Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Héraut Aranel le 12 mars 2010, 21:09:50
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DURANT LA CAMPAGNE DES MARCHES.
[Pour tous les habitants du Collegium ! Exceptionnellement même ceux qui n'ont pas terminé leur rp d'intro]
Les cloches. DONG. Le glas. DONG. Le son qui glasse le sang de ce petit batiment dans le Champs des Compagnons. DONG. Cette sensation saisissante pour tous les Hérauts et tous les gris qu'un Héraut est tombé. DOONG. Les cris des élèves hérauts encore ignorants de la sensation. DONG. Un livre qui tombe à terre dans une salle de classe. Puis le silence. Et le nom du malheureux qui est sur toutes les lèvres. Tout le Collegium est en deuil car un Héraut est tombé. Du front il ne reviendra pas.
[ A vous !]
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(Bon je me lance et sans filet vu que je suis la première ^_^)
Liy discutait avec Jacob et Saphira, deux autres pages. Depuis quelques jours à peine qu'elle était là elle connaissait déjà le noms de tous les pages et d'une bonne partie des habitants réguliers du palais. Elle se faisait un point d'honneur à apprendre le nom et la fonction d'un maximum de personne. Les trois enfants riaient tandis que les deux autres racontaient à Liy des anecdotes sur la vie du palais. Lorsque le premier Bong se fit entendre Jacob et Saphira se turent d'un coup. Le visage soudain fermé. Aux alentours le silence se fit. Ne restait que le glas pour le meubler.
"Qu'est-ce qui se passe ?" osa souffler la petite à ses deux camarades. Dans la salle les gens recommencèrent à parler même si certains gardait une part de tristesse sur le visage. Dans cette partie du palais plutôt fréquentée par la noblesse, la mort d'un Héraut, même si elle était importante, ne revêtait pas un caractère sacré.
"Un Héraut est mort." répondit Jacob.
Liliany sursauta. Un Héraut ! Elle ne connaissait que deux Héraut dans sa famille en ce moment. Un oncle lointain et son cousin Alix qui faisait encore parti des gris. Elle n'avait pas encore pu le voir depuis son arrivée au palais, trop occupée qu'elle était. D'un bond la fillette se retourna et se mit à courir. Le lieu le plus probable ou elle pourrait trouver son cousin devait être près du champs des Compagnons. Sinon elle chercherait près des salles de cours.
Arrivée en courant près du champs elle s'arrêta pour essayer de repéré Alix. C'était la première fois qu'elle osait s'approcher autant de ce lieu. Les Compagnons étaient certes fascinants mais ils étaient aussi terrifiants pour son âme enfantine. Elle trouva son cousin en compagnie d'autres élèves Héraut. Leurs compagnons étaient avec eux.
Liliany s'approcha de son cousin et s'aperçut avec stupeur qu'il pleurait. Sans aucune honte. Sa main posé sur le chanfrein de son Compagnon tremblait. La fillette s'approcha de l'adolescent tout doucement, ne sachant pas comment il réagirait. Elle posa sa main sur la taille du garçon. D'un geste apaisant ce dernier entoura les épaules de l'enfant. Pourtant Liy sentait qu'il n'était pas avec elle. Elle enserra pourtant la taille de son cousin espérant le réconforter un peu.
...
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Arthon se leva brusquement dans son lit. Il commençait à peine à vraiment récupérer, même si Ryis recommençait à s'affaiblir.
Le Glas. Encore. Il vibrait dans son âme, dans son esprit, lui tirant un gémissement. Non. Il était mort dans les marches, et c'était un homme admirable. Il est mort pour Valdemar, à cause d'eux. A cause de lui.
Arthon gémit, et se leva difficilement, le coeur en petits morceaux. Il fallait qu'il rejoigne Aranel et qu'ils se soutiennent les uns les autres pour accepter la perte. Il enfila rapidement son uniforme et sortit. Il prit instinctivement la direction du Champs des compagnons, où tous les Hérauts chercheraient le secours de leur Lié.
Il marchait difficilement, comme courbaturer. Et une question persistait: si le Héraut était mort... qu'était devenue la Barde, sa Liée pour la Vie, qui l'accompagnait?
Dans le Champs, beaucoup de monde était là. DEs Hérauts confirmés aux traits aussi chagrins que ceux de l'Héritier; des Gris en larmes sans savoir réellement pourquoi, et des gens attirés par la peine qui tentaient de consoler d'autres, comme cette petite page aux bras serrés contre un Gris au regard perdu.
Arthon s'avança et d'une voix rauque éleva un hommage au disparu:
"Le Héraut Vince nous a quitté. Il est mort dans la douleur, en pleine mission pour Valdemar. Moi, l'Héritier Héraut de Valdemar, je jure que nous ferons payer à ses bourreaux la douleur qu'ils lui ont infligé et la perte qu'ils nous forcent à assumer."
Pauvre, pauvre Eloise. Il fallait récupérer la Barde. Un messager partirait pour prévenir Beltran de qui était mort, et qui il fallait retrouver en route.
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Doucelyre s'approcha peu, préférant ne pas interférer voir gêner avec son don "sauvage". Ouwaï sur son épaule, elle tâcha de voir ce qu'elle pouvait faire pour décharger un héraut. Il y avait surement une ou l'autre occupation dont les proches du mort ou de la morte voudraient pouvoir se passer pour pleurer leur ami ou amie en paix. Avec son étrange capacité à toujours trouver la bonne personne, elle ne doutait pas d'arriver à son but très rapidement.
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Saskia était dans les jardins du palais, à croquer de nouvelles tenues qu'elle pourrait confectionner. La mode venait à la flanelle, et elle en faisait des jupes accordées aux nouvelles bottes de cuir blanc qui venaient d'arriver sur le marché. Au moins, la jeune fille n'avait pas perdu ce goût à la couture, quand toutes les autres activités que sa Noble fonction exigeait la barbaient au possible - et ça incluait la maltraitance des autres apprentis du Collegium.
Elle finissait l'esquisse d'une jupe droite lorsqu'une voix lui murmura à l'oreille, cette voix qui la hantait depuis la mort du Compagnon Antea. Saskia ne sursautait même plus, trop habituée à l'entendre. Pourtant, cette fois, la voix état glaciale, présage de mauvais augure. La jeune fille releva les yeux de son carnet de croquis ; et le Glas sonna.
Saskia ne se souciait d'aucun Héraut en particulier ; par le passé, cette cloche ne lui faisait strictement rien ; elle était de corvée de prière avec ses parents, qui avaient au moins la décence d'adresser une prière aux morts, quand bien même la Baronnie DeFeriel était formellement contre le pouvoir donné aux Hérauts, et se croyait au-dessus des ordres donnés par ces paysans. Pourtant, cette fois, elle bondit sur ses pieds, abandonnant ses affaires sur place. Parce qu'il y avait deux Hérauts qui avaient sa toute confiance, qui avaient pris le temps de briser la carapace de la Peste de Haven ; et que de ces deux hérauts, l'un d'eux partageait une maladie pour l'instant incurable avec son Compagnon. Elle entra en trombe dans le Palais, passant outre le contrôle réglementaire des Gardes postés à l'entrée - QUI ne connaissait pas la Grande Peste de Haven ? - elle essaya pourtant de se faufiler discrètement jusqu'à la suite de l'Héritier... Qu'elle trouva vide. Ses jambes tremblèrent, elle se laissa glisser le long de la porte. Mais au lieu de se laisser terraser par un chagrin qui n'avait peut-être aucune raison d'être, Saskia se releva, sortit tout aussi rapidement, pour aller vers le Champs des Compagnons. Elle ralentit en voyant le rassemblement d'uniformes Gris et Blancs, avec quelques rares touches de couleurs.
Et toute sa tension disparut en entendant la voix aimée faire un petit discours. La Noble demoiselle se fichait pas mal de savoir qui était le Héraut mort ; il ne s'agissait ni d'Aranel, ni d'Arthon, et pour elle, c'était le principal. Saskia ne vit le Héraut du Roi nul part, et sentit malgré la situation les regards sur elle ; ceux des Hérauts qui ne comprenaient pas ce qu'elle faisait là ; ceux des Apprentis qui détestaient celle qui les avait maltraités avec sa petite bande. Ils ne pouvaient pas savoir qu'elle avait changé, et elle ne voulait pas qu'ils le sachent, de toute façon. Quelle idiote ! Elle aurait du prendre quelque chose à mettre sur sa tête pour qu'on ne la reconnaisse pas ! Pourtant, elle fit le tour du groupe, jusqu'à voir l'Héritier, tout en restant en retrait : Dieux, il avait l'air si épuisé ! Pourtant, l'approcher n'aurait fait que lui apporter davantage de soucis. Alors Saskia prit une tête de circonstance, et s'éloigna du Champs après avoir été sûre que Arthon l'avait vue.
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Aranel se dirigeait d'un air éteint vers le Champ des Compagnons, comme la plupart de ses camarades. Elle était au delà des larmes. Epuisée, elle ressentait une mordante culpabilité et l'impression d'être une véritable planquée. Ils étaient là-bas, loin de Haven et de son confort alors qu'elle perdait son temps à répondre à des nobles mal embouchés trop occupés à se soucier de l'entretien de leur manoir pour se soucier de ce qui se passait à la frontière. Elle avait ce goût amer dans la bouche, le goût du sang de quelqu'un d'autre. Mort. Mort à sa place.
Le Héraut du roi passa devant Saskia sans la remarquer. Elle ne remarquait personne. Elle aurait voulu lui adresser un sourire d'encouragement mais elle ne souriait plus depuis près d'une semaine. Un pouce de chandelle brûlerait encore avant qu'elle ne remarque qu'elle n'avait pas mangé de la journée, qu'elle avait besoin d'un bain, de changer de vêtements et de passer un peigne dans ses cheveux emmêlés. Ses mains tremblaient. Elle tentait de garder la face le plus longtemps possible. Il lui faudrait encadrer des gris et de jeunes hérauts qui,eux, avaient le droit de pleurer.
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Liy observait les Hérauts autour d'elle. Leur chagrin reflétait celui de son cousin. A les voir elle en espérait presque ne jamais devenir Héraut elle aussi. Le lien semblait amener trop de tristesse. Elle ne comprenait pas que ce même lien pouvait aussi être joie.
L'enfant n'écouta qu'à peine le discours de l'Héritier. Mais nota la pâleur de ce dernier. Et les mains d'Alix se réchauffèrent sur son épaule et elle le sentit se reprendre. Un Compagnon, peut-être celui de son cousin, vint frotter sa tête contre la fillette. Surprise elle n'osa pas bouger durant quelques secondes avant de comprendre que c'était une invitation à la caresse. Ce qu'elle s'empressa de faire.
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Quand Enora avait entendu le Glas, elle avait sentit presque un grand froid l'étreindre. Elle n'était pas une Hérault, mais elle avait toujours eu pour eu une tel admiration, qu'elle avait l'impression qu'un peu d'espoir l'avait quitté en ce moment. Pour elle un hérault qui tombait était une sorte d'abomination, c'était aussi un héros de moins, une personne de valeur dont la vie était à jamais perdu.
Elle vit bien des gens convergé vers l'endroit d'où provenait le son de la cloche et elle les suivis en silence, triste pour ceux qui venait de perdre un ami, un frère, triste pour ce pays qui venait de perdre quelqu'un de bien. C'était une grande perte pour Valdemar.
Elle y vit plusieurs visage endeuiller et si triste qu'il semblait au delà des larmes. Elle ne connaissait pas vraiment ses gens, sauf de vue. Cependant, elle se sentait un peu prise entre la bienséance et son élan naturelle à aider et à la compassion. Finalement, elle opta pour une sorte de compris. La plupart des hérault présent semblait se soutenir mutuellement, et elle ne se sentait pas assez importante pour aller offrir son réconfort au prince, cependant, elle remarqua alors que le Hérault Aranel, la conseillère du Roi, semblait se retirer des autres. Elle était physiquement à l'écart, mais semblait aussi l'être émotionnellement. Ramassant sont courage, la jeune étudiante dirigea ses pas vers elle. Elle ne savait trop comment réagirais la femme, mais Enora n'aimait pas voir les gens triste, surtout les gens seul.
Arrivé près de la femme, Enora s'aprocha plus doucement et murmura pour elle seule les paroles suivante :
"Bon Aranel, je ne suis pas une Hérault, ni une noble de grande importance, mais si vous voulez l'accepter, je pourrait vous offrir mon épaule et tout le réconfort dont je suis capable. Personne ne devrait se ternir seul lorsqu'il est triste et votre peine m'attriste tout autant que celle de vos frère et soeur."
Puis elle s'avança lentement, gentillement, mais cette fois avec une certaine fermeté et elle enlaça la femme et tans pis pour les conséquences. Le pire qui put arrivé vu que la femme la repousse, et alors elle pourrait au moins se dire qu'elle avait fait de son mieux pour aider.
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Le discours d'Arthon avait été entendu. Tous les regards étaient embrumés par la même tristesse, même ceux des non-Elus qui venaient soutenir les Blancs et Gris, et les familles, dans leur deuil.
Arthon, encore une fois, dit:
"Je le promets, nous les vengerons."
Dans sa tête, Arthon préparait déjà la missive qu'il enverrait à Beltran. Les moyens qu'il emploierait... Aranel, plongée dans sa peine, n'était pas dans un état très enviable. Et une petite Bleue la prit spontanément dans ses bras. Etrange comme les drames peuvent révéler des aspects insoupçonnés des gens.
Le regard d'Arthon rencontra celui de Saskia qui s'éloignait. La peine était là, encore. Son coeur se serra encore plus. Il décida de laisser chacun régler son malheur à sa manière. Après tout, son rôle de Héraut et d'Héritier était fini pour ce jour, et les proches des victimes étaient déjà entourés. On n'avait pas besoin de lui ici. Il verrait Aranel et son père plus tard. Maintenant, c'était lui qui avait besoin d'aide. Et Saskia, par son regard, l'appelait.
Il se mit à marcher dans sa direction. Personne ne lui prêterait attention de toute façon. Il accéléra le pas, rejoignit la jeune fille, et enlaça ses épaules d'un bras. Il la serra contre lui, sans parler.
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Saskia ne savait pas comment réagir envers Arthon... Parler avec Ryis lui avait certes fait du bien, mais au final, elle se posait toujours les même questions. Elle se demanda si c'était une bonne idée d'être venue, de s'être montrée ainsi, d'attendre qu'il l'ait vue pour aller se mettre à l'abri des regards... Et quand ce bras lui entoura les épaules, qu'elle sentit Arthon dans son dos, Saskia ferma les yeux, son coeur bondit dans sa poitrine. Sans se défaire de cette étreinte, la noble demoiselle fit demi tour, et entoura la taille du Héraut terrassé. Ils restèrent ainsi quelques secondes avant que Saskia ne relève la tête et murmure :
- Je ne veux pas que vous vous épuisiez inutilement.
Elle s'est obligée à le vouvoyer, et sépare leur deux corps collés pour lui prendre la main et l'entrainer près du Bosquet, où ils se retrouvent entourés de buisson. Elle l'oblige à s'asseoir et à s'appuyer contre le tronc d'arbre, et reste en face de lui, légèrement sur le côté...
- Je suis sincèrement désolée pour vous tous...
Sa main libre vint se poser sur sa joue, l'autre tenant toujours la main d'Arthon. Son pouce caressait lentement la joue de l'Héritier... Avant de revenir le prendre contre elle. Dressée sur ses genoux, Saskia amène la tête du Héraut contre sa poitrine :
- Je suis là, si vous avez besoin de quoi que ce soit, Arthon... Ne pensez qu'à l'instant présent, à évacuer votre peine... (Elle inspire et murmure) Je suis là pour toi...
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( Arthon et Saskia s'éclipsent ici (http://http://forum.valdemar.fr/index/viewtopic.php?f=25&t=192) ne les attendez plus)
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Aranel fut très surprise du geste de la jeune noble. Elle haussa haut les épaules lorsqu'elle vint se serrer contre elle. Se figeant un instant, elle l'enlaça finalement, calant sa joue contre le haut de sa tête (oui, Aranel est assez grande !) et ferma les yeux. Elle berça Enora comme un enfant qu'on console car leur tristesse à tous était communicative. Il n'y avait plus de barrière entre les Hérauts et les autres et ce moment de communion était précieuse et rare.
"Merci."
Ce fut le seul mot qu'elle réussit à articuler. Puis doucement, elle se détacha de la petite noble et s'avança jusqu'au centre de l'attroupement pour prendre la parole à son tour. Sa voix était grave mais claire. Les larmes perlaient dans ses yeux sans jamais couler. Elle déglutit plusieurs fois avant de prendre la parole.
"N'oubliez jamais que vous êtes importants. N'oubliez jamais que quelque soit le choix que vous avez pris pour l'avenir, vous êtes précieux. Précieux pour votre famille, précieux pour le Collegium, précieux pour le royaume. Précieux pour le monde. Et n'oubliez jamais ceux qui ont fait le choix de défendre plus faible qu'eux et qui sont tombés. Que leur sacrifice ne soit jamais vain."
Elle pinça les lèvres.
"Souvenez vous des jours heureux et gardez les yeux tournés vers l'avenir. Vince était un joyeux compagnon qui ne manquait jamais de mots gentils. Et que ce souvenir allège notre affliction."
Aranel tendit la main en direction d'Enora pour l'inviter à la prendre et fit de même avec l'autre en direction d'un jeune gris en pleurs. Ce dernier saisit sa main et tendit la sienne vers une autre personne. Il était rare de pouvoir trouver un moment aussi propice pour resserrer les liens de gens si différents.
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Liliany écouta silencieusement Aranel. Dans son cou elle sentait le souffle d'un Compagnon et sur ses épaules le bras de son cousin. Elle écoutait mais les paroles ne lui était pas un recourt. Les mots ne voulait rien dire. Ne restait vraiment que les sentiments, la sensation de tristesse et de perte ressentie par les gens autours. La mort n'est pas un concept que l'on comprends pleinement à son age.
Lorsque la chaine se forma elle donna bien volontiers la main à son cousin et l'autre à un Héraut qu'elle ne connaissait pas, peut-être un des professeurs. Liliany sourit doucement aux quelques personnes qui l'entourait.
[pas d'inspi moi ce soir décidément]
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Enora fut heureuse que sa compassion soit bien acceuillis. Elle se sentait un peu seule depuis son arrivé à Haven, et aussi, sans être emphatique, elle n'aimait pas voir les autres souffrir. Quand la grande Hérault se mis à la bercer, Enora se laissa faire et savoura le moment, tout en essayant de rendre un peu de réconfort à la femme aussi.
Quand cette dernière parla, Enora se sentit réconforter, mais aussi renforcé par les paroles. Nulle besoin d'être Hérault pour vivre selon leur valeurs en effet. Même si elle espérait encore de tout coeur être choisis un jour, une petite voix parallèle se dessinait tranquillement dans l'esprit de la jeune noble. Une façon de mettre à profit ce qu'elle avait appris, à la dure, de Saskia et aussi de bien des nobles et de bleus à Haven. La force de l'union et de la bande.
Quand Aranel l'invita à venir prendre sa main, Enora ne se fit pas prié. Elle sourit tristement, mais pleine d'espoir aussi, à la femme et vint prendre sa main avec fermeté et tendresse. Elle sentait, en ce moment, une sorte de courant passé entre elle et la femme plus âgé. Elle sourit aussi au gris qui vint complété leur trio un peu étrange. Un sourire plein de réconfort et de tendresse. En ce moment, elle n'était plus juste une simple bleus de quatorze ans, mais elle avait aussi l'impression d'être une amie, un réconfort pour les autres et elle réalisa que cela lui donnait de la force et elle apprécia le moment, même s'il était empreint de tristesse.
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Doucelyre repéra vite un jeune héraut en formation, qui devait avoir à peine son âge, et qui tentait de dissimuler ses pleurs derrière sa manche grise. Lui prenant doucement la main, elle sorti de l'autre un mouchoir d'une des nombreuses poches dissimulées sur son vêtement. "Ess...sayez avec ça, ça sera p...plus facile", fit-elle doucement au garçon en tentant de lui envoyer un sentiment de calme. Ouwaï était allée se percher d'elle-même sur un arbre proche et gardait un oeil sur la foule.
Elle n'essayait pas de "guérir" quelque chose, donc elle se permit de se mettre à chanter tout doucement une chanson de situation, un peu triste mais pleine d'espoir, et d'en envoyer les sentiments au garçon d'abord, puis aux quelques personne juste vers elle. Elle continuait à distribuer des mouchoirs à qui en avait besoin. Quelques coupons de tissus qu'elle pensait utiliser pour créer quelque chose passèrent dans le tas, mais pour Doucelyre, il était plus important d'aider des gens qui l'avaient accueillie sans conditions que de faire des parures.
Son esprit était en ébullition, par contre. *Qui ? Comment ? Pourquoi ? et Où ?* et immédiatement après *puis-je faire quelque chose ? En prévenant mon clan ? Faut-il que je serve de messagère ?* Doucelyre pris la résolution d'aller demander si elle pouvait être utile, une fois que les choses se seraient un peu calmées.
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Tous prenant part à la chaine qui s'était formée à partir du Héraut du Roi, le silence régnait juste perturbé par le bruit du vent passant dans les branches des arbres et faisant danser le Bosquet Sacré non loin d'eux. Les Compagnons se tenaient tous ensemble légèrement en retrait sans bouger.
[Tous les participants de la chaine peuvent ressentir qu'une sorte de courant passe en vous. Cela vous redonne courage et vous vous sentez comme apaisés, confortés intérieurement. C'est une sensation agréable]
Aranel baissa la tête, les yeux clos pour savourer la sensation qu'elle ressentait. Consciente des autres et d'elle-même, c'était une véritable plénitude comme la satisfaction de faire partie d'un tout bien plus beau et grand que soi. Lorsqu'elle reprit la parole et rompit la première la chaîne, elle eut l'impression de remettre les pieds sur terre.
"A présent prenez courage et soutenez vous les uns les autres."
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Les deux mains qui tenaient les siennes étaient chaudes, douces et réconfortantes. Liliany se sentait toujours triste mais beaucoup plus sereine. Elle sourit à Alix et ce dernier lui rendit son sourire. Il n'y avait plus de trace des larmes dans les yeux de l'adolescent. Étrangement elle sentait son cœur battre dans sa poitrine. A la fois fort et calme. Comme une musique et les notes en étaient douces. Et il lui semblait être accompagnée d'autres cœurs en parfaite harmonie. Son imagination devait lui jouer des tours.
Aranel brisa la chaine mais il restait dans l'air cet espèce de moment de grâce. Liliany se sentait prête à soutenir n'importe qui... contre n'importe quoi. Même le chagrin ou la perte d'un être cher. Surtout.
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[S'il vous plait j'aimerais clôturer le sujet sans que ça se finisse en queue de poisson ! Enora c'est à toi ;) ]
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Enora sourit au Héraut du Roi. Elle avait senti la magie et le réconfort qu'avait prodiguer la femme et Enora lui en était reconnaissante, elle était fière aussi, même si elle sentait que c'était un peu orgueilleux de sa part, d'avoir consolé Aranel, mais surtout d'avoir put partager un tel moment avec des Héraut et des gens de toutes les classe social. C'était de ça que Rêvait la jeune fille. De voir tous les gens mains dans la mains, sans se ramassis de bêtise qu'est le rang de chacun.
"Merci Héraut du Roi" Dit-elle tout bas, pour n'être entendu que d'Aranel. Elle ne savait pas trop si elle avait vraiment le droit de s'adresser ainsi à la femme, mais elle ressentait le besoin de dire quelque chose. Elle aurait voulut ajouter mille chose, mais elle sentait que ce serait de trop. La femme comprendrait sans doute ce que voulait dire la jeune bleu.
"Je sais que normalement les bleus comme moi ne font pas ce genre d'offre, mais si jamais je puis vous être utile, venez me faire mander. Rien ne me ferais plus plaisir que de participer à aidé des Héraut."
Elle ne put en dire plus. Elle se sentait encore incapable pour le moment de confié son jardins secret à qui que ce soit. Ses rêves n'était que pour elle seule. Elle fit cependant un sourire réconfortant à la femme et un calin discret et rapide.
"J'espère que son sacrifice ne sera pas vain et qu'aucun autre Héraut n'aura à mourir." C'était un souhait sincère et qui venait du cœur. Cependant, Enora ce sentit un peu égoïste dans ce souhait, car elle le faisait surtout parce qu'elle avait du mal à voir des gens aussi triste et à imaginé plus grande perte pour le royaume que la mort d'un Héraut quel qu'il soit.
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Aranel inclina simplement la tête vers Enora. Elle n'avait pas la tête à accepter ou refuser une offre. Seulement elle y réfléchirait plus tard, lorsque le choc de la mort d'un ami serait passé. Elle avait de nombreuses tâches à accomplir, des courriers à envoyer et des gens à recevoir. Sa mission ne s'arrêtait pas ; elle ne s'arrêtait pour personne.
Aranel fut donc la première à s'éloigner sans un regard derrière elle en direction du Collegium. Oui, la vie continuait malgré tout et elle avait plus que jamais envie de trouver des réponses à ses questions. Il lui fallait savoir pourquoi les Compagnons étaient malades, se concentrer sur ce mystère et laisser d'autres Hérauts se battre. Chacun avait son rôle à jouer et elle devait non seulement en être convaincue mais en convaincre les autres.
Quelques minutes plus tard, Aranel avait disparue derrière un talus.
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Le moment de deuil passé, même si se lisait encore de la tristesse dans les visages alentours chacun commença à reprendre le cour de sa vie. Liliany se tourna vers Alix.
"Tu veux que je reste avec toi ?" lui demanda t'elle.
"Non, petite tête. Les professeurs ne vont surement pas annuler les cours. Et il va falloir que j'y assiste. Mais ce soir pourquoi pas. En attendant Del serait ravi que tu le bouchonne." Ce disant il désigna du menton le Compagnon qui s'était frotter contre elle un peu plus tôt. "Il t'aime bien."
La fillette se tourna vers le Compagnon. A la fois heureuse et impressionné que Del veuille bien qu'elle le touche. Même si l'étrillage n'était pas son fort. Elle hocha la tête et répondit timidement pour une fois. "Bien sur."
Son cousin adressa une dernière caresse à l'animal et retourna auprès des autres gris. Del poussa doucement la poitrine de la fillette pour lui faire comprendre qu'il fallait se rendre à l'écurie. L'enfant suivit donc le Compagnon et quitta le champs.
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[HS: Miracle, ça a l'air de remarcher. A peu près. Enfin bref, j'en profite pour poster ! Les modos peuvent tenter de me réinsérer dans les rps, j'espère que c'est bien réglé pour de bon !]
Doucelyre se sentait très bizarre après que l'énergie eut circulé. Et son esprit était encore plus en ébullition à cause des questions qu'avant. Elle se demandait à qui s'adresser, et surtout quand, pour essayer d'avoir des réponses. Mais elle ne voulait en aucun cas déranger ou blesser quelqu'un. Elle mémorisa donc ses questions pour plus tard. Elle était aussi très curieuse d'en savoir plus sur le bâtiment, mais cela elle pourrait le faire sans ennuyer personne, il y avait forcément quelque chose à la bibliothèque.
Attendant que tout le monde ait quitté les lieux, elle fit un rapide tour de l'endroit, ramassant les objets que d'aucun auraient pu oublier, redressant les plantes, et redonnant à l'endroit l'aspect qu'il devait avoir avant l'arrivée de cette foule. Ouwaï l'aidait en repérant les choses à faire. mouchoir arbre et un mouchoir récupéré... brillant pierre *ho, une épingle à cheveux... à qui peut elle bien être ? Et leurs fleurs... hm, je pense que je peux faire quelque chose pour ça* Doucelyre réfléchissait à toute vitesse, sélectionnant quelques fleurs qu'elle savait prolifiques, jolies, mais de couleurs simples, qu'elle pourrait venir planter vers le bâtiment.
Une fois cela fait, elle se dirigea vers son ekele pour y prendre quelques mouchoirs, ayant épuisé ses réserves, et pensant passer une tenue adéquate pour sa prochaine occupation. Elle s'étonna de voir que l'heure avait déjà autant avancé. Avant de se décider, elle se demanda si Riannon allait annuler sa leçon. Ne sachant pas trop, elle fini par choisir d'envoyer Ouwaï avec un message écrit sur un bout de parchemin expliquant à son professeur qu'elle préférait ne pas faire cette séance, vu son état après tout cela. Elle n'avait pas manqué une seule leçon, Riannon lui pardonnerait surement d'en annuler une. Ouwaï, message, Riannon. Merci ! et regarda sa chouette s'envoler vivement.
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Enora aussi devait retourner à ses tâches. Bien qu'elle n'en ai pas autant qu'une grise, même une bleu avait des choses à faire et de l'aider à donner. Elle serait bien rester, elle voyait d'ailleurs qu'une jeune fille avait commencer à ramasser les chose oublié et à s'occuper du champs, mais c'était au dessus de son rang. Pas qu'elle soit snob, bien au contraire, mais elle avait quand même un étiquette à respecter de par son rang.
Elle sourit gentillement à la jeune fille, puis elle se dirigea vers le collegium des bleus, le coeur encore lourd du glas qui avait sonné. Elle jeta un regard triste au compagnons et au hérauts qui s'éloignait en ne leur souhaitant que du bien.
Elle s'en fut donc, vers ses obligations de la journée.
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RP CLOS