Valdemar RPG
Haven => Haven => Discussion démarrée par: Héraut Aranel le 19 juillet 2010, 13:47:09
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[Ce rp se situe après le Conseil Privé, au retour des troupes de leur Campagne. Le marché est installé depuis une journée et demi lorsque les soldats arrivent à Haven. Le Marché de la St Jean est notifié dans "Les Promesses de la Magie" tome 2 de la trilogie du Dernier Héraut Mage. C'est un événement pour tous les bons artisans et vendeurs de Haven et de plus loin. Profitez-en .... ]
Imaginez donc.... La place du marché était rarement plus encombrée de bric et de brac, de bestiaux et de bijoux... Du simple étalage d'étoffe au parc à poulets, le brouhaha était continuel et la foule dense. On y faisait des affaires, on se divertissait, bref on prenait du bon temps et les tavernes avaient sorti les tables jusque devant la porte pour donner aux visiteurs l'occasion de se rincer le gosier sans pénétrer dans les cabanes parfois mal aérées.
C'est dans ce joyeux bazar que ménestrels, jongleurs et montreurs d'ours tentent de gagner quelques pièces. Les dames en grande tenue côtoyaient les petites gens.
A vous !
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Jamais, au grand jamais Irmingarde n'avait vu un rassemblement pareil!
Dans la région des Holds, c'est tout juste si le marché de la semaine rassemblait plus que dix vendeurs de bestiaux tous plus laids les uns des autres, et quant aux vêtements, toujours la même vielle bourrique d'Isota et ses fripes de mauvaises qualités qu'elle vendait à la criée. Dans ses guenilles, les femmes se ressemblaient toutes, de la toile maronnasse ou beige sale que rien ne pouvait mettre en valeur. Des chaussures inconfortables informes en cuir d'on ne savait quoi, faites pour résister au mode de vie très rural. Jamais de bijoux, ce genre d'achat n'était réservé qu'aux mariages et il fallait venir jusqu'aux villes voisines pour trouver quelque chose susceptible de briller et le moins cher possible.
Et aujourd'hui, Mina n'avait pas assez d'yeux pour remplir sa tête de souvenirs enchantés. Elles avisa des jongleurs et s'étonna de ne pas encore voir Elryk, peut-être viendrai-t-il plus tard? Elle le voyait peu au Collegium, et ça lui allait au fond, après ce qu'elle avait risqué pour le faire rentrer dans Haven!
Kun' était resté au collegium, acceptant de garder un oeil sur les pages, dont elle avait assez planifié le travail pour qu'elle puisse profiter d'une journée de loisir.
Elle s'arrêta, captivée, devant un marchant d'étoffe. Les tissus était magnifiques, des couleurs chatoyantes, des reflets chamarrés, des matières qu'elle avait envie de toucher du bout des doigts.
Le grand psyché placé derrière le vendeur lui renvoya alors son image. Elle portait ce jour-là sa tenue la plus acceptable de sa garde-robe très mince. Une robe en laine brune et foncée avec pour seule fantaisie une décolleté un peu plongeant surpiqué d'une dentelle jaunie et un peu abîmée. Son tablier de domestique du Collegium ceinturait sa taille, et valait surement à lui seul plus que sa tenue entière.
Elle se souvenait comment elle avait obtenu cette robe.
Son père l'avait trainé au marché, mais Isota ce jour là était remplacé par son fils aîné, Roland. Mina avait enfin le droit de remplacer sa robe qui ne lui allait plus depuis longtemps, grande comme elle était. Kouvrat se serait bien contenté de lui acheter la même en plus grand, mais le jeune vendeur avait aperçu l'œil brillant de la jeune femme devant celle-ci. Preuve qu'un rien pouvait faire envie. Séduit par cette jolie jeune femme, il lui avait fait un prix, et Kouvrat avait finit par accepter de mauvaise grâce face à la promesse de sa bâtarde de doubler son temps de tâche ménagère.
Irmingarde plongea sa main dans une poche de son tablier où tintèrent quelques pièces, son salaire. Elle n'aurait jamais les moyens de s'acheter de tels tissus. La confection ne lui couterai rien puisqu'elle était bonne couturière, mais il faudrait acheter un patron de robe en plus du tissus, c'était définitivement impossible. Malgré tout ce qu'elle avait pu dire à Isabeau, la différence principale entre les femmes du peuple et les nobles était celle-ci. L'argent.
Elle baissa la tête, un peu déçue, puis avisa un marchant d'étoffe plus loin, beaucoup moins belle mais visiblement nettement plus abordable pour elle, et elle avait besoin d'une nouvelle robe, comme pour définitivement trancher les liens qui l'attachait encore aux Holds.
Elle espérait d'ailleurs ne pas tomber sur l'un deux,quelque fois, certaines hommes faisait le déplacement jusqu'ici pour gagner un peu plus d'argent. C'est comme ça que son père avait connu sa mère, mais fort heureusement, le vieux Kouvrat avait passé l'âge de faire d'aussi longs voyages...
Puis malgré elle, la jeune femme regardait les nobles. Savait-on jamais... Peut-être reconnaitrai-t-elle un jour un de ses propres traits dans un de ses visages inaccessible?
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En parlant de Noble, une jeune femme, habillée élégament aux couleurs des Bardes, tenait une gamine de deux ans par la main. Elles déambulaient tranquillement, l'enfant admirant bruyamment les couleurs, les gens, les choses à manger, dans sa langue d'enfant, et sa mère souriant gaiement, libérée pour une fois du joug de ses devoirs: la Fête du soir était prête et c'était congé pour beaucoup d'entre eux.
Riannon repéra Irmingarde près d'un étal d'étoffe, et avait surpris la jeune femme en train de se regarder. Le temps de récupérer Liane, et de rejoindre la timide jeune femme, cette dernière avait déjà quitté l'échoppe pour se diriger vers une autre, de moins bonne qualité.
Riannon arriva derrière Irmingarde et la salua:
" Bonne Fête de la St Jean, Irmingarde. Vous regardiez les tissus?"
Elle connaissait la timidité de son employée et préférait l'empêcher de fuir en trouvant de quoi discuter.
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La ville était vivante. Et il aimait ça.
Non pas qu'il aimait les gens, sont avis sur la question n'avait pas vraiment bougé d'un Iota, mais il aimait le mouvement, et ici il n'en manquait pas.
Entre les échoppes qui tentaient de vendre à toute personne passant à proximité, et les jongleurs, saltimbanques, qui voulaient attirer l'oeil plus que leur voisins, ça ne manquait de rien.
Il avait décidé d'aller prendre l'air, c'était sa journée, et il comptait bien faire quelques emplettes. D'abord de quoi affuter sa hache qui en avait bien besoin, ensuite de quoi se refaire une cape pour les prochaines saisons froides, et pourquoi pas même se laisser tenter par un cheval... Après tout cela faisait un moment qu'il marchait à pied, et il était sur que le collégium accepterait de parquer son canasson. Il faudrait qu'il en touche deux mots à Robin. Au pire il trouverait bien un box ou autre aux alentours de Haven...
Il huma l'air, les senteurs de milles parfums venus des quatre coin du globe s'envolaient au grès du vent, chatouillant ses narines. Il ouvrit ses oreilles, des gens hurlaient, parlaient, riaient, négociait. Il fixa son regard, des bijoux et babioles reflétaient le soleil dans tous les sens.
Il avisa un étale d'étoffe. De la bonne qualité visiblement. Une jeune domestique du collégium s'en allait. Du collégium c'était sur, son tablier en attestait.
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Des marchés, Kayann en avait visité, souvent comme marchande, parfois en qualité d'acheteuse, rarement par plaisir. Non pas que déambuler entre les étals l'ennuyait, simplement, elle ne prenait pas le temps de le faire. Bien peu de foire s'était montré réellement digne d'intérêt depuis longtemps, de surcroît. Ses ventes avaient été acceptables mais pas mirobolantes.
Sa horde était donc bien fournie lorsqu'elle l'installa ce matin-là pour le marché réputé de la St-Jean. Les diverses robes de ses montures offraient une vision colorée de son stand, tandis qu'elle profitait de l'heure matinale pour bouchonner une dernière fois ses chevaux avant l'arrivée d'acquéreurs potentiels. Alezan, aubrun, baie, gris pommelé, il y en avait pour tout les goûts. La plupart n'avait pas trois ans, si chacun avait son caractère et ses humeurs, chacun pourrait y trouver son compte. Du cavalier confirmé au débutant terrifié, elle en avait pour tout les niveaux. La Shin'a'in mettait un point d'honneur à leur refaire une petite beauté, déjà très fière de sa marchandise.
La journée s'annonçait radieuse et les affaires prospères.
Arrivée la veille en ville, elle avait pu se reposer était aujourd'hui d'attaque pour les affaires. Vétue d'un pantalon noir et d'une tunique rouge vif, elle ne manquait pas de se faire remarquer auprès de ses précieuses montures. D'ordinaire peu encline à la coquetterie, elle avait pris soin de dompter son épaisse chevelure grâce à un fin diadème d'étain. Son choix avait été de ne pas se montrer trop féminine, pour le commerce, cela n'était pas préférable, les hommes auraient eu tôt fait de la prendre de haut, bien que Kayann savait hardiment remettre les aventureux à sa place.
Elle n'avait pas encore croisé Ann'dra de la matinée. Il avait pris la relève de sa jument durant la nuit, veillant sur les protégés de la jeune femme avec professionnalisme. Son engagement la touchait et la soulageait. Elle n'avait plus l'habitude d'être secondé pour sa besogne, de plus, elle ne doutait pas que le Kal'enedral prendrait son rôle à coeur.
Une fois que tout fut prêt, elle contrôla qu'il y eut assez d'eau et de fourrage puis attendit, en observant les premiers visiteurs.
Non loin d'elle, une troupe de menetrels venait de s'installer et entamait déjà leur premier morceau. Décidément, la matinée était de très bonne augure, pensa la jeune femme, d'excellente humeur...
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Irmingarde sursauta en reconnaissant la voix de Riannon qui l'interpellait.
Maladroitement, comme toujours, elle esquissa une révérence comme elle put, puis rouge d'être surprise à flâner, elle répondit:
- Dame Riannon! Je ne m'attendais pas à vous voir ici!
Immédiatement, elle se donna une gifle mentale. Il était normale que la chef des Bardes prenne aussi du temps de loisir après tout, elle s'en accordait bien, elle!
- Bonne fête aussi, se rattrapa-t-elle. Oui, je regardais, mais...
Elle se tritura les mains. Elle avait un immense respect pour Riannon, beaucoup d'admiration, peut-être était-ce cela qu'elle était souvent mal à l'aise en sa présence?
- Mais ici c'est bien trop cher pour moi, j'ai besoin d'une nouvelle robe, je me rendais donc...
Elle montra l'échoppe du doigt:
- ... là-bas, ça a l'air plus abordable pour moi. Mais sachez que tout est organisé avec les pages au Collegium Dame Riannon, je ne compte pas m'éterniser ici.
Elle ne voulait surtout pas passer pour une personne manquant de sérieux dans son travail.
Puis elle aperçut la petite Liane qu'elle n'avait jamais approché depuis son arrivée. C'était une jolie petite poupée de deux ans, bavarde, adorable. Personne ne savait qui était le père de cet enfant, et Mina n'en admirait que plus encore Riannon. Faire un bébé sans s'encombrer d'un homme, voilà quelque chose qui lui conviendrai à merveille!
Elle se baisse pour se mettre à la hauteur de l'enfant et prit une voix douce en tendant la main. Elle ne savait pas si elle avait le droit de faire ça aussi cavalièrement, mais elle fondait devant les enfants:
- Bonjour petite, je suis Irmingarde, une domestique où travaille ta maman, mais tu peux m'appeler Mina si tu le souhaite. Tu es bien jolie, quel est ton nom?
Elle ponctua sa question d'un sourire engageant.
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Fleur déambulait gaiement sur le marché, seule pour le moment, fait rare pour être noté. Sa soeur la rejoindrai probablement, ou peut-être pas, mais à cette minute, elle regardait surtout les échoppes différentes, elle avait une grande envie de dépenser de l'argent, et ça tombait bien puisque sa bourse était pleine. On dit merci Papa!
Le marché était déjà noir de monde, mais fort heureusement pour elle, elle était assez mince pour se faufiler dans la foule et ne pas avoir à trop coller des personnes plutôt... malodorantes!
D'un oeil expert, elle essayait de voir si le père de la jeune Isabeau de Girier était là, on lui avait dit qu'il faisait de très beaux bijoux, donc elle avait hâte de voir s'il avait mis un étalage ou pas.
Quelques secondes, elle regarda un jongleur habile faire passer entre ses mains plusieurs bouteilles dont les extrémités étaient enflammées, c'était très impressionnant! Elle lui laisse quelque pièce, la richesse ne l'ayant jamais rendue radine.
Avisant une échoppe de chaussure, elle s'en approcha avec gourmandise, et, les yeux fixé sur une paire de botines a-do-ra-bles, quand elle rentra avec force (enfin, avec la force d'un petit corps comme le sien) dans un grand jeune homme aux cheveux long.
Elle manqua de tomber, mais se rattrapa à la cape du jeune homme en riant:
- Pardon Messire, je ne vous avez pas vu!
Sans gêne, elle le regarda de haut en bas. Un soldat, un chevalier, qu'était-il au juste? En tout cas, une chose sûre, il était beau! Elle ne put s'empêcher de demander avec une pointe d'envie:
- Vous êtes un soldat?
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Du monde a ne plus voir claire. Du bruit qui couvrait les paroles. Des bousculades qui n'incommodaient personne. Des artistes à chaque coin de rue. L'ambiance était parfaite pour se promener dans la ville en restant discret. Le risque était grand car les gardes devaient certainement surveiller de près, mais après tout, ils ne connaissaient pas son visage. Personne ne le connaissait. Et puis, c'était l'occasion rêvée de faire quelques poches afin de remplir les siennes. Tous les bourgeois de la ville étaient certainement de sortie et leurs bourses pesaient sans doute trop lourd à leur ceinture. Jolinar s'en voudrait de ne pas les délester de ce poids inutile et de leur éviter ainsi un lumbago plus tard. De toutes façons, l'assassin était paré aux éventualités. Il portait une tunique noire finement brodée d'or aux motifs complexes et à plusieurs pans retombant judicieusement de part et d'autre de la ceinture. Malgré le beau temps, il avait rabaissé sa capuche sur son visage pour le dissimuler aux yeux de la foule.
Mais sous ses vêtements, ils n'était pas démuni. Il avait sur lui l'un de ses masques de porcelaine richement ouvragés qui lui servaient à occulter son visage durant ses contrats. Et assez d'armes et de poisons pour envoyer ad patres la moitié de la garde de la ville. Non, décidément, il n'avait aucun soucis à se faire. Pour l'heure il allait se contenter de flâner, et de regarder ce que présentaient les commerçants. Peut être après s'accorderait il le luxe de s'offrir une bière bien fraîche à la terrasse d'une taverne. Il était plongé dans cette réflexion lorsqu'il passa devant un homme aux cheveux longs, visiblement un combattant au vu de sa carrure. Il avait entendu dire que les soldats de la ville revenaient de campagne. Peut être avait il une quantité d'or qui n'était pas négligeable. Il s'approchait naturellement du jeune homme lorsqu'une espèce de gourde trébucha et s'accrocha a la cape de celui ci, attirant son attention, et empêchant ainsi le larcin. Heureusement qu'il n'avait pas encore esquissé le moindre geste en direction de la bourse de sa victime, sinon il aurait été difficile de se justifier la main dans le sac.
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[justify:2m1x450g]Saskia était fatiguée. Depuis sa discussion avec Aranel, elle peinait à retrouver le sommeil, une fois de plus. La jeune grise-qui-ne-l'est-pas-officiellement ne cessait de refaire des rêves hantés par Antéa, son Compagnon - son Compagnon mort. Et puis, ses soirées allaient bientôt être occupées - par quelqu'un d'autre qu'un Héraut qui venait parfois lui rendre une visite secrète, histoire de commencer à maîtriser son Don. En attendant, Saskia avait prit une décision : elle porterait son uniforme de Bleue, toujours, mais avait bien l'intention d'y ajouter une touche de gris - histoire d'envoyer un message subtil à son Baron de Père qui rentrait deux jours plus tard.
Le Marché de la St Jean était une belle occasion de faire des achats différents, d'obtenir des étoffes rares, des tissus inhabituels. Descendant parmi les stands, Saskia vit un étal qui l'intéressa un peu plus que les autres, car il semblait avoir des tissus de qualité. Ignorant dans un premier temps Irmingarde et Riannon, juste à côté, elle se fraya un chemin pour y parvenir. Les étoffes étaient superbes, et de qualité. Les yeux de Saskia brillaient d'autre chose que de fatigue, pour une fois. La jeune Noble avait bien l'intention de faire une robe par-ci, une veste par-là, et...
En écartant les bras pour vérifier si la longueur d'une étole serait suffisante, Saskia donna un coup à Irmingarde, et après avoir mis le tissu sur son étoffe, la jeune Noble se retourna. Peu de gens ignoraient qui était la Grande Peste ; il y en avait encore moins qui savaient qu'elle changeait sincèrement. Et c'est à cause de ces personnes là que Saskia dit :
- Excusez-moi, Dame ! Je ne vous avais pas vue.
"Dame" était peut-être un peu trop pour quelqu'un d'aussi mal vêtue que Mina. Mais Saskia n'était pas d'humeur à envoyer bouler qui que ce soit - elle était bien trop fatiguée pour cela... Mais pourtant, la DeFeriel observa outrageusement la nurse de la tête aux pieds, son épaisse chevelure châtain et se retint de lui dire qu'elle devrait mettre des couleurs un peu plus vives dans ses vêtements... Elle se contenta d'un sourire discret, et vit Riannon... Le-dit sourire disparut légèrement : elle n'allait pas ouvertement l'agresser, mais c'était à cause de Riannon que Saskia avait du protéger Enora, et que le Shin'a'in en noir s'était mis en tête de lui apprendre à se défendre de la Peste... Inutile de dire que Saskia ui en voulait encore un peu !
- Bonjour, Dame Riannon.
Inutile de dire que dans ce salut, on pouvait presque entendre ses dents grincer et quelques vestiges de peste remonter...[/justify:2m1x450g]
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*bon les chevaux en premier, histoire de mettre le plus d'argent dans une belle bête*
Alors qu'il réfléchissait il sentit sa cape s'alourdir, il virevolta, tourna sur lui même, et sorti une lame argentée de son bras, avant de remarquer que la personne qui avait provoqué tout cela était une jeune femme blonde toujours accroché à sa cape souriant de toute ses dents.
Il rangea la lame, aussi vite qu'elle était sortit. On était jamais assez prudent en ville, mais cette jeune femme n'était pas dangereuse.
Il l'aida à se relever pendant qu'elle le contemplait de façon relativement gênante. Il remarqua alors ses vêtements et ses bijoux. Une noble visiblement.
Il finit de la remettre sur ses pieds avant de répondre à sa question.
"Soldat pour l'instant, mercenaire au départ. Mais en effet actuellement je suis employé comme garde au collégium. Et vous ma dame, j'espère que vous ne vous êtes pas fait mal"
Il remarqua alors que sa bourse s'était étalé sur le sol. Celle qu'il portait à la ceinture. Les cailloux qui la remplissait s'était étalé au milieu de la foule. Il tata autour de son cou sous sa chemise, la vraie était toujours là bien à l'abri. Encore un petit tour qu'il avait appris d'un camarade barde lors d'une expédition. Il sourit pour lui même.
"Mais je manque à tous mes devoirs. Je me prénomme Fitz à votre service"
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Elle écouta la jolie voix masculine du soldat avec plaisir. Si sa vielle nourrice la voyait s'encanailler avec un simple soldat, elle ferai un crise, mais une des choses bien, au Collegium, c'était que la vielle nourrice... n'était pas là!
- Au Collegium? Quel fantastique coïncidence! J'y suis tous les jours en qualité de non-affilié!
Elle passa sa main gauche pour lisser des plis imaginaires sur sa robe.
- Non, je ne me suis pas fait mal, je suis juste trop distraite par ce qui m'entoure.
Battement de cil.
- C'est parce que je sais que nous sommes bien protégés à Haven par des hommes comme vous que je suis dans la lune, que pourrait-il m'arriver, à part tomber sur un beau grand soldat.
Elle éclata de son rire cristallin et léger. Puis elle remarqua le drôle de manège de Fitz, les cailloux au sol, le talonnement autour du cou. Elle était légère mais pas totalement idiote donc elle comprit.
Re-Battement de cil.
- Comme c'est ingénieux!!! s'exclama-t-elle d'une voix aigüe. Je suis Fleur, de la maison des Arkadia!
Elle fit une légère révérence gracieuse puis avisa une marchande de chevaux habillée d'une drôle de façon.
- Oh, des chevaux, ils sont beaux! Vous montez à cheval Messire Fitz?
Déjà, elle l'entraînait vers les nobles animaux où elle sourit de façon engageante à Kayann en claironnant:
- Bonjour!
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Jolinar n'avait pas bronché durant l'échange entre le soldat et la jeune dame, faisant mine de s'intéresser à un étalage proche. Lorsqu'ils se furent éloignés vers la vendeuse de chevaux, il observa les cailloux qui jonchaient le sol et esquissa un sourire. Ce gamin était ingénieux. S'il avait mené son vol a bien, il se serait retrouvé avec une belle bourse remplie de belles petites pierres sans la moindre valeur. Heureusement que l'autre cruche avait été là. Elle lui avait évité de perdre son temps.
Le jeune assassin repris son chemin et passa devant Riannon et Irmingarde. Son regard s'arrêta un instant sur cette dernière et il balaya les environs, comme cherchant un élément qui aurait du se trouver là mais qui n'y était pas. Il resta un peu perplexe et se rapprocha du stand de tissus, réduisant ainsi la distance qui le séparait des deux femmes. Irmingarde ne l'intéressait pas. Une larbine ne devait pas avoir grande richesse. Riannon, par contre, occupait un poste de premier ordre et devait posséder quelques pièces en trop.
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Isabeau, appuyée contre une barrière, observait pensivement la horde de chevaux multicolores. Voila quelques jours qu'elle avait repéré l'arrivée de la shin'a'in et qu'elle louchait sur ses chevaux. Rationnellement, elle n'avait aucun besoin d'un cheval, et d'autant moins d'un cheval de ce prix, mais...
"Tu va pas acheter ca? Ils coutent les yeux de la tête ces chevaux!"
S'il y avait une voix qu'elle connaissait bien... c'était celle la! Micha... La jeune bleu ne manifesta son agacement qu'en fermant les yeux, chose que son grand frère, derrière elle, ne pouvait voir.
"J'ai les moyens, moi. Je ne dépense pas toute ma rente en jouant aux combats de coq, moi. Mais au fait, Papa voulais pas que tu aille parader au stand? Essaierais-tu de te défiler?"
"Si tu t'habillait un peu plus richement aussi... Papa t'as envoyé la bas pour que tu trouve un mari, pas..."
"Mais... que vois-je? Ce serait pas Papa, là-bas? Il semble chercher quelqu'un..."
Ricanant devant la promptitude de son ainé à s'enfuir, Isabeau reporta son attention sur les chevaux. Si elle voulait être honnête avec elle-même, elle mourrait d'envie de faire l'acquisition de l'une de ces merveilles, malgré le peu d'équitation qu'elle faisait. Elle n'avait encore jamais eu de monture personnelle, mais elle savait que son père ne dirait rien contre cet achat, tant qu'il rentrait dans son budget. De plus, une monture shin'a'in était autant un signe ostentatoire de richesse qu'une belle robe, quand on n'y pensait.
C'était décidé. Elle allait aller voir ce qu'il en était des prix de cette vendeuse! Au pire elle trouverait bien le moyen de se débiner! Quand elle arriva auprès de la barbare des plaines, celle ci était déjà face a face a un homme inconnu et a une Femme qu'elle connaissait plutôt bien:
"Fleur! Comment allez-vous? Je n'ai pas l'honneur de connaitre votre escorte..."
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Ann'dra avait besoin de se détendre, et quoi de mieux pour cela bien sûr que de se retrouver au milieu d'une cohue bruyante acharnée à la bonne humeur, piaffant, poussant et presque absolument sans gêne ? En y réfléchissant, il se dit que ce n'était pas le meilleur moyen finalement ! Mais enfin, il était là et il ne voyait pas de raisons de repartir sans faire un tour.
De toutes les façons, Kayann présentait ses chevaux sur la place et il devrait la rejoindre d'ici peu pour assurer la surveillance de l'enclos. il se dirigeait d'ailleurs dans sa direction lorsqu'un homme attira son attention du coin de l'oeil. Celui-ci semblait très discret, un peu trop peut-être... Vêtu de noir majoritairement, il n'avait pourtant rien d 'un kal'enedral. Et le port de ce capuchon par un temps si radieux laissait planer plus d'un doute sur son identité.
Non loin de cet inconnu se trouvait Riannon que le shin'a'in n'avait vu depuis un bon moment et l'homme encapuchonné semblait se rapprocher d'elle et de la femme avec qui elle conversait ostensiblement. Quelles que soient les intentions de l'inconnu, il avait plus qu'intérêt à en changer s'il ne souhaitait pas avoir de gros ennuis avec un gurrier shin'a'in en furie ! Ann'dra portait toutes ses armes, y compris de nouvelles grâce au pantalon qu'il avait acheté lors de sa rencontre avec Matisa. il avait pu rajouter à sa panoplie deux dagues courtes, du fil d'acier ainsi qu'une tige d'acier elle-aussi. Les deux derniers éléments n'étaient pas des armes mais des objets pratiques qui pouvaient toutefois se révéler dangereux selon leur utilisation.
D'un pas nonchalant, il se rapprocha de la Dame, prenant une place entre elle et l'homme en noir qui devait à présent avoir une vue magnifique sur l'épée de l'Avatar qu'il portait sur son dos ainsi que sur la bourse qui pendait à sa ceinture. Elle était bien remplie pour une fois car il était venu aussi en partie pour faire des achats selon ce qu'il trouverait d'intéressant.
"Bonjour Riannon, comment allez-vous? et toi petite Liane?"
toujours fou des enfants, il ne risquait pas d'oublier la présence de ce petit bout de chou. Mais il n'en oubliait pas moins la présence de l'homme derrière lui.
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Adossée à la barrière de son stand, Kayann observait le manège des badauds, un léger sourire aux lèvres. Déjà, les rues étaient encombrées par la population de Haven, profitant de la belle matinée pour leurs amplettes, tissus, armes, saveurs d'ailleurs... Les montreurs d'ours avaient pris soin de mettre bonne distance entre eux et les chevaux de la Shin'a'in, ce qu'elle ne manquait pas d'apprécier et qui leur vaudrait un verre de vin épicé en fin de journée.
Contre toute attente, les chevaux étaient calmes, attachés l'un à côté de l'autre dans un ordre réfléchi face à la rue, à l'une des barrières de l'enclos, abritée par un toit. Ils étaient donc à l'ombre et le reste du parc étant vide serait idéal pour présenter les chevaux aux éventuels acheteurs.
Tout se présentait bien donc, le foin avait été remplacé en quantité, l'eau était fraîche sous le nez des animaux et pour l'instant, la paix régnait.
Nouvelle en ville, Kayann ne connaissait encore personne, en dehors de Ann'dra, qu'elle se réjouissait de voir arriver et le notable, qui lui en revanche, ferait mieux de ne pas se montrer. Les deux personnes qui s'approchèrent d'elle ne lui disait donc rien, mais c'est avec un sourire avenant qu'elle les accueillit:
"Bonjour! Vous venez faire un saut dans les plaines Dhorisha?"
Alors qu'elle invitait d'un mouvement de bras élégant l'homme et la jeune femme à s'approcher, elle vit surgir de la foule le seul visage connu de la ville. Elle tenta de capter son regard pour lui faire un petit signe, sans y parvenir.
Déjà, une deuxième femme s'avançait vers son stand. L'éclat dans ses yeux laissait démontrer l'intérêt qu'elle pourrait avoir pour une de ses montures. Mais avant que Kayann n'eut le temps de la saluer, les deux dames en face d'elle échangèrent quelques salutations.
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Fitz souriait poliment à la jeune fille. Poliment car c'est un peu tout ce qu'il pouvait faire, ne sachant pas vraiment quoi dire face à elle. Puis elle remarqua les chevaux qu'il avait lui même déjà appercu de loin.
"oui je serai ra......"
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà Fleur l'emmenait de force. Dans d'autres circonstances elle aurait reçu un coup d'épée dans la tronche. Mais il parait que ce n'est pas comme cela qu'on traite une dame, alors Fitz se résolut à la suivre.
Arrivait tout proche du stand il put admirer les bêtes. De magnifiques animaux, réellement impressionnant de santé et de vigueur, Fitz était cloué devant de si belles bêtes. Il n'écoutait même plus vraiment Fleur qui pourrait bien continuait de parler toute seule. Il lui sembla entendre une ou deux autres voix mais cela ne l'intéressait pas. Il était fasciné par un animal gris, un cheval magnifique qui attira son regard, comme hypnotisé.
Il sursauta quand une jeune femme parla à Fleur, et sursauté une deuxiéme fois lorsque la vendeuse s'adressa à eux. Mon dieu voilà que la présence des cet animal troublait sa concentration cela n'allait pas.
"Bonjour. Fitz mercenaire, Fleur m'est rentré dedans et ne m'a pas vraiment laissé le choix quand à ma destination"
adressa-t-il à la jeune noble, avant de se retourner vers la vendeuse.
"Mais cela finalement ne me dérange pas, car vous disposez de bête réellement magnifique. Il se dégage d'elle une force et une majesté que j'ai rarement vu, si ce n'est en croisant quelques Shin'a'in de ci de là durant mes voyages. Mais je n'en avais jamais vu autant de si près. Vous devez être vraiment fière de vos bêtes. Sachez que je cherchai justement à acquérir une monture."
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-Fleur, comment allez-vous?
Sous cette question elle se retourna et avisa la jeune Isabeau dont elle avait fait la connaissance au collegium. Ha, en voilà une bonne nouvelle, justement, elle la cherchait! Enfin, elle la cherchait avant de tomber sur le beau soldat. Mais c'était aussi bien ainsi!
- Isabeau, je suis tout simplement ra-vie de vous rencontrer ici, j'espérai cette rencontre même!
Elle s'accrocha au bras du soldat:
- Mais je suis tombé sur ce chaaaarmand soldat qui nous protège au Collegium voyez-vous, tout cela a chamboulé mon emploi du temps!
Parce que Fleur Arkadia était débordée, évidemment!
- Je vois que vous aussi semblez intéressée par ces chevaux, pour ma part j'avoue que je n'y connais pas grand chose, je sais un peu monter en amazone, mais c'est tout. Mais si vous voulez bien m'indiquez quand nous aurons finit ici le stand de votre père, j'y ferai volontiers un tour, on m'a vanté son savoir-faire!
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Riannon aimait bien Irmingarde, mais s'attendait à ce qu'elle se montre timide. Cela ne rata pas, et la jeune femme devint rouge tomate avant d'avouer qu'elle ne pensait pas la trouver en un tel lieu.
Riannon sourit largement:
" J'avais besoin de m'aérer un peu les idées, et je n'allais pas priver Liane de sa fête. "
La jeune responsable des pages retournait déjà ses voeux à la Doyenne, qui lui sourit encore gentiment, largement. Elle n'avait pas envie de cérémonial ou de trop de politesse: c'était congé, et Irmingarde aurait pu être une amie.
Elle écarta les excuses de la Hold quant aux pages:
" Je vous fais confiance, je n'ai pas du tout à me plaindre de vous. D'ailleurs, demain, vous passerez me voir, qu'on signe le contrat définitif."
Elle hésita une seconde, et sortit la bourse que convoitait Jolinar, qu'elle n'avait pas vu, et sortit quelques pièces:
" Disons que c'est mon cadeau de bienvenue au Collegium, ou pour la Fête et allez vous choisir les tissus qui vous faisaient envie ou quoi que ce soit d'autres. Ah et vous donnerez vos mesures aux couturières du Palais, et on vous fera des uniformes... Et les robes ou vêtements que vous le souhaitez. Vous êtes à Haven, vous êtes jolie, et je suis sûre que vous saurez vous mettre en valeur. Pour vous-même. Ou pour moi!" conclut-elle en plaisantant et en mettant d'office les sous dans la main de Irmingarde.
Elle n'eut que le temps de le faire avant qu'Irmingarde ne se rende compte que Liane, sa fille, était justement là. La gamine la regardait avec de grands yeux et avait cessé son babillage.
Quand la jeune femme se pencha vers elle, elle se cacha dans les jupes de sa mère sans quitter la Hold des yeux.
"Iane." chuchota-t-elle doucement.
Elle ne savait pas bien parler mais Riannon l'élevait du mieux qu'elle pouvait, et son nom, elle connaissait.
Quelqu'un bouscula Mina. Riannon tendit un bras mais ce n'était pas nécessaire. Elle reconnut immédiatement " l'agresseur". Saskia DeFeriel. Qui la reconnut aussi, et si elle fut polie, elle fut froide. Riannon s'en moquait - Aranel et Arthon lui avaient parlé d'elle, et franchement Arthon émettait parfois trop pour qu'elle ignore ses sentiments.
" Bonjour, Saskia. Bonne fête aussi."
Alors qu'elle allait continuer, Anndra, le Kal'enedral arriva. Il semblait que tout le Palais se soit donné rendez-vous au même endroit. Elle lui sourit aussi, et le salua chaleureusement:
" Bien le bonjour, Anndra. Vous profitez aussi de notre fête? Avez-vous la même sorte de fête chez vous?"
Liane, qui regardait Irmingarde, s'était re cachée devant Saskia, mais sourit à Anndra. Elle ne se rappelait pas bien qui c'était mais il était gentil, ça c'était sûr. Elle lui tendit les bras pour qu'il la prenne.
Riannon sourit et demanda à Saskia:
" On m'a dit que vous aviez un goût très sûr en matière de vêtements. Je souhaiterais offrir à Irmingarde que voilà, une robe digne d'elle. Puis-je solliciter votre aide?"
Elle ne laissait pas le choix à Irmingarde, certes, mais la Doyenne la regarda droit dans les yeux:
" Je vous tiens en estime, et je voudrais que vous ne refusiez pas. Ce n'est pas un ordre mais une demande."
Finalement, elle avait le choix.
-
Irmingarde sourit quand Riannon lui demanda de passer signer son contrat. Elle avait enfin une situation respectable, et c'est seule qu'elle l'avait obtenue! (et avec l'aide inestimable de Kun', comme toujours).
- Je viendrai Dame Riannon, merci pour votre confiance!
Puis quand elle entendit la proposition de la Doyenne des Bardes, l'argent, le cadeau, elle rougit comme elle n'avait jamais rougit de sa vie. Elle ne pouvait accepter un tel cadeau. C'était beaucoup trop, elle n'avait pas mérité un tel présent! Elle voulut balbutier un refus le plus poli possible mais la petite Liane lui arracha un sourire franc en prononçant son nom, timide.
Puis l'arrivée de la demoiselle DeFeriel chamboula aussi les choses.
Irmingarde ne contenta de baisser la tête devant la jeune elle. Elle n'ignorait rien de son caractère qui faisait jaser, il ne fallait mieux pas qu'elle se mette sur son chemin. Elle ne vit pas son sourire mince, mais sentit jusque dans la racine de ses cheveux son regard perçant. C'était très gênant pour elle, comme si elle ignorait qu'elle était moins que rien en face d'elle! Elle pinça les lèvres et préféra regardait la petite fille de Riannon.
Elle adorait les enfants, et ne fut même pas vexée quand elle vit la petite, si timide avec elle, réclamer les bras d'un homme couvert d'armes qui venait de se méler à la conversation.
Elle recula d'un pas devant un tel attirail. Qui était-ce, le garde du corps de la Demoiselle DeFeriel? Oui certainement la noble jeune femme avait les moyens de se payer de tels services.
Et puis elle était toujours aussi gêné en la présence d'un homme.
Oh, comme elle aurait voulu se cacher sous terre quand Riannon demanda l'aide de Saskia DeFeriel! C'était le pire qui pouvait lui arriver!
Elle voyait bien que Riannon ne cautionnerai pas un refus, et le compliment lui réchauffait le coeur, mais c'était beaucoup trop.
Et le regard de Saskia lui brûlait encore la peau.
Tout ce qui put sortir de sa bouche fut:
- voudrépadérangélanobledame...
-
[justify:13t6t93o]Ann'Dra, Riannon : il ne manquait plus que Beltran de Greenhaven pour que le trio gagnant des gens que Saskia aimait le moins soit réuni. Enfin, ce n'est pas qu'elle les détestait, mais ils avaient chacun, à leur façon, osé faire la leçon à la Noble Demoiselle, et infligé une correction (indirecte, dans le cas du Kal'enedral) qui obligeait à présent la jeune fille à ne pas les aimer. Pourtant, le Shin'a'in l'ignora, tout bonnement, et ce n'était pas plus mal !
Mais la DeFeriel fut surprise par la demande de la Doyenne des Bardes : une robe pour... Comment avait-elle dit ? Saskia n'arrivait pas à saisir le nom de la jeune femme, et face à son embarras, elle lui prit le bras pour l'entraîner vers le rayonnage - pas question d'offrir à Riannon ou à Ann'Dra le spectacle d'une Saskia en non Peste ! Le tissu qu'elle tenait, jusqu'à présent, atterri avec les autres sur son épaules.
- Ca ne me dérange pas. J'aime bien coudre. Je n'ai pas bien compris votre prénom, vous êtes ..?
Elle hocha la tête quand la nurse le lui répéta, et se présenta à son tour, même si elle se doutait que c'était inutile :
- Je suis Saskia DeFeriel. Et si vous voulez une belle robe, je vous verrai bien avec...
Elle fouilla dans les tissus du stand, et en sorti un espèce de satin blanc épais. Elle l'étira sous le visage d'Irmingarde, avant de le remettre à sa place, avant de prendre le même tissu, mais couleur corail. Sans même lui demander son avis, elle le mis sur son épaule, et prit une étoffe aux motifs de fleurs et de feuilles entrelacés, qui rejoignit le premier morceau de tissu sur l'épaule d'Irmingarde. Il faudrait, en plus du chemisier et du bustier qu'elle avait déjà imaginés, une jupe longue et assez large. Elle prit quelque chose qui aurait pu être du daim, mais on sentait que ce n'était pas du cuir animal, juste du simili, mais tout aussi élégant. Saskia semblait satisfaite.
- Voila. Je pensais vous faire un chemisier à manches courtes et bouffantes, un bustier avec ce tissu, et une jupe avec celui là. J'ai déjà un stock de boutons et autres lacets au Collegium, inutile d'aller en prendre. Ca vous plaît ? Si ce n'est pas le cas, je peux trouver autre chose. Mais il faudra que je vous revois pour prendre des mesures, je n'ai pas mon carnet de croquis ou quoi que ce soit pour prendre de note.
Déjà, elle reprenait les tissus pour les mettre sur sa propre épaule. Elle n'avait pas vu les pièces données par Riannon plus tôt, et proposa :
- Cette tenue est pour moi.
Tant de bonté ne lui ressemblait pas. Par tous les Dieux et leurs Catins ! Elle était bien loin de l'image de Peste qu'elle arborait il y a quelques jours seulement encore ! Elle eut une grimace avant d'ajouter :
- C'est parce que vous vous occupez des enfants du Palais. Certains sont des orphelins qui viennent d'un endroit que je... Enfin, de chouettes gamins.[/justify:13t6t93o]
-
Jolinar avait remarqué le petit manège de l'homme. Quel idiot. Il comptait dont piéger l'assassin en exposant ainsi sa bourse qui était certainement doté d'un système de sécurité? Pour qui se prenait il se pathétique et misérable eunuque? Qui pensait il impressionner de la sorte en exhibant son cure dent qu'il osait appeler une épée et en montrant a tous a quel point il était armé. Son absence d'attribut de virilité était il quelque chose qu'il voulait compenser avec une pléthore d'armes inutiles? Ridicule. Le sang chaud de Jolinar bouillait dans ses veines. Tant de désinvolture lui donnait envie de trancher net la gorge de cet idiot sur le champ. En soi cela serait simple, il lui suffirait de mettre discrètement son masque, de paralyser sa victime d'un petit coup d'aiguille et de le vider comme un animal à l'aide de sa lame glacée. La fuite ne serait qu'une formalité.
Mais tout ceci n'était pas digne de sa profession. Il devait garder son calme et son sang froid. Ce freluquet finirait un jour avec une dague plantée entre les omoplates. Cela lui apprendrait a vouloir se prendre pour un guerrier alors qu'il n'était qu'un amateur surarmé. L'assassin sortit quelques pièces de sa bourse et acheta une étoffe de tissus sur le stand dont il s'était approché et s'éloigna du groupe. Trop de monde a son goût s'était agglutiné d'un seul coup.
-
(Alors, petit détail : Je ne suis pas couvert d’armes, seules deux épées sont visibles et il n’est possible que de supposer que j’en ai d’autres.)
Le même type de fête ? On ne pouvait pas vraiment dire ça….
« Plus ou moins, je suis ici pour la fête mais ce n’est qu’en partie, j’ai proposé mon aide à Kayann l’éleveuse des chevaux shin’a’in plus loin pour surveiller son enclos. Sinon, pour ce qui est des fêtes, disons que les nôtres sont beaucoup plus… animées, même si c’est dur à croire, puis très calme selon les moments. Nous aimons les histoires. »
L’intervention du shin’a’in semblait avoir découragé l’homme suspect qui commençait à s’éloigner d’eux. Ce n’était pas plus mal, Ann’dra ne souhaitait pas engager un combat au milieu de tout ce monde. La présence de l’homme encapuchonné se faisant moins sentir, il put se concentrer plus avant sur son interlocutrice et sur la petite Liane.
"Je suppose que venir au marché doit vous changer de ce que vous connaissez au collégium, pour ma part, j'avoue que je trouve cela plutôt déroutant en fait."
Il avait vu la petite Liane se cacher puis tendre les bras vers lui. Comment faire fondre un guerrier en deux leçons. Elle était juste trop mignonne ! Il ne se fit pas prier et après un regard vers la maman, tendit les bras vers la petite.
(Petit détail: relis le post de Saskia, elle s'est éloignée pour traumatiser... heu rhabiller Irmingarde )
(édité)
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La foule était si intense que jamais Ysaline n'aurait réussit à s'y retrouver! Elle avait quitté le château et avait rendez-vous avec Caelan. Elle espérait que la jeune femme ne tarde pas car tout ce monde lui donnait le tournis! Encore dans un bal, il y avait un rythme, une mesure et les gens se déplaçaient avec grâce mais ici tout n'était que bruit et chaos! Elle n'aimait pas les marchés et a vrai dire, elle se serait bien passée de cette petite courses si on ne lui avait pas recommandée de venir voir l'éleveuse de chevaux Shin'a'in.
Encore une autre idée saugrenue de sa part! Monter un cheval! Comme si elle n'avait déjà pas assez d'ennuis comme ça! Mais Ysalou avait longuement réfléchit et cette perspective de se retrouver avec 500 kilos de viande entre les jambes était un mal nécessaire si elle souhaitait être utile à son pays...
Elle ne connaissait rien aux chevaux et espérait donc vivement que Caelan ne tarde pas afin de la conseiller car elle-même ne différencierait même pas un étalon d'une mule! C'est donc vêtue très sobrement qu'elle avait pris la route du marché. Ses longs cheveux blonds étaient tressés avec rigueur dans sa nuque et rassemblés en un chignon élégant mais sobre. Elle portait une tunique gris-bleu tout aussi spartiate que sa coiffure mais qui n'ôtait rien de sa féminité à ses courbes rondes. Quant à son pantalon, il était noir et recouvert par des bottes de cuir de la même couleur. C'était-là un travaille d'un maître bottier et la personne averti y aurait tout de suite apprécier la qualité du cuir et l'exactitude de la forme.
Cherchant de ses yeux bleu l'emplacement des chevaux, elle croisa nombre de visage connus. Certains trop occuper à batifoler ou à contempler mille merveilles et d'autres auxquels Ysalou adressa un sourire timide. Elle n'était pas à l'aise ici et souhaitait partir le plus vite possible sans attirer les regards sur elle. Baissant les yeux afin d'éviter de marcher n'importe où, elle percuta soudainement de plein fouet un homme bedonnant dont les vapeurs d'alcool trahissait son humeur un peu trop joviale.
"Hola!! Ben alors on s'est perdue ma jolie?"
Ysaline frissonna et tenta d'échapper à son étreinte forcée et tourna les talons en manquant de trébucher. Regardant en arrière pour être sur d'avoir échappé à cet homme, elle continua à traverser la foule jusqu'à sentir l'odeur caractéristique des chevaux. Relevant la tête c'est alors qu'elle vit les silhouettes menaçantes des animaux parqués dans une enclos de bois sous le regard froid d'une femme.
Avalant de travers, Ysaline faillit faire demi-tour mais le regard de la femme la cloua sur place. Elle l'avait vu et devait surement évaluer le contenu de la bourse de la noble. Remettant un peu d'ordre dans sa tenue, Ysalou regarda autour d'elle mais ne vit pas Caelan aussi décida-t-elle d'approcher de la jeune femme qui devait être l'éleveuse. Il y avait foule près de son enclos et des visages connus semblaient admirer les animaux captifs. Prenant la parole, elle s'adressa à la cheffe de la horde.
"Bonjour Dame. On m'a recommandé de venir vous trouver car l'on dit que vous proposer les meilleurs chevaux du royaume. Je souhaite en acquérir un..."
-
Devant le manège de la dénommée Fleur face à Fitz, si son ouïe avait bien perçu leurs noms, Kayann ne put réprimer un sourire, oh pas de moquerie, loin de là, elle était juste amusée. C'était de l'âge de la jeune fille et le mercenaire était loin d'être laid, mais celui-ci n'avait pas l'air de se prendre au jeu et vit les chevaux comme un échappatoire à la demoiselle, aussi entama-t-il la discussion avec la Shin'a'in, qui lui répondit amicalement:
"Merci, ça, on peut dire que j'en suis fière, fière de les présenter sur un marché aussi prestigieux que celui d'Haven. Approchez-vous donc! Ils seront ravis de rencontrer une personne qui les admire autant..."
Elle s'approcha un peu du jeune homme et lui dit sur le ton de la confidence:
"Ils sont un peu vaniteux, vu leurs origines, ils aiment être flattés..."
Avant de la gratifier d'un clin d'oeil amusé.
"Ces chevaux sont dignes de leur réputation, à vrai dire et sans vouloir me vanter. Malgré ça, tous ne conviennent pas à tout cavalier. Chacun a son caractère et pour certains, bien trempés je dirais! Au fond, ils sont comme nous. Il suffit de choisir celui qui nous complète, comme une âme soeur..."
Le romantisme dont elle fit preuve pour parler de ses montures ne lui était guère coutumier et elle en fut la première étonnée, mais au fond, n'avait-elle pas raison?
"Quel est votre niveau d'équitation? J'ai crû entendre que vous étiez mercenaire, vous devriez maîtriser le sujet, non?"
Alors qu'elle s'approchait de sa horde extraordinairement calme, elle capta le regard d'azur d'une jeune femme dans sa direction et, sans se l'expliquer, ne put s'en détacher instantanément. L'éclat qu'on pouvait y lire était loin de ce qu'on pouvait appeler de l'intérêt ou de l'admiration, cela se rapprochait nettement plus de terreur profonde. L'inconnue dut se sentir coincée car elle choisit ce moment pour adresser la parole à Kayann, qui laissa un instant Fitz vers les montures.
"Bonjour", répondit l'éleveuse avec entrain, "Hé bien, que vous parliez des meilleurs chevaux du royaume me flatte, je crois avoir quelques destriers digne d'intérêt, effectivement! Souhaitez-vous vous approcher? Vous pourrez m'en apprendre plus sur vos attentes et sur votre niveau à cheval..."
Elle s'était exprimée avec douceur, persuadée que c'était les chevaux eux-même la raison de tant de crainte. Ou cela venait-il d'elle? En scrutant le visage de la dame, il ne lui sembla pas qu'elles se soient déjà rencontrées.
Si le ton était à chaque fois amicale, Kayann n'en donnait pas trop et conservait un air sûre d'elle. Elle ne supportait pas qu'on la traite avec irrespect ou qu'on tente de la rouler. Son regard arctique ne lâchait pas celui de la jeune femme en attendant sa réponse.
-
Isabeau du cacher son amusement devant l'accueil enthousiaste de l'autre bleue. Cette fille la sidérait parfois... Elle semblait aussi heureuse de la trouver, alors qu'elle s'étaient vue pas plus tard que la veille, en cours. En un sens c'était plaisant, comme s'il pouvait y avoir une forme d'amitié entre elle, mais de l'autre... Cette fille n'était pas du tout la personne devant qui baisser sa garde. Sans quoi tout le Collégium était au courant dans les 25 secondes. Et encore, par temps d'orage. En fait on parlait beaucoup de la rapidité des Flèches du Roi, mais elle était intimement persuadée que ces filles pouvaient faire plus vite encore.
Isabeau lui adressa un sourire charmant, et répondit gaiment:
"Vraiment? Vous m'en voyez flattée! En quoi puis-je vous être utile?"
Puis elle se tourna vers le mercenaire:
"Oui, elle est irrésistible, n'est-ce pas?"
Compliment ou vacherie voilée? Isabeau elle même ne savait qu'en penser. Il était vrai que parfois, elle ne pouvait retenir de petites piques à l'encontre... de la haute noblesse, des hérauts... des Bardes... de beaucoup de gens en fait. Parfois même de sa propre famille. Elle sentait en elle une amertume qu'elle ne parvenait pas vraiment à saisir. Elle en ignorait la cause. Parfois, ca ressortait, machinalement envers les gens de plus haut rang qu'elle.
Oui, finalement, ca ressemblait plus à une pique. Avec un peu de chance, fleur prendrait ca comme un compliment? Hein? Motivée...
Elle revint dans le monde réel à l'audition des secondes paroles de Fleur. Aussitôt, elle activa son mode commerçant, avec sourire assortit et fit une suggestion:
"Mais pourquoi ne pas y aller maintenant, pendant que Messire Fitz négocie sa future monture? Mon père n'est qu'a quelques stands d'ici! Je ne devrais pas vous le dire, mais il vient de recevoir quelques diamants de la plus belle eau... je suis sure que vous trouverez votre bonheur! Nous somme les meilleurs depuis deux génération déjà, trois bientôt!"
-
Aranel fit son entrée montée sur Gaetan, son Compagnon, et en tenue blanche de service comme à son habitude. Elle s'était proposée de surveillance afin de permettre à ses pairs et à certains gardes de profiter eux aussi de la fête. Trois jours pleins de foire, et un grand bal populaire à la fin étaient toujours l'occasion de se réjouire et de profiter de Haven.
Pour sa part, elle avait beaucoup de mal à se détendre. Elle était fatiguée et n'avait personne avec qui passer les festivités à part Gaetan. Et ce dernier avait accepté de participer à la surveillance de bonne grâce. Elle en avait profité pour emmener avec elle deux grises de première année qu'il fallait former à ce genre de tâche.
Enora montée sur sur son Compagnon Jorel et Caelan sur Ethel, suivaient Aranel d'un pas tranquille. Les trois équidés conversaient tranquillement tout comme leurs Liées.
Aranel expliquait :
"Le plus dangereux dans ce genre de manifestation ce n'est pas le vol à l'étalage mais les mouvements de foule."
Elles s'étaient placées sur un point un peu plus haut en amont du marché afin d'observer passants et vendeurs.
"Regardez bien les déplacements, la façon dont les gens se positionnent les uns par rapport aux autres. Que se passerait-il si là... -elle désigna un point particulièrement rétréci du marché- une bagarre éclatait ou même un feu. "
Elle se tourna vers ses élèves afin de recueillir leurs réponses.
-
Fitz vécut l'arrivée d'Isabeau et de la nouvelle noble comme une délivrance. Ne sachant pas vraiment comment réagir avec ces gens là il les gratifia d'un salut un peu dégingandé en se penchant en avant dans une position étrange pour sa grande taille. Il faut dire que ses contacts avec cette "caste" se faisait souvent lors de missions, et entre 2 ou 3 attaques de brigands, il n'avait pas vraiment le temps de faire des politesses.
Malheureusement son répit fut de courte durée, Fleur s'agrippant à lui comme à une bouée de sauvetage, même si dans ce cas là il se demandait si ce n'était pas la bouée qui avait besoin d'être sauvé. Souriant à la remarque d'Isabeau qu'il avait bien comprise il lui répondit du tac o tac :
"Je dirais même... Attachante"
Son regard se portant alors discrétement à son bras kidnappé, éspérant le revoir un jour.
"Mais demoiselle Isabeau a surement raison ma dame, vous devriez aller avec elle voir les bijoux de son père. Les négociations ici risquent d'être longue, et j'aurai peur que vous vous salissiez. Je dois ensuite me rendre aux tissus acheter de quoi faire de nouveaux vétements de voyage, on pourra peut être s'y revoir"
Cette dernière phrase s'adressait plus à Isabeau que Fleur, même si il se doutait que la jeune noble la prendrait pour elle.
Il s'approcha alors de Kayan, récupérant à moitié son bras dans un habile tour de torse, faisant mine de passer à coté d'elle, il lui adressa une phrase à voix basse de facon à ne pas être entendu de tout autre personne à proximité
"Négociations n'est qu'une façon de dire. Vos prix seront les miens, je n'y mettrai absolument aucune objection, ni ne discuterait dessus"
Puis s'approchant du cheval gris qui l'avait fasciné plus tôt.
"Rien qu'à vois ces bêtes ils ont bien raison d'être vaniteux... Mon niveau d'équitation est plutôt bon, mais je cherche réellement une âme soeur".
Il hésita un instant avant de dire.
"Me sera-t-il possible d'en toucher quelques uns ? Ne serait-ce que poser la main pour avoir un contact ? "
-
Rien n'atteignait vraiment Fleur. On aurait pu la traiter d'idiote en face d'elle qu'elle aurait pris ça pour un compliment. C'était l'avantage d'être légère et naïve, elle n'avait pas d'ennemi. Enfin, elle ne les reconnaissait pas, si tant qu'est qu'il en existe. Bien sûr, elle pouvait être irritante, mais elle n'en avait pas conscience.
La jeune femme posa quelque seconde son regard limpide sur Ysaline de Louhens. Quelle belle dame! Elle dégageait quelque chose de respectable de sa personne, et la noblesse de voyait dans son port altier mais nullement hautain. Fleur aimerait tant lui ressembler plus tard! Elle eut un sourire admiratif mais ne lui adressa pas la parole. Elle avait quand même un certain sens des convenances! Enfin, il se manifestait, parfois...
Elle retourna son attention sur ses "amis du jour" avec un grand sourire et répondit à ce qu'elle avait prit pour un compliment:
- Merci!
Elle écouta avec attention, enfin avec toute l'attention dont elle était capable, la proposition d'Isabeau. Ses yeux étincelèrent à l'annonce d'une arrivée de Diamants et elle sentait sa bourse la démanger.
- Oh, c'est une excellente idée, mais je pensais que vous étiez intéressé par ses beaux destriers vous aussi, je peux patienter pendant votre choix, cela ne me gène nullement...
Elle grimaça. Une grimace qui semblait indiquer la réflexion.
- Oh, mais peut-être les diamants vont partir à toute vitesse s'ils sont si beaux que vous le dites...
Elle semblait déchirée par le choix à prendre, mais elle oublia vite ce dilemme quand elle aperçut Aranel. Elle lâcha le bras de Fitz pour mieux agripper Isabeau en geignant:
- Haaaaaaan, c'est le Hérault du Roiiiiiiiiiii... La noble dame Aranel... Qu'est-ce qu'elle est beeeeeeeeeeelle!
Elle sautilla sur place à sa vue, secouant Isabeau avec elle.
-
"Mais non, mais non! Inutile de patienter! Au contraire, vous m'empêcher de satisfaire un caprice qui aurait fait un sérieux trou dans mon budget! Allons-y, les diamants n’attendront pas!
Sans plus d'hésitations, Isabeau entraina sa camarade vers le stand des De Girier. Elles y seraient sans doute arrivées sans mal si a ce moment la, trois super-canassons blancs n'étaient pas arrivés. Super! Manquait plus que ca! Elle avait pas assez de mal a guider sa volage camarade sans qu'une super-distraction n'arrive. Franchement... Isabeau n'avait rien contre la frivolité, mais cette fille...
Elle était complètement évaporée! En approximativement 85 seconde, si vous avez bien suivit, elle était passée d'un état accroché a un pauvre mercenaire innocent comme une moule a son rocher, a sautillant sur place comme une gamine devant les gentils n'Hérauts et la belle Dadame. Genre le héraut du roi était un canon de beauté. Cette bonne femme donnait l'impression de ne dormir que tous les dix ans, et encore, il lui arrivait d'être insomniaque. Elle avait des cernes jusqu'aux dents et un teins de cadavre...
Certes, ce portrait peu flatteur était peut être dicté par l'agacement d'Isabeau et ses efforts pour ne pas le montrer, mais tout de même! Vous admettrez qu'il y avait du vrai dans ces paroles, non?
Cependant, Isabeau de Girier bénit cette chère femme usée par les épreuves quand elle se pencha vers les grises qui l'accompagnaient:
"Si si! Mais regardez! Elle semble donner un cours! Ne la dérangeons pas, venez!"
Et la jeune fille tira légèrement sa camarade vers le stand familial.
-
Riannon laissa les filles s'éloigner d'elle avec un pincement d'inquiétude: jusqu'à quel point Saskia avait changé, seul Arthon ou Aranel auraient pu le dire. Elle-même ne pouvait que se fier à eux, et aux maintes rumeurs que suscitaient les frasques de la Noble Peste. En public, se comporterait-elle correctement ou chercherait-elle à humilier Irmingarde? Il fallait réellement se méfier, ne pouvait s'empêcher de penser la Doyenne.
Elle resta cependant avec Ann'dra et se concentra sur ses paroles. Elle avoua:
« J'aurais aimé pouvoir voir vos fêtes. Toutes les formes d'art m'intéressent et il faut dire qu'ici on en sait bien peu sur votre peuple. Moins de lacunes qu'avant mais on ne peut pas dire qu'on vous comprenne réellement. »
Elle sourit pour montrer que ce n'était pas une critique mais un constat – surtout dirigé vers les Valdemariens et non les Shin'a'hin.
Elle conclut :
« Et tout le monde raffole des histoires. J'écouterai bien les vôtres en échange des miennes. Plus tard. » proposa-t-elle avec sincérité.
Alors que Riannon laissait Liane aller se blottir dans les bras du Kal'enedral, Riannon répondait à la remarque sur le marché:
« Je venais souvent au marché avant d'avoir mon post. Ma maison de famille est en ville. Ma nièce y loge actuellement. Ce n'est pas très loin d'ici et j'aimais bien me fondre dans la masse. »
Avisant Aranel et ses élèves, plus loin, elle sourit un peu nostalgique:
« Mais dès qu'on a un trait distinctif ou une fonction un peu prenante, on ne peut plus venir aussi souvent... Ou passer incognito. »
Elle proposa de faire quelques pas et se dirigea pour n'être pas loin d'Irmingarde et Saskia – prête à intervenir si besoin.
Liane babillait sur l'épaule du Kal'enedral, mettant ses mains dans ses cheveux, et cherchant à attrapper l'épée.
-
Rouge tomate, Irmingarde ne savait pas où donner de la tête, entraîné dans le tourbillon De Feriel! Cela l'étonnait qu'une noble dans son genre ose même la toucher, elle, une simple domestique! Était-ce pour l'humilier devant toute la foule?
Elle balbutiait plus que jamais.
- Ne vous donnez pas cette peine, je sais coudre aussi. Je... je m'appelle Irmingarde, mais on m'appelle souvent Mina, c'est plus simple...
Elle écouta la jeune femme se présenter comme si elle s'adressait à une égale.
- Je... je sais qui vous êtes Demoiselle, tout le monde le sait.
Mina ne savait plus ou mettre ses yeux pour ne pas croiser ceux de la noble qui semblait jouer à la poupée avec elle. Levés vers le haut, ils lui donnaient une expression ennuyée, vers le vas, une expression soumise qu'elle ne voulait pas avoir devant elle si jamais celle-ci se moquait d'elle, elle avait sa fierté quand même!
Elle manqua de ployer sous les tissus que Saskia posait sur son épaule. Des tissus magnifiques, des matières qu'elle n'avait jamais touché, c'était beaucoup trop beau pour elle!
- Ca me plait beaucoup bien sûr, vous avez l'air d'être une femme de goût, mais je ne peux pas accepter, c'est beaucoup trop, je... Vous allez vous déranger pour rien...
Elle ne savait pas trop quoi rajouter pour essayer de s'enfuir de cette tornade stylistique. Quand la jeune femme déclara qu'elle voulait payer, avec un excuse qui lui semblait assez vaseuse - après tout, en quoi connaissait-elle son travail, ses rapports avec les pages devaient se limiter aux messages qu'elle faisait passer, aux menus services domestique - Irmingarde faillit s'enfuir en courant, très, très loin d'ici. Elle savait Riannon au dessus de tout soupçon et de ce ce genre de bassesse, de plus, elle voyait bien que la Chef des Bardes gardait un œil sur elle, mais elle aurait put finir par croire qu'elles faisaient un concours. Celle qui arriverai à traumatiser le plus la pauvre chef des pages gagnerait!
- Oh non Demoiselle, vous savez c'est mon travail, et Dame Riannon me paye bien pour ça, je n'ai rien fait pour mériter une telle magnanimité de votre part, je...
Elle voyait bien que malgré ses paroles, la jeune noble semblait décider. Et aussi étrange que cela paraisse, elle semblait honnête, sans recherche, elle semblait vraiment vouloir lui faire plaisir. Pourquoi elle?
Beaucoup de bruits couraient dans les couloirs du Collegium, et dès son arrivée, elle avait apprit qu'il fallait se méfier des De Feriel, se mettre hors de portée du Baron, réputé redoutable, mais aussi de sa capricieuse et peste de fille.
Mina avait retenu ça dans un coin de sa tête, même si elle préférait de loin se faire son propre avis sur les personnes. La perspicacité était une de ses rares qualités, car chez les Holds, où toutes les femmes se fondaient dans la masse, elle avait appris à reconnaître le caractère des gens à leurs visages.
Et ce visage aux traits légèrement tirés ne semblait pas mentir.
Irmingarde baissa les bras devant sa volonté mais tint à sa racheter pour ce service inestimable, d'une manière ou d'une autre;
- Je... au moins, laissez-moi vous rendre service à mon tour, travailler pour vous en plus de mes tâches du Collegium. Je sais m'occuper d'enfants et des pages, mais je sais faire encore des tas de choses, je tenais presque la maison chez mon Père alors je sais cuisiner, faire le ménage, travailler la terre. Je...
Elle baissa la voix.
- Je suis très discrète aussi, je sais très bien faire profil bas, je peux faire passer de messages pour vous, ou d'autres services...
-
La dame de Louhens capta le regard de la jeune Fleur et lui adressa un sourire discret ainsi qu'un signe de tête, lui faisant comprendre avec délicatesse qu'elle l'avait reconnu mais ne souhaitait pas engager la discussion. Elle avait affaire importante et la noble dame retourna son attention sur l'éleveuse et sa horde de chevaux.
Lorsque celle-ci lui proposa de s'approcher, Ysaline fit un pas en arrière. Gênée, elle détourna d'abord le visage avant de fixer la jeune femme de ses yeux gris.
"Je ne suis guère à l'aise avec ces animaux mais je me vois dans l'obligation d'apprendre à voyager sans ma litière. J'ai besoin d'un cheval calme et intelligent qui ne se débarrassera pas de moi au premier virage. Quant à mes connaissance équestres, elles sont tout simplement lamentables. J'espère que vous comprendrez ma situation mais j'insiste sur le fait que ma démarche doit rester discrète. Je n'ai guère envie de passer pour la risée du palais..."
L'angoisse et l'appréhension se lisait sur le visage d'Ysaline. Elle ne savait même plus de quoi elle avait le plus peur: monter sur un de ces animal ou se faire ridiculiser si le bruit commençait à courir que la Louhens n'était même pas capable de tenir sur un cheval... Et la présence de la jumelle Arkadia ne présageait rien de bon car elle et sa soeur avaient le don pour se trouver toujours au mauvais endroit au mauvais moment...
Inspirant doucement et cachant au mieux son trouble dans un masque de noblesse et de droiture, la jeune femme attendit le jugement de la Shin'a'in...
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La doyenne des bardes semblait montrer un peu d'inquiétude mais il ne savait trop pourquoi. Aucun danger à l'horizon, il se faisait peut-être des idées !
"Nous ne faisons pas grand chose pour aider à mieux nous comprendre, il faut bien l'avouer, mon peuple reste tout de même très secret ! J'aimerais juste que le statut de kal'enedral soit plus connu ! Après tout, nous sommes en quelques sortes l'équivalent des hérauts, bien qu'il y ait beaucoup de différences."
Le nombre de fois où il avait dû expliquer ce que signifiait être un promis à l'épée était impressionnant depuis son arrivée à Haven et on ne peut pas dire que cela lui était agréable ! Il voyait d'ailleurs la dame héraut du roi avancer en compagnie de deux grises, tout le monde savait bien sûr de qui il s'agissait et quel était son statut !
"Peut-être pourrez-vous venir dans les Plaines en ma compagnie un jour? Je ne suis pas de ceux qui souhaite mettre les étrangers à l'écart de nos coutumes. Même si bien sûr, certaines ne doivent pas être dévoilées..."
Ann'dra estimait que continuer à tenir les gens à l'écart de leur culture ne les servait pas vraiment. Comment se faire des alliés si personne ne pouvait s'approcher? Bien sûr, la Déesse les protégeait mais ce n'était pas une raison pour ne pas se protéger eux-même !
"Je serais ravi de vous conter certaines de nos histoires si vous le souhaitez, même si je ne suis pas le plus doué en ce domaine."
La petite Liane gigotait dans ses bras et semblait plus que ravie de l'attention qu'il lui portait ! La douce odeur de l'enfant apaisait le kal'enedral. Qui aurait pu croire à un farouche guerrier devant la douceur qu'il mettait à la tenir. Le shin'a'in écoutait les explications de Riannon avec intérêt. Il ne devait pas être évident d'être reconnu partout où l'on allait. Bien qu'il se plaignit de ne pas l'être lui-même pour ce qu'il était, l'inverse n'était pas non plus toujours agréable !
La femme se mit à avancer tranquillement et il la suivit au même rythme, la Petite fille dans ses bras jouant avec ses cheveux ce qui le faisait rire. Elle tentait aussi d'attraper l'épée de l'Avatar mais vu son age, n'arriverait certainement qu'à la toucher sans rien pouvoir lever. Ce n'était pas une arme des plus lourdes mais suffisamment en tout cas pour ne pas être si facile à lever si l'on avait pas les muscles formés d'un adulte. Aucun danger donc.
"Votre fille voudra peut-être devenir une guerrière plus tard !" dit-il en riant
De loin, il voyait Saskia en train de choisir maints tissus pour une femme en face d'elle semblait-il. Voilà un comportement qui lui semblait étrange ! La Noble Peste aurait-elle décidé de montrer son vrai visage? Ou était-ce un coup fourré? Bah, il n'était pas là pour ça après tout ! D'ailleurs....
"Je suis désolé ma dame, je vais devoir vous fausser compagnie, Kayann doit m'attendre et je ne peux pas me dérober à mon devoir, je lui ai promis d'être là pour la surveillance."
Il souleva délicatement la petite Liane et la remit à terre puis lui ébouriffa les cheveux avec un sourire.
"Je vous souhaite une bonne journée, essayez de profiter de la fête et j'espère vous revoir rapidement avec une histoire à partager"
Il inclina la tête en guide d'au revoir et commença à s'éloigner en direction de l'enclos.
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Enora était très fière d'accompagné le Héraut Aranel dans une mission. Elle n'avait rien de particulièrement "glorieux" ou dangeureux, mais la jeune grise était très fière de pouvoir apprendre avec le Héraut du Roi et de se rendre utile. Bien que le marché de la St-Jean était normalement tranquille, c'était un devoir de s'assuré qu'il le reste et la jeune albinos entendait bien faire de son mieux et apprendre par le fait même.
Quand la Héraut leur posa une question sur une situation particulière, Enora frissonna quelque peu. Elle se souvenait très bien du jour où elle avait eu des difficulté face à une foule, sur la place publique. Elle ne s'attarda pas à cela néanmoins, elle était en compagnie de Jorel et de deux personne de confiance cette fois.
Elle posa ses yeux bleu sur l'endroit désigné par sa professeur et pris le temps de réfléchir à la question, chassant par le fait même, le malaise qui avait tenté de remonté à la surface. Reprenant son calme, elle se tourna vers la Héraut du Roi.
"Je pense qu'il s'en suivrait une grande panique et vu l'étroitesse des lieux, il y a de grande chance qu'un mouvement de panique entraine des gens à se faire piétiné et peut-être même une émeutes je dirait."
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Riannon écouta volontiers tout ce que lui expliqua Ann'dra. Il était très ouvert - peut-être plus que ceux qu'elle avait déjà rencontré - avec des idées que certains, de toutes cultures, trouveraient révolutionnaires ou déplacée. Elle, elle ne pouvait qu'approuver: c'est en se connaissant mieux qu'on se comprend et donc s'accepte mieux. Par contre son âme de Valdemarienne tiqua quand il se compara à une sorte de Héraut.
Elle hocha la tête :
"Je viendrai bien volontiers quand mon travail m'en laissera le loisir et quand ma fille sera plus grande. Mais je pense que je l'ammènerai avec moi: elle semble déjà passionnée par votre peuple!" plaisanta-t-elle en montra la gamine qui jouait avec tout ce qu'elle trouvait sur le Kal'enedral. "En effet elle fera sûrement guerrière si elle aime autant les armes, mais je préfèrerai un métier plus ... calme, je l'avoue !"
Bientôt, alors qu'ils étaient proches de Saskia et Irmingarde, Ann'dra s'excusa: il devait rejoindre la femme qu'il avait promis d'aider. Riannon récupéra sa fille quand l'homme la déposa par terre. Celle dernière décerna un grand sourire au Kal'enedral et un « sissou » qui ne voulait pas vraiment dire grand chose.
« Bonne journée à vous aussi. Que les affaires vous soient profitables. J'espère aussi vous revoir: mon bureau vous sera toujours ouvert, ainsi que mes rares balades dans le jardin! » le salua-t-elle amicalement.
Elle le regarda ensuite partir, et retourna son attention sur le couple de demoiselle. Saskia semblait dessiner dans sa tête en regardant Irmingarde, cette dernière refusait visiblement tant d'intérêt... Tout allait plutôt bien.
Liane se serra contre l'épaule de sa mère et geignit. Elle commençait à en avoir assez. Après un dernier sourire à Saskia et la pauvre Mina, puis en passant près d'Aranel un signe amical, Riannon rentra au Collegium.
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[justify:2cgcjda2]Effectivement, passer de "Irmingarde" à "Mina", c'était bien plus simple pour l'esprit fatigué de la DeFeriel. Et puis, quelle idée avait-elle eue de se présenter ? Effectivement, tout le monde devait la connaître. Saskia haussa une épaule à cette remarque, et pensa seulement qu'il allait falloir que "tout le monde" se fasse à l'idée qu'elle allait changer - et en mieux ! La jeune Noble ignorait pourquoi elle avait jeté son dévolu sur la Nurse : elle ignorait qu'elle rendait service à la femme qui lui avait collé Enora aux basques, il y a longtemps - cette même Enora qui à présent, chevauchait un Compagnon. Ce n'était pas juste ! Pourtant, elle fit comme si elle ne l'avait pas vue approcher, continuant à chercher dans les tissus, pour elle, et éventuellement, pour une seconde robe à faire pour Irmingarde. Elle écoutait distraitement les suppliques de la nurse, et finit par mettre tous les tissus qu'elle portait dans les bras du marchand, avant de lui laisser quelques pièces sur sa tablette et de lui dire :
- Livrez ça au Collegium, dans les appartements des Bleus. J'y ai une chambre.
Inutile de lui préciser, à lui, qui elle était - juste que pour une fois, la livraison ne serait pas à faire au prestigieux Manoir DeFeriel. Saskia se retourna vers Mina et lui sourit :
- Vous n'avez peut-être pas conscience d'avoir fait grand chose. Mais vous faites votre boulot, et bien.
Elle haussa les épaules. Saskia ne voulait pas lui avouer que quelques uns de ses pages étaient des orphelins qui venaient de l'orphelinat à qui elle reversait une belle part de son "argent de poche".
- Vous ne me devez rien, Mina.
Saskia ne se voyait pas demander les services d'Irmingarde - ceux qu'elle évoquait en tout cas. S'occuper d'enfants ? Bizarrement, cela fit légèrement rougir la jeune fille, surtout avec ce qu'il se passait dans ses appartements certains soirs... Elle voulait protester une dernière fois, lui dire que même la responsable des pages avait le droit d'être bien habillée - qu'elle ne devait pas ressembler à une souillon, même, si elle devait commencer à être méchante ! Mais sa dernière phrase la laissa bouche bée. Elle ignorait à quel point elle pouvait lui faire confiance. Saskia referma la bouche, et fit mine de réfléchir, avant de hocher la tête ; elle devait tester la jeune femme.
Non. Saskia regarda Irmingarde dans les yeux, serra un peu la mâchoire. Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement lui faire confiance ? Elle n'avait pas l'air de vouloir lui jouer le moindre mauvais tour, ni se jouer d'elle. La jeune fille poussa un soupir et eut un léger sourire :
- Nous verrons bien. Mais il faudra que je vous revois quand même pour prendre vos mensurations pour la robe. Faudra que vous me disiez quand nous pourrons nous voir. Pas le so ir, après le repas, j'ai... déjà des choses de prévues.
Ce n'était pas un secret que la Demoiselle DeFeriel était de corvée d'archives pour avoir jeté du crottin sur un garde du palais. Accessoirement, en fait, elle allait prendre des cours auprès d'un Héraut...
- Sécher des cours ne me pose aucun problème si vous voulez qu'on se voit en journée...
Saskia ne rendit pas le salut à Riannon - elle avait commencé à lever la main, mais s'abstint d'achever son geste. La jeune fille avait la rancune tenace ![/justify:2cgcjda2]
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Le recul de la dame blonde lorsqu'elle proposa de s'approcher des montures confirma les doutes de Kayann. La future acquéreuse avait une peur bleue et une ignorance totale de tout ce qui pouvait avoir quatre sabots et deux oreilles. Le cas ne serait pas simple.
"Bien, lui répondit-elle, vous pouvez évidemment compter sur ma discrétion... Je vais voir ce que je peux faire pour vous... Commencez par me faire confiance en approchant, je vous promets qu'ils ne vous feront rien..."
Près d'elle, Fitz en revanche mourrait d'impatience de toucher les bêtes, en particulier l'un d'eux, ce qui fit sourire la Shin'a'in.
"Bien sûr Monsieur, approchez..."
Avec douceur, elle approcha sa main du chanfrein du cheval gris. Ca n'était pas n'importe quel animal. Il ne manquait ni de vaillance, ni de caractère. De haute taille, sa puissance était caractérisée par le dessin de ses muscles saillants.
Lorsque la paume de la main de la la Shin'a'in frôla le cheval, celui-ci tressaillit mais reconnut sa meneuse.
"Il se nomme Mephisto... Il est jeune, juste quatre ans. Je dois vous prevenir qu'il n'est pas à la portée de n'importe qui, il n'est pas cheval à mater, il lui faut un compagnon, qui sache lui tenir tête, et non un maître. Si vous flanchez face à notre jeune ami, il deviendrait vite votre ennemi..."
Elle se tourna ensuite vers la jeune femme qui planquait tant bien que mal son angoisse derrière un masque de noblesse.
"On est loin du cheval qu'il vous faut, belle Dame..." lui dit-elle en souriant, tentant de la détendre du mieux qu'elle pouvait avant de reprendre à l'intention du mercenaire, "Pour le toucher, faites-vous sentir d'abord, la main basse, ne le brusquez pas..."
Dans la force douce du mercenaire, elle retrouvait celle de Mephisto et vit l'attirance du cavalier pour ce cheval comme un signe, voir un coup de foudre... Elle qui parlait d'âme soeur... Elle esquissa un léger sourire et, laissant Fitz faire connaissance, porta toute son attention sur la jeune femme.
"J'ai sans doute la monture qu'il vous faut, en revanche, ça n'est pas comme choisir une robe à sa taille, il vous faudra l'apprivoiser et lui faire confiance. Vous allez lui confier votre vie et je ne pourrai vous vendre un cheval sans être sûre que vous soyez à l'aise avec."
Elle jeta un oeil à Fitz, réajusta sa chevelure furtivement et reprit:
"Voilà ma proposition. Je vous trouve le cheval qu'il vous faut mais nous n'en restons pas là. Je vous aide à l'apprivoiser par quelques cours et conseil. Hormis le prix que nous fixerons pour le cheval, je ne vous demande rien, à part un peu de temps..."
alors qu'elle parlait, ses paroles la surprenaient. Elle n'avait jamais proposé cette sorte de "service après-vente" mais la crainte qu'elle lisait dans l'azur du regard de la jeune femme l'avait touché, sans qu'elle ne comprit pourquoi. D'un geste décidé, elle tendit la main vers la blonde:
"Marché conclu? Je me nomme Kayann..."
-
Fitz était ravi. Non seulement la jeune femme l'autorisait à toucher le cheval, mais elle semblait ravi de l'attention qu'il portait à l'animal.
Comme un amant qui revoit enfin sa promise il s'approcha de lui pendant que l'éleveuse le flatté.
"Mephisto" murmura-t-il pour lui même.
Puis il reporta son attention sur Kayann qui parlait de l'animal avec une aisance impressionante. Elle connaissait ses bêtes, et Fitz fut ravi de s'être interessé à sa horde plutôt qu'à une autre. La jeune femme aimait ses animaux, et eux l'aimaient aussi, cela ne fit aucun doute.
"Il ne cherche pas un maitre ? Tant mieux, je ne cherche à être le maître de personne. J'ai besoin d'un cheval qui aura confiance en moi, et en qui je pourrai avoir confiance à mon tour."
Il adressa un sourire plein de tendresse à l'éleveuse. De toute façon il était prêt à croire tout ce qu'elle dirait. Elle s'y connaissait et cela suffisait à Fitz.
Fitz s'approcha du cheval un peu plus, dans un angle qui permettait à Mephisto de le voir, puis il tendit la main vers ses naseaux, le laissant approcher de lui même. Si le magnifique animal souhaitait en savoir plus sur lui, alors il ferait le mouvement qu'il faudrait. Fitz ne le brusquerait pas, c'est pas qu'il n'en aurait pas eu la force, ou qu'il n'en aurait pas été capable, mais ce n'était pas dans sa nature, il préférait que les choses aillent d'elle même. Si Mephisto voyait en lui un cavalier digne, alors il se montrerait digne.
Et si jamais il décidait de sentir et accepter Fitz, alors, il serait bien temps de le toucher, et de le sentir... Différement.
Il serra son poing droit, qui était caché par un gant, puis entreprit de l'enlever avec les dents, de façon à libérer sa paume.
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Mina avait finit par comprendre que tout ce qu'elle pourrait dire ou ajouter serait vain pour tenter de freiner la générosité étrange de Saskia DeFeriel. Les bras le long du corps, fataliste, elle attendait que la jeune noble finisse son choix. Et puis, tout au fond d'elle même, il y avait quelque chose, du plaisir. C'était différent du sentiment qui l'avait envahi quand elle s'était rendu compte de son amitié naissante avec Isabeau, mais ça y ressemblait un peu, et c'était tout aussi inconnu.
De tout le temps qu'elle avait passé dans la région des Hold, jamais on n'avait cherché à lui faire plaisir, à la faire passer devant ses propres intérêts, à s'occuper d'elle tout simplement. C'était des choses qu'auraient pu faire une Mère, mais elle n'en avait jamais eu.
Comme à chaque fois qu'elle pensait à elle, elle ne pouvait s'empêcher de jeter un regard circulaire, on ne savait jamais, peut-être un jour tomberait-elle par hasard sur les mêmes yeux qu'elle enchâssés dans un autre visage? C'était puéril, mais c'était de l'espoir tout de même...
Elle reporta son attention sur Saskia et reprit son introspection. Elle ne pouvait en plus se plaindre de mauvais goût de la part de la noble puisque les tissus qu'elle choisissait étaient magnifiques! Mais elle savait coudre elle aussi, et essayerait de concevoir elle même les tenues, elle ne voulait pas donner du travail superflu à Saskia. Oh! Elle était persuadée que le résultat serait fabuleux, mais surtout trop beau pour une simple domestique, trop beau pour sa condition. Avec une telle quantité et qualité de tissus, elle saurait se faire nombre tenues acceptable et qui durerai toute sa vie!
- Vous surestimez ma tâche Demoiselle, je ne fais que ce pour quoi l'on m'emploie, c'est trop honneur pour une domestique.
Elle vit bien que les premiers services qu'elle proposa en retour de sa générosité ne semblait pas intéresser la jeune noble, en revanche, elle vit tout de suite que la dernière proposition avait fait mouche et la laissait perplexe. Mina se retint d'hausser un sourcil en se rendant compte que si l'idée de profiter de sa discrétion pouvait la séduire, c'est que la jeune Demoiselle devait avoir des choses à cacher. Mais cela ne l'étonnait pas outre mesure. Pour avoir eu quelques confessions d'Isabeau de Girier, elle savait parfaitement que la condition de femme noble n'était pas plus simple que celle d'une simple femme du peuple.
Puis quand Saskia lui proposa de régler un rendez-vous en balbutiant sur ses raisons d'absence pendant les soirées, Mina se rendit bien compte qu'elle cachait quelque chose. Mais cela ne la regardait pas. Les affaires du "haut monde" ne la concernaient pas, et c'était mieux ainsi.
Elle répondit:
- Je ne voudrai pas vous empêcher d'apprendre pour une affaire de robe Demoiselle De Feriel! Si vous tenez vraiment à me confectionner ses tenues, je peux venir dès que vous aurez du temps à me consacrer, il suffit pour ça de transmettre le message à un Page du Collegium, ils savent toujours où me trouver.
Puis elle observa les salutations pour le moins froides entre Dame Rainnon et Saskia. Ça non plus, ça le la regardait pas, mais décidément, les nobles étaient étranges. Elle espérait qu'avoir des relations avec la jeune femme ne compromettrait pas ses rapports avec la chef des Bardes. Elle lança d'ailleurs un regard timide à sa supérieur, comme pour s'assurer qu'elle ne commettait pas un impair.
Enfin, elle eut un sourire franc envers Saskia et ajouta du bout des lèvres:
- Merci, ce que vous avez choisi est très joli.
-
Fleur se laissa convaincre facilement de quitter des yeux le Hérault du Roi et suivre sa nouvelle amie vers le stand du bijoutier. Même si le culte du Hérault la fascinait tout de même énormément, elle n'aurait pas aimé en devenir une, cela avait l'air d'être beaucoup de travail. Une des grises qui accompagnait Aranel semblait tout jeune! Dire qu'elle allait passé à côté d'une insouciante jeunesse!
Et puis elle avait une jumelle avec qui elle était liée profondément, nul besoin d'un cheval-compagnon pour ça. Et heureusement, car nous pouvons tous imaginer le pauvre compagnon qui aurait hérité d'une telle calamité mentale! Avoir toute la journée les pensées futiles de Fleur Arkadia dans la tête, au secours!
La jeune femme continua donc sa route et ses yeux avides de trésors se posèrent sur les magnifiques pièces qu'elle voyait étalées. C'était un travail d'exception, et un cri du cœur lui échappa quand elle en fit part à Isabeau, en toute honnêteté. Il n'y avait en effet aucune recherche dans les faits, gestes et mots de Fleur, elle disait ce qu'elle pensait, même si elle aurait du éviter parfois...
- Ces bijoux sont magnifiques Demoiselle de Girier! Et je parle en connaissance de cause, mon cher Père étant généreux avec moi et ma sœur, nous avons souvent eu l'occasion de choisir des précieuses pièces chez des joailliers de renoms, mais j'avoue volontiers que celle-ci sont supérieures à ce que j'ai pu voir dans ma vie! Je comprends d'autant mieux les louanges que j'ai entendu sur le travail de votre famille chère Isabeau!
Elle se pencha avec attention devant les bijoux et repéra une très belle création. Il s'agissait d'un espèce de diadème très ouvragé qu'elle montra du doigt à Isabeau.
- C'est superbe, ab-so-lu-ment superbe, en quoi est-ce dont fait?
[je te laisse en faire la description Isabeau, c'est le travail de ta famille après tout!]
-
[justify:3vxe9lln]Saskia sourit, et ses lèvres frémissantes trahissaient son envie de rire. Irmingarde pensait qu'elle allait empêcher la DeFeriel de s'instruire ? La bonne blague. Elle était persuadée de savoir tout ce qu'elle avait à savoir et si ce n'était pas le cas, et bien, Père engagerait sans doute un précepteur pour palier à ses défauts d'éducation... Saskia fronça les sourcils à cette pensée, et secoua la tête pour dire :
- C'est comme vous voulez.
En fait, elle avait froncé les sourcils parce qu'elle avait pensé en fonction de son Père. Elle qui risquait de se faire répudier, il fallait qu'elle ne pense que par elle-même. Il était peut-être temps qu'elle soit plus assidue dans ses cours ? Ridicule, ça ne lui servirait jamais à rien, tout ça. Et si on voulait lui donner tort, et bien, on lui enseignerait ce qu'il fallait quand elle mettrai officiellement sa tenue grise. Ca lui faisait toujours bizarre de penser à cet instant, ignorant quand ça arriverait, comment ça se passerait, et ce que ça impliquerait. Elle avait hâte à cet instant autant qu'elle le redoutait. Étranges sentiments contradictoires, n'est-ce pas ? Ca arrivait bien trop souvent, au goût de Saskia, ces derniers temps. Trop de choses opposées remuaient en elle, et elle en était presque perdue. Peut-être que cette Mina pourrait l'aider, qui sait ? Se désintéressant un instant de la domestique, Saskia jeta un coup d'oeil à l'étal adjacent, avec d'autres tissus ; autre qualité, autre provenance, nouveaux motifs. Il était trop tôt pour penser à la Hold comme à une confidente, n'est-ce pas ? Ce n'est pas parce qu'elle devait améliorer ses relations avec les gens qu'elle devait faire confiance à la première venue - surtout à une proche amie de Riannon... Caressant de la paume de la main du tissu, elle parla doucement à Irmingarde :
- Vous voulez peut-être vous choisir du tissu pour vous faire d'autres robes ? ... Mettez mon comportement étrange sur le compte de l'absence de mon Père, je n'essaye pas de vous acheter vos services futurs, Dame Mina. J'ai juste...
Saskia haussa les épaules. A quoi ça l'avancerait de savoir qu'elle avait juste envie de faire plaisir à quelqu'un qui prenait soin de ses orphelins qu'elle avait négligés ces derniers temps ?
- Bah, laissez tomber. Si vous voyez un tissu qui vous intéresse, dites le moi simplement.[/justify:3vxe9lln]
-
Mina pencha la tête en regardant la réaction étrange de Saskia, sans pour autant paraître impolie. La jeune noble semblait contenir comme une envie de rire. Irmingarde préfera cesser de l'observer, elle-même ne laissait pas facilement transparaître ses émotions, elle comprenait donc parfaitement Saskia, et elle se contenta de répondre:
- Non, c'est comme vous voulez vous...
Après tout, c'était vrai. Depuis quand les domestisques décidaient-ils du temps que pouvait leur consacrer un noble, et surtout quand? Saskia se rendait-elle compte du fossé social qui les séparait, de la disparité de leur conditions?
Elle était loin du portrait qu'on lui avait dépeint au Collegium, à savoir une jeune noble capricieuse et arrogante alors qu'elle était douce et généreuse.
Irmingarde se promit de ne plus écouter les ragots, et de ne faire confiance qu'à elle-même et au jugement infaillible de Kun'.
Elle secoua la tête à la proposition de la demoiselle DeFeriel.
- On non, ne vous inquiettez pas, vous m'avez là offert bien plus que ce que je mérite Demoiselle, et vous ne m'achetez pas. Je suis domestique au Collegium, vous êtes élève au Collegium, vous avez le droit de me demander tout ce que vous désirez, voyons cela comme un... échange de bon procédés.
Elle leva un peu le menton pour ajouter, un peu fière:
- Je ne suis pas le genre de femme qui se vendrai pour une jolie robe!
C'était étrange de converser de cette manière avec une noble d'une telle lignée, alors que bien d'autres femmes de moindre conditions l'aurait ignorer superbement.
Mais Saskia semblait avoir d'autres choses à penser, ce que Mina respectait parfaitement.
Devant la remarque sur l'absence de son père, Mina se laissa aller à une confidence. Mais c'était une maladie ou quoi cette manie qu'elle avait à se confier à des jeunes femmes nobles en ce moment?
- Moi, j'ai fuit mon Père, donc en ce qui me concerne, je suis bien plus heureuse sans lui!
Puis elle se couvrit la bouche avec sa main, horrifiée par ce qu'elle venait de dire en s'excusant:
- Pardonnez moi Demoiselle, je me suis laissé emporter...
-
Comme à son habitude, Caelan s'était levée à l'aurore. Pas le moins du monde fatiguée, voire même de bonne humeur avec une pêche d'enfer, elle avait littéralement sauté de son lit. La plupart des apprentis hérauts dormaient encore vu l'heure précoce du réveil de la demoiselle. Profitant d'être pratiquement la seule à utiliser les bains, elle pu profiter de l'eau chaude et se relâcher. Malgré tout, elle termina bien vite sa douche afin de profiter un maximum de la journée. Caelan allait pouvoir apprendre de nouvelles choses aujourd'hui. L'érudite s'habilla rapidement, de la tenue des élèves hérauts : haut et bas en cuir gris et bottes grises. Ce n'était pas pour rien qu'on les appelait "les gris". Sa préparation terminée, elle s'attacha les cheveux en simple queue-de-cheval et parti pour le champ des compagnons. La rosée en plus du soleil illuminaient le paysage. Caelan se posta à la barrière et entendit soudainement un hennissement, provenant de sa droite. Elle sauta par dessus la rambarde de bois et le sourire aux lèvres, parcouru la distance restante entre Éthel et elle. Son compagnon était habitué à ses réveils hâtifs !
Caelan attrapa l'encolure d'Éthel et senti sa tête lourde se poser sur son épaule gauche. Lorsqu'elle souffla dans son dos, Caelan rigola doucement. La jeune fille déposa un baiser au creux de ses naseaux avant de la regarder en face.
" Un petit entraînement ma belle ? Du CSO ? "
Son compagnon l'approuva mentalement et toutes les deux partirent prendre le matériel nécessaire à l'exercice. Caelan installa les barres à différentes hauteurs dans un manège prévu à cet effet. Elle hésita entre monter à cru ou avec une selle. L'érudite se décida à seulement brider son compagnon. Mais contrairement au mord normal, celui-ci n'avait pas de mord ; puisque les compagnons comprenaient très bien ce qu'on leur demandait. Ils avaient certainement même une intelligence supérieure à l'humain.
Caelan se débrouilla pour monter à cru Éthel. Elle prononça un petit " allez c'est parti" et sa jument s'élança. Caelan encouragea mentalement Éthel, consciente que celle-ci ne l'entendait pas mais ressentait ses intentions. La jeune fille tomba plusieurs fois, par manque d'équilibre mais recommença l'exercice à chaque fois.
Le soleil était haut et Caelan en sueur lorsqu'une missive arriva à son intention. Elle arqua un sourcil interrogateur, étonnée, mais le page haussa les épaules et réparti en courant, tout comme il était venu. Toujours juché sur Éthel, elle déroula le parchemin avec précaution.
"Chère Caelan,
Une "mission" de terrain vous a été attribuée ainsi qu'à la jeune Enora de Lolryn. Elle aura lieu ce jour-ci au marché de St-Jean en la présence du Héraut du roi, Aranel. Cette mission consiste à la surveillance du marché, ce sera le début de votre formation. Le rendez-vous est fixé à midi au portail du Collegium des Hérauts.
Bon courage,
Le Doyen. "
La jeune fille avait lu à voix haute pour son compagnon. Elle fixa ma missive à sa ceinture et regarda le soleil. Il devait être midi moins le quart. Pas de temps à perdre ! Caelan flatta l'encolure d'Éthel et descendit avec agilité de son dos. Elle la mena aux écuries et la bouchonna gentiment. Elle la prépara pour sa sortie en ville afin qu'on la reconnaisse et qu'on ne la prenne pas pour un simple cheval blanc. Fin prête, Caelan parti en courant prendre une douche en vitesse car elle avait beaucoup travailler et donc beaucoup suer. Elle changea rapidement de vêtements, optant pour ses meilleures affaires. Elle rattacha la missive à sa ceinture à côté d'un petit poignard qu'on lui avait offert. Son maître d'arme avait affirmé que c'était du bel ouvrage et Caelan en était très fière !
Ses cheveux flottant au vent, Caelan eut juste le temps de "sauter" sur le dos d'Éthel, étonnée qu'à demi et de foncer vers le portail d'enceinte du collegium des hérauts. Là elle retrouva Aranel et Enora souriantes qui l'attendait tranquillement, montées sur leurs compagnons respectifs. Elles quittèrent bientôt le collegium, se retrouvant dans la cohue des rues. Heureusement grâce à Aranel en tête et à leur statut, beaucoup de personnes leur laissaient la place pour acheminer à travers Haven. Aranel posa une question, lorsqu'il atteignirent le marché, sur une place un peu en amont. Enora répondit après avoir réfléchit. Caelan fit de même.
" Je ne pense pas qu'il y aurait de la panique, je pense plutôt que les gens censés partiraient rapidement, que les civils bagarreurs se mêlerait du problème et que certaines personnes essaieraient d'empêcher un incident. Mais c'est là que nous interviendront n'est-ce pas ?"
Caelan guettait la réponse de leur professeure silencieusement.
[ HJ : désolé pour les fautes je peux pas me relire tout de suite >< ]
-
Aranel écouta les théories des deux grises avec attention, acquiesçant à chacune de leur proposition avec un sourire appréciateur.
"Vous détenez toutes les deux une partie de la réponse."
Elle se tourna plus précisément vers Enora :
"Vous avez raison en parlant de mouvement de panique et de personnes se faisant piétiner. Malheureusement lorsqu'il y a du danger, les humains ne sont pas différents d'animaux apeurés. La raison n'a plus d'emprise sur eux malgré toutes les convenances apprises depuis l'enfance. Nous devons donc prévenir les risques invisibles pour la sécurité de tous"
Puis s'adressa à Caelan avec le même calme :
"En cas de conflit effectivement nous aurions bien deux groupes distincts. Ceux qui s'écartent et ceux qui s'en mêlent. Notez bien que la boisson est le premier élément qui déchaine les passions. Si vous vous retrouvez devant des hommes -ou des femmes- ivres, n'intervenez jamais seule mais à deux ou trois."
Elle fixa de nouveau la foule en souriant plus largement.
"Bien ! Et que convient-il de faire en cas de flagrant délit de vol à l'étalage ?"
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Enora de put s'empêcher de se remémorer encore une fois ce qui avait faillis ce passé sur la place publique l'autre jour. Les regards des badeaux n'était pas tous amical envers l'albinos et malgré le temps et sa volonté, cela la blessait quand même encore un peu. Cependant, elle savait que cela faisait parti de ses apprentissage personelle et de la vie qu'elle voulait mener. Elle ne regrétait pas l'incident, elle était seulement triste de ne pas avoir encore réussi a trouver une solution.
Elle revint au présent quand Caelan émis sa propre théorie, et Enora s'efforça de retrouver son sourire et elle aprécia ce que son amie avait dit. Leur pensée semblait se complété et un sourire de conivence s'étira sur les lèvres de l'adolescente.
Puis Aranel s'explima sur chacun de leur point de vue et souligna les effets néfaste que pouvait avoir l'alcool et la vinasse sur les moeurs et les passions d'une foule. Enora en avait entendu parlé, et l'avait vu quelque fois sur les terres de sa familles. Des gens de bien, pouvait devenir violent et irréfléchis sous les effets de l'alcool. Elle hocha donc légèrement la tête sans vraiment s'en rendre compte.
Puis, une autre question vint, et une fois encore, Enora prit le temps d'y réfléchir avant de répondre. C'était une question qu'elle trouvait particulièrement difficile, car contrairement a non ainé, elle n'avait pas été élevé en vue de devenir seigneuresse.
"Je ne suis pas certaine. Ce n'est pas une sitation a laquelle j'ai été confronté, je suis donc très incertaine. Je crois que je m'arrangerais discrètement pour coincé le voleur. Bien sur, c'est difficile à dire, même si en théorie voler un oeuf ou un boeuf, c'est pareil... à mon sens personelle, voler un pain pour mangé, ou voler un collier pour l'appat du gain ou voler pour la sensation comme certain le font sont toute des raisons bien différente de voler, et je crois que l'approche devrait l'être aussi. Cependant, c'est un crime et cela devrait être punis."
Enora n'était pas absolument certaine de la suite. C'était tellement théorique, tant de chose pouvait faire tourné ce genre de situation.
"Je ne saurait en dire plus. Je crois que sur cela, je préfère avoué mon ignorance. Tant de situation peuvent arrivé différament et je ne saurait dire comment je devrais réagir."
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[justify:24kzoaa7]Et bien, elles n'étaient pas sorties de l'auberge si elles se renvoyaient toujours un "Non, c'est comme vous voulez" ! Aussi, Saskia ne dit rien, se contentant de hausser les épaules, une fois de plus. Qu'elle refuse de nouveaux tissus surpris Saskia. Ce n'était effectivement pas tous les jours qu'on devait lui proposer une telle offre. Restait à savoir si Irmingarde ne craignait un piège où si elle ne voulait pas abuser de la bonté de la DeFeriel, même si la jeune noble avait encore du mal avec ce dernier concept. Elle sourit à l'évocation de l'échange de bons procédés et hocha la tête :
- Bon, d'accord. Ca me va aussi. Et je ne voulais pas vous froisser, vous savez, ou vous faire croire que vous étiez facilement achetable.
En tout cas, Saskia servit un sourire sincère à Irmingarde. Sourire qui s'estompa face à la confidence. La jeune fille tourna la tête, semblant soudain s'intéresser à nouveau à ce qu'il y avait sur l'étal, comme si elle se désintéressait totalement de la conversation. Il y eut un long silence un peu gênant, et Saskia finit par murmurer dans le brouhaha qui les entourait :
- Pas de problème, je peux comprendre...J'ai toujours tout fait pour plaire à Père. Mais je ne veux plus dépendre de lui... J'ai bien l'intention de ne plus jouer la comédie devant lui et juste lui montrer qui je suis.
Elle baissa un peu la tête, comme pour comparer deux rubans qu'elle avait porté devant son visage.
- Et il risque de ne pas aimer cette facette de moi.
Saskia tendit un ruban au vendeur, couleur grise, en satin. Elle ignorait comment Irmingarde en était venue à lui confier quelque chose d'aussi personnel... Saskia ne s'était pas sentie obligée de lui rendre une confidence, mais si elle entendait des rumeurs sur elle dans les couloirs du Collegium, elle saurait que la Hold ne serait pas digne de confiance.
Et puis, l'air de rien, Saskia était assez fière d'elle de pouvoir se confier à quelqu'un d'autre qu'Aranel ou Arthon sur ce coup là. Parce qu'elle ne voulait pas non plus être un fardeau pour eux. Et puis, quelqu'un lui avait dit un jour : il est plus facile de se confier à un inconnu : vous ne vous connaissez pas, vous ne vous reverrez peut-être jamais... Mais dans le cas de Saskia, c'était un peu plus délicat : qui ne la connaissait pas ? Pourtant, elle finit par se retourner vers la nurse, sans un sourire, essayant de garder le visage le plus neutre possible :
- Je suppose que je vous demanderai des conseils quand nous nous reverrons. Mettons... Dans deux jours, venez dans ma chambre quand la cloche de fin de cours aura sonné, avant le repas du soir. Ca vous convient ?
D'ailleurs, la-dite cloche sonna, et Saskia compta le nombre de coups. Elle devait rentrer pour se préparer à sa première leçon secrète, ce soir. Après la réponse de la jeune femme, elle hocha la tete et la salua, puis commença à s'éloigner :
- Je vais devoir vous laisser, Dame heu... Mina. A bientôt, alors.[/justify:24kzoaa7]
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Mina hocha la tête, satisfaite que la noble ait compris son point de vue.
Mais l'expression, ou plutôt l'absence d'expression qu'elle arbora quand elle lui fit une réflexion sur son propre père la glaça de frayeur. L'avait -elle réellement vexée?
Quelle idiote faisait-elle! Saskia De Feriel daignait s'intéresser à elle, une simple domestique, et tout ce que Mina trouvait à faire, c'était balancer des confidence gênantes, ri-di-cule!
Puis ses idées noires disparurent très vite quand Saskia lui confit elle-même ses rapports avec son Père et son désir de changer malgré lui. Irmingarde eut aussi un sourire sincère, parce que de toute évidence, la demoiselle DeFeriel, une haute noble d'une famille très respectée avait au fond les même soucis qu'elle et que de ce fait, elles étaient bien plus proches que ne l'avait sous-estimé la chef des pages.
Elle ne se risqua pas à répondre encore. Une confidence à la fois, c'était bien assez, et dire ces choses là semblait avoir ôter un poids des épaules de Saskia, c'était bien suffisant pour aujourd'hui. Elle se contenta d'accepter avec plaisir le rendez-vous donné:
- Je serai à l'heure, bien sûr.
Un peu perdue dans ses pensée, la noble se retira et Mina lui dit:
- Merci encore pour tout ça Demoiselle, n'hésitez pas à faire appel à mes services!
Irmingarde regarda la ciel. Il commençait à se faire tard, elle devait rentrer au Collegium après cette journée si chargée en émotion. Que de choses aurait-elle à dire à Kun' ce soir!
Sur le chemin du retour, elle se tint le ventre au niveau de l'estomac en grommelant. Elle espérait de pas avoir attraper de microbes, elle qui n'était jamais malade!
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Isabeau remercia mentalement tout les dieux et déesses qu'elle connaissait, Aanor(is) et la déesse sans nom comprises quand Fleur la suivit docilement au stand des De Girier. En fait, une fois que la Noble demoiselle eu aperçu les créations de l'atelier de son père, la bataille fut gagnée. Avec un léger sourire, la jeune femme remarqua que son frère avait fini par se faire choper par leur père, puis elle reporta toute son attention sur la noble:
"Votre appréciation de connaisseuse me va droit au cœur, Demoiselle Arkadia! Et soyez certaine qu'elle touchera également beaucoup les miens!"
Intérieurement, la jeune femme se dit que la bleue aurait tout de même pu s'en rendre compte plus tôt et venir se parer chez eux avant mais bon... En un sens, la jeune femme adorait voir les créations familiales prêtes par ses condisciple, surtout les plus snob, portée par le plaisir tortueux de se dire que c'était leur argent qui lui permettait d'étudier a leurs cotés, que sans elles, elle n'en serait pas la... Mais honnêtement, elle ne pensait pas qu'elle aurait ce genre de pensées vis a vis de Fleur ou de Caroline. Elles étaient d'horribles commères, mais pas méchantes pour deux sous.
Elle sourit quand l'autre bleue lui désigna un diadème particulièrement gracieux. Alors qu'elle tendait la main pour le montrer de plus prés a sa camarade, un des mercenaires qui gardait la boutique fit un pas légèrement vers elles.
*Hum... ce doit être le nouveau.* Pensa Isabeau en ne le reconnaissant pas.
Toute l'année, Sertan, méfiant, entretenait deux mercenaires affiliés, Enguerrand et Ogier, qui gardaient la boutique jour et nuit. Haven était certes une ville plutôt paisible, mais il ne fallait jamais tenter le diable! Lors des foires, il en engageait deux autres, Jehan et Tancrède, des connaissances des gardes permanents. Cependant, ces deux derniers étaient de vieux mercenaires en "semi retraite" qui ne prenait que quelques missions dans l'année, pour ne pas bruler leur pécule trop vite. Or Tancrède était maintenant trop vieux pour que Sertan l'embauche et ils avaient du recruter quelqu'un a sa place. Et ce dernier ne l'avait apparemment pas identifiée comme la fille du patron.
Cependant, avant qu'il n'ait eu le temps de lui interdire de toucher les marchandises, Jehan l'attrapa par la manche et lui chuchota quelque chose a l'oreille et ils se remirent tout deux a leurs postes.
Tout cela n'avait duré que deux ou trois secondes et Isabeau put se saisir du diadème repéré par Fleur
Il était constitué d'un or assez pale, sans doute a haute teneur en argent. Il représentait une plante au centre, sertie ca et la de petites émeraudes, et sur laquelle était perchés deux oiseaux, tournés vers le centre du diadème et fixant le sommet de celui ci. Les oiseaux étaient sertis d'une multitube de petits diamants jaune, formant l'illusion d'un plumage La plante portait trois fleurs dont les cœurs était sertis de diamants, certes de petite taille, mais de la plus belle eau. (Forme du diadème (http://http://img801.imageshack.us/img801/9300/diademedefleurarkadia.png))
"Eh bien... Une seconde que je ne vous dise pas de bêtises:"
Elle se tourna vers son frere, occupé à parler à d'autres clients. Il devait tout de même pouvoir prendre deux secondes pour la renseigner:
"Micha! Or Fubos, diamant jaune, blanc et émeraude?"
"Euh... Ouep! Et rubis pour les yeux!"
"Oh j'avait pas vu les yeux, désolée. Donc! Ma tres chère Fleur! La monture est faite d'une alliance délicate d'or et d'argent, que nous appelons Or Fubos, du nom de mon grand père. Seul les bijoux produits par notre famille ont cette délicate teint pale car mon grand père, n'en a transmit le secret qu'a son gendre, mon père, qui ne l'a même pas encore transmit a mon frere. Je peux donc vous affirmer que mon père a lui même créé ce bijou. Que dis-je ce bijou ! Cette délicate sculpture de lumière! Les pierres blanches sont évidement des diamants blancs, les vertes, des émeraudes et les rouges des rubis. Les jaunes qui constituent le plumage de ces précieux oiseaux sont des diamants jaunes, parmi les pierres les plus rares qui soient! Vous avez assurément bon gout, cette pièce est l'un des chefs-d’œuvre de mon père, je peux vous l'assurer."
Oui, bon peut être y avait il quelques exagérations dans ce discours, mais n'oublions pas que c'était un discours de vente!
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Fleur se dandinait d'un pied à l'autre, impatiente, fébrile.
Faire du shopping la mettait toujours dans un état pareil, elle n'y pouvait rien, et Isabeau avait la chance qu'elle ne soit pas accompagnée de sa jumelle car dans ces cas là, son enthousiasme faisait écho à celui de sa sœur, montant de plus en plus dans les aigus.
C'était simple, la vie de Fleur Arkadia tournait autour de cinq choses: Les fleurs, le shopping, les hommes, sa soeur et les cancans.
Elle jeta au passage un coup d'œil appréciateur aux mercenaires. Décidément, ceux qui étaient de sortis n'étaient vraiment pas mal du tout!
Mais sur l'instant, elle préféra regarder de plus près le magnifique bijoux qu'elle avait vu et écouter la description d'Isabeau, mais sa décision de ne plus admirer les hommes fut mise à mal par le grand frère de la jeune De Girier.
Fleur pencha la tête vers la gauche et reluqua sans vergogne ledit Micha comme elle avait reluqué le mercenaire Fitz quelques minutes avant. C'était un bel homme, sans conteste!
Elle lui adressa un sourire immense et séducteur en faisant une légère révérence, et elle se délecta de sa voix grave.
Puis le diadème attira de nouveau son attention et elle l'admira encore plus quand elle entendit sa composition.
Une si belle pièce ne pouvait pas lui échapper, et sa bourse la démangeait avec force, elle la sortie d'ailleurs en minaudant:
- Je ne peux décemment passer à côté d'une telle merveille dans l'acquérir, c'est certain!
Plongeant la main droite dans sa bourse avec avidité, elle lança un regard appuyé à Micha et s'adressa à Isabeau:
- Votre prix sera le mien!
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Isabeau ne remarqua pas particulièrement le regard appréciateur que lança Fleur aux gardes et a son frère. Par contre, elle remarqua très bien la façon dont Micha, une fois débarrassé de ses clients, examina la demoiselle Arkadia. C’est à dire avec un intérêt a peine déguisé. Elle lui jeta un regard noir et lui montra le diadème et Papa. Elle pouvait faire les louanges du travail des siens, mais n'osait pas en présumer le prix. Trop de paramètre que son père refusait de lui apprendre entraient en compte.
"Je vais vous laisser en discuter avec l'artiste."
"Enchanté Demoiselle. Vous devez être Fleur Arkadia, Je suis tres honoré de vous compté parmi ma clientèle." Comment le père d'Isabeau connaissait le nom de la noble? Bah il était commerçant et les riches élégantes constituaient une part non négligeable de sa clientèle, donc...
Pendant que son Père et la noble discutaient du prix, La jeune fille flâna sur le stand, se demandant ce que son père allait lui faire livrer ce mois ci. Chaque mois, il lui envoyait un lot de bijoux qu'elle devait ostensiblement porter. En un autre temps et un autre lieu, on l'aurait traitée de panneau publicitaire. A la fin du mois, elle en sélectionnait un petit pour le garder, un autre au choix pour sa dot et le reste était vendu à la boutique. En porter certains était une "épreuve" car ils ne correspondaient pas du tout à ses gouts. Mais bon... la famille d'abord hein? Elle adressa distraitement un bracelet qu'elle avait beaucoup aimé le mois précédent. Ce n'était pas toujours pénible... Son père connaissait ses gouts. Ils ne les suivaient pas toujours car elle ne portait pas ces bijoux mais pour vendre. Il fallait qu'il y en ait pour tous.
Au bout d'un petit moment elle rejoignit les deux négociateurs:
"Alors? Vous vous êtes mis d'accord?"
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Papillonnant des yeux, Fleur se tourna vers le dénommé Micha avec grand plaisir pour discuter du prix.
Elle rit niaisement aux tentatives d'humours du jeune homme, et glissa quelques mots appréciateurs pour le reste des bijoux présents sur l'étal.
Elle était de plus ravie qu'il connaisse son nom, mais vu les sommes folles qu'elle dépensait chez les commerçants, il est possible que son nom soit connu dans le petit monde du commerce Valdemarien.
Micha proposa un prix, que Fleur ne se risqua même pas à négocier.
D'une part, elle était absolument nulle en négociation et ses moyens lui permettaient de ne pas se baisser à ce genre de nécessité, d'autre part elle n'allait surement pas contrarier l'artiste.
Elle sortit sa bourse rapidement et compta ce qu'on lui demandait avec une célérité étonnante.
Elle tendit l'argent à Micha de la main à la main avec un sourire enjôleur et récupéra son nouveau bien avec joie.
Puis elle se tourna vers Isabeau mais un page du Collegium qui s'était glissé dans la foule l'arrêta en lui tendant une missive.
Elle la défit lentement avec curiosité et son expression perdit toute joie et bonne humeur.
Elle tordit sa bouche de contrariété, et ses yeux scrutèrent la foule, affolés.
- Je suis navré de devoir vous quitter comme ça, mais cela concerne ma soeur Caroline, je dois courir au Collegium!
Sur une révérence rapide, elle souleva les pans de sa robe et se faufila parmi la flâneurs presqu'en courant.
[C'est bon pour moi, je considère la fin de ce rp, merci pour ce beau Micha!]