Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Héraut Irmingarde le 03 juin 2010, 23:08:44
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Se tenant devant la porte du bureau de Dame Riannon, Irmingarde s'interrogeait.
N'outrepassait-elle pas ses droits?
Pourquoi ce Elryk avait-il réussi, comment, à lui faire faire cela?
Elle n'était pas là depuis assez longtemps pour se permettre ce genre de chose mais il était sans ressource.
Et au plus profond d'elle même, elle serait très heureux qu'il se rendre compte qu'il était loin d'être le meilleur, très très loin, ce prétentieux!
Elle respira un grand coup et toqua trois fois contre la lourde porte en bois sombre et attendit.
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Riannon jouait devant la fenêtre. Elle avait vraiment besoin de détente. Gérer son travail et Doucelyre qui n'allait pas le mieux du monde depuis la mort du Barde, ainsi que sa fille qui faisait ses dents, lui donnait mille envies de fuite. Mais elle avait trop le sens du devoir pour faire cela. Aussi elle profitait d'un moment de calme pour travailler un peu le morceau qu'elle composait à la mémoire de son vieux professeur.
On frappa à la porte. Réprimant un mouvement d'humeur, Riannon cria d'entrer sans bouger du rebord de la fenêtre. La musique ne cessa pas.
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Tout le corps d'Irmingarde se tendit.
Elle la dérangeait surement, la Doyenne avait certainement besoin de détente de temps en temps.
D'une main tremblante, elle appuya sur la poignée ouvragée en respirant encore un grand coup.
Sur la pointe des pieds, elle entra puis s'arrêta net.
Dame Riannon jouait.
Et soudain, Mina comprit - même si elle n'en avait jamais douté - pourquoi Riannon était la Chef des Bardes.
Les notes que créé la doyenne transperçaient le corps de la jeune femme. Elle avait toujours été sensible à la musique depuis son enfance, et cette mélodie était magnifique, même pour une oreille peu habituée.
Elle attrapa un bout de son tablier et le tordit dans ses mains.
Elle dérangeait, c'était... terriblement gênant, elle n'avait qu'une envie, prendre ses jambes à son coup!
Elle ouvrit la bouche pour parler puis la referma.
Comment demander un service à son employeur alors que vous étiez encore à l'essai?
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Riannon regarda la porte s'ouvrir sans cesser de jouer. Elle continua mais fit signe à la jeune femme d'approcher et de fermer la porte.
Elle l'observa un moment, se demandant à part elle quelles bêtises avaient pu faire les pages pour qu'Irmingarde vienne la voir. Mais la jeune femme ne semblait pas décidée à parler, ouvrant puis refermant la bouche sans qu'un son n'en sorte.
Riannon soupira légèrement et fit cesser les notes avant de poser la harpe sur son socle. Elle vint vers Irmingarde et un peu inquiète demanda:
"Quelque chose ne va pas? je peux vous aider?"
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Tordant ses doigts, Mina se savait pas quoi dire.
Mais il fallait bien qu'elle parle tout de même, Dame Rainnon commençait à se faire du soucis pour elle, et il n'y avait aucune raison.
- Et bien... Je suis sortie dans les faubourgs de Haven hier soir et...
Elle rougit un peu mais se rattrapa pour que la doyenne ne pense pas qu'elle avait négligé son travail.
- Enfin, j'avais finit ma journée, j'avais fait un dernier tour pour vérifier que tout allait bien avec les pages, je n'ai aucun soucis sérieux avec eux, mais je suis tombé sur un jeune homme...
Elle dénoua ses mains et attrapa une mèche de cheveux.
- Il s'appelle Elryk et c'est un artiste, mais visiblement, personne ne veut laisser entrer dans Haven, je ne sais pas pourquoi, il est un peu étrange c'est vrai, mais il est sans ressource et...
Comment continuer? Elle inspira par le nez silencieusement.
- Je lui ai parlé de vous, en bien naturellement, parce que je vous admire beaucoup... madame.
Elle rougit de plus belle.
- Et il m'a demandé s'il était possible que je sollicite pour lui une audience avec vous, parce que vous êtes la Chef des Bardes et qu'il a besoin de vous je pense. Je ne sais pas s'il cherche un poste ou autre chose.
Elle baissa la tête.
- Il est prétentieux, mais il est sans ressources, alors... Et bien voilà, je vous demande audience pour lui.
Elle laissa tomber ses bras le long de son corps et attendit.
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Riannon regarda Irmingarde, de plus en plus étonnée. Son sourcil faisait des acrobaties au dessus de son oeil tellement il était levé haut: la jeune femme osait annoncer qu'il était étrange, prétentieux, et interdit d'entrée dans Haven et elle sollicitait une entrevue?
La Doyenne hésitait entre le rire et l'exaspération. Mais Irmingarde ne l'avait encore jamais dérangée pour rien, aussi elle reprit un air neutre et fit signe à la jeune femme d'approcher. Elle désigna un fauteuil et se réinstalla sur le bord de la fenêtre, sans sa harpe cette fois.
" En quoi pourrait-il m'être utile ? Il y a sans doute une raison pour qu'il n'ait pas le droit d'entrer à Haven, surtout en ces temps troublés. "
Elle croisa les mains et tapota son menton d'un air pensif:
" Parlez moi un peu plus de lui... Nous pourrons avoir sans doute une entrevue mais je doute qu'un pur inconnu tel que vous le décrivez n'ait une place au Collegium."
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Lentement, Irmingarde s'assit, mais toujours aussi mal à l'aise, tendu sur le bout de ses bottines si jamais elle devait s'en aller.
- Je suis ignorante des choses de la politique, des affaires d'états, je ne suis qu'une humble domestique du Collegium, alors ces choses là me sont étrangères je le sais bien mais...
Elle se tortilla sur son fauteuil.
- Mais j'entends des choses, mon emploi, ma discrétion font que parfois je me retrouve au milieu de conversation que je n'aurai jamais voulu entendre, évidemment, mais si la situation est telle que vous même l'admettez, je pense...
Mina avait du mal à donner une opinion comme ça, quand elle vivait chez son père, sa parole n'avait aucune valeur...
- Je pense que la musique, l'art pour parler plus largement peut-être, sont alors important pour distraire les citoyens, offrir un peu de... distraction malgré les événements, non?
Elle reprit sa respiration et se rendit compte qu'elle devait être rouge pivoine.
- Messire Elryk est un drôle de personnage je dois dire. Il est très sûr de lui, arrogant, prétentieux, et très fier de ses talents... Pour l'avoir vu faire son spectacle, il n'a pas l'air d'être mauvais, en tous les cas j'ai rarement vu un homme aussi souple. Mais je crois que cette image de certitude qu'il donne de lui même n'est qu'une carapace. Il n'a rien pour vivre, et même si je suis aussi septique que vous quant aux raisons qui l'empêchent de rentrer dans Haven, il n'a pas l'air méchant, il est drôle même.
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Irmingarde s'embourbait de plus en plus, et ses paroles étaient rien de moins qu'illogiques. Enfin, ce qui commençait à énerver Riannon, c'est que la jeune femme ne lui disait toujours pas clairement pourquoi elle voulait une audience.
Elle finit par la couper avec un soupir d'irritation:
"Irmingarde, s'il vous plait, soyez claire. Quel rapport entre vos descriptions de ce monsieur et moi? "
Elle se leva de nouveau pour retourner à son bureau et trifouilla un moment dans ces papiers. Elle refit le tour du bureau pour se planter devant la chef des pages:
" On vous croirait sous l'emprise d'un sortilège pour que vous parliez de cette manière... Vous a-t-il ... forcée?"
Le ton pouvait suggérer plusieurs choses, et beaucoup plus doux, comme si Riannon s'inquiètait pour la jeune femme. C'était le cas.
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Irmingarde balbutia:
- Je ne sais pas, vous m'avez demandé de le décrire alors, alors...
Elle ne savait plus trop quoi dire. Elle voyait bien qu'elle dérangeait la doyenne. Ha, elle aller retourner aux faubourg ce soir, mais avec Kun', et mettre une gifle à Monsieur Elryk de l'avoir mis dans une telle situation!
- Je vous dis juste comment il est, parce qu'il a besoin d'un emploi, et qu'il cherchait à pouvoir se rendre au Collegium des Bardes, et comme il est tombé sur moi... Je fais juste passer le message, il voudrai vous rencontrer pour voir si vous avez du travail à lui proposez, enfin je suppose que c'est cela.
Puis la jeune femme écarquilla les yeux bien grand devant la question de la doyenne.
"Se faire forcer..." Rien que cette expression la fit se lever d'un bond et reculer vers la porte, les poils des bras dressés d'horreur parce que cela lui rappelait des souvenirs qu'elle tentait d'occulter.
Son ton se fit plus dur, presque désagréable:
- Non, Messire Elryk n'a rien fait de cela, ne vous méprenez pas.
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Riannon soupira d'exaspération.
"Je vous ai demandé de me le décrire mais surtout de me dire en quoi il pouvait m'être utile ou au Collegium, jeune fille."
Elle réussit à retenir un mouvement de mauvaise humeur, et écouta ce que son interlocutrice avait à dire. Elle finit par demander:
"Nous sommes ouverts au Collegium, mais du travail pour un parfait inconnu qui semble si étrange..."
Surtout un homme qui cherchait réellement à venir au Collegium: qui savait ce que ça pouvait cacher de nos jours? Enfin...
Elle posa la question fatidique à Irmingarde et eut la surprise de la voir réagir violemment. Immédiatement, elle su . Elle n'était pas Empathe pour rien. Le ton braqué d'Irmingarde la blessa - elle avait mal pour elle.
Elle se félicita de pouvoir refermer correctement ses barrières et se tut un long moment.
" Si jamais un homme ou une femme fait un geste déplacé envers vous, Irmingarde, vous pouvez venir me voir immédiatement. Je ne laisserai pas une telle chose arriver."
Soupirant, elle cèda:
"Dites lui qu'il peut venir et accompagnez le jusqu'ici pour qu'il ait le droit de traverser Haven. Je veux bien le rencontrer mais je ne promets rien de plus."
Brisant les barrières qu'Irmingarde avait mis entre elles à sa question, Riannon se départit de son sérieux de Doyenne pour revêtir la robe d'une mère et d'une Barde.
"Irmingarde... Si vous avez besoin de parler de quoi que ce soit, ou juste une épaule, n'oubliez pas que je peux être là."
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Devant le soupire énervé de Dame Riannon, Irmingarde baissa la tête;
Elle était ridicule.
Elle avait cru avoir sa place ici, mais elle ne savait même pas s'exprimer pour demander un service. Lamentable...
Elle ne répondit pas à la deuxième remarque.
Elle aussi avait été une parfaite inconnue. Bien sûr, elle savait qu'avec Kun', les gens lui faisait plus confiance, parce que le Kyree était un être intelligent et sage qui n'accordait pas son amitié au premier venu. Mais une inconnue quand même. Elle préféra garder ce raisonnement pour elle, vu les catastrophes qu'elle provoquait quand elle osait donner une opinion.
Mais elle se braqua encore plus devant la sollicitude de la Doyenne. Bien entendu, que la Chef des Bardes soit gentille avec elle et douce la touchait, mais elle n'avait pas l'habitude que l'on s'inquiète de son sort, et dans les yeux de Dame Rainnon, elle ne savait pourquoi, mais elle voyait bien que la femme savait pourquoi Mina refusait de parler d'un sujet si sensible. Et cela la mettait encore plus mal à l'aise. Elle ne savait même pas protéger ses secrets!
- Personne n'a de geste déplacé envers moi Madame (c'est sûr, elle ne fréquentait personne!), personne ici ne se permet ce genre de chose, je sais que je suis en sécurité, ici...
Un instant, elle plongea dans les souvenirs des terres désolées de la région de Holds, puis secoua la tête pour remettre ses idées en place.
Elle avait l'accord de Dame Rainnon! Cela lui faisait plaisir de pouvoir rendre service à Messire Elryk. Était-ce parce que c'était lui, ou rendre service tout court lui plaisait-il? Elle ne savait pas, mais elle avait hâte d'aller chercher le jeun homme, qui devait l'attendre en ce moment même.
- Si vous avez le temps, je vais aller le chercher, je pense qu'il m'attends dans les faubourgs Madame.
Elle tenta une maladroite révérence - ridicule! - puis se dirigea vers la porte en entendant la proposition d'épaule de la Doyenne.
C'était tentant. Jamais Mina n'avait été proche de quelqu'un, même pas de sa famille, son seul ami était Kun'.
- Merci Madame, mais Kun' est un auditeur sensationnel.
Elle espérait ne pas froisser Dame Riannon en repoussant sa gentillesse. Elle l'admirait énormément, mais cette admiration était à double tranchant. Il y avait déjà comme une séparation de par la différence de leur situation, mais cela rajoutait une barrière de plus.
Votre idole ne devenait pas votre ami. Enfin, dans son esprit, c'est comme ça qu'elle le voyait.
[Elryk ne revient que ce soir je crois, et je dois aller demander à Aranel de donner les droits du Collegium des Bardes à Elryk car il n'y a pas accés, je le rejoins dans les faubourgs et le ramène ici dès que c'est possible]
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Riannon hocha la tête un peu sèchement.
"Allez le chercher, je vous attends ici."
Elle tourna le dos à Irmingarde qui s'en allait déjà et alla s'installer dans son fauteuil de bureau, pour finir des papiers importants. Mais sa mauvaise humeur avait largement grandi, et elle finit par jeter d'énervement sa plume contre le mur, faisant une tache d'encre sur le blanc du mur.
Pourquoi la vie faisait-elle souffrir les gens ainsi? Et pourquoi refusaient-ils l'aide qu'on leur proposait? Enfin, elle le comprenait dans un sens mais ce n'était pas pareil: elle était EMPATHE et Barde....
Bref, RIannon pestait. Elle finit cependant par se calmer. Elle retourna à la fenêtre et recommença à jouer de la harpe, attendant une heure pleine qu'on refrappe à la porte.
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D'un pas vif, Kun' a ses côtés, Irmingarde traçait le chemin pour Elryk dans le dédale des couloirs du Collegium.
Elle essayait de respirer profondément pour calmer la colère dans laquelle le mettait toujours le jeune homme.
- Je vous préviens Messire Elryk, je me suis donné du mal pour vous, ne me faite pas honte devant ma patronne, je me suis engagée vis à vis de votre personne, et si vous faites le pitre, cela retombera sur moi...
Elle se retourna pour lui faire face avec un doigt menaçant presque contre son nez.
- Et je refuse d'avoir des problèmes à cause de vous! La charité à ses limites!
Kun' secoua sa crinière.
Tu es dur Mina.
Mina fit volte-face et fixa son ami non-humain dans les yeux.
Non, j'ai l'instant de survie, c'est différent!
La jeune femme se stoppa devant la lourde porte où ils étaient attendus.
- Je reste en arrière avec Kun', et je sortirai si besoin est, c'est à vous maintenant!
Elle frappa trois coups à la porte.
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Depuis qu'il avait pénétré dans le collegium, Elryk avait un visage des plus sérieux. Aucune trace de sa jovialité habituelle. Juste un désir de se montrer à la hauteur. Quand Mina se tourna vers lui, il avait l'air d'un adulte déterminé, ce qui tranchait radicalement de son visage habituellement insouciant et sur de lui. Il semblait même quelque peu anxieux.
"Je vous promet de ne pas vous apporter d'ennuis ma demoiselle. Si jamais l'entretient ne porte aucun fruits, je ferais en sorte de prendre sur moi toute sanctions qui pourrait en suivre."
Il regarda Mina frapper a la porte et chercha un peu de réconfort dans ses yeux et dans ceux de Kun'. Dans la précipitation il passa la main dans ses cheveux pour bien se recoiffer et lissa sa chemise.
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Riannon soupira. Ce n'était pas trop tôt. Elle posa sa harpe avec un "entrez" sonore. Elle savait qu'Irmingarde était un peu angoissée, et quelque peu énervée. Mais elle n'arrivait pas à saisir comment se sentait l'autre personne, à part Kun. Elle était curieuse de le voir, finalement. Mais quand la porte s'ouvrit, qu'elle le vit seul, elle remarqua sa mise... Et annonça:
"Bonjour. Nous n'allons pas laisser Irmingarde dehors. Dites lui d'entrer et de s'installer dans un fauteuil. Je suppose que sa présence bienfaisante ne vous dérange pas?"
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Irmingarde rentra en passant devant Elryk et en faisant un signe de tête poli à la doyenne.
Kun' planta ses yeux dans ceux de Riannon et lui dit:
Dame Riannon, c'est un plaisir...
S'enfonçant dans un fauteuil délicieusement confortable, Mina se mit droite, les pieds croisés, et rougit malgré elle sur le compliment de la Chef des Bardes.
Bienfaisante? On voyait bien qu'elle ne les avait pas entendu converser ensemble. Enfin qui sait? Il avait tendance à l'énerver, mais peut-être n'était-ce pas réciproque? C'était même sûr, il avait besoin d'elle après tout!
Mais il pouvait avoir besoin d'elle même si elle l'énervait?
Et c'est dans ses pensées que Mina laissa Elryk se présenter, sans lui faire honte, elle priait pour ça.
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Elryk eu le souffle coupé. Il n'avait jamais rencontré quelqu'un ayant autant d'autorité. Il s'inclina devant Riannon.
"Non madame, sa présence ne me dérange pas"
Il se tourna vers Mina et vit qu'elle entrait déjà. Il s'écarta a son passage, et fit de nouveau face à Riannon en s'inclinant.
"Je tenais à vous remercier, madame, de bien vouloir m'accorder un peu de votre temps que je suppose précieux. Je ne voudrais point en abuser. J'ai fait la rencontre de Dame Mina dans les faubourg de la ville, et elle a eu la bienveillance de m'introduire auprès de vous. Pour cela je lui en serais éternellement reconnaissant. Je me nomme Elryk, madame. Je suis artiste de rue, et je recherche un emploi. Le collegium des bardes de Haven possède une notoriété qui dépasse les frontières de Valdemar, et ce serait pour moi un honneur, et un grand plaisir de pouvoir travailler en son sein."
Il avala sa salive, réprimant un tremblement d'angoisse, attendant que la doyenne prenne la parole.
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Riannon laissa Irmingarde aller s'installer, et salua poliment Kun'. Elle aimait bien le petit couple, mais doutait finalement du bien fondé des raisons de la jeune femme de lui présenter Elryk.
Elle l'observa, d'ailleurs, le temps que la porte soit refermée, et qu'il commence à parler. Elle laissa un blanc avant de répondre à Elryk.
" Je vous avoue que je ne vois pas en quoi vous pouvez être utile au Collegium. Vous êtes un étranger, je ne sais rien de vous. Je ne connais pas vos compétences réelles, ni si je peux vous faire confiance. Et je ne vois vraiment pas quel poste je pourrais vous octroyer même si je savais tout cela. Je suis désolée, mais je crois que je ne peux vous proposer d'emploi chez nous."
Elle se tut et regarda Elryk avec un froncement de sourcils.
" Vous me comprenez?"
Elle savait qu'elle décevait peut-être les deux humains, mais ce n'était pas totalement de sa faute.
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Irmingarde eut une grimace amère mais fataliste.
Elle eut un regard furtif vers Kun', assis à ses côtés.
Comment va-t-il essayer de plaider sa cause après ça?
Y a quand même un minimum de lignes à respecter....
[Oui mais bon, sur le coup, je pensais pas que ce serait super passionnant que j'écrive 10 lignes sur la façon dont je patiente sur le fauteuil en croisant et décroisant les jambes, non?]
Edit Beltran Dans ce cas tu saute ton tour et tu ponds pas trois demi lignes, c'est pas très sympa pour ceux qui jouent avec toi
[je considérais avoir des choses à dire sans pour autant m'embourber dans des descriptions pas intéressantes à lire pour les autres,mais je m'abstiendrai la prochaine fois]
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Le visage d'Elryk se teinta de déception, puis de colère, puis de tristesse. Ainsi c'était fini? Comme ça? En quelques secondes, sans même vérifier de quoi il était capable? Comment avait il pu être aussi stupide de croire qu'on lui laisserais sa chance ici? Elryk eut un gout amère au fond de la gorge. Il se redressa. Après tout, a quoi bon faire des courbettes maintenant que tout était terminé. Il pouvait se dispenser des règles de bienséance.
"Je comprends que vous ne cherchez même pas à me connaître, ni à savoir ce que je sais faire madame. Navré de vous avoir fait perdre votre temps."
Elryk se tourna vers Irmingarde et s'inclina devant elle.
"Ma demoiselle, je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses. Je vous ai mis dans une position inconfortable de par ma stupidité. Mais je vous remercie des efforts que vous avez déployé pour moi. Je suis content de voir que tout le monde dans cette ville n'est pas encore totalement centré sur sa petite personne sans laisser sa chance aux étrangers. Peut être que si j'avais moi aussi été accompagné d'un Kyree l'on m'aurait écouté."
Ses yeux lançaient des braises de colère contre le monde entier. Finalement il posa le regard sur Kun' et le salua d'un bref signe de tête avant de regarder encore une fois Riannon.
"Si tout est terminée, permettez moi de me retirer, madame."
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[Tant pis pour toi si tu ne cherches pas à te défendre et argumenter sur ton point de vue. Tu n'as donc toujours officiellement aucun droit de venir à Haven. Il faudra que tu te trouve une autre solution ou que tu entre dans l'illégalité, mais dans ce cas, tu peux avoir certaines suprises ej.]
Le jeune homme semblait aussi peu responsable que compréhensif. Riannon comprenait qu'il soit déçu mais qu'il ajoute impoli, insolent et qu'il peste contre le monde entier lui semblait à la fois exessif et confirmer qu'elle n'aurait pu l'engager.
Se tournant vers Irmingarde, elle demanda:
"Pourriez vous raccompagner ce jeune homme aux portes de Haven s'il vous plait? Je ne peux m'élever contre des directives, et si on lui a interdit de quitter le périmètre de la foire, je ne peux m'y opposer."
Regardant Elryk qui semblait la juger avec ses yeux flamboyants, elle eut un haussement d'épaules:
" Vous devriez vous contenir en public. Je ne vous retiens pas."
Joignant le geste à la parole, la Doyenne retourna à ses papiers.
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Rouge pivoine, Mina se leva brusquement, extrêmement mal à l'aise de la situation dans laquelle elle s'était mise.
Baissant la tête, elle dit à vois basse:
- Je suis navrée de vous avoir importuné pour rien Dame Riannon, je vous conjure de ne pas me tenir rigueur de cette... déplorable scène...
Elle s'approcha de Elryk et l'attrapa par la manche.
- Je ne me mêlerai plus de ce qui ne me regarde pas, je me contenterai à l'avenir de faire le travail que vous m'avez confié, même si je comprendrais que vous ne souhaiteriez plus me revoir ici en raison de ma tendance à outrepasser mes fonctions...
Dardant ses prunelles dans celle du jeune homme, elle l'invectiva:
- Venez Messire Elryk, nous partons.
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Déplorable scène? Elle était forte celle là! Qui était le plus déplorable dans cette situation. Se faire éconduire sans même avoir eu l'occasion de parler. Elryk se dégagea la manche de la main de Mina et fixa Riannon.
"Avec tout le respect que je vous doit madame, pourquoi m'avoir accordé un entretient, si c'est pour tout de suite me dire que vous n'avez rien pour moi? Je sais jongler. Je sais danser. Je sais jouer du luth. Je sais faire des acrobaties. De la contorsion. De la prestidigitation. Et je peux faire tout cela en même temps. Je fait ça depuis l'age de six ans. Contrairement aux apparences je n'ai rien d'un malandrin. Tout ce que j'espérais en venant ici, c'est une oreille attentive et l'occasion de vous montrer ce que je sais faire. Est ce trop demander? Que vous faut il? Une démonstration immédiate?"
Joignant les gestes a la paroles il sortit une quinzaine de poignards de sa besace.
"Combien en faut il pour vous prouver que je m'en sors bien? Quinze? Vingt? Trente? Voulez vous que je les enflammes, et que je les fasse disparaitre en pleine jonglerie? Peut être quelques pirouettes tandis qu'ils fendent l'air? Ou bien une chansonnette tout en jonglant a la fois devant et dans le dos? Ou bien un spectacle de chant, danse et luth serait plus à votre gout?"
Le visage d'Elryk avait quelque chose d'un enfant implorant sa mère de lui accorder une faveur.
"Je vous en prie Dame Riannon. Si je suis ici, c'est parce que je n'ai rien d'autre. Laissez moi une chance de vous prouver ce que je vaut. Je ne mange pas à ma faim. Je dors en dehors des murs de la ville car je n'ai pas les moyens de prendre une auberge. Donnez moi dix minutes. Juste dix minutes. Qu'importe si vous m'employez pour nettoyer les latrines, du moment que je puisse vivre au milieu de l'art. C'est toute ma vie."
Un mélange de supplique et de détermination peignait le visage de l'artiste.
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[ Elryk, je préfère ça ^^]
Riannon regarda Irmingarde, de derrière son bureau, et ne put s'empêcher de la rassurer:
"Vous n'outrepassez pas vos fonctions, Irmingarde. Et mon bureau vous reste ouvert comme je vous l'avais promis."
Mais avant qu'elle ne finisse son "i' de promis, déjà les foudres se déclenchaient chez Elryk. Il commença à argumenter violemment. Soudain, Riannon sursauta: on ne l'avait donc pas fouillé avant qu'il entre au Collegium, avec tant d'armes?! La sécurité n'était pas bonne, pas bonne du tout, elle irait se plaindre.
Elle se leva d'un bon et s'approcha de l'homme qui argumentait. Alors que sa première idée était d'appeler la Garde, le visage d'Elryk changea, passant de la colère à la supplique. Et Riannon s'arrêta.
Elle réfléchit un moment, ses doigts tapotant le creux de son cou, avant de prendre une décision:
"En quoi pensez-vous que vos talents puissent m'être utile ici? Je pourrais vous engager pour quelques spectacles au Palais pour la Cour, d'accord... Mais il faudra monter tout un spectacle seul. Mes ménestrels et mes Bardes sont actuellement occupés à d'autres choses que divertir les Nobles. Est-ce que ce premier engagement vous satisferait? Et si vous trouvez à vous employer ensuite, nous en reparlerons. Qu'en dites-vous?"
Et se tournant vers Irmingarde, elle la regarda droit dans les yeux:
"Vous lui faites confiance, je ne sais pourquoi, même si vous vous énervez contre lui. J'espère que vos instincts, à vous et Kun' ne seront pas à démentir. Si ce jeune homme accepte cet engagement, vous aurez des devoirs supplémentaires quant à vous: vous occuper de vos pages ET de surveiller, ou faire surveiller, le sire..; Elryk."
Elle hocha la tête comme si elle réfléchissait. Et finit par conclure vers Elryk:
"Vous êtes un étranger à Haven, et la situation actuelle fait qu'on ne peut vous accorder toute confiance. Il y a eu trop de meurtres et de disparitions ces temps-ci, alors habituez vous dès maintenant aux regards suspicieux."
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La jeune femme se sentit rassurée par les mots de la Doyenne, elle ne voulait surtout pas perdre sa confiance.
Puis elle ouvrit grand les yeux devant l'éloquence du jeune homme.
C'était exactement cette expression qui l'avait fait rendre les armes dans les faubourg pour l'emmener ici, elle était étonné que cela fonctionne aussi sur Dame Riannon.
Il allait devenir insupportable de prétention!
Puis c'est sa bouche qui s'ouvrit de stupéfaction devant la mission que lui donnait la doyenne, et elle ne put s'empêcher de dire:
- C'est une punition?
Puis elle posa sa main sur ses lèvres pour se faire taire.
- Excusez-moi, je suis désolée d'avoir dit une telle chose! Bien entendu Dame Riannon, je vais m'occuper de lui..
Elle secoua la tête.
- Il ne m'énerve pas vraiment, c'est juste son côté prétentieux.
Autant appeler un chat un chat!
- Vous, Dame Riannon, qui avait beaucoup de talent, vous y alliez une humilité très louable à laquelle je me suis habituée, contrairement à ce jeune homme...
Elle se rapprocha de la Chef des Bardes pour parler en aparté:
- Je pense que vous avez compris en plus que je ne suis pas à l'aise avec les représentants du - elle s'éclaircit la voix - sexe masculin.
Puis elle parla de nouveau intelligiblement:
- Je m'occuperai de lui, lui trouverai une chambre non loin de la mienne, et s'il accepte, Kun' gardera un oeil sur lui quand je n'aurai pas l'occasion de le faire, mais c'est à lui de décider.
Elle se tourna vers son ami.
Je le ferai, ce jeune homme m'amuse.
Kun' se tourna vers la Doyenne:
Je garde un oeil sur lui, je sens qu'il a certaines choses à cacher, comme tout un chacun je suppose, mais on n'est jamais trop prudent.
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En entendant les paroles de Riannon, le visage du jeune homme s'illumina comme si Vkandis lui même était intervenu. Ne se sentant plus de joie, il en oublia les règles de bienséance et pris Riannon dans ses bras.
"Ho madame! Je... Je ne sais comment vous remercier... C'est fantastique c'est..."
Se rendant compte de l'inconvenance de son acte, il recula d'un pas et se contrôla.
"Je... Excusez moi. Je veux dire, oui, j'accepte cet engagement madame. Avec plaisir. Je vous remercie de m'offrir ma chance."
Il lança un bref coup d'oeil à Irmingarde, ses yeux étaient débordant de gratitude et de dévotion. Sans elle, il serait encore dans la foire en train d'essayer de gagner durement de quoi manger le soir tout en faisant attention de ne pas croiser le chemin du vieux voleur ou de son homme de main. Alors peu importe qu'elle le trouve insupportable. Il se jura qu'il ferait des efforts pour rester aussi humble que possible devant la jeune femme.
"Je ne m'en fait pas pour les regards suspicieux. Je saurais les transformer en regard fasciné par les arts."
En entendant que Mina lui obtiendrait une chambre, ici, il crut que son coeur allait exploser de joie. C'était mille fois plus que tout ce qu'il avait osé espéré en venant ici.
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Riannon ne pouvait pas gérer les états d'âme d'Irmingarde ET les réactions émotives d'Elryk. Alors qu'elle se dégageait doucement mais fermement du jeune homme trop impulsif autant dans la colère que la joie, elle répondit à la jeune femme:
"Ce n'est pas une punition, c'est pourquoi vous pouvez déléguer. Mais j'ai bien peur que notre ami ne soit intenable par quelqu'un d'autre."
Ce n'était pas vraiment une plaisanterie mais le ton resta amical. Elle hocha la tête gentiment vers les remerciements d'Elryk alors que sa compagne venait se confier à mi mots. Elle lui caressa gentiment la main et la regarda :
"Tout ira bien. Au moindre problème, je le ferai jeter dehors."
S'adressant à Elryk, elle continua:
"Vous avez entendu. Au moindre faux pas, je ne pourrai vous garder avec nous. Alors tenez vous bien, et évitez de prendre toutes les femmes qui vous rendent heureux dans vos bras. Certaines risqueraient de vous faire mal si elles se croient agressées."
Autant qu'il n'essaye pas ça avec Irmingarde. Enfin, Kun' la protègerait.
Elle continua:
"Pour être plus concrète... Dans une semaine, la Dame de Rosiel donne une soirée, et avait demandé de l'animation. Ce sera votre première représentation. Si tout se passe bien, et que vous plaisez, vous aurez les autres contrats. Sinon, revenez me voir, on verra ce qu'on peut faire pour vous."
Alors que Kun' promettait de garder un oeil sur le jeune homme, ce dont Riannon le remercia d'un regard, Elryk fit preuve d'encore plus de prétention. Secouant la tête avec ironie, la Doyenne conclut l'entretien sur un "on verra bien" amusé.
Elle prit gentiment la main d'Irmingarde et les conduisit tous à la porte.
"N'oubliez pas que je garde un oeil sur vous."
C'était autant une promesse à son employée qu'une demi menace vers Elryk.
( Clot pour moi mais vous pouvez continuer sans moi^^ )
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[C'est bon pour moi, j'en ouvre un autres dans les chambres individuelles]