Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets d'intro => Discussion démarrée par: Héraut Aranel le 27 mai 2010, 12:29:35
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[center:1or9pscb](http://http://www.lahiguera.net/cinemania/actores/jeremy_irons/fotos/3710/jeremy_irons.jpg)[/center:1or9pscb]
Il ne s'était pas passé 24h depuis que Robin avait rencontré des recrues potentielles à la taverne de la Rose des Vents. Il lui fallait tester ces combattants à l'entrainement et en situation quasi-réelle afin de présumer de leurs forces. Les plus doués -et les plus droits- étaient ensuite envoyés vers le Collegium où ils étaient testés une dernière fois différemment. Le lieutenant avait libéré ses journées dans l'attente de ces futurs soldats potentiels. Il en profitait pour faire avancer la paperasse. Il avait hâte que le capitaine Beltran revienne, le terrain lui manquait.
[A toi Fitz !]
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Fitz avançait, un peu perdu dans l'immensité de la Collegia.
On lui avait montré le chemin, mais le jeune homme restait ébahi devant la beauté du lieu. La place était bien gardé, et il avait fallut vérifier à trois fois son papier avant qu'il puisse pénétrer plus en avant.
Il était venu dés le lendemain. C'est comme tout, Fitz savait qu'il ne fallait pas faire attendre un projet quel qu'il soit. S'approchant de la porte de la caserne, il frappa doucement avant d'ouvrir, et d'attendre que le lieutenant lui adressa la parole.
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Entendant frapper à la porte, Robin se leva et alla ouvrir sans cérémonie. Les jeunes recrues étaient à l'entrainement et les gardes... gardaient comme à leur habitude. Découvrant Fitz sur le pas de la porte, il inclina la tête et s'effaça pour le faire entrer.
En réalité au lieu d'un bureau, Robin faisait sa paperasse sur un coin de banc dans la salle d'entrainement. Il aimait l'odeur des armes entretenues et des cuirasses graissées. Il avait presque la nostalgie du terrain et des patrouilles sous la pluie. La salle était vide à l'exception de deux jeunes garçon d'une quinzaine d'années en livrée bleue et argent (les couleurs de Valdemar) qui finissaient de remettre en place un mannequin de bois et de paille certainement attaqué durant un assaut fictif.
Robin ne prit pas la peine de s'asseoir. A quoi bon ? Les hommes d'action ne perdaient pas leur temps à faire la causette.
"Vous avez trouvé facilement ?"
A la lumière naturelle du jour, on pouvait remarquer qu'une longue balafre courait de sa tempe jusqu'à la mâchoire. Cette couture lui donnait un air plus effrayant qu'il ne l'était en réalité. Le lieutenant lança un baton à Fitz et en prit un pour lui, le faisant nonchalamment tourner au creux de sa main.
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Fitz attrapa prestement le bâton. Bien les choses allaient vite avec cet homme visiblement.
"Si vous parlez du palais oui il est facile à voir. Pour ce qui est d'ici. Disons que j'ai tardé un peu, vous m'en voyez navré!"
Il contempla la pièce. Tout était destiné au combat, il se sentait chez lui, il se sentait à l'aise. C'était un endroit comme il aimait, simple, spartiate, et organisé pour l'efficacité.
Il roula des épaules de façon à se dégourdir un peu, soupesant l'arme qu'il lui avait été donné. Équilibré, simple, efficace, comme tout ce qui se passait ici visiblement.
Fitz regarda le bâton et le fit tourner, le passant d'une main à l'autre avec aisance.
"Alors. Je suppose que je suis ici pour quelques tests ?"
L'homme était plus impressionnant qu'il ne s'en souvenait, il s'en dégageait surtout une grande expérience, et si Fitz avait appris une chose de ses missions c'est qu'il fallait se méfier des plus vieux: ils en savent beaucoup plus que les autres.
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Robin esquissa un sourire mi-amusé mi-malicieux. Il ne semblait pas se décider à attaquer mais commençait à tournoyer autour du jeune homme en faisant mine de s'intéresser à autre chose qu'à lui.
"Je suppose."
Il poursuivit sur le ton de la discussion en allant à présent à reculons.
"Vous aimez la décoration ?"
Mais il savait que le mercenaire ne se laisserait pas berner par ce ton faussement banal. Il devait guetter chacun de ses gestes, prêt à répliquer. Pourtant Robin ne fit rien. A part faire une démonstration de dextérité, il ne semblait pas plus menaçant que cela.
"Je me souviens que la première fois que tu suis venu ici, je me suis demandé où étaient passé les meubles. Et puis quand on commence à s'y entrainer on comprend pourquoi le style est dépouillé."
Le lieutenant s'approcha un peu plus de Fitz mais n'attaqua toujours pas.
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"La décoration est plaisante en effet. Et puis il est vrai que lorsqu'on commence un entrainement on remarque que la place est nécessaire"
L'homme tournait autour de Fitz, qui ne le quittait pas des yeux sans bouger. Il savait que l'attaque pouvait venir n'importe quand. Il savait aussi que tout ceci était un test, et qu'il fallait qu'il reste sur ses gardes.
Mais cela ne le dérangeait pas. Fitz était toujours sur ses gardes.
*Décontracté et souple, rester décontracter et souple*
Il écouta la respiration de Robin, il semblait calme et posé. Cet expérience et connaissance du combat qui se dégageait de lui était impressionnante.
Sans bouger, il continuait à fixer le lieutenant quand celui ci s'approcha.
"Cela fait longtemps que vous êtes dans la garde ? En tout cas vous semblez avoir de l'expérience."
Fitz, leva le bâton dans un geste rapide et précis, mais ne fit rien. Il le posa juste sur son épaule.
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Robin sembla réfléchir. Il ne comptait plus les années à vrai dire. Il dansa d'un pied sur l'autre, passa saisit son baton à deux mains et se remit à fouetter l'air à droite et à gauche sans jamais menacer Fitz.
"Hé bien un certain nombre d'années. J'y suis entré en temps que cadet et puis j'y ai fait toute ma carrière. Oh, pas toujours à Haven je viens de la campagne moi."
Soudain, un gamin entra en trombe portant une lettre cacheté et s'arrêta net en voyant la scène. Il ne devait pas avoir plus de 14 ans et semblait fort décontenancé de la situation.
"Lieutenant...."
Sa voix était hésitante.
"C'est pour vous.'
Robin arrêta son bâton et en posa l'embout à terre, toujours dans sa main comme un vulgaire baton de marche. Il prit la lettre et inclina légèrement la tête.
"Merci Henri."
Puis leva les yeux vers Fitz.
"Permettez ?"
Il lui lança son baton et se concentra sur sa lettre.
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Fitz souriait au lieutenant. Il savait que l'intimidation faisait partie entière d'un combat. Mais il se démontait pas, et continuait de le suivre des yeux, concentré et prêt.
Ce n'est pas le bâton que l'on doit regarder dans un combat, mais l'homme qui le porte. Un bâton après tout n'est qu'un bout de bois. Il ne devient une arme que lorsque l'homme qui l'utilise s'en sert comme tel.
Et visiblement entre les mains de Robin beaucoup de choses devaient pouvoir devenir une arme.
L'entrée du jeune garçonnet coupa court au jeu des deux hommes. Le pauvre semblait un peu perdu de débarquer dans ce manège et cela fit sourire Fitz encore plus que d'habitude.
Robin releva la tête. Visiblement ce n'était plus l'heure de l'entrainement.
"Faites je vous en prie".
Fitz rattrapa le bâton de sa main libre, et le posa sur son épaule en compagnie de l'arme qu'il détenait déjà. Robin ne semblait pas homme à laisser tomber ce qu'il faisait, cette lettre devait avoir son importance pour qu'il s'en occupe en priorité.
S'adossant au mur proche, le jeune homme fixait le lieutenant des yeux, attendant la suite des évènements. La lettre était-elle assez importante pour que son recrutement soit mis à plus tard ?
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Robin prit son temps pour lire le contenu de la lettre et acquiesça pour lui-même. Lorsqu'il reporta ses yeux sur le combattant, il souriait légèrement. Il replia soigneusement la lettre et la rangea dans une poche intérieure de son veston en cuir.
"Bien ! Il semblerait que nous soyions attendus."
L'élève qui avait apporté la lettre s'approcha de Fitz et tendit la main vers les batons, attendant que le mercenaire ne les lui rende. Le jeune cadet n'avait pas l'air surpris de ce retournement de situation. Apparemment ça devait être monnaie courante.
Robin se dirigea vers la porte d'un bon pas et jeta un coup d'oeil par dessus son épaule.
"Suivez-moi."
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Il jouait tranquillement avec les bâtons, les passant d'une main à l'autre lorsque Robin sorti de sa lecture pour lui parler.
"Attendu ? "
Il semblait étonné. Que le lieutenant soit attendu cela pouvait se comprendre, mais pourquoi lui ? Personne ne savait qui il était et pourquoi il était là? Pourquoi ne pas lui donner congé ?
Il vit le jeune homme tendre les mains, et lui lanca les bâtons amusés pour tester ses réflexes. Puis il emboita le pas de Robin.
"Bien je vous suis, mais puis-je savoir où nous allons? Et vers qui ? "
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Robin tourna la tête vers le candidat, un sourire au coin des lèvres. Il marchait d'un bon pas et très vite ils avaient traversé le couloir et se dirigeaient vers le Collegium des Hérauts. La caserne était à une extrémité du somptueux bâtiment. Lorsqu'ils pénétrèrent dans le Collegium, les jeunes cadets et autres gardes furent remplacés par des élèves vêtus de bleu, de vert, de rouge et de gris, d'enfants en livrée bleue et argent et de professeurs concentrés. Quelques Hérauts plaisantaient au détour d'un couloir mais le tout respirait le bien-être et ... l'honnêteté.
"Nous allons voir le Héraut du Roi"
Ce fut tout ce qu'il accepta de dire. Il savait que Fitz devait être déjà bien occupé à observer tout ce qu'il voyait autour d'eux. Une gamine aux cheveux coupés courts d'une douzaine d'années courait après un garçonnet à peine plus vieux. Ils riaient aux éclats, de la boue dans la main. A en juger par leurs uniformes tachés ils étaient très occupés à se mettre minable. Les garnements bousculèrent les deux combattants et s'excusèrent dans un éclat de rire.
Robin ouvrit la porte et invita Fitz à y entrer. Il y avait une antichambre dans laquelle 4 personnes attendaient déjà.
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Il était étonné. Le héraut du roi ? Vraiment ? Là à peine arrivé ? Voilà une chose bien étrange.
Ou alors Robin l'emmenait juste avec lui car il était dans le coin et que le lieutenant avait besoin d'un homme ? Cela semblait déjà plus logique. Il était emmené parcqu'il était là rien de plus, et que Robin ne voulais pas le laisser sans surveillance. Ce cheminement de pensée lui parut normal, et il ne se posa pas plus de question.
Le Collégium était surprenant. L'endroit respiré le calme, comme si aucun problème ne pouvait toucher ce lieu. Les enfants jouaient, riaient, les gens discutaient et plaisantaient. C'était un lieu avec une ambiance si particulière que Fitz ne savait plus très bien que pensait.
Etaient-ils tous inconscient des guerres et violence à l'extérieur? Ou étaient-ils juste empreint d'une connaissance que les autres n'avaient pas ?
Fitz n'aurait su le dire, mais il était gêné. Lui qui avait été habitué toute sa vie à la bassesse humaine, il entrait dans un univers où rien ne semblait pouvoir affecter les habitants.
Il en apprendrait bien assez sur les gens du collégium en voyant l'un de leurs dirigeants, et le héraut du roi était la personne rêvé pour cela.
Les deux enfants bousculèrent le guerrier qui ne s'en offusqua pas. Après tout il fallait bien que jeunesse se passe, et il aurait bien aimé avoir un camarade avec qui jouait à l'époque. Il les suivit du regard un instant, amusé, avant de poursuivre son chemin en compagnie de Robin.
Lorsqu'ils pénètrent dans l'antichambre, Fitz salua d'un signe de la tête les personnes présentes et attendit qu'on l'invite à faire quoique ce soit. Droit comme un I il ne bougeait pas, attendant un mot ou une phrase de Robin, comme tout bon subalterne se doit de le faire. Après tout il était peut être juste là pour monter la garde à la porte. Ceci dit cela lui conviendrait parfaitement. Il sourit pour lui même avant de reprendre une expression impassible.
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Il y avait dans la pièce 3 hommes et une femme. Le plus jeune devait avoir une vingtaine d'années. La femme portait les stigmates d'une vie passée à combattre. Ses cheveux châtains grisonnaient sur les tempes. Personne ne semblait se parler. Tantôt assis, tantôt debout, ils patientaient voilà tout.
Lorsque la porte s'ouvrit à l'autre bout de l'antichambre, cela en fit sursauter certains. Robin réapparut mais resta près de la porte, s'effaçant pour laisser passer une femme en blanc aux longs cheveux bruns bouclés. Elle avait de la prestance mais son visage reflétait la fatigue. L'épuisement même. Aranel, le Héraut du Roi, salua chaque personne d'un signe de tête avant de prendre la parole.
"Je vous remercie d'être venus. Vous avez laissé entendre que vous étiez intéressés pour rejoindre l'armée valdemarienne. Comme vous le savez tous cela n'est pas une décision à prendre à la légère. Vous avez été choisis pour vos performances physiques, vos aptitudes tactiques ou militaires, votre intelligence..."
Elle croisa les bras et regarda les postulants droit dans les yeux.
"Le dernier critère c'est moi qui vais le juger."
Elle ne laissa personne ajouter quoi que ce fut. Simplement et sans détour, Aranel ferma les yeux et invoqua le Sort de Vérité. Pour les personnes présentes, aucun détail notable n'était perceptible. Pourtant pour la jeune femme, les postulants étaient entourés d'un halo bleu translucide.
"Je vais vous poser des questions. Répondez avec honnêteté."
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Fitz n'avait pas bougé. Que ce soit à l'ouverture de la porte où aux mouvements des autres participants.
Lorsque la porte s'ouvrit il regarda, calme et impassible, ne se déparant pas de son attitude posée. A la vue du lieutenant il sourit néanmoins, au moins on ne l'avait pas laissé seul avec des inconnus.
Puis la femme apparut. Elle semblait sorti d'un songe, mais Fitz ne s'y trompait pas, elle semblait épuisée. Le poids qui pesait sur ses épaules devaient être lourd, pour qu'elle soit tant marquée.
Au vu de la position de Robin elle était sa supérieur sans aucun doute possible. Il l'écouta parler, c'était donc cela. Le fameux test commençait ainsi.
Au mot "intelligence" il souria, c'était donc une érudit, haut placée, et visiblement avec des lourdes responsabilités. Fitz en avait appris beaucoup en peu de temps, il était relativement fier de lui.
Il se redressa, fit craquer ses épaules, adressa un sourire à la femme en blanc et attendit les fameuses questions.
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Aranel balaya les visages des yeux , les mains jointes devant elle. Elle devait rester concentrée pour garder le contrôle du sort. Les vrondis feraient le reste du travail.
Elle tourna tout d'abord la tête vers le plus jeune participant. Robin s'approcha d'elle et lui glissa un mot à l'oreille. Elle inclina la tête pour le remercier et sourit au jeune homme qui avait l'air passablement angoissé.
"Darril est ton nom n'est ce pas ?"
Le cadet hocha la tête d'abord doucement puis presque frénétiquement. Effectivement, il portait les vêtements de la garde. Il était apparemment à la fin de ses études.
"Darril, pourquoi désires-tu t'engager dans l'armée ?
La plupart des cadets quittaient l'enseignement militaire à la fin de leurs études. C'était un bon moyen pour les familles trop modestes pour se payer les services d'un maître d'armes de faire instruire leurs garçons aux arts militaires.
Le jeune homme s'expliqua d'une voix mal assurée : l'envie de faire carrière, la fidélité à son lieutenant, le fait qu'il n'hériterait de rien puisqu'il n'était que le troisième fils... Il se montra honnête. Le halo qui l'entourait ne vascilla pas. Aranel esquissa un sourire qui fit apparaitre une fossette au coin des lèvres.
Derrière elle, Robin se laissa aller à sourire légèrement également. Le gosse avait certainement été choisi par lui.
Aranel parla ensuite à la femme. Elle connaissait son identité et n'eut donc pas besoin de faire appel à Robin pour connaître son nom.
"Megalyn, je suis ravie de vous revoir. Depuis quand êtes vous revenue de Rethwellan ?"
La femme plus à l'aise que le jeune homme conversa tranquillement avec le Héraut du Roi. Elle lui expliqua que les affaires ne marchaient pas fort depuis plusieurs mois. Elle avait donc décidé de réintégrer ses quartiers d'hivers à Haven. Elle avait tout de la mercenaire solitaire.
"Pourquoi l'armée de Valdemar ? Ellia vous aurait certainement proposé de la rejoindre chez les Etincelles ou vous aurait trouvé une place chez les Fléaux."
Megaran répondit qu'elle n'avait pas la patience d'attendre son retour. Presque aussitôt, le halo bleu qui l'entourait vascilla et devint blanc, quelque chose que seule Aranel pouvait percevoir. Un imperceptible froncement de sourcils fut le seul signe que les autres pouvaient remarquer.
"Vraiment ?"
Un coup d'oeil d'Aranel vers Robin suffit à Megaran pour qu'elle s'étende plus amplement sur le sujet. Elle avait été sous contrat avec les Etincelles pendant une courte période et un litige autour d'un pillage non autorisé l'avait fait quitter la compagnie. Elle n'avait donc pas très envie de revoir la capitaine de la dite compagnie.
Cette fois-ci les vrondis ne trahirent pas sa version des faits. Aranel se contenta d'acquiescer et tourna cette fois-ci la tête vers Fitz.
"Quel est votre nom ?"
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Fitz regardait l'interrogatoire. C'était intéressant de voir la femme au travail, elle semblait savoir, percer les gens d'un regard précis et rapide.
Lorsqu'elle questionna le jeune homme, Fitz sourit. Le cadet semblait complètement perdu, dans un état de stress hors du commun. Il n'était pas vieux, s'il n'y était pas encore, il venait surement juste de finir ses études.
Les propos du jeune homme ne firent qu'affirmait ce qu'il pensait. Au moins son sens de l'observation n'était pas rouillé.
La femme en blanc se tourna vers Megalyn. L'assurance se lisait dans ses yeux, et pourtant, sans parler, elle parvint à lui tirer les vers du nez. Impressionnant. Il avait pourtant déjà vu des interrogateurs au travail, mais jamais aussi efficaces !
Ce fut son tour. Détournant lentement les yeux de ses camarades, il les braqua sur l'interrogatrice.
"Je me prénomme Fitz, et vous donc ma dame, comment devons-nous vous appeler?"
Pour être franc il se rendait compte qu'il n'avait aucune idée des gens avec qui il était. Sa méconnaissance des pontes Valdemariens le fit sourire malgré lui. Au moins il prouvait qu'il était honnête, ou simplement qu'il n'avait aucune éducation. Il ne s'en soucia plus guère. C'était à elle de décider après tout, son sort ne lui appartenait pas ici.
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Aranel accorda à Fitz un sourire plus large lorsqu'elle lui répondit. Elle n'avait pas la prétention de s'imaginer que tous connaissaient son nom et son poste.
"Je suis Aranel, Héraut du roi. Mais vous entendrez souvent parler de moi sous les noms d' "empêcheuse de tourner en rond" ou d' "amoureuse des canassons".
Robin pouffa de rire. Aranel n'hésitait jamais à se moquer d'elle-même. Elle tira sur ses yeux pour souligner la présence de ses cernes.
"Ne vous inquiétez pas si j'ai l'air d'un mort vivant, les nuits héraldiques sont souvent courtes et bien arrosées."
Elle envoya à un clin d'oeil au jeune cadet qui sembla se détendre un peu. Mais la fatigue semblait surtout trahir de l'inquiétude et un surmenage. Elle poursuivit tranquillement avec Fitz.
"Quelle est votre spécialité, mercenaire ?"
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Héraut du roi rien que ça. Quand ils font passer un entretient par ici ils n'y vont pas à la légère. Ou alors la mission était assez compliqué pour que les grands s'en mélent ?
Fitz lui adressa un sourire, et salua Aranel en s'inclinant doucement, avant de se redresser et de faire face. Son sourire s'élargit lorsqu'il entendit les surnoms dont elle s'affublait elle même. Au moins elle ne manquait pas d'humour.
Il écoutait patiemment ce qu'elle disait, même si il avait du mal à tout croire. Nuit bien arrosées et courtes ? Surtout courtes à son avis. Mais cela ne le regardait pas et il le savait très bien. Il garda donc le silence, acquiesçant poliment, souriant toujours.
"Ma spécialité ? Hé bien. Chasser les méchants et aider les gentils ? "
Il éclata de rire avant de reprendre son sérieux.
"Navré, je ne peux m'empêcher de sortir cette blague régulièrement. Non pour être sérieux, je me suis spécialisé dans la protection et l'escorte. Depuis que je me suis lancé dans la "carrière" (il mima les guillemets en disant ces mots), je mets un point d'honneur à amener les gens d'un point A à un point B, en empêchant qu'il leur arrive quoique ce soit. Et jusqu'à présent tous mes commanditaires sont encore là pour parler de mes prestations"
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Aranel écouta Fitz avec simplicité. Elle ne semblait pas chercher la duplicité dans ses propos. D'ailleurs, le halo qui l'entourait ne se modifia pas, une preuve suffisante et irréfutable qu'il disait vrai.
"C'est une chose honorable. Et pourquoi désirez-vous rejoindre l'armée de Valdemar ?"
La question avait été posé avec la même simplicité. Le visage neutre mais néanmoins plutôt amical, elle semblait vouloir réellement connaître ses motivations.
Robin savait déjà une partie de ces réponses mais Aranel devait les entendre à nouveau de sa bouche. Le lieutenant ne cilla donc pas et regardait le mercenaire comme s'il n'avait jamais entendu ses arguments.
[hj: Désolée si je ne développe pas trop mon post, mais je sers juste de relai pour te faire parler :P ]
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L'entretient se déroulait logiquement. Des questions qu'il estimait normal, des réactions logiques. Rien qui ne puisse alarmer le jeune mercenaire. Pourquoi de toute façon se serait-il alarmé ? Il était en conversation avec l'une des femmes les plus importantes du pays, et un lieutenant qui lui avait fait bonne impression.
"Pourquoi vous rejoindre ? Car vous avez besoin de moi. J'ai pas mal bourlingué, de route en route, passant d'une ville à un autre. Les rumeurs vont vite, et je sais que vous avez envoyé beaucoup de forces en campagnes, et qu'il vous manque donc du monde"
Il prit un temps de pause, pour trouver une formulation qui ne fasse pas passer Valdemar pour un pays Affaibli.
"Je suis un mercenaire, je cherche du travail, et de préférence pour des gens qui sont honnêtes et ne me poignarderons pas dans le dos. Nos besoins sont donc en concordances. De plus le lieutenant m'a dit que vous étiez des gens de confiance, et il m'a fait une bonne impression, je lui accorde donc le bénéfice du doute, et... Je ne sais pas peut être que finalement j'ai voulu le croire".
Une légère nostalgie passa dans ses yeux, avant de s'envoler. Se rendant compte qu'il avait légèrement baissé sa garde, Fitz se reprit, se redressant, droit comme un I
[H: Pas de soucis, j'aime bien parler =D ]
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Aranel croisa les bras, la tête penchant légèrement vers la gauche. Elle essayait de comprendre l'homme qui se tenait en face d'elle. Avec les mercenaires, il fallait toujours rester ouvert d'esprit. Ils n'étaient jamais foncièrement bons. Ils en avaient trop vu pour cela.
"C'est important pour vous ? Que nous soyions honnêtes ?"
De cette réponse en découlait naturellement une autre :
"Et que ferez vous si vous découvrez que nous le sommes pas ?"
Là était la grande question. Fallait-il travailler pour travailler? Et qu'en est-il lorsque nos convictions personnelles entrent en contradiction avec nos propres valeurs ?
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Fitz était plutôt ravi de sa réponse. Il faut dire qu'il avait bien dit les choses tels qu'ils les pensaient, sans trop non plus en dire, et visiblement Aranel l'avait écouté patiemment.
La question qui suivit eu par contre le bénéfice de le désarçonner. La plupart des ses clients s'écriaient qu'ils étaient honnête quand il abordait le sujet, mais elle l'avait complètement pris en contrepied, c'était troublant.
Il prit quelque seconde pour répondre *que ferai-je si ce n'était pas le cas*
"Un travail est un travail Dame Aranel. Je ferai ce que vous me demanderez, tant que cela n'outrepasse pas les lois. J'ai été éduqué par un homme, qui m'a appris qu'il valait mieux être quelqu'un de bien, qu'un simple animal sans valeur."
Il prit son souffle quelques instants, repensant à Aed son ami et mentor.
"Je n'agis pas sans réfléchir par moi même. J'aime mon libre arbitre. Ma liberté de pensée est primordiale comme je l'ai dit au lieutenant lors d'un précédent entretient.
Maintenant soyons clair, si j'estime que vous agissez au nom du bien, et pour des valeurs que je cautionne, alors j'effectuerai n'importe quel travail, et cela sans jamais réchigné.
Néammoins..."
Fitz prit son temps, il avait besoin de s'exprimer clairement sans paraitre menaçant, et cela n'était pas facile.
"Néammoins, si j'estime que l'acte n'est pas nécessaire, et si cela n'est pas dans mes valeurs, alors je m'en irai. Je ne ferai rien contre vous, étant donné que nos affaires seront alors closes, mais vous ne pourrez compter sur moi. Mais il y a une autre chose que je place au dessus de l'honnêteté ma dame.
La loyauté. Je ne supporte pas d'être trahi, ou de trahir. Je ne veux pas me faire poignarder dans le dos. C'est la loyauté qui irradiait de votre lieutenant quand on a parlait, envers vous et votre royaume, qui m'a poussé à venir vous voir."
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Aranel fixa plus intensément le halo qui entourait le mercenaire. Ce dernier ne sembla pas faiblir ou changer de couleur ce qui était réellement bon signe. Il n'y avait pas de place pour des propos manichéens dans son discours et le sujet était assez délicat pour qu'il se trahisse en cas de mauvaise intention. Bien. Aranel inclina la tête en signe acceptation et sourit plus largement.
"Je vous remercie, Fitz."
Aussitôt, elle relâcha le sort de Vérité et passa au dernier postulant, sans plus s'occuper de lui. Elle devait se concentrer entièrement sur sa tâche et ne pouvait se permettre de faire la causette. Mais elle ne manquerait pas de discuter avec lui ultérieurement. Il semblait troublé par quelque chose et son regard s'était voilé un instant. Aranel n'était pas empathe mais elle avait tout de même ressenti... de la douleur ? dans ses yeux.
Alors qu'elle enchaînait et posait ses dernières questions au dernier homme, Robin s'avança et reprit son rôle en main. Aranel ne cilla pas, de telle façon qu'on avait l'impression qu'ils s'accordaient parfaitement sur leur place dans ce recrutement.
"Messires, veuillez me suivre."
Il s'adressait au jeune cadet et à Fitz. Il laissa Aranel en compagnie du dernier postulant qui était encore interrogé et de la femme mercenaire. Ils ne la reverraient certainement jamais.
Robin les escorta à l'extérieur de l'antichambre et aussitôt le jeune Darril sembla reprendre vie et des couleurs. Il se mit à babiller de cette expérience, de son coeur battant et de ses mains moites. Si juvénile, il serait certainement un joyeux compagnon.
"Je n'ai pas besoin de vous dire..."
Il s'arrêta brusquement et se tourna vers eux, leur tendant la main :
"Bienvenue dans l'armée de valdemar."
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Il avait réussi à s'exprimer correctement même si il avait craint un instant de se laisser emporter en mentionnant son vieux maître. Aranel avait semblait satisfaite et ne continua pas plus longuement. Quand elle le remercia il inclina légèrement la tête pour la remercier de l'avoir ecouté jusqu'au bout lui souriant calmement et posé.
Puis le lieutenant reprit la parole et l'emmena accompagné du cadet. Quand il leur annonça qu'ils étaient pris fitz ne comprit pas pourquoi il avait ressenti autant de bien être. Il attendit que le cadet ravi eu serré la main au lieutenant, avant de s'approcher à son tour de Robin. Il pris la main tendu à son tour puis lui adressa un salut militaire.
"Ravi de travailler avec vous lieutenant. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour Aranel. Ça ira pour elle? Elle va congédier des dures à cuire. "
Il repris son sérieux martial pour la suite:
"et quelle sera notre première ordre lieutenant?"
[désole pour les accents fautes et autre. Écrire depuis l'iPod sur le forum pas pratique ^^' ]
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[Tu t'en sors pas trop mal pour un post fait sur un Ipod ! :P ]
Robin serra la main des deux hommes avec sincérité. Une bonne vieille poignée de main virile comme on les aime. Il répondit également au salut militaire mais avec moins d'entrain. Pour le moment ils n'étaient pas en service et il aurait tout le temps de se faire détester par ses nouveaux subordonnés.
"Hé bien avant toute chose vous allez prendre un bon bain, vous changer et vous installer dans vos quartiers. Ensuite je vous assignerai vos tours de garde et les missions de protection ponctuelles."
Sur ces entrefaits il reprit la direction de la Caserne, les deux hommes sur les talons.
"Au fait, vous ai-je dit que ma femme jouait du luth ?'
Robin se lança alors dans un récit trépident, où une simple histoire de luth se transforma en une fantastique épopée. Bientôt, il montrerait leurs nouveaux quartiers aux deux compagnons d'armes qui auraient tout le loisir de profiter de la fin de la journée et d'un bon repas chaud. Le landemain, il les attendrait pour un entrainement plus coriace. Bien plus coriace.
[Nous allons arrêter là ton rp d'intro. Tu peux répondre à ce message et ensuite tu es libre d'ouvrir des rp avec qui bon te semble ;) ]
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Il fut ravi de la poignée de main. Robin était sincère et ca se sentait. Le cadet semblait vraiment heureux d'avoir passé l'entretien, maintenant ils étaient compagnon d'arme, et Fitz savait déjà que quoiqu'il arrive il protègerait le jeune homme si ils se retrouvaient ensemble dans la bataille. Il le regarda de coté, le saluant d'un mouvement de tête. Robin leur expliqua le "planning" de la fin de la journée, et le jeune mercenaire acquiesça.
"J'avoue qu'un bon bain, et des vêtements frais ne me feraient pas de mal"
Ce n'est pas parc-qu'on était un guerrier qu'on devait être sale. Il aimait à se sentir frais, et propre, il avait besoin de ça pour garder un peu de son humanité au milieu de toutes les horreurs qu'il avait côtoyé.
Quand Robin aborda le sujet de sa femme, le jeune homme lui sourit. Il racontait l'histoire comme si il avait raconté sa dernière bataille, et Fitz apprécia cela. Cet homme était un passionné, un homme qui vivait à fond, un homme qui aimait avoir une vie simple, et Fitz respectait cela.
Il continuèrent donc leur chemin, au rythme de phrase de Robin, c'était agréable. Cela faisait bien longtemps que Fitz n'avait pas trouvé la compagnie d'humain agréable. C'était donc ça l'ambiance du collégium ?