Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Héraut Enora le 16 octobre 2010, 02:27:07
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Enora était très énervé. Elle allait avoir son premier cours de langues aujourd'hui. Normalement, elle l'aurait fait en compagnie de Ysaline, mais cette dernière avait disparut. D'aucun disait qu'elle était repartie chez elle. Cela avait fait mal aussi à la jeune fille. C'était son amie, et elle était parti sans un aurevoir. Rien du tout. Avec tout le reste, cela aussi avait contribué à refermer un peu plus la jeune fille sur elle-même. Elle sentait bien la désaprobation de Jorel, mais elle ne se sentait pas le coeur à voir des amis.
Cependant, c'était un peu à cause de lui qu'elle avait décider de faire autre chose, de tenter de voir du monde. Mais c'était aussi que quelque part, depuis toute jeune, ses parents l'avait former pour devenir une diplomate ou tenter de faire un mariage politique qui lui permettrais de servir la nation et d'être heureuse en cela aussi. C'était la seule façon, a part pour les rares chanceux qui était Élus, pour les cadets de petite noblesse de faire quelque chose de leur vie et de bien vivre aussi.
Même si Enora avait été Élue, elle savait quelque part que toutes son éducation pouvait être utile au Héraut. Et elle avait le goût néanmoins d'utiliser ses compétence. Être une diplomate lui semblait donc tout indiquer et elle avait l'impression que Jorel semblait pensée de même. Apprendre des langues semblait être la base, aussi quand elle avait entendu dire que Estevan était doué pour certaine, la jeune grise avait pris son courage et était allé le voir. Il avait accepter gracieusement de lui enseigner les langues. Ils avait alors choisi de le faire à la bibliothèque pour que d'autre puisse se joindre et qu'il est accès facilement à une panoplie de livre.
Ainsi donc, Enora arriva au rendez-vous avec beaucoup d'avance. Elle avait d'ailleurs commencer à rassembler plusieurs livres qui traitait du pays ou était écrit dans cette langues. Elle espérait seulement avoir pris des livres utiles et intéressant. Elle ne savait pas trop ce qui plairait à son professeur.
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A peu prés à l'heure, Estevan entra dans la bibliothèque . Il avait promis au doyen du colégium de remplacer un professeur qui avait une laryngite effroyable . Estevan ne savait pas si c'était une idée judicieuse . Mais bon, vu qu'il était le seul à maîtriser l'hadornien, le karsite et le sabir d'Iftel, ainsi que quelques dialectes de l'est, Estevan comprenait qu'il ne pouvait refuser .
Pourtant, le Doyen savait qu'il n'était pas vraiment un professeur dans la "norme" autant que par sa pédagogie que par son approche de ses éléves .
Il entra donc, sans un seul livre sous le bras, les mains dans les poches de son uniforme blanc . Son éléve était déjà là, vêtue de gris . Estevan sortit son sourire le plus rassurant . De ses longues enjambées, il fut prés de la jeune apprentie Héraut, le temps de dire "je veux une bière fraiche" en karsite .
" Bonjour, jeune fille . Je vais vous apprendre deux ou trois petites choses aujourd'hui . Par quelle langue voulez vous qu'on commence ?... Par les cents petits dieux ! qu'est ce que ce fatras de bouquins ? C'est agréable de voir que vous êtes aussi motivée, mais une langue se parle avant tout . Alors mettez moi ça de côté, pour le moment voulez vous ?"
Puis, Estevan tira une chaise pour s'assoir non loin d'Enora . Il prit même un coussin défraichi pour rendre le dossier plus moelleux .
" Bien... Avez vous déjà étudié des langues étrangéres ?"
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[justify:7v12ijkl]En retard ! Comme si cela allait déranger la Noble DeFeriel de faire attendre le vieux professeur de langue qui leur avait donné rendez-vous à la bibliothèque. Un cours privé pour, semblait-il, ses pires élèves. Saskia n'y allait évidemment pas de bon coeur, et en trainant des pieds s'il vous plaît. Elle poussa même le vice à passer devant la bibliothèque sans s'y arrêter, de faire un tour de couloir, avant, enfin, de se décider à y entrer, au moment où elle entendit la question posée par...
... Ca, c'était pas le vieux professeur. Saskia en serait presque restée bouche bée. Toutes les Nobles demoiselles connaissaient le Héraut Estevan, au moins de nom, un peu plus pour certaines, alors que les autres se contentaient des récits qu'on leur faisait - parce qu'évidemment, il était le plus beau, le meilleur, et *oh la la !* un amant extraordinaire. Ce qui empêcha la Noble DeFeriel de rougir au souvenir des nombreuses conversations sur Estevan qui lui revenaient en esprit fut la pensée d'un autre Héraut - avec qui elle faisait aussi de nombreuses galipettes, certes, mais chut : secret d'état. Et pourquoi fallait-il que la première chose qu'elle pense en voyant le Héraut Estevan était... Et bien, ce genre de racontars ?! S'il était là, c'est qu'il devait avoir d'autres qualités qu'un corps d'Apollon (Comment ça, Apollon n'appartient pas au panthéon valdemarien ? Pas grave, c'est pour que tout le monde comprenne.) et un charme à faire chavirer le coeur de n'importe quelle Dame.
Par exemple, à force d'être Héraut, de voyager, il avait appris quelques langues - disons plutôt d'autres dialectes ! Ca évitera à l'esprit de la pauvre Saskia de se focaliser sur des détails sans importance pour ce cours-là - il avait, donc, du apprendre de nombreux dialectes à force de côtoyer des étrangers (et surtout des étrangères ? Saskia se mit une baffe mentale.) Une courbette plutôt raide, son malaise l'empêchait de fléchir les genoux correctement. (Dieux ! Pourquoi fallait-il que ses hormones ne se manifestent maintenant ?! )
- Bonjour, Héraut Estevan. Je suis en retard.
Pas d'excuses, juste une constatation. Qu'importe. Elle se rapprocha des deux Elus, et fit un léger signe de la main à Enora pour la saluer, avec un sourire discret. Les deux jeunes filles s'étaient - un peu - rapprochées, quelques jours auparavant, pour l'anniversaire de la Grise. Saskia s'installa donc, prise d'une légère mélancolie : elle était la seule non-héraut (officielle) et jamais son uniforme Bleu n'avait autant fait tâche...
- Quant à votre question, je connais un peu le Rethwellanais et... Quelques mots karsites ?
Comme si connaître le nom des vins de messe des Prêtres du Soleil allait lui être utile tous les jours dans une conversation...[/justify:7v12ijkl]
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Quand Estevan lui avait demander de ranger ses livres, Enora s'était senti un peu bête et avait sourit de dérison envers elle-même, amusée de sa trop grande motivation. Il avait raison, bien entendu, les livres, sont de bon outils, mais c'est la pratique et la parole qui nous fait apprendre une langue.
"Je ne connais que quelque mot de Kal'enedral, sans plus. Cependant, je serais heureuse d'apprendre à parler Hardoniens et a apprendre leur culture."
C'est à ce moment là que Saskia fit son entrée. Enora lui rendit son sourire discrètement. Elle était encore un peu confuse de leur nouvelle relation. C'était ce qu'elle avait chercher à son arrivé, mais avec tous les enchainement d'événement, elle trouvait presque étrange cette nouvelle amitié qui lui semblait si soudaine et pourtant qui avait les accents de la sincérité.
Et bien entendu, la jeune noble connaissait quelque langue. Mais Enora ne se senti pas jalouse, tout au plus, ce serait un atout à garder en mémoire pour l'avenir. Il était normale, de toute façon, à son sens qu'une jeune fille, promis à un avenir de Baronne, sache quelque autres langues et culture.
Enora se mit alors à ranger les livres pour faire de la place à Saskia et surement aussi au autres élèves qui allait les rejoindre fort probablement.
Avis à tous !!! Le Kal'enedral n'est pas une langue mais une fonction. Il parle Shin'a'hin.
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Était-ce le hasard ou bien encore le fait que Manuchan ait demandé à peu près à toutes les personnes qu'il avait rencontrée où est-ce qu'il pourrait trouver à étancher sa soif de savoir qui avait fait qu'il se retrouvait à se diriger vers la bibliothèque, il n'aurait pu le dire, bien que la réponse fut en soi évidente. Mais peu importait ! sa curiosité quasiment maladive réclamait son quota de connaissances nouvelles à emmagasiner.
il se dirigeait d'un pas alerte et d'une même alerte, son oreille se tendit aux sons provenant de ce qui semblait être une salle de cours.
langue? Langues étrangères? Était-ce un cours de langue? Voilà qui s'avérait des plus intéressant et bien trop tentant pour qu'il résiste longtemps à l'envie de pénétrer discrètement dans la salle, espérant ne pas trop se faire remarquer mais n'étant pas aussi furtif qu'il l'aurait souhaité.
Il ouvrit donc la porte et jeta un regard circulaire à l'intérieur lui dévoilant entre autres choses deux jeune femmes, une "bleue" et une "grise" face à un héraut qui semblait faire office de professeur. la mâchoire du mage se décrocha quelque peu lorsqu'il détailla celui-ci et un très mince filet de salive coula de l'encoignure de ses lèvres, bien malgré lui.
Cela faisait tant d'années qu'il n'avait eut de relation.... disons privilégiée avec un beau spécimen mâle que son corps continuait parfois à le faire passer pour un parfait imbécile ! il tenta tant bien que mal de se reprendre car ses joues s'était un peu empourprées et il le sentait. D'un geste rapide du revers de la main, il essuya l'excédent de salive et après avoir dégluti demanda :
"Excusez-moi de vous déranger, j'ai crû comprendre qu'il s'agissait d'un cours de langue? J'ai bien conscience de ne plus être un apprenti, mais il n'est pas d'age pour apprendre de nouvelles choses et j'avoue que j'apprécierais de me perfectionner ou d'apprendre de nouveaux dialectes. Cela peut toujours être utile dans ma vocation."
il supposait que sa robe de mage parlerait pour lui et ne spécifia donc pas de quelle vocation il parlait réellement. Il se tenait droit, dévisageant le héraut, voire le déshabillant en pensée et se flagellant mentalement toutes les secondes pour que son corps ne le trahisse pas de trop. Qu'il était agaçant d'être un homme par moments !
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Nyaeve qui avait été avertie de ce cours de langue était là depuis le début mais elle était restée discrète. Quand le héraut demanda si les gens parlaient d'autre langue, elle attendit de pouvoir prendre la parole. Elle allait ouvrir la bouche quand le mage qu'elle avait déjà croisé mais qu'elle ne connaissait pas arriva. Elle attendit qu'il finisse et leva la main en même temps qu'elle intervenait.
- Je parles Rethwellanais couramment, c'est ma langue natale et je me débrouille en Valdemarien. C'était la langue de ma mère, je n'avais plus vraiment pratiqué depuis qu'elle est morte, mais c'est assez vite revenu depuis que je suis arrivée ici. Mais je n'ai jamais vraiment étudié de langue. Je me bagarre encore pas mal pour réussir à lire ces bouquins.
La lecture, elle adorait cela, mais qu'est-ce que c'était long et fastidieux. Elle savait déchiffrer avant d'arriver ici. Maintenant elle lisait mais son faible niveau d'éducation faisait que ces études de magie serait surement plus long que pour n'importe qui...
- Est-ce que vous parlez Kaled'a'lin? J'ai cru comprendre que c'était la base de la langue Shin'a'in et Tayledras?
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C'était... comme une tornade blonde. Une tornade de cheveux, de tissus, de rubans, et une expression joyeuse que tous les bleus pouvaient reconnaître.
Fleur Arkadia venait de passer la porte, un peu essoufflée, les joues rougies par sa course, juste derrière Manuchan qu'elle alpagua avec bonne humeur:
"Sire Manuchaaaan, je vous retrouve enfin, je vous ai vu passer dans les couloirs, et je me demandais où vous vous rendiez, alors, je vous ai suivi!"
Elle avouait ça comme si elle parlait du temps qu'il faisait, d'une honnêteté déconcertante, pas le moins du monde gênée de dire devant un groupe nombreux qu'elle suivait un homme.
A vrai dire, à l'origine, elle se promenait seule dans les couloirs cherchant une occupation, et apercevoir le Mage dont elle avait fait la connaissance dans les faubourgs de Haven l'avait mise en joie [Oui, il faut peu de chose pour mettre Fleur en joie c'est vrai].
Elle lui fit une révérence appliquée et finit par jeter un oeil aux autres personnes présentes que son apparition avait certainement dérangée.
"Oh, je crois que j'interromps quelque chose, navrée..."
Elle plissa les sourcil d'un air pensif, puis rouvrit grand les yeux.
"Ha mais oui, je crois savoir qu'il y a un cours de langue étrangère ici, c'est vrai! Passionnant... Je ne savais pas que vous désiriez agrandir vos connaissances Sire Manuchan..."
Elle posa son index sur son menton en réfléchissant:
"Mais il est vrai que vous parcourez les royaumes, alors c'est mieux d'en connaître les langu..."
Elle s'arrête en plein milieu de sa phrase quand elle aperçut le Héraut Estevan. C'est lui qui donnait le cours? Mais elle pensait que ce serait le vieux doyen mortellement ennuyeux! Voilà qui changeait les choses considérablement et qui lui ouvrait de nouveaux centres d'intérêts qu'elle ne se connaissait pas pour les royaumes étrangers.
Cet homme était beau, le péché incarné, l'essence même du Héraut, et un coup d'œil rapide au Mage lui fit comprendre qu'elle n'était pas la seule à le penser. C'était une situation étrange de se retrouver à admirer un homme en même temps qu'un autre homme, mais c'était drôle!
"Ce cours a l'air passionnant, si vous le permettez Héraut Estevan - révérence et battement de cil - j'aimerai rester"
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Alors qu'Estevan allait ouvrir la bouche pour répondre à l'apprentie Héraut, une autre jeune femme fit son apparition . Et pas n'importe qui ! La Peste elle même ! Elle le regardait avec des yeux ronds, et était humble, incroyablement humble . Ce n'était pas la description qu'on lui avait faite de la jeune DeFeriel . Estevan n'était pas assez orgueilleux pour croire que sa seule personne suffisait à ce changement spectaculaire . Son uniforme devait y être pour beaucoup . Et il trouvait cela plutôt amusant .
" Vous n'êtes pas si en retard, Noble Damoiselle . Je venais à peine de commencer . Je ne risque pas d'entraver votre soif de connaissance, et..."
Estevan n'eut pas le loisir de finir sa phrase qu'un jeune homme entra dans la pièce . Un mage... Et qui fixait Estevan comme un homme mort de soif voyant un puits... Estevan haussa un sourcil interrogatif, et une fois encore n'eut pas le temp d'ouvrir la bouche qu'une petite voix lui parvint d'un coin de la bibliothèque . Estevan sursauta visiblement et s'exclama :
" Approchez vous, et essayez de ne pas me faire mourir de peur encore une fois, jeune fille . Asseyez vous tous, enfin, qui que vous soyez ." finit-il avec humour .
Puis une autre jeune fille blonde et complétement évaporée entra comme un ouragan, papillonnant des paupières à qui mieux mieux, le suppliant presque d'assister au cours . Estevan prenant les choses avec un net amusement, lui fit signe de prendre place .
" Bien... Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis le Héraut Estevan . Et je suis hardornien . Aussi, je suis souvent envoyé en mission à Hardorn, Karse et les Territoires de l'Est . Alors, non, je ne parle pas kaledal'in, ni rethvellannais . Il faudra trouver un autre professeur, ou attendre que le professeur habituel revienne ...
Mais avant cela j'aimerai que vous vous présentiez chacun d'entre vous ."
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[justify:ewlxcxpp]Le cour commençait à se remplir, et une série de personnages hétéroclites vinrent prendre place autour du Blanc Estevan. Etrangement mal à l'aise, Saskia se recomposa le visage de la Peste tout en appliquant les cours qu'elle prenait le soir, et elle renforça donc ses boucliers mentaux. Il aurait été fâcheux qu'une Vision ne vienne la déranger pile pendant le cours, et que la Noble DeFeriel ne s'évanouisse en public... Cette décision fut d'ailleurs renforcée par l'arrivée ô combien agaçante de la Blonde Arkadia. Fleur n'était pas particulièrement le genre de Noble que Saskia prisait - évaporée, bruyante, et avec la capacité de concentration proche du zéro (ou même dans le négatif...) Elle était l'extrême que Saskia n'avait jamais voulu être, en somme.
D'ailleurs, son babillage lui donna déjà un sacré mal de crâne.
Mais Saskia restait droite sur son siège, les yeux rivés sur un point derrière le Héraut Estevan qui lui, ne semblait pas savoir à quoi il devait s'attendre, prenant tout à la légère et avec le sourire. Pauvre, Pauvre Héraut Estevan : Saskia se permit un soupir quand il leur demanda de se présenter. La Noble Deferiel se leva, pour montrer qu'elle allait prendre la parole : pas question que Fleur commence, ils en auraient pour des heures, et des heures...
- Je suis Saskia Deferiel, fille du Baron Tomaz Deferiel, et ici par obligation... (Elle papillonna des cils et fit une révérence, souriant légèrement.) "Mais je suis ravie que notre professeur de langue ait changé. Votre présence est un ravissement, Héraut Estevan. J'espère que vous arriverez à rendre un cours de langues intéressant, mais sachant que vous n'allez pas nous plonger le nez dans de vieux bouquins puants, je ne peux que saluer une telle initiative et être une élève attentive."
Saskia se rassit, et se permit le luxe effronté de s'avachir légèrement dans son siège, croisant les jambes puis les mains sur les genoux. Son regard se it vague, et le jeune fille décida de se concentrer sur ses boucliers mentaux, se désintéressant des autres gens.[/justify:ewlxcxpp]
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Enora remarqua rapidement que sa nouvelle amie se décomposait un peu de voir tous ce monde arrivé. Alors que tous était concentré sur Estevan, elle lui fit un léger sourire de connivence et ses yeux pétillèrent un peu de malice. Elle et Saskia avait convenue qu'elles ne montrerait pas toute de suite leur véritable entente, enfin, pas devant certaine personne et Enora était convaincu que Fleur faisait parti de ceux qui devait ne voir encore que la Peste. Et cette fois, cela amusait la jeune grise de voir Saskia reprendre son rôle. Depuis l'anniversaire d'Enora leur joute verbal et leur "mauvaise entente" était devenue une sorte de compétition amical, rien a voir avec ce que c'était aupravent. Ainsi donc, juste avant que Saskia ne reprennent son rôle, Enora lui fit part dans son sourire et son regard de sa présence et de son amitié.
Elle était assise au côté de Saskia, elle décida donc de prendre la parole après cette dernière. Elle se leva donc alors Saskia s'assoyait.
"Bonjour tous le monde" Elle sourit chaleureusement à tous ceux qui était présent, posant ses yeux bleu dans ceux des autres élève et du professeur avec une certaine chaleur.
"Je suis Enora de la famille De Lolryn, fille de Amelia De Lolryn qui siégea autrefois au conseil du Roi. Je suis l'Élue de Jorel le compagnon et apprenti Héraut de première année. Je suis enchanté de pouvoir suivre ce cours de langue, avec un si beau professeur qui plus est."
Elle fit une gracieuse révérence, qui corrobora les manière et le parlé noble qu'elle avait utilisé dans sa présentation. Si elle n'avait plus aucun droit de noblesse maintenant qu'elle avait été choisis, Enora avait décider de conserver ses manière et de continuer de les perfectionner en vu de devenir une héraut ambassadrice.
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Le beau héraut n’avait pas eu le temps de répondre au mage qu’un cri vint vriller les tympans de celui-ci. La dénommée Fleur, rencontrée il n’y avait pas si longtemps débarquait sans la moindre discrétion en s’accrochant au bras du rethwellan.
« Ah ! Vous… Me suiviez ?! »
Une goutte de sueur descendit lentement sur la tempe de l’homme en apprenant cela. Cette jeune noble n’était-elle pas censée savoir se tenir ? Qui plus est, même s’il s’agissait d’une simple curiosité, suivre les gens n’était pas vraiment une action des plus honorables selon les circonstances. Et enfin, qu’elle le suive lui effrayait quelque peu l’homme.
Cela étant, il était apparemment sauvé car après un début de babillage qui semblait bien parti pour durer mais qui s’interrompt brusquement lorsqu’elle aperçut le héraut. Il était plus qu’évident qu’à peu près tout le monde dans cette classe était prêt à sauter sur le beau professeur, que de concurrence ! Concurrence déloyale si l’on considérait que rares était les shaychs en ce monde. Mais il ne laisserait pas faire ! Même si Estevan n’avait probablement pas ce genre de penchants, il tenterait quand même sa chance !
Jetant un regard alentour plein de détermination et d’une point de menace voilée bien que sans aucune méchanceté, il se présenta à tout un chacun lançant par instants des œillades lorsque son regard se posait sur sa « proie ».
« Je me nomme Manuchan, mage Adepte de l’Ordre des Vents Blancs, rentré il y a quelques temps du combat contre les mercenaires ennemis. Je suis fils d’une famille aisée de Courbenord, près de Petras, la capitale. Je souhaite approfondir mes connaissances dans tous les domaines et améliorer encore l’utilisation de la langue, peu importe laquelle…. »
Son visage laissait montrer un sourire franc face au héraut et il s’assit non loin de lui, devant les autres élèves mais sans boucher la vue tout de même, il avait l’esprit de compétition mais pas au point d’être réellement désagréable.
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Soudain Nyaeve se sentit un peu impressionnée. Se présenter lui sembla une horrible torture. Elle aimait bien suivre les cours, participer un peu pourquoi pas mais là, se présenter... Elle commença alors un peu à bafouiller...
- Nyaeve, je suis Nyaeve. Apprentie mage... enfin j'étudie la magie ici... enfin la magie, j'apprends surtout à ne pas l'utiliser inconsciemment...
Ridicule, elle était ridicule, elle aurait du rester derrière dans son coin et écouter de loin.
- Bref Nyaeve, rethwellane et je parle valdemarien et rethwellan.
Nyaeve se rassit alors de manière un peu sonore à cause de sa précipitation. Elle essaya de plus de disparaître derrière la pile de bouquins qu'elle avait amener avec elle.
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Fleur s'assit non loin du Mage et posa son menton sur la paume de main, coude sur la table, faisant fi de la bonne éducation qu'on lui avait inculqué depuis l'enfance.
Elle écouta avec ennui la présentation des autres. Celle de Saskia était à la limite de l'insolence sans jamais la dépasser, et cela, Fleur l'admirait. En tout cas, elle n'y arrivait pas, elle!
La présentation d'Enora lui passa par dessus la tête (c'était pas difficile en même temps), mais elle porta plus d'attention à celle de Manuchan et de Nyaeve, qu'elle ne connaissait pas du tout. Autant glaner des informations où elle pouvait, ça pourrait se révéler interessant!
Quand vint son tour, elle se releva et fit un sourire colgate à Estevan:
- Mon nom est Fleur de la maison des Arkadia. Je suis Valdemarienne, et je ne parle que Valdemarien.
Elle se rassit, satisfaite d'elle même comme si elle venait de faire un discours d'une profondeur philosophique. Moui...
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Et bien... Quel ensemble d'éléves étranges ! Une Peste authentique, une apprentie Héraut modéle, un Adepte en plein marasme hormonal, une apprentie mage complexée et une noble à moitié décérébrée...Estevan envia tout à coup la laryngite du vieux professeur ...
" Tout d'abord j'aimerai que vous cessiez tous les flagorneries en tout genre . Cela me donne de l'urticaire, et j'ai suffisamment entendu des remarques sur mon physique de la part de ma mère .
Ceci dit, nous allons commencer . Puisque personne ne parle le hardornien, je vais commencer par ma langue natale . Aussi vous serez assuré que je ne vous enseigne pas d'erreurs, ce qui devrait être une intense consolation pour des éléves aussi motivés ." dit-il avec une pointe d'ironie .
Il les regarda tous un à un, avec une fausse sévérité, notamment Manuchan, afin qu'il se reprenne . Estevan n'était pas un gateau à la crême, et ils étaient en cours, bon sang !
"Certains diront que l'hadornien est une langue gutturale, ce qui est faux . La prononciation est plus douce qu'il n'y parait, et il ne faut surtout pas accentuer les syllabes . Sinon on croira que vous aboyez, et on vous montrera le chemin du chenil ... La grammaire est assez simple, la grosse difficulté tient au vocabulaire . Il n'y a pas de synonymes vrais en hardornien, ce qui est un vrai casse tête pour les diplomates, et de plus, suivant la prononciation, vous changer complétement le sens du mot . Tenez, par exemple :" ARRROGATI" . Si vous le prononcez bien, vous remerciez votre interlocuteur, mais si vous dites " AROGATII", vous traitez votre interlocuteur de bouse . Ce qui n'est pas du meilleur effet, n'est ce pas ?
Tiens, d'ailleurs nous allons commencer par les insultes . C'est toujours instructif, et les jurons en disent long sur un peuple . La pire injure se traduit par " Fils du porcher et de la truie" . COCLUANRA Y PUIGANON 'S CHUN .
Que diriez vous sur le peuple hardornien, en ce cas ?"
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Enora écoutait avec intérêt tout ce que disait le Héraut improvisé professeur. La jeune albinos n'étais pas toujours une élèves des plus concentré, mais quand quelque chose l'intéressait, elle pouvait se montrer très doué et attentive, surtout depuis son élection presqu'un an plus tôt.
Elle prit quelque temps pour réfléchir à la questions que venait de poser Estevan. Elle avait quelque connaissance sur les hardoniens, mais rien d'extraordinaire.
"Je dirais que c'est un pays qui méprise les basses œuvres, dont l'élevage des porc. Mon père me disait souvent qu'on peut peut bien connaitre une personne non pas en regardant comment il se comporte avec ses égals, mais en regardant comment il traire ses subalterne... je dirais donc que les Hardonniens ont peut d'estime pour ceux qui leur sont inférieurs."
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[justify:38018dxm]Saskia eut une moue fugace qui passa sur son visage. Estevan n'était pas drôle ! Il aurait pu en profiter pour se faire complimenter dans toutes les langues, vu comme il attirait les regards de tout le monde. Non, au lieu de cela, le Héraut préféra passer aux insultes - ce qui pouvait toujours servir, effectivement. Oui, sauf que le hardornien avait trop subtil pour la DeFeriel qui n'était pas particulièrement douée pour les langues. Poussant un soupir à fendre l'âme, elle posa sa tête dans sa main, et tout dans son attitude montrait que sa présence ici n'était pas ce qu'elle voulait plus que tout... Elle se contenta d'écouter les autres répéter bêtement la première insulte qu'Estevan leur enseigna, ne se prêtant nullement au jeu.
Par contre, la suite lui parut un brin plus intéressante, même si elle n'en montra rien. Saskia se redressa à peine. Que dire du peuple hardornien avec une telle insulte ? Elle haussa les épaules.
- Je suppose que c'est ainsi que l'on désigne les enfants illégitimes ? Je suppose donc plutôt que les bâtards sont encore moins bien vus qu'ici à Valdemar, et par extension, je suppose que les hommes qui aiment un peu trop aller ailleurs que dans le lit conjugal sont montrés du doigt... Je dirai donc que les Hardorniens sont très attachés aux valeurs familiales.
Elle était assez fière de sa réponse, et Saskia eut un léger sourire suffisant. Rien de bien éclatant, comme à l'époque de la Peste. En tout cas, la DeFeriel se tourna vers Fleur, presque impatiente d'entendre la réponse de la Noble Pipelette.[/justify:38018dxm]
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[justify:1nrc76xl]Bon, il était apparemment inutile d’insister et Manuchan ne tenait pas à agacer plus que nécessaire le héraut en face d’eux. Après tout, il était adulte et devait être à même de contrôler ses hormones ! Enfin, normalement….
Il écouta avec attention ce qu’expliqua le beau professeur mais ne pouvait malgré tout empêcher des pensées quelques peu malvenues de s’insinuer par instants. Ne restait qu’à espérer qu’Estevan n’ait pas le don de la parole par la pensée et s’il l’avait que Manuchan ne les projetterait pas malgré lui.
Il répétait pour lui-même les mots hardorniens, essayant d’en saisir la prononciation mais avec quelques difficultés, pour une oreille non entraînée, le mot à double sens phonétique pouvait paraître identique quelque soit la façon de le dire.
Que pouvait bien penser l’Adepte du peuple hardornien alors qu’il ne le connaissait pas ? Si il fallait en juger par la plus grande insulte, il pouvait se faire une petite idée et puisque la question était posée aux élèves, cela engageait une réponse, bien que d’autres ait déjà été fournies.
« Pour ma part, cela me ferait plutôt penser que les hardorniens ont un réel respect de la vie paysanne et de l’élevage dans le sens où être le fruit de la maltraitance d’un animal n’est vraiment pas bienvenue, mais bien sûr, c’est un peu tiré par les cheveux. Sinon, je dois admettre être assez en accord avec la réponse de Damoiselle DeFeriel.»
Manuchan restait assis, attendant la suite tout en se nourrissant du visage du beau héraut, aussi discrètement que possible, mais ce n’était pas si évident.[/justify:1nrc76xl]
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Flagornerie, flagornerie quelle flagornerie... Avait-il pris sa gêne excessive pour de la flagornerie? Et bien il ne manquait pas d'amour propre celui-ci... Elle s'appliqua comme les autres à répéter l'insulte même si ce n'est pas vraiment ce qu'elle avait espéré d'un cours de langue. Après le sens caché de la pensée hardornienne derrière l'insulte, elle n'en avait pas la moindre idée, les autres avançaient déjà leur théorie. Toutes semblaient se tenir, mais toutes semblaient pousser le bouchon loin...
- Je passe, je pensais que les insultes faisant référence à tous le mic mac porcin était juste du l'odeur des porcheries....
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Roooh, qu'il était mignon quand il s'énervait ce beau Héraut, à se draper dans son bel uniforme blanc pour défendre sa vertu.
Ce genre de choses n'arrêtaient pas Fleur.
Oh, elle ne risquait pas de l'ennuyer après ça, il avait l'air d'être sérieux, mais elle pouvait toujours regarder, ça ne coûtait rien, et la vue était délectable.
Du Hardornien? C'est vrai que Héraut Estevan venait de de ce royaume de barbare. Franchement, apprendre cette langue ne lui disait rien.
Peut-être n'irait-elle qu'à ce cours?
Incontestablement, le Héraut était très beau et elle appréciait la présence du Mage Manuchan, mais devoir étudier le Herdornien était un prix un peu trop élevé.
Enfin, c'était à voir, selon ce qu'elle serait susceptible d'apprendre durant ses cours, ou pas. Mais bien sûr elle ne parlait pas de choses essentielle comme les langues étrangère, plutôt les potins...
C'est bien ce qu'elle pensait, cette langue était moche à prononcer. Et en plus il fallait qu'elle donne son avis?
Elle écouta ceux des autres et fut surprise qu'ils aient tant poussé la réflexion.
Pour elle, ce n'était pas compliqué, et elle le dit:
"C'est très simple. Sauf votre respect, Héraut Estevan, cela veut dire que les Hardorniens sont très vulgaires."
CQFD!