Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Héraut Arthon le 09 août 2010, 19:43:10
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L'heure était sombre. Le crépuscule venait toujours de finir, et la lune semblait être fachée avec Haven, car elle restait dissimulée derrière une bande de nuages. Les étoiles faisaient les timides, et les ombres en profitaient.
Sur la facade du collegium des Mages, une silhouette passait totalement inaperçue alors qu'elle passait pas une fenêtre laissée entrebaillée.
Jolinar avait un nouveau contrat. Depuis son arrivée à Haven, sa bourse était pleine. Les contrats intéressants étaient rares, mais on le payait souvent pour de petites choses basiques. Mais le commanditaire qui l'avait envoyé tuer Anshuu était revenu, il y a deux jours, et lui avait redonné une mission, grassement payée. Et le voilà de nouveau au Palais, entrant par effraction et en silence, se dirigeant vers sa cible. Pas question de tuer d'abord cette fois-ci: c'était des informations qu'il voulait obtenir.
[ Jolinar est demandé, et d'autres pourront intervenir un peu plus tard, je préciserai.]
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L'Assassin jubilait. Enfin il avait eu un contrat qui ne consistait pas à exécuter un poivrau qui devait de l'argent a quelqu'un, enfin une mission intéressante. Il était de retour au palais. Entrer en ces lieux était désormais une sorte de routine, et Jolinar connaissait maintenant par cœur le moindre accès, le moindre couloir, la moindre fenêtre de cet endroit. Sa mission était difficile. Peut être trop difficile, mais il évitait de penser à ça. Alors qu'il avait préparé son équipement en vue de la mission, un mauvais pressentiment l'avait envahis. Mais il s'était empressé de chasser cette idée. Rien ne l'avait arrêté jusqu'à maintenant, pourquoi les choses changeraient elles? Ce qui le préoccupait le plus, c'était la manière dont il allait remplir son contrat. Il improviserait.
Il était maintenant dans le collegium des mages. La première chose à faire était de trouver quelqu'un. Ce genre de personne était enclin à travailler jusqu'à des heures impossible. Il lui suffisait d'en trouver un. Malgré la respiration calme sous son masque de porcelaine, son rythme cardiaque était assez élevé. Sans un bruit, les sens aux aguets, il se dirigea vers le laboratoire des potions, en espérant trouver quelqu'un la bas qui serait seul. Pour éviter tout accident, il n'avait pas empoisonné ses armes pour cette mission, mais avait quand même emporté une petite fiole au cas ou les choses dégénéreraient.
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Sur le chemin, personne. Tout le monde semble être couché. Après être passé par la fenêtre, tu parcours des couloirs, vers le laboratoire, sans faire de bruit. Pas de lumières inhabituelles, pas de garde en train de veiller. Il semblerait que les Mages aient totalement confiance en leurs sortilèges pour se protéger.
Toutes les portes se ressemblent et dans la demi-obscurité, c'est dur de savoir laquelle sera la bonne, même si dans cette partie du Collegium toutes mènent à un laboratoire. Sauf que tu dois trouver LE laboratoire qui renferme ce que tu cherches. Et cela malheureusement, seuls les Mages ou quelques élèves le savent.
Un bruit. Comme des pattes avec des griffes qui cliquètent sur la pierre. Une porte s'entrouvrit en grinçant sur une toute petite silhouette. Un chien de compagnie, visiblement égaré.
[ Jolinar, tes réflexes te font tuer le chien quand celui ci commence à grogner et t'aboyer dessus. ]
Au même moment des chuchotements dans le couloir, ainsi que des bruits de pas, se font entendre.
[ MP envoyé aux élèves Mages, mais les pages peuvent aussi intervenir ]
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Elbereth tournait et virait dans son lit, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Elle essayait d'être discrète, car Lenna, sa compagne de chambre, dormait depuis un moment déjà. Dellaria était couchée, non loin, et la jeune femme sentait qu'elle non plus n'avait pas rejoint Morphée... L'apprentie mage avait la manie de toujours chercher le pourquoi du comment, et ne pensait pas que la ratha était arrivée par hasard, tout comme elle savait que le livre au laboratoire des potions, ainsi que tous les évènements qui avaient suivis n'était pas dus au seul fruit du Destin. Mais pourquoi elle ? Alors qu'elle était encore nouvelle et étrangère à tout cela. Allongée sur le dos, les bras croisés sous la tête, Elbereth ne cessait de tourner en rond, et s'énervait de ne pas trouver réponses à ses interrogations. Au bout d'un moment, fatiguée de chercher une position confortable, la jeune femme se leva doucement, et se rhabilla, veillant à ne pas réveiller Lenna. Vêtue d'une tunique en cuir et d'un pantalon de toile, elle s'approcha de la porte. A ce moment Del leva la tête, interrogative. Elle répondit par l'esprit :
Je pense que nous devons retourner là où tout a commencé. Je n'arrive pas à dormir, j'ai besoin d'y aller maintenant. Tu viens ?
La ratha acquiesça sans mot et se leva à son tour. Les Sœurs d'Esprit se dirigèrent donc vers le laboratoire des potions, sans trop savoir quoi y chercher. Alors qu'elles arrivaient près du but, elles entendirent de brefs grognements, puis aboiements, avant de retrouver un silence pesant. Elbereth, qui s'était arrêtée avant de tourner, regarda Dellaria d'un air interrogatif et légèrement inquiet.
[HJ : Arthon, j'ai pris la liberté de faire agir Del jusqu'ici, je te laisse prendre le relai]
Edit d'Arthon : Je laisse Jolinar et les autres si il y en a répondre. Et je jouerai Dellaria dans mon prochain post ^^
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Un coup de dague bien ajusté dans les cordes vocales avait fait taire l'animal, mais des bruits de pas semblaient se rapprocher. Jolinar écouta attentivement. Deux personnes. C'était une de trop. Il attrapa le chien par le collier et le glissa dans la pièce d'où il était sorti, puis, à l'aide de ses griffes, il grimpa rapidement le long du mur et se tapissa à l'angle du plafond, observant en silence qui allait passer sous ses pieds. C'était deux jeunes mages. Qu'allait il faire?
Il ne pouvait se permettre d'en tuer une sans réfléchir. Sa mission était bien plus compliquée qu'un simple assassinat. Mais il avait vu la dernière fois que les mages étaient dotés de pouvoir mystérieux. Les gardes étaient arrivés sans qu'aucune alarme n'eut retentit. Cependant, ces mages la semblaient jeunes et inexpérimentés. Peut être que la menace suffirait à les dissuader de faire appel à leur pouvoirs. Ceci étant, il savait parfaitement qu'au final, il ne laisserais aucun témoins et devrait donc exécuter ses otages. C'est pourquoi deux personnes, cela serait peut être trop.
L'assassin décida alors de rester tapis dans l'ombre et de laisser les deux mages passer. Peut être allaient elles se séparer, et la il pourrait en prendre une des deux en otage.
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Nyaeve avait été plus que distraite ces derniers temps en court. Elle était toujours un peu absente, mais comment expliquer à toutes ces personnes que ca simple vie de bergère lui manquait. Manipuler les flux, user de son don de la terre, elle avait progresser certes, mais elle se sentait tellement inutile. Elle prenait souvent plus de plaisirs aux corvées qu'au cours, les livres étaient certes passionants mais si abstrait pour la jeune bergère.
Comme d'habitude depuis quelques temps, elle aimait à venir dans les jardins la nuit pour regarder les étoiles, comme elle aimait tant à le faire dans ses patûrages. Où que l'on soit le ciel est toujours le même. Elle trouvait quelques choses de réconfortant dans cette pensée. Il se faisait tard et si elle ne voulait pas s'endormir aux prochaines leçons, il était tant de rentrer.
Elle entra dans le bâtiment et sentit les pas de quelqu'un... Tient quelqu'un d'autre fait nuit blanche? Elle regarda dans le corridor et étendit ses perceptions, juste un petit peu... Tient deux personnes marchent Elle décida d'élever la voix, elle allait surement les faire sursauter mais bon.
- Hello, y a quelqu'un?
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Elbereth et Nyave, vous vous croisez sans apercevoir l'homme dans l'ombre. Vous vous rejoignez. Nyaeve, tu marche alors dans le sang qu'a laissé le chien mort et tu glisse. Tu te rattrape à ce que tu veux.
Dellaria restait près d'Elbereth et parut soulagée de voir que l'intrus était une autre élève du Collegium. Cependant son instinct et ses réflexes repérèrent un léger mouvement derrière eux, et le félin déjà aux aguets fixa directement la direction de Jolinar. Les yeux de la ratha captèrent la lumière et elle repéra Jolinar.
INTRUS EN NOIR hurla-t-elle dans l'esprit de sa Liée avant de se mettre devant les filles et faire rempart de son corps. Ne bougez pas, et préparez vous à fuir.
Nyaeve, tu n'as pas entendu le cri de la femelle ratha et tu es surprise par son brusque volte face, et tu perd l'équilibre que tu avais retrouvé. Tu tombes, et tu te retrouve les mains dans une trace poisseuse - le sang.
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Quelle diablerie! Il était repéré. Il avait deux options désormais. Intimider les mages, en se débarrassant du félin, ou fuir pour tenter une nouvelle approche sous un autre angle. Il retira ses griffes plantées dans le mur qui le maintenaient à hauteur du plafond et se laissa tomber au sol ou il atterrit avec la souplesse d'un chat sans faire le moindre bruit.
"Si vous prévenez qui que ce soit, si vous lancez un sort d'appel, je serais obligé de vous tuer tous sans exception. Je ne suis pas la pour ça, je cherche juste des renseignements. Aidez moi, et vous aurez la vie sauve. Refusez, ou désobéissez, et là..."
En guise de conclusion il dégaina l'une de ses dagues, préférant utiliser ses griffes d'acier avec l'autre main. Il pris une fiole de verre dans sa tunique qu'il brisa au sol, et trempa sa lame et ses griffes dans le liquide noire qui se répandit par terre. Sans doutes du poison. Mais les personnes et la bête devant lui ne pouvaient pas savoir qu'il ne s'agissait que d'un anesthésiant et non d'un poison mortel. Cependant, une simple coupure suffirait à les endormir très rapidement et provoquerais des troubles de la mémoire.
Tuer ces jeunes filles ne lui posait aucun problème d'éthique, mais il avait besoin d'elles pour le mener au laboratoire. Il réfléchit à toute vitesse. Tuer les mages ne poserait pas de problèmes. Elles n'étaient pas expérimentées au combat, et n'étaient que des apprenties. Par contre, la chose qui les accompagnait demeurait inconnue aux yeux de l'assassin, et il ne savait pas à quoi s'attendre de sa part.
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La jeune femme continua d'avancer jusqu'à croiser une autre élève mage, elle allait sourire pour lui dire bonsoir, lorsque la fille glissa dans un liquide. Elle se pencha pour l'aider à se relever, et s'aperçut alors que sa camarade était tombé dans une flaque de sang. Au même moment, Del hurla dans son esprit ce qui la fit sursauter. Elle la vit se placer entre l'homme inconnu et et les deux apprenties. Instinctivement, Elbereth se mit en position défensive, ses nombreux voyages lui ayant donnés quelques réflexes de combat. Elle se maudit intérieurement de ne pas avoir pris son épée, mais elle n'était pas sensée combattre cette nuit-là... Observant l'intrus qui se relevait agilement après avoir atterri d'on ne sait où, l'apprentie écouta ce qu'il avait à dire. Sceptique, elle fit part de ce qu'elle pensait à la ratha :
Si on lui donne ce qu'il veut il nous tuera tout de même... Il n'a pas l'air du genre à laisser s'échapper des témoins. Je me demande ce qu'il cherche...
Elbereth grimaça lorsqu'elle le vit briser une sorte de bouteille par terre, et un liquide s'en déverser, dans lequel il plongea ses armes. Elle commençait à baliser un peu. "Allons, se raisonna-t-elle, il est tout seul contre... une élève mage qui a du mal à tenir ses jambes, toi qui n'a pas combattu depuis des semaines, et Del.. Il doit sûrement être très expérimenté hein..."
La jeune femme se gifla mentalement d'essayer de se rassurer aussi bien... Elle demanda d'une voix qu'elle espérait sûre d'elle et posée :
-Que voulez-vous ?
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Nyaeve s'était rapprochée de l'autre étudiante quand elle glissa sur une flaque de liquide, elle se releva difficilement et commençait à examiner le liquide poisseux quand quelqu'un s'adressa à elles. La surprise et la peur la firent reglisser et finalement parfaitement comprendre ce qu'était cette flaque... *Beurk* Elle jeta un oeil vers l'homme qui les menaçait. Mais que pouvait il bien faire là, on ne cessait de lui vanter la sécurité de ces lieux...
Elbereth prit la parole et questiona l'ombre menaçante, Nyaeve toujours au sol était complètement désemparée, comme d'habitude et de manière totalement silencieuse et immobile, commença à sonder les alentours en écoutant le doux son de la Terre qui avait pour effet normalement de la rassurer et peut-être malgré la menace appeler à l'aide...
Elle attendait à la fois la réponse de l'homme et celle du sol...
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[ Je reprends les rênes ;) Désolé pour l'absence ]
Jolinar, je te laisse agir comme tu veux, avec deux instructions:
- pas le droit de faire un truc extraordinaire ni de blesser une des filles
- tu n'oublies pas ton but !
Elbereth tu es là depuis plus longtemps, tu connais mieux le Collegium et tu as Dellaria qui te conseille et te guide.
Je ne sais pas mais il pue la mort... te répondit-elle justement.
Elle reste toujours entre vous et lui, menaçante, protectrice. Prête à appeler n'importe qui à l'aide.
Nyaeve, le son de la Terre t'apaise, mais il est curieusement étouffé comme si quelque chose s'interposait entre toi et elle. Tu es troublée, et l'odeur du sang te donne la nausée, ainsi que son contact poisseux. Tu te sens mal, prête à t'évanouir. As-tu assez de fierté pour t'empêcher de tomber dans les pommes? Si tu n'as pas peur du sang, tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Si tu as peur du sang, l'explication est logique: c'est l'hémoglobine qui te donne envie de gerber... Ca ou...?
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Jolinar se redressa et abandonna sa posture de combat, laissant ses bras le long de son corps. Il rengaina sa dague, mais ses griffes étaient solidement attachées autours de ses poignets et il ne pouvait les enlever. Il espérait ainsi obtenir la confiance des deux jeunes mages et de leur bestiole, et leur montrer qu'il n'avait vraiment pas l'intention de les tuer. Il se retint de penser sournoisement un "pour l'instant", craignant que l'une des deux ne puisse lire dans ses pensées. même s'il faisait preuve de grande assurance, l'assassin n'avait aucune idée de l'étendue des pouvoirs dont les mages pouvaient faire preuve. Il opta donc pour la prudence et avança d'un pas vers le trio, en montrant ses mains, paumes vers le haut, en signe de paix.
"Je suis un homme de parole. Si je vous dit que je ne vous tuerai pas, c'est que je ne le ferai pas. Je cherche juste le laboratoire de potion, et une escorte pour... Disons dissuader la garde de me coller aux fesses... Coopérez, et il ne vous sera fait aucun mal. Que ce soit vous ou un autre, je trouverai quelqu'un, alors ne m'obligez pas à vous faire du mal."
Fort heureusement, son visage était dissimulé, et son masque de porcelaine déformait sa voix. Aucune de ces deux jeune filles ne pourrait donner de signalement précis de l'intrus. Tout en attendant de voir comment allait réagir les donzelles, Jolinar laissait vagabonder ses yeux a droite et à gauche, trouvant une sortie de secours au cas où les choses tourneraient mal. A présent, même si elles ne le savaient pas, la réussite ou l'échec de sa mission dépendait de ces deux bougresses.
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Elbereth grimaça et hocha imperceptiblement la tête :
Ça oui... pour sentir la mort, il la sent, et de loin même.
Son regard se posa sur sa Sœur d'Esprit, et elle se tranquillisa -un peu-. Après tout, elle avait l'avantage dans cette situation. La jeune femme commençait à bien connaître les lieux, donc elle pouvait mener l'homme en bateau, et en plus de cela, elle avait Del et la Magie... Car ses quelques connaissances au combat ne lui seraient sûrement d'aucun secours dans cette situation. Elle jeta un regard en coin à sa camarade, toujours au sol, qui semblait être à moitié en transe... Son attention se reporta sur l'homme qui les menaçait... Enfin, moins à présent, puisqu'il avait quitté sa position offensive. Lorsqu'il avança d'un pas, l'apprentie Mage se méfia un peu plus. Elle écouta ce qu'il avait à dire et réfléchit. Elle pouvait se montrer "coopérante"... Et l'emmener au bureau de leur professeur, ou autre part où l'homme pourrait être interpellé. Mais s'apercevrait-il qu'elle le mènerait en bateau ? Et si il se mettait à se battre... Aurait-elle le temps de se défendre ? Par contre, le fait qu'il cherche justement le Laboratoire des potions l'interpella. Décidément il s'y passait des choses pas claires dans cette pièce... Elbereth fit part de ses doutes et propositions à la ratha, avant de la questionner :
Alors, que penses-tu qu'il soit préférable de faire ?
Se reprenant un peu, elle parla d'une voix un peu plus assurée cette fois :
-Et qu'est-ce qui nous prouve qu'une fois que vous aurez ce que vous cherchez, vous ne vouliez pas éliminer les témoins "gênants" c'est-à-dire nous... ? Je veux une preuve que vous nous laisserez la vie sauve après que nous vous ayons emmené au laboratoire des Potions.
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Alors que Nyaeve se concentrait, comme si elle avait de la peine à respirer, elle essayait de retenir la bile qui lui montait à la gorge... Entre l'odeur du sang et cette sensation diffuse, elle devait rester bien déterminée pour ne pas laisser souper sur le carreau. Elle ne comprenait guère ce qui lui arrivait, certe un homme la menaçant d'une arme pouvait lui faire peur, mais cette sensation de malaise était étrange. Si elle avait été une peronnelle de la ville, le sang aurait pu la gêner mais elle avait déjà égorger plus d'un mouton dans ses montagnes. Que pouvaient-ils bien se passer.
Le félin était toujours entre elles et l'homme, semblant prête à attaquer, elle n'était pas une mage accomplie, mais elle avait quand même assez de maitrise pour au moins pouvoir le repousser. Elle n'avait pas de raison de se sentir apeurée non plus. L'autre apprentie semblait vouloir prendre la discussion en main. Nyaeve commença à essayer de se relever sans se retourner l'estomac ce qui lui demandait extrêmement de concentration. Pfff, on rirait bien au village si on apprenait qu'elle s'était vautrée ainsi, elle qui avait la réputation méritée d'avoir le pied sur et de grimper comme un cabri.
Nyaeve essayait de se détourner l'esprit comme elle pouvait de ses sensations désagréables.
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Jolinar > toujours pareil,je n'ai pas d'indication particulière
Elbereth > Dellaria te répondit d'une voix tendue:
Tu fais bien de poser cette question. Reste toujours derrière moi et aide ton amie, elle va puer le sang. Je vous protègerai, mais je veux que toutes les deux soyez prête à vous battre, magiquement ou pas, si besoin en est. Sais tu lancer un sort d'Appel sans qu'il s'en aperçoive? Pour le moment, nous allons faire ce qu'il dit. Le laboratoire c'est bien là où je suis venue te chercher? Qu'y a-t-il là-bas?
Dellaria resta sur le qui-vive, sans bouger pendant toute la conversation, les yeux fixés sur l'homme en noir, prête à intervenir au moindre geste - et si la réponse de l'homme ne lui plaisait pas.
Nyaeve > tu arrives finalement à te couper de la sensation bizarre qui te vient de la Terre, et tu arrive enfin à te lever. Tu perds enfin le contact avec l'étrange sensation une fois debout, et tu récupère ton énergie, tu te sais prête à agir si besoin même si le résultat n'est pas garanti face à l'assassin.
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Jolinar posa ses mains sur ses hanches.
"Une preuve?"
Il laissa échapper un rire rauque déformé par la porcelaine.
"Et que voudriez vous comme preuve? Ma parole ne vous suffirait pas. Vous n'avez pas vu mon visage. Et vous seriez incapable de reconnaitre ma voix. Vous ne pourriez témoigner de grand chose. Maintenant assez discuté. Soit vous m'aidez, soit vous mourrez. Je ne suis pas la pour faire la causette."
L'assassin fit le checkup de tout l'arsenal qu'il avait sur lui, pour savoir ce qui lui serait utile dans cette situation. La neurotoxine qui altérait la mémoire bien sur. Son arbalète miniature fixée sur son avant bras droit, masquée par ses vêtements, mais une seule flèche, c'était peu. Ses griffes, indissociables de ses mains sans connaître le bon mécanisme. Ses dagues bien entendu. Il avait également deux fioles de fumigènes, une fiole de poison mortel, et... Oui, ça c'était parfait. Un gaz hallucinogène. Avec la bonne mise en scène, il pourrait faire croire aux deux mages que tout ceci n'avait été qu'un cauchemar.
La seule chose qui le gênait, c'était cette bête. Il n'hésiterais pas à la tuer s'il fallait. Les deux mages ne tiendrais pas deux secondes. Chaque seconde qu'il perdait, c'était une chance de plus que quelqu'un rapplique. Il devait passer à la vitesse supérieur et régler cette mission dans les plus brefs délais. D'autant qu'il savait que le laboratoire n'était que la première étape de sa mission. C'était pénible ces gens qui voulaient jouer aux héros. Sa patience était mise a rude épreuve.
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S'approchant doucement de la jeune fille, Elbereth lui tendit la main pour qu'elle se relève, histoire qu'elle ne soit plus baignée dans le sang, répondant ainsi aux conseils de sa Soeur d'Esprit. Puis elle réfléchit :
Moi je suis prête à me battre magiquement, mais je ne sais comment le dire à Nyaeve sans alerter le voleur. Tu crois que tu peux lui parler pas l'Esprit ? Pour le sort d'Appel... Je peux essayer. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait quoi que ce soit de magique chez lui, alors ça devrait passer. Et quant au Laboratoire, oui c'est cette pièce. Je pense qu'il convoite ce fameux grimoire que moi seule ait réussi à ouvrir lorsque je t'ai appelée... Attendons de voir comment il réagit.
La jeune femme grimaça légèrement à la grimace de l'homme. Elle l'avait irrité, cela se voyait. Bien, il convenait d'agir prudemment et agilement à présent. L'apprentie fit mine de réfléchir, et se concentra pour lancer le sort d'Appel, aussi puissant qu'il était possible de le faire, sans toutefois alerter l'intrus... Elle concentra un fil d'énergie, préparant un message, et le lança dans les flux magiques, espérant que quelqu'un le recevrait rapidement... Enfin, elle releva la tête et regarda l'homme, d'une voix posée, elle annonça :
-Bien. Je sais où se trouve le laboratoire, je veux bien vous y conduire. De toute façon, vous ne nous laissez pas tellement le choix... Bref, assez de temps perdu, allons-y.
Elbereth ne savait pas si elle devait le mener directement, où si il aurait la patience d'attendre. Car, le Collegium était grand, et elle lui aurait bien fait faire un détour...
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Nyaeve prit la main qui lui était offerte pour se relever. A mesure qu'elle se relevait cette sensation disparaissait. *Comme c'est étrange*. Elle n'était pas sure d'où était le laboratoire des potions et était heureuse qu'Elbereth semble le savoir. Le plus discrètement possible, elle commença à se concentrer sur les flux magiques. Elle essayait de bien les analyser pour les rassembler. Elle avait vu Epon créer un mur de vent. Elle avait une petite idée mais n'était pas sure.
Avec son lien en sale état, elle se voyait mal l'utiliser pour essayer de contacter quelqu'un et n'avait pas la moindre idée de comment contacter quelqu'un magiquement. Les flux surement, mais elle les utilisait encore de manière trop rustre pour faire quelques choses de discret. Pff pourquoi avait on passé plus de temps à l'éduquer qu'à lui apprendre la magie...
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> Nyaeve, la station debout te stabilise, et tu es très rapidement capable de réfléchir et analyser la situation. Tu ne peux pas trop communiquer avec ta camarade devant l'homme, aussi tu ne sais pas trop ce qu'elle va faire et ce que Dellaria lui dit. Mais bientôt, la ratha accepte l'idée que lui a proposé plus tôt, et te contacte. Elle n'a pas l'habitude de parler aux étrangers et son ton est sec et direct, pas méchant mais peu disposé à être désobéi.
Tiens toi prête à te battre s'il le faut. Je vous protège mais si tu peux courir, sois prête à le faire. Elbereth essaye un sort d'Appel et on va tous le conduire où il veut sauf qu'on ne lui fait pas confiance. D'accord?
Tu sais bien que tu n'as pas la force de lancer un sort complexe pour le moment, et que tu n'as pas l'estomac assez remis pour essayer sans t'effondrer. Courir, tu pourrais... si ce sang n'empoissait pas l'endroit où tu es et tes chaussures.
> Elbereth, tu lance ton Sort d'Appel, mais comme Nyaeve avait senti un problème avec la terre, tu sens un problème avec l'énergie que tu essaye d'utiliser: elle est peu malléable, peu obéissante, comme jamais elle ne l'a été. Ton sort est lancé. Personne ne répond.
Mais quand tu commence à penser à balader l'inconnu, Dellaria intervient.
J'ai prévenu Nyaeve. Elle est fatiguée et quelque chose ne va pas. Je le sens aussi. Une... interférence. Bref. Allons y directement, et je trouverai bien un moyen de nous aider. Il n'a pas l'air du genre à se laisser berner. Reste aussi courage que tu l'es, je suis fière de toi.
La ratha, pendant tous ces échanges, n'avait pas quitté des yeux l'assassin et ses armes.
> Jolinar, tu peux préciser que tu as étudié les plans de l'endroit et que tu sauras toujours à peu près où tu es, même si tu dois les tuer et essayer une salle après l'autre. Ou tu peux ne pas le dire ^^
Tu commences à en avoir assez de ce couloir et tu te doute que les futures mages ont du tenter un truc en douce pour appeler des renforts, ou cette étrange bête aux yeux beaucoup trop intelligents pour être normaux.
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L'assassin demeurait impassible. C'était un professionnel, et chacun de ses geste était calculé. Si les choses dégénéraient, il estimait ses chances de s'en sortir sans se faire prendre et sans laisser de témoins à environ 95%. Il avança vers les deux mages et la bestiole.
"En avant. Et pas d'entourloupe. Si jamais l'envie vous prends de jouer avec moi..."
Il sortit une petite fiole de verre de sa manche. A l'intérieur, un liquide brun. C'était le produit qui provoquait un gaz hallucinogène. Mais ça, les deux gamines l'ignoraient.
"Je briserais ça au sol. Le gaz qui s'en échappera vous tuera tous les trois en un peu moins de dix secondes. Mon masque me protègera pour ma part."
Il baissa la tête sur la créature qui se tenait entre lui et les mages.
"Toi là. Je sais que tu comprends ce que je dis. Si tu essaye quoi que ce soit d'héroïque, ta peau me servira pour fabriquer un nouveau fourreau à dague. Mais avant, je tuerais ces gamines sous tes yeux, pour que tu ai le temps d'assimiler ton erreur. Me suis je fait comprendre?"
Il se dégageait de l'assassin une aura de haine et une impression malsaine. Cet homme était prêt à tout pour accomplir sa mission. Et il était claire que s'il advenait qu'il ne puisse pas réussir, il emporterais beaucoup de monde avec lui dans la tombe.
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Alors qu'elle lançait le sort d'Appel, la jeune fille se heurta à une résistance qu'elle n'avait jamais rencontrée jusqu'ici dans les courants magiques. Ils ne lui répondaient pas aussi bien que d'habitude. Elle ne reçut aucune réponse, et espéra que quelque chose viendrait un peu plus tard. Sinon ils étaient dans de beaux draps... Elbereth entendit ce que Del disait à sa camarade et la remercia du regard.[Edit MJ: non, tu ne l'entend que si c'est précisé que tu l'entend. l'avantage de la parole par l'esprit est que personne n'entend XD] Alors qu'elle se demandait toujours comment procéder, sa Sœur d'Esprit intervint une nouvelle fois.
D'accord pour Nyaeve, je ferai attention. Mais oui j'ai aussi senti un problème lorsque j'ai lancé le sort d'Appel, il se passe quelque chose d'étrange. La Magie est perturbée, je ne sais pour quelle raison. Crois-tu que ce soit en relation avec cette situation ? Ce n'est pas une coïncidence à mon avis. Je vais suivre tes conseils. Et merci. Je fais ce que je peux, j'espère que cela ira. Mais toi aussi fais attention... Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose...
Elle avait souri de gratitude, intérieurement, pour ne pas éveiller les soupçons de l'homme sur leur dialogue silencieux. L'apprentie se retourna vers l'intrus qui avait justement recommencé ses menaces... Elle soupira intérieurement, et une flamme de colère s'alluma dans son regard lorsqu'il s'en prit à Dellaria.
S'il te touche... Je le transforme en chair à pâté !
La jeune femme espérait que sa camarade ne balisait pas trop, elle lui jeta un regard qu'elle voulait rassurant, et avança, se tenant aux côtés de la ratha, surveillant que Nyaeve venait de l'autre côté, puis elle s'adressa avec un -tout petit- tantinet d'ironie :
-Oui c'est bon, on a compris. Bon vous venez maintenant ?
Elle savait qu'il ne tenterait rien contre elles tant qu'il n'aurait pas ce qu'il voulait, d'autant qu'elles lui assuraient un gage de sécurité pour le moment. Elle prenait donc plaisir à le provoquer, très légèrement cependant, elle ne voulait pas non plus précipiter le moment du combat, qui viendrait tôt ou tard, elle s'en doutait... Elbereth le rejoignit et commença à avancer dans les couloirs sombres du Collegium, en direction du Laboratoire, se demandant comment tout cela allait finir...
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Nyaeve etait loin de ressentir la confiance que presentait Elspereth. Meme si elle se sentait mieux, ce sang a ses pieds la perturbait plus qu'il n'aurait du. Elle continuait de respirer, aussi calmement qu'elle pouvait. Elle reussit inextremice a eviter de sursauter quand elle entendit les paroles de la ratha dans sa tete. Elle evita d'aquiescer physiquement et essaya juste de le penser tres fort.
Tout comme Elspereth mais avec beaucoup moins d'energie elle se retourna pour se rendre a ce fameux laboratoire des potions. Elle essayait dans le meme temps de reprendre son souffle pour courrir si la situation le requerait.
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Les filles vous conduisez Jolinar au laboratoire des potions. La ratha reste toujours entre vous et l'homme, prête à bondir.
Mais quand vous ouvrez la porte du labo, celui-là même où Dellaria est apparue, vous vous appercevez tous que ... le laboratoire a déjà été entièrement mis sens dessus dessous : les tables sont renversées, les livres sont par terre et les étagères de travers voire tombées. Une vitrine est brisée et certaines fioles rangées là sont renversées. Il manque visiblement quelque chose mais quoi?
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Bien qu'il fut le premier surpris de trouver le laboratoire de potions dans cet état, Jolinar n'esquissa pas le moindre mouvement en entrant. Qui avait bien pu le devancer. Visiblement, il n'était pas seul sur cette mission. Il entra dans le labo sans perdre le trio de captifs des yeux. Quel travail d'amateur... Cela ressemblait plus à l'œuvre d'un barbare ou d'un cambrioleur que celui d'un vrai professionnel. Mais il savait que ce que lui cherchait était protégé. Du moins il l'espérait. Mais tout ceci ne lui disait rien qui vaille. Il devait terminer sa mission au plus vite maintenant. Car si quelqu'un d'autre était à la recherche des mêmes choses, il devait le rattraper, le tuer, et lui reprendre ce qu'il avait pris, si tant est qu'il avait eu ce qu'il cherchait. Il se retourna vers Elbereth qui visiblement était la seule en possession de ses moyens. Son acolyte semblant sur le point de faire un malaise.
"Visiblement je ne suis pas le plus gros de vos problèmes pour aujourd'hui... Ouvrez le coffre, et vite."
Sa patience était a bout, et l'assassin n'était plus du tout disposé à jouer à ce petit jeu de confrontation verbale avec une apprentie mage ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs.
Edit MJ: les filles, vous ne savez pas de quel coffre il parle, il n'y en a jamais eu ici.
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Le quatuor avançait à pas de loup dans les couloirs envahis par la nuit... Elbereth, même si elle n'en montrait rien, était inquiète quant à la suite des évènements... Elle s'assurait de temps en temps de Nyaeve suivait bien. Elle n'était pas dans son assiette, cela allait sans dire, mais pour l'instant, elle tenait et suivait. La jeune femme remerciait le ciel que Del soit là, sinon, la situation aurait été beaucoup, beaucoup plus délicate. C'est alors, qu'au détour du dernier couloir, ils tombèrent sur ce qui aurait du être une lourde porte en chêne... Mais une tornade était passée dans la pièce, et tout n'était que chaos. Les yeux agrandis par la surprise, la réaction première de l'apprentie mage fut de s'élancer voir le désastre. Cependant, elle se retint d'entrer, ne sachant pas ce qui s'était vraiment passé. Examinant à toute vitesse la salle, Elbereth cherchait des yeux le grimoire sans le trouver. Était-ce cela qui la perturbait, et lui donnait l'impression qu'il manquait quelque chose de très important ? Mais pour l'instant, elle avait un plus gros soucis : l'homme masqué. Qui venait de lui demander d'ouvrir un coffre. Un coffre ? Elle n'en avait jamais eu vent ! Un début de panique la gagna, qu'elle combattit de toutes ses forces et s'adressa à sa Sœur d'Esprit :
Del'.. Qu'a-t-il pu arriver ? Et que faisons nous à présent ? Je n'ai aucune idée de ce qu'il veut dire !
Puis elle inspira calmement, avant de répondre, un peu plus prudemment cette fois-ci, à l'intrus :
-Sieur, êtes-vous sûr que c'est un coffre que vous cherchez ? Car voyez par vous-même, il n'y en a point ici...
Elle craignait qu'il se mette réellement en colère cette fois-ci, et se prépara instinctivement à combattre magiquement, mais elle se réserva, au cas où...
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Nyaeve était resté sur le seuil de la porte regardant avec consternation le laboratoire des potions. Ces quelques pas pour se rendre ici lui avait rendu un peu de vigueur. Elle avait l'impression d'avoir retrouvé ses moyens. Elle essayait de comprendre la logique du cambrioleur, il avait renversé des fioles, il devait donc être pressé, soit il n'y connaissait rien en potion. Le laboratoire était bien rangé, un peu de logique et on trouvait ce qu'on cherchait.
Le voleur leur demanda alors d'ouvrir le coffre. Alors qu'Elbereth devenait moins sarcastique, Nyaeve, elle commençait à se résigner et que de toute manière, elles n'en sortiraient pas vivantes. Elle priait pour que le sort d'appel aie marché.
- C'est le laboratoire de potion utilisé par les étudiants... Je ne pense pas qu'il y ait de coffre ici. De plus, nous sommes des apprenties, vous pensez vraiment que s'il y avait un coffre, on pourrait l'ouvrir?
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La ratha semblait aussi surprise que les filles.
Je ne sais pas. On dirait que quelqu'un a eu la même idée que notre "ami". Qu'est-ce qu'il y a de si important ici pour que tout le monde vienne y mettre le désordre comme ça?
La ratha approuva la réaction instinctive d'Elbereth et vérifia d'un rapide coup d'oeil que Nyaeve était assez proche pour l'aider aussi si besoin. Aux deux, elle glissa mentalement:
Ne l'énervez pas. Vos évidences ne le sont pas pour lui et il a l'air un peu fou...
Elbereth, tu finis par trouver le grimoire que tu connais bien. Dissimulé sous un tas d'autres livres, ouvert aussi, il semble t'attirer comme si le lien que tu as avec Dellaria résonnait. Mais s'il est là, qu'est-ce qu'il manque?
Nyaeve, tu commence à te douter que si le sort d'Appel avait marché vous ne seriez plus seules. Mais tu te sens de plus en plus en forme, comme si te raisonner et te dire que tu vas mourir certainement faisait complètement passer le malaise et te donnait l'esprit de plus en plus clair, pour réfléchir plus posément. Tu analyse la situation: Dellaria devant vous, l'assassin en noir qui cherche visiblement quelque chose qui n'est pas là... Tu te rappelle un sort qu'on t'a raconté: Lenna qui, au premier cours, avait fait venir les araignées. Tu sais que techniquementi si tu transmets à la terre une impulsion de panique assez puissante, la terre va la diffuser et les bestioles vont s'affoler: tous les rats et cafards de la pièce vont sortir en courant et peut-être distraire Jolinar?
A toi de décider si tu te lance dans les deux petits sortilèges ou si tu n'ose pas.
Jolinar, tu te rappelle exactement tes ordres. Deux fioles. Un coffre. S'il n'y a pas de coffre visible c'est qu'il est ailleurs parce que ton informateur n'a pas pu se tromper. Il faut donc que tu le cherche... En attendant, une couverture rouge attire ton attention: ne serait-ce pas le grimoire censé être à la bibliothèque. Tu demande aux filles de quoi parle ce grimoire.
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Ne pas faire montre d'agacement. Jolinar devait rester professionnel et ne pas laisser paraitre son agacement. Il fit le tour de la salle des yeux rapidement, analysant ce qui avait bien pu se passer. Quelqu'un qui n'avait visiblement aucune conscience professionnel. Certainement un vulgaire mercenaire brutal et sans la moindre expérience. Seulement une question taraudait l'Assassin. Son commanditaire jouait il double jeu en employant plusieurs intervenant? Ou bien plusieurs personne était elles à la recherche de la même chose? Penser à ça ne résoudrait rien pour le moment. Il devait se concentrer sur sa mission, et éclaircir ce problème plus tard. Concernant les deux mages, il devait également faire vite. Il avait conservé le subterfuge jusqu'à maintenant, mais si elles se rendaient compte qu'il n'avait pas la moindre compétence magique, tout basculerais en sa défaveur. Autant y aller franchement.
"Pas de coffre... Bien... Bon, je cherche un coffre qui doit se trouver quelque part dans le collegium. Un coffre contenant deux fioles. Ce coffre existe. Ces fioles existes. Et je ne partirais pas sans elles. Alors dites moi où se trouve ce co..."
Le regard de l'Assassin se posa soudainement sur un objet particulier qui attira son attention. Un vieux grimoire à couverture rouge. Précisément ce qu'il était venu chercher. Une aubaine, il n'aurait pas à passer à la bibliothèque. Tout en faisant face au trio, il s'approcha du livre et le ramassa. Il regarda la couverture et eut un doute. L'assassin pensais connaitre cet ouvrage. Un livre rouge remplis de choses qu'il ne comprenait pas. Il eut le souvenir d'un vieux prêtre penché sur un livre similaire avant que Jolinar ne lui ôte la vie. La dernière fois qu'il l'avait vu, il n'avait pas saisi l'opportunité d'en apprendre plus. Il ne laisserait pas passer cette chance une fois de plus. Il fixa les deux jeunes mages.
"Que contient ce grimoire? Qu'est il écrit la dedans?"
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Alors que sa camarade renchérissait, Elbereth priait pour que l'homme ne se mette pas vraiment en colère. Elle tâchait de garder toujours une expression calme, calme qu'elle était loin de ressentir... Elle répondit à la ratha, se retenant tout juste de secouer la tête :
Je ne sais ce qui peut valoir autant d'attention... Un coffre avec deux fioles dit-il. Sincèrement, je n'ai aucune idée de ce dont il peut s'agir. Mais j'ai comme l'intuition que lui ne le comprendra pas aussi facilement. Ne t'inquiètes pas, je ne compte pas le faire sortir de ses gonds, autant que faire se peut.
Alors qu'elle parlait par l'Esprit à Dellaria, la jeune femme balayait la pièce du regard. Soudain, il tomba sur une forme qu'elle connaissait bien. En focalisant son esprit dessus, elle se rendit compte que c'était le fameux grimoire qu'elle cherchait. Il était ouvert, et l'apprentie-Mage sentit son lien avec sa Sœur d'Esprit résonner à l'intérieur d'elle-même, de nouveau attirée par ce livre mystérieux, qui faisait le centre de toutes ces recherches ces derniers jours... Elle lutta contre l'envie de s'approcher encore et de toucher le grimoire... Et se concentra à nouveau sur l'homme qui semblait avoir détourné son attention de son but premier pour un autre livre, à la couverture rouge... Malheureusement, Elbereth n'en savait pas plus ce nouveau grimoire que sur le fameux coffre. Elle jura intérieurement :
Mais qu'est-ce qui se passe bon sang ?!
Puis répondit à l'homme, encore plus prudemment...
-Sieur, je ne peux malheureusement pas vous répondre de nouveau... Cette salle n'est pas tellement laissée aux étudiants de ce Collegium, et ce livre a l'air de requérir un savoir que je n'ai pas.
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Nyaeve avait définitivement repris ses moyens, elle commençait même à établir des plans. Est-ce qu'un gaillard comme lui serait déstabilisé par des rats et autres bestioles qui s'en vont dans tous les sens. Portait-il un masque parce que son visage se lit aussi facilement. Elle n'aimait vraiment pas se sentir aussi impuissante. Elle écouta les remarques de la ratha et decida de suivre son conseil et ne pas jeter d'huile sur le feu.
- Je suis désolée mais les potions ne sont pas vraiment mon domaine. Cela doit être la deuxième fois que je viens ici. La première et unique fut quand on m'a fait faire le tour du Collégium. Quand à ce grimoire, c'est la première fois que je le vois. Si vous voulez que je vous en lise le titre, il faut que je m'approche.
Aller faire semblant de lire ce livre pourrait être une bonne diversion pour appeler les araignées. Voir sa réaction si une araignée lui monte dessus, lui apprendrait si cela valait le coup de simuler une panique et de la faire se répercuter à travers le sol. Elle hésitait beaucoup à rentrer à nouveau en contact de peur de se sentir à nouveau nauséeuse.
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Dellaria confirma à Elbereth que sa prudence était bien. Il ne fallait pas dire à l'homme que ce grimoire pouvait être de ceux qui appellent des créatures magiques, ou des sortilèges trop complexes ...
Continue à être prudente. Si tu vois où des fioles peuvent être rangées, tu peux lui proposer de lui conduire si il laisse partir Nyaeve. Une fois qu'on aura éloigné une de vous deux, il me serait plus facile d'agir contre lui. Je veux que tu te tiennes à l'écart au cas où quand même, Soeur d'Esprit.
Jolinar, tu laisse Nyaeve s'approcher assez pour lire, avec un mauvais pressentiment. Où peux-tu trouver un grimoire sur des dieux? Et ces fioles? Tu commence à être assez énervé : t'aurait-on menti juste pour voir tes capacités? Tu sens que non: cela semble trop important. Tu les trouveras et tu seras payé tu en es sûr.
Nyaeve, tu peux t'approcher et tu mets un genou à terre pour lire le texte. Tu te sens de nouveau un peu nauséeuse mais c'est infime face à la nausée d'avant. Tu as donc encore de quoi tout lancer: le sortilège des araignées et autres vermines...
Quand tu lance le sort, la terre tremble légèrement: tu lui as transmis involontairement un peu de panique et de malaise et elle réagit.
Une étagère fixée au mur se détache et s'écrase dans un grand fracas. Il n'avait pas fallu grand chose pour finir le travail du vandale qui avait dû s'acharner sur ses gonds sans réussir à la faire se désceller du mur. Et là, un panneau de bois semble cacher quelque chose dans le mur. Sur l'étagère à terre, le fond intérieur semble s'être cassé aux mêmes mesures: en appuyant dessus, un mécanisme devait fonctionner. Qu'est-ce que les mages peuvent bien cacher dans leur propre laboratoire?
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La patience de l'assassin était a bout. Si cela continuait, il tuerais ces deux gamines inutiles et leur sale bête. Un livre sur les dieux. Un livre rouge. Il laissa Nyaeve regarder le livre mais était prêt à lui trancher la gorge au moindre geste suspect. Quand la gosse eut fini de regarder, Jolinar décida de jeter lui même un œil au livre. Peut être était ce écrit dans une langue qu'il connaissait. Il fit signe a la gamine de reculer et regarda les premières pages du livre quand une étagère s'effondra au sol. Ses réflexes affutés lui avait déjà fait dégainer une dague de lancer qu'il était prêt à lancer mais s'arrêta en voyant qu'il n'y avait personne. Par contre ce que la chute de l'étagère avait dévoilé était des plus intéressants.
"Vous voyez bien que cet endroit pouvait m'intéresser. Avancez par là."
Il leur fit signe de se rapprocher du panneau de bois. Une fois devant, il réfléchit à la situation. Il ne pouvait plus laisser ces deux filles comme ça. Il devait les neutraliser et continuer seul ou trouver une autre personnes. De toutes façons, elles avaient été totalement inutiles depuis le début. Il risquait gros. Si jamais elles avaient lancé un sort d'appel il ne lui restait probablement que quelques minutes. Il n'allait pas les tuer. Simplement les endormir et effacer leur mémoire. D'un geste vif, il pris une fiole dans sa manche et la brisa au sol. Le gaz ne mettrais que quelques secondes à les endormir. Et s'il était sans effet sur la bestiole, il lui restait toute une panoplie d'objet tranchant pour en faire une descente de lit.
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Elbereth vit, impuissante, Nyaeve s'approcher de l'homme. Elle s'exposait au danger en étant si près de lui. Mais elle ne dit rien, sentant qu'elle préparait quelque chose... Puis la jeune femme écouta Dellaria avant de hausser les épaules intérieurement :
Sincèrement, je n'ai aucune idée de ce dont il veut parler... Mais je peux essayer de voir ce que je peux faire.
Cependant, avant que l'apprentie n'ait pu dire quoi que ce soit, la terre émit une légère secousse, et elle sut que sa camarade avait lancé un sort... Mais pas lequel. L'inconnu ne semblait ne pas s'en être aperçu. Le choc détacha une étagère, qui était restée par miracle accrochée au mur, qui s'effondra avec fracas. Quelqu'un aurait peut-être entendu ? Rien n'était moins sûr, étant donné l'endroit où ils se trouvaient. Promenant à nouveau son regard, elle remarqua alors la cachette. Quel mystère ce trou recelait-il ? Décidément, il s'en passait des choses cette nuit... Malheureusement, l'homme l'avait aussi vu, et s'était déjà dirigé par là-bas. Il leur demanda de s'approcher, mais elle avait un mauvais pressentiment, et n'avança que peu... Effectivement elle surprit son geste et cria mentalement :
Del' !
Puis, dans un réflexe de survie, Elbereth visualisa les fils d'énergie magique et confectionna un écran de protection. Heureusement la ratha était près d'elle, et la jeune femme put la couvrir, mais Nyaeve était trop loin, trop proche de l'homme et le gaz devait déjà l'avoir atteinte... Elle se prépara à lancer un autre sort, de combat cette fois-ci...
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*Non d'une pipe en bois* Nyaeve n'avait pas voulu transmettre cela à la Terre, la légère secousse ne l'a surpris pas vraiment mais qu'elle fasse tomber l'étagère beaucoup et ce qui se releva derrière encore plus. Elle se concentra à se calmer, elle n'avait pas l'habitude d'avoir autant d'effet, mais comme elle l'avait senti avant queques choses n'allait pas peut-être que la Terre surréagissait justement à cause de ce mal-être.
Quand l'assassin cassa sa fiole au sol, elle oublia tout de suite son idée d'appeler les araignées et se concentra pour envoyer une bourrasque. C'était rustique, sans finesse, mais rapide, pas de manipulation juste du dégagement d'énergie. Peut-être réussirait elle même à déséquilibrer le voleur. En tout cas, elle bloqua sa respiration et allait partir en courant se protéger derrière la ratha...
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Fais semblant que ça a marché. Je pense que cette chose est censée nous tuer ou nous endormir. Notre survie vaut mieux ce soir que protéger des trucs qu'on connait pas.
La voix de la ratha retentit dans l'esprit d'Elbereth au moins où la créature s'effondrait et semblait évanouie par terre. Mais l'étincelle de vie brillait dans l'esprit d'Elbereth alors que la ratha reprenait.
J'espère juste que ça n'a pas tué Nyaeve...
Mais celle-ci avait eu le réflexe de retenir sa respiration et s'était précipitée vers elle.
Couchez vous, faites les mortes! ordonna d'un ton sec et pressée la ratha déjà à terre.
Nyaeve: malgré la vitesse que tu as mise dans tes mouvements, tu ne peux atteindre le bouclier et tu es bien obligée de respirer. Tu t'effondre, et tu t'endors à terre, avec cependant le temps de transmettre une fois de plus à la Terre qu'il se passe quelque chose de mal. Tu sens au moment où ton esprit s'égare que quelqu'un répond au loin et qu'on va vous porter de l'aide. Tu n'arrives pas à prévenir les deux autres.
Jolinar, tu n'as aucune idée des sorts qu'ont jeté les deux filles, tu les vois seulement s'effondrer. Tu peux donc te concentrer. Dans la cachette dévoilée, tu trouve les deux fioles qu'on t'a décrite, mais aussi deux grimoires, rouges eux-aussi. L'un deux porte le titre qu'on t'a indiqué, mais le deuxième t'est inconnu. Tu l'emporte quand même.
Des bruits affolés par la fenêtre te parviennent. Pas le temps de vérifier si tes victimes sont bien évanouies ou mortes - de toute façon tu n'as aucune raison de douter que ça a fonctionné, et tu "sais" qu'elles ne se souviendront de rien.
Elbereth: tu vois Nyaeve tomber et tu sais qu'elle n'a pas eu le temps de se mettre à l'abri. Tu as obéi à Dellaria mais entre tes paupières mi closes, tu ne perds rien de ce qui se passe, et quand Jolinar passe, tu vois un des titres des livres: " Magie et poisons, niveau 9 ". Dellaria t'ordonne de ne pas bouger, qu'elle a entendu des gens qui arrivent mais qu'elle ne veut pas que tu tente quoi que ce soit.
Une fois Jolinar parti (tu quitte le chateau, décris ce que tu fais please), la ratha se relève d'un bond et vient vérifier que sa Soeur de Lien va bien en ordonnant de ne pas lever le bouclier tant qu'il reste des vapeurs de gaz. Nyaeve semble mal respirer.
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La jeune femme obéit à l'injonction de la ratha et se laissa tomber, faisant croire ainsi à l'homme qu'elle avait été touchée par le produit. Jetant un coup d'oeil sur sa camarade, l'apprentie comprit que celle-ci avait réagi trop tard, et respiré les vapeurs du gaz. Soudain, elle vit l'intrus passer, des livres à la main, et réussit, à travers ses yeux à moitié ouverts à saisir un des titres, qu'elle transmit à Dellaria en même temps :
Un des livres se nomme : "Magie et Poison niveau 9" ... On en veut à la vie de quelqu'un de haut placé... Non ?
Celle-ci lui donna l'ordre de ne pas bouger encore, des gens allaient bientôt arriver. L'homme était à présent parti. Elbereth s'apprêtait à se relever pour aller au secours de Nyaeve, mais sa Sœur d'Esprit lui intima d'attendre que les gaz soient totalement dissipés avant de lever le bouclier. L'apprentie-mage invoqua alors un petit vent, histoire de ne plus courir de risques, et une fois qu'elle ne discerna plus aucune trace du produit, elle en informa la ratha qui s'était dirigée vers elle. Elle posa une seconde son front sur le sien et lui murmura intérieurement :
Je vais bien... J'ai eu peur mais je vais bien... Et toi Del' ? Tu n'as rien ?
Un rapide examen et une réponse positive de sa compagne lui confirmant que tout était sans problème de son côté, la jeune femme leva enfin le bouclier, et se précipita d'un bond vers sa camarade, qui semblait avoir du mal à respirer. Elbereth n'était pas guérisseuse, mais pas non plus dépourvue de bon sens, et ses deux années de voyages lui avaient apportées quelques notions en la matière. Elle se mit à genoux derrière elle, et la fit s'appuyer contre son torse, en position demie-assise. L'apprentie vérifia que rien n'entravait ni ne gênait sa respiration, et testa sa conscience d'abord oralement, tout en gardant son calme et son sang froid.
-Nyaeve, est-ce que tu m'entends ?
Elle espérait que les "secours" seraient vite sur place, et qu'ils auraient pensé à amener un guérisseur avec eux, car, n'ayant pas le Don, elle ne pouvait malheureusement rien faire de plus pour la jeune fille... Elle jeta alors un regard à la ratha et attendit, sentant peu à peu les présences du groupe de personnes qui approchaient...
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Une respiration de trop et tout commença à tourner pour Nyaeve. Un dernier appel, une réponse et ce fut dans les vapeurs somnifères que Nyaeve s'écroula. Tout lui parvenait de loin, elle était comme sur un petit nuage, dans les bras de Morphée à part ce manque... de l'air... mais pas moyen de reprendre conscience...
- rrrr
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L'assassin regarda les filles et la créature s'effondrer au sol. Une bonne chose de fait. De toutes façons, il n'avait rien à craindre. Elles ne savaient rien de lui. Ni de son commanditaire, ou de la raison de sa présence. Il se dirigea vers la cachette dans le mur et vit ce qu'elle contenait. Magnifique. La chance lui souriait. Deux livres. Ce qui signifie que le livre à couverture rouge qu'il avait pris plus tôt n'était pas le bon. Tant pis, celui ci lui rapporterais certainement quelques pièces supplémentaires. Il mis les trois livres dans son sac, et enveloppa délicatement les fioles dans un linge pour ne pas les casser. Quand il était sur qu'elles ne craignaient rien, il les mis également dans son sac. Il était temps de partir. Il ne s'était que trop attardé ici.
Jolinar réfléchit quelques instants pour se remémorer les plans du bâtiment. Il quitta la pièce par la porte principale et s'engouffra dans le couloir en courant. Quelques dizaines de mètres plus loin, il ouvrit à la volée une pièce qu'il savait vide. Il ne fallut qu'un instant pour ouvrir la fenêtre et sortir à l'air libre. Il s'immobilisa un instant pour écouter. Personne. Parfait, sa retraite serait aussi facile que cette mission. Après avoir vérifié qu'il avait tout son équipement avec lui, il se dirigea vers le mur d'enceinte le plus proche et l'escalada avec aisance. Une fois de l'autre coté, il ôta son masque, se changea dans une petite ruelle, et se dirigea calmement vers son repaire.
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Merci Jolinar, je te recontacte bientôt pour une autre mission. Tu peux considérer que le lendemain, ton commanditaire vient chercher le colis et que tu es payé à la hauteur de tes espérances.
Elbereth: Dellaria te rassure. Elle n'a rien, et ton sort a été efficace. Le vent se lève, très doux, lorsque tu l'invoques, et dissipe rapidement les restes de fumées. Les dernières traces s'échappent quand la porte s'ouvre sur un groupe entier de professeurs, élèves-mages, et soldats armés jusqu'aux dents.
Nyaeve ne répond pas, et c'est un des vieux professeurs qui vient prendre le relais à son chevet. Quant à toi, Dellaria reste tout près de toi, et refuse de te quitter comme si la peur qu'elle a eu pour toi la rendait presque câline. Un des soldats vient te voir et d'un ton doux te demande des explications.
Nyaeve: tu flottes dans le noir et tu t'y sens presque bien. Mais une voix te rappelle, et tu sens la magie. Tu voudrais répondre et tu n'y arrives pas. Cependant, une autre voix se joint à celle du Mage qui tente de te ramener. Il te semble avoir déjà entendu la voix, et tu te désintéresse de la voix masculine pour te focaliser sur la féminine. Nyaeve... Nyaeve... Tu tente de te rappeler d'où tu as déjà entendu ces accents...
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Alors qu'elle tentait vainement de ramener Nyaeve à la conscience, lorsque la porte s'ouvrit à la volée, laissant entrer des camarades apprentis, des professeurs et quelques soldats... Bien armés. La jeune femme ouvrit des yeux ronds avant de se rappeler qu'elle avait jeté un sort d'Appel. Cependant, elle pensait qu'il n'avait pas fonctionné... Elbereth ferma les yeux de soulagement, heureuse de ne plus être seule avec Del' pour gérer la situation. Elle laissa volontiers sa place au vieil homme qui s'approchait de la fille inconsciente pour à son tour tenter de la faire revenir parmi eux.
Soudain, elle sentit une petite poussée, et en se tournant, aperçut la ratha qui venait de se rapprocher et de lui donner un coup de tête affectueux. Elles avaient eu peur, et à présent le contre coup se faisait ressentir. La jeune femme s'agenouilla auprès de sa Soeur d'Esprit, et lui entoura le cou de ses bras avant de poser son front sur le sien. Un sourire mi-amusé mi-ironique naquit sur ses lèvres.
Ils arrivent après la bataille... Enfin, ils sont là, c'est déjà ça ! Je ne sais si c'est mon sort d'Appel qui a fonctionné à retardement, ou bien autre chose...
Mais elle sentit une présence derrière elle, et se retourna. Un soldat la regardait, l'air un peu gêné de les déranger ainsi. Elbereth se releva prestement, et écouta la question de l'homme, qui lui demandait de lui raconter ce qui venait de se passer. L'apprentie posa une main sur Dellaria, comme pour se donner de la force, et relata les évènements.
-... Et ainsi, je l'ai vu fuir, deux fioles dans les mains, ainsi que deux livres, dont un intitulé : "Magie et Poison, Niveau 9", finit-elle, je ne sais pas si il y a un meurtre de commandité par la suite, mais à mon avis, quelqu'un est en danger, et même quelqu'un de "haut-placé", vous feriez bien de mettre la royauté sous bonne garde ces prochains temps. Quant au produit qu'à jeté l'intrus avant de partir, je ne pense pas qu'il était mortel, sinon Nyaeve ne respirerait déjà plus...
Elbereth regarda autour d'elle. L'endroit, au paravent presque désert grouillait à présent de monde qui parlait dans tous les sens. Elle eut un regard pour sa camarade et grimaça, avant de s'adresser à nouveau au soldat :
-Je ne sais pas si on peut transporter Nyaeve hors d'ici, mais je pense que du calme lui ferait le plus grand bien pour se remettre.
La jeune femme espérait qu'on ne l'enverrait pas à présent se coucher en la remerciant... Même si elle était fatiguée, elle voulait mener cette affaire jusqu'au bout, estimant être un peu trop "impliquée" maintenant pour vraiment faire comme si ne rien n'était...
-
Nyaeve était bien, au calme. Dans un monde tout noir mais rien d'effrayant, elle flottait tranquille quand une voix l'interpella, une voix d'homme au départ. Curieuse, elle avait envie d'aller vers celle-ci quand elle en entendit une autre plus familière, plus chaleureuse qui elle l'appelait par son prénom. Elle se désintéressa alors complètement de la première.
Toujours dans son impression de flotter, elle voulut se projeter dans la direction de cette voix, voir qui se cachait derrière. Cette voix semblait être comme une lumière dans ce noir total.
- Je suis là, j'arrive.
eut-elle l'impression de dire.
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Le soldat écouta Elbereth sans l'interrompre, notant mentalement chaque détail. Un homme derrière lui faisait de même, et il portait un uniforme de mage. Deux paires d'oreilles pour un récit. Peut-être deux si on ramenait Nyaeve.
"Merci demoiselle. Pourriez-vous donner une description la plus précise possible de votre agresseur? Y-a-t-il des détails qui pourraient aider à le retrouver? Avez-vous vu par où il est parti?"
Quant à la mention d'évacuer l'autre jeune fille il désigna le mage qui s'en occupait:
"Je pense que le Maître sait ce qu'il fait."
Et il attendit une réponse.
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Nyaeve, il te semble qu'on t'entend, car on te rappelle de nouveau, d'un ton plus pressant. Nyaeve, Nyaeve... Tu es sûre que cette voix tu l'as déjà entendu. Elle est maternelle, chaude, reposante, elle semble avoir les réponses. Tu te demandes une chose idiote: est-ce que la Terre parle?
Mais surtout dans la pénombre de ton propre esprit tu voix des milliers d'yeux, amusés ou curieux, tu ne saurais le dire. Tu vois tellement de vrondis autour de toi qu'on dirait que tu es au milieu d'un sort de vérité. SAuf que tu ne les jamais vu, et que tu ne sais ce que c'est que par les descriptions que tu en as eu.
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La jeune femme réfléchit un moment en grimaçant. Elle posa de nouveau sa main sur Dellaria, se sentant rassurée et réconfortée à son contact. Finalement elle secoua la tête, un air désolé se peignant sur son visage :
-Pardonnez-moi, mais l'homme était habillé tout en noir, portait un masque, et dans le coup, sa voix était légèrement déformée. Il n'a pas laissé d'indices qui pourraient permettre de le reconnaître. Quoique, peut-être sa voix serait reconnaissable, mais rien n'est moins sûr. Il s'est enfui dans le couloir, de ce côté.
Elle montra la direction dans laquelle l'homme était parti. L'apprentie acquiesça humblement à la remarque sur celui qui s'occupait de sa camarade et reprit :
-Les seules choses que l'on puisse assurer, c'est qu'il savait ce qu'il voulait, mais qu'il n'était pas au courant de ce à quoi tout cela servait. Il agit pour le compte de quelqu'un de plus puissant. Et ne connaissait pas du tout les lieux. Ni les mages, il a eu peur de nos pouvoirs, je crois. Voilà, je pense que c'est tout ce que je peux vous préciser. Après, peut-être qu'une image pourrait vous aider ?
La question s'adressait à l'homme derrière le soldat. Au mage. Elle proposait de lui envoyer une image mentale de l'homme. C'était le dernier indice qu'elle pouvait leur fournir. Elbereth attendit donc la réponse du soldat et du mage.
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Nyaeve essayait encore encore et encore de se rapprocher de cette voix si familière. Une idée saugrenue lui traversa l'esprit: "Est-ce que la Terre parle?" Non, cela ne pouvait être cela. Tellement concentrée à trouver l'origine de cette voix, elle ne remarqua que tardivement tous ces yeux autour d'elle, une impression désagréable d'être espionnée, observée... Elle ne sut pas tout de suite à quoi elle avait à faire, elle se rappela ensuite d'une de ses leçons sur le sort de vérité, elle connaissait la théorie. Elle dit alors à haute voix:
- Vrondis, vous êtes des vrondis?
Elle se sentit alors stupide de poser cette question après tout, si elle se souvenait bien, ces créatures éthérées avaient autant d'intelligence qu'une fourmi... Elle essaya alors de se reconcentrer sur la voix, elle voulait savoir qui l'appelait.
- Je suis là, j'arrive qui êtes vous?
Et elle continua avec une certaine hésitation et crainte dans la voix...
- C'est Vous?
Avec un grand V, pensa-t'elle.
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Elbereth:
Après ton récit, l'homme derrière le garde s'était avancé, et il reçut l'image que tu transmis. Tu le vois devenir soudain très pâle, et il regarda le soldat, avant de l'invectiver:
"Je croyais que vous deviez augmenter la garde et les systèmes de sécurité! Cet homme a déjà tué un prêtre karsite qui cherchait la vérité avant d'essayer de mettre le feu à la bibliothèque et le voilà de nouveau au Palais, entrant et sortant comme d'un marché au puce avec des livres dangereux ! Vous êtes des incapables! J'en référerais au roi !" hurla -t -il faisant sursauter tous les gens présents.
Les gardes avaient l'air honteux et nerveux, aucun n'osa répondre. Les autres Mages se consultèrent et sortirent brusquement de la pièce. Le mage en colère bouscula le soldat près de lui et leur ordonna de les suivre.
Plus personne ne s'occupait d'Elbereth, sauf la ratha qui la regarda:
Voilà le principe des hommes. On les aide, et ils font tout de travers... sans un remerciement. N'oublie pas de toujours compter d'abord sur toi. Allons voir ton amie.
Nyaeve:
Les vrondis ne répondirent pas, mais leur présence se fit moins intrusive, plus douce, comme s'ils étaient curieux de voir ta réaction.
La voix du mage avait disparu et tu te diriges dans ton propre esprit à la recherche de l'autre voix. Quand tu l'appelles, tu te rends compte qu'il y a maintenant un grand silence. Même les vrondis ne disent plus rien - leur bourdonnement s'éteind peu à peu alors qu'ils s'en vont.
Ton esprit cherche toujours mais la voix, tendre, familière, ne répond plus. Mais alors que tu tends une oreille que tu n'as pas dans ce monde, tu te rend compte d'une chose: pour la première fois de ta vie tu es correctement ancrée, et tes barrières, les premières qu'on t'a appris en magie, sont stables, fortes. La voix t'a montré où était ton centre.
Tes paupières bougent. Tu vois la lumière. Tu te réveilles enfin, et tu as tout oublié de l'incident - l'homme, le vol, la fiole. La seule chose dont tu te souviennes c'est la voix et l'endroit en toi où tu peux t'ancrer.
Le mage te sourit:
"Et bien, tu nous as fait une belle peur. Comment te sens-tu?"
-
La réaction du mage ne se fit pas attendre et Elbereth vit qu'elle l'avait déstabilisé. Ainsi l'homme était déjà connu pour ses actes... Tuer un prêtre Karsite... ce n'était pas rien ! Elle vit, impuissante les mages et les soldats sortirent rapidement. Hésitant à leur emboîter le pas, la jeune femme se dit qu'elle se ferait sans doute renvoyer. Elle maugréa et acquiesça aux paroles de sa Soeur d'Esprit :
Oui vraiment, peut-être qu'un merci leur aurait écorché la bouche... Enfin bon. Tu as raison, Nyaeve a l'air de revenir à elle.
Passant une main dans la fourrure réconfortante de Del', l'apprentie s'approcha de l'homme qui s'occupait de sa camarade. Elle vit l'homme lui sourire et lui parler. Elle-même prononça son prénom :
-Nyaeve...
Qu'allait-il lui rester en souvenir... ? Quels étaient les effets exacts du produit de la fiole brisée ? Elle s'agenouilla à son tour, pas trop près pour ne pas gêner l'homme et attendit.
-
Nyaeve ouvrit les yeux comme à regrets, elle avait trouvé une certaine plénitude dans cette obscurité même si la voix si familière avait disparu. Elle clignait des yeux alors que le mage s'adressait à elle. Elle ne sembla pas le reconnaître, son regard était un peu vide, comme si elle les ouvrait sur un monde qu'elle ne connaissait pas. Elle commença à regarder autour d'elle. Où était-elle, quelle heure était-il, que faisait-elle là. Elle avait beau réfléchir, elle était dans le laboratoire des potions, il semblerait que cela soit le milieu de la nuit. Ca n'avait pas de sens. Elle tourna son visage vers le mage.
- "Je, je vais bien merci." Elle s'interromps un instant." Pourquoi suis-je dans le laboratoire des potions? Je suis tombée dans les pommes?"
Nyaeve n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle faisait ici. Elle essaya de se dégager du contact du mage. Elle n'aimait pas rester ainsi comme une poupée malade. Surtout qu'elle ne l'était pas, elle se sentait vraiment bien, à sa place. Comme si cette expérience de s'ancrer dans un rêve n'avait pas eu qu'un effet sur sa magie mais sur sa confiance aussi.
- Je vous assure que cela va bien, je peux retourner à ma chambre, j'ai cours tôt demain, je ne devrais pas être ici.
-
Les adultes abandonnèrent Elbereth. Le Doyen aurait été là, il aurait eu beaucoup à redire sur des soldats et professeurs qui abandonnaient des élèves choquées et récemment attaquées... qui se promenaient dans les couloirs après le couvre-feu. Mais il n'était pas là et Elbereth fut laissée tacitement sous la garde de Dellaria.
Les deux amies s'approchèrent de Nyaeve et son guérisseur improvisé. La jeune femme commençait à bouger et bientôt elle fut réveillée. Ses questions firent froncer les sourcils au Mage.
« Vous avez été attaquée par un assassin. Il vous a asphyxiée avec un gaz... Vous ne vous rappelez de rien? »
Il secoua la tête aux revendications suivantes:
« Vous passerez la nuit et la journée de demain à l'infirmerie. Je ne veux pas prendre de risque. »
Il se tourna vers Elbereth:
« Pourquoi n'avez-vous rien? Vous venez avec nous, vous resterez aussi en observation au cas où, ne serait-ce que pour vous reposer. Vous aussi, ma Dame. » conclut-il en regardant Dellaria aussi respectueusement que s'il parlait à une noble.
[Nyaeve : pas de souvenirs, juste ce sentiment d'être bien, stable.]
Sans attendre de réponse, le Mage commença à aider Nyaeve à se lever. Il la soutint et demanda à Elbereth de rester bien près d'eux. Ils prirent la route de l'infirmerie.
[Nyaeve: à l'infirmerie on te gave de potions et tisanes pour drainer le poison de ton sang. Tu ne retrouve pas la mémoire mais tu profite bien de ton séjour pour te reposer.
Elbereth: tu as aussi le droit aux tisanes, comme Dellaria qui proteste à peine, et tu te repose assez pour aller en cours. Entre temps, le Mage t'a fait donner tous les détails de la soirée. Tu ne sais pas si on te tiendra au courant.]
RP CLÔT ( vous pouvez cependant jouer votre conversation à l'infirmerie si vous décidez d'en avoir une)