Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Héraut Enora le 24 avril 2010, 01:06:56
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Cela faisait maintenant une semaine que la jeune Bleu s'entrainait tous les jours avec Ann'dra et cela commençait à porter ses fruits. Elle se promenait dans les couloirs avec plus d'assurance, plus de grâce et de force aussi. Elle était plus en forme, affectait une meilleurs posture, bref tout en elle respirait une puissance nouvelle et de la fierté. Elle n'en faisait pas vraiment étalage, c'était quelque chose d'inconscient.
De plus, elle avait maintenant des amis, enfin des connaissance. Depuis son altercation avec la Noble Peste, plusieurs autre bleu avait fini par venir lui témoigné admiration, sympathie ou tout simplement de l'amitié. Elle avait d'ailleurs commencé à noué des liens avec ceux de la dernière catégorie. Enora était heureuse de constater qu'elle n'était pas la seul noble à être plus humaniste, mais surtout plus idéaliste. La jeune adolescente avait trouvé dans ses personnes des gens qui partageait son sens de l'honneur et elle était en train de s'épanouir à leur contact et à celui du Shin'a'in. C'était manifeste.
D'ailleurs ce matin, elle revenait d'un entrainement hebdomadaire quand ses nouveaux amis lui avait demander de leur montrer quelque technique, juste pour le plaisir de la voir les exécuter en apprendre un peu. Bien que n'étant pas du genre à étaler ses connaissance et à frimer, elle acquiesça à leur demande pour leur en apprendre un peu, comme le font les amis. Elle était en train de terminer la démonstration de la première clé de bras que lui avait enseigner le Kal'enedral, son ami était maintenant à genoux par terre, un bras tordu dans le dos et la main d'Enora symboliquement posée sur sa gorge quand la Noble Peste arriva.
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Les quinze jours réglementaires imposés par l'horrible Barde Riannon arrivaient à leur fin... Demain, il était sûr que Saskia et sa Cour monteraient à Enora et sa petite bande à quel point cette corvée avait été des plus agréables.
La Demoiselle DeFeriel débarqua donc, toujours au bras de Mana. Si elle gardait son masque d'indifférence habituel, son cœur, lui, balançait entre la joie immense du baiser de la veille, la colère des paroles qu'il avait eues, et le regret de ne pas lui avoir répondu ce que son cœur lui dictait. Et bien ! Elle passerait ses nerfs sur cette peste d'Enora. Quand elle arriva devant la salle de classe, pourtant, elle leva un sourcil face à la posture dans laquelle la Noble Lolryn se trouvait avec un de ses amis. Ce stupide Kal'enedral avait tenu sa promesse, et nul doute qu'il devenait dangereux de s'en prendre à la jeune fille. Mais elle ne se laissa pas démonter en public pour autant et eut un petit reniflement dédaigneux pour sa cadette :
- Regarde ça, Mana ! Si c'est pas beau, la façon dont ils s'aiment !
Saskia et Mana battent des cils à ces paroles, comme si elles étaient attendries. Mais la DeFeriel ne l'était absolument pas : Enora devenait dangereuse, si elle commençait à apprendre à se défendre comme ça - et surtout, si elle apprenait ses stupides clefs de bras à sa compagnie.
Tout le monde entra en cours, et inutile de dire que des gloussements se firent entendre au fond de la salle - tiens donc, on se demande qui pouvait être là, n'est-ce pas ? Le cours de langue était d'un ennui mortel, que la bande de DeFeriel trompait en faisant des boulettes de papier... Qui atterrirent souvent derrière les têtes de la bande d'Enora, vers la fin du cours.
- Ce ne serait pas noble et chevaleresque de sa part de répondre, n'est-ce pas ? minauda Mana.
- Ses clefs de bras ne serviront à rien contre l'assaut des boulettes de papier !
Les deux filles rirent d'abord discrètement, puis un peu plus fort alors que la cloche du Collegium sonnait la fin des cours.
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Enora n'avait rien perdu des paroles d'entré de Saskia et son amie. Plutôt que d'embarquer dans leur jeu, comme plusieurs de ses camarades semblait sur le point de faire, Enora préféra garder profil bas. Oeil pour Oeil ne réglait rien du tout. Son regard suffit à ses camarades. Enora, elle se contenta d'un sourire ingénue à sa rivale, qu'il croit donc ce qu'il veulent, cela ne l'atteignait pas du tout. Et heureusement, son partenaire non plus, il n'échangèrent ensuite qu'un regard complice. Il était presque risible qu'il tombe amoureux l'un de l'autre. Dernièrement Enora avait découvert qu'il était cousin à un degré assez lointain, mais c'était présent et surtout, il avait été amis pendant quelque années durant leur enfance respective.
Durant le cours, comme d'habitude, Saskia et ses amies trouvèrent un passe-temps dérangeant pour passer leur ennuis. Enora voyait bien que la situation enrageait quelque peu ses amis. Ils était semblable à elle, il voulait faire prévaloir l'honneur et la chevalerie, mais en même temps, c'est difficile de le faire quand on se fait humilié.
Enora s'efforça de les réconforter du regard et de les encourager. Elle ne pouvait certes pas répondre, mais déjà de les ignoré superbement, comme elle en donnait l'exemple à ses amis, c'était déjà faire quelque chose. Ses filles voulait avoir la joie de leur faire renié leur principe. Elle avait la haine d'eux parce qu'il osait faire des choses différentes.
Par contre, l'occasion de montré à Saskia qu'elle ne s'en laisserait pas imposé se présenta d'elle même, et c'est le professeur qui le lui fournit. Il posa une question particulièrement difficile à la jeune Enora, et bien que cette dernière aurait put tenter une réponse, elle préféra dévié la question. C'était quand même mesquin de sa part, elle le savait, mais en même temps, cela apprendrait peut-être à la jeune DeFeriel à écouter en classe.
"Je ne sais pas professeur, mais je pense que Damoiselle DeFeriel aurait une chance d'en connaitre la réponse."
Le professeur, saisissant lui aussi l'occasion de remettre subtilement la jeune noble arrogante et qui dérangeait sans cesse sa classe, ne se fit pas prié pour se tourner vers elle. En élevant la voix de façon à capter l'attention de tous pendant une fraction de seconde, il énonça sa question pour la jeune DeFeriel.
"Et bien Mademoiselle DeFeriel, puisque vous semblez en connaitre tellement sur les langues que vous n'ayez pas besoin d'écouter. Pouvez vous répondre à la question que j'ai posé à demoiselle DeLolryn ?"
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Saskia pouffa de rire une nouvelle fois, en voyant une boulette de papier rebondir d'une tête sur une autre. Elle claqua dans la main levée de Mana. Le plus drôle, c'est qu'ils n'allaient même pas répondre, et subir en silence. Même le professeur ne pouvait rien contre la Noble DeFeriel. Saskia se pensait bien entendu invincible et intouchable. Mais il faut croire qu'Enora en avait pas mal dans la cervelle. A l'évocation de son nom, Saskia se redressa, ramenant d'un mouvement de la tête contrôlé ses cheveux sur son dos.
Son expression ne changea pas : un petit sourire flottait sur ses lèvres, et elle était le centre de l'attention de la classe, quelque chose qu'elle aimait particulièrement. Mais généralement dans d'autres circonstances. Si elle ne montrait rien, intérieurement elle fulminait. Les lèvres de Saskia s'étirèrent un peu plus, puis elle prit un air légèrement penaud, posant une main juste sous son cou :
- Enora, vous êtes trop bonne. Je ne voudrais pas vous priver d'un moment de gloire. Je vous en prie, vraiment : répondez. Je suis sûre que vous connaissez la réponse, vous qui savez si bien manier les mots.
Mana lui chuchota quelque chose à l'oreille de sa voisine qui fit pouffer Saskia. Elle reprit pourtant rapidement son sérieux. Cette petite garce de Lolryn ne perdait rien pour attendre : il n'était même pas question qu'elle puisse envisager d'humilier la Peste en public. Saskia avait pensé qu'elle aurait pu se faire une amie d'Enora, mais la balance commençait à pencher, et dans le mauvais sens.
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Enora sourit à Saskia, prenant la répartie, elle s'inclinait pour cette fois. Seulement le regard de la jeune femme n'avait rien d'intimidé. Elle était triste par contre que Saskia le prennent aussi mal. Jamais Enora n'avait vraiment voulus s'en faire une ennemie, cela était simplement arrivé. Au début, elle avait même pensée, malgré tout, s'en faire une amie. Seulement, il semblait qu'elle était peut-être trop différente dans leur façon d'être, de faire aussi. Cela peina pendant quelque seconde la jeune fille, mais elle se reprit. Ce n'était pas sa faute si Saskia semblait ne pas l'aimé, et même pire. Elle avait toujours été fidèle à elle-même et à ses valeurs et ce depuis son arrivé.
Ainsi, elle se retourna vers le professeur qui lui sourit, mais de bonne grâce ce tourna vers une autre élèves sans même reposer la question à Enora. Elle était assez doué dans cette matière et surtout, elle s'entendait bien avec ce professeur et le respect dont elle et ses nouveaux amis faisait preuve leurs avait gagné une certaine affections de presque tous les professeurs.
Ainsi donc, Enora continua d'écouter, cependant, elle trouvait dérangeant que les lèches-bottes de Saskia les dérange sans cesse. Il devait bien y avoir un moyen d'avoir la paix. Cependant, il était difficile de se venger tout en ayant un code d'honneur des plus rigide. Elle ne pouvait tout simplement pas rabaisser Saskia, ou quoi que se soit de méchant. Elle n'aimait tout simplement pas l'idée de faire une tel chose, même contre celle qui s'en permettait tant.
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Ann'dra, dans l'ombre, comme à son habitude, avait regardé sa jeune apprentie faire une petite démonstration à ses camarades avec un sourire de fierté. il ne pouvait vraiment pas dire que son élève rechignait à la tâche, ni qu'elle usait de ce qu'elle apprenait de mauvaise façon et cela le confortait dans sa décision de lui apprendre ce qu'il savait.
Il avait prit sur lui d'observer Enora à son insu, précisément pour cette raison et allait tourner les talons et disparaître lorsque la jeune Saskia, accompagnée d'un de ses "laquais" pour rester poli, débarqua de la façon la moins discrète possible ce qui ne surprit pas le kal'enedral.
Il avait eu une conversation plus ou moins civilisée avec la jeune fille et savait qu'elle n'étais pas ce qu'elle voulait faire croire, mais il savait aussi qu'elle n'avait aucune intention de changer. Pour le moment tout du moins ! Il reprit donc position et attendit au cas où il devrait intervenir. Après tout, bien qu'Enora ne soit pas seule et ait maîtrisé certains mouvements, on ne savait jamais à quoi s'attendre face à un ennemi qui pouvait se montrer vicieux.
Patiemment, il attendit que les bleus rentrent dans leur salle de classe et se faufila, telle une ombre mouvante dans la pièce et se posta dans un recoin, accroupi. Le professeur donnait son cours et la noble peste trouvait fort amusant de déranger tout le monde.
Une fois de plus, le shin'a'in ressentit une certaine fierté lorsque Enora tenta de faire payer son comportement à Saskia de façon rusée, mais malheureusement, la Noble Peste semblait être vraiment de trop haute noblesse pour être inquiétée et cela ne lui plut pas du tout.
Son instinct vengeur était toujours très présent et les évènements récents avec Darea l'avaient chamboulé plus qu'il n'aurait osé l'admettre. il était hors de question de faire du mal à qui que ce soit bien sûr, mais pour ce qui était de faire respecter certaines choses, il n'allait pas s'en priver !
Furtivement, observant chacun des visages et s'immoblisant au bon moment pour ne pas être repéré, il alla s'installer derrière une armoire dont la porte était restée grande ouverte.
*Je n'aurais pu rêver mieux.*
De cet emplacement, seul le professeur aurait pu le remarquer à condition de pencher la tête vers lui ou encore de venir directement vers l'armoire. A la première occasion, autrement dit, dès que Saskia ou son amie dérangeraient le cours, il interviendrait, toujours sans être vu.
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La petite bande de la DeFeriel n'avait jamais rien eu de personnel contre leurs victimes : elles avaient juste le malheur d'être au mauvais endroit, au mauvais moment. Avec Enora, c'était différent. Saskia ne l'aimait pas. Elle avait été élevée dans du coton et éduquée avec la certitude qu'elle était au-dessus de tout le monde ; ses précepteurs chantaient ses louanges et son Père lui avait toujours dit qu'en tant que Noble, il fallait faire attention aux apparences et aux paroles que l'on avait en public.
Saskia avait rêvé d'autre chose : d'honnêteté, et de liberté. Ce qui n'était pas compatible avec sa noble position. Alors elle avait commencé à joué les pestes, espérant que ça lui retirerait de la tête toutes ces âneries - en vain, bien entendu. D'autant plus avec certaines personnes qui voulaient davantage voir son bon côté et qui la poussaient à le montrer en public - ce qui n'était bien entendu pas possible... Or, cette peste d'Enora représentait ce qu'elle ne pouvait pas être en public. Et pour cela, Saskia s'en était faite une ennemie personnelle.
Le cours toucha lentement à sa fin, les cloches du Collegium produisant leur mélodieux tintamarre. Saskia et sa petite bande furent les premiers à sortir, bien entendu.
Il fallu attendre quelques jours avant que Saskia ne revienne à la charge, et durant le cours d'équitation. Ce n'était un secret pour personne, la DeFeriel était une excellente cavalière - au moins, on ne pouvait pas lui retirer cette qualité en public. Hélas, elle n'avait à côté aucune noblesse due à la discipline. Tandis qu'elle scellait son cheval - et oui, elle le faisait elle-même, bien obligée ! - postée à l'entrée de l'écurie, elle étendit le pied au moment où Enora entrait. Mais non, elle n'essayait pas de lui faire un discret croche-pied, elle détendait sa jambe car une crampe la menaçait, enfin...
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Enora adorait les cours d'équitations. Elle n'avait pas vraiment un cheval à elle. Elle était venue sur la veille jument de sa mère, Aisling, mais elle l'adorait. C'était une compagne fidèle, attentive et très intelligente. Elle ne gagnerais jamais de concours de saut, de vitesse ou de beauté, mais c'était une bête loyal et Enora l'aimait bien.
Elle entrait dans l'écurie quand son pied accrocha quelque chose qu'elle se sentit déséquilibré. Ses réflexes apprit avec Ann'dra et avec son frère et son entraineur revinrent très vite. Elle était souple et agile, aussi elle transforma instinctivement sa chute en une roulade. Elle se releva rapidement, avec grâce, en position de combat. Avisant rapidement qu'il n'y avait là aucun danger réelle, elle se remit debout et épousseta ses vêtement comme si rien n'était arrivé.
Ses amis qui arrivait la regardait un peu inquiet, mais elle les rassuras d'un sourire. Elle n'avait rien du tout, sinon un peu de poussière et de paille sur ses vêtement. Elle avait éviter de justesse un tas d'excrément et elle était reconnaissante à ses réflexe et aux cours du Kal'enedral pour avoir transformer une chute disgracieuse et humiliante en quelque chose d'admiratif. Elle souriait justement à quelqu'un de ses camarades qui la regardait avec une pointe d'envie.
Elle évita sciemment le regard de la DeFeriel. Enora n'était pas dupe qu'elle était surement pour quelque chose dans sa chute et elle ne voulait pas envenimé la situation. Elle n'aimait pas la jeune fille, c'était un fait, mais se relégué à se venger était bas, et elle ne voulait pas le faire. Elle n'avait pas un haut titre, elle n'avait que son honneur et son code morale, et c'était sa richesse personnelle. Aussi s'efforçait-elle, malgré la colère qui montait en elle, de rester digne et calme. Saskia avait été élever pour être une peste, se battre avec elle c'était perdre, mais surtout envenimer les choses, ce qu'Enora ne souhaitait pas.
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Quel meilleur moyen pour tromper son ennui que de jouer des sales tours? Manifestement, c'est ce que Saskia voulait que les autres pensent !
Ann'dra suivait furtivement les jeunes filles lorsqu'il était sûr qu'elles se rencontreraient inévitablement, ce qui incluait leurs cours bien sûr. Jusqu'ici, il avait réussi à surveiller de près ou de loin les agissements de l'une et de l'autre. Bien qu'au départ, c'était principalement pour surveiller Enora et son utilisation de ce qu'il lui apprenait, désormais, c'était pour la jeune noble de haut rang qu'il était si présent. Ou plutôt pour l'empêcher de nuire.
Après s'être rapidement informé et grâce à sa nature de kal'enedral qui incitait généralement au respect et à la confiance, du moins pour ceux qui savaient ce que c'était, il obtint le déroulement des cours des jeunes filles ce qui lui permit de les précéder à l'écurie.
Tapi dans un box laissé libre, il surveillait l'entrée par un trou formé par un noeud de bois qui était parti sans demander son reste sous la pression d'un doigt. La Noble Peste, en ttrain de seller son cheval, tendit nonchalamment le pied vers l'extérieur. Cela n'aurait pas porté à conséquence si Enora n'avait trébuché dessus !
*Enora ! Tu pourrais regarder où tu mets les pieds quand même ! Je pensais t'avoir mieux formée que ça !*
La jeune fille ratrappa son estime en même tant qu'elle-même lorsqu'elle effectua une roulade en se servant de l'élan de sa chute. C'était beaucoup mieux aux yeux du guerrier qu'il était. Elle avait ainsi transformé une humiliation en fierté et semblait commencer à prendre plaisir aux regards envieux de certains.
Ann'dra sourit. Il avait une petite idée derrière la tête qui le démangeait et en fait, n'avait pas envie d'y résister. Attendant que Saskia tourne la tête dans sa direction, il sortit de l'ombre, le visage froid. Juste l'espace d'un instant avant de retourner à sa place. Bien sûr, elle riquait de venir voir... Il lui suffirait de se glisser hors du box aussitôt qu'elle aurait le dos tourné ou encore de sauter dans celui d'à côté bien qu'il soit occupé. Les chevaux n'étaient que rarement effrayés par lui. ils devaient sentir son amour pour eux.
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La DeFeriel avait un besoin presque maladif de s'en prendre à Enora. En fait, toute la frustration de Saskia se déversait sur la jeune Lolryn. Des sentiments pas très clairs, ça vous bouffe une jeune fille, et Saskia n'était pas du genre à trop intérioriser, surtout quand l'occasion de se défouler se présentait. Elle eut un sourire mauvais quand elle sentit quelqu'un buter contre son pied - e tla victime qu'elle voulait, en plus ! Pourtant, cette joie mauvaise fut de courte durée, quand Enora rattrapa sa chute d'une habile roulade. C'était gracieux, et parfaitement répugnant. Saskia eut un reniflement dédaigneux et détourna la tête pour vérifier le harnachement de son cheval, mâchoire serrée. Fichu Kal'Enedral !! Il a voulu lui faire la morale, et maintenant, il la ridiculise sans être là !! Qu'à cela ne tienne : elle finira bien par humilier publiquement Enora. Elle trouvera bien quelque chose.
(Désolée, je fais court exprès, au cas où que notre cher Promis à l'Epée trouve quelque vacherie à faire à Saskia x) )
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(h.j : Enora saute son tour)
La jeune noble semblait enrager de l'habileté d'Enora et cela le fit sourire quelque peu. Il ne comprenait pas ce besoin d'humilier les autres. Ou du moins de la part de Saskia.
Le plus souvent, les gens qui agissaient ainsi manquaient de confiance en eux, ce qui était probablement le cas de la jeune fille, mais une noble de haute naisance, intelligente et belle de surcroit n'avait aucune raison d'agir ainsi si ce n'était pour affirmer une supériorité qu'elle aurait pu montrer d'une autre façon.
Le kal'enedral s'était promis de protéger son élève. Il la considérait presque comme une personne de son clan à force de la cotoyer et il n'allait certainement pas laisser Saskia continuer son petit manège. Si elle voulait se défouler, eh bien qu'elle essaye contre lui ! Bien sûr, elle n'oserait jamais.
La Noble Peste vérifiait le harnachement de son cheval, avec soin semblait-il ce qui la fit remonter quelque peu dans l'esprit du shin'a'in. Prenant une de ses aiguilles d'acier, il la lança vers un point opposé au sien, sur un montant en bois où étaient accrochés divers harnais. L'aiguille se ficha dans le bois en frolant une partie métallique ce qui produisit un bruit très net de métal que l'on remue en plus de celui caractéristique du bois que l'on attaque. Tout cela pour détourner l'attention de la demoiselle qui, si tout se passait comme Ann'dra l'avait prévu, irait voir de quoi il s'agissait.
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L'écurie se vidait petit à petit de ses élèves, qui partaient tous à leur leçon d'équitation. Saskia aimait être dans les dernières à partir, en temps normal ; ce serait ici une occasion de mettre quelque chose dans le box du cheval d'Enora, pour lui faire encore une belle surprise qui, Saskia l'espérait, gâcherait peut-être la journée de la petite Noble. Ce fut pourtant elle qui fut surprise par un bruit derrière elle. Saskia sursauta, et regarda dans la direction du bruit : rien, ni personne. Elle caresse doucement son cheval, pour le calmer, et le prend par les rênes.
Elle se dirige vers les harnais qui ont été secoués, pour s'assurer malgré tout que tout est en ordre. Elle ne voit pas assez clair pour remarquer l'aiguille, mais elle frôle du bout des doigts les harnais pour s'assurer qu'aucun ne va manquer de tomber en morceau ! Saskia prend du retard dans son cours, mais il n'est pas question qu'elle soit la cible d'une farce : après tout, c'est elle qui fait de mauvais tours ! Bien fou sera celui qui prétendra pouvoir la faire tourner en bourrique !
Ca lui rappelle qu'elle ne sait toujours pas quoi préparer pour le retour d'Enora. Plus loin, on l'appelle. Saskia fait signe qu'elle va arriver.
(HJ : Ann'Dra, si tu souhaites agir contre ma pauvre et innocente Saskia, c'est le moment :p Sinon, je laisse à Enora le soin de continuer, voire même de repartir sur une autre journée ^^ )
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(h.j : Enora saute son tour)
Tout se déroulait comme il l'avait prévu. Alors que la DeFeriel scrutait de loin la raison du bruit, il avait pris de le temps de ramasser rapidement un joli petit paquet de crottin qui n'avait pas encore été nettoyé. Coup de chance pour lui ! Mais ce n'était pas fini, il s'agissait maintenant de mettre son plan en action...
Prenant un grand mouchoir qui pouvait aussi servir de bandage à l'occasion -il en avait toujours un très grand sur lui pour cete raison - il le remplit du crottin et telle une ombre mouvante se glissa, calquant ses pas sur ceux de Saskia afin qu'elle ne puisse l'entendre malgré le foin à terre.
Le sac improvisé dans la main droite et une sympathique boîte en bois servant à ranger divers ustensiles sous l'autre bras, il se posa juste derrière la Noble Peste en un instant et disposa son petit stratagème. Il avait l'impression d'être retombé en enfance tellement cette farce était puérile, mais étrangement, il s'amusait comme un petit fou ! Et puis, la demoiselle n'était pas mieux quand elle s'y mettait, il était plus que temps qu'elle subisse ce genre d'assauts à son tour.
Sans un bruit, alors qu'elle observe les harnais de plus prés, il dispose la boîte tout contre les jambes de la noble demoiselle, sans les toucher toutefois, mais c'est vraiment de peu; ainsi que le joli petit tas de fumier bien étalé sur le mouchoir un peu plus loin. L'effet devrait être le suivant avec de la chance : Obligatoirement ou presque, Saskia en se retournant ou en reculant trébucherait sur la boîte. Celle-ci n'étant pas bien haute et au vu de la taille de la jeune fille, elle devrait se retrouver, tête dans la crotte ! Soit de face soit de dos...
*Pile ou face? Il me tarde de le savoir, mais j'espère pile... si je pouvais graver son visage recouvert d'excréments dans ma mémoire, je pense que ça aurait de quoi égayer mes nuits d'hiver..*
Cela était pour son amusement personnel, mais aussi pour une petite leçon de vie, ainsi verrait-elle comme il était désagréable d'être humilié en public, car ses camarades la verraient probablement. En revanche, il n'avait pas l'intention d'en souffler mot à quiconque si ce n'était pas remarqué. Contrairement à certaines, il n'avait pas cette cruauté.
Tout était prêt, avant qu'elle ne se retourne il avait regagné sa place d'obervateur à grande vitesse, quitte à faire du bruit, mais elle n'aurait pas le temps de le voir normalement.
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Devant l'absence de quoi que ce soit, Saskia haussa les épaules et s'apprêta à faire demi tour... Le sale petit stratagème d'Ann'Dra fonctionna : elle n'avait même pas senti la présence du Shin'a'in derrière elle. Son pied buta contre la petite boîte, et la jeune fille poussa un cri de surprise alors qu'elle tomba sur le dos... Et un regard sur le côté suffit à lui montrer qu'elle avait évité de peu un tas de crottin. Obnubilée par son soulagement, elle ne vit pas le mouchoir histoire de se rendre compte que tout ceci était un coup monté contre Sa Noble Personne. Elle n'eut pas le temps de se pousser alors que son cheval, surpris pas sa chute, commença à piétiner, et à la pousser alors qu'elle commençait à se redresser.
Et le drame fut : comme dans un dessin animé, Saskia posa la main pour prendre appui et se relever, histoire d'éviter de se faire marcher dessus par son cheval. La-dite main se plongea dans le crottin, faisant glisser Saskia, et l'arrière de sa tête se retrouva dans le tas immonde. Ce qui suivit ? Elle le regretta : car Saskia, devant l'horreur de la situation, hurla. Ce qui eut pour effet de rameuter du monde. La rage se lit sur son visage, et elle fusille Enora du regard, comme si c'était de sa faute. Ce qui suivit, elle le regretta encore, car elle mit une grosse claque sur la la cuisse du cheval et qu'elle commença à jurer, avant d'ajouter :
- C'est comme ça que tu me remercies de vérifier ton harnachement, sale bête !!
Et alors que le professeur allait dire quelque chose, sans doute une remarque sur son comportement, Saskia hurla et sortit de l'écurie pour regagner les douches du Collegium, tout près. Ce que personne ne sut, c'est qu'elle pleura sous la-dite douche. HUMILIÉE !!! C'était un coup monté de cette foutue albinos, elle en était persuadée !! Elle resta sous l'eau plus d'une heure, frictionnant sans relâche sa tignasse blonde histoire d'être vraiment sûre de ne plus sentir le crottin de cheval. Inutile de dire qu'elle n'apparut pas en public du reste de la journée !!
(Enora, je te laisse commencer une nouvelle journée ;) )
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Enora s'éveilla ce matin-là pleinement consciente. Le soleil se levait à peine sur cette journée merveilleuse. Elle baignait dans un sentiment de bonheur et de complétude. Elle se sentait vraiment bien, vraiment heureuse. Elle souriait au ange et elle n'en avait cure, bien au contraire, si elle avait put partagé son bonheur avec le monde entier, elle l'aurait fait. Depuis la veille, elle se sentait enfin complète. Elle avait l'impression d'être exactement au bon endroit, et que son destin venait de se mettre en place. Depuis la veille, elle baignait donc dans un sentiment de douce euphorie. Même ses blessures ne semblait pas vraiment lui faire mal.
C'est en souriant, malgré la douleur causé par son estafilade à la joue, qu'elle jeta un coup d'œil dans le miroir. Elle prit un pots d'onguent que lui avait remis un guérisseur la veille et en appliqua un peu sur sa joue et les bleus que lui avait laissé la confrontation de la veille. Elle frissonna légèrement au souvenir de l'homme sur elle, de son haleine fétide et du viol qui avait plané sur sa tête pendant quelque long instant sur elle sans l'intervention de Jorel. Ce dernier d'ailleurs lui rappela qu'elle n'était plus seule, qu'elle ne le serais plus jamais en lui envoyant une petite vague d'affection pour la réconforter. Leur liens n'était pas encore aussi fort que ceux des hérauts lié depuis plusieurs années, mais déjà elle sentait le liens se renforcer au fils des heures qui passe et des sentiments qu'il partageaient. Elle lui renvoya sa reconnaissance. Avec Jorel, elle ne pouvait pas parlé proprement dit, mais les sentiments semblait passé assez bien entre eux, et c'était une forme de communication, qui bien qu'imparfaite, leur convenait néanmoins.
Son sourire et son bonheur retrouvé, Enora se dépêcha d'enfilé sa toute nouvelle tunique grise, non sans en ressentir beaucoup de fierté et de bonheur. Elle avait l'impression qu'en cet instant, si un cœur pouvait explosé de bonheur, le siens l'aurait fait. Elle ne put s'empêcher de serrer la tunique contre elle et de pensée à ses parents. Depuis toute petite elle avait eu le rêve de devenir une Héraut de Valdemar et ses parents avait encouragé discrètement ce rêve. La veille, juste avant de dormir, elle leur avait écrit une lettre, et elle allait la poster tout à l'heure. Ils allaient être fière d'elle, elle était heureuse.
Fin prête, Enora prit la direction des écuries des compagnons. Ses premiers devoirs, mes surtout son plus grand plaisir désormais, serait de bichonner et de passer du temps avec Jorel. Elle marchait avec un sourire heureux et béa sur les lèvres, ses lettres dans sa poches. Elle passa plusieurs heures en compagnie de Jorel. Il regardèrent le soleil se lever, coller l'un contre l'autre. Elle flattant son encolure d'un mouvement tendre et affectueux, lui de par sa simple présence, lui donnant beaucoup de bonheur. Ce fut un moment magnifique et ils gardèrent le silence pour en graver la symphonie dans leur cœur. Si Enora n'était pas une Barde, elle aimait la musique, et elle se promit de tout faire pour mettre ne musique ou en chant la beauté de ce premier lever de soleil en tant que lié l'un à l'autre. Après, la jeune Albinos prit son temps pour bichonner et s'occuper de la toilette du compagnon.
Il était a peu près 4 unité de bougie gradué après le lever du soleil quand Enora quitta Jorel. Elle n'était pas aller s'entrainer ce matin-là. Elle savait cependant, que Ann'dra ne lui en tiendrait aucune rigueur. Son corps ne serait probablement pas vraiment en état, même si la jeune adolescente nageait dans le bonheur, son corps lui faisait mal et tous ses muscles semblait protester si elle forçait trop le pas ou faisait un mouvement brusque. De plus, elle voulait, elle avait besoin de passé du temps seule avec son lié.
Marchant dans les couloir d'un pas léger, un sourire béa et euphorique sur le visage, bien que laissant transparaitre la douleur causé par ses blessures de la veille, elle se dirigea finalement vers la poste avec l'intention d'envoyer sa lettre à ses parents. Elle irait ensuite laissé des instruction pour qu'on renvoi Aisling, la jument de sa mère, sur la terre familiale. Elle n'en aurait plus l'usage, et ses parents, eux l'aurait très certainement.
C'est donc ainsi qu'elle croisa Saskia...
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[justify:1youf8o6]Saskia semblait fatiguée.... Ou plutôt, absente. En fait, elle évoluait dans l'ombre de Mana, sa meilleure amie, qui tentait désespérément de se faire une place rapidement, attirer un parti plus que correct, et sauver le titre familial. Saskia, de son côté, pensait à ce rêve, si délicieux, si merveilleux, auquel elle n'osait croire : Antéa était Son Compagnon ? C'était si beau, cela lui semblait si réel, lui donnant enfin une raison d'être ! Plus encore qu'après la mort d'Antéa, Saskia trouvait sa vie fade, alors qu'elle pouvait enfin lui trouver un sens réel !! Mais la noble demoiselle ignorait encore comment s'y prendre, et si elle devait seulement prendre ce rêve au sérieux.
Bref, Saskia n'était plus que l'ombre d'elle même, et elle paraissait souvent perdue dans ses pensées. Comme à l'instant. Ce qui la sortit de sa rêverie, c'est Mana qui lui donna une tape amicale sur l'épaule.
- Regarde, voilà l'albinos. Ca va peut-être te réveiller de la martyriser un peu.
Mais Saskia n'en avait pas envie. Car ce n'est pas Enora qu'elle voyait, mais son uniforme gris. GRIS. Elle en serait restée bouche bée, si elle ne savait pas se tenir en public. Et la garce semblait heureuse comme tout. Cela attrista la jeune fille : ce n'était pas juste que cette immonde fille qui ressemblait à un Compagnon soit, et bien... Choisie par un Compagnon. Saskia renifla dédaigneusement, et alors que la petite troupe passait à côté, la Noble DeFeriel cracha :
- Tu devrais te plaindre à l'intendante, elle s'est trompée d'uniforme... Et toi, tu es aveugle de ne pas t'en être rendue compte.
Et les Bleus passèrent leur chemin, sans plus de cérémonie.
[center:1youf8o6]***[/center:1youf8o6]
Il faudra attendre la fin de la journée, et une missive reçue de son Père (contenant la mauvaise nouvelle qu'il est fort possible qu'il lui ait trouvé un parti correct...) pour mettre Saskia de mauvaise humeur - de très mauvaise humeur. Et qui va en faire les frais, une fois de plus ? La silhouette d'Enora, toujours dans son uniforme gris, fait sortir la Noble DeFeriel de ses gonds. Pénétrant dans une salle d'art attenante, Saskia saisit un seau qu'elle remplit d'eau, et où elle fait diluer du colorant bleu. Hors d'elle, ne cherchant pas à masquer sa fureur, elle se dirige d'un pas rageur vers Enora, l'interpelle, et lui jette le contenu de son seau à la figure, et surtout, sur son nouvel uniforme. Le seau se voit ensuite jeté contre un mur, et Saskia crie :
- Tu n'as pas compris ce que je t'ai dit ce matin ?! Tu restes une Bleue, sale... sale... albinos !!
Il n'y a pas de raison qu'Enora puisse être une Grise et pas Saskia ! La douleur, la certitude d'avoir perdu Antéa lui arrache des larmes de douleur en cet instant, et Saskia fait volte face avant que cela ne se voit, et va se cacher dans une salle de cours, serrant ses poings contre sa poitrine douloureuse, laissant des larmes silencieuses tracer de sombres sillons sur ses joues.[/justify:1youf8o6]
-
Rien n'aurait du pouvoir ternir le bonheur qu'Enora ressentait en cette journée. Même Saskia n'aurait pas du pouvoir y parvenir. Cependant, quand Enora vit la bleu arrivé vers elle avec toute sa clique, son air triste, perdu lui fit un pincement au cœur. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais Enora n'arrivait pas à détester la jeune fille. Son âme était incapable de haine ou de vouloir du mal au gens. Et surtout, elle était heureuse... heureuse de plus être seule. Peut-être étais-ce cela qui avait ouvert Enora plus encore à la compassion. Et c'était de la tristesse et de la solitude qu'elle lut sur le visage de Saskia. Elle connaissait bien ses deux sentiment, avant. Comment n'avait-elle pas put les voir avant ?
Mais comme à chacune de leur rencontre, Saskia choisis son camps, son attitude. Les paroles se voulait blessante, méchante, mais elle n'atteignirent pas vraiment la nouvelle grise. Ce qui l'atteignit en fait, était ce qu'elle avait l'impression d'entendre derrière les parole de Saskia... la souffrance. Cela lui fit de la peine, et c'est un regard peinée et compatissant qu'elle tourna vers la bleu. Elle ne pouvait rien pour elle, sinon éviter de lui répondre, éviter de la provoquer. Elle sentit alors la présence réconfortante de Jorel qui lui témoignait son soutient. Cela fit du bien à la jeune fille qui se sentait malgré tout un peu perdu après les événement de la veille. Le liens entre elle et son compagnon était encore naissant, mais sa présence, si faible soit-elle, était une source de force pour la jeune albinos.
***
La journée se passa merveilleusement bien pour la jeune Albinos. Si on enlevait la douleur presque constante de ses contusion et surtout de sa vilaine coupure au visage, Enora venait de passer l'une des plus belles journées de sa vie. Elle avait même presque oublié les événement du matin, la tristesse, la solitude et la souffrance qu'elle avait entrevu dans le regard de Saskia.
Mais cela ne dura pas. Alors qu'elle était en train de discuter avec ses amis bleus, ses derniers s'en donnait à cœur joie de la félicité et surtout, il semblait aussi fière qu'elle de seulement être dans son sillage désormais. Cela la mettait mal à l'aise, mais la rendait fière aussi. Jamais elle n'avait vécu cela auparavant. Elle était en train de promettre qu'elle allait leur présenté Jorel quand la voix, pleine de colère, de ressentiment et de douleur de Saskia l'interpella. Enora n'eut que le temps de se retourné et d'entrevoir un visage ravagé par le ressentiment, la souffrance, la rancœur et la haine avant de se faire littéralement détrempé par de l'eau mélangé à de la teinture bleu. La souffrance éclata alors sur sa joue, mais surtout dans son cœur. Elle était blessé par la souffrance qu'elle infligeait à la bleu sans le vouloir. Ce n'était pas une souffrance comme en aurait ressentit une empathique, mais la souffrance non moins réelle d'une jeune fille ayant un grand cœur et une âme noble. Elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait qui put causé une tel souffrance à la bleu. Tout ce qu'elle avait souhaité, c'était de devenir son amie.
L'albinos n'entendit même pas les paroles prononcé par la noble. Le visage de Saskia qu'elle avait entrevu durant la fraction de seconde avant de se faire doucher par cette dernière était graver dans sa mémoire. Elle ressenti alors une poussé dans son esprit et une vague d'affection. Jorel avait raison. Il lui fallait aidé Saskia.
Comme dans un monde second, Enora rassura ses amis qu'elle allait bien. Elle leur dit de la rejoindre au champs des compagnons dans une heure. Elle n'attendit même pas d'avoir leur réponse. Fonçant à la suite de Saskia, elle avait décidé coute que coute de l'aidé, d'être là. Elle ne savait pas comment elle l'avait blessé, mais la jeune noble avait mal et c'était sa faute. Elle ne pouvait supporté cela.
Tout cela n'avait duré que quelque seconde, et Enora réussi à retrouvé la trace de la noble grâce à un page qui l'avait vu entré dans une salle de classe inutilisé. Enora était incertaine quand à ce qu'elle devait faire ensuite. Cependant, son sens du devoir, mais d'abord sa compassion et Jorel la poussèrent à entré dans la pièce et à faire de son mieux.
De sa démarche légère et silencieuse, elle entra dans la pièce. Elle remercia alors Ann'dra pour ses enseignement au moment ou elle découvrit la scène devant elle. Saskia pleurait silencieusement, la souffrance inscrite dans tous son corps. Cela creva la cœur de la jeune grise. Toujours en silence, Enora s'approcha doucement de la bleue. Sans un mot, avec des geste lent, doux et ouvert, l'albinos prit place au côté de Saskia, mais avec environs un mètre entre elle deux de vide.
Enora ne dit rien, ne bougea pas non plus. Elle se contenta simplement d'être là et de laissé l'autre adolescente épanché sa douleur. Son visage n'exprimait alors que de la compassion et de la tristesse. Son attitude montrait son ouverture et sa compassion. Elle attendit.
-
Le kal'enedral n'en revenait pas ! Qu'était-il donc arrivé à la Noble Peste, si sûre d'elle auparavant? Enfin, dont le masque montrait une personne sûre d'elle. A force de la voir le porter, il en avait oublié qu'elle n'était pas ce qu'elle paraissait. La jeune noble avait aspergé Enora de teinture bleue pour lui rappeler ce que devrait être son rang. Pour Ann'dra ce n'était qu'un signe évident d'une immense jalousie. A plus forte raison si l'on considérait les sentiments de la DeFeriel pour un certain héraut.... Si elle l'avait été elle-même, ses problèmes auraient plus ou moins été résolus. C'est du moins ce qu'il pensait.
Le shin'a'in vit Saskia s'enfuir à toutes jambes puis Enora partir à sa poursuite. Il ne voyait aucun ressentiment de la part de son élève et lui faisait assez confiance pour savoir qu'elle ne ferait rien d'irréfléchi. En revanche, il leur faudrait peut-être un médiateur, un homme adulte et réfléchi sur qui elles pourraient s'appuyer pour mettre un terme plus ou moins pacifiste à cette histoire. Il résolut donc de les suivre à son tour.
Il entra silencieusement dans la salle de cours, regardant Enora qui elle-même restait à une distance raisonnable d'une Saskia en pleurs... Le masque s'effondrait manifestement et derrière se trouvait une souffrance trop grande pour la jeune fille. Que pouvait-il donc faire? Pour le moment, rien, il était un guerrier, pas un chaman ou un professeur. Mieux valait attendre tout comme son élève le faisait que la Noble réagisse à leurs présences.
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[justify:vhrk4dsy]Trop préoccupée par sa propre souffrance, ce vide en elle, Saskia mit un moment avant de se rendre compte de la présence d'Enora. Ses larmes se tarirent, le visage enfoui dans ses bras repliés. Une fois qu'elle fut sure que sa voix ne la trahirait pas, Saskia parla, sans lever la tête.
- Qu'est-ce que tu fiches là ? Tu pues le cheval mouillé. Tu devrai aller te changer... avant d'attraper froid.
Enora ne bougea pas. Aussi, quand la Noble DeFeriel releva son triste minois, elle n'arriva même pas à fusiller la grise du regard. Elle ne la quitta pas des yeux pour autant, regardant les dégâts sur la tenue de la Grise. Par tous les Dieux et leurs divines Catins, Saskia aurait presque pu s'en vouloir de son geste ! La couleur bleue colorait légèrement le cou d'Enora, et ses vêtements, bien entendu... Pourtant, tout dans la coupe du vêtement, et même le bleu dilué, semblait crier à la jeune fille que quoi qu'il arrive, c'était un uniforme de Grise. Saskia ouvrit la bouche et murmura :
- Ce n'est pas juste. Toi, tu as été Choisie, par un Compagnon en bonne santé, et tout le monde se réjouit de ton nouveau statut.
Le vide qu'Antéa avait laissé dans le coeur et dans l'esprit de Saskia se fit plus oppressant à ces paroles. Une nouvelle douleur l'étreignit, et elle tenta de se persuader que de toute façon, tout ceci n'avait été qu'un rêve, ce n'était pas réel... Il ne fallait pas que ça le soit, sinon elle allait finir folle de douleur.
Saskia se leva, et retira la veste de son uniforme, maintenant seulement vêtue d'un chemise blanche, pour la tendre à Enora :
- Retire ton haut. Je ne veux pas que ton Compagnon me piétine ou me morde parce que tu seras clouée dans ton lit.[/justify:vhrk4dsy]
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Enora était resté aux côtés de Saskia en silence tout le temps qu'avait duré ses pleurs. Tout en elle n'était que compassion, pas même de haine. Si quelque frisson de froid la parcourait de temps en temps, elle les avait reléguer à l'arrière de son esprit. Il serait temps plus tard de s'occuper de cela.
Puis la Noble Peste lui lança une remarque acerbe, seulement cette fois l'albinos était prête. Elle savait désormais que toutes les remarques, toutes les vacheries ne lui était pas vraiment destiné. C'était ce qu'elle représentait qui semblait l'enragé à ce point, pas elle en particulier. Et si Enora ne savait pas pourquoi, elle n'en avait cure. Elle avait une âme noble et pleine de compassion, elle ne pouvait laissé quelqu'un dans le besoin si elle pouvait faire autrement.
Comme Enora avait l'intention de ne pas bougé, ni de répondre à sa remarque, Saskia fini par relever la tête. Le cœur d'Enora se tordit un peu plus quand elle remarqua qu'elle ne fut même pas fusiller par le regard de sa «rivale». Puis la Noble Peste parla, avec rancœur et souffrance et Enora eu l'impression de comprendre ce qui ce passait. Saskia aussi avait été choisi ! Mais par un compagnon malade... puis l'idée se fit plus clair dans sa tête. Si le compagnon n'avait été que malade, Saskia serait devenue une grise néanmoins. Un compagnon qui était mort ! Cette idée emplie le cœur de souffrance pour Saskia. Maintenant lié, Enora pouvait comprendre la souffrance incroyable que cela avait put généré à la noble.
Au moment ou Enora avançait un geste pour la serrer dans ses bras, Saskia changea complètement d'attitude. Elle retira sa veste, magnifique soit dit en passant, et la tendit à Enora. Elle voulait qu'elle la mette !
"Mais... je vais te la gâcher !"
Fut la seule chose qu'elle trouva à dire tant elle était surprise par le geste et par la bonté qu'elle devinait derrière tous cela. Elle se maudit d'ailleurs intérieurement une fraction de seconde après avoir dit tout cela.
"Je... merci Saskia, sincèrement."
Elle entreprit de retiré sa chemise grise, révélant avec gène une peau si blanche, presque transparente, qu'on y voyait le sang circuler dans ses veines. Avant de prendre la chemise de Saskia, Enora avisa un peau de peinture vide, elle alla au dessus et tenta, en essorant régulièrement sa chemise, de s'éponger le plus de teinture possible. Ses cheveux cependant, resterait probablement bleu pour un moment... de même que sa peau qui avait prit une teinte bleuté.
Pendant qu'elle faisait cela, elle se mit a grelotter un peu plus et elle maudit sa maigreur et sa faible nature.
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L'on aurait dit que les deux jeunes filles n'avaient pas remarqué sa présence, et d'un certain côté, ce n'était pas plus mal. Le kal'enedral n'itnerviendrait que si cela s'avérait nécessaire, hors, il semblait que Saskia commençait peut-être malgré elle à montrer son vrai visage à Enora. Celle-ci sembla prise au dépourvu devant la générosité de la bleue d'ailleurs et cela fit sourire Ann'dra, planté tel un piquet en arrière de la scène qu'elles offraient.
*Par le serment de la Guerrière, il serait temps que tout ceci se termine enfin!*
Ainsi, le Noble Peste avait été élue... c'est du moins ce que comprenait Ann'dra aux dires de la DeFeriel. Son compagnon avait dûr être atteitn par la maldie qui les touchaient récemment. Le shin'a'in n'avait que peu d'échos de cette histoire car il ne connaissait que peu d'hérauts et ceux qu'il connaissait étaient bien trop ocupés pour lui faire la causette. Sans compter que lui-même n'était pas censé en avoir le temps !
Le shin'a'in ressentit un élan de compassion pour la jeune noble en imaginant un instant fugace que perdre un tel lien povait s'apparenter à perdre son vysaka, son lien avec Kal'enel. il n'était même pas sûr d'y survivre si cela venait à se produire et Darea était d'un force peu commune pour réussir à vivre sans.
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[justify:jhhvbja7]Toujours un brin Peste, Saskia détourna la tête aux remerciements d'Enora :
- Considère cette veste comme un achat de ton silence. Si j'entends dire dans le Collegium que tu m'as vue pleurer, je t'étrangle.
Elle aurait voulut réussir à lui jeter un regard noir, cette fois, mais toujours en vain. Enora grelottait et Grands Dieux !! Saskia ne comprit pas elle-même son geste. Elle s'approcha d'Enora et lui frotta doucement les bras, avec cependant assez de vigueur pour la réchauffer. Saskia ne regardait pas sa cadette, et elle finit par murmurer :
- Ne crois pas que je fais ça pour me faire pardonner ou entrer dans tes bonnes grâces. Juste...
Saskia jette un bref coup d'oeil à Enora avant de baisser la tête. Elle soupire plusieurs ois avant de reprendre la parole :
- Juste... Fais attention à ton Compagnon. Profite de chaque seconde que tu passeras avec lui.
Amère, la jeune fille repensa que le seul moment qu'elle avait passé avec Antéa avait été une véritable tragédie. Première Fois que la Noble DeFeriel était confrontée à la mort, et il avait fallut qu'elle vive l'agonie du Compagnon - de SON Compagnon. Oh, bien sûr, elle s'était sentie mal, triste, n'arrivait plus à en dormir certaines nuits... Mais depuis que Antéa lui était réapparue dans ce songe, au Champ des Compagnons, c'était pire que tout. L'espace de quelques secondes, elle s'était sentie si bien, si entière, si... Vivante !! Depuis ce jour, le vide que le Compagnon avait laissé derrière elle semblait à vif. Et Saskia n'avait encore eu personne avec qui en parler - et de toute façon, elle avait l'intention de garder ce moment pour elle, rien que pour elle.
Elle releva la tête pour regarder Enora :
- Tu devrais aller prendre un bain chaud. Et mettre des vêtements secs.[/justify:jhhvbja7]
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Enora avait peur, pas pour elle, non, Saskia brisait enfin sa coquille, et la jeune noble ne savait pas quoi faire. Pour rien au monde, elle ne voulait briser se moment par des paroles mal placé. Elle sentait qu'elle était a un cheveux de pouvoir devenir amies, mais en même temps, cela lui semblait tout aussi inaccessible qu'avant.
Quand Saskia lui parla de l'acheter, Enora hocha la tête doucement. Pourquoi réfuter, ou argumenter, elle ne voulait pas que la noble ce mette en colère à nouveau.
"Je ne dirai rien, sur ma vie et mon honneur, ce sera notre secret."
Qu'aurait-elle put dire d'autre de toute façon. Même si Saskia avait caché son geste de générosité sous un faux prétexte, Enora y avait vu claire. Elle l'avait donné avant de dire quoi que ce soit. Elle l'avait pris pour ce que c'était réellement, un geste désintéresse, pour se racheter, mais aussi par générosité. Cela ouvrait tellement de question à Enora. La jeune noble était-elle semblable à elle ? Que lui serait-il arrivé à elle-même si elle avait du vivre toute sa vie en apprenant l'égoïsme comme honneur au lieu de la générosité ? Serait-elle aussi aigris que l'était Saskia... sans aucun doute. Il y avait de quoi réfléchir sérieusement.
**Comme elle doit se sentir triste** pensa l'albinos. Son regard était plein de compassion et de tristesse.
"Et Jorel a pour moi plus d'importance que ma vie et tout ce qui va avec. Je te promet de savouré chaque moment passé avec lui pour remplacer ce que tu n'as plus."
Elle comprenait, oh oui. Elle ne pouvait imaginé douleur plus forte que celle de perdre son compagnon. Pour rien au monde elle n'aurai voulut perdre Jorel et se retrouver à la place de Saskia. Enora aurait tellement voulus lui offrir son amitié, lui dire qu'elle n'étais plus seule.
"Il n'en tiens qu'à toi de ne plus être seule. Ma main t'es toujours tendu Saskia." Que de la tristesse et de la sincérité dans les yeux. Aucune trace de pitié ou de calcul dans son regard. Enora était en mesure de comprendre le tourment de la Noble Peste.
Elle aurait aussi bien voulus aller dans un bain chaud, là tout de suite, mais quelque chose de plus important à ses yeux se déroulait en ce moment. Quelqu'un avait besoin de son aide, et que cette personne soit sa rival ne changeait rien pour Enora bien au contraire. Cela n'en devenait que plus important pour la jeune fille de l'aidé.
-
[justify:nl7ib2qh]Saskia ne dit rien à la promesse d'Enora. Pas de remarque acerbe et déplacée sur le stupide honneur d'Enora, ou qu'un secret était quelque chose que la Grise pouvait exploiter pour faire chanter la Bleue-Grise-mais encore Bleue. Pourtant, quand la jeune fille parla de son Compagnon - Jorel ? Ca sonnait plutôt pas mal... - Saskia sortit de ses gongs. Ses poings se serrèrent, et son regard triste fusilla Enora.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles !!
Comment osait-elle prétendre comprendre ce qu'elle ressentait ! Elle avait son Compagnon, elle, cette fichue albinos ! Malgré elle, des larmes de rages recommencèrent à inonder ses yeux, alors que le vide se faisait plus présent en elle. Les dernières paroles d'Enora finirent d'achever Saskia, qui leva la main, prête à mettre une claque du revers de la main à la Grise. Ce qui l'en empêcha ? La certitude qu'Enora était sincère, et, pire que tout, qu'elle avait raison. Son bras se baissa lentement, sans qu'elle ne quitte sa cadette des yeux.
- Je n'ai pas besoin de toi. Ni de toi, ni de personne d'autre. J'ai toujours du me débrouiller seule ; ça ne changera pas sous prétexte que...
Elle s'arrêta net dans sa phrase. Non, elle n'en parlerait pas à Enora. Elle ne lui ferait pas ce privilège. Saskia se dirigea vers la porte, s'arrêta quand elle posa la main sur la poignée. Une fois de plus, elle décida de tout prendre de travers :
- Je n'ai pas besoin de ta pitié, l'albinos. Ni de ton amitié. Tu ne sais même pas ce qui se passe. Alors fiche moi la paix, va faire joujou avec ton cheval, et... Lâche moi une bonne fois pour toute.
Saskia sortit en claquant la porte, direction : sa chambre. C'était elle qui avait cherché Enora, qui voulait absolument passer la moindre de ses crises de nerfs sur cette sale môme qui pouvait être tout ce que Saskia n'était pas encore, parce qu'elle manquait de courage ! Cette Enora semblait, elle, en avoir à revendre, et la DeFeriel aurait pu lui demander de l'aide, des conseils... Mais sa stupide fierté trop mal placée était encore trop ancrée dans ses habitudes.
*Je n'ai besoin de personne. Juste de Antéa, et...*
Ce fut au tour de son coeur de la martyriser. Pourtant, elle n'osa pas penser à l'Héritier : c'était ridicule ! Il se montrait un peu gentil, alors elle succombait à son charme ? Saskia voulait se persuader que ce n'était qu'un béguin passager. Saskia s'effondra sur son lit, incapable de pleurer tant elle avait mal - ironique, n'est-ce pas ?
Et elle aurait bien eu besoin de quelqu'un à qui parler... Pourquoi avoir rejeté Enora, qui persistait tant à lui offrir son amitié - une amitié réelle, et sincère ? Saskia en aurait presque fait demi tour.
*Ce serait se montrer faible... Et je ne veux pas, je ne peux pas, pas encore...*[/justify:nl7ib2qh]
-
Enora conserva son sourire, même quand Saskia fit mine de lever la main sur elle. Quelque chose lui soufflait qu'elle ne le ferait pas. Enora avait presque l'impression de se voir dans un mirroir déformé. Si elle avait eu la vie et la famille de Saskia, elle aurait été pareille. Et c'était cela tout autant que la douleur et son intuition qui lui soufflait de tout faire pour aidé la noble.
Enora ne fit donc que la regarde avec tristesse et compassion. La main retomba et une lueur de tendresse traversa le regard de la jeune grise. Si elle ne se doutait pas que de prendre la noble dans ses bras l'aurait fait fuir ou sortir de son gond, elle l'aurait fait. Peut importe le reste et ce qui les avait séparer.
Enora comprenait désormais ce qui les avait séparer justement. C'était que quelque part, elle était similaire, mais que Saskia ne pouvait encore l'accepter. Cela fit mal à la jeune grise. Saskia semblait tellement souffrir et Enora se sentait complètement impuissante à l'aidé. Elle avait été choisis elle aussi !! Pourquoi fallait-il que cela fut si souffrant pour elle qui en aurait tant eu besoin, alors que pour elle, cela semblait si beau et si profond. Si elle avait put, en cet instant, elle aurait partager son compagnon avec Saskia.
Saskia disait n'avoir besoin de personne, mais au oreille de l'albinos, cela sonnait comme du bluff, une bravade. Elle essayait de se convaincre elle-même et non Enora. La jeune grise résista une fois de plus à la tentation de prendre l'autre fille dans ses bras.
Les mots se firent ensuite blessant, mais Enora savait désormais que ce n'était pas elle qu'elle détestait, mais ce qu'elle représentait au yeux de la DeFeriel. Elle n'avait jamais vraiment été rival. Saskia n'avait fait que combattre ce qu'elle était à travers Enora.
Puis elle s'enfuit et Enora ne sut que faire. Cela aurait dut être un guérisseur... au moins eux aurait-il sut que dire et que faire pour réellement aidé la noble. Enora resta planté, encore frissonante, au bord des larmes à cause de son impuissance. Devait-elle lui courir après ? La laissé digéré et la recroisé une autre fois. Que pouvait elle faire pour aidé Saskia ?
Elle sentait la présence de Jorel, mais en cet instant, il ne pouvait lui être utile. Tous ce qu'il arrivait à échanger, c'était de vague impression et rien d'autre. Il ne pouvait lui donner de conseil, seulement lui assurer de son affection. C'était beaucoup, mais pas ce qu'Enora aurait souhaité en cet instant. Cela ne lui faisait que ressentir plus profondément encore l'injustice dont était victime Saskia.
C'est à ce moment là qu'elle avisa Ann'dra. Les larmes se mirent à couler tout seule et elle se jeta dans les bras du Kal'enedral, ayant besoin de l'affection de quelqu'un, d'un humain. Elle était si loin de ses parents, de ses frères et soeurs, de son monde. Et si elle avait désormais Jorel, ce n'était pas la même chose.
-
Le kal’enedral assistait toujours à la scène, immobile mais prêt en cas de besoin à intervenir si cela s’avérait nécessaire, mais tant qu’elles parlaient, il n’avait pas besoin de plus signaler sa présence. Les deux jeunes femmes avaient beaucoup de choses à se dire, même si les non-dits se révélaient être en fait bien plus importants aux yeux du shin’a’in qui écoutait leurs paroles.
La peine de Saskia et la compassion d’Enora se mêlaient sans se toucher. Quand cette relation finirait-elle par enfin devenir une réelle amitié ? Probablement quand la jeune noble finirait par avouer ce qu’il en était accepterait simplement d’être aidée. La plus grande force pouvait parfois être de reconnaître ses faiblesses, mais elle était encore trop jeune pour comprendre cela, du moins le supposait-il. Peut-être aussi avait-elle bien trop de choses en tête pour s’en apercevoir.
Son élève souffrait probablement de cet état de fait mais il ne pouvait pas l’aider, pas encore. C’était aux deux femmes de s’arranger.
Saskia partit rapidement, refusant d’aller plus loin dans la révélation de son être. Ann’dra aurait voulu la rattraper, essayer de la raisonner ou au moins de l’appuyer, mais une autre personne avait besoin de lui sur le moment. Enora laissait couler ses larmes sur ses joues et s’était jetée littéralement dans ses bras, en quête de réconfort. Qui était-il pour le lui refuser ? Ils étaient amis et si elle avait besoin de lui, il était là, tout simplement.
« Ca ira, ça finira par s’arranger, ne t’inquiète pas. »
Il la serrait fortement sans trop en faire pour ne pas lui faire mal tout en lui caressant le dos. S’écartant gentiment, il chercha ses yeux.
« Allons mon élève, ce n’est là qu’un trouble de la vie. Tu en connaitras d’autres mais il ne tient qu’à toi de ne pas en faire une montagne. N’abandonne pas, elle finira par s’ouvrir un jour ou l’autre. »
-
Les paroles du Kal'enedral réconfortèrent la nouvelle grise. Il avait raison, elle devait persévéré. Elle n'était pas de ceux qui se laisse abattre ! Qu'importe sa solitude, c'était désormais son devoir d'aidé Saskia. Elle en avait le pouvoir, elle ne devait donc pas lui tourné le dos.
"Merci Ann'dra. Sans ta présence, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Tu es pour moi bien plus qu'un véritable ami."
Enora se tu alors, de peur de trop en dire. Elle ne se sentait pas prête encore.
"Tu as raison, je dois persévéré et continuer de l'aidé. Je dois avoué que je me sens un peu honteuse de mon comportement avec elle. J'ai été mesquine tout autant qu'elle. Je ne l'aurais pas du."
Enora prit une grande inspiration pour chasser le trouble qui était encore elle, d'avoir été dans les bras du beau Kal'enedral et de tous ce qui était arrivé ce jourd'hui. Elle se sentait encore gelé, mais elle hésitait.
"Tu crois que je devrais aller à sa poursuite, ou bien dois-je la laissé un peu seule ?"
Enora ne s'était jamais retrouvé dans ce genre de situation avant cette date et elle ne savait trop que faire. Elle voulait aidé Saskia, mais elle avait peur de l'effrayer ou de faire une bêtise.
-
Qu’aurait pu répondre Ann’dra à cela ? Elle était elle aussi bien plus qu’une amie pour lui, ce n’était là rien de nouveau. Enora était en quelque sorte sa sœur de cœur, et ce depuis le jour où il l’avait de lui-même appelée jel’enedra.
Elle avait de la ressource et se reprenait désormais bien vite, probablement grâce aux paroles du shin’a’in et il en était content.
« Je pense qu’il serait malvenu de la poursuivre pour le moment. Probablement vaut-il mieux la laisser faire le point sur elle-même. Elle est un peu comme un animal sauvage, la domestiquer demandera beaucoup de patience. »
Il regardait son élève avec compassion et en même temps, comptait bien surveiller Saskia à son insu, juste au cas où elle aurait dans l’idée pour une fois de ne pas s’en prendre aux autres, mais plutôt à elle-même. Un trouble si important dans son esprit pourrait bien la conduire à commettre l’irréparable.
Intérieurement, Ann’dra fut surpris de se rendre compte que de guerrier sans pitié, il était passé à enseignant et maintenant à une forme de kestra’chern. Où s’arrêteraient donc toutes ces tribulations et surtout quand parviendrait-il enfin à tuer son ennemi ? Les plans de sa Déesse lui semblaient bien complexes. Mais qui était-il pour en juger ?
-
Enora hocha la tête, il avait parfaitement raison et les parole de Ann'dra faisait écho au sentiment que semblait lui envoyé Jorel. Elle se fierait donc à leur bon jugement à tous deux.
Se forçant a sourire, Enora passa sa main dans ses cheveux trempé et devenue bleu à cause de la colloration.
"Je crois bien que je vais me souvenir longtemps de cette journée."
Un frisson plus fort que les autres la fit trembler et elle eu un sourire un peu dérisoire.
"Je fais une bien piètre Héraut en ce moment..." Elle éternua alors, et la jeune noble se dit qu'elle ferait bien de retourner chez elle se changer. De plus, elle était vraiment gelé et la présence du Kal'enedral, les derniers événement et toute cette journées l'avait retourner. Elle se sentait complètement vider et geler jusque dans son âme. Elle n'aspirait qu'à se changer et se réchauffer et dormir ensuite. Elle était complètement épuiser et elle se remettait à greloter de plus en plus fort.
"Je crois que je ferais bien d'aller me changer si je ne veux pas attraper froid... Et Ann'dra, vraiment merci pour tout."
Elle ne savait trop que dire d'autre. Son coeur était en émois, mais elle avait encore trop peur pour l'avouer. De plus, le sentiment désapprouvent de son compagnon ne la mettait pas à l'aise loin de là. La jeune fille ne comprenait pas pourquoi, si Jorel aimait bien le Kal'enedral, il désapprouvait à se point l'amour qu'elle portait à Ann'dra.