Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets d'intro => Discussion démarrée par: Héraut Aranel le 19 avril 2010, 14:02:09
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Mélarianne, princesse de Rethwellan n'était pas à Haven depuis longtemps. Les choses avaient été très vite et elle ne s'était pas encore entretenu avec le roi. Pourtant, il lui avait permis de prendre ses aises comme toute ambassadrice et noble de surcroit le pouvait au palais.
Afin de resserrer les liens entre les deux peuples, de nombreuses jeunes filles et femmes d'importance de Valdemar avaient été conviés à un goûter dans les appartements de la princesse afin de faire connaissance. L'occasion de parler chiffon, recettes de cuisine, éducation des marmots et bien sûr... alliances et diplomatie.
Melarianne se tenait donc prête à accueillir les valdemariennes en compagnie de sa première dame Bronwyn de Tolan. Une après-midi certainement intéressante !
[RP ouvert à Melarianne, Bronwyn, Morag, Ysaline et éventuellement Enora et Saskia si elles le désirent.]
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Melarianne n'avait pu s'entretenir avec le Roi, mais elle ne baissait pas les bras. Il y avait plusieurs façon de plaider sa cause et la Noble Dame en connaissait plusieurs. L'une d'entre elle était bien sur de faire état de se qu'elle pouvait apporter de faire sa place dans se royaume à un point qui laisserait un certain vide si elle venait à devoir partir. La jeune femme savait les problème que Valdemar avait toujours eu avec ses Nobles Oisif, qui ne venait, pour la plupart, aux collégiums pour se faire une place et qu'ils se la faisaient souvent dans les malheurs qu'ils pouvait faire.
Elle savait que la Cour d'Amour de Rethwellan avait autrefois été créé pour géré se genre de situation, une façon de se faire une place derrière le vernis de la politesse. Élevant la subtilité à rang d'Art et qui donnait un exutoire au jeunes hommes et femmes de la noblesse désabusé alors que les mariages de convenances était monnaie courante.
C'est pourquoi dès la fin de la cour du Roi, elle avait préparer sa propre cour, la première cour d'Amour de Valdemar. Faisant courir les rumeurs par l'organisation de ses quartiers, elle avait amener nombre de chose de Rethwellan, y comprit un assortiment d'instrument de Dame, des tissus, des fuseaux, du fils. Elle avait amener tous ce qu'il fallait pour installer comme il se devait une nouvelle cour. Elle avait ensuite laisser trainer ses oreilles du côté des Bardes pour se trouver un ménestrel doué, mais pas encore connu. Un jeune de préférence, qui pourrait venir entretenir l'atmosphère durant ses temps libre jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment de jeune femme et dame de compagnie pour le faire. Peut-être même pourrait-elle organiser un concours pour trouver un Ménestrel attitré à sa cour et éventuellement un champion. Mais pour l'heure, elle se contenterait du minium.
Le jeune ménestrel était donc venu quelques fois pour qu'elle lui donne les partitions qu'elle voulait lui voir jouer. Elle même s'était vêtu de vêtement riche, mais subtil, un beau tissus ivoire brodé d'ivoire et d'or. Ses cheveux relever dignement, mais sans inutile fioriture, avec une légère couronne d'or, que son statut de Princesse de Rethwellan lui donnait le droit de porter.
La pièce était aménager avec goût, des coussins pour les jeunes dames qui souhaiterait entrer en apprentissage, des chaises rembourré en bois blanc rembourrer de tissus ivoire et doré, des tentures légère dans les même teinte pour donner plus d'intimité. Le ménestrel était installer dans un coin, derrière un voile très fin, et jouait de la cithare très doucement. Une feu doux brulait dans l'âtre, avec du bois et de l'encens.
Melarianne est prête et attend l'arrivé de celles qui auront la curiosité et le courage de venir.
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Bronwyn termina ses lettres, la mine pensive, dont deux qu'elle cacheta avec un sceau magique. Toujours aucune entrevue avec le roi, pas de lettres, pas de delégué, ou d'ambassadeur. Il devait retarder le plus possible le moment d'entamer des négociations, ou de donner un semblant de réponse. La tache serait ardue. Et sa royale maîtresse qui ne semblait pas avoir compris l'enjeu de ce voyage, et qui ne bougeait pas le petit doigt. Il faudrait qu'elle agisse, alors, et laisse la jeune fille a ses rêves d'amour courtois. Elle avait donné instruction aux femmes de chambres de la parer de façon à ce qu'elle soit aussi séduisante que possible.
Elle avait laissé entendre qu'on recevrait dans les appartements de la princesse, et espérait que ces demoiselles de la noblesse valdemarane viendraient converser, rire, échanger des potins, et des bribes d'informations intéressantes. Las, il semblait bien que la broderie soit au menu pour l'après midi, elle qui ne savait pas tenir une aiguille. Un menestrel était venu pour l'occasion, elle entendait deja quelques notes de musique venir de la salle de réception. Elle se regarda longuement dans le miroir, retirant quelques mèches de sa coiffure, et réarrangeant sa robe sur ses épaules. De longues boucles d'oreilles et plusieurs longs sautoirs complétèrent sa tenue. Ne manquait plus qu'une touche de parfum ambré et épicé.
Elle entra dans la salle de réception, pour la voir transformée en un boudoir confortable. Elle n'était pas sure de trouver que c'était une bonne idée. L'Héritier Héraut voudrait-il du parangon de toutes les vertues domestiques qu'elle incarnait aujourd'hui pour princesse consort, ou chercherait-il une femme de tête décidée sur laquelle il pourrait se reposer ?
"J'espère que les dames présentes à Haven repondront toutes à votre invitation, Madame. C'est capital pour votre projet, et vous devez asseoir tout de suite votre réputation. Il faut que l'Héritier vous rende visite, ne serait ce qu'une visite de courtoisie, au répresentant d'un autre état. Et il n'a toujours pas bougé. " dit-elle à la jeune princesse à voix basse.
Elle tourna ensuite la tête vers la tenture qui cachait le joueur de cithare.
"Allons mon mignon, sors donc de la derrière que nous puissions nous pâmer sur notre ménestrel" dit-elle avec un petit rire de gorge au musicien.
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Arrivée depuis peu à Haven, Ysaline était déjà conviée au boudoir de la Princesse de Rethwellan. Cela faisaient quelques années qu'elle n'avait eu le privilège de côtoyer une tête couronnée et elle du se préparer longtemps, se souvenant du protocole. De noblesse inférieur à la Princesse, elle avait opté pour une robe de velours bordeaux aux discrètes broderies dorées. Non seulement elle se sentait trop âgée pour toute cette coquetterie mais l'honneur de tous les regards devait aller à la Princesse.
Ysaline coiffa ses boucles blondes, en tressa une partie et laissa le reste cascader sur ses épaules. Un grenat en pendentif et des boucles assortie, elle jugea l'ensemble satisfaisant et quitta ses appartements pour se rendre au boudoir. Elle prit néanmoins avant de sortir un petit écrin ouvragé contenant une parure d'argent sertie de pierres de lune et d'améthystes qu'elle comptait offrir à la Princesse. La jeune femme devait surement être couverte des parures les plus belles et les plus couteuses mais toutes femmes aime à recevoir de nouveaux bijoux et Ysaline c'était assurée que ces derniers soient à la dernière mode.
Lorsqu'elle fut devant la porte, une douce musique (http://http://www.calysto.ch/valdemar/1.mp3) se fit entendre. Son coeur fit un bon dans sa poitrine et elle dut prendre appuis un instant pour chasser ce souvenir trop douloureux…
Courage… Discipline et volonté sont les seuls maîtres des Louhens…
Cette vieille devise familiale avait maintenant tout son sens pour la dame. Bien qu'elle puisse éviter les bals, il lui était devenu impossible de se soustraire à la présence des ménestrels. Elle avait appris à barricader sa douleur et ses souvenirs sous un visage impassible.
Le page la tira de ses réflexion d'un toussotement discret et lui ouvrit la porte. Inspirant profondément un dernière fois, elle avança avec toute la grâce dont elle était capable.
Dame Ysaline de Louhens
Bien qu'émerveillée par le décor, Ysaline fit un effort pour garder ses yeux vers la princesse. Comme elle se l'était imaginée, la jeune femme était magnifique. Tout dans sa stature et son maintien respirait la royauté. Humblement, Ysaline baisa ses yeux vert et s'inclina devant la jeune femme
Majesté, acceptez mes plus sincères remerciement pour votre invitation. Recevez ce modeste présent en gage de mon amitié.
Attendant la réponse de la noble dame, Ysaline gardait les yeux baissé en signe de respect et lui tendit le coffret
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[N'attendez pas Morag car elle m'a prévenu qu'elle n'avait pas trop la possibilité de poster en ce moment. Elle rattrappera donc en chemin !]
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Les domestiques s'affairaient autour de Saskia pour arranger une robe qu'elle avait finie il y a quelques jours seulement. La Baronne elle-même était venue dans la chambre de sa fille pour l'aider à choisir la tenue la plus adéquate pour apparaître dans le boudoir d'une Princesse, et Mère et Fille avaient arrêté leur choix sur une robe bleue de satin, avec dentelle et manches jusqu'au coude. La Noble Demoiselle eut droit à la totale : cheveux bouclés, maquillage discret, parfum, et corsage très serré. Saskia crut qu'elle allait étouffer, mais ce sont les risques du métier... Une calèche la transporta jusqu'au palais avec son amie, la Comtesse Mana d'Areili. Et sans elle, sans doute que la DeFeriel aurait commencé à broyer du noir, rien qu'à l'idée de rencontrer une certaine personne. Ce qu'elle avait dit la veille au Conseil, elle ne le regrettait pas ; la conversation qu'ils s'étaient promise d'avoir par contre, c'était une autre histoire. Saskia était fatiguée de ne presque pas avoir dormi de la nuit, mais feignait la bonne humeur avec l'aisance née de l'habitude d'être la Grande Peste en public... Mais il fallait avouer que la présence de Mana l'aidait grandement.
La Baronne DeFeriel et la Comtesse d'Areili furent donc amenée devant la Princesse de Rethwellan, et sur tout le trajet, elles avaient murmuré et parfois pouffé de rire de choses qu'elles seules avaient entendues. Saskia essayait d'occulter qu'elle allait passer l'après midi avec la future épouse de l'homme qu'elle aimait, car après tout, peut-être que Melarianne se révèlerait quelqu'un de sincèrement bon ?
Les deux jeunes filles furent introduites dans le boudoir peu après Ysaline, et elles s'inclinèrent bien bas devant Melarianne.
- Nous sommes sincèrement honorées d'avoir été invitée à votre Cour, Votre Altesse.
Saskia roula des yeux alors qu'elle était baissée, quand Mana avait parlé.
"Parle pour toi !"
Elle n'était pas particulièrement en colère contre la Princesse, mais Saskia ne pouvait s'empêcher de la détester un peu, malgré l'aura de magnificence qui se dégageait de la Princesse Rethwellane. Après tout, elle était venue pour épouser l'Héritier... D'un certain point de vue, elle devrait s'en réjouir, puisque les terres de son Père se trouvaient près de Rethwellan, et une telle alliance garantissait au Baron DeFeriel que ses terres ne craignent rien ! Tomaz DeFeriel n'avait pas cessé d'en parler, la veille au repas, et il préparait déjà une missive pour le Roi, où il fallait marier le Prince au plus vite à cette Melarianne, et sceller ainsi une alliance avec Rethwellane - puisque visiblement, "ma fille n'a pas été capable d'attirer l'attention de l'Héritier, il nous faut donc nous consoler ainsi."
Saskia se redressa et sourit à la Princesse Rethwellane.
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Enora était nerveuse, en fait très nerveuse. Cela faisait à peine un mois qu'elle était arrivé au collegium des nobles, plus communément appelé les "bleu". Elle savait qu'elle n'avait pas vraiment l'étoffe d'une noble de cours princière. Elle s'en était rapidement rendu compte. Elle c'était promis, après son altercation avec Saskia, de tout faire pour bien paraitre, pour se servir de cette arme pour aidé les gens. Elle avait compris que si elle pouvait faire comme eux, au fond de son coeur, elle ne le serait jamais. Elle était d'un caractère fort, libre et chevaleresque. Seulement, si elle voulait survivre et surtout prospéré dans ce monde de noblesse et de faux semblant, elle s'était rendu compte qu'elle devait allié le paraître et l'être.
Seulement, elle était seule, elle. Elle était d'un rang moindre et n'avait aucun domestique pour l'aidé à se préparer, aucune mère pour la conseiller sur ce qu'elle aurait du mettre. Aussi, dut-elle s'en remettre à son instinct. Il fallait qu'elle soit belle, mais sans éclipser aucune autre des nobles de plus haut lignage qu'elle. C'était ce qu'elle avait lut dans un des livres de la bibliothèque sur l'étiquette en vigueur dans les cours d'amour de Rethwellan et aussi de la plupart des royaumes.
Enora ne pouvait pas non plus choisir n'importe qu'elle robe, parce qu'étant légèrement albinos, sa peau et ses cheveux blanc pouvait lui donner un air de morte ou être du plus mauvais effet avec certaine toilette. Elle opta finalement pour une des robes que sa mère lui avait offerte pour les grande occasion. Elle était du même bleu saphir que ses yeux et le tissus semblait lui donner un air un peu effacer, comme vaporeuse, sans qu'elle ressemble non plus à un fantôme. Elle commençait tout juste à avoir une poitrine, mais avec l'aide d'une page, elle réussit à la mettre un peu en valeur dans un corset serrer. Ainsi parer, elle se trouva belle, mais pas au point d'éclipser toute les autres. Sa robe touchait le sol mais tout juste, comme il seyait à une jeune noble de moindre importance. Ses longue manche se terminait en évasant légèrement, laissant apparaitre les longue manche du dessous de robe.
Ses cheveux, elle ne pouvait pas vraiment y faire grand chose, vu qu'elle les gardait toujours cours. Elle opta alors pour un bandeau tressé d'argent avec de toute petite pierre d'un bleu saphir et de quelque petite opale. Cela rehaussait la couleur de ses yeux et mettait un peu de couleur dans sa chevelure sans pigment.
Elle fit alors appeler un carrosse, elle aurait aimé s'y rendre sur son cheval, mais cela aurait ruiné sa robe. Ainsi donc, elle arriva au palais. Encore très nerveuse, mais affichant un masque de discrète assurance et de fierté sobre. Elle se rendit au appartement de la princesse et de fit annoncé. Elle trouva cela un peu étrange, mais elle garda son masque de noblesse.
"Damoiselle Enora de Lolryn"
Et elle entra.
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Melarianne savait ce que le silence royal impliquait et elle savait aussi que les brusquer lui ferait perdre tout ce qu'elle cherchait à obtenir. Avant que son père prenne en main son éducation, sa mère avait eu le temps de lui inculquer le principe fondamental de la vraie noblesse, le service au peuple. Elle savait ce que son sang et son rang exigeaient vraiment d'elle, si elle avait des serviteurs et des protecteurs, elle devait se sacrifier pour leur permettre d'avoir la plus belle vie possible et elle avait toujours cru que Valdemar était le summum de ce principe. Elle n'était là que depuis quelques jours et elle avait passablement déchanté. Ses nobles étaient comme ceux de Rethwellan, mais avec le vernis de moins. Certains étaient même presque vulgaires dans leur ambition et leurs actions. Et le prince... elle préférait ne pas laisser ses pensées aller dans cette direction.
Elle savait ce qui était en jeu, elle avait vu les manigances de son père durant la dernière année. Elle savait que si elle ne réussissait pas ce mariage, son père pouvait très bien tenter de faire tomber l'alliance. Elle avait entendu son père parler de ses bourreaux d'enfant et elle savait combien il admirait leur cruauté et leur détermination. Il n'avait jamais fait cas du peuple et si elle échouait, il n'aurait aucun scrupule à la mariée pour se faire un nouvel allié. Son oncle, même s'il était un homme bon, avait toujours eu tendance à trop écouter l'homme qui avait marié sa sœur.
Voilà pourquoi elle tentait de montrer sa noblesse et sa bonté par cette démonstration de savoir-faire. Elle ne montrait pas seulement les arts courtois, mais qu'elle était capable d'apporter du bon au royaume. Elle allait essayer de régler un problème qui stagnait depuis trop longtemps. Les nobles oisifs. Voilà pourquoi elle avait invité les plus hautes nobles demoiselles du royaume. Pour les réunir et leur donner quelques choses de bien à faire. Quelques choses de bon pour le royaume.
Quand bronwyn voulu faire paraitre le musicien, elle lui mit doucement la main sur l'épaule.
"Il vaut mieux qu'il reste où il est pour l'instant ma chère. Si je veux créer un lien avec ses jeunes filles, il serait idéal qu'il n'y ait pas de trop grande distraction, ni des raisons de jalousie trop grande."
Elle savait que plusieurs jeunes filles avait très certainement fait la même demande au Roi qu'elle-même à son arrivé et se serait très certainement un sujet de froid suffisent pour débuter.
"Il se présentera plus tard, quand nous aurons toutes la possibilité de la félicité pour la musique, sans que cela nuise à notre entreprise. J'ai invité plusieurs jeunes filles en espérant avoir celle qui a volé le cœur du prince. Si d'aventure, elle venait à être présente, aurais-tu l'obligeance de me le faire savoir discrètement?"
Aucune réponse directe ne put être formulée, car à cet instant, la première inviter se fit connaître. Une des nouvelles à la cour, Melarianne l'avait choisie justement pour cela, une femme pas encore trop vieille qui aurait besoin de connaître d'autre personne, serait reconnaissante de son invitation et pourrait avoir de la sympathie pour la princesse par leur situation presque semblable, malgré la différence de rang.
"Dame Ysaline point de majesté ici, je vous en pris, le plaisir est partagé soyez en assuré."
Sa voix était chaude, la dame, plus vieille qu'elle, était ce qu'elle avait imaginé. Raffinez et courtise. Son magnétisme était fort, et ses paroles rassurantes. Il n'y aurait pas de rang autre que ceux que l'on voudrait bien donner, et ceux qui seraient gagnés, dans cette salle. Ce serait une authentique cour d'Amour.
"Je vous en prix, preniez un siège. Nos autres invités ne tarderont pas et nous pourrons voir qui auront eu la curiosité et l'audace d'accepter mon invitation."
Une petite plaisanterie pour alléger l'atmosphère, mélanger à son charisme, aussi léger que subtil et puissant, donnait une atmosphère très intime à cette rencontre. La princesse prit doucement le cadeau et l'ouvrit avec sa dextérité habituelle, lente et habile.
Puis ce fut au tour de deux plus jeune dame, de très haute naissance, qu'elle avait invité. Du début de l'âge adulte, mais encore récupérable, la comtesse Mania d'Areili et la future Baronne Saskia DeFeriel pouvait être un ajout de taille à sa cour. Elle savait qu'à cette âge, les jeunes filles avait besoin de se faire voir, de chercher leur identité propre et que la meilleur façon de le faire était d'attiré l'attention des autres. Les parents nobles avait souvent trop peu de temps pour leurs enfants, ceux-ci finissait par reproduire les comportements à problèmes des dits parents si ils n'avaient pas d'autre modèle pour leur montrer une meilleur voie. Si elle pouvait faire un exemple de ses demoiselles, les autres de leur génération suivrait peut-être.
Elle les interrompit avant qu'elle puisse finir leur révérence trop profonde.
"Bienvenue damoiselles, soyez assuré que c'est un honneur partager. Prenez une chaise et mettez-vous à l'aise."
Elle avait attentivement observé les deux jeunes filles et savait avec certitude maintenant que la jeune D'Areili rentrerait relativement facilement dans les rangs, elle cherchait à assouvir ses ambitions, ce que la cour pourrait lui offrir à loisir, et même plus, sans pour autant avoir une forte tête. Celle qui pourrait poser problème serait plutôt la DeFeriel, il y avait une volonté, quelques chose de fort en elle, qui pourrait lui faire de grand problème ou en faire une de ses deux premières Dames et éventuellement, une Reine de Cour, si elle ne pouvait rester. Et Melarianne se promit de tout faire pour lui offrir une chance, pour lui montrer les avantages de son systèmes ou au moins l'amener à travailler avec la couronne.
Avant qu'elle puisse poursuivre son raisonnement, elle fut déconcentrée par l'arrivée de la jeune Enora, une des plus jeunes qu'elle avait invitée. Il lui fallait des jeunes femmes de toutes les générations, de tous les ages, pour être capable de toucher le plus de personnes possible. Elle adressa un dernier sourire aux deux jeunes femmes avant de se tourner vers la toute dernière arrivée.
"Bienvenue Damoiselle Enora, je suis ravie que vous ayez accepter mon invitation."
Elle sentait le malaise de l'albinos. Très jeune, elle semblait presque porter un masque plutôt que d'être et elle espéra pouvoir l'aider à se faire une place.
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Lorsque la princesse Melarianne lui adressa la parole, Ysaline se détendit et alla prendre place sur une chaise, se jugeant un peu trop âgée pour s'asseoir sur un coussin. Oh elle n'était pas non plus une ancêtre mais effectivement, face aux autres demoiselles qui se présentèrent, Ysaline se détendit de plus en plus.
Car si cela faisaient quelques années qu'elle n'avait pas fréquenté directement la cour de grands seigneurs, Ysaline avait tout de même l'habitude de ces réunions et puis après tout, elle n'avait rien à prouver. Son père n'espérait qu'une union mais elle n'allait pas s'empresser de lui donner satisfaction de si tôt!
Damoiselle Melarianne, êtes-vous à Valdemar depuis longtemps? Comment trouvez-vous la région?
Une certaine tension était palpable depuis l'arrivée de deux jeunes filles et plutôt que de laisser l'atmosphère s'alourdir, Ysaline sourit à la princesse et l'encouragea à parler de ses impressions.
Puis une jeune demoiselle très intimidée entra et Ysaline lui adressa un sourire bienveillant. Elle se surprit à lui faire un geste discret de la tête, lui indiquant une place proche d'elle, à l'abri des messes-basses deux jeunes femmes.
Ysaline avait grandit entourée de quatre soeurs et même si elle était la plus jeune, elle ne pouvait s'empêcher de chercher à prendre une jeune fille sous son aile. Car dans le château familiale, les enfants et les cousins grandissaient ensemble depuis leur plus jeune âge. Bien que l'apparence de la demoiselle fut des plus étranges, Ysaline ne s'en formalisait pas et respectait la force de caractère qu'il avait fallu à Enora pour en arriver là.
Damoiselle Enora, vous êtes ravissante! Cette robe vous va à ravir et font si bien ressortir vos yeux!
Ysaline espérait rassurée la jeune demoiselle qui en avait bien besoin comparé aux deux jeunes filles bien à leurs aises. Et puis, à vrai dire, elle commençait même à en oublier la présence du ménestrel et remercia intérieurement la princesse de l'avoir dissimulé aux yeux des dames.
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[Ysaline, il faut bien respecter le tour de jeu des joueurs c'est à dire l'ordre dans lequel chacun a posté au début du rp sauf si un joueur accepte qu'on saute son tour. Cela signifie que Bronwyn devait poster avant toi. ;) Mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Il faut bien garder ce système à l'esprit pour la prochaine fois, d'accord ? DONC à toi Bronwyn]
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Mélarianne évita soigneusement de répondre à sa question, préférant s'esquiver et parler du ménestrel.
"Je pense que le menestrel est moindre mal et un apprenti aussi jeune guère enclin à nous distraire, Madame. Prenez garde de ne pas confondre subtilité et passivité. Les règles sont différentes, à Valdemar".
Elle congédia le menestrel d'un geste négligeant de la main, pour qu'il retourne derrière son rideau. Elle n'eut pas le loisir d'en dire plus, car la princesse s'était tournée pour se consacrer toute entière à l'accueil de ses invitées. Puisqu'elle avait l'air complètement absorbée par sa tâche, et que son joli minois et ses manières peu vues à Valdemar captivaient les invitées, elle salua gracieusement chaque jeune femme avant de s'asseoir à son tour, étudiant chacun de leurs faits et gestes pour en déduire le plus possible d'informations...
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Saskia et Mana s'assirent par terre, côte à côte, après une dernière courbette polie. Quand Enora entra, Mana d'Areili eut une reniflement dédaigneux, et Saskia lui donna un léger coup de coude, et un regard appuyé qui signifiait : "Fais pas l'idiote, n'oublie pas que je dois veiller sur elle ET qu'on est chez une princesse." L'avantage d'être amies depuis l'enfance, c'est qu'on se comprend parfaitement d'un simple regard. Et puis, il faut avouer qu'il y avait une certaine jalousie quand la diplomate commenta la tenue de l'albinos, comme si elle avait occulté les deux autres jeunes filles. Qu'importe ! Elles s'imposeraient, de toute façon, et écraseraient Enora.
Saskia voulait aussi tenter de voir si elle était mieux que Melarianne : aussi douloureuse que pourrait être son union avec Arthon, la Noble jeune fille refusait que son prince se marie avec n'importe qui ! Et de toute façon, il était hors de question que Saskia soit moins bien que cette princesse, ou même que ce mariage ait lieu ! L'espoir fait vivre, comme on dit, n'est-ce pas ? Comme Ysaline entama une conversation avec la princesse Rethwellane, Saskia se tourna vers Bronwyn en souriant, les yeux légèrement brillants :
- Vous êtes Dame d'Honneur, j'ai cru comprendre ? Quel est votre rôle, Dame Bronwyn ? Nous sommes curieuses...
Et cette petite phrase fut suivit d'un gloussement complice entre les deux jeunes filles. Elles espéraient sans doute apprendre quelques détails croustillants !
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Quelques heures auparavant :
"Je ne te comprends pas du tout ma chérie, tu nous as toujours rabâché les oreilles avec Rethwellan et là, tu sembles vouloir bouder les nouvelles arrivées.
- Il y a une différence entre visiter l'atelier du tailleur et recevoir une vieille cargaison défraîchie, vous le savez comme moi, Mère."
La discussion dura longtemps entre les deux têtes dures. De toutes façons, la Comtesse d'Hortness avait décidé qu'elle n'irait pas rencontrer elle ne savait qui sous n'importe quel prétexte, ambassadeur ou non. Sa fille servirait d'éclaireur et cette dernière était loin de s'en montrer ravie. Faire la belle à des bals, marcher au bras d'un jeune garde sur la promenade du Château certes...Jouer les potiches à une Cour d'Amour beaucoup moins.
Toutefois, la petite-fille de Caradoc "Jambe pourrie" finit par accepter un ordre qui, s'il ne l'enchantait guère, l'occuperait tout du moins. Sans doute légèrement en retard, elle était bien la dernière à s'en soucier, elle se fit annoncer dans les appartements de la parente du roi de Rethwellan avec une certaine désinvolture. Elle s'arrêta quelques secondes pour sourire à son reflet dans l'une des glaces de plain pied puis passa les portes tandis que le chambellan l'annonçait d'une voix de stentor.
"Sa Grâce, Dame Morag d'Hortness !"
Un fin bruissement des brocarts satinés de sa robe pourpre tissée de fil d'or se fit entendre alors qu'elle frôlait les tentures de la pièce. Elle fit un léger salut de la main à destination du reste de l'assistance. Élevée selon des codes stricts, Morag connaissait sur le bout des doigts ce genre d'entrées, fruit de longues heures d'apprentissage en suivant ses parents. Certes, elle n'avait pas ce port subtil que donnait la royauté mais elle n'en demeurait pas moins altière avec ce mélange de fraîcheur et d'impulsivité qui donnait tout son charme à la jeunesse.
"Bonjour tout le monde ! Dame Melarianne, quel plaisir que ce petit rassemblement."
La demi vérité avec le sourire. Mais où étaient donc orchestres, vins, pages et piste de danse ? Prenant soin de masquer son début d'ennui sous un sourire mondain du plus bel effet, la jeune femme s'installa sans façon sur un coussin en disposant artistiquement les plis de son vertugadin autour d'elle. Saskia DeFeriel posait une question à la suivante l'altesse de Petras et Morag, avec son à propos habituel -pouvait-on encore parler de tact...-, intervint avec une ironie légère dans la conversation.
"Enfin ma chère, elle suit. C'est le propre d'une suivante. Et sait mille petites choses amusantes sur notre gracieuse hôtesse. Allons Dame Bronwyn, votre maîtresse est si parfaite, rendez-la donc un peu plus humaine à nos yeux."
Sans vraiment attendre de réponse à une question à vrai dire toute de rhétorique, elle claqua des doigts à l'attention d'un serviteur. Si cela devait durer une éternité, qu'elle ait au moins un pichet pour l'accompagner !
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Le reniflement dédaigneux de l'ami de Saskia n'avait pas échaper à Enora, mais cette dernière décida de ne pas s'en formaliser. Elle ne faisait que jouer le jeux, rien de ce que ses filles pouvait pensée d'elle ne devait l'affecter. Enora était convaincu que c'était la noblesse du cœur et non les faux-semblant et les apparats qui comptait réellement en quelqu'un. Elle se contenta donc de saluer les deux jeune fille, de plus haut rang qu'elle, avec un salut de la tête courtois.
Elle fut heureuse que l'ambassadrice lui adresse la parole, et un peu surprise aussi. Elle lui répondit par un sourire sincère et une courbette de circonstance.
"Je vous remercie Dame Ysaline, mais je pense que toute les dames ici présente sont très belle. Je crois Majesté que vous avez su réunir la fine fleur des jeunes femmes, et je vous remercie infiniment de m'avoir convié à cette rencontre."
Elle aurait aimé ajouter quelque mise en garde, mais ce n'était pas le moment, et pas vraiment dans sa nature non plus. Ce n'était pas parce qu'elle avait décider de jouer le jeu qu'elle devait s'abaisser au subtil attaque que ses filles aimait.
En souriant toujours, elle fit une révérence gracieuse à la princesse et accepta joyeusement le siège que lui offrait Dame Ysaline.
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Melarianne avait un plan derrière la tête, autant pour aider Valdemar que sa propre cause. Les arts de la courtoisie et la Cour d'Amour étaient tout ce qui lui restait de sa mère et tout ce qu'elle avait eu, avec son rêve secret, pour se construire un jardin caché dans son cœur. Elle savait que beaucoup prenaient se genre de rassemblement pour une perte de temps, un passe-temps superficiel et souvent inutile, mais pour avoir grandit dans se milieu et s'y être raccrocher de toutes ses forces, elle savait que c'était complètement faux. Se genre de cour permettait aux jeunes femmes de s'épanouir et d'apprendre au contact de femme plus expérimenter, cette sororité permettait la transmission de valeur comme la politesse et le respect tout en apprenant aux jeunes femmes à servir avant d'être servie. Elle savait que sa compagne n'avait pas eu la même éducation et ne pouvait comprendre ses motivations. Elle ne reproduisait pas simplement quelques choses qu'elle savait familier, elle montrait l'étendu de son tous ses talents de Dame. Car elle avait fait une affaire personnelle de tous, les maîtriser. Et plus encore, elle montrait ses talents de dirigeante et sa capacité à imposer respect et loyauté, sans pour autant faire de l'ombre au pouvoir en place.
Une fois que toutes les jeunes femmes furent assises, elle se permit de les regarder discrètement, discuter entre elles. Elle ne manqua ni le reniflement peu discret et indigne d'une Dame de la Baronne, ni le coup de coude de son amie. Ce qui lui confirma ce qu'elle avait entrevu dans le regard de la DeFeriel. Une force de caractère qui ne demandait qu'un but et une motivation.
Son regard s'attarda quelques secondes sur Ysaline, qui semblait avoir toutes les manières requises pour recevoir le titre de dame et très certainement devenir membre du cœur de Valdemar.
"Je ne suis arrivée qu'hier et si je n'ai pas eu le temps d'admirer tous les charmes de la région, j'en ai certainement admiré parmi les plus précieux."
Et elle faisait ici subtilement mention du Prince et du Roi, tout autant que des gens du royaume, car pour elle il n'y avait plus précieux bien à un pays que les gens qui y habitait et en faisait toute la beauté.
Comme elle allait prendre un siège, Morag d'Hortness fit son entrée, remarquer. Grâce à sa connaissance de la gent féminine et surtout de la noblesse elle sut sans l'ombre d'un doute que cette femme serait celle qui pourrait lui poser les plus grands problèmes. Hautaine, superficielle, elle semblait se complaire dans l'oisiveté et le service des autres, jugement qui fut confronté dans la façon de la jeune femme d'exiger le service de la jeune page, Liliany, à qui elle avait demandé de faire le service pour avoir une petite fille pour faire l'éloge de sa futur cour au jeune fille qui n'était pas encore en âge de devenir demoiselle.
"Dame Morag, je suis fort aise que vous ayez pu venir aujourd'hui."
Il n'y avait aucune ironie dans ses paroles, même si elle aurait pu en mettre. Sa façon d'arriver et surtout celle de saluer ses pairs était presque mesquine. Mais la princesse était au dessus de ce genre de considération et elle ne s'abaissait pas à faire usage de telles armes. Mais elle ne lui ferait pas le plaisir de lui montrer de l'honneur ou de lui concéder autre chose que du plaisir à sa présence.
Elle se retint d'ajouter du venin en voyant de quelle façon cette femme traitait les autres dames. Elle était ce que toutes les véritables Reines de Cour tentaient de combattre par leur enseignement, la raison même de l'existence des cours d'Amour, donner un sens à la noblesse et en exposer les vraies vertus. Morag d'Hortness semblait croire que les autres n'existaient que pour la mettre en valeur ou la servir.
Pendant qu'elle accueillait la nouvelle arrivante, Dame Ysaline s'était spontanément tournée vers la plus jeune invitée, renforçant le jugement fort positif qu'avait déjà la Princesse. Elle se promit de faire plus ample connaissance avec son aîné dès qu'elle en aurait l'occasion. Cette femme avait une âme qui méritait d'être connue.
[Le Charisme de Melarianne se déploie subtil dans la pièce pour créé une atmosphère de confidence, même si le sérieux de la demoiselle garde l'atmosphère profonde. Il fait petit à petit sa place dans les cœurs des dames qui en ont un.]
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[Je rappelle les tours de jeu de ce sujet : Melarianne, Bronwyn, Ysaline, Saskia, Morag, Enora, Liliany ;) ]
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Les invitées arrivaient encore. Après la baronne De Feriel et une de ses amies, une autre demoiselle de haut rang, robe bleue et cheveux blancs fit son entrée, saluant les personnes présentes. Son attention revint sur la demoiselle De Feriel. N'était ce pas elle qui avait capté le regard du prince quelques instants de plus qu'il n'était nécessaire ?
D'ailleurs ces demoiselles partaient déjà à la chasse aux ragots, l'occupation la plus populaire de n'importe quelle Cour, ou qu'elle se trouve.
Elle allait répondre à ces deux entreprenantes demoiselles quand une autre répresentante de la noblesse locale fit son entrée, aussi à son aise dans un boudoir qu'un vieux soldat dans une taverne et se joint à la conversation, d'une façon qui lui arracha un long rire clair.
"Mon enfant, mais vous êtes délicieuse de fraîcheur ! Demoiselle d'Hortness, dites vous ? Je ne me contente pas de suivre Son Altesse, loin de là. Je suis la régente de sa Maison, et je m'occupe de ses audiences, secretaires et réceptions au nom de Rethwellan. Toutefois, dame Mélarianne a tenu a organiser personellement cette rencontre en votre honneur." répondit-elle une fois son hilarité reprimée.
Elle n'allait pas dire non plus qu'elle était censée assurer la protection magique de la princesse..
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Par les neufs enfers! Ysaline avait oublié à quelle point il était difficile d'être une jeune noble de nos jours! Les discours mielleux, les sourires calculés et tous ces froufrous pour atteindre tous les superlatifs… La palme revenait à la demoiselle d'Hortness qui agissait avec autant de tact et de finesse qu'un griffon dans un trou d'hertasti!
Ciel! Elle arrivait même à faire passer la demoiselle DeFeriel pour un enfant de choeur…
Mais au lieu de s'alarmer, Ysaline sourit. Le privilège de son âge… Elle avait aussi connu cela et savait que derrière toute cette mise en scène et cette jalousie se cachait en faite des parents avides de pouvoir et de renommée qui bien trop souvent faisaient de leurs progéniture une arme ou pire, un faire-valoir…
Ysaline avait depuis longtemps déçu son père et sa mère et n'accordait plus aucune importance aux désirs matrimoniaux de ce dernier. A l'aube de ces 30 ans, autant dire que le mariage n'était plus du tout une priorité pour la noble Dame qui avait décidé de vouer sa vie à son pays.
Ecoutant la réponse de la première dame de la Princesse, Ysaline hocha de la tête. La jeune femme avait répondu avec tact et détachement. Se retournant vers sa charmante hôtesse, la Dame de Louhens reprit leur petite conversation
Vous avez donc du passer par Douxruisseau pour venir! Nous sommes presque voisine alors!
Ysaline lui accorda un sourire sincère, consciente des efforts de la jeune noble rethwellienne déployait pour s'intégrer et s'imposer comme Reine aux yeux de toutes. Voilà une attitude digne d'une souveraine car c'est en assurément en gagnant les faveurs de la Cour qu'elle gagnerait le respect de l'Héritier et non pas en se trémoussant devant lui en minaudant. Car malheureusement l'Amour n'était que trop souvent absent des mariages de Raison aussi valait-il mieux espérer gagner son respect et sa confiance.
Se retournant ver la demoiselle DeFeriel, Ysaline décida de faire partager à l'assemblée la bonne humeur de la jeune femme.
Vous semblez d'humeur fort jovial mademoiselle DeFeriel. Il faut avouer qu'avec d'aussi beaux atours, l'on ne peut que rester béate d'admiration devant votre mine réjouit! Vous charmeriez même un ange… ou un prince…
Ysaline adressa un regard complice à la jeune Enora puis se retourna vers son interlocutrice.
Venez-vous à la Cour depuis longtemps? Comme vous le savez surement, je suis arrivée il y a peu et je suis certaine que vous devriez connaitre la date prochain bal?
Non pas qu'Ysaline les apprécie vraiment mais en temps que courtisanne elle allait devoir s'y présenter ne serait-ce que par respect pour le Roi alors autant s'y préparer psychologiquement... D'ailleurs la présence de menestrel se rappela a la Dame de Louhens qui tenta de se décrisper un peu affin de garder une contenance face a la féminine assemblée...
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Liliany était bien contente de se retrouver dans la salle. Certes elle n'avait pas été conviée en tant qu'invité mais en qualité de serviteur. Cela ne la dérangeait pas. Bien au contraire cela lui permettrait d'en apprendre plus sur cette fascinante princesse et sa cour. De même qu'elle pourrait observer ces demoiselles de la noblesse. Installée avant l'arrivée de ces dames elle pu surprendre un petit moment d'intimité entre la princesse et son chaperon.
Déjà la princesse était époustouflante. Certaines jeunes filles, même parmi celles de son age se prenait à copier ses gestes et sa façon de parler. Pas vaniteuse pour deux sous ce n'était pas le cas de Lia. Mais elle avait quand même fait un effort avant de se présenter à son service, cheveux coiffés, bouille débarbouillé et uniforme propre.
Ensuite Bronwyn était... était insaisissable, tantôt maternelle avec la princesse, tantôt taquine, tantôt sérieuse. Tout cela avec un contrôle de soi dénotant de nombreuses années d'expériences. L'enfant n'aurait pu trouvé les mots mais c'était ce qu'elle ressentait.
Les invités arrivaient les unes après les autres. Saskia et Mana étaient une mauvaise surprise. Enora une mauvaise. Ysaline une nouveauté, et Morag était aussi a ranger dans les mauvaises surprise.
Consciencieuse la jeune page s'efforçait de faire son travail de façon discrète et sérieuse suivant le planning établi un peu plus tôt avec la princesse. Mais les conversations de ces dames ne l'intéressaient pas vraiment. Même si certaines répliques lui arrachait parfois un sourire. Finalement elle aurait peut-être du dire qu'elle avait a faire ailleurs. En fait ce qui l'ennuyait c'est que ces dames s'envoyaient piques et fleurs. Les adultes, surtout les femmes, étaient parfois si maniérés ! Au moins les enfants avaient l'art de se dire les choses en face. Et Liliany rit doucement sous cape de ses réflexions.
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Saskia accompagnement discrètement le rire de Bronwyn à l'arrivée de Morag. Mana, au contraire, parut outrée de son sans-gêne, et murmura à Saskia :
- Non mais tu as vu comme elle est vulgaire ? Je pense...
- ... Mana, elle ne fait de mal à personne. C'était drôle, enfin. Nous sommes là pour nous amuser, non ?
- Non ! On vient pour faire partie des suivantes de Son Altesse ! Tu perds à nouveau la tête, Saskia ?
Tout cela avait été dit à voix très basse, pour qu'elles seules s'entendent parler. "Perdre à nouveau la tête", la bonne blague ! C'était Mana qui s'était amusée à rependre la rumeur comme quoi elle était amoureuse et qui expliquait que la Grande Peste prenait des vacances... Saskia avait mis la barre plus haut, quelques jours plus tôt, se montrant plus odieuse qu'avant - un apprenti guérisseur devait encore être inconscient à la Maison de Guérison, après qu'elle l'eut odieusement balancé dans les escaliers... La jeune fille s'en voulait terriblement, et essayait de venir le voir, discrètement - comme si la discrétion était le fort de la DeFeriel, mais passons... A présent qu'elle était réellement amoureuse - et qu'elle le savait, surtout - Saskia voulait voir la concurrence, et la juger... Et elle espérait de tout coeur que Mélarianne serait une dinde qui était aussi fausse que la Peste, au caractère détestable, et pourquoi pas, tant qu'à y être, shaych !! Il fallait que la Noble DeFeriel trouve quelque chose, qu'elle ne soit pas l'épouse idéale de l'homme qu'elle aimait... Et qui usait de son charme naturel pour toutes les mettre à l'aise, évidemment...
A la remarque d'Ysaline, pourtant, toute animosité naissante fut étouffée, et elle eut un sourire fier. C'est pourtant Mana qui lança, enjouée :
- Elle a fait cette robe elle-même ! Et la mienne aussi ! Regardez !
Mana se leva et tourna sur elle-même ; elle portait une robe d'un blanc crémeux et un corsage noir, assorti des mêmes noeuds en bas de chaque ruban que ceux qui ornaient ses cheveux bouclés. Saskia roula des yeux, avec un début de gêne poudrée de rose aux joues.
- J'avoue que j'aime beaucoup coudre et confectionner des vêtements. Cependant, je n'ai point la prétention d'essayer de plaire à qui que ce soit, encore moins au Prince, et en présence de sa futur épouse... Je crois d'ailleurs, Dame Ysaline, avoir entendu les premières rumeurs d'un bal donné en l'honneur de Son Altesse de Rethwellan. Rien de bien officiel, encore !
Et bizarrement, Saskia réussit l'exploit de ne pas bafouiller ou de rougir en parlant d'Arthon, malgré le regard de Bronwyn qu'elle sentait braqué sur elle. Elle n'osait imaginer le scandale que cela provoquerait dans le boudoir...
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Le léger haussement d'un sourcil amusé. Le fin sourire esquissé en coin. Moqueur, non. Mais certainement désabusé. La courtoisie était une chose, le flagrant mensonge une autre. Plutôt que reine d'Amour, Sa Grâce aurait sans doute dû tenter la carrière d'arracheur de dents. Nul doute qu'elle aurait certainement réussi à entourlouper bon nombre de clients. Malgré son goût, son éclatante beauté, sa douceur et sans doute son intelligence, il semblait manquer à la prétendante à la main de leur Arthon un avantage qui liait toutes ses immenses qualités apparentes toutes ensemble : la finesse. Mais puisque à Karse, il faut faire comme les Karsites, Morag se calqua avec obligeance sur la courtoisie empruntée de son interlocutrice et répondit avec toute la bienveillance dont elle était capable envers une étrangère qui essayait de soudoyer la noblesse valdemarienne pour s'allonger nue dans la couche de leur prince. Ce n'était pas de la jalousie mais plutôt du chauvinisme. Arthon ne ferait un bon petit Héraut-Roi qu'entre les cuisses d'une locale. Ce ne serait pas les siennes en l'occurrence, elle peinait à l'idée de copuler dans l'étable d'un Compagnon.
"Le plaisir est entièrement mien. Vos appartements sont un petit peu de Petras au cœur de Valdemar. Mes parents m'ont beaucoup pressée pour que j'assiste à votre petite sauterie mais je dois vous avouer qu'à cet instant, je ne peux que les remercier de leur insistance. Un plaisir réellement."
Certes la chaleur n'y était pas vraiment mais le tout était d'une impeccable courtoisie, histoire de ne pas faire grincer trop de dents. A commencer par celles de l'amie de la fille du baron DeFeriel. A vrai dire, Morag avait moins de gants à prendre quelqu'un qui n'était pas une altesse étrangère, aussi se contenta-t-elle de lui envoyer un sulfureux sourire. Une toute petite trace d'ironie mais elle comprenait que cette jeune femme bave d'envie à l'idée de suivre partout la nièce du Roi de Rethwellan. Elle occupait une place proéminente et à défaut d'animation, ses suivantes seraient certainement bien mieux loties que le commun. Le rire de la suivante de la Princesse Mélarianne lui fit plaisir et elle se sentit étrangement acceptée par la petite saillie de dame Bronwyn sur sa fraîcheur. Un compliment certain mais peut-être également un léger avertissement. Elle répondit avec un sérieux que démentait une petite lueur d'amusement.
"Et vous n'avez jamais eu envie d'accomplir les mêmes tâches à la Cour plutôt que dans le train de bagages d'une ambassadrice, aussi bien née soit-elle ?" ajouta-t-elle avec un sourire candide pour la princesse. N'y manquait plus que le battement de paupières et le prix du meilleur espoir féminin aurait été attribué à Morag d'Hortness.
Effectivement, la politique, la diplomatie n'étaient guère la tasse de thé de la jeune femme. Cela lui donnait une impression terrible de saleté. Elle n'imaginait qu'on puisse prendre plaisir à ce type d'intrigues. Il n'y avait qu'à voir la façon dont cette pauvrette avait essayé de se vendre au Prince Arthon. Heureusement, la conversation passa légèrement sur le grand air de Saskia qui, en étant honnête, méritait des compliments pour...l'originalité de sa mise. Morag ne s'estimait pas assez talentueuse pour se piquer de couture. Enfin si, des fois qu'une servante ait besoin d'un sac à manches pour se vêtir, elle aurait été heureuse d'aider à choisir la couleur du sac à patates qui servait de matériel de base. Pour le reste...Cela ne l'empêcha pas de donner son avis, toujours avec le sourire, et ce petit je-ne-sais-quoi d'humour qui rendait son propos savoureux. L'ambiance déployée magistralement et avec un tact fou par l'ambassadrice y aidait d'ailleurs grandement.
"Ne soyez pas si modeste Saskia, votre grand air et vos cheveux blonds feraient tourner la tête du plus noble des princes, n'est-ce pas Dame Ysaline ? Votre robe est splendide, je ne sais pas où vous avez trouvé le courage de broder tout cela. Vous ne vous êtes pas trop piquée les doigts au moins ?"
Elle avait manqué de rire en écoutant la vaine tentative de dénégation de la jeune femme. Et ce lapsus... : que Dame Mélarianne se rassure, en sa présence la Noble Peste ne tournerait pas autour d'Arthon. Vu que l'ambassadrice ne devait guère le voir, cela laissait le champ libre à la DeFeriel qui saurait sans doute avancer ses cartes. Elle n'avait jamais rien remarqué jusqu'à aujourd'hui mais cette gêne était encore trop éloquente. Mais comment l'en blâmer ? Morag, elle aussi, avait, à l'adolescence, manqué se pâmer en voyant le Héraut-Héritier. Seule une princesse peu sûre de ses charmes aurait vu une adversaire de taille en une jeune noble qui n'appartenait pas à la caste porteuse de couronnes. Elle rebondit sur le bal.
"Un bal en l'honneur de Dame Mélarianne ? Voilà qui est charmant de la part du Roi. Vous y verrons-nous en suivante ou en danseuse accomplie, Dame Bronwyn ? D'ailleurs, j'y pense, nous monopolisons la parole à propos de futilités mais puisque nous étions rassemblées pour une Cour d'Amour, sans doute notre noble hôtesse aura-t-elle un thème édifiant à nous proposer ? Quelques poèmes ou d'autres chants que vous voudriez nous faire partager ? De quoi faire honneur à votre réputation en quelque sorte."
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Enora n'avait pas manqué une miette de chaque parole des dames présente. Maintenant qu'elle comprenait un peu mieux les sous-entendu, elle avait l'impression d'entendre et de comprendre deux chose complètement différente. Toute ses dames était dans leur plus beau atour et parlait gentiment, mais la jeune noble commençait à comprendre le message qui se cachait derrière les paroles et les geste. Elle soupira intérieurement, mais fit bonne figure. À part une pique ou deux, les gens faisait peu attention à elle, elle devait en profiter pour en faire un atout.
Elle croisa aussi le regard presque ennuyé d'Ysaline et la jeune Enora eu vraiment l'impression qu'elle pourrait avoir en elle une complice. Elle en fut heureuse. Avoir une allié tel que cette femme et surtout un amie lui serait très précieux elle en était certaine. Elle était heureuse d'avoir trouvé d'autre personne que quelque jeune qui semblait partagé son avis sur la véritable noblesse.
Elle salua gentiment Lia quand elle entra en lui souriant discrètement. Quand l'amie de Saskia anonca qui avait fait leur robe, Enora en fut surprise. La futur Baronne semblait avoir un réel talent pour la couture. Aussi, Enora ajouta sans aucune ironie et sans animosité non plus :
"Vous êtes doué damoiselle Saskia, ses robes sont magnifiques, je suis certaine que plus tard, si vous trouvé encore le temps d'en faire, vos robes seront les plus populaires."
Enora n'aimait pas vraiment la DeFeriel, mais ce n'était pas une raison pour agir comme toutes les autres et la ridiculisé, même discrètement. Ce n'était pas dans le tempérament de l'albinos et elle n'avait aucunement l'intention de changer cela. Certe elle voulait apprendre à utiliser le charme, la grâce, l'étiquette et tous le reste aussi finement que les autres filles noble de son âge, mais c'était pour pouvoir se faire une place, mais surtout pour être à même de servir le peuple et le pays, non pour sa gloire et son ambition personelle. Elle était une jeune fille gentille et intègre et elle comptait bien le rester.
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[Comme Liliany à déjà poster, avec ma permission, je vais ici débuter le tour de Rp avec l'Ordre établi précédemment par Aranel.]
Le pouvoir de la princesse semblait devenir un peu plus fort quand Morag parlait, parce qu'elle aurait tant voulu lui faire voir la beauté que pouvait avoir la vie sans la mesquinerie et l'égoïsme. Elle souri à la réparti de sa dame, même si elle eu un certain pincement au cœur devant le presque trop grand enthousiasme de sa dame de compagnie envers la dite dame. La princesse était reconnaissance à Bronwyn de la soutenir, même si elle savait que s'était à l'avantage de cette dernière qu'elle obtienne ce qu'elle était venu chercher, mais elle n'aimait pas qu'elle approuve trop la jeune fille. Pourtant, elle souri avec une lueur de reconnaissance dans ses yeux pour faire comprendre à cette dernière qu'elle appréciait ses efforts, avant de se tourné vers Ysaline pour lui répondre.
"En effet, je crois avoir souvenir d'un village de se nom. Il semblerait que la Dame et le visage soit bien assorti, noble et pur."
Un compliment de bon goût pour une dame qui le méritait vraiment. S'était par ses petites attention, et par son charisme héréditaire dont elle ignorait tout, qu'elle s'était attacher la Cour d'Amour de Rethwellan et en avait fait plus que des dames qui tentait de prendre le pas les unes sur les autres, mais les avait petit à petit fédéré en un groupe presque soudé qui n'avait plus besoin d'elle à chaque seconde pour le tenir.
Puis elle sourie doucement à Liliany qui avait commencer le service avec doigté. Une jeune fille un peu trop garçonne, mais qui avait un bel avenir si elle gardait sa fraicheur et son esprit candide, trop rare de nos jours dans la noblesse, avant de se tourné vers la Noble DeFeriel. Sa robe était effectivement somptueuse, tout comme celle de sa suivante.
"Vous avez des doigts de fée Demoiselle, vous pourriez en remontrer à plusieurs Dame de la Cour de Rethwellan, car j'ai rarement vu des habits aussi bien fait, il ont à la fois du panache et de la grâce. Sincèrement, vous feriez une Dame exceptionnel."
Il n'y avait ni jalousie, ni mesquinerie dans ses mots prononcer avec une certaine admiration, bien que sans excès, cela n'était tout simplement pas dans la personnalité de la Princesse. Melarianne pensait chacun des mots qu'elle avait dit. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus à pensée méthodiquement à tous ce qu'elle allait dire. Son père avait beaucoup insisté pour que chacune de ses paroles soit toujours enrobé dans du velours, insister au et travailler de sorte que son charisme s'y ajoute naturellement sans même qu'elle en est conscience.
"Damoiselle Morag à tout à fait raison, vous êtes belle et vous ne devriez pas vous sous-estimé et vous sous-évaluer. Le mariage n'a rien as voir avec l'amour."
Elle avait commencer sa phrase avec douceur, mais l'avait fini avec presque de la mélancolie. Ayant grandit en Rethwellan et élevé depuis peu au même rang que ses cousins, elle savait ce que la politique voulais vraiment dire. Elle en connaissait les rouages, trop parfois pour son propre bonheur. Elle n'avait pas quitter Saskia des yeux, sans trop savoir pourquoi elle s'adressait ainsi à elle, peut-être parce qu'elle était celle qui mettait le sujet du prince sur le tapis. Sentant le moment bien choisie pour enchainer sur une note plus sérieuse, avec les rumeurs sur le bal. Elle se leva lentement, laissant sa robe se draper autour d'elle, d'une façon gracieuse dénotant une très grande pratique en regardant chacune des femmes présente, y comprit un petit regard pour la jeune page.
"Vous êtes toutes belle, parce que vous êtes des dames et des demoiselles. Non pas par noblesse du sang, mais parce que chacune d'entre-vous à une âme qui rejaillis sur sa beauté extérieur."
Elle souri gracieuse à Morag qui lui permettait réellement d'amener le sujet de la rencontre.
"Et en effet, je vous ai rassembler ici, fine fleur de la Noblesse féminine de Valdemar..."
La princesse ne ménageait pas son effet, avec son rang et pour les raisons qu'elle avait de faire cette rencontre, elle pouvait se permettre un peu de grandiloquent. Son charisme se déployant en même temps que sa voix, ouvrant les esprit des dames à ce qu'elle voulait leur proposer.
"car j'aimerais vous soumettre le projet d'ouvrir la première Cour d'Amour de Valdemar."
Elle regarda quelques seconde Morag.
"Une Cour d'Amour n'est pas seulement une rencontre, c'est un cercle de Noble Dame, avec leur demoiselle de compagne, les gentilshommes et leur damoiseau. C'est le Champion et le Ménestrel des Dames. Une Cour d'Amour, c'est une sororité de femme qui se lit par le crédo de toute les Cours, Élégance, Courtoisie, Discrétion."
Le crédo de la première cour, fondé par une Reine de Rethwellan qui avait voulu unir les meilleurs Dame de la cour du Roi pour le seconder et amenuisé les tensions entre-elle, tout autant qu'éduquer les futurs génération. Le crédo était aujourd'hui repris par tout les cours, même si chacune avait sa devise particulière.
"Je vous propose de la fonder et de tester les Dames qui le souhaites pour leur octroyer le titre de Noble Dame, comme mon statut m'y autorise, même si je ne suis pas dans ma cour."
Elle regarda chacune des femme présente, même si elle s'attarda une seconde de plus sur Saskia et Ysaline, son charisme s'attardant de même sur elle plus profondément. Elle leur parlerait immédiatement après la rencontre. Puis une brève demi-seconde sur Enora, qui était juste un peu trop discrète, avec qui elle aurait une discutions le lendemain, si la jeune fille le voulais.
"Une Cour d'Amour pour montrer au monde ce que valent les Dame de Valdemar, tout autant que pour montrer au Royaume ce que vous valez. Et je vous propose de le faire au Bal, que je pourrai suggéré de faire masquer selon la mode de la Cour, et d'y ouvrir à la fois le Concours pour être Champion et celui pour le titre de Ménestrel des Dame."
Elle ouvrit doucement les mains, qu'elle avait tenu doucement fermer comme il convient à une Dame non marié.
"Si vous avez des question sur les règles d'une telle cour, je vous invite à me les posé, tout autant que je vous invite à pensé pour aux Armoiries que la cour pourrait avoir, ainsi qu'à sa devise, et si vous le souhaitez, je vous ferai pars des idées que j'ai eu à se sujet."
Elle avait mit tout son cœur dans son discourt. Faire naître cette cour ici, était réellement important pour elle, ce n'était pas seulement une marche vers ce qu'elle sentait être son destin, c'était aussi de donner quelques chose à ses dames, autre que de se faire la guerre pour obtenir du prestige. C'était sa nature même, les règles de la courtoisie faisait autant parti de son âme que la royauté ou la charité. Soudain, à la fin de son discourt, elle se senti terriblement lasse, comme elle ne l'avait plus été depuis très longtemps. Depuis l'époque qui avait suivi la mort de sa mère et que son père était devenu si exigent envers elle.
Elle se rassit lentement et gracieusement, sans faire aucun plie dans sa robe, mais seulement grâce à sa volonté et à la longue pratique de ses manières. Son tain avait pâli, et elle dut prendre son éventail pour cacher son malaise derrière une façade d'attente polie et humble. Le musicien avait commencer une musique plus douce et plus subtile, aidant son discourt à faire son chemin dans les esprits des dames présente. Elle ne présentait pas ses idées immédiatement, parce qu'elle voulait d'abord voir qui serait vraiment de la partie et qui ne pourrait que nuire au projet. Il ne fallait pas non plus saturer leur esprit d'information, mais leur laisser le temps de voir tout ce que son idée pouvait leur apporter, à chacune individuellement et au pays. Et aussi qu'elle l'accepte comme patronne de leur première cour, car elle n'était pas encore Valdemarienne et ne le serait peut-être jamais.
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Elle écouta la petite Morag avec un sourire en coin, presque maternel. "Mes parents m'ont beaucoup pressée pour que j'assiste à votre petite sauterie mais je dois vous avouer qu'à cet instant, je ne peux que les remercier de leur insistance. Un plaisir réellement" devait probablement être traduit comme suivait : Morag, si tu ne te rends pas voir ce que l'envoyée de Rethwellan a dans le ventre séance tenante, tu peux oublier toute visite à la couturière ou la modiste pour une durée indeterminée. Et longue. Et on parle de bal.
La question, somme toute assez innocente, lui donna envie de rire à nouveau, mais cela aurait été malvenu, et elle ne voulait pas mettre trop la puce à l'oreille de ces gentes demoiselles.
"J'avais mes propres responsabilités à assumer, quand le duc de Garsenc et Sa Majesté le roi m'ont fait l'honneur de me demander d'assurer ces fonctions pour Dame Mélarianne. Qui aurais je été pour refuser, n'est ce pas ? Et j'avais envie de visiter Valdemar depuis longtemps. Je connais les pays du Sud, mais si peu les contrées au nord de Rethwellan.."
Elle tourna ensuite son attention vers les demoiselles, qui discutaient à présent de leurs tenues respectives. Effectivement, leurs tenues étaient recherchées, et à la dernière mode, probablement, mais si toutes les rumeurs entourant Saskia de Feriel étaient vraies, elle ne l'aurait pas vue tirer l'aiguille elle même. Mais visiblement, tous ces compliments échangés de part et d'autre au sujet de leurs robes servaient surtout de mise en garde et de piques échangées au sujet du prince. Un lapsus qui arrivait tellement à propos qu'il en devenait suspect...Et son attention se partageait principalement entre Saskia et la princesse, guettant l'air de rien les réactions de la petite De Feriel.
"Demoiselles, je vous admire de savoir tirer l'aiguille avec tant de talent, ces broderies sont remarquables. En ce qui me concerne, je me suis toujours tournée vers d'autres formes d'art, et me suis contentée d'expédier des croquis à mes couturières...Mais je ne savais pas que la Cour de Valdemar était celle ou on pouvait tourner des têtes. On la dit plus serieuse qu'ailleurs, devrais je être détrompée ?" demanda-t-elle d'un ton plus léger et taquin à ses compagnes.
Elle fit signe à la petite page de la servir aussi d'un sourire et d'un très léger signe de tête et se tourna à nouveau vers Morag, qui semblait être la petite curieuse du lot.
"Dejà au courant ? Effectivement, j'ai reçu des envoyés du roi pour discuter avec eux de questions de protocole, en vue d'un grand bal qui sera donné bientôt. Mais, si vous voulez mon avis, reprit-elle avec un air de conspiratrice, vous m'y verrez plutôt en danseuse. Nul doute que Dame Mélarianne sera fort courtisée ce soir là, et je ne ferais probablement que la gêner. Du reste, j'adore danser !"
Elle se tourna ensuite vers sa jeune maitresse, l'écoutant poliment expliquer ses projets au sujet d'une Cour d'Amour. La greffe prendrait-elle à Valdemar ? Elle se laissa aller à repenser à ses propres salons, ou on buvait du vin et grignotait en se lançant dans de grandes discussions sur le dernier morceau d'un musicien, une comparaison entre deux peintres, ou les dernières orientations de la politiques. Tout cela, mélé à des jeux, et celui qui se pratiquait dernièrement était un jeu de dés. Chaque participant lançait ses dés, et celui ayant réalisé le score le plus bas devait se défaire d'une pièce de sa tenue. Son sourire ne s'élargit qu'imperceptiblement à ces souvenirs , avant que son attention ne se recentre sur les projets de Cour d'Amour.
"Peut être devrions nous désigner une demoiselle de Valdemar, comme première Reine de la Cour d'Amour ? Avec vous comme tutrice, ma Dame, ce serait certainement un exemple propre à enthousiasmer toutes les demoiselles de Haven éligibles à cette cour..."
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La discussion allait bon train et même si l'on pouvait sentir quelques fausses notes dans le discours de certaines jeunes demoiselles, Ysaline étaient heureuse de voir que toutes reconnaissaient le talent de Saskia. Car il faut dire qu'elle avait un vrai don! Elle-même avait toujours détesté les travaux d'aiguilles et la seule façon d'y échapper avait été de montrer un véritable intérêt pour la danse.
Une charmante jeune fille fit son apparition et passa entre les dames afin de leur proposer de quoi se rafraîchir. Ysaline prit un gobelet d'étain que lui tendait la demoiselle et sourit en voyant ses yeux curieux pétiller de vie. Elle lui adressa un sourire et hocha la tête en signe de remerciement avant de se retourner vers la Princesse...
Melarianne adressa un mot gentil à toutes mais la Dame de Louhens savait qu'elle ne les avait pas fait venir ici simplement pour les flatter. Aussi lorsqu'elle leur exposa son souhait de créer une Cour d'Amour qu'Ysaline du lutter pour ne pas prendre ses jambes à son cou et quitter la pièce…
Elle resta cependant de marbre, écoutant l'ambassadrice, tentant de mettre ses sentiments de côté et de réfléchir à la proposition.
Ysaline ne s'intéressait pas aux jeux de l'Amour. Elle avait passé l'âge de se pâmer devant un ménestrel et conquérir l'attention des hommes pour flatter son égo ne l'intéressait guère. Elle avait connu tout cela et en avait suffisamment souffert pour souhaiter se laisser avoir une seconde fois. De plus, même si son père espérait toujours la voir marier à un bon partie, Ysaline ne comptait pas faire quoi que ce soit pour offrir ce plaisir au Seigneur de Louhens!
Cependant, elle connaissait également les raisons diplomatiques de ce genre de Cour et devait admettre que pour le bien de Haven, elle devrait s'y plier. Cela ne l'enchantait guère mais peut-être qu'avec un peu de patience et de bonne volonté, elle arriverait à considérer certaines de ces demoiselles comme des amies et que ces dernières ne verraient pas en elle une "vieille fille" ayant échouée dans la recherche d'une union mais une Dame qui à offert son Coeur à son pays… Et puis, avec un peu d'entrainement, arriverait-elle à retrouver toute sa grâce et son talent de danseuse qui l'avait fait connaitre ses heures de gloires ainsi que sa plus grande souffrance… Guérold…
Mais quelque chose la poussa à sortir de sa torpeur. Oui, elle allait devoir laisser ses blessures de cotés et soutenir le projet de l'ambassadrice. Sortant de ses réflexions, elle regarda longuement la Princesse puis prit la parole:
"Votre proposition est des plus intéressante. Surtout que le Palais compte suffisamment de ménestrels et de nobles jeunes hommes qui s'empresseraient de nous rejoindre à condition, bien sûr, de leur donner l'envie de se "battre" pour notre compagnie… Car il ne s'agit pas simplement d'attendre lascivement que l'on vienne chanter pour notre plaisir et nous régaler des leurs douces flatteries. Nous devrons faire montre de mille et un talents pour faire rayonner la Cour de Valdemar et cela demande une grande implication et un investissement personnel…"
La Dame de Louhens espérait faire réfléchir les demoiselles sur l'engagement qu'une telle proposition signifiait. Car nombreuses d'entre elle se trouvaient surement ici dans le but de se rapprocher du pouvoir et d'être ainsi bien vu par un noble en quête d'une future épouse bien née. Ysaline resta assise et pensive, malgré les chuchotements d'excitations. Lorsque la demoiselle de Tolan proposa d'élire une Reine de la Cour, la Dame de Louhens hocha la tête mais se demandait surtout comment cette dernière allait s'y prendre...
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[Ysaline attention aux règles d'écriture : l'italique est utilisé pour la parole par l'esprit. Le récit doit être écrit sans typologie particulière, les dialogues entre guillemets et le gras utilisé pour les sentiments perceptibles par les empathes. Les règles sont consultables ICI (http://http://forum.valdemar.fr/index/viewtopic.php?f=12&t=2) ;) ]
Melarianne, tu te sens soudain faiblir. Tu as la tête qui tourne et tu blêmis peu à peu. Tes mains tremblent et tu commences à avoir la migraine. Ton don s'interrompt brutalement et les jeunes filles qui étaient sous ton emprise en sont libérées.
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Étrangement, la tête lui tournait presque. Était-ce dû au parfum dont s'arrosait copieusement les autres Dames ? Aux discussions étouffantes ? A l'environnement clos de ce boudoir auquel elle préférait largement la douce chaleur d'un solarium. Elle n'en savait rien mais porta légèrement une main à sa tempe. Elle finit par tourner la tête vers la princesse qui semblait rayonner assez particulièrement par rapport aux autres. Elle se demanda soudainement si cette dernière lui en voulait de se comporter avec franchise en sa compagnie. Morag savait se comporter en société mais refusait de se laisser engoncé dans un rôle d'apparat ou de brebis bêlante. Bien que profondément enfoui sous des couches de taffetas et de soie, le tempérament guerrier de sa famille s'était profondément inscrit en elle révélant à qui voulait bien la connaître, des sentiments qui pouvaient devenir volcaniques quand on la poussait trop fort dans ses retranchements. Le goût de la guerre en quelque sorte même si ce n'était qu'en jupons. Finalement, un gorgée de vin la remit d'aplomb et lui permit de se concentrer sur les propos de la suivante de Son Altesse.
"Présenté ainsi, je comprends beaucoup mieux, Dame Bronwyn et je pense que si le Roi Uriens avait eu une fille, nous aurions toutes souhaité la suivre partout où elle se serait trouvée. Quel bel exemple de fidélité à la couronne de Petras en tous cas. Votre oncle et vous-même devez être fiers de susciter un tel dévouement, Damoiselle Mélarianne."
Dans un monde féodal où chaque rapport était mesuré par la fidélité qu'on vouait à son lige, une telle réussite était marquante et la jeune femme la reconnaissait en tant que tel. Elle n'eût pas vraiment le temps de répondre à Bronwyn au sujet du bal que déjà elle était prise dans les rets de la voix de l'ambassadrice qui détaillait son projet. Une Cour d'Amour dans la plus pure des traditions de Rethwellan où les femmes exerçaient le pouvoir que leur esprit leur octroyait sur les gentilshommes de la Cour et leurs amis. Elle voyait tout à fait de quoi cette dernière voulait parler, ce n'était pas très différent des cercles que tenaient les grandes dames de la Cour mais toutes ces énergies étaient dispersées entre les clans et les côteries, il manquait réellement une reine pour fédérer autour d'elle toutes ses envies et talents. Et ce rôle, seule l'épouse du prince héritier pourrait y prétendre à moins que Uriens ne décide de se remarier soudainement. Malgré la proposition de Bronwyn de Tolan, aucune des jeunes femmes présentes n'avait la stature pour se couler dans le poste. Pas même Mélarianne qui avait en plus le défaut, selon Morag, de ne pas être issue de la Cour de Haven.
Morag était jeune et peut-être frivole mais elle n'en était pas moins issue d'une importante famille qui avait veillé à son éducation selon les standards qui étaient les leurs. Une noble, certes consciente de ses privilèges et décidée à en user pour marquer son rang, mais surtout une femme qui connaissait ses responsabilités envers son clan, ses gens et son royaume. Les Hérauts avaient trop marqué Valdemar pour que l'on fasse des jeunes filles de simples poupées à décorer puis marier. Et à la courtoisie onctueuse et fausse, l'héritière des Hortness avait toujours préféré la franchise malgré sa capacité intrinsèque à la mesquinerie. Mais après tout, qui n'était pas mesquine à quinze ans ?
"Je ne serai pas une bonne Valdemarienne si je n'appréciais pas cette idée de faire rayonner la cour de Haven pour ses traditions courtoises et artistiques au-delà de nos frontières. De la même façon que j'apprécierai les hommages poétiques de jeunes gens ou de ménestrels...Toutefois, un tel rassemblement me semble bien frivole. Certes, cela inculquerait une certaine cohésion à la Cour qui, en l'absence d'une première Dame, n'est pas l'exemple type de ce qu'elle devrait être ou a été. Mais nous nous rassemblerions pour décerner la palme du ménestrel ou du plus servant des Chevaliers et à nous étourdir de sirventès enflammés et d'aubes langoureuses alors que les Compagnons sont atteints de cette étrange maladie ? Je ne discute pas l'intérêt certain d'une Cour d'Amour mais est-ce bien judicieux ? Ne ferions-nous pas mieux de nous rassembler pour aider ceux qui en ont besoin. Je sais que les choses sont différentes à Petras mais nous avons toujours fonctionné ainsi à Haven."
Façon également de dire que les méthodes étrangères étaient sans doute fantastiques ailleurs mais qu'elles devaient également se conformer aux codes des pays où l'on souhaitait les importer. Et les Dieux savaient à quel point la Cour de Haven, malgré le fourmillement d'activités différentes, était strictement hiérarchisée. Elle se doutait bien que son intervention n'allait pas recueillir un écho véritablement favorable mais d'une part elle sentait cette proposition inadaptée aux temps qui courraient et surtout cela lui semblait être une solution bien désagréable de la part de la princesse de Rethwellan pour s'imposer comme une personnalité de premier plan à Haven et ainsi forcer la main du Roi et de son héritier. Certes, les motifs étaient nobles mais l'objectif lui semblait l'être beaucoup moins.
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hj : si ça tente personne de poster, je veux bien me dévouer :D sans attendre mon tour..
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[c'est bon, je prend mon tour ;) ]
Enora fut soufler par la mauvaise foi de Morag d'hortesse. Comment cette fille pouvait-elle osé parlé ainsi à la princesse de ce qu'aucun autre noble à part elle et quelque un de ses amis osait faire. Elle le connaissait bien maintenant depuis plus d'un mois qu'elle était ici. Les nobles se complaisait dans leur oisiveté et dans leur privilège immérité. Jamais la jeune fille n'avais croisé Morag ou la plupart des autres noble Valdemarien en train de faire autre chose que critiqué sans agir. Et là, la noble avait le culot de dire qu'il ne faisait rien d'utile ici et que leur temps serait mieux employé à aider le peuple.
La jeune albinos fit des efforts pour ne pas laissé paraitre sa colère. Elle aussi devait jouer le jeu pour obtenir du pouvoir et aider autour d'elle. Elle se remit aussi à pensée au compagnon mourant et à leur héraut pour se redonner du courage et se dire que sa situation n'était pas si mal.
"Je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule pour qui le peuple importe, damoiselle Morag."
C'était la première fois qu'Enora avait vraiment envie d'être mesquine. Ce n'était pas dans sa nature, mais en ce moment, elle se sentait prisonnière du rôle qu'elle devait et avait accepter de jouer.
"Même si je trouve, majesté, que votre cours d'amour sera des plus interessante et un très bon divertissement, je ne peux m'empêcher d'approuver Dame Morag. En ses temps difficile pour Valdemar, je pense que nous pourrions être utile au peuple et autour de nous bien plus qu'en brodant ou en écoutant des chanson."
Elle avait un ton d'excuse. Le charisme de Melarianne lui avait fait beaucoup d'effet et elle se sentait triste et prisonnière de devoir être d'accord avec Morag qui au fond ne faisait que critiqué. Tous ses mensonges la dégoutait. Ses derniers jours, elle en venait à souhaiter n'être jamais née noble. Elle adorait sa famille, mais ici être noble, était synonyme d'être requin, vautours, charognard. Elle qui avait rêver toute sa vie d'honneur, la trouvait ici fouler au pied de ceux qui aurait du en être les parangon.
[Un petit ajout de dernière minutes, désolé]
Cependant, la jeune fille n'avait pas terminer. Ce tournant vers la princesse avec un regard chargé d'espoir, elle lui demanda.
"Il doit bien y avoir un moyen de concilier ce dont vous nous parlé avec la situation de Valdemar. De faire ce cette cours de dames quelque chose de plus utiles que de la Broderie."
Elle ne voulait en aucun cas fâché la princesse, mais Enora n'en pouvait plus de tous ses faux semblant. Cela lui brisait presque le cœur d'être d'accord avec Morag. Cette fille était un poison, comme la plupart des nobles d'aujourd'hui. Enora se sentait plus elle-même avec les gris qu'avec la plupart des bleus, exception faites du petit groupe de bleu idéaliste qui semblait se créé autour d'elle.
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Saskia s'était enorgueillie des compliments que l'on faisait sur ses robes. Elle s'était redressée, un sourire plaqué sur les lèvres. C'est vrai que ça pouvait toujours étonner de savoir que la Peste pouvait avoir la patience de coudre elle-même, et de broder à l'occasion... Bien sûr, le résultat n'était pas parfait : un oeil exercé aurait vu la tricherie dans certaines broderies parce qu'elle n'avait pas bien cousu un pli, par exemple, ou alors certains point irréguliers cachés par des plis stratégiques. Elle se surprend même à penser qu'elle est malgré tout meilleure que Dame Mélarianne sur ce point., et ça lui arrache un petit sourire de fierté. Savoir qu'elle coud mieux que la princesse Rethwellane ne lui servira strictement à rien dans la bataille pour le coeur d'Arthon, mais ça reste malgré tout une petite victoire.
Comment ça, Saskia ne compte pas le charisme naturel qui se dégage de la princesse, sa beauté de femme là où Saskia semble encore être une jeune adolescente immature (surtout immature), ses manières de Grande Dame là où elle n'est qu'une sale peste ? Tsk ! Saskia ne prend en compte que ce qui l'avantage. Et si elle note les points forts de Mélarianne, ce n'est que pour s'améliorer elle-même. Tout ceci n'est qu'une compétition dont elle est la seule à avoir conscience : Arthon sera à elle, et pas à la parfaite Mélarianne.
Voilà le problème, rendant Saskia légèrement mélancolique : cette fichue princesse semblait n'avoir aucun défaut ! Le charisme qui se dégageait d'elle semblait écraser Saskia, au point qu'elle était obsédée par le fait d'être "moins" tout un tas de choses qu'elle. Quand le don de Mélarianne la lâcha, c'est son orgueil qui souffla un "Mais il t'aime..." qui la requinqua.
Et cela suffit à ramener le sourire qui avait déserté ses lèvres. Elle écouta la proposition de la Princesse de créer la première Cour d'Amour de Valdemar. En soit, ça plaisait à Saskia et à Mana - celle-ci avait d'ailleurs les yeux qui brillaient à l'évocation d'élire ici la Première Dame de cette Cour : la pauvre se raccrochait à tout ce qu'elle pouvait pour que sa famille ne perde pas son prestige et devienne la honte des Nobles de Valdemar. Et puis, bien sûr, il y eut les "protestations". Saskia roula des yeux, et prit la parole :
- Cette Cour est au contraire une très bonne idée. Bien sûr, les Compagnons sont malades, il y a cette histoire dans les Marches... Une telle Cour resplendissante ne peut faire de mal à personne, et au contraire, changer les idées des gens ! Le Roi devrait faire davantage de fêtes, afin que les gens aient la possibilité de se distraire !
- Je serai vraiment honorée de faire partie d'une telle sororité, Dame Mélarianne, minauda Mana en inclinant la tête. "Elégance, Courtoisie et Discrétion", cela sonne si bien ! Dites-nous tout ! Qu'attendez-vous de nous ?
Saskia lui donna un léger coup d'épaule et murmura :
- Mana ! Comporte-toi un peu mieux ! Tu parais si désespérée...
Et pour la première fois depuis toujours, il y eut un semblant de froid entre elles deux. Mana se redressa, toisant Saskia après un léger reniflement.
- Ne dis pas n'importe quoi.
La déchéance de la famille d'Areilli n'était pas encore publique... Et Saskia n'avait pas envie de mettre son amie d'enfance dans l'embarras. Elle voulait seulement lui faire prendre conscience de son comportement, et il n'était pas question qu'elle essaye de se rattraper ici et maintenant ; les deux jeunes filles s'arrangeraient plus tard. Cette petite scène n'a duré qu'une ou deux secondes, mais déjà, elles reprennent toutes les deux leur jeu de "grandes amies d'enfance inséparables".
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[Je rappelle les tours de jeu de ce sujet : Melarianne, Bronwyn, Ysaline, Saskia, Morag, Enora, Liliany ! Liliany ayant précisé dans les absence que vous pouviez sauter son tour, NOUS ATTENDONS DONC L'INTERVENTION DE MELARIANNE. Le tour de jeu reprend au début.]
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La princesse s'était attendu à ce que certaine tente de prendre l'ascendance sur elle, et très certainement Morag, qui ne semblait rien aimé de plus que de détruire ce que d'autre tentait de construire. Elle continua malgré tout à s'éventer en attendant que toutes les dames se soit exprimer. Laissant la chance a toute de prendre position. Il y avait toujours des dames pour s'exprimer sur ce qui n'était pas proposer par elle ou qui ne leur apportait que peu, à leur yeux. Morag d'Hortness en était un flagrant exemple, centré sur elle, avec une langue mesquine et avec un tact destiné seulement à se rendre encore meilleure à ses propres yeux. Cette jeune femme représentait tout ce qu'elle tentait de combattre dans les cours d'amour et elle n'allait certainement pas l'empêcher d'aider celle qui le voulait. Elle souri à la jeune Enora, si fraiche et si douce, et pourtant qui semblait se laisser un peu trop dicté la vie par son cœur. Mais elle était jeune et Melarianne espéra qu'elle pourrait l'aider à apprendre. Car si un cœur noble était une bonne chose, les pires situations naissait souvent des meilleurs intention.
Elle souri devant l'entousiasme de Mana et Saskia, mais l'entousiasme de la première avait quelques choses de désespéré, quelques chose de presque avide et d'un coup d'œil discret, elle espéra que Bronwyn comprendrait qu'elle voulait une petite enquête sur la jeune femme, qui avait sembler tout au long de la discutions un peu trop effacer pour se genre d'éclat.
"Je suis fort aise de voir l'enthousiasme de certaine d'entre-vous."
Elle était rester assise et continuait de s'éventer pour cacher la faiblesse qui ne l'avait pas encore totalement quitter.
"Une cour d'Amour n'est pas seulement des danses et des chants à n'en plus finir. Une cour d'Amour célèbre toutes les formes d'Amour pur. Que se soit envers les hommes ou sont pays."
Puis elle regarda Morag d'un regard appuyer.
"Je connais les problèmes de votre nation Damoiselle et sachez que votre dévouement vous fait honneur. Je saurai m'en souvenir lorsque je discuterai avec le Roi et le Prince."
Si la jeune femme ne comprenait pas le message subtile contenue dans sa phrase, elle ne méritait pas d'être une Dame, parce qu'il ne l'était presque pas. Melarianne savait que Morag ne s'intéressait pas du tout au problème de Valdemar sauf si cela pouvait la valorisé sans trop d'effort.
"Mais si on ne s'occupait que des problèmes majeur d'un pays, alors il ne s'en sortirait jamais. Nous ne pouvons régler en un tour de magie les problèmes de Guerres et de Compagnons, mais nous pouvons soulager la charge du Roi en donnant aux gens de se royaumes des raisons de se dépasser, de quoi s'investir dans quelques chose de constructif au lieu de donner encore plus de problème. Nous pouvons amener de la joie, des divertissement, de la douceur et aussi de l'Amour au gens de toutes les classes. Nous pouvons leur donner des modèles auxquels d'identifié et pour lesquelles ils se donnerons de tout leur cœur dans ce qu'ils entreprendront."
Après avoir commencer, elle avait balayer un peu toute les femmes présentes.
"Nous pouvons être source d'Amour et d'Espoir, nous pouvons apporter au royaume, même si nous ne pouvons régler tous les problèmes."
Elle se tourna alors vers Mana.
"Pour officialisé la cour d'Amour, vous devez avoir l'appui d'une Reine de Cour officielle, ce que vous avez avec moi, avoir des dames officielles pour prendre des demoiselles ou des damoiseaux et l'accord du Roi."
Elle rangea doucement son éventail.
"Vous avez mon appuis et je vois déjà au moins deux damoiselle qui pourrait recevoir le titre de Dame. Il ne manquera que l'appui du Roi, que je sais pouvoir convaincre si vous m'aidez à lui montrez l'utilité de cette cours. Pour cela, il vous faudra montrez vos qualité et faire une différence, même petite, dans la vie des autres avec charité, noblesse et courtoisie."
Suppression de ton édit. Après un reproche d'un MJ c'est trop tard, on édite pas, on essaye de se rattrapper dans le post suivant.
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Mélarianne: Même assise, la faiblesse ne disparut pas. La migraine augmenta jusqu'à t'empêcher de parler.
Et tu glisse de ton siège, inconsciente.
Bronwynn, avec tes dons, tu sais ce qu'il se passe, mais les filles non habituées à la magie ne peuvent pas le savoir.
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Le bruisssement qu'elle sentait contre ses barrières diminua, puis s'évanouit. C'était vraiment étrange..Mais il lui fallait garder toute son attention sur la discussion qui menaçait, elle le sentait bien, de tourner au vinaigre. Le pragmatisme et le bon sens de la demoiselle d'Hortness allait probablement se heurter de plein fouet aux préceptes des cours d'amours...Elle était novice en la matière, n'en connaissant que les grandes lignes...Mais Valdemar avait autant besoin de distractions que de demoiselles pleines de bon sens qui sauraient soutenir leurs gens. Ce ne serait pas facile à faire comprendre à tout le monde.
"Peut être serait ce l'occasion de mettre sur pied quelque chose qui suive les préceptes courtois d'une cour d'amour tout en étant plus adapté aux habitudes de Valdemar et à la situation actuelle. Partager le temps qui serait disponible entre de nobles réjouissances, mais aussi conférer avec les bardes et les guérisseurs aussi, peut être, pour voir de quelle façon nous pourrions les aider et les décharger un peu de certains fardeaux." dit-elle pour temporiser, et essayer de mener cette premiere conversation sur un terrain moins hasardeux. Et surtout, un ventre creux n'avait d'oreille que pour la chanson d'un quartier de viande grillant sur un bon feu...Mais elle ne voulut pas gater l'ambiance un peu plus...
D'ailleurs, la princesse pâlissait et tremblait, et Bronwyn comprit en un instant ce qui se passait. Elle avait un don, et l'utilisait sans réfléchir et la majorité du temps... Savait-elle l'énergie que cela réquérait ? Surement pas, sinon, elle n'aurait pas tenté de s'en servir sur tant de gens à la fois depuis leur arrivée à Valdemar...Avant qu'elle ne puisse faire quelque chose, sa maitresse devint pâle comme un linge et s'évanouit, glissant de son fauteuil et s'avachissant gracieusement au sol.
Quelle sotte d'avoir abusé de ses pouvoirs ! Elle n'avait jamais du en parler, et ne savait pas comment l'utiliser...Maintenant, qu'allait penser le prince à qui on ne manquerait pas de rapporter l'incident ? Qu'elle était peut être faible et en mauvaise santé...Deja que l'entrevue dans la salle du trone n'avait pas été probante, ils utiliseraient certainement cet évanouissement pour retarder encore les pourpalers.
Elle se leva d'un air impérieux et frappa dans ses mains pour appeler une servante, avant de se précipiter auprès de la demoiselle, posant une main experte au creux de son cou pour vérifier son pouls.
"Qu'on fasse quérir des sels, et que l'on transporte Son Altesse jusqu'à ses appartements privés ! "
Elle se tourna ensute vers les autres dames, offrant un visage désolé à l'assistance.
"Demoiselles, je suis navrée, mais je pense que dans sa hâte à concrétiser ses nobles projets, Son Altesse a présumé de ses forces. Le voyage, les émotions liées à tous ces évenements dans la salle du trone et un déjeuner trop frugal ont eu raison de ma Dame. Je vais devoir lui imposer quelques heures de repos si elle veut pouvoir paraitre au diner ce soir."
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Ysaline avait écouté les diverses opinions des demoiselles, hochant la tête à certaines paroles, retenant un soupir d'exaspération à d'autres mais elle avait bien compris que dans l'ensemble, cette Cour d'Amour devrait exister. Il n'était pas seulement question de se pavaner au bras de jeunes coqs mais de créer une Cour ou les gens se surpasseraient, donneraient le meilleure d'eux-même pour le royaume. Le seul point qui dérangeait Ysaline était qu'une telle Cour soit dirigée par une Ambassadrice étrangère… Cette place revenait à la Reine mais malheureusement l'Héritier ne semblait pas encore décidé… Non pas que la dame de Louhens manqua de considération et d'estime pour la Princesse mais la Noblesse de Valdemar risquait fort de lui rire au nez, tel la Demoiselle d'Hortness, et refuserait de voir le positif de cette Cour simplement par principe…
Plongée dans ses réflexions, elle n'avait pas remarqué tout de suite le teint de l'ambassadrice pâlir. Lorsqu'elle s'en aperçu, cette dernière tomba de sa chaise dans un bruissement de tissus. Sa demoiselle d'honneur se précipita vers elle et Ysaline fit de même.
"Ciel! J'espère que ce n'est rien de grave… Tenez!"
Elle sortit d'une petite bourse de soie un flacon qu'elle tendit à la demoiselle de Tolan. Il faut dire qu'elle n'était plus habituée aux corsages si serrés qu'impose la mode de la Cour aussi avait-elle prévu des sels au cas ou elle se retrouverait dans la fâcheuse position de l'ambassadrice.
Ysaline jeta un oeil à la dame d'honneur et remarqua ses gestes précis et automatiques. Ce n'était sans doute pas la première fois que la Princesse avait ce genre "d'incident"…
"Un guérisseur ne devrait pas tarder à arriver. Je crois que notre présence n'est plus souhaitable aussi allons-nous laisser la Princesse se reposer."
Ysaline fixa les trois autres demoiselles, faisant pour la première fois usage de son autorité d'ainée pour leur faire comprendre qu'elles devaient maintenant quitter la pièce. Elle fit signe à la jeune page de ne pas rester ici et de courir avertir quelqu'un. Elle ne réagit même pas lorsque le ménestrel sortit de sa cache et regarda le ballets de jupons sans savoir quelle attitude adopter.
"Damoiselle Bronwyn, laissez-moi vous aidez à transporter votre Dame dans ses appartements. Nous n'allons pas la laisser ainsi en attendant la venue du guérisseur."
Passant un bras sous la nuque de la princesse, Ysaline fit signe à Bronwyn de l'aider et de relever doucement Melarianne. A deux, elles arriveraient sans trop de difficultés à la transporter. De plus, elle s'inquiétait pour la jeune femme et souhaitait s'assurer que tout se passe bien pour elle car, loin de son pays, de ses gens, l'ambassadrice apprécierait peut-être une peu de sollicitude.
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Saskia s'ennuyait. Une Cour d'Amour, ce n'était vraiment pas pour elle !! Depuis peu, la jeune fille aspirait à un peu de solitude, elle était presque fatiguée d'être toujours entourée de sa petite cour - qui était moindre qu'il y a quelques semaines ; il faut dire que la pause de la Grande Peste avait fait partir quelques indésirables, pour le coup. Pourtant, un coup d'œil à son amie d'enfance ne fit que confirmer ce qu'elle savait déjà : Mana allait adorer ce genre de bêtises, et ses yeux brillaient de convoitise. Saskia jouerait le jeu, ne serait-ce que pour apprendre quelques petites choses qui pourraient lui servir, qui sait ? Et puis, si elle n'y participait pas, Mère lui tomberait lourdement dessus... Bref, elle n'allait pas y couper, et ça allait s'avérer mortel...
A peine pensa-t-elle cela que la princesse Rethwellane glissa de son siège, inanimée, dans un doux bruissement de froufrous. Saskia se redressa sur ses genoux, un peu gênée par sa robe serrée aux cuisses. A la façon de réagir de Dame Bronwyn, nul doute qu'elle semblait avoir l'habitude de ce genre de situations. Rethwellan voulait marier une mourante à son Prince ? La bonne blague ! Saskia aurait presque pu en rire méchamment. Mais elle n'en fit rien - ça aurait créé un sacré impair, et puis, ça ne doit pas être évident de se montrer en bonne santé quand on ne l'est pas - il n'y avait qu'à voir les efforts d'Arthon... Même si aucune comparaison n'était possible. Elle arriva enfin à se lever, Mana l'aidant. Celle-ci avait vu un oncle mourir, sous ses yeux, après un excellent repas, il s'était simplement écroulé comme Mélarianne, et Saskia sentait ses mains trembler dans les siennes. Elle les serra, dans un geste discret de réconfort.
- Elle va bien ?", ne put s'empêcher de demander la jeune Comtesse.
Et puis, face aux paroles de la Dame de Louhens, Saskia entraina Mana vers la sortie, le menton légèrement relevé :
- Très bien, nous allons prendre congé. Ce fut un plaisir, et nous espérons pouvoir revoir Son Altesse pour concrétiser son projet.
Les deux jeunes filles firent une révérence avant de quitter la suite de la Princesse. Une fois qu'elles se furent un peu éloignée, elle commencèrent à parler de cette Cour d'Amour, Mana y voyant une opportunité de se faire une place que ses parents risquaient de perdre à tout moment... Et puis, le sujet dévia, et elles parlèrent de leurs futilités habituelles...
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Le regard de Morag se durcit brièvement lorsqu'il rencontra celui de la princesse. Celle-ci l'insultait tout simplement sans s'en rendre compte. Pour l'instant, elle n'avait été que désagréable au vu des gros défauts qui jouaient dans la cuirasse de l'imposante Altesse de Rethwellan en riant à part elle. Mais désormais...Elle sentit le feu violent et barbare de ses ancêtres lui brûler les entrailles et se força à ne pas se lever pour enfoncer son ongle dans l'œil de Mélarianne. Et ces autres femmes qui ne voyaient rien ou accueillaient cette intrigante comme le messie parce que la Cour de Haven manquait depuis trop longtemps de reine ! Valdemar n'avait pas besoin d'une reine vaine et inutile même si elle renforçait une vieille alliance, plutôt d'une femme qui saurait aimé l'héritier autrement que pour sa couronne et surtout être pour lui un soutien sans failles : pas une pimprenelle empruntée préoccupée par des tapisseries et des tours de musique. Morag, comme beaucoup, avait une haute idée de la royauté et on ne pouvait voir sans mal de cœur une femme sans bagout s'y hisser par ambition.
Alors qu'elle se lançait dans la description de sa future Cour d'Amour à la gloire de Valdemar mais plus sûrement à la sienne seule, Morag déplia son éventail d'un coup sec voire défiant. La première phrase manqua de la faire s'étouffer de rire. *Être source d'Amour et d'Espoir mais quelles foutaises...* A croire que les volants et les froufrous de la tenue de l'Altesse lui donnaient des ailes. Quant à l'appui d'une reine de Cour officielle, elle eût un rire pendable avant de secouer la tête et de glisser suffisamment bas pour n'être entendue que de ses proches voisines :
"Et pourquoi pas de la Déesse elle-même tant qu'elle y est..."
En quoi une étrangère était-elle apte à donner son aval sur ce qu'il était bon ou non de faire à Valdemar ? N'y avait-il pas suffisamment de Dames de haute noblesse à Haven pour tenir ce rôle ? Juste dans la pièce, la demoiselle de Louhens avait les qualités requises, Saskia DeFeriel également. Son système n'était rien de plus qu'une secte à la gloire de seule Mélarianne de Garsenc lui permettant de faire avancer ses plans pendables. Morag commençait à ranger son éventail pour quitter la pièce quand l'évanouissement soudain de leur hôte lui permit de se découvrir une porte de sortie bien plus rapide et amusante qu'elle ne l'avait espéré. L'atroce et pathétique intrigante du Rethwellan s'était enfin évanouie et la jeune femme eût beaucoup de mal à retenir une prière de remerciement à n'importe quel dieu ayant permis une fin rapide à cette entrevue plus que lourde de sens pour le futur de Valdemar. Elle s'approcha du corps avec autant de dédain que si cela avait été celui d'un chien dévoré par les vers mais ne le toucha pas du bout du pied pour vérifier si l'autre était encore vivante. Cela ne se faisait pas et risquait de tâcher ses chaussures si en même temps son périnée s'était relâché. Quand Dame Bronwyn annonça que la princesse aurait besoin de quelques heures de repos, la jeune fille ne put s'empêcher d'ajouter :
"Quelques semaines de cure à Petras lui feraient sans doute le plus grand bien..."
Et à nous aussi ! Dans l'intonation de la jeune femme, cette suite restée silencieuse ne faisait pourtant aucun doute. Si elle leur amenait la peste, qu'au moins elle aille la soigner ailleurs. Toutefois, les mots de la dame de compagnie étaient clairs, cette dernière aurait besoin de laisser cuver la demoiselle de Garsenc quelques heures. Un signe de tête gracieux indiqua qu'elle prenait congé - elle n'allait quand même pas se commettre dans de grandes révérences pour rien - et elle quitta la pièce sur les talons de Saskia et Mana bien loin de leurs discussions sur la Cour d'Amour. D'un pas rapide, elle gagna le premier salon plus ou moins fréquenté par les pires cancanières du pays pour y donner son avis sur la "glorieuse" Cour d'Amour où Mélarianne de Garsenc avait trop abusé de la boisson et avait fini par être portée au lit par sa dame de compagnie. Mais au moins ajoutait toujours la petite Hortness avec sérieux l'altesse tenait-t-elle bien l'alcool et avait su boire en toute discrétion et s'évanouir avec grâce. Mais on pouvait légitimement se demander si cette faiblesse pour la bouteille et cette santé chancelante étaient des avantages pour la naissance du futur héritier de Valdemar.
-
Ysaline et Bronwyn quittèrent donc la pièce pour aller s'occuper de la princesse évanouie. Les jeunes filles ayant pris congé, les domestiques vinrent s'occuper de la pièce pour que toute trace de la petite réunion fut effacée.
CLOS ;)