Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Héraut Irmingarde le 12 août 2010, 22:40:26
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[Isabeau et Riannon si vous le désirez vous pouvez intervenir aussi]
Mina avait quitté sa chambre juste après avoir finit sa journée et organisé le travail nocturne des Pages. Kun' à ses côtés, elle était passeé par les cuisines afin de glaner un peu de nourriture pour remplir son estomac.
Elle n'était déjà pas très assidue pour le travail "scolaire", alors autant éviter un estomac grondant pendant une leçon, enfin, si le bibliothécaire voulait bien lui en dispenser, évidemment.
Par sa nature, un Kyree aime diffuser son savoir, tu devrais le savoir Mina!
La jeune femme sourit en regardant son ami. Il avait bien voulu l'accompagner pour cette, elle l'espérait, première leçon. Elle avait du insister un peu, prendre sa moue boudeuse en lui disant que cela lui ferait du bien de rencontrer un autre Kyree.
Ma vie était vouée à la solitude avant que je ne croise ton chemin. Ta compagnie me suffit... lui transmit-il d'un ton boudeur.
- Tu exagères Kun', toi qui me reproche de ne pas me mêler assez avec les autres et me pousse à me... socialiser, il n'y a pas de poids deux mesures tout de même!
Si, car nous ne sommes pas de la même espèce Mina! répondit-il avec des accents fatalistes.
Mais il n'y avait rien d'amer dans ses mots, c'était juste une constatation. Irmingarde haussa les épaules et abandonna cette conversation qu'elle jugeait stérile. De toute façon d'une certaine manière elle avait gagné, il était là avec elle!
Elle s'approcha doucement de la bibliothèque avec appréhension et, après avoir prit une grande inspiration, poussa la lourde porte en bois pour pénétrer dans la pièce.
D'une voix timide, elle héla:
- Messire Barrn?
Elle sentit l'étonnement poindre dans l'esprit de Kun'.
Messire?
Elle rit mentalement.
Oui, Messire, je sais, je sais, je ne t'ai jamais appelé comme cela Kun', parce que toute petite je ne savais pas toute la déférence que je te devais, et j'ai grandit avec toi. Je sais combien tu es supérieur à moi Kun', mais souhaiterais-tu que je m'adresse à toi de cette façon?
Je me sentirai tout à fait ridicule si tu me considérai d'un coup comme un tellement éminent comparé à toi! répondit-il.
Nous sommes donc d'accord Kun', mais Barrn est pour moi un étranger, et s'il veut bien, mon futur professeur, je dois tenter de me montrer respectueuse!
Mina se racla la gorge et appela à nouveau.
- Messire Barrn?
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Barrn était dans un coin, penché sur un livre de légendes diverses. La bibliothèque était presque déserte. Seuls quelques élèves travaillaient, penchés sur des ouvrages d'une épaisseur telle que le kyree aurait été incapable de les transporter. Comme toujours, les lieux étaient plongés dans un silence presque absolu, tout juste troublé de temps à autre par le bruissement d'une page que l'on tourne, d'une plume qui gratte le parchemin ou le bruit de pas étouffés d'un élève qui se lève pour aller chercher un livre ou un conseil auprès d'un autre.
A l'entrée des deux amis, le bibliothécaire redressa la tête, mais de là où il se trouvait, la porte lui était invisible, cachée par les étagères. Il se leva et s'approcha d'un pas calme et tranquille, dans le silence le plus absolu. Il fut un peu surprit de voir un autre kyree mais fit en sorte de ne pas marquer son étonnement. Il reporta son attention sur la jeune femme et s'adressa à elle, de telle sorte qu'elle et son ami soient les seuls à entendre sa voix.
Bonjour, je suis Barrn, bibliothécaire, que puis-je faire pour vous ?
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C'était très impressionnant pour Mina de voir un Kyree autre que Kun' en plein travail.
Elle respectait infiniment son ami, mais comme elle vivait avec lui depuis toujours, elle ne le regardait pas comme la vénérable créature qu'il était.
Elle avait peur de déranger Messire Barnn qui semblait occupé, il avait un travail à responsabilité, elle ne souhaitait pas lui faire perdre son temps!
Kunicipert fit un léger signe avec sa gueule pour saluer son homologue. Il ne dit rien, ou alors elle fut exclu de l'échange, mais cela n'arrivait jamais. La nature de son ami Kyree signifiait qu'il n'avait que très peu fréquenté ses semblables, et il était clairement mal à l'aise, mais cette marque de respect tranquillisa la jeune femme.
En public, elle parlait par télépathie avec Kun', mais d'ordinaire, elle s'adressait à lui à haute voix, ce qu'elle fit avec Barnn:
- Bonsoir Messire, je suis Irmingarde et voici mon ami Kunicipert, je me permets de vous déranger car j'ai fait la... connaissance de Demoiselle Isabeau de Girier qui m'a parlé de vous et...
Elle ne savait pas trop comment formuler sa demande.
- Je suis originaire de la région des Holds, je ne suis à Haven que depuis peu de temps, mais là-bas, mon éducation a été sommaire.
Inexistante oui! ironisa Kun'
Mina ignora la remarque.
- Je sais un peu lire, grâce à Kun' mais très peu écrire, et Isabeau m'a dit que vous pourriez peut-être m'aider à apprendre à écrire, cela me serait très utile dans la vie de tous les jours.
Elle tortilla ses mains, gênée, en rajoutant.
- Mais si vous ne voulez pas je comprendrez, surtout si vous n'avez pas le temps!
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Barrn répondit au salut de son homologue de la même façon et fit de même avec Irmingarde.
Enchanté, Irmingarde, Sire Kunicipert.
Le kyree écouta la jeune femme et compris ce qu'elle voulait à la mention des Holds, et la suite confirma ce qu'il pensait.
C'est donc à Isabeau que je dois votre présence ici. Elle a eut raison, je la remercierai ce soir. Il est évident que je trouverai du temps pour vous apprendre à lire. Pour ce qui est de l'écriture...
Barrn leva une patte et une petite lueur amusée brilla dans ses yeux d'ambre.
...je risque d'avoir plus de mal, mais nous verrons comment nous pourrons nous arranger. Peut-être demanderais-je à Isabeau de nous aider. Je ne peux pas vous laisser ainsi. Peut-être avez vous le temps pour débuter maintenant ?
Barrn se tournait déjà vers les tables de travail, pret à les y mener et à débuter de suite. Ses légendes pouvaient bien attendre quelques heures.
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Un épouvantail en uniforme bleu slalomait entre les étagères, à chaque intersection, elle jetait un regard à la ronde, manifestement a la recherche de quelque-chose. Le chignon d'Isabeau était à moitié défait, elle avait des mèches qui s'échappaient dans tout les sens. Elle n'avait pas osé se rattaché sommairement les cheveux a cause de ses mains pleines d'encre. Déjà qu'elle s'était fait une grosse trainée d'encre sur le front en essuyant la sueur qui en perlait... Elle avait beaucoup trop chaud dans ce fichu uniforme. Malheureusement mettre une tenue plus légère mais aussi plus couteuse a la place était exclu vu qu'elle finissait toujours pleine de poussière ou, comme aujourd'hui, d'encre.
Actuellement elle cherchait Barrn. Elle venait de finir de comparer les registres de prêt et les étagères et comme toujours, ca ne correspondait pas. Comme toujours aussi, la majorité des livres sortit sans autorisations concernaient un important devoir que les bleus devaient rendre le lendemain. Ces crétins de noble ! Mais pourquoi se croyaient ils tout permis, hein? C'était presque toujours les bleus qui piquaient des ouvrages à la bibliothèque. Ces abrutis diminués par des siècles de consanguinité étaient ils trop idiot pour venir faire enregistrer leurs emprunts? Ou le concept de bibliothèque publique était il au dessus de leurs capacités limitées? Un tel sans gène! Sans compté qu'ils avaient aussi pris le gros dictionnaire de Karsite. Celui marqué "interdit au prêt, ne doit pas sortir de la salle de lecture" partout. Auraient-ils aussi des difficultés en lecture?
Ah! La! Une queue de loup/Kyree/chien/quadrupède quoi. Étrange, elle ne se souvenait pas que le poil de Barrn ai cette nuance. En arrivant prés du Kyree, elle se rendit compte qu'en effet, ce n'était pas le bibliothécaire. Son maitre était la aussi, par contre, ainsi qu'une domestique:
"Irmingarde! Kuncipert! Comment allez-vous? Maitre, dites moi, vous croyez que ca fera désordre si j'égorge certains de mes camarades de classe?"
Elle adressa un grand sourire aux deux visiteurs puis déposa ses papiers sur une table proche avant de s'interrompre et de se tourner rapidement vers les trois autres:
"Euh... je vous dérange?"
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Messire Barnn était d'un naturel engageant, aussi engageant que puisse avoir l'air une telle créature. Il semblait être la nature même du Kyree, à savoir posséder cette passion à transmettre son savoir.
Mina sentit tout de suite qu'elle pourrai être à l'aise avec lui, sans recherche.
Elle avait eu l'appréhension qu'on la prenne pour une... inculte, sans aucune éducation, sans manière, sans valeur... Elle avait tant vu de personnes instruites à Haven, elle n'était qu'une domestique, et elle ne reniait en rien son emploi, mais elle se sentait un peu diminuée intellectuellement.
Mais face à Barnn, qui acceptait sans aucun soucis de lui donner des cours, elle n'avait pas peur de montrer l'étendue du... travail à faire avec elle!
- Je serai de toute façon ravie d'apprendre à lire en premier lieu, je ne voudrai pas déranger Isabeau pour rien! J'ai du temps bien sûr! C'est vraiment très aimable à vous de le faire maintenant, je ne vous y oblige pas!
Elle commença à le suivre quand elle se rendit compte que Kun' regardait avec attention certains ouvrages.
- Intéressé Kun'?
Certains ouvrages sont très tendant, de vraies merveilles parfaitement conservés, un excellent travail d'archive de plus!
Il avait inclut Barnn dans cette phrase avec un signe de tête appréciateur.
- Veux-tu que je t'en sorte un?
Tu ne seras pas là pour me tourner les pages Mina, je ne veux pas abîmer ses livres.
- Ca, ce n'est pas un soucis, attends une minute.
Elle courut vers la porte et, la chance avec elle, attrapa un page par l'arrière de son uniforme.
- Quermin, vous tombez bien jeune homme, mon ami Kun' a besoin de quelqu'un pour tourner les pages de ses livres, ce ne sera pas aussi fascinant que les contes, mais je suis certaine que vous voulez lui rendre ce service.
Le-dit Quermin accepta sans problème cette tâche. En effet, Kun' jouissait d'un grand prestige auprès des plus jeunes pages auxquels de temps en temps il faisait la lecture, le soir. Il courut vers la créature avec plaisir et arpenta les couloirs interminables en demandant de sa voix d'enfant quelle livre voulait-il lire.
Satisfaite d'occuper ainsi son ami, Mina se retourna pour tomber face à... Isabeau! Elle eut un geste presque effrayé en entendant la menace vers les élèves que celle-ci proférait. Du sarcasme, de l'ironie sans doute. Elle n'était que peu habitué à ses traits d'esprit encore. Mais elle répondit avec plaisir à la jeune femme:
- Demoiselle de Girier, je suis ravie de vous rencontrer ici, et vous ne dérangez pas, votre Maître a eu l'extrême gentillesse d'accepter ma requête et s'apprête à me donner mon premier cour!
Elle jeta un coup d'œil alentour afin de savoir où elle devait s'installer.
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Le kyree bibliothécaire la rassura.
Ne vous faites pas de soucis, mon rôle n'est pas seulement de veiller sur les ouvrages contenus dans cette bibliothèque, il est aussi de mon devoir de partager mon savoir. C'est tout à fait normal que je me mette à votre disposition pour vous apprendre ce que vous ignorez.
Isabeau surgit alors d'entre deux étagères, Barrn l'observa et se retint de rire, ses yeux s'allumèrent tout de même d'une lueur amusée. Son regard s'arrêta sur les mèches folles et la barre d'encre au milieu du front.
Eh bien Isabeau, nous parlions justement de vous. Qu'avez vous donc contre vos condisciples ?
Je vous remercie pour ce compliment Sire Kunicipert. Je dois dire que cet archivage ne m'est pas seulement du, mais il vient également de mes prédécesseurs, je n'ai fait que reprendre le flambeau. Et je suis bien aidé.
Le kyree glissa un regard vers sa jeune assistante. Le bibliothécaire observa son homologue choisir un ouvrage et apprécia son choix. Puis il montra d'un coup de museau une table.
Nous pouvons nous installer ici. Isabeau, vous joindrez vous à nous ?
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"Ca me fais plaisir de vous voir tous les deux! Comment allez-vous?"
En effet, elle avait bien apprécié la jeune Hold, malgré sa timidité parfois agaçante. Sa requête... Ah oui! ca lui revenait! L’apprentissage de la lecture/écriture. Elles en avaient parlé, l'autre fois. Et de toute évidence ce n'était pas un projet en l'air.
Puis Barrn lui demanda des précisions sur ses pulsions meurtrières. Avec un sourire un peu blasé, elle répondit:
"A votre avis? Ils ont encore piqué des livres c'te question. Trois méthodes de Karsite disponibles au prêt, plus le gros dictionnaire Valdemaran/Karsite, du fond usuel. Vous serez, j'en suis sure, graaaaaandement étonné d'apprendre qu'on a un devoir dans cette langue à rendre pour après demain. Ca les tuerait de bosser ici? Ou de faire inscrire au registre leurs emprunts? Franchement... Je ne mords pas... et vous encore moins, malgré une mâchoire pour le moins impressionnante... Ils m'énervent. Comment je fais mon devoir sans le dictionnaire, moi?"
Agacée, la jeune femme rabattit une mèche qui lui tombait dans les yeux, se dessinant involontairement une seconde trainée d'encre sur le visage, quoi que beaucoup moins belle que la première.
Soudain une idée traversa l'esprit de la jeune femme: Irmingarde apprenait a lire et écrire, elle avait dons besoin d'un peu de matériel elle tira de sa ceinture une mine de plomb et de la pile de papiers posés sur la table une petite liasse de feuilles de brouillon (de vieux parchemins mainte fois grattés au point qu'il buvaient trop l'encre pour être griffonné par autre chose qu'une pointe de plomb bien tendre).
"Tiens, je ne sais pas avec quoi tu comptais écrire, mais ce sera le plus pratique. C’est inutile de commencer directement à la plume."
Elle hésita quelques instants quand Barrn lui proposa de se joindre à eux, puis décida d'accepter. Elle pensait commencer son truc de Karsite, mais puisqu'elle n'avait pas le dictionnaire, rien ne pressait.
"Avec plaisir! Dites-moi en quoi je peux aider. Je vais vous chercher un livre, de contes par exemple? Ou dans quoi voulez vous apprendre? Irmingarde? Maitre?"
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Mina hocha la tête.
- Vous faites honneur à votre nature sire Barnn, je suis ravie que vous acceptiez.
Kun' fit un signe respectueux à Barnn et s'installa avec le page pour une lecture qui se promettait passionnante.
Elle regarda avec amusement la jeune Isabeau. Elle s'était faite au caractère de la noble, extraverti. Elle supposait qu'on pouvait l'adorer comme la détester, et que la jeune femme avait des avis tranchés. Elle était franche, ça lui plaisait. Mina détestait l'hypocrisie et les messes basses. De ce fait, même si leurs conditions n'avaient rien à voir, leurs caractères respectifs étaient tels qu'elles s'entendaient, malgré la timidité maladive de Mina, qu'elle tentait de combattre tout de même!
Son discours sur les élèves irrespectueux lui arracha même un petit rire. Les nobles du Collegium avaient l'habitude d'avoir tout ce qu'ils désiraient à leurs portées, les livres ne faisaient donc pas exception!
Mina s'installa avec plaisir devant la table indiquée par le bibliothécaire et se montra ravie par le matériel que lui offrait avec sa gentillesse coutumière Isabeau.
- Je ne sais pas du tout, je ne m'y connais pas en méthode, alors je vous laisse le choix du support.
A présent, elle avait hâte.
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Le bibliothécaire secoua la tête
Mais non voyons, ce n'est que mon rôle, rien de bien extraordinaire. et je suis ravi de me rendre utile.
Barrn aurait put soupirer mais la vision de sa jeune assistante dans tous ses états lui semblait bien trop amusant pour être irrité. Non pas que la disparition de livres lui fasse plaisir, bien au contraire, cela l'agaçait à peu près autant qu'Isabeau, mais dans la situation présente, Barrn avait plus le coeur à rire. D'ailleurs Isabeau ne s'arrangea pas et rajouta une autre superbe trace d'encre sur son front, commençant une collection. Lorsqu'il parla (tout le monde peut entendre) sa voix marquait son amusement, sa légère moquerie sans méchanceté, et ses yeux pétillaient.
Allons Isabeau, reprenez vos esprits. Nous allons bien trouver une solution pour que vous puissiez faire votre devoir. Avez vous regardé dans la réserve ? Peut-être en avons nous un exemplaire supplémentaire ? Ah et vous devriez...
Il désigna son front de son museau
Vous avez quelque chose là...
Ses yeux pétillèrent encore un peu plus. Il hocha la tête, approbateur, lorsque Isabeau offrit le parchemin et la mine à sa nouvelle élève.
Bien. Vous voilà armé... quoique pas tout à fait. Il nous manque le support justement. Hum... je ne sais pas Isabeau, qu'en pensez vous vous même ? Un livre de conte serrait-il approprié ? Que pensez vous dans ce cas du "Recueil du petit Valdemarien" ? A moins que vous ne pensiez à un autre ?
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Isabeau poussa un soupir et s'appuya sur une chaise et expliqua d'un ton "professionnel", c'est à dire en réprimant fermement les sentiments que lui inspirait les souvenirs qu'elle évoquait:
"C'est plus compliqué que ca. Les méthodes, ca va, il nous en reste cinq. Mais les dicos... On en avait deux, mais l'un d'eux s'est retrouvé je ne sais pourquoi, pris dans l'incendie de l'autre jour. Je donnerais cher pour trucider le cretin qui l'a mit la, d'ailleurs. Personne n'a donc de notions de classement ici? Ou plus basiquement de rangement? Non?
Bref... Je disais quoi déjà?"
Cherchant son sujet de conversation, la jeune fille se gratta distraitement le nez; Eh oui, elle se rajouta du l'encre sur les narines, hors de son propre champs de vision, bien sur. Sinon c'est pas drôle. Soudain elle trouva l'inspiration:
"Ah oui! Le dictionnaire! Miraculeusement, il n'a pas été totalement détruit, mais le parchemin est si sec qu'il va assurément se désagréger a moyen voire court terme, surtout s'il est feuilleté par ces brute. Les restaurateurs n'ont rien put faire pour lui, a part le renforcer un peu, le temps que je puisse le recopier. Vous vous souvenez? Je vous avais fait valider une liste des ouvrages à refaire. Tout ca pour dire que j'ai commencé à le refaire, en temps qu'Usuel, c'était ma priorité, mais je n'ai pas fini. D'ailleurs, je pense que je vais devoir m'y consacrer une partie de la nuit si on veut que les autre, les quelques personnes honnêtes de ma promotion, puissent faire leur devoir. Je me demande si un mage accepterait de me faire une boule de lumière magique? J'aime pas trop travailler à la bougie."
Travailler tout ou partie de la nuit n'était à vrai dire pas un grand sacrifice, vu les rares heures qu'elle passait actuellement au pays des songes... m'enfin, ca Irmingarde et encore moins Barrn n'étaient censés le savoir... La bleue réfléchit quelques instants. Elle n'avait plus beaucoup de ce fichu dictionnaire à recopier. Peut être que ca passerait plus vite en compagnie? Mais plusieurs points étaient à considérer: le grimoire apprécierait-il le transport? Avait-elle assez de lumière? Ne risquait-elle pas de l'exposer à des dégradations en l'amenant dans la partie publique de la bibliothèque? Non. À cette heure ci, on était fermé aux élèves. Elle leva le nez vers le lustre. Moui... de ce coté la, ca irait. Quand au grimoire... Si elle le traitait délicatement... ca devrait le faire. On tente. Distraitement, quand Barrn lui indiqua son front, elle se le gratta, se rajoutant encore un peu d’encre sur le visage.
Alors qu'elle allait annoncer aller chercher son matériel, Barrn répondit qu'il voulait apprendre à la chef des pages à lire dans le recueil du petit Valdemarien. Eclatant de rire, la jeune femme répondit:
"Vous plaisantez ou vous espérez la faire périr d'ennuie? Irmingarde est analphabète, pas attardé! J’ai supplié ma gouvernante d'arrêter de me lire ces contes dés mes sept ans! J'ai une meilleure idée. Et d'ailleurs, je suis tombé sur un exemplaire remarquablement calligraphié... C'est un bon début je pense. Ni trop mal écrit ni trop ornementé. Une seconde..."
Essuyant les larmes de rire au coin de ses yeux, elle disparut entre deux étagères pour ressortir avec un petit volume de La Ballade d'Ombre et Soleil.
"Voila. Tu connais Ombre et Soleil? Je pense que ca t'intéressera plus que... Bref. Je vous demande une minute, je vais aller chercher mon matériel. Elle redisparut pour revenir un peu plus tard en poussant délicatement un chariot
Sur lequel était posé un livre en mauvais état, même s'il était toujours lisible. Elle transféra délicatement le lourd volume du chariot a la table de travail puis saisit un deuxième volume, de même taille que le premier mais neuf de sous le chariot. Ils étaient tous deux plein de vieux rubans dans les pages déjà copiées. Puis elle disposa ses encres et pris sa plume pour continuer sa délicate œuvre.
"Laissez moi vous dire que même si je fini d'ici demain, je ne les laisserais pas le consulter eux même! Je chercherais pour eux! Sinon ils vont m'emmêler tous mes rubans!"
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Mina regarda avec plaisir l'échange entre Isabeau et Barnn, cela lui arracha même encore un petit rire.
Isabeau semblait vraiment hors d'elle en constatant la disparition de ses livres.
Elle écouta patiemment le Kyree lui proposer un ouvrage.
Recueil du petit Valdemarien? Elle ne connaissait pas. Il faut dire qu'elle ne connaissait aucun ouvrage étant donné qu'elle ne savait pas lire!
Elle s'apprêtait à acquiescer de bonne grâce quand Isabeau éclata de rire en se moquant du livre qu'il voulait lui faire déchiffrer. Un livre pour enfant?
A la limite, elle s'en fichait, elle haussa donc les épaules en disant:
- Cela m'est égal que ce soit pour enfant ou non vous savez, du moment que j'apprends à lire!
Mais elle n'eut pas le temps d'avoir gain de cause que déjà elle se trouvait avec un très bel ouvrage sous les yeux.
Elle se contenta donc de répondre:
- Non je ne connais pas mais c'est un très beau livre, merci!
Elle se pencha dessus, incapable dé déchiffrer la jolie calligraphie de la couverture.
Puis d'un geste très délicat, elle passa son doigt sous la couverture un peu lourde et la souleva pour laisser apparaître des mots dont le sens lui étaient pour le moment étranger.
Entraînée par son poids, la couverture chut sur la table de l'autre côté dans un bruit sourd.
Irmingarde eut peur de l'avoir abîmé et porta sa main droite devant sa bouche.
- Oh... pardon, je devrai être plus soigneuse!
Quelle fâcheuse façon de commencer son cours, vraiment!
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Barrn grogna, c'est vrai, l'incendie ! Il avait oublié que l'ouvrage en question s'était trouvé parmi les victimes, alors qu'effectivement il n'avait rien eut à faire à cet endroits. Il sourit intérieurement, sa petite assistante montrait vraiment de l'intérêt pour ce travail, le bibliothécaire était ravi de voir qu'elle montrait tant de bonne volonté à effectuer ces tâches et possédait ce même intérêt que lui pour les livres.
[uniquement à Isabeau] Allons Isabeau vous ne devriez pas vous surmener ainsi, nous savons tous les deux ce que cela a comme effet sur vous
Le kyree avait à l'esprit leur première soirée de travail ensemble. La jeune femme l'avait alors quitté à peine capable de marcher droit.
Si Barrn ne reprocha pas à Isabeau de lui rire au museau lorsqu'il proposa un ouvrage, il fut néanmoins surprit qu'elle n'aime pas ce recueil. Mais à vrai dire, c'était probablement normal. Si pour Barrn ce recueil était chargé de souvenir (Kaetram le lui avait lu une dizaine de fois lorsqu'il était jeune), Isabeau, une humaine familiarisée avec cet univers dès le plus jeune age, n'en avait pas la même perception. Il la laissa donc faire et la regarda aller chercher sa propre recommandation tandis que lui même s'adressait à Irrmingarde.
Justement, Dame Irmingarde, c'est tout l'intérêt de tel ouvrage. Les mots qui y sont utilisés sont simples et l'histoire vous paraîtra surement plus intéressante que s'il s'agissait d'un livre sur la religion. De plus, les histoires sont courtes et lorsque vous commencerez à lire par vous même, cela vous fatiguera moins et vous motivera probablement plus.
Isabeau revint avec le livre qu'elle déposa devant l'élève. Le bibliothécaire n'eut pas le temps d'apercevoir le titre mais en reconnu la couverture. Isabeau confirma d'ailleurs ce qu'il savait déjà.
Bien, pourquoi pas ?
Isabeau était déjà repartit. Barrn était désormais tout occupé par son élève. Il la regarda caresser le livre à la manière d'une personne à qui l'on présente une chose qu'il n'a encore jamais vu. La couverture tomba brutalement sur la table.
Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave, faites simplement un peu plus attention. Bien. Vous m'avez dit que vous aviez un peu appris par le passé. Je voudrais savoir ce que vous en avez retenu. Pourriez vous lire les premières lignes ?
[Il était une fois, en Rethwallan, une pauvre veuve. elle avait trois fils. Le premier malin comme un renard, le deuxième pas plus malin que les autres gens, et le troisième pas plus malin que ceux qui ne le sont guère.
A toi de voir ce qu'elle en fait ;)]
Isabeau revenait avec le matériel qu'elle était aller chercher, le bibliothécaire y jeta un oeil mais reporta aussitôt son attention sur Irmingarde.
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Ouais. Bien malgré elle, Isabeau s'était mis à veiller sur les livres confiés à sa garde comme une louve sur ses louveteaux.
Jeux de mots piteux a part, elle avait effectivement bien changé d'attitude depuis qu'elle avait pris le poste d'assistante de Maitre Barrn. Elle qui ne voyait les livres que comme des bêtes portes vers la connaissance, commençait à les voir comme des objets précieux mais fragiles, respectables mais vulnérable. Pourquoi? Barrn déteignait il sur elle? Ou se sentait elle une responsabilité vis a vis des ouvrages qu'elle registrait, copiait, etc... chaque jour? Un peu des deux sans doute.
Pis, bonus non négligeable, ca lui donnait une excuse en or pour ronchonner.
Elle balaya l'avertissement de Barrn d'un geste de la main, adoucit d'un grand sourire un peu vide:
"Mais ne vous en faites pas! Tant que je fais pas mon truc bizarre tout va bien!"
Enfin, bien... Pas tant que ca en fait, mais ca n'avait rien à voir avec le surmenage. Au moins, si elle se couchait vraiment tard, elle pourrait surement s'endormir vite, sans ressasser une énième fois ce qui était arrivé le jour de la traduction.
Tranquillement, Isabeau s'installa à sa copie, se désintéressant de la question du livre à choisir après avoir précisé une petite chose:
"Dites moi si vous voulez le petit valdemarien, j'irais le chercher."
Puis elle se concentra uniquement sur son sa calligraphie, veillant soigneusement à ne pas faire une erreur de copie. De temps en temps, quand une page était trop endommagée ou mal écrite, elle la marquait dans les deux livres à l'aide de cordelettes nouées d'un nombre précis de nœuds précis. Quand elle finissait une doble page, pour laisser à l'encre le temps de sécher, elle relisait ce qu'elle avait copié, traquant les coquilles, puis elle déposait un mince buvard et tournait la page. Le temps passait sans qu'elle y prête attention. Elle aimait écrire. Calligraphier. Et elle était bonne pour ca. Et elle était là pour ca.
Elle sourit en tournant la page: Elle avait presque finit les W.
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Mina regarde dans les yeux le Kyree et l'écouta avec attention.
L'avantage non négligeable pour elle, c'est qu'avec l'habitude qu'elle avait de converser mentalement avec Kunicipert, elle était en terrain connu, c'était même rassurant de travailler de cette façon.
Elle répondit à voix haute, ce qu'elle faisait souvent, surtout en présence d'une tierce personne.
- Tout ce que j'arriverai à déchiffrer sera très intéressant pour moi et promesse d'encore plus de découverte!
Elle se tortilla sur sa chaise, impatiente, et respira profondément avant d'essayer de déchiffrer les arabesque de l'ouvrage.
- Je vais essayer de vous lire ce que je peux, mais les rudiments que je garde de la lecture sont vieux de quelques années!
Elle lança un regard à Kun' qui avait dressé l'oreille, et le pli de sa gueule qu'elle voyait de sa place prouvait qu'il était amusé. Le souvenir de leurs leçons était tellement vif dans leurs mémoires, les cris, le seul livre lancé en l'air et l'air enfantin de Mina qui suppliait qu'on en finisse, avant de fourrer son visage dans sa fourrure épaisse. Elle ne regrettait absolument pas d'avoir quitté les terres paternelles, mais il y avait un peu de nostalgie dans ses souvenirs.
Jamais plus elle ne serait la petite fille capable de monter sur son dos et lui tirer les poils des oreilles!
La remarque sur le "truc bizarre" d'Isabeau la figea quelques secondes. Un truc bizarre?
Elle aurait voulu en savoir plus, mais ne voulait pas paraître impolie, donc elle se pencha sur le livre, tourna très précautionneusement la première page et posa son doigt sous la première ligne en récitant avec difficulté [avec une prononciation phonétique]:
- Iiileu é... était uune... une foïs, èn Rr... Rrr [elle saute ce mot], uneu pa, pahu, heu non, po... pauvre, c'est ça, pauvre, vuve, èl a... avaï, avait tr... trois ff... fil.
Elle leva la tête, un peu rouge de l'effort, et posa la question qui lui vint à l'esprit:
- Un fil? Des fils, comme pour la couture?
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Barrn répondit à son assistante, la voix un brin amusée.
[à Isabeau] Bien dans ce cas je vous laisse travailler.
Il tourna donc son regard d'ambre vers son élève qui commença a déchiffrer avec beaucoup de difficulté les mots tracés sur le papier.
Il se tut, laissant la jeune femme avancer à son rythme et ne disant rien sur ses erreurs. Il ne parla qu'une fois qu'elle eut finit.
Hé bien vous savez tout de même quelques choses. Il y a encore du travail mais rien de dramatique. (il eut un petit rire) Non ce ne sont pas des fils mais des fils. Les enfants de la veuve. Mais votre méprise est normale. Je vais vous lire ce passage et j'aimerai que vous suiviez avec votre doigt afin de bien associer ensemble les sons et les syllabes.
Le kyree s’exécuta donc, articulant bien et fit de légères pauses afin de permettre à Irmingarde de retenir ce qu'il lui disait. Il insista particulièrement sur Rethwellan, que la jeune femme avait occulté.
Ça va ? Je ne vais pas trop vite pour vous ? Si cela arrivait surtout arrêtez moi, nous sommes là pour que vous appreniez pas pour vous perdre.
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Mina se sentait passer au crible par le regard du bibliothécaire et cela la mis encore plus mal à l'aise.
Elle n'osa pas le regarder dans les yeux quand il fit son appréciation mais écouta avec attention puis répondit:
- Peu de choses en vérités, vous êtes trop indulgent Sire... Ha, des fils?
Elle secoua la tête avec consternation devant sa méprise. Puis se concentra sur l'exercice que le Kyree attendait d'elle.
Faisant grincer son siège dans un bruit aigu désagréable qui fit dresser ses poils sur ses avant-bras, Mina se pencha sur l'ouvrage et posa délicatement son doigt sur la page pour suivre les mots que lisait avec facilité son professeur.
Elle essaya de comprendre toutes les fautes qu'elle avait fait, les liaisons qu'elle connaissait mal et qu'elle avait omis, mais elle avait vraiment du mal avec le mot Rethwellan qu'elle essaya de répéter.
- Rèt... rètvél.. - elle soupira de dépit et décida d'avouer là où elle bloquait - je ne comprends pas comment la lettre H se relie à un W, quelle est la liaison? Et puis c'est quoi, une ville, une région?
Dans les Hold, on apprenait peu de choses aux femmes si ce n'est de tenir une maison et les travaux agricoles, à quoi pourrait servir à une femme la géographie, puisque que l'endroit le plus lointain où elle pourrait se rendre était le champs voisin où se trouverait son Epoux?
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Barrn répliqua avec le plus grand sérieux aux paroles timides de son élèves.
Non, c'est la vérité, vous n'êtes pas ignare, vous savez certaines choses. Votre savoir est simplement à une limite inférieure à celle que vous vous fixez. Sachez que chaque chose que je dis, je la pense. Je n'ai pas pour habitude de mentir pour faire plaisir. Vous pouvez demander à Isabeau, je ne la ménage pas. Si quelques chose ne me plait pas, n'est pas comme il le faudrait, je le dis afin que cela soit corrigé.
Il jeta un coup d'oeil à son assistante penché sur son travail avec application. Bon il était vrai tout de même qu'il n'avait pas grand chose à lui reprocher, il ne fallait rien exagérer, mais ça arrivait.
Le kyree grimaça et coucha ses oreilles lorsque les pieds de la chaises crissèrent sur le sol. Ses oreilles furent à l'agonie un instant et bourdonnèrent encore après. Il fusilla la jeune femme du regard avant de reprendre son air "professionnel".
Je vous serrait gré de faire attention, je vous pris. le matériel est précieux, quel qu'il soit. Bien, concentrons nous sur l'exercice que je vous ai demandé.
Son élève s'exécuta. Au moins travaillait-elle avec sérieux. Sa question lui parut des plus justes et il y répondit, comme il se devait.
Dans ce cas ci, le H ne se prononce pas. en réalité, on dit "Rétvelan". Ce mot se compose de trois syllabes et la première coupure intervient après le H. Ainsi le W se prononce comme un simple V sans avoir à s'articuler avec la lettre précédente. Vous comprenez ?
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Mina hocha la tête, parfaitement d'accord avec le bibliothéquaire.
- Je sais, les créatures de votre espèce sont incapable de mentir, je peux toujours trouver un miroir sans complaisance dans le yeux de Kun', c'est d'un grand secours...
Elle se laissa aller à une confidence.
- Sans dire que chaque personne devrait avoir un Kyree pour ami, car c'est une chose rare et donc précieuse, je pense que beaucoup de personne devrait avoir quelqu'un d'honnête en toute chose pour comprendre et essayer de corriger leurs défauts.
Elle pensait ainsi à certains Bleu qu'elle avait croisé lors de son travail quotidien. Tant certains étaient des personnes tout à fait sérieuses et bien élevés, et qu'elle avait eu le plaisir de fréquenter contrairement aux usages, comme les Demoiselles DeFeriel et DeGirier, tant certains étaient un ramassis de bêtise, de fatuité et d'arrogance.
Elle ploya un peu son dos sous la remarque par rapport à sa chaise:
- Je suis désolé Sire, je serai plus précautionneuse à l'avenir.
Elle écouta avec attention l'explication et se laissa aller à un peu de desespoir:
- Je comprends parfaitement Sire, vous êtes patient et expliquez très bien, mais j'ai peur de ne pas y arriver...
Elle soupira. C'était vrai. S'il il y avait tant de liaison improbable entre chaque mots elle ne retiendrai jamais tout ça!
Ne te laisse pas abattre, d'autant que je me souvienne, ce n'est pas dans ton caractère de baisser si vite les bras lui transmit Kun du coin où il était, enchanté de sa lecture mais attentif à son amie.
Elle sourit et expliqua à Barrn en relevant un peu le menton:
- Il me dit que baisser les bras de me ressemble pas, mais j'ai tellement peur de vous faire perdre votre temps, je ne suis pas bien doué...
Elle reprit le livre.
- Mais je vais essayer. Rethwellan.
[tu as la suite du livre où j'invente?]
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La confidence d'Irmingarde trouva un écho dans l'esprit du kyree. Ses souvenirs revinrent à son ami disparut. Si Barrn ne pouvait savoir ce qu'avait exactement ressenti l'humain à son contact, il savait ce que lui avait ressenti en sa compagnie. Kaetram avait été un ami précieux pour le jeune kyree qu'il avait été.
En effet, il est toujours précieux d'ami un ami fidèle à ses côtés en toutes circonstances. Du moins je suppose que dans les moments de détresse cela fait du bien de pouvoir se reposer sur quelqu'un...
Rêveur, pendant un instant Barrn parut ailleurs, puis il sembla se reprendre et se pencha sur le conte
Trêve de bavardages, remettons nous donc au travail !
Le bibliothécaire secoua doucement la tête
Sire Kunicipert à raison. Bien sûr que si vous allez y arriver, ce n'est qu'une question de volonté. Regardez, vous vous débrouillez déjà bien. Avec de la pratique, vous lirez aussi bien qu'Isabeau ou moi même. Et inutile de me flatter, ça ne ferra pas avancer votre apprentissage plus vite, tout au plus cela me ferait gonfler mon ego.
Ses yeux ambrés s'allumèrent d'une petite lueur amusée.
Effectivement, Irmingarde sembla reprendre du poil de la bête, passons l'expression, et s'exerça à la prononciation.
Vous voyez ! Vous n'avez pas de soucis à vous faire. Bien continuons puisque nous sommes bien parti.
[bien sûr que j'ai la suite, c'est vraiment tiré d'un recueil de conte j'en modifie juste quelques mots
En prenant de l'âge, cette femme prit des douleurs. La voilà toute percluse. Une affligée, qui ne pouvait plus marcher qu'avec des cannes.]
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Mina sourit doucement quand elle vit que Barrn partageait son avis sur les principes de l'amitié. C'était normal après tout, Barrn était un Kyree, un être compréhensif et bon.
Elle sursauta quand il fallut se remettre au travail.
"Bien sûr Messire!"
Elle ouvrit de grand yeux quand il lui parla de flatterie. Mais elle ne le contredit pas. Elle connaissais bien Kun', et elle savait qu'il pouvait être très prétentieux par moment. A raison!
"Je doute que j'arriverai à votre niveau Messire, mais je suis là pour essayer, et j'y arriverai!"
Elle se pencha sur la suite de l'ouvrage. Elle essaya de se souvenir des conseils que le bibliothéquaire lui avait donné juste avant pour faire moins de faute.
"En... prena... prenant de l'age. C'est bien age? Je ne connais pas le symbole au dessus du A. Bref, cétte feime prite des... des douleurs. La voil... voil... voilà toute pair... percuse? Ha non, percluse. Une, une afi, afil, afligée, qui ne pouva.. pouvi... pouvait marcer k... K... Comment ça se prononce avec le symbole? Avec des cannes"
Mina s'essuya le front avec son avant-bras. C'était éprouvant mais elle avait l'impression de s'être mieux débrouillée que la fois d'avant.
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Barrn, penché sur le livre, suivait plus les paroles de la jeune femme que les lettres tracés sur le parchemin. Il nota là où elle avait buté afin de corriger ou préciser ensuite. Lorsqu'elle fut parvenue à la fin des quelques phrases, il hocha la tête.
Ben, on sent déjà du progrès. Il y a tout de même quelques erreurs. Hum... "âge" se prononce bien ainsi en effet, le symbole situé au dessus est ce que l'on appelle unaccentil sert à accentuer la lettre, et en change parfois la prononciation selon la forme qu'il prend. Celui-ci ne change pas grand chose en réalité il vient d'une évolution de la langue. Dans tous les mots qui le contiennent, il y avait auparavant un -s qui succédait la lettre à présent accentué, ce -s réapparaît dans les mots de la même famille. Prenons par exemple "forêt" le -e possède ce même accent et si l'on prend un mot de la même famille, disons "forestier" l'accent disparaît et le -s reprend sa place. Mais ceci n'est qu'une parenthèse, en fait ce n'est pas si important que cela.
Il s'interrompit un instant, le temps de relire les quelques lignes.
Vous avez prononcé "prite" Ici le -t ne se prononce pas, comme la grande majorité des -t situés en fin de mot. Votre dernier soucis a été le "qu" c'est en fait la contraction de "que", le -e s'efface lorsque le mot suivant débute par une voyelle. Il faut vous en souvenir. On prononce donc "k'avec" plutôt que "que avec", ce serrait bien difficile de tenir une conversation ainsi.
Barrn jeta un regard à une bougie graduée et se rendit compte de l'heure avancée. Il posa alors son regard sur Isabeau, elle arrivait à la fin de son ouvrage manifestement. Ils avaient tous bien travaillé. Le kyree bibliothécaire en revint alors à son élève.
Je pense que nous pouvons nous arrêter là pour ce soir, vous avez fait quelques progrès encourageants pour l'avenir et vous avez l'air fatiguée. Nous pourrions voir l'écriture la prochaine fois. Disons la semaine prochaine, même jour même heure, à moins que vous ne préfériez venir plus tôt ou un autre jour ? J'ai quelques obligations biens sûr mais je saurai trouver du temps pour vous apprendre.
Il posa son regard sur le livre, semblant réfléchir... avant de relever les yeux sur Irmingarde.
Pensez vous pouvoir vous exercer seule ? Si c'est le cas, nous pouvons vous prêter le livre afin que vous continuiez le conte. Cela vous ferrait peut-être progresser plus vite.
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Mina pencha la tête pour écouter avec attention les explications du Kyree. C'était assez passionnant à vrai dire.
"C'est une parenthèse très intéressante. Comme ça, je saurai comment orthographier les mots qui sont liés à ceux-là. Ça va beaucoup m'aider."
Elle répéta docilement ce que lui apprenait le bibliothéquaire.
"Les T à la fin des mots ne se prononcent pas comme pour beaucoup de mots. D'accord. Ha, et on enlève une lettre à la fin d'un mot quand la même lettre est la première du mot suivant, c'est ça?"
Mina accueilli avec joie la proposition de s'en aller. Elle commençait à se sentir vraiment mal, un mal de crâne lancinant et un peu de fièvre.
"Merci beaucoup pour ce temps que vous m'accordez, vous m'avez beaucoup appris ce soir, et je serai ravie de revenir la semaine prochaine Messire Barrn"
Quand il lui proposa de garder le livre le temps de s'exercer, ses yeux brillèrent de plaisir.
"Oh merci, je vais bien travailler avant de vous revoir je vous le promet!"
Elle attrapa l'ouvrage et le posa contre sa poitrine et se tourna vers Kun en lui demandant en pensée.
Viens-tu? Je vais me coucher, je suis très lasse tout à coup...
Kun' leva la gueule, donna un coup de patte affectueux au jeune page qui lui avait tourné les pages et rejoint son amie. Il n'aimait pas son ton. Malade? Il allait la surveiller de près.
Irmingarde retourna alors à sa petite chambre, de plus en plus malade.
[fin du RP, à partir de là, Mina est tombée malade, merci Barrn!]