Valdemar RPG

Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Riannon le 08 août 2010, 20:15:32

Titre: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Riannon le 08 août 2010, 20:15:32
[ Sont demandés: Fitz, Enju, Ysaline, Isabeau, Barrn et Manuchan ]

Riannon avait réquisitionné une petite salle un peu à l'écart. On ne viendrait pas les chercher ici, et chaque participants serait conduit par un page pour ne pas se perdre.
La salle était, comme à la bibliothèque, meublée d'une table, de chaise et d'un pupitre. Riannon siègeait, l'air concentré, à relire ses notes. Bientôt, ceux qu'elle avait demandé arriveraient et il fallait prier pour que d'autres coincidences malheureuses ne viennent pas les interrompre. L'incendie avait repoussé la traduction des étranges manuscrits, le retour des troupes aussi, ainsi que deux ou trois choses importantes que le commun des mortels ignoraient.

Riannon se frotta le cou, déjà fatiguée, mais reprise par ses espoirs. Des bardes lui avaient rapporté d'étranges nouvelles.

***

Perle ne se fit pas anoncer dans les appartements de Manuchan:

"Viens vite, on est attendus!"

C'était faux, mais il n'avait pa à le savoir. Sans laisser le temps au mage de réagir, Perle l'entrainait déjà dans les couloirs, refusant de donner une explication. Bientôt, ils arrivaient à une porte. Perle se tourna vers le mage:

" Tu vas devoir être franc mais ne pas trop en dire. Tu Lui fais confiance, et Elle te fait confiance. D'accord?"

Elle ouvrit la porte et salua une Riannon qui fronça les sourcils. Mais Perle lui sourit:

"Maya m'a demandé de venir pour vous aider avec Aanor. Mon Maitre peut aider aussi."
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Manuchan le 08 août 2010, 20:40:44
Citer
"Viens vite, on est attendus!"

Perle avait déboulé dans son appartement sans même faire savoir qu'elle arrivait. Elle laissait à penser que la situation devenait urgente, que pouvait-il se passer encore? dès qu'il la voyait, c'était par obligation décidément ! A peine eut-il le temps d'ouvrir la bouche qu'elle l'entraînait dans les couloirs sans ménagement. S'il n'avait eu confiance en elle, il se serait arrêté et l'aurait forcée à s'expliquer, mais il n'en vit pas l'intérêt pour le moment, ils étaient amis et tous deux élus par leur Déesse, il n'avait aucune raison de mettre en doute les actions de la jeune fille.

Arrivés devant une porte, elle se décida enfin à lui parler. Ce qu'elle lui dit alors fit monter un début de panique en lui, bien que très vite étouffé par ses paroles rassurantes. Effectivement, il avait confiance en sa Déesse et si Elle lui faisait confiance Elle aussi... Il n'avait aucune peur à avoir.

"D'accord."

Lorsque la jeune apprentie ouvrit la porte, le Mage put voir une femme assise devant des notes, concentrée sur sa lecture et probablement en pleine réflexion. il ne la connaissait pas, mais elle ne semblait pas méchante et la couleur qu'elle portait donnait des indications sur son statut de barde. il ne voyait toujours pas ce qu'il faisait là. Il pouvait aider? Bien pourquoi pas? Mais aider à quoi? Enfin, la curiosité grandissante n'empêchait pas la politesse. Le mage s'avança doucement vers la femme attablée et se courba quelques peu pour saluer.

"Bonjour ma dame, je me nomme Manuchan, je suis un des Adeptes qui a combattu dans les Marches, de retour depuis peu à Haven que je connais encore très mal pour tout dire. Mon apprentie, Perle ne m'a pas dit le pourquoi de ma présence mais peut-être pourrez-vous éclaircir ce point? Si je puis vous aider, puis-je savoir en quoi?"

Puis se tournant vers la dite apprentie.

"A moins que ma jeune amie ne se décide enfin à me l'expliquer?"
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Fitz le 09 août 2010, 11:07:38
Fitz arriva dans la petite salle, escorté par un jeune page qui ne semblait pas vraiment reveillé. Le jeune mercenaire n'avait pas très bien compris. Dame Aranel lui avait parlé d'une "réunion" a propos de "texte" qui avait un rapport avec sa "cicatrice". Elle lui avait demandé de s'y rendre, et lui dans son obéissance absolu avait dit oui.

Après tout elle était le chef. Et puis il avait une certaine admiration pour cette femme qui lui avait fait forte impression depuis le début. Elle semblait pleine d'un pouvoir et de responsabilité qui épataient le jeune mercenaire.

Il frappa à la porte, et entra.

Se trouvait déjà une jeune fille, un homme plus vieux, et relativement grand, et une femme assise, surement dame Riannon que Dame Aranel avait mentionné lors de leur entretient.

"Bonjour. Je suis Fitz, le Héraut du roi m'a demandé de me joindre à vous, et me voici. J'éspère ne pas être en retard, ni vous déranger".

Il s'inclina dans une sorte de révérence respectueuse, toujours aussi déguingandé... Vraiment le protocole ce n'était pas son truc. Se redressant, il regarda tour à tour les gens déjà présent, attendant qu'on lui demande quoique ce soit, droit comme un I, comme un soldat de garde en faite.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Anonymous le 10 août 2010, 17:36:58
La vie de page n'était pas de tout repos contrairement à ce qu'on aurait pu penser de prime abord. Parce que franchement, devoir aider un noble dans sa vie de tous les jours ne devait pas être si fatiguant que ça. Et bien si ! Ayélis était perpétuellement demandé, du moins selon ses critères. Que ce soit pour aider son maître ou bien pour aider d'autres personnes il était toujours sur la brèche. Et quand on avait demandé un page pour aller chercher trois personnes il s'était dit qu'il pouvait bien prendre la course. Il avait hoché la tête comme un bon petit et comme il était dans sa période calme il était partit en se pressant mais sans courir.

Il s'était dirigé tout d'abord vers les appartements de la diplomate et s'était fait annoncer avant de parler.

" Dame De Louhens, la doyenne des Bardes vous demande, si vous voulez bien me suivre, je vais vous guider jusqu'à elle. "

Sur le chemin du retour, il avait demandé à d'autres personnes de le suivre. Tout d'abord Dame Raskel puis Demoiselle De Girier. Du moins c'était ainsi qu'il s'était adressé à elles et il avait eu du mal à ne pas ajouter face à la plus jeune qu'elle était trop belle, mais ça ne se faisait pas et il s'était tut.

Il avait conduit les trois dames en tentant de paraitre plus grand et fort, un peu comme un véritable homme qui escorterait trois belles dames à un rendez-vous mondain. Il ne savait pas ce qui allait se faire dans la petite salle mais il se dit qu'il pourrait toujours rester là dans un petit coin et se faire oublier. Enfin ... il verrait une fois qu'ils seraient entrés dans la pièce, déjà il frappait à la porte et attendait une réponse.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Enju Rakel le 10 août 2010, 23:08:38
Enju avait veillé sur les manuscrits et les papiers qu'elle avait emportés comme une lionne sur ses petits. La secrétaire karsite avait sacrifié le luxe d'une de ses coussins pour dissimuler les manuscrits dans son fauteuil, pour toujours les avoir sur elle. Comme l'avait dit Dame Riannon, trop de choses se passaient à cause de ces manuscrits. La jeune femme eut une pensée émue pour le Robe Rouge Anshuu, mort pour en avoir trouvé un. Et peut-être que le feu qui s'était déclaré à la bibliothèque ne visait qu'à les détruire.

Ou peut-être qu'Enju délirait complètement, prise d'une crise de paranoïa aiguë. En tout cas, elle avait prit grand soin de ce qu'on lui avait confié, en tout cas, et aujourd'hui, elle allait à nouveau travailler sur ces manuscrits, et tenter de venir en aide à La Déesse Sans Nom. Devait-elle l'appeler Aanor ? Rien n'était encore sur. Quand le Page vint la chercher, Enju poussa son fauteuil après avoir salué son Mentor, l'ambassadeur Chelmak, et suivit Ayélis.

- Dame Ysaline, je suis heureuse de vous revoir. J'espère que cette nouvelle session de travail va nous permettre de faire la lumière sur toute cette histoire !

Elle avait fini sa phrase quand Isabeau rejoignit leur groupe, et elle sourit à la jeune fille. Elles arrivèrent ensemble à la bibliothèque, et Dame Riannon était déjà entourée de deux hommes et une autre fille. En tout cas, une fois près de la - future - table de travail, Enju salua tout le monde en joignant les mains et en inclinant légèrement la tête.

- J'espère que les Dieux seront avec nous aujourd'hui, afin que nous puissions travailler en paix et enfin trouver une solution pour venir en aide cette Déesse.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Isabeau d'Armentières le 21 août 2010, 00:14:12
Isabeau  avait attendu la seconde session d'études des manuscrits avec une impatience légèrement mêlée de honte et de ressentiment. Ces sentiments négatifs venant de l'épisode de l'incendie: La honte, en particulier, vis a vis de la secrétaire karsite, qu'elle avait traité for cavalièrement. D’ailleurs, elle avait évité de croiser son chemin depuis. Plus ou moins inconsciemment d'ailleurs. Or...

Or elle était devant elle. Enju, escortée d'un page et d'Ysaline. Malaise... Elle lui faisait un grand sourire en plus... Ah l'angoisse... Une ou deux secondes, elle resta figée puis se réanima: Elle adressa un grand sourire aux trois personnes présentes et ramassa quelques affaires.

"Je vous suis!"

Sur le chemin, elle s'approcha de la Karsite et s'adressa a elle a voix basse, les pommettes légèrement rosies:

"Euh... Dame Rakel... en fait... je voulais vous présenter mes excuses pour la dernière fois...Voila quoi. Pardon."

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent dans leur nouvelle salle de travail, déjà à moitié remplie. Isabeau de Girier salua à la ronde avant de s'installer à un poste de travail.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Héraut Arthon le 21 août 2010, 22:58:17
Ysaline de Louhens a disparu , Ayélis tu ne l'as pas trouvé et tu es allé chercher les autres directement après.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Barrn le 22 août 2010, 19:35:52
Barrn arriva à son tour, accompagné d'un page. Le kyree était guilleret. Le conte qui lui avait échappé jusqu'ici, il l'avait trouvé ! Le souvenir lui était revenu dans la nuit, alors qu'il rêvait, l'histoire de la prêtresse parjurée par amour avait surgit dans ses songes et il s'était réveillé en sursaut pour se précipiter dans la bibliothèque et relire cette légende. Car il savait à présent dans quel ouvrage chercher. C'est donc légèrement fatigué mais ravi qu'il entra dans la salle.
D'un rapide coup d'œil, il pu constater qu'il était bon dernier. Il y avait là deux personnes que le kyree ne connaissait pas. Il les salua d'un hochement de tête comme les autres. Remerciant le page, il se joignit aux autres.

Bonjour. Pardonnez moi si je suis en retard.

Il remarqua alors qu'Isabeau, déjà installée à une table, le regardait avec un brin de colère dans les yeux. Le bibliothécaire en fut étonné, aussi s'enquit-il auprès de la jeune fille.

Isabeau, quelque chose ne va pas ? Vous ai je offensé en quoi que ce soit ?

Il alla s'installer à côté d'elle, pour ne pas retarder la séance

Si vous voulez m'en parler, nous pourrions le faire après cette réunion, qu'en dites vous ?

Puis il ajouta, pour que tous entendent sa voix.

Dame Riannon, vous nous avez fait venir pour les parchemins, mais je vois ici deux nouveaux participants, peut-être pourriez vous nous éclairer ?
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Riannon le 23 août 2010, 19:09:34
Riannon releva la tête et fronça les sourcils en voyant Perle et Manuchan. Elle ne s'attendait pas à la présence des ces deux-là, mais la mention de Maya eut pour effet simplement qu'elle haussa les sourcils un peu plus haut. Manuchan semblait aussi au courant qu'elle même. Perle haussa les épaules d'un air fataliste:

" Maya ne doit pas être désobéi. Manuchan, mon Adepte, et moi-même pouvons apparemment aider pour les manuscrits."

Qui d'autre était au courant? se demanda un peu inquiète la Doyenne. Mais elle leur sourit et leur fit signe de se joindre à sa table:

" Enchantée, Adepte Manuchan et Apprentie Perle. Si Maya pense que vous pouvez aider, il faudra que je vous explique un peu le principe. Nous avons des manuscrits presque indéchiffrables, qui semblent parler du problème que subit le monde actuellement - peut-être de cette étrange déesse dont parle Maya."

Perle regarda Manuchan, l'air de dire que ce n'était pas le moment de parler mais celui d'écouter et observer.
On frappa à la porte et Riannon autorisa vocalement la personne à entrer. Riannon sourit chaleureusement en devinant qui se présentait. Le mercenaire semblait peu à l'aise mais très polie. La Doyenne ne força à ne pas regarder sa main pour y chercher le signe:

"Enchantée, Fitz. Vous êtes même en avance. Je vous en prie prenez place. J'expliquerai tout en détail quand tout le monde sera là. J'ai envoyé quelqu'un chercher les dames qui manquent encore."

Elles ne tardèrent pas plus. Menée par un jeune homme discret à la bouille sympathique, Enju Rakel, la Karsite en fauteuil, suivie d'Isabeau entrèrent et saluèrent avant de s'installer. Riannon vérifia qu'Enju portait bien les manuscrits et lui demanda gentiment de bien vouloir les mettre en plein centre de la table pour que tout le monde les voit.

Et enfin, leur tête sage arriva, et s'excusa de son léger retard. Avec bonne humeur bien qu'un peu circonspecte face aux inconnus, Riannon lui assura que ce n'était rien... avant de demander des éclaicissements.

Riannon s'approcha de nouveau de la table et regarda amicalement chacun d'entre eux.

" Le Mage Manuchan et son apprentie Perle ont été amenés ici par Maya. Elle estime qu'ils auraient une aide à nous apporter. Quant à ... ( elle hésita sur le titre ) au Seigneur Fitz, il a vécu une chose qui ... est susceptible de nous éclairer."

Elle se tourna vers le jeune homme et s'excusa:

"Je ne voudrais pas vous gêner, mais pouvez vous montrer à tous ici la cicatrice de votre main, s'il vous plait."

Elle reprit, très sérieuse, une lueur dans les yeux:

" Cette forme, tout le monde ici la connait. Cette spirale étrange est sur presque chaque page de ces manuscrits. Il semble avoir été ... choisi. Pouvez vous nous expliquer comment vous avez été ... "choisi" si on peut dire?"

[ Tout le monde reconnait le dessin: il est sur quelques mots, et parfois en bas de pages.
Barrn, il est aussi inscrit au dessus du conte que tu as retrouvé ( je te l'envoie par mp ).
Enju, tu t'inquiète de ne pas voir Ysaline et tu as un mauvais pressentiment.
Manuchan, Perle semble te demander de ne surtout rien dire de ce que tu sais pour le moment.
Ayélis, caché dans ton coin, tu vois Riannon, et tu te rend compte que si toi tu bouge - vis en musique, elle semble elle-même faite de musique : son Don est présent même lorsqu'elle parle et ça te "parle" plus profondément que les mots. Tu te sens t'enfoncer (mentalement) dans le mur derrière toi et tu ne peux que regarder les gens. Les paroles du Kyrree résonnent dans ton esprit même s'il ne s'est pas aperçu que tu es là. La note discordante que tu entends depuis que le Glas a sonné semble enfin être totalement lissé même si tu ne t'aperçois qu'à ce moment que c'était gênant avant.
Isabeau, ton malaise augmente: tu es fâchée, frustrée, et étrangement triste. ]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Manuchan le 24 août 2010, 21:08:06
Et bien ! Que de monde en cet endroit en si peu de temps ! Voilà que la Mage se retrouvait entouré de personnes qui semblaient plutôt.... diverses et variées dirons nous.

Un mercenaire -plutôt attirant- était entré et devait lui aussi se demander ce qu'il faisait là, c'était rassurant de voir qu'il n'était pas le seul à ne pas être à l'aise. Manuchan le salua d'un signe de tête comme il le fit pour tous les arrivants suivants. La femme en fauteuil à roues l'impressionna précisément par son moyen de locomotion, mais comme les regards insistants de Perle ne lui laissaient aucun doute quant à ce qu'il devait faire pour le moment, il ne dit mot, attendant la suite. Une jeune bleue était aussi présente et enfin, l'être qui surprit le plus le mage, non par sa nature car ils avait parfaitement de quoi il s'agissait mais simplement de par sa présence en ces lieux et le fait qu'il parle ouvertement à tous.

*Un kyree? Intéressant...*

Lorsque Riannon les présenta au reste de la troupe, le Mage salua une fois de plus ostensiblement et écouta la présentation du mercenaire.

*Choisi? Comment cela? Serait-ce par notre Déesse ou s'agit-il encore d'autre chose? Ces situations deviennent si compliquées que je vais finir par m'y perdre !*

Les questions commençaient à démanger le rethwellan mais il n'était pas encore temps d'ouvrir la bouche. Concentré, il observa la marque sur la paume du guerrier. Un regard vers les feuilles étalées sur la table lui firent savoir que ce signe avait évidemment une signification, même s'il en savait laquelle.

*Déesse, si seulement je pouvais leur arracher les réponses à mes questions ! Que ne donnerais-je pas pour pouvoir lire dans les pensées en cet instant !*


Durant tout ce temps, Manuchan n'avait pour ainsi dire pas bougé et n'avait en tout cas, pas desserré les dents, couvé par le regard de Perle qui était plus que clair. Il aurait bien aimé d'ailleurs qu'elle n'agisse pas comme si c'était elle le maître et lui l'apprenti, mais enfin, dans certains domaines, il était bien évident qu'elle était bien plus à m^me de savoir quoi faire ou quoi dire, mieux valait suivre ses indications.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Fitz le 25 août 2010, 00:37:01
Il y en avait du monde à cette réunion. Et du monde hétéroclite. Une prétresse visiblement, un Kyree, ce qu'il n'avait pas vu depuis très longtemps, une jeune noble, et un page qui semblait vouloir rester coller contre le mur sans bouger, sans compter bien sur les deux personnes déjà présentes à son arrivée.

Le jeune mercenaire se sentait au mauvaise endroits. Il était mal à l'aise, un peu angoissé, quand Dame Riannon s'adressa à lui.

D'abord il lui sourit franchement lorsqu'elle l'affubla du titre « seigneur » . C'était un terme qu'il n'avait jamais employé pour lui même, et il était flatté de cette désignation. Il fut ensuite un peu plus réticent, lorsqu'elle commença à parler de son expérience.

Il avait promis d'aider, il était là pour ca, et il savait aussi que tout ce qu'il avait à vécu devait être dit. Chose difficile mais à faire.

« Bien sur, puisque je suis ici pour cela. »

Il ouvrit sa main droite, qui était resté collé le long de son corps, et la tendit en s'avançant de façon à être visible de tous. Il enleva le gant dont il la recouvrait actuellement, et laissa ainsi apparaître sa cicatrice formée d'un cercle entourant une spirale.

S'adressant de sa voix grave et calme, il déclama son histoire comme si il faisait un compte-rendu de mission.

« Je ne dirai pas que j'ai été choisi Dame Riannon, mais plutôt que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment. Lors d'un de mes tours de garde de nuit, j'ai trouvé dans les cuisines une jeune guérisseuse et un Kal'enedral. Alors que nous discutions un courant d'air est entré dans la pièce. »

Fitz s'éclaircit la voix, ce qu'il avait à dire ensuite ne lui plaisait pas.

« La première fois j'ai revu le corps pendu de mon tuteur. La deuxième fois le vent à guéri une blessure que je m'étais faite à la main, laissant cette cicatrice à la place. Cette marque est sensible, lorsque je l'effleure ou que je touche un objet je ressens de l'électricité qui part le long de mon bras. Mais lorsque je touche une personne, ou un être vivant c'est une autre histoire. »

Il repris de nouveau sa respiration, et continua.

« J'ai ce soir là touché Ann'dra, et je l'ai alors vu entouré de sa déesse, le serrant dans ses bras. Comme si il y avait une présence autour de lui. J'ai ensuite touché un chat. C'est pour moi comme si j'avais vu la vie de cet animal défilé devant mes yeux, puis une voix a résonné dans mon crâne à plusieurs reprises, comme une communication qui m'est inconnue. »

Il regarda Dame Riannon, et lui adressant un sourire franc.

« Tout ceci s'accompagne bien sur d'un horrible mal de tête. Voilà pourquoi je dis que j'étais plutôt au mauvais endroit au mauvais moment ».

Il hésita un instant, et préféra taire ce qu'il appellait la 3eme rencontre. Il serait bien temps d'en dire plus quand on lui poserait des questions, et on lui poserait surement des questions....

Le mercenaire resta ainsi, le bras tendu, que chaqu'un est l'occasion de contempler un peu mieux ce truc qui ne l'avait pas ménagé ces derniers temps.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Anonymous le 28 août 2010, 20:37:26
Il fallait qu'il reste dans un coin puisque personne ne lui avait dit de partir. En plus d'après ce qu'il avait compris c'était la doyenne des bardes qui sentait pas le chou qui parlait et elle était la personne à contacter d'après Ann'dra. Ayélis attendit un instant de voir si elle le remarquait tout l'écoutant parler. Il inspira brusquement et cessa de respirer quand il la vit, l'entendit, la croisa. Il souffla doucement alors qu'elle continuait à parler tout en se reculant vers le mur, de plus en plus vers le mur.

Une torpeur commençait à l'envahir alors qu'il se renfonçait dans la pierre, totalement prisonnier de la voix. Il entendit parler le Kyrree, le vit sans comprendre les paroles, sentant que ... quelque chose s'apaisait ! Il ne savait pas quoi exactement mais cela se calmait, une sorte de malaise qui ... mais il ne comprenait pas pourquoi il ne s'en était pas rendu compte plus tôt alors que cela le peinait depuis des jours.

Il tenta de se souvenir de quand cela s'était déclaré et il comprit que c'était depuis le Glas. Il y avait une note discordante dans ses harmonies, un demi-ton en trop par rapport à la musique habituelle de la vie. Il était las calme et détendu mais presque fatigué.

La fatigue venait de la sensation qu'il avait perdue, il ne voyait pas quoi ! C'était pourtant des choses qu'il sentait d'habitude ! Là il n'avait pas compris, il n'avait pas vu ce qui le dérangeait ! Pourquoi ? Il ne savait plus ! Il ne savait pas !

Il voulait poser des questions mais ne savait plus comment faire. Il ne pouvait pas parler et se contentait d'écoutait sans vouloir bouger et sans le pouvoir. Il inspirait, tranquillement tout simplement ... sans pouvait rien faire d'autre mais étrangement apaisé alors que ... non ce n'était pas habituel.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Enju Rakel le 30 août 2010, 00:09:03
[justify:2cgjh271]Sur le chemin qui les menaient à la bibliothèque, Isabeau s'approcha de la karsite pour lui présenter des excuses. Enju ne comprenait pas, et la regardait, surprise :

 - Je ne comprends pas pourquoi vous vous excusez, Demoiselle Isabeau... Vous n'avez rien fait que je ne puisse mal prendre. Au contraire, je n'ai pas eu le temps de vous remercier : vous avez agi rapidement, et si j'avais du pousser mon fauteuil, qui sait ? Peut-être aurai-je pu perdre les manuscrits, ou être rattrapée par l'incendie. Vraiment, de tout coeur, je ne vous remercierai jamais assez, Demoiselle Isabeau.

Même si elle savait que le feu avait été rapidement maîtrisé, Enju ne voulait pas que la jeune fille pense que la prêtresse avait été humiliée par son geste. Très peu de gens pensaient qu'il pouvait être fatigant pour la karsite de pousser ce lourd fauteuil à longueur de journée, aussi, rares étaient ceux qui lui proposaient parfois de la pousser. Non, Enju avait apprécié ce geste, contrairement à ce que pensait Isabeau. D'ailleurs, juste avant d'entrer, Enju la remercia une nouvelle fois d'un murmure.

La prêtresse s'inclina chaque fois que la doyenne des Bardes présentait quelqu'un. Dans son esprit, elle mémorisait déjà tout : les noms, les titres, les visages... Quelques détails donnés au hasard. Pourtant, un détail la chiffonna... Elle n'osa pas se manifester tout de suite, aussi excitée que Riannon à la vue de la cicatrice sur la main du Seigneur Fitz. Toute l'histoire qu'il raconta est gravée dans sa mémoire, et elle se promit de la consigner dès qu'elle pourra saisir une plume et de l'encre. Son pouvoir était stupéfiant. Le Mage ne disait rien, mais Enju se doutait qu'il n'en pensait pas moins : pourquoi ne partageait-il pas son savoir ? Elle ne s'en offusqua pas, et décida de prendre sa planche d'écriture, calée à l'arrière de son fauteuil, et sortit d'une besace plume et encre. Elle se tourna vers le mercenaire alors qu'elle remue la bouteille d'encre, pour la diluer correctement :

- Monseigneur, avec votre autorisation, j'aimerai prendre des notes de votre histoire. Je ne doute pas qu'il pourrait nous être utile à tous d'en avoir un résumé, pour y réfléchir plus tard, sait-on jamais !

Le parchemin était à plat sur la planche, et Enju commença à écrire - ceux qui sont présents, et pourquoi ils le sont... Pourtant, sa plume arrêta d'écrire, et elle est prise d'un mauvais pressentiment, qui lui étreint le coeur : Dame Ysaline aurait du être là... Enju se retourne vers le petit page qui les a accompagnées jusqu'ici, et lui demande :

- Excuse moi, jeune homme.

Elle ignore comment s'adresser aux pages, surtout qu'elle ne connait pas son prénom...

- Dame Ysaline de Louhens, n'aurait-elle pas du être avec nous ? Sais-tu si son emploi du temps la retient ailleurs ?

Enju a un pincement au coeur, et murmure :

- J'espère qu'elle va bien.

Quelque chose lui murmure le contraire, au fond de son esprit. Pourtant, elle continue à prendre des notes de ce qui peut se dire, pourtant légèrement déconcentrée par ce sentiment qui lui étreint le coeur.[/justify:2cgjh271]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Isabeau d'Armentières le 04 septembre 2010, 12:20:23
La jeune femme fut agréablement surprise de voir que la karsite ne lui en voulait pas du tout, puis la surprise laissa la place à une sorte de honte: Elle se fixait sur une offense imaginaire que la jeune femme balayait avec de gracieux remercîment.... Elle se sentait minable... elle enfila de nouveau son sourire mondain et répondit a la secrétaire:

"Dans ce cas, je suis heureuse d'avoir put vous aider, ma Dame. SI je peux en une autre occasion vous être utile, n'hésitez pas."

Isabeau du se faire violence pour ne pas poser un regard méprisant sur Barrn quand il lui demanda, aussi innocemment que l'agneau nouveau-né s'il l'avait "offensé". Si peux... Il lui avait ouvert la porte sur les rêves puis la lui avait brutalement claqué au nez un quart d'heure plus tard. Mais à part ca... Non, il n'y avait pas d'offense.
Elle acquiesça aux paroles de son supérieur. ca ne coutait rien et elle pourrait toujours esquiver cette mise au point

Mais en fait, c'était vrai, il n'y avait pas d'offense. Elle n'était qu'une petite noblionne d'opérette, une petite roturière se cachant sous le nom d'un homme ayant vendu son fils. Elle n'avait rien à faire au Collégium. Toute la volonté et tout l'Or Fubos du monde n'effacerait pas ce fait. Même l'autre petite albinos désargentée, avant son élection, était plus à sa place qu'elle entre ces nobles murs.

C'était injuste! Elle POUVAIT être utile! Elle le savait! Pourquoi! Pourquoi y avait-il ce stupide plafond de verre!

Pourquoi était-elle moins digne de confiance qu'une infirme étrangère...

Une larme commença à perler au coin de son œil, elle l'essuya discrètement et se réintéressa au monde et a la réunion. Il y avait trois nouveaux participants, un mage, une mini-mage, semble-t-il envoyé par la gamine au chat, et... c'était pas le mercenaire harcelé par Fleur le jour de la Foire? Si c'était bien lui. Elle les salua puis commença à prendre docilement en notes ce qui se passait.

En continuant à ruminer, bien sur. Ce n'était même pas normal en plus. Elle était pas comme ca d'habitude. Et ca pouvait même pas être à cause de son cycle, vu qu'elle les avait eux la semaine précédente... C'était quoi ce bazar...
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Barrn le 10 septembre 2010, 09:03:42
Barrn fut troublé par l'état de sa jeune secrétaire, et la larme qui coula sur sa joue ne fit que le désarçonner plus encore. Qu'avait-il donc bien put faire ? Et était-ce réellement de sa faute ?
Le Kyree tourna la tête à regret, mais le moment était vraiment mal choisit pour une discussion d'ordre privé. Cependant, Isabeau ne lui échapperait pas à la sortie, ils parleraient !
La marque que le garde leur montra à tous l'interpella autant que les autres, bien qu'il possède une raison supplémentaire d'être surprit. Le signe se trouvait également sur le conte avec lequel il avait fait le rapprochement. Son histoire était également des plus troublantes. Des visions au contacts des gens ? C'était peu commun.

Nous avons tous vu ce signe sur les parchemins qui nous occupent, bien sûr, mais il se trouve que j'ai ici quelque chose d'assez troublant également. Ces signes apparaissent également sur ce récit que je suis parvenu à retrouver la nuit dernière.

Il tourna la tête vers Isabeau et lui indiqua de prendre le petit recueil glissé dans un étui fixé contre son flanc. Il avait cherché toute la nuit précédente, sentant qu'il approchait de ce qu'il cherchait. Isabeau l'avait quitté depuis longtemps déjà et il avait du trouver un page qui veuille bien lui fixer l'étui afin que lui même ne l'abîme pas avec ses crocs ou sa salive. Il avait même dormit avec afin de ne pas le perdre. Vraiment, des fois, son statut de créature, toute intelligente qu'elle fut, lui posait des problèmes.
Son assistante posa le recueil sur la table et il lui indiqua par l'esprit de l'ouvrir à la page qu'il souhaitait. Apparut alors la page sur laquelle commençait le récit du conte qui les intéressait. Au dessus trônait ce même signe gravé dans la chair du garde.

Il s'agit de ce conte dont je vous avais parlé la dernière fois. La narration en est particulière, il s'agirait d'un rapport écrit du récit oral d'une vieille femme. je crois d'ailleurs qu'elle était accompagnée d'un chat... Enfin, tout est expliqué ici.

En effet, le texte était tombé en désuétude, et les feuilles bien peu soigneusement conservée. Mais au début du recueil, il était noté qu'une Héraut, nommée Sofia, avait recueilli ces histoires d'une étrange vieille femme accompagnée d'un Chat de feu peu ordinaire. Les annotations après ce conte racontent que la vieille femme semblait un peu sénile et s'identifiait beaucoup plus que d'ordinaire à la première Maya, allant jusqu'à emberlificoter le texte, au point que ce qui est écrit là n'est que la traduction des divagations de la femme, expliquant les incohérences et les étranges écarts aux contes habituels. Sofia précisait aussi qu'elle n'a jamais entendu parler avant de cette communauté ni de cette déesse et la croit inventée, et qu'elle est persuadée que c'est un homme ordinaire qui a abusé de l'ancienne prêtresse plutôt que Vkaendis - Vkandis. Ou que tout sort de l'imagination de la vieille femme.

Le conte était ainsi narrée :

Citer
" Certaines histoires commencent par une belle nuit d'été. Cette histoire-ci peut être racontée de nuit, car elle est aussi chaleureuse qu'une soirée d'été, mais elle commence au petit matin, un matin pluvieux même, sur une île éloignée de tout pays civilisé, au Nord. Il ne faut cependant pas croire que les gens qui habitent cette île sont des barbares. Au contraire, leur art est des plus raffinées, leurs politesses en remontreraient aux plus nobles, et plus que tout, le coeur des habitants est pur.

L'île où commence l'histoire n'est habitée que par des femmes, et côtoie une autre île, habitée elle uniquement par des prêtres. Elles s'appellent soeurs et mères entre elle, et elles vénèrent toutes la vie. Chacune d'elle promet sa vie et son corps pour une année, et à chaque Solstice d'Hiver, elle se donne à l'homme de son choix. Si un enfant est conçu, on le célèbre avec les rituels de la vie, avec des offrande à l'Arbre, et des chants plusieurs fois par jour.
La vie suit tranquillement son cours depuis des siècles, et l'étrange communauté perdure sans changer, accueillant parfois un visiteur, parfois un novice étranger séduit par leur philosophie et leurs croyances.

Mais ce matin pluvieux, une femme revient. Elle a les cheveux noirs, le regard aussi noir et profond mais les yeux qui brillent. La jeune femme revient d'une aventure de plusieurs centaines de kilomètres: elle et son compagnon de route ont été envoyés en émissaires et diplomates une année chez les étranges créatures qui vénèrent le Soleil. Ils ont été bien reçus mais n'ont pas compris tout ce qui se passait dans cette étrange contrée. C'est cependant séduits et heureux qu'ils reviennent dans leur communauté.

La jeune femme a quitté son compagnon quand il a fallu traverser les eaux. Chacun a pris sa route, promettant de se revoir au solstice et de s'écrire. La jeune prêtresse débarque sur l'île alors que la pluie commence à tomber dru. Ses soeurs l'attendent et lui ouvrent les bras. Les festivités commencent dès qu'elle s'est réchauffée.

Mais si la jeune femme est heureuse d'être de retour, elle est aussi immensément triste. Elle a touché du doigt un mystère qui la dépasse, et son envie de comprendre et de savoir lui tourbillonne dans la tête sans répit. Et à peine quelques jours après son arrivée, elle va s'isoler dans le lieu le plus sacré, le centre de l'île. L'immense arbre qui y pousse donne son énergie sans compter - bien qu'elle lui soit rendue de même par ceux qui s'occupent de lui.
La jeune fille s'allonge à son pied et médite de longues heures. Quand elle rouvre les yeux et regarde le ciel, le rideau de pluie s'affine et un rayon de soleil vient lui caresser le visage.

"Je T'attendais."

De derrière l'arbre sort un homme. Il est étrange, portant à la fois les attributs humains, griffons, et de milles autres créatures. L'oeil ne s'attarde guère sur elles, simplement détournée par son aura trop brillante.
Vkaendis s'avance et prend la femme dans ses bras. Ce n'est pas le Solstice, il respecte ses croyances et ne la touchera pas plus. L'étrange homme a les yeux d'or, et semble rayonner. Il reste longtemps à discuter avec sa compagne. Il lui faut cependant repartir dès qu'il commence à devenir trop brillant.

Plusieurs mois durant, il vient rejoindre au lieu sacré celle qui le vénère en secret. Enfin, en secret... Quelques unes d'entre nous se doutaient de ce qui se passait. Mais puisque cela faisait partie de la vie, et que notre soeur respectait nos principes...

Vint le temps du solstice. Miraculeusement, les alentours proches de l'arbre réagissaient comme en plein été. Le soleil y faisait toujours parvenir ses bienfaits quand la neige recouvrait le reste de l'île.
Et le soir de l'Amour, Vkaendis revint. Il lui fit don de sa semence peu après qu'elle ait reçu l'étreinte de son compagnon de voyage. Avant de prévenir qu'il ne reviendrait pas au petit matin. Au lever du jour, la jeune femme se leva, sachant déjà ce qu'elle portait en elle.

Elle se mit à dépérir de mois en mois. Plus son ventre grossissait, plus la jeune femme se languissait de son compagnon solaire. Elle arrêta de chanter aux cérémonies, arrêta même de parler. Pourtant plus la vie en elle grandissait, et plus elle s'attristait, plus elle sentait son coeur grandir, aimer, jusqu'au plus profond d'elle même.
Il fut bientôt temps de donner naissance à l'enfant du soleil. La jeune femme s'éclipsa une nuit pour rejoindre son endroit préféré, sous l'Arbre. Elle y donna naissance, seule et muette, à une minuscule fillette aux yeux d'or.

"Je te nomme Maya." chuchota-t-elle d'une voix rauque après des mois de silence.

Des prêtresses vinrent chercher la mère et l'enfant et les soignèrent. Maya put commencer à grandir sereinement, aimée passionnément par sa mère. Cette dernière continua à augmenter sa capacité d'aimer, englobant dans cet amour toute la communauté qui ne l'avait pas abandonnée.
Pourtant, chaque jour, elle passait des heures à regarder au loin, portant même son regard sur le soleil sans protection. Elle en devint aveugle.

Maya avait seize ans quand Aanor disparut. Elle vint chercher sa fille, et elles partirent un matin au pied de son Arbre, l'une tatonnant, ne voyant dans son esprit que le Soleil, l'autre silencieuse et sereine. On ne revit jamais l'amante de Vkaendis. Pourtant sa fille revint un peu plus tard, portant dans ses bras la tunique rouge, ensanglantée, que sa mère portait le jour de sa naissance.

"Elle l'a rejoint, et sera toujours avec nous." expliqua-t-elle simplement.

Après le deuil cérémoniel, la vie reprit son cours. Mais bientôt les femmes commencèrent à rêver d'Aanor, flottant entre Ciel et Terre, un bras tendu vers le Soleil. Elle voyait l'Arbre Sacré grandir, grandir, jusqu'à entourer amoureusement la prêtresse. Celle-ci se tournait alors vers elle, l'appelant ma soeur ou ma fille, et souriait en soufflant doucement un vent aimant pour les rassurer.

Le premier Solstice après la disparition d'Aanor, les rêves prirent de l'ampleur, et atteignirent les hommes de l'autre moitié de la communauté. Et quand le grand feu rituel fut allumé, tous se figèrent, regardant avec stupeur le vent se lever, et Aanor, vêtue de rouge, apparaitre. Elle leur parla longuement mais personne ne se rappela vraiment les paroles. Quand elle s'en fut et retourna dans le monde des dieux, une étrange pierre luminescente trônait devant l'Arbre, et ses racines avaient bougé pour l'entourer, protectrices.

Maya était restée prostrée. Mais elle entendait mieux que les autres les paroles de sa mère, et même parfois elle se doutait que Vkaendis lui apparaissait en rêve. Il n'était pas son père, elle ressemblait bien trop au prêtre pour le croire - mais elle avait ses yeux d'or et voulait se croire protégée de lui comme il lui avait pris sa mère.

Aanor se fit plus présente au fil du temps, parlant aux croyants par l'intermédiaire des rêves et de l'Orbe que le temps enfouit sous l'Arbre. Elle y déposait son amour, sa force, et bientôt Aanor fut célébrée comme une déesse tutélaire, amante du Soleil et mère du Vent. Les siècles passèrent, et l'île, avec l'Arbre et le fruit de la Déesse en son centre , devinrent sacrés. Les prêtresses s'habillèrent de rouge en son souvenir, et les deux communautés arrangèrent leurs rites pour inclure Aanor dans leurs prières. Elle prit son rôle au sérieux, intercédant jusqu'à égaler le Dieu Soleil dans son pays. Mais Aanor était une déesse d'amour, qui n'aimait pas s'éloigner de son coeur, et elle ne gagna que peu de fidèle à l'étranger. Cependant l'Orbe acquit, on ne sait comment, une réputation de puissance extrême, et plusieurs fois l'ordre des choses fut bouleversé quand on essaya de la voler.

Notre communauté doit protéger Aanor et son coeur ici même, et moi, la cinquante sixième Maya, je me dois d'écrire ce que nous savons des légendes de notre Déesse pour protéger notre passé.

Ce qui suit est le reste de nos céré..."

L'état du recueil ne permettait pas de lire la suite.

Si vous le souhaitez, je peux vous résumer le récit, cela nous ferrait gagner du temps, mais nous perdrions alors des éléments qui pourraient nous éclairer.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Riannon le 12 septembre 2010, 17:55:56
Riannon laissa tout le monde prendre place, avant de demander à Fitz des précisions importantes. Il s'expliqua de bon gré, et tenta de répondre précisément. Elle l'écouta - elle avait eu la version d'Aranel mais pas celle plus précise de l'homme et cela la mettait mal à l'aise. Elle grava ses mots dans sa mémoire en ne pouvant s'empêcher de remercier mentalement Aranel de lui avoir adressé le mercenaire.

" Merci beaucoup , Sire... " le remercia-t-elle quand il sembla avoir fini. "Certains dons ont le malheur de donner mal à la tête. Isabeau (elle désigna la jeune fille) connait bien ce problème. Nous allons travailler mais je pense que nous pourrons trouver un moyen d'éviter cet inconvenient... J'espère."

En tout cas, la vision du signe dans la main de Fitz éveillait des échos chez chacun, sauf chez le petit page qui ne bougeait pas, étrangement.
Enju prenait son statut de secrétaire très au sérieux, et Riannon lui sourit:

"C'est une bonne idée. Si vous êtes d'accord..?" demanda-t-elle au jeune homme.

Mais Enju se renseignait déjà auprès du page de l'endroit où se trouvait Ysaline. Riannon pâlit, et elle regarda Fitz. Un léger signe de tête lui assura de ne rien dire pour le moment.
Plus loin, Isabeau avait l'air mal, mais Barrn se permit de détourner l'attention de tout le monde en annonçant qu'il avait retrouvé le conte qui le turlupinait.

" C'est une très bonne nouvelle."

Immédiatement, Riannon oublia les silences des uns, et les mauvaises nouvelles à énoncer, en se concentrant sur l'objet des recherches du kyree. Elle prit le conte qu'il venait de sortir de cet étrange étui qu'elle n'avait pas repéré avant et commença à lire dans sa tête, en approuvant à haute voix:

"Résumez le, et nous allons faire passer le conte. Effectivement il est... intéressant."

Elle avait les yeux plongés dedans mais rapidement, après avoir lu en diagonale, elle donna le recueil à sa plus proche voisine, Isabeau.

Et regarda tout le monde. Il fallait dire deux choses, c'était important. Triste, elle annonça:

" Ysaline de Louhens ne viendra pas. Elle est décédée il y a quelques jours d'une manière tragique. Magie du sang."

Se tournant vers Manuchan, elle chuchota:

"La Capitaine Ellia a dit que Cerath n'avait pas peur. C'est bien celui que vous avez combattu récemment?"

[ Manuchan > Perle, après ce discours, te regarde. Elle fait légèrement le signe particulier noté partout, y compris sur la main de Fitz et sourit légèrement. Tu sens que c'est lié à ta déesse. Sont-ils tous en train de parler d'elle? Dois-tu parler de l'étrange vent qui soigne? Il semblerait qu'il soit temps... Mais le conte et la mention de Cerath t'en empêche... Tu dois encore réfléchir.

Ayélis > tu entends qu'on te parle mais tu n'as pas la force de répondre. Tu te sens mieux mais c'est bizarrement l'annonce de la mort d'Ysaline qui te "libère". Tu as déjà entendu parler de magie du sang... Et tu sens que ça a un rapport avec le Glas et la "fausse note". Tu recommence à te sentir assez mal - c'est difficile à supporter pour un enfant.

Enju > tu suis tout d'une oreille mais tu avais le regard sur Ayélis pendant ta question et tu vois qu'il est mal, peut-être en transe. Cela te semble un peu mystique - normal pour une Karsite!

Isabeau > tu oublie un peu tes soucis quand on parle de signes, de conte, etc. Tu reprends de l'intérêt même si tu te sens toujours extrêmement boudeuse. L'annonce de la mort d'Ysaline te semble étrangement normale - comme si tout ne pouvait qu'aller mal. Bien sûr tu es triste mais comme distanciée. Quand tu prend le conte que te tend Riannon, tu ne peux pas le lire - tu es concentrée sur tout le reste sauf ça.

Barrn > tu résume tout, pendant que Riannon lit... Et tu t'aperçois que comme la fois d'avant, quand certains noms reviennent des auras apparaissent autours des gens. A la mention du capitaine Ellia, la couleur est la même que quand on cite Aanor (bleue). Manuchan et Perle sont de la même couleur, éclatante. Fitz aussi, mais plus estompée, comme mêlée à une autre plus sombre. Enju reste toujours un peu jaune - et Isabeau est bizarrement un mélange de toutes ces couleurs. Quant à Ayélis, il n'a pas du tout d'aura... Il a une non-aura très étrange. Riannon aussi. Il te semble entendre de la musique mais c'est tellement ténu que tu ne sais plus.
Et tu n'arrives pas à en parler - es-u fou? ]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Manuchan le 15 septembre 2010, 14:50:10
[justify:2hukjyyn]Le mage, les mains dans le dos, parfaitement calme et maître de lui-même pour une fois écoutait et regardait avec attention les scènes qui se déroulaient sous ses yeux, attendant quelque chose qui montrerait qu’il n’était pas là pour rien au bout du compte.

Après que le mercenaire eut montré à tous le signe dans sa main et expliqué ce qui lui était arrivé, Perle se tourna vers le mage et accompagna d’un léger sourire le même signe qu’elle effectua d’un mouvement de la main. S’agissait-il de leur Déesse ? C’est ce qu’elle laissait entendre en faisant cela….

Il observait toutes les personnes présentes, prenant le temps de les détailler et de tenter d’associer leurs noms à leurs visages. Le jeune page, ayi ? aya ? aye…lis semblait…. Absent aurait-il dit, comme si quelque chose le tracassait, quelque chose d’intangible mais Manuchan ne ressentait pas de magie là-dedans, seulement de l’énergie aussi ne s’en soucia-t-il pas plus. Inconsciemment, il faillit rompre son silence lorsqu’il aperçut une larme glisser de l’œil de la jeune assistante du kyree, Isabeau, c’est cela ? Mais enfin, elle l’essuya bien vite et il resta sur place, ce n’était pas le moment de chercher à consoler des gens, ils étaient réunis pour une chose qui semblait bien plus importante.

La secrétaire karsite, Enju  -voilà un nom facile à retenir- semblait inquiétée de l’absence d’une des convives ce qui était relativement naturel si elles se connaissaient. Là non plus, il n’avait pas de raison suffisamment valable d’intervenir. Le kyree intéressait beaucoup le mage. Que faisait une créature magique et le plus généralement solitaire au milieu de toute cette assemblée ? Certes, il était là pour ses connaissances et occupait le poste de bibliothécaire, mais pourquoi en était-il venu à désirer ce poste ? Il était courant que son espèce s’intéresse à l’histoire mais il ne l’était pas qu’ils le fassent ici au beau milieu de tous ces humains….

Manuchan écouta le résumé qu'il fit du récit au même titre que les autres, il semblait assez clair en fait : Vkandis eut une amante humaine qui fit tout ce qui lui était possible pour le rejoindre. Elle finit par devenir une divinité à l’instar de son amant pour cela. C’est ainsi qu’il le comprenait en tout cas. Pouvait-il s’agir de sa déesse ? Mère du vent…. Cela faisait écho à ce qu’il savait d’Elle, le vent était jusqu’ici son plus grand moyen de communication et d’action… Aanor, tel serait donc son nom ? Peut-être devrait-il parler maintenant de ce vent bien particulier, ce vent qui pouvait soigner….

Mais il n’en eut pas le temps. Le rethwellan sortit de ses pensées brutalement à l’annonce de la mort de celle pour qui Enju s’inquiétait. Il ne la connaissait certes pas, pas plus que la jeune femme en fauteuil présente dans la pièce, mais une mort était toujours douloureuse surtout lorsqu’elle était brutale et… due à la magie du sang ? Le regard de Manuchan se tourna vers Riannon, la fixant intensément. Ce que lui chuchota ensuite la doyenne fit s’assombrir le regard du mage et ses mains toujours dans son dos se crispèrent l’une sur l’autre, jusqu’à en avoir mal tant il peinait à contenir sa colère. Il essayait tant bien que mal de la canaliser, de la conserver pour un usage ultérieur comme il le faisait d’habitude mais sa haine était si intense que l’énergie s’échappait malgré lui. Un bruit de verre ou de porcelaine brisée éclata quelque part dans la pièce. Peut-être un vase ? il devait absolument se contenir. Manuchan ferma les yeux pour prendre une grande inspiration essayant de se remémorer un instant de félicité, dirigeant ses pensées vers Celle en qui il croyait et parvint enfin à se détendre…. Un peu.

Cerath, C’était l’œuvre de ce monstre ! Encore ! Le monde ne finirait-il jamais par être débarrassé de cet être immonde ? Manuchan aurait tant voulu le faire disparaître de ses propres mains mais l’heure n’était pas à l’intériorisation, précisément, c’était là l’instant de parler, même si ce n’était que pour répondre à une question.

« C’est bien lui que j’ai combattu, deux fois déjà et la troisième sera la dernière. »

Ce n’était pas là de l’arrogance mais de la rage, il était clair sur l’instant pour le Mage qu’à leur prochaine rencontre, s’il ne parvenait pas à tuer Cerath, il ferait tout son possible pour l’emporter avec lui dans la mort.[/justify:2hukjyyn]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Fitz le 15 septembre 2010, 19:24:20
Fitz ne bougeait plus, son récit avait été fait, et cela suffisait amplement.

Il recula pour se poster près de la porte, lorsque Enju demanda si elle pouvait écrire son histoire, et que dame Rianon demanda son accord, il répondit positivement d'un signe de tête:

"Du moment que mon nom n'apparait pas trop ma Dame"

Lui adressant son sourire le plus malicieux, il lui lança un clin d'oeil.
Il retourna dans son mutisme. Trop de gens pour lui, beaucoup trop de gens qui s'intéressaient à des choses qu'il ne voulait pas comprendre... Il avait été choisi? La bel affaire... Ce n'est pas cela qui ramènera les morts. Ce n'est pas vraiment cela qui le soulagera.

Puis il entendit le nom d'Ysaline. Il ne broncha pas, ne bougea pas. Son regard croisa juste celui de dame Riannon, et d'un léger signe de tête il lui fit comprendre qu'il savait. Il ne devait rien dire, rien de ce qu'il avait vu cette nuit là. Tout était trop frais, trop récent, et surtout, pas encore réglé. Il restait juste là, comme un garde de faction, un mercenaire engagé pour une quelconque surveillance.

C'est alors que ce nom retentit.... Un murmure, un chuchotement à l'autre bout de la salle, suivit d'un bruit de verre. Dame Rianon qui se penchait vers le mage, et cette sonorité... Cerath. Cet être devait mourir, c'est la seule chose dont Fitz était sur en cet endroit et en ce lieu.
Fixant son regard sur le mage, il ne le lâchait pas. Cet homme semblait lui aussi en vouloir à ce Cerath, il était crispé, en colère, voilà bien quelque chose qu'ils partageaient ensemble. Peut être qu'il pourrait lui dire où le trouver, et peut être alors qu'il pourrait s'en.... Occuper... A sa façon...
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Anonymous le 18 septembre 2010, 14:04:31
Ca commençait réellement à aller mieux pour Ayélis qui se sentait presque capable de se redresser de son appui sur le mur. Il inspirait et soufflait calmement et totalement détendu ou presque. Il commença à bouger la tête, mais sans pouvoir le faire plus et sans pouvoir voir qui lui parlait. Pourtant on lui avait demandé quelque chose, c'était le ton qui le voulait mais impossible de savoir qui !

Il entendit par contre que quelqu'un était mort et que cela était irrémédiablement lié à ce qu'il ne comprenait pas. La dissonance était détestable et elle venait de disparaitre. Mais de comprendre que c'était en rapport avec la mort de quelqu'un n'était pas agréable. Il ne voyait pas ce qui se passait et il avait une forte envie de pleurer. Pourquoi est-ce que de savoir que quelqu'un était mort calmait le problème ?

Depuis quand est-ce que de savoir les morts le calmait ? Il n'avait jamais eu cette réaction avant et là il ne sentait plus ses jambes. Il ne pouvait pas rester là, il devait partir, loin très loin de ces gens qui l'attaquaient ! Même s'il se trouvait mieux ce n'était pas bien, pas normal, on ne devait pas se réjouir de la mort de personnes.

" Non ! "

Le cri avait été brutal et empli de tristesse. Il tomba sur le sol et se recroquevilla en position foetale en sentant les larmes couler sur ses joues. Il devait partir mais il ne pouvait pas bouger. Quelqu'un devait le retenir ici contre son gré. Il voulait courir, loin très loin de cette salle. Il pouvait même quitter le palais, oui c'était ce qu'il avait de mieux à faire. En tout cas il ne voulait plus. Il ne savait pas ce qu'il ne voulait plus mais il savait que c'était exactement son sentiment.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Enju Rakel le 22 septembre 2010, 14:29:16
[justify:z9i419q7]Enju hoche la tête vers Fitz, et note les grandes lignes de son histoire, aussi rapidement qu'elle le peut. Elle ne veut rien louper, même si elle retient ce qu'elle entend avec une facilité déconcertante. L'absence de réaction du page l'inquiéta, mais la prêtresse décida de ne pas se laisser troubler pour l'instant. Elle devait prendre ces notes, malgré toute son appréhension quant à l'absence d'Ysaline.

Ce mauvais pressentiment lui tordait le ventre, mais elle se concentrait sur sa tâche. Car après le discours de Fitz, elle se lança dans la retranscription du résumé énoncé par le Kyree Barrn. Les yeux rivés sur ses feuilles qui défilaient à une allure folle... Son poignet n'était pas douloureux, Enju avait l'habitude d'écrire autant. Et pour l'instant, c'est tout ce qu'elle était capable de faire, tout ce qu'elle devait et pouvait faire. On passa le manuscrit complet aux différentes personnes présentes. Riannon fut la première à le lire, et Enju leva la tête vers Barrn, inclina respectueusement la tête vers le Kyree bibliothécaire :

- Messire Barrn, avec votre accord, je souhaiterai vous emprunter ce manuscrit, après notre séance de travail, pour l'étudier plus précisément ce soir.

Ainsi, elle pourrait citer des morceaux entiers du conte, et recouper certaines informations qui y étaient données avec leurs premières idées, lancées lors de la séance de travail qui avait été interrompue. Enju regarda à nouveau le petit page, qui ne bougeait toujours pas. C'était étrange, on aurait dit... Et bien qu'il était en transe, comme avant qu'un fidèle du Temple ne soit Possédé avant que la Voix de la Flamme ne se manifeste. La Doyenne des Bardes reprit la parole, forçant Enju à se détourner, une fois de plus, d'Ayélis.

Et la prêtresse fut tétanisée par ses paroles. Le mauvais pressentiment qui lui avait gelé l'estomac, jusqu'à présent... C'était donc cela ? L'éternel sourire de la karsite déserta son visage, et ses mains se plaquèrent tout contre sa bouche.

- Divine Flamme..." murmura-t-elle d'abord, choquée.

Et ce fut tout ce qu'elle pu prononcer, avant de partir dans une litanie en karsite. Anshuu, Ysaline, les Compagnons... Les morts n'allaient donc jamais s'arrêter ? Enju s'était liée d'amitié pour la Noble Diplomate, et l'annonce de sa mort brutale - non, pas une mort : un meurtre ! - la secouait d'autant plus.

- Puisses-tu être maudite, Aanor, pour toutes ces morts !" ragea-t-elle en karsite.

Et Enju ne fut pas la seule - le croyait-elle, du moins - à être bouleversée par la mort de la Dame de Louhens. Le cri d'Ayélis l'obligea à regarder, à nouveau, vers le jeune page, et le visage toujours défait, le regard triste, la prêtresse roula jusqu'à lui, pour lui prendre les mains, qu'elle serra.

- Ca va aller", murmura-t-elle autant pour lui que pour elle. Enju tenta de sourire. "Ca va aller."

Et la secrétaire fut incapable de dire autre chose, sans quitter le page des yeux.

Elle avait juré d'aider cette Déesse Sans Nom... Comment le pouvait-elle encore si elle s'amusait à emporter tous ceux qui comptaient pour elle ?[/justify:z9i419q7]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Isabeau d'Armentières le 28 septembre 2010, 14:46:21
Tout comme Enju, Isabeau prenait des notes sur le déroulement de la discutions. Enfin tout comme... Sur ce point, au moins, pas de mauvaise fois possible. Enju était meilleur qu'elle. C'était vraiment son métier. La demoiselle De Girier n'était qu'une amatrice finalement. Une amatrice consciencieuse, mais elle avait quand même appris sur le tas. Genre elle avait besoin d'une raison de plus de se sentir nulle. Pffff...

Cependant, il fallait avouer que toute cette histoire était plutôt intéressante. L'autre mercenaire un avait reçu une cicatrice via... Isabeau chercha un point dans ses notes... Ah oui. Un vent guérisseur. Etrange, étrange... voir louche. Pragmatiquement, la Demoiselle de Girier envisagea la solution la plus terre a terre: Les dieux étaient bien gentils, mais les miracles plutôt rares. Et si ce symbole était le fait d'un magicien? L'adepte, la, par exemple. Apparemment lui et son apprentie connaissaient ce symbole. Leur coefficient de louchitude augmentait de minute en minute à ces deux là...

Ils disaient qu'ils étaient envoyés par la gamine? Franchement, si on lui avait demandé, c'est Maya elle même que la bleue aurait fait venir. Elle était bien nébuleuse, la mioche, aussi. Elle débarquait, comme ca, sachant tout sur les événements, a son âge! Son nom revenait en boucle dans leurs textes...

Isabeau sortit le nez de ses notes et de ses pensées quand Riannon lui tendit le livre de contes. Sa première intention avait été de s'y plonger, mais le visage soudain grave de la doyenne la figea net.

MORTE? Magie du SANG?

Elle se passa les mains sur le front, atterrée. Ô Couleuse... Elle aurait du s'en douter. C'était logique en un sens. C'était dans la logique de ce qui c'était passé depuis... depuis... enfin... elle n'aurait pas du être surprise. En un sens elle avait l'impression de l'avoir toujours su. Cette journée pourrie ne pouvait que contenir une mort atroce, douloureuse et sale... Elle posa le petit livre devant elle, tandis que les hommes viriles et bourrins jurait de trucider lentement le meurtrier et que les femmes et enfants pleuraient et criaient.

"Dame Riannon? Pouvons nous faire parvenir nos condoléance a la famille?
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Barrn le 09 octobre 2010, 20:07:13
Alors que la doyenne des Bardes lisait le manuscrit, Barrn résuma le conte. Les deux secrétaires prenaient des notes et les autres écoutaient. Le kyree lui était préoccupé. De nouveau, à la mention de certains mots, des auras se dessinaient autour des participants.
Mais à peine avait-il terminé son récit qu'une mauvaise nouvelle tomba. S'il avait remarqué l'absence de la dame, il ne s'était pas particulièrement inquiété. Il ne la connaissait pas réellement et s'il respectait les humains, il ne s'attachait qu'à très peu d'entre eux, de façon tout à fait instinctive. Aussi, l'annonce de sa mort ne le toucha pas, il fut simplement désolé pour ceux que cela touchait. Et puis autre chose attirait déjà son attention ailleurs.
La doyenne parla d'un capitaine, alors se produit la même chose qu'à la mention de Aanor. L'aura de Isabeau, assise entre lui et dame Riannon, devint bleue, non à mieux y regarder, elle ne l'était pas entièrement. Il y avait un mélange de tant de couleurs qu'il n'aurait pu les nommer toutes. Il tourna la tête et constata que le dénommé Manuchan et la petite humaine qui l'accompagnait avaient tout deux une aura éclatante, monochrome, le sieur Fitz en possédait une similaire, quoique moins vive et quelque peu obscurcit. La karsite, Enju, en possédait une jaune, douce et chaude. Mais alors que son regard se tournait de nouveau vers la doyenne, Barrn eut un sursaut. Elle n'avait aucune aura. Ce fait le surprit et lui fit presque peur. En regardant le petit page resté à l'écart n'en possédait pas plus. Le regard du kyree passait de l'un à l'autre cherchant à trouver une aura, même si ténue soit-elle, transparente ou peu étendue. Mais non. Rien. Une absence totale d'aura qui le préoccupa tant qu'il n'entendait plus rien de ce qui se disait autour.
Et puis ses oreilles perçurent de la musique. Elle paraissait lointaine étouffée. il aurait bien demandé discrètement à Isabeau si elle l'entendait, mais si ses oreilles de loup n'entendaient presque rien, les oreilles sourdes d'une humaine n'entendraient pas plus. Cette musique, il la percevait à peine. Peut-être était ce simplement son imagination. Mais tous les faits étranges et coïncidences qui s'accumulaient chaque fois qu'ils se réunissaient autour de ces parchemins commençaient à lui hérisser le poil.

*Qu'est-ce donc que tout ceci ? Ces mystères sont-ils réels ou est-ce simplement mon imagination ? Serais-je en train de devenir fou ?*
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Riannon le 13 octobre 2010, 17:42:05
La première question qui sortit fut adressée à Manuchan. Avec l'autorisation de Perle, il donna sa réponse. Oui, il connait Cerath - et il le lui ferait payer. Riannon n'était pas une violente, au contraire, mais tout son être était d'accord avec le Mage: ce genre d'abomination devait payer, et de sa vie. Elle frissonna en pensant que le jeune homme risquerait un jour la sienne pour les débarrasser tous de cette engeance.

Son regard dévia sur l'étrange jeune fille qui accompagnait Manuchan. Elle avait un regard trop sage, trop mûr pour son âge, et elle semblait même guider Manuchan plutôt que de rester à sa place d'apprentie. Etait-ce une Maya en puissance?
En parlant de Maya, ce nom qui revenait si souvent ... Se pouvait-il que...

Riannon avait d'autres choses à penser.
Les jeunes femmes avaient noté tout ce qui arrivait: les contes, les interventions divines ou non, la nouvelle de la mort d'Ysaline...

Fitz avait participé en donnant une partie de son récit. Riannon connaissait la suivante, et si elle lui avait souri quand il avait réclamé qu'on ne le cite pas trop, elle n'avait guère envie de sourire en sachant que c'était lui qui avait trouvé le corps. Elle annonça d'une voix rauque.

"Notre nouvel ami, le seigneur Fitz a quelque chose de plus à raconter. Sur cette mort justement."

La gorge serrée, elle le regarda, ne sachant si les autres l'avaient entendu: chacun semblait sous le choc. Il y avait de quoi. Riannon n'avait pas honte de dire qu'elle avait versé des larmes, et joué un requiem pour la jeune noble.
Même le petit page semblait mal - elle ne s'était pas vraiment rendue compte qu'il était resté. Sa présence lui semblait naturelle, après tout, et il était discret. Elle aurait du se méfier, mais elle avait omis d'y penser. Elle ferait plus attention, mais pour le moment, il semblait totalement abandonné, désespéré.

Riannon ne pouvait que se comporter en mère. Enju fut plus rapide qu'elle et était déjà près du gamin pour le consoler. Elle avait eu le visage comme en colère quelques secondes, et triste, mais voilà qu'elle se donnait encore. Elle n'aurait pas dû être secrétaire, mais déjà prêtresse!

Isabeau semblait étrangement neutre. Riannon, qui s'était penchée pour relever Ayélis, la regarda d'un air perdu avant de se reprendre et répondre:

"Pour le moment personne ne doit savoir qu'elle est morte. Le problème est... qu'il y a eu d'autres sacrifices, et qu'il faut pouvoir se battre contre ces monstres sans affoler la population. Pour le moment... évitez les gestes de sympathie ou d'en parler. Valdemar... Valdemar et les autres pays doivent d'abord réagir."

C'était la doyenne qui parlait, mais la femme avait mal de prononcer ces mots. Elle finit de relever l'enfant et le serra contre elle tout en caressant une main d'Enju, sans lui parler, croyant que c'était la mort qui attristait le jeune homme.
Loin d'elle le protocole et ces idioties nobles. Elle regarda Barrn et sourit tristement.

"Continuons. Notre aide ne peut qu'aider à venger Ysaline et les autres morts. Nous savons qu'Aanor est le nom de notre déesse, et qu'elle semble pouvoir avoir été humaine... Elle est liée au dieu Karsite, et à Maya. On peut se douter qu'elle est liée aux autres dieux. Mais qu'est-ce qui a pu arriver pour qu'elle réclame autant d'aide."

Elle fronça les sourcils tout en continuant à caresser les cheveux du garçon d'une main maternelle.

"Cerath... le mage noir doit avoir un rapport avec ça. L'un de vous sait-il si la magie humaine peut affecter les dieux?"

[ Manuchan, Perle vient discrètement te voir alors que Ayélis s'effondre, et te signale qu'elle va voir Maya. Elle te suggére de raconter ce que tu sais sur votre déesse.

Fitz, tu peux raconter Ysaline.  Puis ta main te démange. Ce n'est pas douloureux, plutôt un gratouillement imprécis, comme si tu devais faire quelque chose de ta main, sans savoir quoi. Plus personne ne s'occupe des parchemins sur la table.

Ayélis, tu te sens vide, et subitement tu as le mal du pays. Au début tu ne réagis ni à Enju ni à Riannon, puis tu reprends conscience de tout et tu arrives à te reprendre. Tu te rends compte que lorsque tu touches Riannon, la musique est plus douce et moins triste.

Enju, tu crois entendre Anshuu qui te dit de ne pas craquer. Tu sens qu'il sera toujours ton mentor, même dans la mort. Et soudain tu ne te sens plus inutile, plus handicapée: tu as une chose à faire, tu le feras, un point c'est tout.

Isabeau, tu te sens toujours aussi en colère, aussi mal. Tu en veux à Aanor, au destin, à tout ce que tu crois... Tu ne te sens pas d'humeur à aller consoler un enfant déjà entouré. Pour cacher tes émotions tu retourne au parchemin. Et là... [je t'envoie un mp avec ce qui se passe ^^ ]

Barrn, ( au fait Barn en danois veut dire enfant selon Arthon ^^) tu continue à voir les étranges couleurs, et tu sens que tu peux faire les liens entre couleurs et dieux... ]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Manuchan le 27 octobre 2010, 23:29:24
[justify:39gwhq3a]Voyant le jeune page en détresse, Manuchan voulut réagir, mais son temps de réaction n’était rien à comparer avec l’instinct maternel présent chez les femmes qui s’étaient rapprochées promptement pour lui venir en aide. Il n’était certes pas accoutumé aux enfants, et ne risquait probablement pas de l’être de si tôt ou du moins, ne voyait-il pas trop de quelle façon cela pourrait arriver. Perle vint près de lui et discrètement l’informa de son départ dans l’intention d’aller voir Maya. Cette fameuse Maya dont le nom revenait apparemment bien souvent, celle qui était aussi élue par leur Déesse et surtout, celle que Manuchan n’avait pas encore rencontrée !

Mais enfin, bien que toujours extrêmement curieux il n’était pas temps de faire l’enfant et il acquiesça à son apprentie dans le même temps qu’une question de la doyenne des bardes arrivait à ses oreilles.

« Je pense pouvoir répondre, du moins en partie à cette question, doyenne Riannon, si vous le permettez. »

Manuchan laissa filer un court instant de silence, juste le temps d’attirer l’attention mais aussi de permettre aux personnes présentes de s’exprimer si elles le souhaitaient.

« Il s’avère que j’ai eu la chance de rencontrer la Déesse de Maya et, bien que cette Divinité soit encore peu connue pour moi, je suis en quelque sortes devenu un de Ses enfants, élu par Elle. »

Le mage ne souhaitait pas impliquer Glenn ou Perle s’ils ne le souhaitaient pas, aussi ne dit-il rien sur le fait qu’ils étaient eux-aussi des élus de cette Déesse.

Un autre court instant de silence pour laisser digérer l’information et il pouvait reprendre.

« Je doute que la magie humaine puisse réellement affecter une divinité, mais en revanche, un Dieu peut en blesser un autre…. Et il existe aussi des objets, des artefacts dont le pouvoir très puissant pourrait peut-être les affecter, tel une orbe dont ma Déesse m’a parlé et qu’il faut apparemment empêcher de devenir noire par l’action de Cerath. Il souhaite pervertir cette orbe ce qui pourrait conduire à la destruction des Dieux. Je pense toutefois qu’il ne s’agit pas que de ce monstre, je l’ai vu être protégé par une force bien plus puissante qu’il ne pourrait l’être seul…. »

Enfin, le rethwellan se tut, il avait déjà délivré un bon nombre d’information et se tenait prêt à répondre aux multiples questions qui ne tarderaient certainement pas. Plus tard, il lui faudrait référer de tout cela au héraut du roi, comme sa Déesse le lui avait demandé. Les mains dans le dos et le visage neutre, il attendait.[/justify:39gwhq3a]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Fitz le 30 octobre 2010, 18:26:31
Fitz ne réagissait plus, simple soldat dans sa fonction.

Il perçut les réactions des un et des autres, comme de simples mouvements, et des lignes à entrer dans un rapport fictif qu'il imaginait. Il étudiait chaque réaction de façon a en apprendre le plus possible sur les gens l'entourant.

Puis dame Riannon prononça son nom et celui d'Ysaline... Oui il en avait plus à dire, mais que dire... Comment expliquer les choses sans effrayer la moitié des gens, et sans qu'on le prenne pour un fou. Alors qu'il réfléchissait, le mage prie la parole, et ce qu'il dit fit écho en Fitz. Quelque chose ici se passait qui le concernait plus qu'il ne le pensait, et il était peu être temps d'intervenir.

Au diable les salamaleques et les envies de préserver son image. Il était l'oiseau de mauvaise augure du coin, il était l'homme qui annonçait les mauvaises nouvelles, l'homme qui leur amené régulièrement des cadavres alors tant qu'à continuer.... Autant le faire avec classe.

S'avancant plus au centre de la salle, Il prit la parole juste après Manuchan.

"Comme l'a dit dame Riannon, j'ai en effet des choses à dire sur ce décès, étant la personne qui a découvert ce corps durant une de mes ballades nocturnes. Dame Ysaline a succombé à la magie du sang"

Il attendit un instant que le silence se fasse complètement et continua.

"J'ai peur que mes connaissances soient éparses quand à ce sujet par contre, Dame Riannon, et je vous prie de m'en excuser. Depuis mon arrivée à Haven ma vie a pas mal changé, et j'ai peur que cela ne s'améliore pas"

Il lui adressa un sourire de façade, mais une grande lassitude se lisait dans ses yeux. Puis passant aux cotés de Manuchan il lui murmera de façon à n'être entendu que de lui.

"Votre situation et la mienne sont la même. Elle m'a parlé au travers d'une apparition, et Elle m'a demandé de vous dire à vous, Glenn et Perle, que Cerath n'a pas peur. Je ne sais rien d'elle, et rien de vous, je sais juste qu'on est dans le même bateau. Elle m'a visiblement aussi choisi "

Il continua alors son chemin, il ne semblait même pas s'être arrêté, pour parler à Manuchan, il était passé à coté de lui avec la discrétion d'un mercenaire qui connait son métier, et qui sait que seul cette capacité à passer inaperçu peut lui sauver la vie.

Il reprit alors sa place en arrière. Attendant à son tour que des questions soient soulevé. Il en avait plein à posé, surtout au mage, mais il ne pouvait les poser ici, et il savait qu'il aurait à un moment ou un autre une explication avec lui.

Sa main commença à le démanger, il devait l'occuper, c'était vitale, quelque chose en lui brulait de poser sa main sur quelque chose. Les parchemins sur la table l'appelaient, ils savaient leur valeur, ils savaient qu'ils étaient précieux, mais il fallait qu'il dépose sa paume sur quelque chose, et c'était la seule chose non humaine à proximité qu'il pouvait espérer toucher sans trop de heurts.

Il s'approcha alors, et déposa sa paume droite sur les écrits.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Anonymous le 31 octobre 2010, 12:19:39
Il n'était pas à sa place, il devait aller ailleurs, chez lui, loin de cet endroit où il ne devait pas rester. Pourquoi est-ce qu'il venait là ? Il fallait qu'il bouge mais il ne le pouvait pas, de toute façon ils étaient tous méchants et n'avaient jamais rien fait pour lui. Il devait se lever, il le voulait mais personne n'était là pour l'aider. Personne jamais !

Ayélis avait les paupières serrées fermement et ses ongles rentraient dans ses paumes alors qu'il se sentait prisonnier. Jamais il n'avait ainsi été prisonnier de lui même, incapable de bouger et de s'enfuir alors que c'était ce qu'il désirait le plus au monde. Il murmurait des paroles incompréhensibles, incapable même de chanter tellement la situation était difficile. Il se concentra.

Enfin, il se rendit compte qu'il n'était plus seul, il avait l'impression que le monde revenait vers lui. La musique du monde était revenue, toutes les notes vibraient à nouveau comme il le fallait et il ouvrit brusquement les yeux. Sans bouger le visage, il tourna les yeux vers les deux femmes, sentant des larmes couler le long de ses joues et incapable pour le moment de changer de position.

Il y avait à côté de lui deux personnes et toutes deux avaient une note, une harmonie même, et il sentit les coins de sa bouche se redresser un tout petit peu. Ce n'était pas un sourire heureux mais un sourire empli d'une infinie tristesse. Il se recroquevilla et effleura le bras de Riannon. A cet instant, il entendit une note différente, moins triste et plus enjouée, plus calme aussi. Il leva les yeux vers elle avant d'inspirer et de se blottir tout contre elle.

" Je veux pas rester. Garde moi avec toi. "

Oui, ce n'était pas rationnel et cela ne voulait rien dire car il ne pouvait pas partir et rester en même temps mais pour autant il se sentait un peu mieux. Il soupira en sentant qu'il allait un peu mieux, si cela continuait il allait pouvoir ... que voulait-il faire d'ailleurs ? Il ne savait pas, il ne savait plus. C'était pas normal ça, toujours pas normal.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Enju Rakel le 31 octobre 2010, 14:33:59
[justify:3unwddkv]Enju était choquée par tout ce qui se passait. Elle voulait se mettre en colère, même si ce n'était pas dans sa nature. Elle souhaitait, de tout son coeur, haïr celui qui avait infligé cela à la pauvre Ysaline, celui-là même qui avait du aussi ordonner le meurtre du prêtre Anshuu... Dans cette spirale infernale, Enju aurait été capable de détester aussi les manuscrits, à cause desquels avaient eu lieu tous ces morbides événements ; la secrétaire en elle, puis la prêtresse, refusèrent d'offrir au feu ces terribles Ecrits, et qu'Elle disparaisse pour toujours, cette Aanor ! Après tout, elle l'avait peut-être mérité d'être oubliée.

Mais Enju n'était plus comme cela. Elle avait juré d'aider cette Déesse, quelles que soient les épreuves. C'était pourtant si dur, Divine Flamme ! Comme pour l'achever, Ayélis préféra se tourner vers Riannon. Mais la karsite ne le prit pas mal : après tout, ce n'était qu'un enfant, et il devait sentir que Riannon était mère. Pourtant un brin déçue, elle lâcha ses petites mains et une fois qu'il se fut réfugié dans les bras de la Doyenne des Bardes, Enju fit demi tour, pour regagner le centre de la pièce, près d'Isabeau. Elle fut pourtant incapable de reprendre tout de suite sa table d'écriture, sa plume et son encrier. C'était stupide, mais pour l'instant, elle luttait pour ne pas pleurer, en une bataille perdue dès la première seconde. Elle était plus occupée à essuyer ses joues, écoutant ce que disaient le Mage et le Mercenaire. Enju se sentit stupide - si stupide ! - mais ne put s'empêcher de lever un regard humide vers Fitz pour lui demander :

- Messire Mercenaire... A-t-elle souffert ?

C'était une question idiote, elle le savait. Tout comme elle savait que plus la Dame de Louhens avait du souffrir, plus le pouvoir du Mage aurait été grand. C'était donc très idiot, c'était se faire mal toute seule, mais Enju voulait l'entendre. Au moins pour pouvoir détester un peu cette personne dont ils n'arrêtaient pas de répéter le nom : "Cerath" restait gravé au fer rouge dans l'esprit de la secrétaire karsite. Elle savait qu'elle n'aurait pas les moyens de lui faire payer - et puis, ce n'était pas son rôle de rendre justice ; ce monstre n'aurait de comptes à rendre qu'à Vkandis, ou à toute autre divinité de sa confession... Si tant est que ce genre de personne puisse se rendre compte qu'il y a quelqu'un qui lui est infiniment supérieur...

Ses mains tremblaient vraiment trop, Enju s'en rendit compte lorsqu'elle tenta de reprendre sa plume. Plus rien ne semblait exister autour d'elle, et la prêtresse aurait tellement souhaité pouvoir prendre congé, s'enfermer dans sa chambre, et épargner aux gens présents le triste spectacle qu'elle offrait... Elle sembla pourtant se réveiller quand elle vit Fitz sur le point de saisir les parchemins, et elle arrêta son geste.

- Non... Ces parchemins ont l'air maudits... Vous considérez votre marque Divine comme une malédiction... Evitons que vous le soyez davantage, Messire Mercenaire. Il y a eu assez de morts à cause de ces parchemins...

Enju se sentait de plus en plus bête. Ca ne lui ressemblait pas de réagir comme cela. Elle lâcha le poignet de Fitz et se confondit en vagues excuses. Elle essaya de cacher son malaise et son malêtre en reprenant sa planche d'écriture, et en mélangeant son encre. Son regard se perdait sur ses notes, et fermant ses yeux qui commençaient à s'assécher, elle pria Vkandis pour que leurs recherches ne soient plus parsemées de cadavres... Comme une réponse à ses prières, il sembla à la jeune femme entendre une voix, qui la fit sursauter et regarder autour d'elle. C'était comme ce jour là, ce jour funeste. Quelque chose lui murmurait qu'Anshuu était là, et elle avait la sourde certitude qu'elle ne rêvait pas. Il était là, Il veillerait sur elle... La prêtresse s'en sentie revigorée, pleine d'une nouvelle confiance en elle et sourit, puis se redressa sur son siège. Elle devait accomplir son devoir, ce pour quoi elle vivait. Regardant tour à tour Manuchan, Fitz, puis Riannon, elle finit pourtant par secouer la tête :

- Je ne connais très bien les autres divinités. Mais je suppose que l'Oubli peut nuire à un Dieu. S'il n'a plus de fidèles pour le prier, ne finirait-Il point par dépérir ? Quant à la magie humaine, j'en suis presque convaincue. La Magie est un Don Divin, mais des Adeptes ont pu créer la vie, il y a si longtemps ! Il n'y a plus de mages du niveau d'Urtho à notre époque, mais peut-être qu'une telle puissance se réveillera chez quelqu'un... Ou s'est déjà manifestée ? Je ne suis pas au courant de tout... Mais je suis persuadée que Vk... Les Divinités ne donnent pas des Dons Magiques à leurs Enfants sans raison. [/justify:3unwddkv]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Isabeau d'Armentières le 06 novembre 2010, 00:54:35
La pleurnicherie ambiante commençait sérieusement à courir sur les nerfs de la De Girier! Oui, bon, certes, Dame de Louhens c'était fait massacré c'était très triste, tout ca tout ca... ok. M'enfin, on n’était pas la pour parler de ca, mince! On était ni dans un salon de thé, ni dans un pleuroir. Pas plus que dans une garderie, d'ailleurs, ajouta-t-elle en voyant la moitié de l'assistance encore agglutiné autour du gosse. Par Sa Déesse! Ils avaient du boulot, non?

Réprimant un grognement d'agacement, La jeune femme se plongea dans le conte de Barrn, s'isolant de l'assemblée de commères dont elle avait été si fière de faire partie. Elle nota l'emploi de l'orthographe Vkaendis et la présence d'une Maya.

"Tiens? Dame Enju? Nous avons notre troisième peuple d'adorateur du dieux soleil, vous aviez tapé juste."

Puis elle relit plus attentivement le conte, notant plusieurs détails... La volonté D'Aanor à rejoindre le Dieux Soleil, ok... l'accouchement... On aurait dit une sorte de... métaphore de la renaissance. En même temps que son enfant voit le jour la mère reprend vie... très symbolique ca, surtout quand on voyait qu'elle "partait" après la puberté de sa fille. Dans un peuple classique, avec famille biparentale, elle aurait vu ca comme un conte d'encourageusement aux nouvelles veuves enceinte, qui devaient surmonter leur perte pour élever leur enfant...

Et ces allusions au vent... vent guérisseur, apaisant, maternel... elle coulât un regard vers l'ex proie de Fleur Arkadia. Il avait parlé a un truc dans ce genre la, non? Sa marque viendrait-elle d'Aanor? Sans doute, puisqu’ils se faisaient passer des petits mots divins... Intéressant. La jeune femme raya "déesse Shin'a'in" de sa précédente feuille de notes, ajoutant Aanor. Puis, saisie d'un doute, elle ajouta à coté jalousie? Apres tout, Celle-Aux-Yeux-Etoilés avait été compagne de Vkandis, qui sait si le monde n'était pas pris dans une "simple" dispute conjugale? Quoique ce soit peu plausible. Alors elle le nota en petit, avec un gros point d'interrogation.

Doucement, comme un chaton qui gratte a la porte d'abord doucement, puis plus fort, elle sentait sa tète s'alourdir. Sans y prêter attention, elle continua à examiner le conte. Soudain, Un passage lui sauta aux yeux. Ou plutôt... a l'esprit. C’était moins visuel que... obsédant. Comme lors de l'une de ses traductions, comme ce soir, déjà lointain lui semblait-il, avec Elsa.

'L'Orbe est au centre, et au centre est le pouvoir. La vie et la mort y sont réunis, pour toujours danger et espoir, ombre et lumière. Aanor garde en son sein l'Orbe et celui qui la possède tuera la lumière, chassera le vent, et ternira les esprits.'

Soudainement, le chaton s'était changé en troupeau de chevaux sauvages chargeant sous son crane. La migraine était insupportable, si seulement... Comme elle l'avait fait une fois, Isabeau s'arc-bouta contre la migraine et réussis à la faire refluer assez pour rester un minimum opérationnelle. Elle se racla la gorge:

"Mes Dames, Mes Demoiselles, Mes Sires... ah non mince... pas de femmes mariées ici. Mes Demoiselles, Mes Sires, donc. Permettez-moi de vous annoncer que si ces trois livres disent vrai, nous sommes dedans jusqu'au coup."

La jeune femme s'interrompit un instant, s'appuyant sur les tempes dans l'espoir un peu fout de diminuer sa migraine.

"L'orbe dont vous nous parlez, Messire Adepte, les livres l'évoquent aussi. Et Cerath ou un autre, elle a déjà été souillée. D'après le manuscrit trouvé par Messire Vlad,... Comment il dit, déjà?... Ah! 'Que le Noir s'en empare et le Vide règnera, tuant à coup sûr les Avatars et éteignant la Lumière.' Je parierais ma rente annuelle que c'est ca, la maladie des Compagnons. Et des autres, d'ailleurs. Quand a celui de Barrn... Il est encore plus clair: 'Aanor garde en son sein l'Orbe et celui qui la possède tuera la lumière, chassera le vent, et ternira les esprits.' Je ne sais si cette Chère Aanor est sous l'emprise de ces gens ou s’ils lui ont simplement piqué son orbe, mais en tout cas, l'orbe, ils l'ont. Nous somme dedans jusqu’au cou. Voir au delà."

Epuisée par le tambourinement sous son crane, la jeune femme plongea la tète entre ses bras:

"Y aurait-il moyen de me faire amener un remède anti-migraine? J’ai l'impression que tout les équidés de la ville, Compagnons compris, piaffent sous mon crane... Bref"

Courageusement, la jeune femme releva la tête et tenta de fixer son attention défaillante sur ce qui se passait autour d'elle. Elle allait comprendre, elle pouvait le faire. Ils avaient besoins de plus que ca! Son regard se posa sur la dernière phrase de sa toute première traduction... 'Que nulle peur cependant...'. Une solution? Le livre leur proposait une stratégie en cas de fin du monde par mort des envoyés divins? Elle devait savoir! Elle tendit le bras vers les manuscrits... et fut surprise de voir que le type à la main bizarre les voulait aussi... Et que Enju les lui refusaient.

"Par le Creuset Divin! Ne soyez pas Stupides! Ce sont juste des bouquins! Certes foutrement chiants, mais ca ne reste que de simples assemblages de parchemins! On a suffisamment de choses à craindre pour ne pas y ajouter nos seules sources d'information! Ne tombons pas dans l'obscurantisme primaire enfin!"

La douleur lui faisait apparemment perdre toute retenue. Jamais dans son état normal elle n'aurait osé verbaliser des choses pareilles, même si elles les auraient sans aucun doute pensées! Cependant sa retenue et sa...diplomatie étaient légèrement court circuité dans le processus de blocage de migraine. Elle poussa le manuscrit karsite vers le mercenaire et s'empara du valdemaran, qu'elle ouvrit a la page précédemment traduite, fixant les lignes suivant sa traduction, dans l'espoir qu'elle arrive a refaire son "truc", malgré la tempête sous son crane.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Barrn le 11 novembre 2010, 17:01:03
Barrn demeurait troublé par ce cumul de choses étranges. Cette musique, si tenue soit-elle, retenait beaucoup son attention. Le kyree secoua la tête, dans un geste désespéré pour la chasser de ses pensées.
Son regard tomba alors sur la secrétaire karsite. Une idée lui vint. Il tourna alors les yeux vers Manuchan et sa petite page... oui il devait y avoir un lien. Mais alors le sieur Fitz serrait lui aussi, d'une façon ou d'un autre, lié à la déesse de l'adepte. Mais pour Isabeau... son aura rassemblait toutes les couleurs, cela voulait-il dire qu'elle était lié à tous ces dieux ? Ce pourrait-il que son "truc" comme elle le disait soit lié à cette caractéristique étrange de son aura ?
Barrn suivait la scène qui se déroulait avec l'image mais sans le son. Sa tentative faiblarde pour chasser cette mélodie de son esprit avait échoué et l’obnubilait.
Une voix finit par percer sa bulle, une voix irritée, celle d'Isabeau. Barrn sourit intérieurement, sans surprise. S'il n'était pas habitué à l'entendre protester aussi ardemment en public, il avait prit l'habitude de l'entendre gronder contre ses camarades du Collegium.

Calmez vous Isabeau, personne ici ne cherche à créer de conflit, votre don vous cause encore du soucis ?

Par ailleurs, la musique continuait malgré tout. Cela commençait à l'agacer, il décida d'en parler à la doyenne des bardes.

Dame Riannon, entendez vous quelque chose ? Une mélodie, par exemple ? J'ai le sentiment qu'il se passe ici des choses étranges et je me demandais si mes sens eux aussi avaient décidé de ne pas fonctionner correctement. Je perçois une mélodie, faible certes mais une Barde tel que vous la ressentez peut-être ?

Barrn fondait ses espoirs en la doyenne pour se persuader qu'il n'était pas encore fou, le temps de la sénilité n'était pas encore venu pour lui.

Et puis... il y a autre chose aussi mais je n'ai que des suppositions à ce sujet. Les auras des personnes ici présentes ont quelques traits singuliers. Croyez vous que cela puisse intéresser tout le monde ? J'ignore si cela à un rapport avec les parchemins qui nous occupent.

Le bibliothécaire était de moins en moins sur de ce qu'il avançait. Il ne voulait pas polluer la discussion avec des détails qui serraient insignifiants pour d'autres que lui.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Riannon le 27 novembre 2010, 00:41:57
[ Mes chéris, ce rp n'avance pas: nous sommes trèèèès nombreux et tous très pris si j'ai bien compris. Ce sera donc notre dernier tour... Mais notez bien ce que vous allez apprendre, ça peut servir ^^ ]

Riannon avait du mal à tout saisir. D'un côté, elle avait un jeune page perturbé qu'elle devait protéger, et de l'autre un gros loup sage qu'elle ... ben qu'elle ne devait pas protéger bien qu'elle se sente responsable de tout l'équipe. Elle commença par Ayélis.

" Tu peux rester avec moi, ne t'inquiète pas. Il faut juste promettre de ne rien raconter de ce que tu entendras ici. Je suis Riannon, et toi?"

De l'autre côté, des drames se jouaient. Fitz se sentait à son tour concerné par les parchemins, ardemment défendus par une Enju délaissée par Ayélis... et qui avait des arguments percutants. EN même temps, pour ajouter au désordre, Isabeau venait de réussir  à traduire des morceaux de texte. La tête de la pauvre Doyenne allait exploser, à ce rythme là.
Elle resta un instant silencieuse, le temps d'assimiler les informations, les trier, les comprendre. Elle se tourna ensuite vers Barrn. Elle ne savait pas parler par la pensée,  aussi elle répondit à voix haute - sachant qu'elle n'avait rien à cacher.

" Le petit problème qui se pose, Seigneur Barrn, c'est que ... j'entends toujours de la musique. Je suis une Barde, et je vis en musique. J'ai peur de ne pas être utile pour ça. Quelqu'un d'autre entend de la musique? Et pour les.... auras... Y-a-t-il une logique dans ce que vous voyez? Vous vivez avec la magie, je vous fais plus confiance sur ce sujet qu'à moi..." avoua-t-elle.

Et regardant Isabeau, Enju, et Fitz, elle conclut:

" Aanor semble être un être bien complexe. Je doute que les parchemins soient ... soient vecteurs d'une malédiction ou autre. Je crois que nous sommes tous touchés, d'une manière où d'une autre. J'ai bien peur qu'il ne soit notre... DEstin de nous occuper d'elle. Isabeau a raison. Même si ses conclusions font peur, j'ai ... je crois qu'elle a raison."

Quant à la migraine elle ne pouvait pas faire grand chose. Cependant elle finit:

"Je résume. Nous avons une divinité, peut-être une humaine divinisée par Vkandis, et au moins lié à Lui et à la Déesse aux Yeux étoilés. Elle se sert du vent, et de lumière, et elle a une ... un artefact, surement une orbe. Liée 'une manière ou d'une autre à Cerath si j'ai bien compris. Et finalement tout, les Compagnons, les malades, les mages noirs... c'est Elle."

Elle retint une injure et soupira:

"Nous avons beaucoup avancé. Mille merci à vous, encore une fois. Je vous propose de nous revoir régulièrement pour voir si nous pouvons avancer. Ensuite... notez tout ce qui est inhabituel."

Elle frissonna et regarda avec une pointe de peur supersticieuse (oui oui même la doyenne des barde craignait les dieux) Manuchan et Fitz, dont les révélations l'avaient bouleversée même si elle tentait de le cacher:

"Vous êtes ses ... Elus, visiblement. Pourriez-vous L'interroger? Si Elle a besoin d'aide, Elle pourrait nous ... donner plus d'indices...?"

[ Ayélis > tu te sens mieux maintenant que Riannon te permet de rester... Et la musique est calme, belle, à peine audible, tu ne t'en rends presque plus compte désormais. Elle ne te lâche pas pendant toutes ses paroles, et tu sens que tu auras besoin d'une discussion avec elle. A propos de la musique notamment (tu réponds ou pas à la question de Riannon, comme tu veux pour le futur Rp ^^ )

Manuchan > tout le long de tes révélations, tu te sens libéré d'un grand poids. les yeux de Riannon qui t'observent avouer les liens avec la Déesse sans émettre le moindre doute, simplement effarés et un brin effrayés, donne une nouvelle profondeur à ton Lien: il est plus fort, comme si la Déesse était contente d'être nommée ouvertement avec un Nom et des Elus. Tu sais que c'est Aanor, et que Fitz ... non, Fitz n'est pas ton Frère en Elle mais il s'en rapproche.

Fitz > ta main s'est apaisée, alors qu'Enju t'a coupé dans ton élan. Mais tu sais qu'un jour, très bientôt il faudra que tu touches ces parchemins. Tu les demanderas à Riannon plus tard... Ou tu trouveras un moyen.

Enju > tes réflexions aussi reçurent l'approbation de tous - mais ta réaction envers les parchemins un peu moins. Riannon te charge de faire ton "rapport", comme Isabeau. Tu sens que quelque chose t'échappe, mais n'est-ce pas juste la difficulté de voire une nouvelle divinité liée au Soleil?

Isabeau > tu es aussi chargée de faire un "rapport" à rendre quand tu peux à Isabeau. Il te semble aussi qu'il manque quelque chose, que cette séance n'a pas apporté toutes les réponses. Il faudra encore y réfléchir, il y a un détail qui te reviendra en mémoire au bon moment tu le sais... Mais pour le moment, tu rêves de te coucher,e t pouvoir ruminer en paix.

Barrn > tu vois la logique: les couleurs adaptées aux confessions religieuses, et les "anomalies". Et la musique, cela te poursuit, ... Pourtant, tu es soulagé d'avoir quelques réponses, bien que tu sentes qu'il y aura plus, bientôt très bientôt...


==> dernier post pour chacun. Après votre conclusion, chacun est relaché, sur une promesse de se tenir au courant. Estimez que vous vous êtes tous regroupés encore une ou deux fois sans vraiment avancer. je vous enverrai plus tard un mp avec le détail de ce que vous allez trouver.

Ayélis, tu me mp quand tu es libre pour une discussion avec Riannon. Pour les autres, mp si vous voulez approfondir quelque chose hein ^^  ]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Manuchan le 05 décembre 2010, 14:46:04
[justify:3kyvnfaq]Le mercenaire était passé près de lui sans rien montrer de ce qu’il comptait faire, mais le mage habitué à la discrétion guerrière ou non, ne perdit pas une miette de ce que Fitz lui dit. Elle aurait choisi cet homme ? C’était étrange, mais ce n’était pas ce que le mage ressentait, pas réellement, ce devait être une autre forme de lien, car ils n’étaient pas liés à Elle de la même façon…. Les raisons d’Aanor lui appartenaient de toutes les manières.

Ce que la damoiselle Isabeau fit savoir par la suite fit couler un frisson le long de la colonne de l’Adepte. L’orbe dont la Déesse lui avait parlé était donc déjà souillée…. Cela expliquait beaucoup de choses effectivement. Si cet orbe avait des pouvoirs si grands, tous les êtres immatériels liés aux dieux devaient alors souffrir de cette souillure. En tous les cas, aucun doute ne subsistait dans l’esprit de Manuchan : sa Déesse ne pouvait être mêlée de quelque façon que ce soit avec cette souillure, cet orbe avait dû être dérobé.

C’est d‘ailleurs pour cette raison que le mage ne put se retenir de répondre à la doyenne des bardes une fois son résumé terminé.

« Je pense qu’il est injuste de dire que tout ces troubles viennent d’Elle. Je ne peux pas vraiment être objectif, je vous l’accorde mais je n’ai toujours ressenti que bonté de la part de ma Déesse et je suis persuadé qu’elle n’est pour rien dans ces attaques. »

Il ne se rendait compte que maintenant comme le lien qu’il partageait avec Aanor était devenu présent et plus fort que jamais. Les révélations qui avaient été faites n’avait fait que le renforcer en même temps que la foi et l’amour qu’il ressentait pour Elle. Aanor, ce nom resterait ancré en lui à jamais puisqu’il était voué à La servir et ce nom résonnait dans son esprit avec force, touchant le lien qui les unissait, le renforçant. Elle devait être heureuse depuis tout ce temps d’être enfin reconnue, par Ses enfants mais aussi par d’autres.

« Pour ma part, je n’ai été que récemment élu, j’ignore si Elle répondra à mes questions, mais je vous promets d’essayer. Toutefois, je ne doute pas qu’Elle fera son possible pour nous apporter Son aide d’une façon ou d’une autre. Les divinités n’agissent pas toujours comme vous et moi, leurs dessins sont plus complexes et leurs actions peuvent parfois sembler nébuleuses…. »

Tout avait été dit et le mage se retrouvait sans rien d‘autre à ajouter. Il était temps pour lui de se retirer afin de réfléchir à tout cela, de tenter de trouver des réponses et aussi d’aller voir Glenn. Peut-être aurait-il des réponses si Perle ne pouvait les lui fournir et il lui tardait en tout cas de revoir son ami.

« Je vais vous laisser, j’ai beaucoup à faire pour tenter de trouver des réponses. Je vous souhaite à tous d’’y parvenir et sachez que je suis à votre disposition si vous avez besoin d’aide ou de soutien. »

La peine de certains suite à la mort de la dame de Louhens était encore presque palpable et il souhaitait vraiment pouvoir les aider sans rien y pouvoir toutefois. Mais si l’un d’eux avait envie de réconfort, il ne pouvait que le leur offrir.

Sur ces derniers mots, il quitta la pièce, l’esprit en proie à la réflexion, ne cherchant même pas à savoir si perle l’accompagnait ou non.[/justify:3kyvnfaq]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Fitz le 08 décembre 2010, 19:41:15
Toucher.... Toucher quelque chose.... Cette idée continuait à tourner dans sa tête, jusqu'à ce qu'on arrête son geste.

D'abord ce fut le réflexe militaire qui se déclencha, son regard se porta directement vers la personne qui l'empêchait d'approcher des parchemins, et son autre main se serra en signe de défense. Puis il remarqua qu'il n'était pas dans un champ de bataille, que son esprit était trop obnubilé par autre chose. Enju l'avait peut être empêché de faire une bêtise. Isabeau prit alors la parole, et arriva à décrocher un sourire au mercenaire.

"Il sera fait comme vous le souhaitez ma dame" Adressa-t-il à Enju avant de faire une révérence, et se retirer vers le fond.


Sa main le démangeait toujours, et il avait juste une envie là maintenant c'était de la découper une bonne fois pour toute.. Ho ca ne l'aurait pas forcément gêné, mais après les nouvelles qu'ils venaient d'annoncer ce n'était peut être pas la peine d'en rajouter à la vue de ces gens.

Et puis la moitié finirait surement sur le sol évanoui alors.... Cette pensée fit elle aussi sourire le guerrier, qui finalement ne savait plus très bien que dire et faire.

Tout cela était bien loin de sa préoccupation première: Comment survivre dans ce monde ci ? Et comment en finir avec ce "pouvoir" qui lui avait été attribué.

Dame Riannon prit la parole... L'interroger ? Un petit rire s'échappa de sa gorge, et les yeux pleins de malice, son sourire espiègle placardé sur les lèvres.

"J'aimerai bien l'interroger dame Riannon, mais jusqu'à présent je n'ai pas vraiment eu le choix quand à ses apparitions... Et vu les malheurs qui sont arrivés à chaque fois, ce n'est peut être pas la peine que je provoque à nouveau sa rencontre si ca ne vous dérange pas"

Il savait que détendre l'atmosphère ne servirait à rien, mais finalement lui cela lui faisait du bien.... Il était condamné à vivre cela ? Alors il vivrait avec et continuerait de faire comme il avait toujours fait :

Comme son esprit et son éthique le guidait.


Quand sieur Manuchan se retira, Fitz attendit un instant. Il faudrait qu'il croise cet homme un jour ou l'autre. Et que cela soit dans la gentillesse ou pas, il obtiendrait des explications, foi de mercenaire.
Puis se retournant de nouveau vers Riannon:

"Ma dame, je vais me retirer à mon tour. Je reste bien sur à votre entière disposition, si vous avez besoin de quoique ce soit."

Il adressa un salut à moitié militaire, à moitié singé à la chef des bardes, et se redressant, son sourire habituel plaqué sur le visage, il sortit.

Il savait qu'il la reverrait, il savait aussi que ces parchemins il les toucherait, d'une façon ou d'une autre. Il savait surtout qu'à partir de maintenant il était temps qu'il reprenne sa vie en main, et arrête de se plaindre. Vivre comme il avait toujours vécu:

Jour après jour, en éspèrant qu'il verrait le jour se lever le lendemain.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Anonymous le 11 décembre 2010, 09:54:42
Ca changeait, la musique commençait à partir et Ayélis attendait encore et encore que ce ne soit plus qu'un murmure. Cela ne devait pas se produire comme ça, c'était pas normal et le page voulait bouger mais il ne le pouvait toujours pas. Pas tant qu'elle ne lui aurait pas dit qu'il pouvait rester. Il serra les mains sur le bras de Riannon alors qu'elle lui parlait. Il leva les yeux vers son visage alors qu'elle accédait à sa requête et qu'elle l'autorisait à rester. Il sentit les larmes monter à ses yeux et il détourna le regard d'un mouvement brusque, il n'était pas un gamin pleurnichard !

Ce faisant, il vit que celle qui était proche de lui avant s'était éloignée, il fronça les sourcils tout en répondant d'une voix légèrement chantante à la question de la Doyenne des Bardes.

" Ayélis, Dame Riannon, je me nomme Ayélis. "

C'était elle, à elle qu'il devait parler ! Il l'avait promis mais ne pouvait pas le faire pour le moment. Il allait revenir la voir à un autre moment car pour l'instant il ne voulait rien d'autre que dormir et oublier ces sensations impossibles. Il inspira alors qu'elle parlait d'entendre de la musique. Qui ? Qui d'autre avait entendu de la musique comme lui ?

Mais elle posait la question et il devait y répondre c'était obligé. Il regarda Enju tout en attendant qu'elle en fasse autant, est-ce qu'elle lui en voulait de s'être réfugié dans les bras de Riannon au lieu des siens ? Mais la musique n'était pas la même avec elle. Il ne pouvait pas savoir ce qui se passait, c'était difficile, trop difficile pour lui. Il se sentait mieux mais savait que ce n'était pas terminé.

" Moi j'entends de la musique des fois. C'est mal ? "

Il regarda autour de lui pour voir si quelqu'un voulait dire qu'il entendait la musique aussi mais il n'avait pas l'impression que quelqu'un allait le faire. Il se dégagea doucement de Riannon avant de se relever et de courir vers Enju, il allait mieux, il devait s'excuser.

" Pardonnez moi Dame, je ne me contrôlais plus sinon je ne vous aurais pas ainsi ignoré, pourrez vous me pardonner ? "

Il s'inclina devant elle avant de retourner vers l'entrée en assurant Riannon qu'il ne dirait rien au passage. Il attendit alors que la réunion se termine pour quitter la pièce. Dormir c'était ce qu'il lui fallait.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Enju Rakel le 17 décembre 2010, 22:58:32
[justify:2vwlocnz]Enju fut absorbée par tout ce que dit Isabeau et le consigna presque mot pour mot, impressionnée par sa culture, son sens de l'observation, et celui de la déduction... Puis par celui de la répartie. La plume de la karsite se figea quand la jeune Bleue lui reprocha ses superstitions ridicules... Enju en fut même blessée, à vrai dire. Isabeau, qui avait été si agréable, si gentille, qui lui avait présenté des excuses pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait, se retrouvait soudain être un bourreau qui refroidit la jeune femme d'un coup simple mais efficace. La noble demoiselle n'avait pas entièrement tort, Enju se sentait obligée de le reconnaître ; pourtant, quand on parlait de religion - et d'autant plus de religion disparue ! - les superstitions n'étaient-elles pas les premières sources de connaissance populaire dont il fallait s'abreuver ? Aussi Enju se contenta-t-elle de baisser la tête, et elle ne dit rien, préférant se concentrer sur les recherches, les notes qu'elle devait prendre, plutôt que sur ses états d'âme. Et comme la prêtresse n'était pas sure de pouvoir compter sur la mémoire qui faisait la réputation des secrétaires karsites, elle préféra tout noter.

La réaction de Manuchan, qui n'avait toujours ressenti que la bonté de sa Déesse. (Enju aussi, ne ressentait que la chaleur de Vkandis. Note : pourtant, Il avait été dépeint comme un Dieu Cruel et Vengeur. Elle fit un parallèle là dessus. Aanor, malgré toutes ses manifestations terribles, n'était peut-être pas une déesse entièrement mauvaise. Peut-être pas.)
Et la réaction du mercenaire Fitz, qui en était l'exact opposé.
La tête penchée sur le côté, Enju trouva cela étrange. Ils étaient tous deux Elus par une Déesse, mais s'opposaient en de nombreux points. L'un acceptait son sort sans se poser de question, acceptant même de se plier à son destin et d'aider autant que possible ; l'autre au contraire, ne voyait là qu'une malédiction, et moins il se frottait à Aanor, mieux s'en porterait-il, visiblement. Enju sentit naître en elle une réelle sympathie pour Manuchan, alors qu'elle ne comprenait pas la façon de penser de Fitz... Enfin, elle, elle n'aspirait qu'à attirer l'attention de Vkandis...

Enju finit de prendre des notes, de tout ce qui pourrait lui être utile pour faire son rapport, et le tout en silence. Quand tout le monde commença à prendre congé, la secrétaire karsite, ne fit qu'incliner la tête face à l'assemblée, et s'en alla silencieusement jusqu'à ses quartiers. Là, elle disposa soigneusement et de manière organisée les notes qu'elle avait prises, de façon à avoir ce qu'elle voulait sous la main, quand elle en aurait besoin, lorsqu'elle rédigerait son rapport. L'on pourrait d'ailleurs croire que la consciencieuse prêtresse s'y mettrait tout de suite, avec ardeur.

Non. Enju se dirige vers la fenêtre, et le visage ruisselant de larmes, elle observe le soleil couchant. Les mains croisées sur la poitrine, Enju prie, son esprit essayant d'attendre un état d'apaisement et de transe. Les mots sont incohérents, en désordre. Il y a des "Pourquoi" et des "Ysaline". Des "Aanor" prononcés parfois avec colère, d'autre fois par désespoir. Mais il y a souvent des "J'ai besoin de vous" ponctués par des "Au secours".[/justify:2vwlocnz]
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Isabeau d'Armentières le 21 décembre 2010, 17:42:54
Bon. Isabeau avait transmit ses conclusions. Et les parchemins refusaient de lui dire plus de choses pour le moment. Elle ferma les yeux quelques instants, occultant le brouhaha de la réunion autour d'elle. Elle avait dit ce qu'elle devait dire. Et maintenant elle commençait à avoir du mal à garder les yeux en face de trous.

Elle laissa glisser les paroles des autres autour d'elle, se créant sa petite oasis de calme dans cet océan de parole pessimistes. Elle n'écoutait plus rien, plus rien, plus rien...

Citation de: "Barrn"
Calmez vous Isabeau, personne ici ne cherche à créer de conflit, votre don vous cause encore du soucis ?

La jeune fille sursauta. Ca, elle ne pouvait l'ignorer. Elle pouvait ignorer l'extérieur, la voix de Barrn naissait directement dans son esprit. Elle répondit machinalement, sans simagrées a son maitre:

"Oui. J'ai une migraine terrible."

Enfin, Riannon décréta la fin de la réunion. Sans demander son reste, la jeune femme rassembla ses affaires, promis à Riannon le rapport complet qu'elle lui demandait puis elle quitta la réunion sans demander son reste

Elle sentait vaguement que quelque chose lui échappait mais ca attendrait bien le lendemain. Pour le moment, elle ne rêvait que de sa couette.
Titre: Re: Traduction... pas instantanée [scenar ]
Posté par: Barrn le 02 janvier 2011, 10:34:16
La réponse de la barde ne l'aida pas vraiment. Certes en ce qui concernait les auras, il y avait une logique qui lui paraissait maintenant tout à fait réelle, bien que l'absence soit tout de même troublante, chaque couleur était donc le reflet des différentes croyances et de leur dieu associé.
Malheureusement, la musique le troublait toujours. Et son instinct lui disait qu'il y aurait une suite à tout ça, en bien ou en mal, cela il l'ignorait et lui donnait des frissons. Cette affaire n'était pas terminée.

Lorsque la doyenne leur donna congé, le kyree salua toutes les personnes présentes d'un hochement de tête respectueux mais alors qu'il tournait la tête vers Isabeau, (il avait quelques questions à lui poser) elle avait déjà disparut. Il allait devoir la rattraper pour avoir ses réponses. Il quitta donc la salle, de sa démarche habituelle, mais une fois dehors il galopa dans les couloirs. Et tant pis si son image en prenait un coup.