Valdemar RPG

Palais - Collegia => Collegia => Collegium des Guérisseurs => Discussion démarrée par: Feuillemalice le 22 avril 2014, 10:51:57

Titre: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 22 avril 2014, 10:51:57
[center:dfoy6h4f]4ème décade de printemps 1481[/center:dfoy6h4f]

[justify:dfoy6h4f]Un sourire se dessina sur les lèvres de la Guérisseuse. Tout était fin prêt. Dans son petit salon, un feu de cheminée crépitait, diffusant une douce chaleur, par cette soirée de printemps encore fraîche. De ça, de là, des bougies flambaient et répandaient une lumière tamisée. Cela donnait à la pièce une atmosphère intime et chaleureuse. Elle avait également allumé un peu d’encens d’ambre, pour rajouter un parfum agréable et détendu à l’ambiance générale.

Sur sa table trônait un dîner encore fumant. Mais sur ce coup, Feuillemalice avait fait appel aux mains magiques des cuisiniers, ses dons en cuisine restant assez limités. L’odeur du carré de porc au curry embaumait la pièce. Sous cloche attendaient deux magnifiques mousses au chocolat. Le tout accompagné d’une bonne bouteille de vin, d’un cépage du coin. Non vraiment, ils étaient fortiches ces cuisiniers. Elle espérait que cela plairait à l’homme invité ce soir.

Cela était tout nouveau pour la jeune femme, qui n’avait guère l’habitude de préparer ce genre de choses pour un homme. Mais depuis qu’elle était avec Fitz, elle avait souvent envie de lui faire plaisir et ce genre de soirée revenait assez régulièrement. Bon, il leur arrivait aussi de manger au réfectoire, avec d’autres personnes, ou de se rejoindre plus simplement pour la nuit. S’ils ne faisaient pas forcément étal de leur relation en public, ils ne s’en cachaient plus non plus. Cela faisait maintenant deux semaines qu’ils avaient passé leur première soirée ensemble et Feuille n’avait jamais eu l’impression d’être aussi heureuse. Elle se sentait légère, tous les jours de bonne humeur. Parfois, tout ce bonheur lui faisait un peu peur… Parce que s’il disparaissait d’un coup, cela créerait un tel vide que ce serait sûrement très, très dur à vivre.

Mais pour l’heure, elle chassa ces sombres pensées de son esprit, attendant que son Lieutenant toque à sa porte. Sur le lit, dans l’autre pièce, elle avait étalé quelques pétales de roses. Elle-même avait revêtu pour l’occasion une robe qui mettait en valeur ses formes, robes qu’elle ne serait sans doute pas permise de porter en public. Ses cheveux étaient lâchés, un peu en bataille, indisciplinés. Mais ça lui donnait un petit air sauvage, qui ne serait sans doute pas pour déplaire.

Faisant le tour de la pièce des yeux, elle soupira d’aise, contente de ce qu’elle avait fait de son chez elle. Soudain, elle entendit qu’on frappait à la porte. Elle sourit et lança un :

-Entre !

Enthousiaste et enjoué. Euh. En espérant que ce soit bien Fitz. Mais bon, elle n’attendait personne d’autre et n’était pas de garde ce soir. Elle ajusta donc sa tenue dans un dernier mouvement, alors que la porte s’ouvrait…[/justify:dfoy6h4f]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 22 avril 2014, 18:56:21
Depuis sa première nuit avec Feuillemalice, ses journées semblaient longues, très longues… Chaque minute, il espérait pouvoir revenir dans ses bras le plus rapidement possible.
Ce soir il était invité à rejoindre la jeune femme dans sa chambre, et après la journée qu’il venait de passer, il en avait bien besoin. Mais avant cela il avait pris le temps de se changer, troquer sa tenue de lieutenant contre quelque chose de plus… Civile. Mais surtout quelque chose de neuf. Pour elle il avait passé une commande, une chemise fine, blanche et semi transparente, d’une merveilleuse facture (et qui lui avait coûté un bras) ouverte jusqu’à la naissance de ses pectoraux, par-dessus une veste longue noire et ouverte.
Le lieutenant avait ses cheveux attachés encore humides en queue de cheval, et sa boucle d’oreille en place luisante comme si elle venaient d’être nettoyée.
Plus il approchait de la porte de la guérisseuse, plus son cœur s’emballait. Pourtant ce n’était pas nouveau, cela faisait deux semaines, de façon plus ou moins officiel, et pourtant comme à chaque fois qu’il la rejoignait, son cœur semblait vouloir sortir de sa poitrine pour courir vers elle plus vite.
Une fois devant la porte, il vérifia rapidement que sa tenue était parfaite, qu’il n’y avait rien qui dépassait, lissant des plis imaginaires, avant de frapper à la porte. Et quand la voix de la jeune femme lui parvint enfin, le lieutenant entra dans la chambre, les mains légèrement tremblantes, fébrile le lieutenant? Peut être.
Lorsque Feuille lui apparut, Fitz sembla défaillir un instant. La terre s’était mise à tourner si vite, que le lieutenant du s’appuyer contre le chambranle de la porte pour être certain de ne pas tomber (bien sûr dans une pose presque étudiée), elle était belle, tout simplement belle, au-delà des mots, des pensées, elle était…. Il se racla la gorge

-Bonsoir ! Feuille tu es d’une beauté époustouflante. Je crois bien que dans tout le royaume, aucun homme n’a autant de chance que moi.

Reprenant son équilibre, il s’approcha de la jeune femme, la prenant dans ses bras, il déposa sur ses lèvres un tendre baiser.

-Chaque jour j’ai l’impression que tu me manques un peu plus que le précèdent. Comment s’est passée ta journée ?
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 23 avril 2014, 11:19:53
[justify:smbudtzu]Alors que la porte s’ouvrait lentement, Feuille découvrait avec joie l’homme qui lui avait ravi son cœur. Elle se retint de lui sauter au cou tout de suite, optant plutôt pour une pause autant languissante que taquine. Celui-ci s’appuya sur le chambranle, faisant mine d’être ébahi. Et le premier compliment de la soirée fusa, faisant rougir légèrement la jeune femme, qui était la plus heureuse du monde. Décidément, cet homme avait un don.

-Pfff tu racontes des bêtises, je suis sûre que chaque homme amoureux dit cela à la femme qu’il aime.

Elle lui sourit en lui tirant gentiment la langue, avant du continuer :

-Cependant, tu es particulièrement magnifique ce soir, ta tenue te met parfaitement en valeur. C'est moi qui ai de la chance en fait !

Enfin, il s’avança vers elle, n’oubliant pas, bien sûr, de refermer la porte derrière lui et la prit dans ses bras. Elle se laissa volontiers aller à son étreinte, profitant de la chaleur de son corps, de son parfum envoûtant, qui occultait même celui du bon repas qui les attendait sur la table. Elle répondit avec ardeur et tendresse à son baiser avant de se détacher de lui à regret, en soupirant :

-Oui, chaque journée me paraît un peu plus longue que la précédente et chaque soir j’ai un peu plus hâte de te voir franchir le seuil de ma porte.

Oui, ils avaient décidé de se voir le plus souvent chez la Guérisseuse. Parce que pour Fitz, c’était mieux que ses hommes ne la voient pas déambuler tous les soirs dans la caserne. Et puis, c’était un peu plus confortable chez elle. Après, ça leur arriver de s’échapper du Palais aussi, de temps en temps. Elle sourit au Lieutenant, tout en restant dans ses bras. Puis haussa les épaules en grimaçant légèrement :

-Depuis que vous êtes rentrés, il y a beaucoup de travail en fait. Vos soldats blessés ont besoin de pas mal de soins et surtout de repos. Et puis il y a ceux qui s’entraînent en attendant, ou qui entraîne les autres, ce qui peut faire quelques blessés par accident… Enfin, heureusement avec l’arrivée du printemps, les mauvais rhumes se font plus rares. Donc bien remplie mais rien d’exceptionnel. Et toi ?

Avant qu’il ne puisse répondre, Feuille lui donna un nouveau baiser et lui montra la table de la main :

-J’ai fait préparer quelques petites choses en cuisine pour nos estomacs affamés…[/justify:smbudtzu]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 23 avril 2014, 15:05:47
Fitz jetta un coup d’œil à la table, puis à Feuille, puis à la table, puis à Feuille, puis…  

"Hummm tu as raison, mieux vaut manger avant!"

Déposant un baiser à la naissance de la nuque de la jeune femme il ajouta.

"Même si là tout de suite, j’avoue que ce n’est pas ce que je désire le plus"

Il s’approcha des mets, comme toujours Feuille avait sorti le grand jeu, et Fitz se sentait minable d’être venu les mains vides. Il écarta une chaise de la table, et la désigna à son hôtesse.

 "Moi ? J’ai l’impression d’être la cause des accidents que tu dois réparer ensuite. Les entraînements se suivent et se ressemblent, et j’ai de plus en plus horreur d’inculquer à ses gens non pas comment se battre, mais comment espérer survivre quelques minutes de plus. Je t’avoue que je suis parfois découragé, je me dis que si l’armée n’arrive pas à contenir ce qui va arriver, alors, beaucoup de nos concitoyens n’arriveront pas à s’en sortir."

Il pensait régulièrement à cette éventualité. Il savait qu’avec ses hommes, sous le commandement du capitaine, Kalaïd à ses côtés, ils étaient l’une des seules chances de Haven. Et cela le laissait perplexe. Que se passerait-il pour le palais s’ils n’arrivaient pas à vaincre ?

"Je suis légèrement perdu face à tout ça Feuille. Si nous n’y arrivons pas… Je veux dire… Certains Hérauts s’en sortiront surement. Et ceux qui ont un don auront plus de chance que les autres. Mais malheureusement tout Haven ne dispose pas d’un don, ou d’un élément qui pourrait leur permettre de survivre. Et parmi ceux qui ont un don, tous ne sont pas utiles au combat, ou ne savent pas forcément ensuite comment se défendre avec une simple arme. Combien de jeunes femmes ou jeunes hommes que l’on peut croiser dans ces couloirs seraient incapables de se cacher ? Combien resteraient tétanisés sans avoir eu le temps d’utiliser ne serait-ce qu’une infime parti de leur véritable puissance ?"

Il sembla songeur un instant en contemplant sa main. Il avait parlé très tôt à Feuillemalice de ce qu’il appelait ironiquement sa malédiction divine, ce marquage fait par la déesse.

"Regarde-moi. J’ai l’avantage de savoir me débrouiller au combat, et d’être plutôt résistant, mais en ce qui concerne le cadeau qui m’a été fait, j’arrive à peine à le comprendre complètement. Et nombreuses sont les personnes dotées de capacités par ici qui n’auront pas le temps d’en effleurer la moitié des possibilités avant que les combats ne commencent, et eux ne sauront jamais se défendre comme moi."

Il poussa un profond soupir.

"Et je ne parle là que de ceux restés à Haven. Je n’imagine même pas pour ceux que nous allons devoir emmener sur le champ de bataille… Guérisseurs et Apprentis Hérauts à peine sortis de l’enfance, qui ne connaissent de la guerre que ce qu’ils ont lu dans les livres d’histoire, et les contes chevaleresques et romantiques."

Lui d’habitude si enjoué, semblait pessimiste ces derniers temps, il ne savait pas où tout cela les menait mais il savait déjà que pour beaucoup ce seraient leur dernier voyage. Peut-être même pour lui. Il se souvint un instant des visions qu’il avait eu, il ne les avait pas mentionnées à Feuille, ce n’était pas une question de confiance, mais ce n’était pas la peine de l’alarmer plus, et puis il avait encore beaucoup de chose à voir avec Maya avant de savoir exactement où lui-même allait. Si cela devait être son dernier voyage, vu le caractère obligatoire de celui-ci, il ne voulait surtout pas qu’elle tente de l’en empêcher ou d’intervenir.

"Alors bien sur l’armée sera là pour les protéger, c’est là notre rôle, protéger le peuple de Haven et ses Hérauts. Mais dans l’armée aussi nous avons de plus en plus de jeunes hommes inexpérimentés qui veulent défendre leurs terres du plus profond de leur être, mais qui n’ont aucune conscience de ce qu’est de combattre lorsque l’homme en face de vous ne cherche qu’à vous détruire. Alors je les défendrai aussi, je les défendrai tous, comme je l’ai toujours fait… Mais jusqu’à quand ? J’ai beau être résistant, je n’en reste pas moins mortel."

Depuis qu’ils avaient officialisé leur relation Fitz pensait de plus en plus à ce genre de risques. Jusqu’à présent il se moquait de savoir si il allait mourir ou pas, cela n’avait aucune importance, mais maintenant… Pourrait-il s'engager au cœur de la mêlée comme par le passé ?
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 25 avril 2014, 11:22:13
[justify:3quo7a98]L’hésitation de Fitz fit sourire la jeune femme. Elle aurait dû savoir qu’un dîner ne serait pas tellement utile ce soir… Mais son repas de midi était rendu loin ! Et puis, il faudrait qu’ils prennent l’habitude de se nourrir lorsqu’ils étaient dans la même pièce tout de même, sinon ça allait finir par devenir… problématique. Elle répliqua, amusée :

-Oui, c’est mieux avant… Parce que après ça sera tout froid et ça serait dommage…

Elle ferma les yeux alors qu’il l’embrassait dans la nuque, résistant à l’envie d’aller plus loin. Elle se contenta de murmurer à son oreille :

-Dis-toi que ce repas me fera être au top de mes capacités physiques après…

S’éloignant de lui pour aller vers la table, elle lui fit un clin d’œil. Elle s’assit sur la chaise que l’homme lui avait galamment tirée, attendant qu’il fasse de même. Mais alors qu’il lui répondait sur l’état de sa journée à lui, l’ambiance devint plus lourde, plus sombre. Sa mine à elle se fit plus grave et elle lui prit la main dans un geste tendre alors qu’il parlait :

-Fitz, ce que tu fais n’est pas facile, admirable. La guerre est là, malheureusement, on ne peut pas y échapper, c’est une réalité. Des guerres, il y en a eu avant et il y en aura sûrement d’autres, c’est le propre de l’Homme je crois. Donc de toute façon, si l’armée échoue aux frontières, les gens devront se défendre. Et toi, tu donnes la possibilité à ces gens d’avoir une chance de s’en tirer. C’est sûr que face à des combattants expérimentés, cette chance est réduite, mais grâce à ton travail, elle existe.

Effectivement, la perspective que l’armée valdemaranne ne suffise pas à arrêter à la guerre à la frontière devait être un peu effrayante. Elle ne connaissait pas la teneur des forces ennemies, mais elle savait celles du pays assez puissantes. Après peut-être auraient-ils le temps de faire appel à leur pays alliés ? D’avoir plus de combattants, plus de Mages ? Elle n’était pas experte en la matière, mais savait que la magie jouait un rôle important dans tout ça.

-Je comprends que tu sois perdu et que ça doit difficile à envisager cette situation. De toute façon, c’est horrible à dire, mais des gens mourront. Des innocents, des enfoirés, des gentils, des méchants… Une guerre est rarement juste. Le plus important est que les gens restent soudés entre eux. Et face à l’ennemi… L’instinct de survie peut jour pour beaucoup. On pourrait être surpris.

Eh bien, la soirée prenait un tournant plutôt… Inattendu. Mais elle n’en voulait pas à son amant. En vérité, elle comprenait qu’il eût besoin de vider son sac à quelqu’un avec qui il pouvait parler en toute sincérité. Parce que ce genre de propos, il ne pourrait sûrement pas les avoir avec ses supérieurs et encore moins avec ses hommes ou les personnes qu’il entrainait. Feuille comprenait ses craintes et les partageait. Mais son but était de rassurer l’homme qui partageait sa vie depuis deux dizaines.

-Tous ceux qui partent au front reçoivent un entraînement un peu plus poussé. Plus rapide que la normale cependant, je te l’accorde. Mais ce n’est pas eux qu’on enverra en première ligne. Le but n’est pas d’en faire des appâts pour l’armée d’en face. Les plus jeunes, les moins expérimentés, ils seront là en soutien. Et puis ça va être pareil de l’autre côté. Leur armée ne sera pas composée que de combattants expérimentés.

Il lui faisait de la peine à être si tourmenté. Aussi la jeune femme se leva-t-elle, se plaça derrière lui et entreprit de lui masser les épaules, histoire de l’aider à se détendre un peu. Tout en laissant faire ses mains, elle l’écoutait toujours parler. Elle grimaça alors qu’il finissait sa tirade, mais heureusement, cela ne se vit pas. Elle réfléchit un instant à quoi répondre à tout cela :

-Le rapport de force est comment entre les deux armées ? Quelle est votre chance de réussir à limiter les combats aux frontières ? Je comprends que tu veuilles te donner à fond pour tes hommes et réussir à en ramener le maximum vivant. Les plus jeunes s’endurciront sur le terrain, après avoir essuyé une blessure ou deux, ils comprendront qu’ils n’ont pas le choix : tuer ou être tué. C’est moche la guerre, et ça le restera toujours. Après on fait ce qu’on peut, chacun fait ce qu’il peut, pour protéger les siens. Je sais que je change la donne dans ta façon d’être au combat,  je suis désolée si ça devient un poids pour toi. Mais si ça te permet de faire autant attention à ta vie qu’à celle des autres, alors je ne regrette pas d’être entrée dans ta vie.

Stoppant son massage, Feuille se pencha pour enserrer les bras du Lieutenant, posant la tête sur son épaule et lui embrassa la joue tendrement. Ce qu’elle s’apprêtait à dire, elle ne l’avait jamais dit à personne encore, mais avec la menace qui pesait à présent sur eux, elle ne voulait pas perdre de temps en chichis, elle avait l’impression qu’il était urgent qu’elle lui dise :

-Je t’aime. Je t’aime et je ne veux pas te perdre.

Sa gorgée était nouée par l’émotion et elle continua d’une voix rauque :

-Alors fais attention à toi, s’il te plaît. Je sais que la vie de tes hommes compte plus que tout pour toi. Mais la tienne m’est précieuse, et je ne voudrais pas ne pas te voir revenir.

Toujours derrière lui, penchée sur sa chaise, elle avait à présent enfouie sa tête dans son cou, le serrant un peu plus fort dans ses bras.[/justify:3quo7a98]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 27 avril 2014, 11:50:21
Fitz soupira profondément.

 "Le rapport de force ? Je ne suis même pas certains qu’on puisse parler de rapport de force. Il y a des éléments, des magies en jeu qu’on ne peut et qu’on ne sait contrôler. La moindre information devient d’un seul coup capital car elle est la seule que nous avons."

Les yeux fermés il profita un instant du massage de sa belle.

"Et j’ai peur que si nous ne les envoyons pas en première ligne, la première ligne ne vienne à eux. J’ai vu ce que certaines de leurs créatures sont capable de faire, je t’avoue que je ne sais même pas comment je pourrai les arrêter. Pour la première fois depuis longtemps j’ai l’impression d’être impuissant."

Le reste de la conversation laissa le lieutenant démuni. On aurait dit un animal devant une situation qui lui échappait complétement. Il serra les bras de la jeune femme qui l’entourait.

"Feuille… Je t’aime aussi."

C’était la réalité la plus pure, mais pourrait-il lui promettre de revenir quoiqu’il arrive ? Sa main, le glaive, l’épée, le sombre…. Il entraîna Feuille face à lui, posant ses mains sur le visage de la jeune femme.

"Feuille. Je t’aime, mais… Je t’ai parlé de ce don que je ne contrôle pas, ce don qui m’est étranger, ceci m’entrainera surement bien plus loin que je ne le voudrai, bien trop loin de toi. J’ai un rôle à jouer, dont je ne peux pas te parler plus, tout simplement car même moi je ne le comprends pas. Mais le plus important, c’est que ce rôle que l’on m’a donné me fait courir des risques, que je ne souhaite à personne. Ce que l’avenir me réserve est tellement aléatoire que je ne saurai te promettre quoique ce soit."

Le lieutenant déposa un baiser sur les lèvres de feuille, avant de reprendre une grande inspiration, et continuer d’une voix posée et grave.

"Nous avons tous un rôle à jouer. Le mien me mènera peut être à une fin des plus héroïques et des plus tragique. Pour Valdemar je ne suis rien, je ne suis qu’un soldat parmi tant d’autre, et mourir au champ d’honneur fait partie des risques. Le risque est juste plus élevé pour moi que pour d’autre. Je t’aime, et quoiqu’il arrive, au-delà du temps, de la vie et de la mort, je t’aime, et le futur peut bien arriver et me réserver le pire des sorts, mon âme aujourd’hui t’appartient, tout comme mon cœur depuis que je t’ai vu apparaitre à l’entrée de Valdemar."

Dans son esprit les images du sombre, de l’épée, de sa guerre à lui différente de celle des autres. Bien sûr on lui avait parlé de ceux qui l’accompagneraient, de ceux qui partageaient sa quête, mais il n’oubliait pas ce qu’on avait fait de lui.

"Dans cette guerre qui se profile, dans ce combat qui arrive, je suis Le Glaive, je suis une arme maniée par des puissances que je ne comprends pas, et je ne suis rien que cela, une arme. Et si c’est ainsi que mon corps doit servir, alors il servira, et peu importe où cela me mènera. Mais jamais au grand jamais ils n’auront mon âme, mon être, qu’aujourd’hui je te donne et ce jusqu’à ce que l’éternité engloutisse Valdemar dans une nuit sans fin."

Il embrassa une fois de plus la jeune femme, laissant sur sa joue couler une seule et unique larme. Le contact de ce liquide sur sa peau le laissa dubitatif un instant. Il n’avait plus pleuré depuis la mort d’Aed, et il pensait ne plus jamais le faire. Et pourtant aujourd’hui il laissait couler sa douleur.

"Mais Feuille. Si jamais je ne devais pas revenir, si jamais… Si jamais cela se passait de la façon la plus définitive qui soit. Je t’en prie, pour moi : Vis. Vis comme jamais tu n’auras vécu auparavant, vis pour tout ce que moi je n’aurai pas eu le temps de faire. Vis car c’est comme cela que je t’aime. "

 Il l’embrassa de nouveau bien plus intensément cette fois.

"Car je t’aime aussi mon envoûtante guérisseuse."
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 27 avril 2014, 17:13:42
[justify:36u6mdfg]La jeune femme grimaça. Effectivement, avec la Magie, surtout si elle était divine... tout devenait plus compliqué. On n'était plus à un simple combat du fer contre le fer. Des choses plus importantes se tramaient alors. Elle frissonna et repensa un instant à sa vallée, bien tranquille... Avant de se morigéner. Elle ne regrettait pas un instant d'être ici. Elle avait appris à apprécier ce pays et ses habitants, et se sentait elle-même comme en faisant partie. Et puis maintenant, il y avait Fitz.

Qui resta un instant silencieux après sa déclaration. Si bien qu'elle craignit de lui avoir fait peur. Mais non. Il lui répondit qu'il l'aimait aussi. Feuille ferma les yeux de soulagement. Soulagement qui fut de courte durée quant à ce qui suivit. Dans un mouvement, elle se retrouva face à lui, à genoux, les mains de l'homme sur son visage, dont elle apprécia la contact. Ce qu'il lui dit ensuite la laissa effrayée, songeuse.

-Ce don ? C'est quoi ce don ? Comment il est apparu ce don ? Pourquoi il doit t'entraîner loin et te mettre en danger ? Si il est  apparu en toi, c'est que tu dois être capable d'accomplir ce pourquoi il est là non ? Tu n'aurais pas reçu un don pour mourir... Je refuse de le croire en tout cas.

Elle ferma les yeux un instant, tentant de contenir les larmes qui montaient. Le baiser de Fitz l'apaisa un peu, mais pas totalement.

-Je ne te demande pas de me promettre quoique ce soit, juste de faire le maximum pour rester en vie. Pour que nous ayons une chance de vivre notre histoire hors de ce contexte oppressant de la guerre.  

Elle respira un coup, sa voix devenait tremblante :

-Mais pourquoi ta fin devrait-elle être pendant cette guerre ? Pourquoi tu ne pourrais pas réussir simplement ? Et je suis sûre que pour Beltran et Kalaïd, tu es bien plus qu'une arme. Tu es un homme, un ami. Pour certains de tes soldats aussi. Et si le risque est plus élevé, ça ne veut pas dire qu'il est obligatoirement mortel  ? Tu peux revenir de cette épreuve vivant ?

Oh Déesse, c'était si dur de devoir penser à de telles choses si tôt. Ils étaient tellement jeunes, pourraient vivre encore tellement de choses. Non, cela ne s'arrêterait à pas à cette fichue guerre, elle s'en faisait le serment, ça n'était pas possible autrement. Ce qu'il lui annonça ensuite lui fit froid dans le dos :

-Tu es tout seul ? C'est quoi le Glaive ? C'est pour ça que tu es en première ligne ? Pour ça que tu mènes les hommes au combat ? Je... Je comprends que tu sois prêt à te sacrifier pour ce pays, je... j'accepte ton être, ton âme, ton amour... Mais par les Dieux, je te veux entier Fitz, toi au complet. Pourquoi l'avenir serait-il si sombre ?

Bon ben voilà, elle pleurait. Décidément, ils avaient le chic tous les deux. Elle se laissa embrasser une fois encore, essuyant par la même occasion la larme qui coulait de l’œil de son Lieutenant. Cela la toucha profondément et elle sut instantanément que leur relation serait plus forte que tout. Qu'ils s'en sortiraient, que Valdemar serait vainqueur. Il ne POUVAIT en être autrement. Ce n'était pas possible. Elle pleurait toujours et répondit :

-Je te promets, je vivrai. Dans la douleur de ton absence. En pensant à toi chaque matin quand je me lèverai et chaque soir quand je me coucherai. Mais je vivrai. Et si jamais... si jamais il m'arrivait quoi que ce soit, on ne sait jamais, je veux également que tu continues, que ta vie ne s'arrête pas en même temps que la mienne. Je t'aime.

Elle répondit à son baiser, ses lèvres sans doutes humides et salées. Puis elle le serra fort contre elle, lui murmurant tout un tas de "Je t'aime...", laissant ses larmes et sa peur s'apaiser. Au bout d'un moment, elle eut une pensée qui la fit pouffer :

-Dis... tu crois qu'on arrivera à manger chaud, un jour ?

C'était tellement... en décalage avec ce qu'ils venaient d'échanger, qu'elle éclata de rire. Oh c'était nerveux sans doute, mais ils avaient tous les deux besoin de quelque chose de plus léger, de se changer les idées, rien qu'un moment, s'échapper de toute cette dure réalité.[/justify:36u6mdfg]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 28 avril 2014, 08:43:47
Le lieutenant semblait réfléchir. Elle avait tellement de questions, mais avait-il seulement les réponses. Oui quelques-unes c’était certains, mais en avait-il assez ?

" La guerre va démarrer, deux armées qui s’affrontent je sais le gérer, et cela ne m’inquiète pas le moins du monde. Non. Il y a autre chose que je dois t’expliquer."

Lui expliquer certes, mais par où commencer?
Il enleva le gant qui couvrait sa main droite quasiment en permanence depuis son retour du front, fixant un instant sa paume, avant de la présenter à Feuille. Sa marque en forme de spirale enfermée dans son cercle bien visible.

"Il y a de cela quelques temps j’ai été marqué. Une nuit plutôt étrange, une rafale de vent a fait de moi un élu…"

Il repensa aux morts qu’il avait croisés, aux gens qu’il avait touchés, à cette douleur à proximité du danger, et à ce bien être quand ce dernier est passé. Dans ses narines l’odeur de l’homme qui avait cramé à son contact.

"… La première fois que j’ai touché une personne avec cette main, j’ai eu une vision, c’était un Kal’enedral, et je l’ai alors vu avec une femme aux yeux étoilés. J’ai à chaque fois l’impression de pouvoir « voir » ce qui est lié au gens. Ce qui les attend, ce qui fait leurs âmes."

Tout lui revint aussi nettement que le premier jour. Ann’dra, Matisa, le vent étrange, les images d’Aed, et le chat… Tiens faudrait qu’il trouve ce qui était arrivé au chat… En se remémorant tout cela une vérité apparue alors à Fitz : L’épée qu’il devait récupérer, l’épée dont Ludmilla et Maya parlaient… Il devait trouver un Kal’enedral, et il devait le trouver vite.

"Depuis tout est parti de travers. J’ai croisé des mages de sang, des cadavres qui ne devraient pas bouger et qui pourtant maniaient des armes, des morts sont revenus me parler, j’ai eu des visions, plusieurs, et quand j’ai voulu utiliser ce don pour quelque chose d’utile, j’ai failli tuer ma victime au contact de ma main. "

Plus il racontait son histoire à Feuille plus cela lui semblait improbable. Il avait toujours cette question qu’il avait posée à Maya : Pourquoi lui ?

"Lorsque nous sommes revenus de mission, j’ai pu avoir une discussion avec Maya, et l’envoyée du peuple d’Aanor, Ludmilla, je ne sais si tu as eu l’occasion de les croiser. Il semblerait que La déesse Aanor ait fait de moi son glaive. Je ne suis pas l’arme de l’armée de Valdemar, je suis l’arme d’une puissance dont je doutais de l’existence il y a de cela quelques mois. Je suis censé être celui qui tuera le sombre, qui a dérobé un bien appartenant à la déesse. J’ai toujours su comment réagir, et ce qui allait m’arriver dans les guerres entre humains. Mais que l’on me désigne pour devenir l’arme d’une guerre entre dieux est déjà nettement plus étrange."

Il soupira longuement, avant de sourire à son aimée.

"Tuer un homme c’est quelque chose de simple, un coup de hache, on découpe, plus ou moins proprement, et on en parle plus. Mais tuer un mage ? Lutter contre ou avec des dieux ? Je ne suis qu’un homme… Alors voilà, mon destin maintenant est de trouver une épée, aux mains du peuple de la dame aux yeux étoilés, pour aller tuer le sombre, et franchement, c’est le genre de mission que je qualifierai moi-même de suicidaire. Et lorsque je demande pourquoi moi ? On me répond souvent « c’est qu’il y a surement une raison »"

L’ancien mercenaire partit d’un rire nerveux.

"Je t’en ficherai moi des raisons…. Enfin voilà tu sais à peu près tout ce que je sais moi-même. Je dispose d’un don que je n’ai pas demandé, et qui m’handicape finalement plus qu’il ne m’aide. Et d’une mission que je n’ai pas plus désiré. Je suis l’arme forgée par une déesse, censé sauver ce monde de la destruction du Sombre, lors d’un combat dont je n’ai pas vu l’issue. Tu avoueras qu’il est normal que je me pose pas de mal de questions sur mon futur plus ou moins proche ? Et maintenant, étant donné que tu es mon futur, je suis bien dans l’obligation de trouver un moyen de te protéger."

Oui si futur il avait, il l’envisageait bien avec elle. Quant à sa main qui était toujours à l’air libre, il la regardait comme un animal regarde un objet qu’il ne comprend pas. Apprendre à contrôler ses émotions, pour apprendre à contrôler son pouvoir ? En avait-il seulement le temps ?
Le lieutenant pris le temps de réfléchir un instant avant de reprendre.

"Imagine, moi qui ne comprends rien aux divinités et autres pouvoirs mystiques, dans quel état mon cerveau peut bien se trouver. Jusqu’à présent ma vie était simple : tu protèges, tu tapes, tu récupères l’argent. Aujourd’hui j’ai l’impression que tout cela est définitivement fini. Je ne saurai te dire le nombre de fois où j’ai juste voulu me découper cette maudite main pour la refiler à quelqu’un d’autre. Que tout cela ne soit plus mon problème. Non mais vraiment… Dès que je reviens de patrouille ou de mission, il faut que j’explique dans un rapport combien de morts sont venus me parler, qui j’ai failli cramer en le touchant, ou encore quels mages de sang j’ai rencontré, et quel cadavre j'ai découvert… La dernière fois la douleur à l’approche d’un ennemi a été si grande que j’en ai lâché mon arme. A quoi peut bien servir un guerrier qui ne peut pas tenir son arme ? "

Puis jetant un coup d’œil à la table.

"Désolé, j’ai l’impression qu’à chaque fois je gâche notre dîner. Veux-tu que je fasse apporter quelque chose d’autre ? "
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 28 avril 2014, 20:56:02
[justify:1qlu2v8v]Feuille s'était bien rendue compte qu'elle posait beaucoup de questions les unes à la suite des autres... Mais tout ça semblait si... invraisemblable, incompréhensible. Elle voulait l'aider. Et pour cela, elle devait comprendre ce qu'il traversait. Et il lui montra sa main. Main qu'elle avait déjà vu, bien sûr. Mais jamais elle n'avait remarqué cette marque. Pour une Guérisseuse, elle avait un bien mauvais sens de l'observation ! Elle lui prit alors la main et la regarda de plus près. Et fronça les sourcils, sceptique :

-Une rafale de vent fit de toi un élu...

Euh... il n'avait pas goûté encore au vin pourtant. Non parce que dit comme ça... La suite des explications n'étaient pas beaucoup plus claire, mais au moins, elle comprenait un peu plus :

-La Déesse aux Yeux Étoilés.

Toujours à genoux devant lui (décidément), elle l'écoutait lui raconter ce qui lui était arrivé. C'était un peu brouillon, elle ne saisissait pas tout, mais ce qu'elle en retenait, c'était qu'il avait vécu des trucs pas faciles, même déstabilisant et ceci expliquait qu'il se sente perdu aujourd'hui. A nouveau elle sembla songeuse :

-Mais si tu me touches avec cette main, sans intention aucune, ça ne fera rien, si ? Et tu peux l'utiliser pour quoi en fait ? Soigner ? Tuer ? Lancer des sorts ? Manier la hache comme un Dieu ? Tout ça à la fois ?

Hum, ça faisait un peu beaucoup là peut être... Elle hocha la tête à l'évocation d'Aanor and Co, elle en avait entendu parler, mais sans plus. Elle était restée au Palais durant les missions et n'avait guère eut l'occasion de se mêler de ces affaires là.  Du coup, elle n'en savait pas grand chose.

-La Déesse Aanor, c'est celle qui vient du Nord, c'est ça ? Ludmilla, c'est elle qui est revenue avec la dernière mission, si je me souviens bien. Mais le Sombre, c'est lui qui est à la source de tout ce qu'on vit aujourd'hui ? La Pierre-Cœur malade ? La guerre ? C'est un mage noir puissant non ? Et c'est toi qui doit le tuer...

Elle réfléchit un instant à la suite de ses paroles. C'est vrai que présenté comme ça... ça faisait un peu désespéré dans le genre. Mais...

-Mais si Elle t'a Choisi toi, c'est qu'il doit y avoir une raison j'imagine. Elle a pas dit "Ah tiens 'lui, il est craquant et puis il manie bien la hache ?!". C'est une puissance divine. Donc, elle te donnera tous les pouvoirs et la force nécessaire pour parvenir au bout de ta mission non ? Je ne dis pas qu'elle va tout faire pour toi, sinon elle ne serait pas passée par un intermédiaire j'imagine. Mais elle ne va pas te laisser te débrouiller tout seul... Enfin j'espère...

La jeune femme posa sa tête sur les genoux de son aimé en fermant un instant les yeux, avant de se relever et de le regarder :

-Je sais que tu veux me protéger... Mais ta mission prime sur tout, y compris sur moi. Je saurai me protéger seule, je suis une grande fille, ne t'inquiètes pas pour moi.

Elle l'écouta parler et partagea son angoisse un instant. Mais, Feuille finit par se remettre debout, se pencher vers Fitz, lui tenir les joues entre ses mains et l'embrassa longuement. Pour lui donner plein de courage, d'amour et de force. Elle souffla :

-Moi j'ai confiance en toi. Je sais que tu y arriveras. J'en ai l'intime conviction. Et je serai là pour toi, à chaque fois que tu auras besoin de moi. Je t'aime.

Puis, elle se redressa, lui tira la langue et lui pinça le bout du nez :

-N'importe quoi ! Tu gâches rien du tout namého !

Un petit sourire coquin apparut sur son visage et elle découvrit les deux coupes de mousse au chocolat. Elle se saisit du plateau et dans une pause langoureuse, lança à son amant :

-Il serait dommage de gâcher ces si délicieuses mousses... Mais j'ai bien envie de les déguster ailleurs qu'à table... Qu'en penses-tu ?[/justify:1qlu2v8v]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 30 avril 2014, 09:53:19
Il fut pris légèrement au dépourvu. Que se passerait-il s’il la touchait, elle là maintenant ? Sans intention aucune. Il évitait toujours, même dans les instants les plus intimes, de toucher une personne de la paume de sa main droite. C’était devenu une habitude sans même qu’il ne s’en rende compte. Il était soldat, pas mage, et gérer un truc qui venait d’ailleurs ce n’était pas sa tasse de thé. Par contre savoir vivre et effectuer des tâches simples avec une main occupée, ça il savait le faire. Et c’était bien plus simple de rester sur un truc qu’on savait gérer, plutôt que d’apprendre à gérer quelque chose de neuf.

"Tu me poses une colle Feuille, je n’ai jamais pensé à cette éventualité. Mais je ne suis pas forcément prêt à faire le test. Pour tout te dire ces contacts me provoquent la plupart du temps des migraines absolument atroces, et si je pouvais profiter de la soirée avec toi, sans avoir l’impression qu’on construit une nouvelle aile au palais dans mon crâne ça m’arrangerait."

Par contre il faudrait qu’il se renseigne correctement sur ce genre de chose, une raison de plus de revoir Maya. La petite fille lui manquait, et il s’était promis d’essayer de trouver du temps à passer avec elle.

"Pour ce que je peux en faire, visiblement cela me permet de « savoir » ce qu’est une personne. Je peux au contact savoir si elle est un ennemi ou un allié, pour le reste c’est encore très vague, j’ai parfois des visions, parfois juste des douleurs quand un danger est proche, ou une douce chaleur quand le danger n’est plus. Il y a surement d’autres applications, mais j’avoue ne pas avoir poussé le vice jusqu’à essayer à grande échelle. Je suis Soldat, la magie, les dons, tout ça… Je dois en demander plus à Maya, cette petite fille en sait beaucoup sur le sujet, elle m'aide, et puis... Je me suis attaché à cette gamine."

Il savait qu’il devait apprendre à contrôler ce don, découvrir les diverses façons de l’utiliser. Finalement cela ne serait pas différent d’un entrainement à l’épée. Si on ne compte pas les migraines, les visions, et la sensation d'impuissance à chaque fois qu'il l'utilisait.

"Quand à pourquoi moi, je me suis souvent posé la question… Et l’on ne m’a jamais vraiment donné de réponse. Certains ont même été surpris que ce soit moi, ne comprenant pas pourquoi elle n’avait pas choisi un de ses fidèles, à la place elle a choisi un soldat. Finalement pour tuer une personne et manier une arme c’était peut être le meilleur choix. Et non je ne serai pas seul dans cette quête, nous sommes plusieurs à avoir un rôle à jouer, plusieurs à être choisis de cette façon. Mais nous restons des humains, perdus dans une guerre entre dieux. J’ai l’impression que les cartes ne sont pas du tout équilibrées."

Il écouta la jeune femme, perdu dans ses pensées. Bien sûr qu’elle saurait se protéger, il avait veillé à ce qu’elle sache tout ce qu’il fallait. Mais en savait-elle assez ? N’avait-il pas oublié quelque chose ? Un détail qui pourrait un jour faire la différence ?  Quand la jeune femme passa à sa proposition, Fitz lui adressa un énorme sourire, avant de se lever. Il s’approcha d’elle, déposa une main sur sa hanche, et l’attira à lui avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

"Si ça continue, on va finir par croire que nous ne sommes pas capable de sortir d’une chambre à coucher tu sais ?"

Il sembla se rappeler de quelque chose, quelque chose d’important. Il s’éloigna légèrement d’elle, un sourire malicieux sur ses lèvres :

"Mais j’ai bien noté que tu venais de spécifier que la déesse m’avait choisi car j’étais « craquant ». N’est-ce donc que pour cela que tu m’as choisi toi ? "

Il lui fit une mine boudeuse, avant de déclamer sur le ton d’un noble récitant un poème à une femme de haute naissance dont il voudrait voler la vertu :

"Mon cœur saigne de savoir qu’il n’y a que cela, que je suis juste craquant. Mon âme t’a choisie, mon cœur hurle ton nom, ton éclat fait ombrage à l’astre lunaire, ton esprit à lui seul donne l’impression que les érudits du collégium sont une bande de rustres mal dégrossis, quelques mots de ta douce voix, pourraient renverser des gouvernements, et faire de toi une reine, que dis-je une déesse parmi les hommes ."

Il revint près de son amante, la serrant de nouveau contre lui, déposant dans son cou un tendre baiser, sa main glissant le long des courbes de la belle, il rajouta à son oreille.

"Et tout cela sans parler de ton corps qui est capable à son apparition de faire chavirer même le plus solide des soldats. Et je ne te parle même pas des pensées qu’il peut provoquer !"

Il s’éloigna d’elle, ôtant sa veste qu’il n’avait toujours pas déposée, s’assit à table un sourire taquin collé à son visage.

"Mais n’avions-nous pas parlé de manger ? Ce n’était pas cela le plus important lorsque je suis rentré, si mes souvenirs sont exacts je te cite : «après ce sera tout froid ce serait dommage » "

Il lui adressa un clin d’œil.
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 30 avril 2014, 16:10:16
[justify:zv5ujrqz]C’est vrai qu’en réfléchissant, Feuillemalice ne se souvenait pas avoir vu l’homme sans son gant la nuit dernière. A vrai dire, elle ne s’en était pas formalisée plus que ça. Mais pouvait-ce être dangereux pour elle ? Ou pour lui ? Il avait dit qu’il avait failli tuer quelqu’un en tentant de le sauver. Oui, mais il y avait une intention « magique » derrière. Là, dans un contexte différent, sans chercher à utiliser la magie, serait-ce la même chose ?

-Oups, désolée pour la colle. Et pour ta main, en effet, on va éviter de déclencher une guerre de plus dans ta tête. Mais peut-être qu’avant de repartir, ça vaudrait le coup de demander à un Mage ? Ou à cette Ludmilla ? Enfin à quelqu’un qui pourrait répondre.

Elle avait pas du bien suivre avant, parce que elle ne voyait pas qui était Maya, bien qu’il ait déjà mentionné son nom, elle se rappelait. Elle écouta attentivement ses explications en hochant la tête. C’est vrai qu’il y avait de multiples facettes et lorsqu’on n’était pas habitué à la magie, ça devait faire tout drôle. Il lui faudrait sûrement du temps et de l’entraînement avant de maîtriser tout ça.

-Pardon, qui est Maya exactement ? Tu l’as rencontrée pendant ta mission ? Je ne la situe pas bien encore. Et, tu crois que… une fois que tu auras accompli ta mission, que le Sombre sera… mort, tes pouvoirs disparaîtront ? Enfin je veux dire, ils sont apparus dans un contexte précis, peut être qu’une fois tout ça terminé, la Déesse ne jugera pas utile de te laisser ces pouvoirs ? Je sais pas en fait…

Parce que ça avait l’air de tellement lui peser. Après peut-être qu’en sachant les manipuler, ses pouvoirs, il serait alors plus à l’aise et s’y habituerai pour peut-être même y prendre goût, sait-on jamais ? Mais bon, cela supposait qu’il réussisse sa quête et que la guerre se termine bien pour eux. Situations purement hypothétiques pour l’instant, vu l’état d’avancée de la guerre et l’optimisme de son amoureux. Elle grimaça à sa réponse suivant :

-C’est vrai qu’une guerre entre Dieux… Bah on a l’impression d’être des pions, des jouets. Oh mon chéri… J’aimerai pouvoir t’aider. Tu me diras hein, si tu vois que je peux faire quoi que ce soit pour te soulager un peu, te décharger de toute cette pression.

L’homme se leva à son tour, se rapprochant d’elle. Ohlalala, plus ça allait, plus elle se disait que le dîner pourrait attendre encore un peu. Il la fit rire, encore et elle répliqua en lui tirant la langue.

-Genre, on nous surveille ! Et euh… bah… si on sait sortir d’une chambre à coucher… Mais la vraie question, c’est est-ce qu’on en a envie. Moi, tant que j’ai un bon lit et de l’intimité, je compte bien en profiter avec toi, tu sais ?

Malicieuse, elle le regarda s’éloigner, faisant mine d’être faussement vexée et outrée qu’il puisse penser ça. Elle ne put s’empêcher de rire à son poème et faillit craquer et lui sauter dans les bras, mais elle rentra plutôt dans son jeu :

-Quoi ?! Mais non !! Justement, elle t’a pas Choisi parce que t’étais QUE craquant, parce que bon, tu l’es aussi, il faut bien l’avouer hein. Mais aussi parce que tu es drôle, intelligent, loyal, gentleman, valeureux, courageux, parce que tu as le sens de l’honneur et du sacrifice, parce que tu es humble et généreux, tu as le cœur sur la main, tu donnes à moi sans crainte et sans compter, sans rien demander en retour… Enfin euh, je ne sais pas si elle savait tout ça quand elle t’a choisi, mais moi je le sais et c’est pour ça que je veux rester avec toi, et elle n’a pas le droit de t’enlever à moi, sinon je fais ma jalouse et j’irai te chercher moi-même. NA.

Bon OUI d'accord, c'était moins poétique, et alors ? Ses nouvelles paroles la firent rougir et elle frissonna se serrant un peu plus contre lui, cherchant ses lèvres pour un nouveau baiser passionné, laissant ses mains se promener sur son torse par-dessus cette très belle chemise qu’elle mourrait d’envie d’arracher. … Mais, mais, MAIS il faisait QUOI ? Monsieur allait s’assoir à table comme si de rien n’était tout guilleret, la laissant là, le souffle court et les joues rouges. Un sourire amusé répondit à son air taquin et elle secoua la tête. Au moins, il avait retrouvé sa bonne humeur, mission réussie ! Elle vint donc s’assoir à son tour, remettant un peu d’ordre dans ses vêtements, agitant ostensiblement ses courbes devant le nez de son amant, histoire de lui faire regretter un peu sa patience, avant de se mettre aussi à table, malicieuse.

-Tu as eu raison de me le rappeler, je m’égarais… Le cuisinier nous en voudrait sûrement de lui renvoyer son repas intouché. En plus ça a l’air délicieux !

Elle commença par servir le vin et prit délicatement une fourchette de porc au curry avec un peu de semoule qui accompagnait la viande et la porta à sa bouche.

-C’est délicieux ! Crois-moi, ton corps de rêve peut bien attendre un peu finalement, bon appétit !

Elle finit par un clin d’œil malicieux à l’homme qu’elle aimait. Aha ![/justify:zv5ujrqz]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 30 avril 2014, 19:51:21
Ha elle voulait jouer avec lui ? Bon d’accord il avait commencé mais quand même ! Il espérait qu’elle lui saute dessus, pas être pris à son propre jeu. Pas grave il jouerait aussi. Et cela le faisait sourire comme un gamin. Il prit à son tour une fourchette du délicieux repas qui les avait attendus.

 "Tu as raison, c’est délicieux, le reste peut bien attendre... Enfin pas trop longtemps quand même. Et pour répondre à ta question, Maya est une sorte d’envoyée de la déesse, une Karsite, la porteuse de parole d'Aanor, elle se promène régulièrement avec un chat de feu, Indra, dans les mains, un félin qui serait la voix de Vykaendis, et arrive souvent quand on ne l’attend pas."

Le cuistot s’était surpassé, et franchement il est vrai que le repas valait largement le coup. Mais Fitz n’en oubliait pas pour autant le jeu qu’ils venaient de commencer, il déboutonna donc le premier bouton de sa chemise, laissant apparaître un peu plus de sa peau.

"Cette gamine est vraiment attachante, et le fait d’être « le glaive » me donne une sorte de responsabilité auprès d’elle que je ne comprends pas."

Quant aux autres questions il ne se les était jamais posées, il avait vu sa marque comme une malébénédiction définitive, pas comme une chose passagère qui serait finie un jour..

"Logiquement j’ai été « forgé » selon les termes de sa prêtresse, uniquement dans le but de finir cette quête. Je suppose donc que je serai libéré de tout cela ensuite. Il semblerait qu’il y ait eu d’autres glaives avant moi envoyés par la déesse, par contre je ne sais pas combien de temps ils le sont restés."

Il continuait de manger, non sans oublier de jeter des regards à la belle. Tiens pour la peine il déboutonna un cran de plus.

"Je sais pas si c’est les épices du plat, mais j’ai étrangement chaud. Enfin la grande question que je me pose surtout actuellement, c’est où trouver un représentant du peuple de la déesse étoilée, afin de pouvoir récupérer l’arme qui me permettra de mener à bien cette mission. Sans cela être le glaive me servira autant que d’avoir une hache et pas de mains pour la manier."

On a les références qu’on peut. Surtout quand on est soldat. Fitz décida qu’il était temps de boire, il porta donc son lèvre à ses verres, et alors qu’il allait le reposer… Au mince alors voilà-t-y pas qu’il renverse une partie de son contenue sur sa belle chemise toute neuve.

"Mais quel maladroit je fais !"

Le voilà donc déboutonnant le reste, essuyant le vin dégoulinant le long de son torse.

"Vraiment je ne suis pas sortable. Au passage merci pour les compliments, j’ai bien noté qu’il faudra que je trouve un moyen de prévenir la déesse. Je pense que même elle ne voudrait risquer se trouver face à ta jalousie."

Il prit le temps de finir son verre de vin, du moins ce qu’il n’avait pas étalé sur lui, sa chemise maintenant complétement ouverte.

"Mais c’est charmant de savoir que tu pourrais être jalouse. Cela te rend encore plus attirante. Ca a même quelque chose de flatteur ! Mais il ne faudrait pas que ta jalousie te déconcentre dans ton travail je m’en voudrai !"

Tout de suite son seul but était de la déconcentrer sur l'instant, on verrait plus tard pour le reste.
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 01 mai 2014, 19:34:26
[justify:1jzfshff]"Pas trop longtemps quand même". La phrase fit sourire la guérisseuse qui s'amusait grandement de la situation. Elle continuer de savourer ce plat préparé avec soin en cuisine, remerciant intérieurement les personnes chargées du repas d'être aussi douées. Il aurait vraiment été dommage de laisser tout ça refroidir, pour de vrai. C'était un pur régal. Elle hocha la tête aux explications de son amant :

-D'accord. Je ne crois pas l'avoir croisée en fait. Mais je note. Remarque, elle ne doit pas passer inaperçue.

Elle le regarda alors déboutonner le premier bouton de sa chemise. Miam. Héhé, ils allaient voir qui était le plus fort à ce jeu là. Feuillemalice pouvait être d'une patience extrême. Surtout dans ces moments là. Elle baissa donc l'épaule, laissant tomber accidentellement sa bretelle de robe, dénudant totalement son épaule droite, et laissant la courbe de son sein apparaître un peu plus. Oups... Elle ajouta à cela un regard coquin, tout en continuant de manger d'une façon très... sensuelle.

-Peut être qu'elle a un lien avec tout ça, sans doute même... Et c'est une enfant, j'imagine que ça rajoute à ton sentiment de responsabilité.

Ah le gredin ! Il ôtait un bouton de plus ! Ah ça non, elle ne se laisserait pas faire. Dans un malencontreux geste maladroit totalement involontaire, la jeune femme laissa tomber sa fourchette au sol.

-Oh ! Mince... Excuse-moi.

Et elle se pencha, toujours l'épaule dénudée, pour ramasser sa fourchette, laissant par hasard traîner l'intérieur de son décolleté presque sous le nez du Lieutenant. MOUAHAHA ! Elle était DIABOLIQUE. Owi et elle aimait ça, héhéhé. Enfin bref, oui il faisait un peu chaud. La question de l'homme la fit légèrement grimacer et elle réfléchit un instant :

-Je crois qu'il y en avait un au Collegia... Mais peut-être pourrais-tu aller te renseigner à la Bibliothèque, je crois que le bibliothécaire est un Kyree du nom de Barrn. Je pense qu'il pourrait t'aider assez efficacement.

Mais voilà que le jeu reprenait et que son amant renverser aussi maladroitement son verre de vin sur son haut. Décidément, ils en formaient une paire de maladroits ce soir ! Il était en train de se mettre torse nu ! Ah le fourbe ! Pour un peu, elle aurait craqué, mais non. Elle tint bon.

-De rien... Et elle aurait bien raison de ne pas vouloir se risquer à une Feuillemalice jalouse, je peux avoir de la ressource quand je veux...

En fait non, sa chemise était ouverte, mais pas enlevée. Elle prit donc le temps de finir son assiette et de boire quelques gorgées de vin... Avant de se lever...

-Hé, c'est que je tiens à toi, je n'aimerai pas qu'une autre femme, fut-elle une Déesse, ne vole ton cœur... ! Enfin ne t'inquiètes pas pour mon travail, je devrais m'en sortir... Mais tu as raison. Il fait chaud.

Et sur ses trois derniers mots, elle enleva sa robe. Totalement. Et se retrouva nue devant lui. Puis elle alla se rasseoir, comme si de rien n'était, et souleva le couvercle des desserts, laissant apparaître les mousses au chocolat, alors qu'un sourire des plus sexy naissait sur ses lèvres :

-Alors, on l'attaque, ce dessert ?

Et c'est qui le LION maintenant  ?[/justify:1jzfshff]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 03 mai 2014, 17:13:50
Lorsque la première bretelle tomba, Fitz sut garder son sang froid, levant sa fourchette à rythme régulier en mangeant tranquilement le magnifique repas.
 « Ho c’est sur qu’elle a un lien, c’est elle qui m’a donné le nom de glaive, et elle sait sur la déesse, tout ce que je ne sais pas. Mais elle est touchante cette gamine. Mais ce n’est qu’une enfant… Tu sais je suis avec elle comme je pourrai être avec ma propre fille.

Il n’avait jamais pensé au fait d’avoir des enfants, sa vie ne le lui permettait pas. C’était son choix. D’autres prenaient le risque, mais lui non, il avait vécu sans père (même si il se doutait que le sien l’avait vendu aux marchand d’esclave), et il ne voulait pas imposer ca à un gosse. Mais Maya…. Maya était comme sa fille, et demain il la protégerait comme un père de famille protégé sa progéniture.
Lorsque le décolleté de Feuille vient se balader sous le nez de Fitz, le sang-froid commença petit à petit à se faire la malle, mais le lieutenant restait impassible, plus car il avait du mal à construire des idées raisonnées qu’autre chose d’ailleurs, il prit parti de continuer la discussion comme si de rien n’était.

 « Le bibliothécaire, c’est une bonne idée. De toute façon je dois avoir une discussion avec Maya et Ludmilla maintenant que je suis rentré, et je pense que le capitaine m’aidera dans la quête de l’arme.

Lorsque la robe de Feuille s’écrasa sur le sol, le sang-froid de Fitz s’était complétement fait la malle en lui laissant une note du genre « parti voir ailleurs, si il y est », et il était en train de perdre à ce petit jeu. Réussir à faire autre chose, penser à autre chose, penser au capitai… Ha non il l’avait déjà fait, et il avait fini dans une chambre avec aussi peu de vêtement que ce qui recouvrait actuellement Feuille. Penser à Kalaïd ? Penser à Arthon ?? Arthon avec le capitaine peut être ? Non là franchement son cerveau partait en vrille, et il fallait rapidement qu’il trouve une solution pour gagner à ce petit jeu. Et là tout de suite, il était plutôt mal barré. Changer de conversation, regarder les mousses.


 « Personne ne volera mon cœur, il est à toi, tout comme mon corps tu le sais très bien. »

Quitte à avoir une chemise déboutonnée autant ne pas en avoir du tout. Se levant, il lança donc l’étoffe de tissu au loin, se retrouvant ainsi torse nu devant la jeune femme. Les mousses lui faisaient de l’œil. Il plongea un doigt dans l’une d’entre elle, déposa un peu de chocolat sur les lèvres de Feuille, et l’embrassa, en mordillant sa lèvre inférieure.

  « Ce dessert est particulièrement délicieux. »

Et alors qu’il s’éloignait, il laissa sa main glisser le long des hanches nues de sa compagne, bien plus que de raison, dans un contact aussi léger qu’une étoffe de soie sur la peau. Il voulait la sentir frissonner légèrement, il voulait la sentir trembler au contact de sa main, il voulait gagner un peu aussi, mais il voulait surtout faire durer le plaisir de ce désir qui les envahissait petit à petit. Quoique pour le lieutenant il était à son avis déjà complètement envahi.


  « Tu as raison, je pense qu’il est temps de l’attaquer »

Il lui tournait le dos, faisant mine de retourner à sa chaise, il ne voulait pas se retourner, car là tout de suite, tout ce qu’il voulait c’était renverser ce qu’il y avait sur la table, enlacer la jeune femme, et la garder contre lui. Mais cela aurait été une offense pour le superbe diner, et en plus de ca il aurait surement détruit le tapis.
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 06 mai 2014, 15:04:18
[justify:e2h1tach]La jeune femme hocha la tête alors qu'il lui expliquait qui était Maya. Il était touchant à en parler ainsi, on voyait qu'il y était attaché. En même temps, elle avait été signe de son nouveau destin, elle devait aussi être un peu comme une bouée à laquelle s'accrocher avec tout ce qui lui était tombé dessus depuis ces derniers temps.

-Il faudra que tu me la présentes, je serai heureuse de faire sa connaissance.

Et elle le pensait sincèrement. Au delà de leur jeu de ce soir, elle avait vraiment envie de faire partie intégrante de la vie de Fitz et donc de partager les choses importantes pour lui. Elle songea qu'elle-même n'avait jamais eu d'affinités particulières avec les enfants et ne s'était jamais posée la question d'en avoir ou pas. Et ne se la posait pas plus maintenant. Avec le contexte actuel, même si elle en avait eu envie, s'ils avaient été prêts, si le moment avait été propice... ça n'était pas imaginable. Avec la guerre qui arrivait et la quête de son amant... Ils verraient cela plus tard. Un jour peut être. Pour l'heure, Feuillemalice désespérait de voir une réaction à ses provocations toujours un peu plus osées.

-Oui, tu me diras si tu avances, si tu as besoin de voyager pour trouver cette arme, j'aimerai t'accompagner si c'est possible. Et puis t'aider du mieux que je peux aussi.

Un sourire doux naquit sur ses lèvres. Et puis elle se dévêtit. Mais cela n'eut pas l'effet escompté. Enfin, elle voyait bien que le Lieutenant perdait un peu ses moyens, mais elle-même commençait à avoir sérieusement envie de lui sauter dessus. Mais en fait, c'était agréable de faire ainsi durer les choses. Ça pimentait la soirée d'une façon imprévue et c'était amusant. Elle prit alors une voix sensuelle :

-Oh oui je le sais. Et je compte bien en profiter.

Aïe, le voilà qui se prenait au jeu et enlevait totalement sa chemise. Dieux qu'il était beau. Feuille aurait bien été se coller à lui tout de suite pour le dévorer, mais non, elle resta stoïque et droit, digne, enfin, autant qu'on pouvait l'être assis nu à une table. Mais il faisait quoi là ? Aaaah ! Résiste. Prouve que tu existes. Elle se mordilla elle-même la lèvre, histoire de goûter la mousse et de savourer encore un peu le baiser que venait de lui donner son amant.

-Effectivement.

Ils étaient debout. La main de l'homme sur sa hanche. Il lui fallu un grand effort de volonté pour ne pas l'enlacer sur le champ, mais elle ne put s'empêcher de frissonner de désir, alors qu'il s'attardait un peu. Cependant le voilà qui se détournait d'elle pour aller se rasseoir. Hein ? Quoi ? Mais non ! La Guérisseuse tendit une main vers son épaule, pour qu'il se retourne, qu'il revienne près d'elle. Elle entreprit alors de poser un peu de mousse à la base de son cou, avant d'aller la manger délicatement en suçant légèrement la peau, qui avait un goût... chocolaté.

-Ce dessert est parfait.

Elle avait soufflé ces quelques mots à l'oreille de Fitz, toute proche de lui sans pour autant le toucher. Il ne fallait plus grand chose pour qu'elle ne craque là. Au moins, cette fois, ils avaient mangé ![/justify:e2h1tach]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 07 mai 2014, 20:48:57
Elle le rendait quasiment dingue. Il avait appris à résister à la torture, c'était le lot de tout soldat ou mercenaire qui se respecte, mais là on arrivait au summum de ce que le lieutenant (même Fitz c'est peu dire) pouvait endurer. La sentir là contre lui, la chaleur de son corps, la douceur de sa peau, la perfection de ses courbes. Le pauvre Fitz commençait à perdre la boule, et il savait qu'en plus il aimait ca.

 « M'accompagner ? Comment pourrai-je imaginer me séparer de toi voyons !

Et c'était vrai. Bon bien sur c'était facile à dire quand on était avec une femme nue, qui faisait tout son possible pour que vous lui sautiez dessus, mais même le reste du temps il le pensait ! Il voulait que la jeune femme partage sa vie, et la partage jusqu'à ce que mort s'en suive. Bon dans le cas de Fitz cela pouvait arriver plus vite que prévu, mais au moins il voulait que la distance qui séparait ce point soit passé en la compagnie de la jeune femme. Et de préférence le plus proche possible... Là pour être franc, il voulait même que ce soit TRES TRES proche. Et quand elle entreprit de manger le dessert à même Fitz, se dernier sentit comme un tremblement dans ses... Genoux (bien sur voyons à quoi pensiez vous donc!) …. Lui qui était l'homme, le soldat, le viril, tremblait comme une feuille au contact des lèvres d'une femme sur sa peau.

Alors certes il avait fait pas mal de progrès en la matière depuis qu'il était avec elle... Mais il restait Fitz, toujours aussi troublé lorsqu'il était avec une femme.

Toujours dos à elle, seulement à quelques centimètres il pouvait sentir son souffle dans son cou,

  « Je ne veux plus passer une minute sans toi Feuille. Là tout de suite maintenant, j'aimerai que tu passes le reste de tes jours à mes cotés, je ne veux toi, et rien que toi. Et c'est bien la première fois »

Était-il en train de lui demander de s'engager avec lui ? Réellement ? Alors certes cela ne faisait pas sérieux de dire ce genre de chose dans ce genre de situation. Tout le monde sait qu'un homme est capable de dire n'importe quoi quand une femme dénudée se trouve près de lui. Mais il y avait pensé en amont déjà, et ce depuis plusieurs jours. Il était tiraillé entre sa promesse de la laisser libre, et son bonheur de s'imaginer avec elle le restant de ses jours.

Il se retourna vivement, plaqua la jeune femme contre lui. Leur peau en contact, son cœur s’accélérait de plus en plus jusqu'à battre des records. Il se pencha, le visage dans le cou de la jeune femme, mais il ne la toucha pas, il passa juste, laissant son souffle effleurer sa peau, les lèvres à quelques centimètres de sa nuque, tendant la main pour attraper la mousse laissée sur la table derrière eux. Il se redressa, monta la mousse à son visage, un sourire taquin vissé sur les lèvres. Réussir à tenir, il devait gagner (au moins une fois).

  « Peut être en veux tu encore ? Tu as l'air de l'apprécier ! »
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 08 mai 2014, 20:02:46
[justify:3mf6v9ku]L'ambiance se réchauffait de plus en plus dans la pièce et si elle n'avait déjà été nue, la Guérisseuse se serait dévêtue. Mais bon, là, elle ne pouvait plus enlever grand chose en fait... Peut être que la fraîcheur des draps... ? Oui, d'accord, pas tout de suite. La réponse de son amant la ravit, autant qu'il était possible dans ce contexte de quête mortelle et compagnie. Enfin de toute façon, elle ne l'aurait pas laissé partir seul en fait. Mais qu'il ait cette réaction... ça la touchait. Elle sourit :

-Ouf. J'ai craint qu'un instant, tu ne me laisses de côté. Mais je dois t'avouer que j'aurai sûrement bravé l'interdit en ce cas.

La proximité qu'ils avaient à cet instant donnait quelque chose de magique à cette soirée. Leur petit jeu avait du bon finalement, il leur permettait de savourer pleinement chaque moment, de prolonger encore et encore le bonheur qu'ils avaient à se retrouver. Non. Feuille n'aurait pas supporté de le laisser partir et de rester là, passive. Surtout que ce n'était pas un voyage mode "doigts pieds en éventail", loin d'être des vacances, ça serait sûrement éprouvant et dangereux. Bref, pour l'heure, elle laissa ces pensées de côté, se concentrant plutôt sur le corps de rêve qui se tenait devant elle. Ce qu'il dit cependant... elle ne s'y attendait pas. C'était quoi ? Une demande en mariage ? Elle hésita un instant sur quoi répondre, avant de finalement sourire, attendrie.

-Moi non plus, je ne veux plus... je ne veux pas vivre sans toi Ashke. Tu m'es précieux et tu m'apportes tout l'amour et le bonheur dont j'ai besoin. Au-delà de tous ces moments magiques où l'on ne sort pas de la chambre à coucher. Je veux dire, même dans le quotidien, même dans les moments difficiles, je veux être avec toi et partager ma vie avec la tienne.

Eh ben, elle faisait quoi là ? Elle s'engageait ? Feuillemalice ? La libertine sans limites ? Ben oui, ça avait l'air d'en prendre le chemin en tous cas. Et bizarrement, elle n'avait pas peur, ne se sentait pas prisonnière ou oppressée, comme cela avait pu être le cas par le passé, lorsque des amants avaient voulu pousser plus loin leur relation. Et elle pensait réellement ce qu'elle venait de dire. Elle eut alors une idée. Mais avant d'avoir le temps de dire quoique ce soit, elle se retrouva collé-serré contre Fitz et eut une furieuse envie de l'embrasser passionnément, de s'agripper à lui, de l'emmener vers le lit tout de suite maintenant... Mais elle tint bon. Elle le vit, amusée, attraper la mousse au chocolat restée sur la table et lui en proposer à nouveau. Faisant non de la tête, elle murmura, soudain sérieuse :

-Attends...

Elle lui fit reposer la mousse et se dégagea doucement de son étreinte en posant une main sur sa joue.

Dryl. Viens maintenant. S'il te plaît.
Dryl vient.


En attendant que le volatile arrive, la jeune femme posa ses yeux sur son amant qui devait être un peu déboussolé et lui sourit tendrement.

-J'aimerai faire quelque chose de très important pour moi, si tu me le permets.

Ils n'eurent pas à attendre longtemps avant que le faucon fasse son apparition au bord de la fenêtre.

Non ! Dryl veut pas voir. Dryl sensible. Dryl pur...
Ouais ouais, c'est ça, fais pas le bébé.


Elle s'approcha alors de lui et tira sec sur une de ses plumes. Il poussa un cri mécontent, avant que Feuille de le caresse gentiment en posant un baiser sur le dos de son crâne. Elle leva la tête vers le Lieutenant et précisa :

-Je te présente Dryl, mon oiseau-lige. On est lié depuis que je suis jeune fille. Je crois que vous n'aviez pas encore fait connaissance.

Sur ce, l'oiseau voleta autour de l'homme, avant de revenir se poser près de sa maîtresse.

Merci mon ami. Tu peux aller maintenant.
Dryl content. Feuillemalice heureuse. Amour.
Oui Dryl. Merci.


Et le faucon s'envola dans la nuit. La Verte, toujours nue, retourna tout près de l'homme qu'elle aimait, et lui tendit la plume.

-C'est une... tradition importante chez nous. Lorsqu'on apprécie un amant occasionnel, avec qui on a une relation dont on est pas sûr de la durée, on lui offre une plume de n'importe quel oiseau. Par contre, lorsqu'on est avec une personne à qui l'on tient vraiment, avec qui on veut vivre, s'installer... On offre une plume de son oiseau lige.

Elle le regarda alors droit dans les yeux :

-Et c'est ce que je t'offre. Une plume de Dryl. Pour toi. Parce que je veux que l'on vive ensemble, que l'on partage notre quotidien. Parce que je t'aime.

La Guérisseuse espérait qu'il comprenne la portée et l'importance de ce geste. Elle espérait qu'il accepte la plume. Que ça lui fasse plaisir. Bien sûr, ça n'était pas le mariage dont le peuple de Valdemar était coutume, mais ça avait une valeur quasi équivalente. C'était juste plus discret et moins... officiel. Le regard toujours planté dans celui du Lieutenant, elle attendit.[/justify:3mf6v9ku]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 10 mai 2014, 12:50:10
Alors qu'ils jouent tout le deux comme ça à « qui craquera en premier » ça l'amusait, par contre il espérait vraiment qu'avec le coup de la mousse au chocolat, elle se serait jeté sur lui, là, maintenant, tout de suite, sans autre forme de procès. Au lieu de cela voilà qu'elle refusait, et qu'en plus de ça elle lui demandait d'attendre. Mais... Mais... Mais essayait-elle de frustrer le Fitz ?

Le lieutenant avait un regard un peu perdu, elle s'était éloignée de lui volontairement, avait-il fait un truc de mal ? La mousse au chocolat était-elle sacrée dans sa culture ?  Y avait-il des autels à la mousse au chocolat, perdues au milieu de la forêt des pelagirs, et des litanies expliquant comment les mousses devaient être vénérées, et surtout pas gâchées dans des jeux sexuels idiots ? Non il n'y connaissait pas grand chose en religion, mais il était persuadé qu'on avait pas encore élevé un dessert au rang de dieu.

 « Quelque chose d'important pour toi ? D'accord. »

Ça l'aidait pas à y voir beaucoup plus clair, mais si c'était important pour elle, alors soit. Mais là sur le coup il se trouvait un peu stupide à attendre comme ça debout, et il avait surtout l'impression d'avoir fait ou dit un truc qu'il ne fallait pas. Bon il en avait l'habitude... Après tout c'est bien lui qui avait réussi à enfermer toute une troupe dans les toilette de la caserne, car en colère au vu l'état des sanitaires, il avait explosé la poignet de la porte, en oubliant dans l'opération que cela bloquerait la dite porte. Alors il n'était plus vraiment à une gaffe prêt... Mais pas avec elle. Il ne voulait surtout rien faire de mal avec elle.

Quand un animal apparut à la fenêtre, la première réaction de Fitz fut simple : chercher son arme... Oubliant un instant qu'il ne restait déjà pas grand chose pour l'habiller, alors autant dire que des armes, il en restait encore moins. Feuille lui présenta le volatile comme son oiseau-lige, et le lieutenant se décontracta aussitôt, se sentant particulièrement idiot d'avoir eu peur d'un oiseau au point de chercher un moyen de se défendre. Il avait déjà entendu et vu, ce genre de relations, il savait donc l'importance que cela avait pour les personnes concernées. Même si au final, il n'en savait pas beaucoup plus.

 « Non en effet, je n'ai pas eu ce plaisir. Enchanté Dryl »

Voilà qu'il parlait à un oiseau. Vraiment pour elle il était capable de tout. Il se retourna vers Feuille, quand l'animal revint vers elle.

 « Désolé, je n'ai pas l'habitude de m'adresser à un oiseau-lige, je ne sais pas vraiment comment m'y prendre. »

L'oiseau repartit, la jeune femme de nouveau proche de lui, le reste de la conversation déboussola le lieutenant. Il avait bien pensé à s'engager avec elle, a faire les choses bien, à faire d'elle une femme respectable, mais il n'avait pas osé passer le cap, il ne pensait pas qu'elle le désirait... Le sol sembla se dérober un instant sous ses pieds, et c'est d'une main légèrement tremblante qu'il prit la plume tendu par Feuille.

 « Feuille c'est un grand honneur que tu me fais, et tu ne pouvais pas me rendre plus heureux. J'ai voulu te proposer plusieurs fois de partager ma vie, mais je n'ai jamais osé de peur que tu t'enfuis, ou pire que tu te sentes dans l'obligation d'accepter. Tu me prends de vitesse, et bien sur que j'accepte ce don ! »

Il regarda la plume un instant, avant de reporter son regard sur la jeune femme. Cet engagement était lourd de sens pour eux, il le savait. Cela modifiait entièrement leur couple, et leur futur.

 « J'en comprends l'importance, et la portée. Mais... Sais-tu à quoi tu t'engages en prenant un soldat comme...  Comme... Heu.... Comment on dit dans ce cas là? Enfin bref, c'est un chemin de vie assez particulier que tu t’apprêtes à prendre. Mais je ne pourrai rêver de meilleur compagne pour l'emprunter !»

Il se rapprocha de la jeune femme, diminuant la distance les séparant à quelques centimètres.

 « En attendant il me semble que nous avions une activité sur le feu !»

Prenant la jeune femme par les hanches, il la serra contre lui, déposant un baiser passionné sur les lèvres de la jeune femme.
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 12 mai 2014, 20:08:05
[justify:3uwgwdlo]Qu'elle s'éloigne ainsi n'eut pas l'air de plaire à son amant. Il est vrai qu'elle venait de rompre un moment chargé d'énergie sexuelle. Son regard perdu faillit la faire craquer et revenir vers lui pour répondre à ses avances, mais non, elle tint bon. Par contre elle aurait bien aimé savoir ce qu'il lui passait par la tête, parce que ça devait être drôle. Bah oui, c'état Fitz. Il avait une logique bien à lui, qui ne manquait jamais de faire rire la jeune femme.

Mais finalement il acquiesça, même s'il n'était pas très sûr de lui. Elle aurait aimé le rassurer tout de suite, qu'il ne doute pas un instant de son amour et son désir pour lui, mais ça aurait gâché la surprise. Elle s'étonna par contre de sa réaction un peu vive à l'apparition de Dryl. Mais il devait être tellement stressé par tout ce qu'il se passait en ce moment, que ça devenait compréhensible et elle ne lui en tint absolument pas rigueur. Elle sourit même, quand il se présenta à son tour, avant de le rassurer :

-Ne t'inquiètes pas, c'était parfait, il a compris.

Et lorsqu'elle lui présenta la plume et ce pourquoi elle lui offrait, il sembla un instant désorienté, si bien qu'elle eût peur d'avoir fait un mauvais choix en allant si vite. Mais elle avait eu l'impression que lui aussi désirait cela, si elle s'était trompée ? Feuille ne voulais pas le faire fuir, ni le perdre pour aucune raison, surtout pas pour un malentendu. Quand il prit la plume d'une main pas très assurée, elle souffla intérieurement de soulagement. Et se mit même à sourire, heureuse, à ses paroles :

-Je... ça me fait plaisir que tu sois heureux. Tu me combles de bonheur Fitz. Jamais je ne me serai enfuie devant une proposition de ce genre, d'abord parce que je ne fuis pas, si je n'avais pas été prête, je te l'aurai dit, tout simplement. Ensuite parce que je suis bien avec toi et je suis prête.

Elle qui pensait ne jamais se fixer, voleter d'un amant à l'autre tout au long de sa vie. Ben loupé ! Mais pour rien au monde elle ne regrettait ce choix. A cet instant précis, elle s'engageait pleinement en son âme et conscience, confiante et désireuse de vivre l'avenir aux côtés de cet homme et pas d'un autre. Elle savait que cela entraînerait des changements. D'abord, une vie commune. Un réel partage du quotidien. Et puis qui sait, peut-être, lorsque la guerre serait derrière eux, une famille ?

C'était tôt pour de telles pensées, Feuille en avait conscience, mais cela lui faisait du bien d'avoir des idées aussi positives en ces jours si sombres. D'imaginer des projets après la guerre lui donnait l'espoir qu'ils s'en sortiraient tous les deux vivants, qu'il y aurait un après. Et ils en avait besoin de cet espoir. Fitz n'avait pas tout à fait l'air de réaliser ce qu'il se passait. Elle lui passa une main dans les cheveux en souriant à nouveau, tendrement :

-Oui je sais à quoi je m'engage en prenant un soldat comme compagnon de vie. Mais je n'ai pas peur,  Ashke, parce que je sais que nous serons plus forts que la guerre et que nous pourrons vivre longtemps et devenir de vieux croûtons croulants qui se taperont dessus à coup de canne... Pour moi aussi, c'est la meilleure compagnie dont j'ai pu rêver.

Ils se rapprochaient à nouveau dangereusement. Fitz était là, tout prêt de la Guérisseuse, qui retenait son souffle, de peur de craquer. Oui, elle était têtue. Un sourire coquin éclaira son visage :

-La mousse va fondre si on continue à la faire attendre, ça serait dommage...

Et finalement, ce fut lui qui l'embrassa. Quand elle sentit ses lèvres sur les siennes, ses dernières résistances fondirent comme Olaf en été (cf Frozen) et elle répondit à son tour avec passion à son amant, se hissant sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur. Puis elle déposa une myriade de baisers le long de son menton, remontant à son oreille, qu'elle mordilla, avant de lui chuchoter :

-Dis, tu crois pas qu'il y a comme une inégalité vestimentaire... ?

Bon elle ne savait plus trop qui avait gagné ou perdu, mais là tout de suite, elle s'en fichait.[/justify:3uwgwdlo]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 13 mai 2014, 12:44:59
La meilleur compagnie dont elle avait pu rêver ? Ca devait être le plus beau compliment que Fitz n'avait jamais entendu de sa vie.

Par contre le reste lui arracha un éclat de rire.

  « Je me vois très bien en vieux croulant te courrant après avec sa canne, pendant que tu te moques de lui, puis ensuite à hurler sur les petits jeunes, que franchement ce n'est plus ce que c'était, et que nous au moins à notre époque on savait vivre, et puis franchement c'est quoi cette façon de s'habiller, et puis chaque soir avant de m'endormir je poserai sur toi un dernier regard en me disant qu'il ne doit pas exister sur cette planète d'homme plus heureux et chanceux que moi »

Il s'imaginait plutôt pas mal en vieux croulant. Il serait beau (forcément), fort et fier. Et ils seraient ensemble, à voir grandir les enfants de leurs enf... Enfin si le sombre ne faisait pas du soldat un barbecue avant, et que les dieux voulaient bien le laisser quelques mois en dehors de leurs affaires.

 « Alors si c'est ce que tu veux ma belle. Je dois te dire des choses : je suis parfois de mauvaise humeur, souvent de mauvaise foi. Je manque cruellement de discrétion, mais je suis d'une loyauté à tout épreuve, gaffeur mais attendrissant, du moins j'ose le croire, j'ai un humour.... A moi... Mais je suis sur qu'il peut faire rire, quand on a quelques verres dans le nez. J'aurai mes mauvais jours, et j'aurai mes bons, mais tous, et je dis bien tous, je ne les passerai qu'à penser à toi ! »

Pour ce qui est du reste..... Il allait dire qu'il avait gagné. Oui pour sa fierté c'était important de croire que c'était le cas.
Même si lorsque les lèvres de la jeune femme s’attardèrent sur son oreille, les frissons qu'il sentit monter le long de sa colonne vertébrale, ne laissait absolument aucun doute :

Non il n'avait pas gagné.

Il s'écarta légèrement d'elle, détaillant chaque courbe du corps de sa compagne du regard.

 «  Tu as raison ce n'est pas juste ! Nous allons remédier à cela »

D'un geste rapide, la jeune femme se retrouva portée dans les bras du lieutenant.

 «  Mais nous allons régler cela ailleurs ! Par contre Feuille avant tout j'ai quelque chose de capitale à te dire.»

Son regard se fit grave un instant, il fixait les yeux de Feuille serrée ainsi contre lui, le sérieux qui émanait de l'homme à ce moment précis en était presque inquiétant, angoissant... Enfin jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche...

  « J'ai bien peur que nous ne soyons pas doué en ce qui concerne le fait de prendre un simple repas »

Le rire simple qui suivit contrasté cruellement avec le regard précédent, et alors qu'il l'emmenait vers la chambre, le lieutenant fit demi-tour, prenant d'une main la mousse au chocolat restée sur la table.

 « Ce serait dommage de gâcher quand même ! »

Il lui adressa un clin d'oeil taquin, et sur le chemin les menant à la chambre il lui posa une dernière question, qui cette fois semblait réellement sérieuse:

 « Dis-moi tu es sur que les mousses au chocolat ne sont pas sacrées dans une des nombreuses religions de notre univers ? »

C'est qu'il ne voulait pas avoir un autre dieu sur le dos, manquerait plus que ca!
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 13 mai 2014, 19:44:28
[justify:2tikowl5]Feuille elle-même rit de s'imaginer la scène alors qu'ils seraient vieux, très très vieux...

-Tu sais que tu peux être drôlement romantique dans tu t'y mets ? Je vois ça très bien, comme si j'y étais... J'adore. Je suis sûre que tu feras un petit vieux grincheux et râleur parfait, tout ce qu'il y a de plus vieux. Et moi je t'aimerai comme ça.

Elle sourit, amusée. Et puis on passa au tour de l'inventaire des défauts. Là encore la jeune femme se mit à rire.

-Pour la discrétion, je crois que j'avais remarqué. Pour la mauvaise foi et la mauvaise humeur, je n'ai pas eu cet honneur encore. Et quant à ton humour... Moi j'ai pas besoin d'avoir bu pour que tu me fasses rire. Alors c'est à ton tour de savoir quelques trucs avant de t'engager avec moi. Je suis bordélique, marrant pour une Guérisseuse non ?  J'aime séduire, pour moi c'est un jeu. Mais avec toi c'est réel et mon cœur ne se tournera vers aucun autre, soit assuré de ça. Sinon, beaucoup moins sexy, je bave en dormant... hé oui, je préfère que tu ne découvres pas ça par toi même avec horreur. Et j'ai tendance à ne pas savoir rester en place, j'aime bouger. La farniente, c'est pas mon truc, sauf dans tes bras. Voilà. Et je passerai chaque jour qui arrive à me dire que j'ai une chance incroyable que tu sois entré dans ma vie et que je ne veux pas que tu en sortes !

Elle s'attendait à ce que Fitz se déshabille, certainement pas à être emportée comme une "demoiselle en détresse" dans les bras de son sauveur. Le sourire coquin affiché sur ses lèvres s'agrandit :

-Mais j'y compte bien.

Euh par contre, un truc capital ? Pourquoi il était sérieux tout à coup ? Il allait lui révéler qu'il était cannibale et qu'il allait la dévorer crue et vivante là tout de suite maintenant ? Qu'Aanor lui avait demandé de la sacrifier autour de douze statuettes de nains unijambistes enroulés dans du jambon ? Allô ! Lieutenant ! Elle commençait à flipper la chérie un peu. Et puis il parla. Et la Tayledras éclata tout bonnement de rire.

-T'es con ! Un instant tu m'as fait presque peur...

Pour se venger, elle pensa aux chatouilles, mais vu sa posture, c'était pas l'idée du siècle. Du coup elle tapa des poings doucement sur son torse, faisant mine de le battre :

-Tu verras tout à l'heure... Namého ! Vil gredin !

Puis reprenant un air amusé plus normal :

-Cependant je suis d'accord... Va falloir qu'on prenne des cours un jour. T'imagines en cuisine ? "Bonjour, je voudrais de cours pour apprendre à rester manger le temps d'un repas sans se sauter dessus, c'est possible ?"...

La jeune femme pouffa, alors que l'homme faisait demi tour, la portant toujours contre lui. Elle allait finir par avoir le tournis ! Son rire s'accentua alors qu'elle voyait ce qu'il avait oublié :

-Ouais, c'est pas comme si elle était bonne en plus...

Et sa dernière question... Sérieusement ? Son rire se transforma en fou rire tandis qu'elle imaginait la chose. C'était tellement du Fitz ça ! Elle répondit entre deux hoquets de rire :

-Non je ne crois pas qu'un culte voué à la mousse au chocolat existe... A part pour les gourmands. Et puis même si ça existait quelque part dans l'univers... La façon dont on la mange, je suis sûre que ça lui rendrait hommage à la sainte mousse chocolatée. Ca serait même loin d'être un sacrilège !

Ah. Le lit était en vue. Ils allaient confirmer la rumeur...[/justify:2tikowl5]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 14 mai 2014, 10:14:44
Fitz s'imaginait déjà débarquer en cuisine avec Feuille en demandant « dites-moi vous faites comment vous pour manger sans vous retrouver nu et dans un lit avant la fin du repas ? ». Bizarrement il se doutait que ce genre de cours n'était pas dispensé au collégium.

Plus ils se rapprochaient de la chambre et plus le Lieutenant ne voyait plus qu'elle. Cette femme avait un pouvoir sur lui qu'il ne savait expliquer, mais c'était quelque chose de si grisant qu'au final, et pour la première fois de sa vie, il se moquait complètement de savoir si c'était de la magie ou pas.

Une fois arrivé dans la chambre, il déposa feuille avec délicatesse dans le lit, déposa la mousse au chocolat sur la table de chevet la plus proche, et commença à équilibrer les chances.

 « Nous en étions où déjà ? Ha oui : le dessert. »

Il ne fut bientôt pas plus habillé qu'elle.

La nuit était déjà bien avancée, et pour les deux amants elle était comme toujours, bien trop courte.



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La nuit s'était déroulée, comme le repas l'avait présagé. Fitz avait fait l'effort de se réveiller avant Feuille. Tout d'abord car il prenait ses fonctions de professeur très au sérieux, et qu'il avait pris pour habitude depuis leur première nuit d'éviter au maximum les retards. Il était important qu'il forme toutes ces proies faciles aux rudiments de la survie, il avait l'impression de faire quelque chose qui comptait réellement, du moins en attendant de pouvoir relâcher sa furie sanguinaire sur le champ de bataille.

Ensuite car il voulait profiter des derniers instants de sommeil de sa compagne, pour contempler un peu la beauté qui se trouvait à ses cotés. Il caressa doucement ses cheveux, faisant le tri dans ses pensées.

Ce qu'ils s'étaient dit hier, l'engagement qu'ils avaient pris... Leur relation avait fait un bond des plus intéressants, et surtout, inattendu. C'était aussi ca la vie : un chemin étonnant, aux détours insoupçonnés. Il savait très bien qu'un jour il finirait par se caser, mais il pensait que ce serait quand il serait vieux, avec un bras moins ferme qu'actuellement, après avoir rangé sa hache, ou la sortir uniquement pour son usage premier : couper du bois. S'installer dans une ferme en frontière, avec les plaines et la forêt à proximité, mais loin de tout et de tout le monde, profiter du perron d'une maison qu'il aurait construite, avec la femme de sa vie. Mais il ne pensait pas forcément qu'il trouverait une personne avec qui il voulait que ce rêve se réalise aussi rapidement, et encore moins qu'il arriverait à caser une Tayledras. Mais entre lui et Feuille, il s'était passé quelque chose d'étrange, d'incontrôlable, une insatiable envie de créer ensemble une avenir à eux, et ca... Bha finalement ce n'était pas désagréable. Lui qui avait toujours pensé que cela l'affaiblirait dans son travail, au contraire il trouvait une nouvelle force dans cette envie de survivre qu'il avait perdu à la mort de son mentor.

Il embrassa le front de la belle encore endormie, avant de se pencher à son oreille.

  « J'ai peur ma belle qu'il soit l'heure de se réveiller. »

La question maintenant c'était : allait-elle lui balancer un coussin à la tronche pour avoir osé interrompre sa nuit ?
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 14 mai 2014, 20:57:54
[justify:2n5eyqbm]Feuille se laissa transporter docilement jusqu'au lit et soupira d'aise en se sentant posée sur le matelas et les draps qui n'attendaient que leurs deux corps nus pour une nuit torride... Euh, on arrête de s'enflammer ? Ok. Bref, quelques vêtements en moins plus tard et quelques heures passées firent s'éteindre les bougies et les deux amoureux s'endormirent d'un seul bloc, dans les bras l'un de l'autre.

***

Feuillemalice rêvait. Elle était poursuivie par des nains unijambistes recouverts de mousse au chocolat qui hurlaient au sacrilège et au sacrifice ! Alors Fitz s'avançait vers elle, une cuillère menaçante à la main, l'air déterminé à accomplir l'acte demandé. C'est alors qu'il posa sa main sur son front...

Et la jeune femme se réveilla en sursaut, se débattant, mettant sans doutes un coup ou deux à son pauvre amant qui ne devait pas comprendre grand chose :

-AH ! NON ! PAS LA MOUSSE AU CHOCOLAT ! Promis je la mangerai bien maintenant...

...

...

...

Voilà. Quelques secondes de réflexions et la Verte se rendit compte qu'elle était nue, dans son lit, près de l'homme qu'elle aimait et qui avait simplement essayé de la réveillé en douceur. Oups. Elle passa alors ses bras autour de son cou et le serra très fort contre elle :

-Merci, MERCI de m'avoir réveillée, c'était tellement horrible... Je crois que la discussion d'hier a laissé des marques.

Ah ben pour ça... C'est alors que la jeune femme se rendit compte que le pauvre Fitz était loin d'avoir eu le réveil sans doute rêve. Toute penaude et toute rougissante, elle s'écarta de lui pour le regarder dans les yeux, comme une gamine prise en faute.

-Désolée Ashke... tu m'aimes toujours hein ? Attends, j'ai une idée !

Elle se rallongea, fit mine de se rendormir et mima un réveil doux et calme en grognant doucement et en s'étirant, avant d'ouvrir les yeux en souriant :

-Bonjour toi. Tu as bien dormi... ?

Oui, elle allait pas lui demander comment s'était passé son réveil, parce que là, c'était un peu loupé. Amis de la grâce, du charme, de la poésie et du romantisme, BONJOUR ![/justify:2n5eyqbm]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 15 mai 2014, 18:23:28
 « Mieux que toi visiblement ! »

Le lieutenant était hilare. Si lui avait un grain, sa compagne n'était pas mieux. Leurs discutions imaginaires avec leurs esprits tordus risquaient de devenir un véritable mythe au sein de Haven ! Il imaginait déjà les gens murmurer sur leurs passages : Eloigne-toi c'est EUX.

Il se pencha sur la jeune femme et déposa un baiser sur son front.

 « Bien sur que je t'aime toi ! Tu penses vraiment que cela pourrait me faire peur ? Je t'ai quand même posé des questions sur des cultes à la mousse au chocolat, qui ont visiblement laissées des marques! »

Le sourire sur ses lèvres ne laissait aucun doute : il en fallait bien plus pour l'effrayer.

 « Mais j'aime bien être accueilli comme ca. Je commençais à croire que tu étais parfaite, une sorte d'incarnation de ce que l'humanité peut offrir de mieux. Au moins je sais que toi aussi tu as ton petit grain ! Je me sens moins seul. »

Fitz sortit du lit, étirant son dos nu. Il avait toujours des contractures désagréables au réveil, et il lui fallait bien 2 ou 3 minutes pour vérifier que chaque muscle était bien toujours à sa place. Il se souvenait d'une discussion qu'il avait eu avec Pluiechantante il y a quelque décades maintenant : il fallait vraiment qu'il commence à prendre soin de ses muscles, si il ne voulait pas qu'un jour ces derniers ne lui rendent la pareille !

 « Ne bouge surtout pas ! Il te reste encore un peu de temps avant de démarrer ta journée, profites de ton réveil, et laisses moi juste quelques minutes pour décontracter le vieux truc qui me sert de corps, et je pars te chercher de quoi te réveiller complètement. »

Il se leva d'un bond, avant de se rasseoir aussitôt.

  « Oui alors en faite avant j'ai une question capitale. Pourquoi mes pantalons ont comme fâcheuse manie de disparaître de ma vue ? Tu saurais pas par hasard où ce dernier a trouvé refuge ? »
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 15 mai 2014, 20:07:58
[justify:6v6lwveq]Un sourire penaud sur les lèvres, elle répondit :

-Ah ben euh... si j'ai bien dormi, mais mon inconscient, il est bizarre des fois, il fait des trucs tout seul, il s'emballe... Et comme je contrôle pas forcément, ça peut donner des choses louches. Bref. Je suis désolée du réveil en fanfare, j'crois que si on continue à délirer comme ça avant le dodo, faudra s'y faire !

Pour ça, ils allaient bien ensemble. Les délires de l'un, comme de l'autre pouvaient aller trèèèèès loin. Elle se disait que quand même il faudrait qu'ils fassent attention en public, parce que bon, ça faisait pas très sérieux tout ça et la crédibilité du Lieutenant risquait d'en prendre un coup. Puis leurs enfants partiraient pas aidés aussi. Euh stop. Quoi ? Est-ce que Feuillemalice la libertine venait de penser ENFANTS là ? T'es sûre que t'as pas de la fièvre ? Non ? Oïe, l'homme avait vraiment fait changer sa vision des choses et du futur ! Enfin, pour l'instant, la guerre ! Ou plutôt le réveil. Oui, faisons les choses dans l'ordre, tant qu'à faire. Sa remarque quant à leur discussion de la veille la fit rire. Elle ferma les yeux alors qu'il l'embrassait sur le front et tendit les bras pour l'attraper par le cou et déposer un baiser sonore sur sa joue :

-Ouf, je suis soulagée ! Ben tu sais, entre moi hier soir et moi ce matin, y a euh... une légère différence alors bon, oui t'aurais pu avoir peur. Remarque, quand on voit où on part... en fait, t'as raison, y a plus grand chose qui pourrait nous effrayé et l'un et l'autre.

Sa remarque suivant la fit à nouveau s'esclaffer et elle mit un doigt sur sa poitrine avec une moue amusée :

-Genre moi je suis parfaite ? Ça se saurait... pis tu t'embêterais royalement. Non non, je t'assure qu'effectivement j'ai bien un grain et un gros et il est solidement ancré avec ça ! Comme ça on se sent moins seuls à deux. Elle est pas bien faite la vie ?

La vache. Pour une qui venait de se réveiller, elle avait la patate. C'était l'effet Fitz, elle n'avait pas d'autres explications. Elle le regarda s'asseoir au bord du lit en s'étirant. Hmmm cette musculature ! Elle l'aurait bien massée pour le détendre, mais dès le matin, le pauvre homme risquait plus tôt de se rendormir. Elle se promit cependant d'y penser ce soir, histoire de le détendre un peu. La proposition de son amant tombait à point nommé, elle n'avait pas spécialement envie de bouger tout de suite. Les draps étaient tous chauds encore et la Guérisseuse n'avait pas envie de sortir de son cocon.

-Ashke... ? En fait, c'est toi qui est parfait ! C'est gentil.

Ah oui, mais se rasseoir, ça l'aiderait pas à se lever. Mais lorsqu'il évoqua la raison de son retour en arrière, elle éclata tout bonnement de rire en montrant un coin de la chambre, sur un fauteuil, à moitié pendant.

-Pour une fois, tu l'as enlevé tout seul et balancé d'un geste très... Fitzéen. Tu te rappelles pas ?

Décidément, si tous ses matins étaient aussi joyeux, elle signait tout de suite ![/justify:6v6lwveq]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 16 mai 2014, 18:24:07
 «Ho je me rappelle de beaucoup de choses de la soirée, mais la plupart des mes souvenirs ont un rapport avec toi, et comme tu peux le remarquer mon pantalon n'en fait pas partie.» 

Balancé? Ca lui ressemblait bien oui. Il avisa son pantalon qui gisait inconscient (le pauvre avait du souffrir dans la chute) sur le dossier du fauteuil.

 « Bien donc pour les prochaines fois, il faudra que je pense à le mettre à un endroit où je peux le trouver plus facilement si je veux te faire la surprise d'aller chercher le petit dej. Je pense qu'il serait encore plus difficile d'être pris au sérieux si je débarquai dans les cuisines les fesses à l'air. Et notre relation aurait des difficultés une fois que j'aurai été mis en prison pour attentat à la pudeur. » 

Il se releva, et repéra du regard ses vêtements un par un. Non vraiment quand lui et Feuille commençaient ça devenait très vite un véritable tsunami.

 « Tu sais quoi ma belle ? Je n'aurai pas déjà fait le coup d'arriver en retard, je ferai tout pour rester allongé avec toi encore un peu. Mais aujourd'hui le planning est chargé. Inspection des troupes, et je dois trouver le capitaine, j'ai quelque chose dont je dois m'entretenir avec lui. On se retrouve ce soir de toute façon, ta journée n'est pas trop chargée ? » 

Le lieutenant se rapprocha de nouveau de la jeune femme, déposa un baiser sur son front, et se dirigea hors de la chambre, avant de revenir une fois la porte passée.

 « Note pour plus tard : Savoir où est son pantalon c'est bien, le porter c'est mieux!»

Il adressa un clin d'oeil à la jeune femme, en ramassant ses affaires. Bon à force de faire des aller retour, il allait réellement finir par se mettre en retard !

 « En faite c'est ta faute, te voir allongée ici ça me déconcentre ! J'ai des idées très éloignées de celles que le devoir m'imposent!»
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 16 mai 2014, 21:14:52
[justify:1a3iwzt4]Un sourire coquin apparut sur les lèvres de la Verte alors que l'homme lui disait qu'elle était dans tous ses souvenirs.

-Ah bon ... ? Moi je vois pas ce qu'on a pu faire hier qui aurait pu te faire oublier où tu avais jeté ton pauvre et maltraité pantalon...

Le rire se lisait dans le regard de Feuillemalice, ses yeux pétillaient. Elle s'esclaffa carrément en imaginant son amant arriver à moitié nu (et quelle moitié !) chez le pauvre cuisinier, qui finirait sûrement par faire une attaque cardiaque, surtout après qu'ils lui aient demandé de leur donner des cours de maintien à table ! Non, ça n'était définitivement pas une bonne idée.

-T'inquiètes pas, je serai toujours là pour te rappeler où il est. Je ne voudrais pas que tout le monde puisse profiter de ce magnifique corps qui m'est maintenant réservé...

La jeune femme lui fit un clin d’œil. Elle s'amusa à le regarder trouver ses vêtements éparpillés partout dans ses appartements et répondit :

-Le chargement de ma journée dépendra de comment tu vas traiter tes hommes et tes élèves...

Et tout de suite après elle tira la langue en se protégeant mode *nanmetapepaaaaaaas*. Ouh elle était taquine la Guérisseuse ce matin. Ouais, on va dire que c'était l'effet mousse au chocolat hein. Elle allait lui signalait que s'il partait comme ça, le cuisinier allait effectivement avoir des problèmes pour son pauvre cœur, mais grâce à la Déesse, il s'en rendit compte tout seul... Sa dernière remarque la fit rire et elle tira les draps jusqu'à être recouverte totalement et s'exclama :

-C'est bon je suis cachée ! Tu peux y aller sans que mon corps de rêves aux courbes magnifiques qui n'attendent que toi te déconcentrent !

Hum. C'est pas comme ça qu'elle contenterait son estomac qui commençait à grogner pour de vrai.[/justify:1a3iwzt4]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 16 mai 2014, 22:45:52
Le lieutenant était en train de tenter de s'habiller quand il se retourna pour voir sa compagne cachée sous les couvertures pour éviter de le déconcentrer.

  « Ha mince, ca veut dire que si je veux pouvoir te retrouver vite, je vais devoir les ménager ? Tu me poses un curieux dilemme.

L'autre dilemme qu'elle lui posait, était bien plus insidieux, et elle n'en avait sûrement aucune idée. Mais là sous les draps, ses fameuses courbes dont elle parlait, n'apparaissaient qu'encore plus désirable, chaque mouvement du tissu, soulignant encore plus la plastique de sa belle, et à chacune de ses respiration, l’étoffe qui se soulevait, laissait le pauvre mercenaire songeur. Et d'un seul coup les cours, le petit dej, et le reste n'avaient bizarrement plus aucune importance. Son pantalon a moitié enfilé, il regardait la belle et dans un geste « Fitzéen » comme elle disait si bien, il le balança retourner sur la chaise qu'il n'aurait définitivement pas du quitter.

Il souleva les draps dans un geste ample et chevaleresque, et rejoignit sa belle pour l'étreindre et l'embrasser. Et alors qu'il allait la prendre dans les bras, le grognement de l'estomac de Feuille le rappela à ses obligations.


  « Ha bha d'accord, c'est comme cela qu'on chasse son chevalier servant ! Vous jure ! »

En ressortant du lit le lieutenant aborda une fausse mine boudeuse, avant de repartir à la recherche du pantalon, qui décidément avait vraiment décidé de vivre sa vie à lui (ce qu'il devrait faire vu la considération que Fitz avait pour lui)


  « Bon alors, que puis-je apporter à ma dame, pour espérer que sa journée soi la plus belle ? »

Et alors qu'il tentait de prendre la commande, le lieutenant se débattait comme il pouvait avec ce pantalon qui a force d'être mis en boule, ne voulait plus mettre sa jambière droite... Franchement ce serait plus simple de vivre à poil non ? Quoique quand il y pensait, c'est un peu ce que Feuille et lui faisait la plupart du temps !
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 20 mai 2014, 17:55:13
[justify:17f5e8i0]Hochant la tête sous les draps elle s'exclama :

-Oui c'est exactement ça... Ou alors tu les amoches pas au point qu'ils aient besoin de mes services de Guérisseuse de renom ! Comme ça tu peux quand même maintenir ta réputation de tyran sanguinaire sans pitié...

Ouais là, Feuille en rajoutait peut être un peu trop, mais ça la faisait rire, parce que c'était tellement éloigné de l'image qu'elle connaissait de lui. Elle n'entendait plus rien, si ce n'est des pas et elle se demanda un instant si elle l'avait vexé... Ah ben non ! Soudain elle sentit un poids sur le lit. Oups, c'était même pas fait exprès d'abord de l'attirer pour pas qu'il parte. Et puis les draps se soulevèrent et Oh ! une tête de Fitz. Un grand sourire innocent s'afficha sur ses lèvres alors qu'il l'embrassait. Elle sentit qu'ils repartaient pour être encore en retard... Ouais. C'était sans compter son estomac qui les rappela à l'ordre. Elle répondit à son amant qui repartait l'air faussement vexé :

-Mais c'pas moi ! C'est mon estomac. Je te jure, je suis sûre qu'il a sa conscience propre ! Et il fait ça rien que pour nous embêter. Vilain estomac !

Et elle se tapa sur le ventre. Avant de pouffer. Décidément. Bonjour le glamour et la classe du matin quoi. La Verte le regardait tenter de s'habiller, amusée. Il était trop craquant. Elle réfléchit un peu avant de répondre :

-Je crois qu'un thé, un fruit et du pain avec un peu de fromage, ça sera parfait, s'il te plaît Ashke de ma vie.

Oui, le matin, elle aimait manger solide, parce que souvent à midi elle n'avait que peu de temps et l'utilisation de son Don pouvait la fatiguer en cas d'utilisation intensive.

-Mais tu manges avec moi hein ?

Parce que le concept mangerdanslachambretouseulfaceàsoimêmeetàsespensées c'était pas trop son truc, s'il devait partir pour ses obligations, elle préférait autant descendre au réfectoire du coup. Sans vouloir le vexer bien sûr. Parce que son attention était touchante et elle appréciait.[/justify:17f5e8i0]
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Fitz le 20 mai 2014, 19:52:23
Il avait enfin gagné sa bataille contre son pantalon ! Maintenant, il était temps d'attaquer sa chemise.

 « D'accord je prends note de ce que tu veux. Mais.... Vu que ton estomac a une conscience propre, peut être qu'il veut quelque chose d'autre ?  »


Il adressa un clin d'oeil à Feuille. Il était bien, prêt à attaquer une journée des plus longues, avant de la retrouver de nouveau. Mais alors qu'il allait sortir, la question le laissa un instant dans le vent, sa chemise a moitié enfilée...


 « Attends un instant. »

La chemise toujours pas mise complètement il fila vers la porte d'entrée, siffla violemment, sans dire plus, resta absent quelques minutes avant de revenir vers Feuille.

 « Voilà, l'avantage du collégium c'est que je trouve toujours un gamin à envoyer ! Et ils commencent à reconnaître mon sifflement, bizarrement ils arrivent aussitôt. Donc, le petit déjeuner va arriver, moi je reste avec toi le temps de manger, et ensuite... Ensuite le devoir m'appelle, et ton beau chevalier va devoir aller enfiler son armure afin de mener les troupes contre le mal qui menace notre beau pays »

Il déclama la dernière phrase, une jambe sur le lit, le bras tendu comme si il portait une épée imaginaire, la chemise pendante et le pantalon encore ouvert. Ouais bha il restait à espérer que son armure était de meilleur qualité, car là sur le coup il n'avait vraiment rien du chevalier.
Titre: Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
Posté par: Feuillemalice le 28 mai 2014, 20:15:46
[justify:7v1u40bg]Feuillemalice rit à nouveau en secouant la tête et en se levant à son tour enroulée dans le drap.

-Non mon estomac me dit qu'il se satisfera très bien de cette commande, il te remercie.

Alors qu'il s'habillait, elle entreprit également de remettre sa robe et ses sous... Hum. En fait elle se trouva plutôt une tenue de travail appropriée et se vêtit prestement alors que l'homme sortait moitié habillé dans le couloir.

-Mais qu'est-ce que... ?

Lorsqu'elle comprit ce qu'il faisait, afficha une moue amusée en secouant la tête. Elle adorait ce côté surprenant chez lui et pouffa alors qu'il revenait théâtralement, d'une manière... tout à fait Fitzéenne. Elle le montra du doigt, en riant :

-Ah ben tu m'en fais un beau chevalier tiens, c'est très... toi, j'aime beaucoup, enfin je suis pas sûre que sur un champ de bataille tu sois très très protégé comme ça.

Quelques instants plus tard, le petit déjeuner arriva. Les amoureux mangèrent pour une fois assez rapidement et sans laisser le chaud refroidir, très sages (si si !). Puis après encore quelques langoureux baisers, chacun partit pour sa journée de travail, arrivant à l'heure, fait rare ces derniers temps ![/justify:7v1u40bg]

[center:7v1u40bg]RP CLOS[/center:7v1u40bg]