de tout bon combattant. Il fallait pouvoir compter sur ses coéquipiers et faire montre de discipline. Enfin... au moins théoriquement.
A la mention de son désir de combattre bandits et pillards, Robin acquiesça de la tête.

"Je pense que c'est un bon début."

L'homme se releva et jeta une poignée de pièces d'argent sur la table avant de sortir de sa poche une lettre de recommandation qu'il tendit à Fitz.

"Présentez vous à la caserne avec ce document. Nous testerons vos capacités et verrons quel arrangement nous pourrons négocier ensemble."

Il adressa un dernier regard en guise d'au revoir à Fitz et lui tourna le dos pour s'éloigner vers la porte. Alors qu'il se dirigeait vers la sortie, il ne put retenir un demi sourire. Oui, il y avait quelque chose à faire de celui là.

[Fitz, je te laisse répondre et j'ouvre pour toi à la Caserne. Nous allons poursuivre là-bas   ]

[Fitz]

Il savait que sa réaction avait été extrême. Il savait aussi qu'elle avait du déranger son interlocuteur. Mais il ne pouvait pas aller contre, c'était viscérale.

Lorsque Robin lui tendit le linge, il le prit sans rien dire, remerciant d'un signe de tête le geste de l'homme. Le sang sur la table cela ne le faisait pas trop. Ce n'est pas la douleur qui était importante, mais c'est vrai que cela ne fait pas propre.

Il écouta parler l'homme, il entendit ce qu'il lui dit.

La rigueur et la hiérarchie ne le dérangeait pas, tout homme d'arme devait savoir écouter les ordres, et devait savoir obéir. C'était le lot des combattants.

Quand l'homme sortit la lettre, Fitz fut surpris. Il pensait que son accès de rage lui avait fermé les portes de ce travail. Il prit le papier qui lui était tendu, et le regarda pendant que l'homme s'éloignait.

Alors qu'il allait passait la porte il lui lança ces quelques mots:

"On se verra donc à la caserne lieutenant."

La serveuse posa le verre qu'il avait commandé peu avant devant lui, il lui donna un pourboire, et avala le liquide d'une traite.

Finalement il y avait surement des possibilités à Haven. Et qui sait peut être qu'il trouverait une raison pour vivre.

Fitz se pencha en arrière sur sa chaise et fixa le plafond.

La caserne. Ses capacités. Voilà une autre journée qui s'annonçait amusante.

Un sourire illuminait son visage.