Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Fitz le 28 janvier 2011, 20:39:12
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Tournant en rond dans la salle de détente, Fitz attendait. C'était devenu une habitude pour lui de donner des rendez-vous par ici. Et la plupart du temps pour des sujets peu agréables.
Il y avait plusieurs jours que leur petite réunion avait pris fin, et depuis il n'avait de cesse de penser à cette déesse dont il ne connaissait rien, et surtout à ces élus qu'il avait pu croiser. Quitte à avoir été choisi pour une chose qu'il ne comprenait pas, autant au moins en apprendre le plus possible sur la divinité dont il était question.
Et pour cela il n'avait qu'une seule solution. Demandait au mage qui avait assisté à la réunion. Manuchan si il se souvenait bien, et autant dire que de par sa fonction, Fitz oubliait que rarement les noms et les visages.
Il avait donc était voir un garde en charge de la partie Mage du collégium, et lui avait demandé de passer ce simple message:
"Sir Manuchan,
Suite à notre première rencontre, beaucoup de questions me viennent, et je pense que vous êtes le plus apte à y répondre.
Je serai donc ravi de pouvoir discourir avec vous quand au sujet qui nous lie. Bien sur si vous êtes disposé à m'aider, et à me répondre. Je ne serai en aucun offusqué si ce n'était pas le cas, mais sachez qu'il me faut des réponses. Quitte à subir ce que j'ai à subir, alors, autant que ce soit dans la vérité et la clarté. Je serai disponible pour un entretient dans l'aprés-midi dans la salle de détente. Un garde de ma troupe personnel gardera l'entrée de façon à ce que nous soyons tranquille. J'ai entièrement confiance en cet homme, et celui qui vous porte ce message quand à leur discrétion
Sincèrement
Fitz "
Il ne pensait rien avoir omis dans son message. L'homme qui avait apporté la petite lettre, et celui qui gardait la porte, ils les connaissait bien, et ils savaient qu'ils pouvaient être aussi sourd que muet, du moment que Fitz le leur demandait.
Et il tournait toujours en rond. Inquiet. Fixant régulièrement sa main, comme si elle pouvait à elle seul tout lui révéler. Ce jour là il avait pris une décision. Peu connaissaient son histoire, mais si le mage la lui demandait, alors il n'omettrait rien. La franchise, il l'avait appris, devait être à double sens.
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En entrant dans le collegium, la capuche de son manteau rabattue sur ses cheveux remontés en chignon, elle se doutait bien que l'idée n'était pas la meilleure qu'elle ait eu. Tout cela ne la regardait pas, et pourtant...
Pourtant, elle était là cette nuit-là, elle avait le droit de savoir, du moins, elle l'estimait. Fitz n'était pas au courant qu'elle venait, il en avait simplement parlé mais ne l'avait pas invité. Manuchan non plus, mais il savait qu'elle s'interrogeait sur le sujet.
Ignorante de la géographie des lieux, elle mit du temps à s'y retrouver et finit par demander son chemin, à plusieurs reprises. A pas feutré, la jeune femme avançait telle une voleuse. Sa présence n'était peut-être pas pas la bienvenue, bien qu'elle ne soit pas hostile.
Bientôt, elle arriva devant la porte indiquée, close. Les deux hommes étaient-ils déjà là? Elle posa son oreille contre le bois et tenta d'y entendre quelque chose, mais en vain. Pourtant, il y avait de la lumière qui paraissait depuis le dessous de la porte. Et si c'était quelqu'un d'autre? Comment justifier sa présence?
Prenant son courage à deux mains, elle toqua et ouvrit légèrement la porte pour y passer la tête. Au début, elle n'y vit rien mais en faisant le tour de la pièce du regard, aperçut Fitz qui faisait les cent pas et ne semblait pas l'avoir entendu.
Discrètement, elle s'avança et referma derrière elle en toussotant, espérant ne pas le surprendre. Affichant un sourire timide, elle s'avança vers lui, ne sachant pas encore comment il prendrait sa présence.
- "Fitz? Bonsoir... heu... Je..."
Elle s'interrompit, sachant que de piètres excuses n'arrangeraient rien. Un sourire coupable sur les lèvres suffirait peut-être à excuser sa présence.
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[justify:xo1vhbo9]
"Sir Manuchan,
Suite à notre première rencontre, beaucoup de questions me viennent, et je pense que vous êtes le plus apte à y répondre.
Je serai donc ravi de pouvoir discourir avec vous quand au sujet qui nous lie. Bien sur si vous êtes disposé à m'aider, et à me répondre. Je ne serai en aucun offusqué si ce n'était pas le cas, mais sachez qu'il me faut des réponses. Quitte à subir ce que j'ai à subir, alors, autant que ce soit dans la vérité et la clarté. Je serai disponible pour un entretient dans l'aprés-midi dans la salle de détente. Un garde de ma troupe personnel gardera l'entrée de façon à ce que nous soyons tranquille. J'ai entièrement confiance en cet homme, et celui qui vous porte ce message quand à leur discrétion
Sincèrement
Fitz "
Manuchan ne fut pas surpris de cette missive, Il se souvenait parfaitement du mercenaire passant furtivement à côté de lui pour lui préciser qu'ils devraient parler ensemble et il en voyait aucune raison de refuser cette invitation. Manifestement Fitz était concerné par la réapparition d'Aanor, et il serait un Elu important d'après ce que Glenn lui avait fait savoir.
Ainsi, il se dirigea d'un pas mesuré et calme vers la salle de détente dont la porte était effectivement gardée par un homme qu'il aperçut de loin. Se rapprochant, il déclina son identité et l'homme le laissa passer. Le guerrier avait dû lui donner une description détaillée du Mage, du moins, il le supposait.
Passant la porte, il eut la surprise de voir non pas Fitz, mais Kayann, l'éleveuse du Marché où Eoghan avait fait l'acquisition de sa jument. Le mercenaire n'était pas loin mais Manuchan ne 'lavait simpelment pas vu sur le coup.
"Bonsoir, Damoiselle Kayann, Sieur Fitz.... Ma Dame, je ne m'attendais pas à votre présence en ces lieux... non pas que ça me dérange cela dit"[/justify:xo1vhbo9]
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- Kayann ?
Fitz semblait surpris, un peu inquiet. La jeune femme était concernée par tout ca, surtout si ils devaient pousser plus en avant leur histoire. Mais ils ne s'attendaient pas à cela.
Le sourire de Kayann suprima tout doute. Il savait qu'il ne pouvait pas lui résister.
- Tu es intenable.
Lui dit il en souriant. Mais alors qu'il allait s'approcher d'elle pour l'embrasser, Manuchan entra dans la pièce. Une multitudes de questions passèrent dans son esprit. Mais il décida qu'il fallait d'abord commencer par le départ.
- Sieur Manucha, ravi de vous revoir. J'avais peur que vous ne veniez pas. Visiblement je n'ai pas à vous présenter Kayann, vous semblez déjà vous connaitre. Je n'avais pas forcément prévu sa présence mais vu le... Lien que nous entretenons et les faits qu'elle a déjà vécu à cause de moi, je pense qu'elle mérite d'être informé de certaines choses. Bien sur si cela vous dérange, il suffit de me le dire. Mais j'ai décidé d'être franc avec vous, et de vous révéler les choses. Kayann m'est précieuse, et sachez qu'elle est amené à tout savoir de moi, et donc du sujet qui nous réunit ici.
Il désigna les fauteuils.
- Mais installez vous je vous en prie. Voulez vous à boire ? Je sais maintenant où sont les verres, et il y a une bouteille caché dans un coin, de très bonne qualité.
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Au premier abord, Fitz ne semblait pas ravi de la voir débarquer, chose qu'elle avait prévu et qu'elle contrait d'un sourire enjôleur. Non qu'elle tentât de le manipuler, mais il n'avait aucune raison d'être inquiet.
Elle allait défendre sa présence quand il baissa les armes et s'approcha en souriant. Soulagée, elle resta donc muette tandis que la porte s'ouvrit à nouveau sur le mage du marché. Kayann fit un pas en arrière, sentant de nouveau le malaise l'envahir, le temps qu'il accepte sa présence. Il n'avait pas l'air revêche mais après tout, ils ne se connaissaient pas et elle devait donner l'impression de forcer les portes.
Elle l'accueillit par un sourire timide et un hochement de tête tandis que Fitz prenait la parole.
Silencieusement, elle écoutait Fitz en ne perdant pas une miette de ce qui se disait, comportement qu'elle adopterait tout au long de la conversation. Elle n'avait pas tout les éléments de l'histoire et savait que cette entrevue était primordiale pour Fitz. Bien entendu, elle posera les questions qui lui brûle la langue, sachant qu'elles devaient faire partie de ce que Fitz voudrait savoir.
Un léger fard aux joues la colora un instant lorsque Fitz parla de leur lien tandis que la scène du marché lui revenait. Un homme qui souhaitait la séduire alors qu'elle donnait l'air de s'intéressé à son ami, chose qu'elle crût réciproque quand il la fixait. Au final, il n'y eut que le coup de foudre entre Eoghan et la jument qui ne fut imaginé.
Lorsque Fitz se tut, Kayann sortit de son mutisme:
- "Je sais que je n'étais invitée. et je vous remercie de tolérer ma présence. Je pense que mes questions sont les mêmes que Fitz et je saurai me montrer discrète."
Ca, elle était intimidée. Et par les deux hommes. Nerveuse à souhait, elle accepta sans hésiter un verre que proposait le mercenaire.
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[justify:2yvibirm]« Rassurez vous sieur Fitz, sa présence ne me dérange pas et je comprends qu’elle souhaite trouver des réponses à ses questions, j’en aurais probablement fait autant. Puis se tournant vers Kayann. Damoiselle, soyez la bienvenue parmi nous dans l’étrangeté. »
L’Adepte sourit aux deux comparses qui semblaient lier une relation plus profonde qu’il n’aurait pu le croire au premier abord, de ce que lui en avait dit Fitz en tout cas.
Voici que le mercenaire leur proposait à boire. Et de l’alcool manifestement. Au premier abord, Manuchan tiqua un peu, cela faisait plusieurs fois qu’il buvait un peu plus que de raison et il craignait, appréciant beaucoup les effets de tels breuvages, de finir par en concevoir une dépendance qui ne l’aiderait en rien. Pour lui, les Mages étaient trop « dangereux » pour se permettre d’ainsi altérer leur état mental, aussi déclina-t-il l’offre pour une fois.
« Je préfèrerais une boisson non alcoolisée si vous en disposez, sinon, de l’eau fera très bien l’affaire. »
Le rethwellan s’installa confortablement sur un fauteuil disponible, se préparant à ainsi répondre aux questions que pouvaient avoir les deux jeunes gens comme s’il eut été leur professeur de théologie en quelques sortes. Mais il n’était pas aussi détendu qu’il le laissait paraitre. Il y avait tant de choses à dire ! Et peut-être certaines à cacher….[/justify:2yvibirm]
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Kayann et Manuchan s'étaient installé, Fitz servit les boissons désirées, et parti s'installer non loin de la jeune femme. Puis sans ajouter d'autres mots il retira son gant qui ornait toujours sa main droite. Sa cicatrice au grand jour, il la présenta aux deux personnes à ses cotés.
- Vous la connaissez tout les deux. Vous savez à peu de chose près ce qu'elle provoque chez moi. Mais de nous trois Manuchan vous êtes le seul à en savoir sur la personne qui m'a "infligé", si je puis dire, cela.
Fitz soupira, il perdit un instant ses yeux dans le décolleté de Kayann avant de se reprendre et de continuer.
- Je vais vous dire ce que je sais.
J'ai été marqué au vif par un courant d'air étrange dans les cuisines. Depuis tout contact avec une personne me provoque des visions.
J'ai aussi la fâcheuse tendance de voir des gens décédés depuis longtemps au coin des rues. Gens qui me parlent en plus de cela. On peut rajouter, visiblement, le fait, que j'attire des cadavres qui marchent encore et se battent sous le pouvoir d'une magie occulte dont je ne connais rien. Pour conclure, pour l'instant cela ne m'a pas été profitable, ni même ne serait-ce qu'agréable. Sauf qu'il semblerait d'après une "envoyée" ,visiblement ex mercenaire au vu de son costume, et décédée depuis longtemps d'une blessure assez vilaine, que je serai élu par une déesse dont je ne sais rien, si ce n'est le nom dont je me souviens de notre précédente rencontre: Aanor.
Portant son verre à ses lèvres, il pris le temps de vérifier que rien n'avait été omis. Et il semblait n'avoir en effet rien oublié.
- J'ai appris ce jour là que vous connaissiez visiblement le sujet. J'ai donc pensais que vous pourriez "compenser" mes lacunes. Car pour l'instant, sans vouloir vous manquer de respect, j'ai un peu l'impression d'avoir été maudit au petit bonheur la chance, et ça a tendance à me pourrir la journée.
Ses yeux se portèrent plus précisément sur sa main.
- Vraiment, il est compliqué de vivre quand on ne peut toucher personne. Et les gants de cuirs ont tendance à me démanger.
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Soulagée de constater que sa présence ne causerait pas pas de problème, la Shin'a'in commença par retirer son manteau de carmin et s'installa confortablement sur l'un des fauteuils vacants près de la cheminée, où crépitait un feu affolé. Si ses traits lui donnaient un air détendu et serein, le fond de ses pensées l'était moins. Du moment où Fitz lui posa le verre entre les mains, elle y trempa les lèvres, espérant que le mélange liquorieux la détendrait et surtout, l'empêcherait de dire n'importe quoi.
Fitz commença et Kayann l'écouta sans mot dire, absorbée par ses paroles, entendit tout ce qu'elle savait déjà mais resta attentive. Devoir se plonger dans de pénibles souvenirs n'étaient pas choses faciles et la jeune femme tentait de ne pas se laisser submerger par ses émotions. Elle se concentrait si bien qu'elle ne remarqua pas le regard de son amant dans son corsage. Ses yeux fixaient ceux du mage, tentant d'y déceler quelque émotion.
Lorsque Fitz eut fini, elle jugea qu'elle pouvait prendre la parole. Devant ses yeux, les images funestes repassaient sans cesse et elle n'eut pas du mal à les faire apparaître pour savoir par où commencer.
Le plus important était de ne pas se laisser déborder.
Elle commença par se passer la main sur sa nuque dégagée et se mordre la lèvre inférieure, ce qu'elle faisait dés qu'elle se trouvait embarrasser puis se lança:
- "Quand nous avons découvert le cadavres d'Ysaline, il y a eu une... Une sorte d'apparition... Vous voyez Manuchan, j'ai déjà été confrontée à la magie, bonne ou mauvaise, et respecte infiniment les mages qui se battent pour la juste cause. Malheureusement, il faut un équilibre..."
Elle faisait référence aux aprioris que Manuchan avait prêté au peuple Shin'a'in au marché. Après un sourire entendu, elle reprit:
- "L'apparition a parlé à Fitz d'un dénommé Cerath. Quel est le lien entre Cerath et Aanor? Cette dernière est-elle de bonnes intentions ou non? Si oui, pourquoi la dit-on responsable de la maladie des Compagnons?"
Comme si Manuchan avait la science infuse... Ses questions étaient sorties les unes après les autres sans interruption, ses prunelles toujours plongées dans ceux du mage, comme ceux d'un enfant face à son professeur.
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[justify:1ub6dvg6]
Vous la connaissez tout les deux. Vous savez à peu de chose près ce qu'elle provoque chez moi. Mais de nous trois Manuchan vous êtes le seul à en savoir sur la personne qui m'a "infligé", si je puis dire, cela.
Aanor bien sûr, effectivement, hormis Glenn, Perle ou Maya, Manuchan était le plus à même d’apporter quelques éclaircissements. Mais pour le moment, Manuchan préféra écouter ce que les deux personnes à côté de lui avaient à dire tout en sirotant sa boisson.
Lorsque le guerrier lui parla d’une mercenaire décédée, l’image d’Ellia s’imposa à l’esprit de Manuchan, après tout, elle était bien venu le voir lui, alors pourquoi pas Fitz ?
Et maintenant que Kayann prenait la parole, l’énervement à la mention de Cerath fit une fois de plus perdre le contrôle au mage et son récipient tomba en poussière dans sa main ainsi que le liquide qu’il contenait.
La shin’a’in avait des questions plutôt précises et par conséquent, l’Adepte préféra lui répondre en premier, essuyant sa robe de Mage pour la découvrir de la poussière qui la recouvrait comme si tout était des plus naturel ce qui finissait par être le cas pour lui.
« Cerath… Une colère intense se laissait entre dans la voix du Mage, même s’il se contenait. Ce monstre est un Mage noir que j’ai combattu et vaincu il y a des années et que j’ai failli tuer dernièrement pendant la campagne des Marches. Malheureusement, il était protégé par l’Orbe d’Aanor. Cette Orbe est d‘une grande puissance et il est parvenu à la dérober à l’insu de ma Déesse. Elle n’est en rien responsable de cela mais cet objet est à même de détruire les divinités elles-mêmes si nous le laissons faire. »
Il laissa le temps aux deux jeunes gens de s’accoutumer petit à petit à ces paroles.
« Aanor m’a élu et manifestement à fait de même pour vous, Fitz, bien que de façon très différente. Les autres Elus croient que vous serez le sauveur d’une âme, bien que j’ignore laquelle. En tout cas, sachez que si vous subissez cela, ce n’est pas pour rien, vous avez probablement une grande importance dans tout cela. »
Un autre récipient rempli pour reprendre son souffle et se réhydrater et il lui fallait continuer. Il était là pour ça après tout, enfin, si on voulait.
« Aanor est responsable de la maladie des Compagnons, c’est exact ainsi que de la disparition de certains leshya’e mais ce n’est pas réellement un choix de sa part. Il fallait qu’elle se fasse reconnaître, que l’on cherche à savoir pour la redécouvrir sans quoi, elle était impuissante, autrement dit, ce n’était qu’un moyen d’expression. D’ailleurs, si cela peut vous rassurer, Vkandis et Kal’enel sont alliés avec Elle de ce que nous en savons. »
Les interrogations de Fitz lui posaient plus de soucis car il n’avait pas de vraie réponse à fournir.
« Pour ce qui est de votre marque en revanche, j’ignore à quoi elle peut vous servir et pourquoi vous l’avez, je suis désolé. »[/justify:1ub6dvg6]
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Le mercenaire fut d'abord étonné par les questions de sa compagne. Elle devait y repenser régulièrement, tout cela devait tourner dans ses esprits. Il écouta chaque réponse du mage avec patience et minutie, notant mentalement tout ce qu'il entendait. Rien ne lui échappait, et il n'eut même aucune réaction face à la colère du mage. Il avait déjà vu ce que l'évocation de Cerath avait fait sur lui.
- Alors. Si je comprends bien. Aanor n'est pas une "mauvaise" déesse, elle est alliée aux autres dieux, et elle répandu la maladie sur les compagnons uniquement pour qu'on la reconnaisse ?
Il sembla réfléchir un instant, continuant de regarder sa main. Remettant son gant, il serra le poing si fort qu'on entendit le cuir craqué dans la salle.
- Sait-elle que certains en sont morts ? Doit-on donc forcément tuer pour être reconnu ? Oui je sais, venant d'un mercenaire cela pourrait paraître étrange comme dire. Mais n'y avait il pas une autre solution ?
Son regard se perdit un instant en regardant Kayann. Il la contempla un instant, et ses yeux se firent triste. Une nostalgie planait dans sa voix quand il reprit la parole.
- Dommage que vous n'en sachiez pas plus sur ma cicatrice. J'aimerai tellement comprendre pourquoi moi ? Je n'ai jamais demandé à avoir autant d'importance.
Il se retourna vivement vers Manuchan, le regardant dans les yeux.
- Savez-vous ce que c'est de ne pouvoir entrer en contact avec personne sous peine d'être pris de visions et de migraines ?
Restant un instant debout, il n'attendait même pas de réponse à cette questions. Mais le mercenaire se reprit bien vite, et se rapprochant de nouveau de Kayann et Manuchan, il reprit ses questions .
- Que veut dire "de façon différente" ? Puis-je vous demander quand et comment vous avez été élu, et qui sont les autres ? Bien sur si vous ne voulez pas aborder le sujet je le comprendrai, mais j'avoue que j'aimerai en savoir plus sur tout cela, je pensais être seul, et je découvre que finalement nous sommes nombreux. Et l'un des autres élus saurait-il par hasard si je peux contrôler ce... Pouvoir ?
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Soudain la porte s'ouvrit brusquement. Une demi-douzaine de gardes firent leur entrée. Leur chef reconnut Fitz et salua militairement, avec un salut de la tête poli vers le mage et l'inconnue:
" Seigneur Fitz, on nous a signalé qu'une inconnue était entrée dans le palais. Les gardes ne l'ont pas arrêtée malgré vos ordres, et nous ignorons qui cela peut être. Nous sommes à sa recherche. Désolé de vous déranger, seigneurs, ma Dame..."
Soudain un des soldats chuchota en regardant Kayann et ses vêtements. Il avait l'air un peu honteux - et Kayann tu peux reconnaître un de ceux qui t'a indiqué le chemin.
Le chef reprit , ayant entendu ce que chuchotait son ordre, indécis mais toujours poli:
"On me dit que c'est votre compagne qui s'est introduite dans le palais... Est-elle ici sur votre ordre?"
Il était gêné d'enquêter, mais qu'une étrangère entre au palais alors que la garde avait été renforcée et que tout le monde était censé être fouillé ou recommandé, ce n'était pensable que parce que c'était des cadets à la porte - ils seraient sérieusement sermonnés.
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Toujours alanguie sur le fauteuil usé, Kayann ne perdait pas une miette de ce qui était dit. Lorsque le nom de Cerath sortit de sa bouche, la réaction du mage surpassa son imagination. Elle ne put s'empêcher de sursauter quand le verre fondit en poussière entre ses doigts tremblants de colère. Ses paroles avaient visé un point sensible, ce qui l'effraya un instant. Mais elle n'avait pas le choix. Tout ceci devait être dit, chose que Manuchan jugea aussi vu qu'il surpassa son émotion et lui apprit ce qu'il savait. Il parla du combat qu'il menait contre le mage démoniaque et Kayann eut bien du mal à contenir son effroi en jugeant de l'étendue des pouvoirs de Cerath. Ca n'augurait rien de bon, et chacun dans la pièce en était conscient.
Le magicien expliqua ensuite ce qu'il savait sur Aanor, le pourquoi de la maladie des Leshya'e et son lien avec Vkandis et Celle aux Yeux Etoilées. Fitz la devança lorsqu'il exprima son sentiment face à tout ça, il parla de manière directe et froide. Ces événements le blessaient, bien qu'il fasse barrière de son ressenti. En lui ouvrant son coeur, le jeune homme avait laissé poindre ses émotions à Kayann qui semblait pouvoir lire en lui désormais.
Son regard passa un instant sur Fitz avant qu'elle ne reprenne la parole:
- "Une orbe? Qu'est ce que c'est? Une aura divine? Aanor ne peut pas lutter?"
Avant que Manuchan ne put lui répondre, la porte s'ouvrit en grand fracas, faisant bondir de son siège la cavalière. Une douzaine d'hommes, manifestement à la poursuite d'une indésirable en ces lieux. A sa recherche...
Prise au dépourvu, elle se mordit la lèvre inférieure en reconnaissant l'un des gardes qui lui avaient indiqué le chemin. Les yeux baissés, elle tenta de se montrer le plus discrète possible, en espérant qu'il ne la reconnaîtrait. C'est ce qui sembla se produire au début, mais c'était sans compter sur la mémoire du garde qui la dénonça à son chef. Si elle ne se dénonçait pas, Fitz devrait fournir des explications à sa place.
Constatant son echec, elle se résigna:
- "Monsieur, c'est moi, effectivement... Je devais voir Fitz ce soir et je dois avouer que j'ai fait de mon mieux pour me soustraire aux contrôles... "
Un rien soucieuse en surface, terrifiée à l'intérieur, elle se tourna vers Fitz:
- "Quel genre de punition m'attend? Tu dois m'enfermer?"
Pour une fois, elle joua de ses cils pour attendrir le mercenaire, en espérant ne pas finir la nuit derrière les barreaux.
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[justify:3b30m77f]« Oui, c’est bien cela. » Dit Manuchan en répondant à Fitz.
Le bruit du cuir ne laissait planer aucun doute quant à l’énervement du mercenaire et c‘était bien naturel après tout.
« Elle le sait bien évidemment, mais je pense sincèrement qu’Elle n’avait pas d’autre solution, même si j’en ignore la raison exacte. Les Divinités ont parfois des actions qui nous dépassent, ce n’es pas pour autant qu’elles sont mauvaises. »
Manuchan était un peu déçu de ne pas pouvoir donner plus d’éclaircissements à l’homme et de ne pouvoir donc mieux défendre les actes d’Aanor.
« Non, j’ignore ce que cela peut faire, je dois bien l’avouer et je compatis à votre sort. Mais peut-être cette capacité vous aidera-t-elle d’une façon ou d’une autre plus tard ? Un peu comme pour les empathes ? »
Ah ! Sa propre « élection » bien sûr… mais là encore, il ne dévoilerait pas l’identité des autres Ce n’était pas à lui de le faire. Peut-être s’ils avaient été seuls…. Mais une autre personne étant présente, il préférait taire cette information.
« J’ai été Elu suite au combat contre Cerath, Aanor est venue en aide à au Mage qui combattait à mes côtés et m’a proposé de devenir Son enfant si je le souhaitais. Et j’ai accepté. Simplement. Pour ce qui est des autres, je ne dévoilerais pas ici leur identité, je peux vous dire que nous sommes cinq en vous comptant et qu’à ma connaissance, ils n’en savent pas plus que moi sur votre marque. »
Quand le mercenaire parla de « contrôle du pouvoir » le Mage se dit qu’il pourrait peut-être aider à ce niveau, sans la moindre certitude pourtant.
« Peut-être pourrais-je vous aider à le contrôler un peu si cela fonctionne un peu comme la Magie ou autres Dons habituels, en vous apprenant à former un bouclier. »
C’était au tour de Kayann de poser une question, mais à peine l’eut-elle posée que la porte s’ouvrit violemment laissant entrer des hommes armés. Apparemment, ils étaient précisément à al recherche de la jeune femme qui leur tenait compagnie, simplement car sa présence ici n’était pas « normale ». L’Adepte ignorait quelle serait la réaction de Fitz, mais il était tout à fait prêt si besoin était à faire intervenir son statut d’Adepte ainsi que l’influence qu’il pouvait avoir sur les hautes sphères de par son lien avec Aanor…. Tout en espérant que ce ne serait pas nécessaire ![/justify:3b30m77f]
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Alors il pourrait surement l'aider à le contrôler, voilà quelque chose qui l'intéressait. Ce serait peut être déjà une solution transitoire, d'ici à trouver autre chose.
- Je serai ravi que vous m'appreniez à........
Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase, la garde entrait, et ils n'avait vraiment aucune idée de ce que finesse et discrétion voulait dire. Les gardes exposèrent rapidement la situation, et Kayann répondit comme elle pouvait. Bref c'était à lui de bosser. Fitz salua le chef de la compagnie et pris la parole.
- Oui c'était ma compagne,
Il se retourna vers la jeune femme.
- pour ce qui est de t'enfermer on verra ca plus tard.
Il lui adressa un clin d'oeil.
- Mais vous faites bien d'enquêter, c'est votre boulot. J'ai juste oublié de lui donner l'autorisation nécessaire. En effet je suis de repos, mais j'ai préféré rester à disposition au collégium si il se passait quoique ce soit. Par contre le désir de voir Kayann était bien trop important, et je lui ai demandé de passer ici que nous puissions nous promener. Bref je pense que vous comprendrez, bien sur je ferai en sorte de lui remettre les autorisations nécessaires la prochaine fois.
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Le garde regarda Kayann, un peu méfiant. Mais tous ses collègues savaient qu'il venait de se faire plaquer et qu'il était donc méfiant envers toutes les femmes actuellement. Elle avouait son forfait et quêmandait la protection de Fitz.
Le soldat attendit que ce dernier se décide. Il reconnaissait avoir oublié de prévenir, et rappelait qu'ils faisaient là une chose importante - quelle qu'elle soit.
Le soldat hocha:
" Bien. Je m'excuse de vous avoir dérangés dans ce cas. Ma dame, la prochaine fois faites-vous connaître, cela vous évitera d'avoir tant d'hommes derrière vous." tenta-t-il de plaisanter - sauf qu'il n'avait pas l'air motivé.
S'excusant une fois de plus du dérangement, il fit faire demi-tour à ses hommes, resalua et s'en alla, ferment la porte. Doucement cette fois.
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L'interruption des gardes eut le don de couper court à la conversation. En tentant d'échapper à la surveillance des gardes, elle n'avait pas fait preuve de jugement et elle en était consciente. Etrangement, depuis le moment où elle avait franchi les portes de la ville la première fois, elle avait deviné que son séjour ne manquerait pas de rebondissements. Et ça, elle était servie! Evidemment, demander à son amant de prendre sa défense n'avait au fond rien de terrible, mais la situation était quand même assez gênante.
L'un des mercenaires le souligna en la piquant d'une vanne acerbe. Elle se contenta de lui adresser un sourire mais lui aurait bien tiré la langue, pour la peine. Néanmoins, elle fit de son mieux pour rester avenante et s'excusa encore tandis qu'ils s'en allaient.
Honteuse au possible, elle n'osait tourner la tête vers les deux hommes quand elle bredouilla:
- "Veuillez m'excuser... Je n'ai pas été très maline, pour le coup... Je n'ai pas d'excuse..."
Comme elle avait compris, jouer de son charme pour remonter dans l'estime de Manuchan était tout bonnement impensable. Si tant bien est qu'elle l'aurait mal jugé et qu'il y aurait été sensible, elle se doutait bien qu'il n'était pas le genre d'homme à céder pour une oeillade. Son comportement enfantin venait de lui faire perdre des points auprès du mage, assurément.
Pourtant, tentant de ramasser sa dignité à raz le sol, elle fit fasse aux deux hommes et arbora un sourire franc tandis qu'elle reprenait:
- "Et donc, une orbe, qu'est ce que c'est?"
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[justify:3469565r]Les soldats partis, Kayann s’excusa de son comportement peu orthodoxe. Elle semblait vraiment gênée et le Mage ne put vraiment lui en tenir rigueur. Il connaissait les affres de la curiosité et supposait que, comme al shin’a’in n’était pas invitée à la base, elle avait préféré rendre sa venue la plus discrète possible.
« Ce n’est pas grave, ne vous inquiétez pas. Tout va bien finalement et c’est le plus important. »
Il sourit à la jeune femme pour confirmer ses propos et celle-ci enchainait déjà à répétant sa précédente question.
« Une orbe est un artefact magique. Selon ses capacités, elle peut avoir de nombreuses utilités, la vision à distance, la vision de l’avenir, ou dans le cas présent, elle peut servir de content à une grande puissance semble-t-il, pour ce que j’en sais en tout cas. »
Ce sujet restait très obscur, les objets de pouvoir étaient tout de même rares et donc peu connus, hormis ceux déjà utilisés et marqués dans l’Histoire bien sûr.
Se tournant vers Fitz, il renchérit sur sa précédente proposition.
« Il faudra que nous prévoyions de nous rencontrer alors pour que j’essaie de vous inculquer cette petite leçon élémentaire, mais comme je l’ait dit, je ne garantis rien quant à son efficacité. »
Le Mage s’était réinstallé confortablement et sirotait sa boisson à nouveau. L’incursion soudaine des soldats aurait pu n’avoir jamais eu lieu.[/justify:3469565r]
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Bien, ils n'avaient pas été trop coupés dans leur conversation, et finalement tout cela passait presque inaperçu. Quand Kayann s'adressa à eux, il lui lança un clin d'oeil et son sourire le plus aimable.
- Ne t'inquiète pas. C'est passé. Par contre je dois obéir, ce soir je t'enferme !... Enfin pas forcément comme le chef l'entendait.
Il écouta attentivement le mage. Ce dernier ne semblait pas avoir été gêné par l'irruption de la garde, et Fitz préférait. La discussion était bien trop importante pour lui pour qu'il ne laisse passer l'occasion.
- Oui on pourra essayer. Par contre, sans vouloir vous vexer, je n'ai je crois jamais eu de prédisposition pour les... Enfin... Je n'ai pas vraiment d'affinité avec la magie. Vous parleriez de douleur ou autre chose, je sais très bien la gérer, mais le reste...
Les idées tourbillonnaient dans sa tête, mais peu de choses réussissait à s'imbriquer.
- Je suis désolé, j'ai tellement de questionnement, et si peu de façon de les dire. Aanor nous a choisi pour une raison. Est-ce de répandre sa parole ? Aider le monde ? Sauver sa propre vie ? Je ne comprends pas bien le but dans tout cela j'avoue. Cela est tellement obscure. Il m'est même étrange de rencontrer une personne ayant eu ce contact. Dites moi. Quand vous dite que Aanor vous est apparue, a-t-elle utilisé une envoyée comme moi, ou est-elle venue en personne ?
Il haussa les yeux au ciel un instant, et éclata de rire.
- Je suis désolé, cette question me parait tellement stupide maintenant qu'elle est dite à voix haute.
-
La décontraction reprit le dessus et dissipa le malentendu, ainsi que l'interruption des gardes.
Manuchan éclaira la lanterne de la jeune femme, alanguie dans un fauteuil, soutenant un regard grave et concentré vers le mage. Sans mot dire, elle buvait littéralement ses paroles et se garda bien de l'interrompre.
De temps à autre, un hochement de tête indiquait à l'Adepte lui indiquait qu'elle prenait bonne note de ses dires et comprenait.
Discrète, elle ramena ses pieds contre elle et se pelotonna sur les cousins, dans un mouvement de protection qu'elle ne put réprimer quand le sujet tournait autour des faits démoniaques. Bien que dans le salon, elle n'avait pas grand chose à craindre. En compagnie des deux hommes, elle était à l'abri de tout.
En silence, son regard suivait les gestes de Manuchan quand il parlait. Sa connaissance semblait illimitée, sans qu'il n'en fasse étalage. Son regard franc et direct le rendait comme hautain en prime abord, puis réservé, sans manquer de générosité. Voilà, il donnait l'impression d'être une force tranquille, sage.
La proposition qu'il fit à Fitz ne la regardait pas, bien qu'elle pensât que l'idée fut judicieuse. Fitz le savait, elle lui avait souvent répété d'accepter le don et de tenter de le maîtriser plutôt que de se braquer. Ils n'avaient pas le choix de faire confiance en cette déesse, ni les deux hommes, ni elle, ni personne. Une question lui vint soudain:
- "Et Ysaline? Avait-elle un lien avec tout ça?"
Le corps mutilé de la Dame de Louhens se dessina un instant devant elle et lui retourna l'estomac, comme à chaque fois qu'elle laissait ces souvenirs l'envahit. Ses yeux se fermèrent un court instant, sa main glissa sur son front et sa joue avant de reprendre contenance et d'attendre la réponse.
-
[justify:k1fz3odc]Manuchan rit doucement quand le mercenaire dit à la shin’a’in qu’il comptait l’enfermer. Bizarrement, l’Adepte ne doutait pas que ce soit parfaitement sincère, mais loin d’être une torture, elle passerait certainement un bon moment. "Ne vous inquiétez pas Fitz, même un Mage n’a aucune affinité avec la magie avant d’en faire connaissance. Tout comme un guerrier ne sait pas quelle sera son arme favorite avant d’en avoir essayé plusieurs je suppose. »
L’Adepte sourit à l’homme, espérant le déstresser quelque peu.
« J’ignore en fait la raison de Ses choix. Je pense qu’Elle avait besoin d’Elus pour être reconnue d’une part bien sûr, amis aussi pour défaire Cerath tout simplement. »
Le rethwellan aurait aimé se vanter de sa rencontre avec la Déesse, mais le sujet semblait trop sérieux pour avoir un excès d’arrogance, mieux valait rester sobre.
« Elle est venue d’Elle-même, du moins je le pense car la consistance de l’être qui m’est apapru était changeant et composé d’éléments naturel avoisinants. Aucune question n’est stupide, puisqu’elles servent à apprendre. »
Oulah ! Il devait arrêter de fréquenter et surtout d’enseigner à des apprentis. Sur le moment, il se sentait plutôt, comment dire…. Vieux. Et Aanor savait qu’il n’aimait, mais alors vraiment pas ça !
« Désolé pour cette petite leçon de choses, j’enseigne à des jeunes gens actuellement et je souffre de déformation professionnelle manifestement. »
Le nom de la Dame de Louhens fit partir le sourire pourtant étincelant de Manuchan qui s’était regardé un bref instant dans le reflet d’une vitre afin de s’assurer que sa beauté et sa jeunesse apparente restait inaltérées.
« Tout ce que je peux dire de cette mort tragique, c’est qu’elle serait apparemment due à Cerath, mais j’en ignore les raisons, les tenants et les aboutissants. Tout cela reste dans le secret d’Aanor pour le moment je pense. »[/justify:k1fz3odc]
-
Quel douleur. Quand la jeune femme se mettait à parler d'Ysaline il savait à quel point cela la tourmentait. Il passa derrière elle, et laissa glisser sa main le long de la nuque de la jeune femme. Kayann devait savoir qu'il était là maintenant, et que quoiqu'il arrive il serait là.
Il reprit la parole une fois que Manuchan eut fini.
- Ne vous inquiétez pas pour le ton que vous utilisez, vous nous apprenez des choses qui nous sont capitales. Et d'ailleurs je vous crois sur parole, et je suis d'accord pour tenter d'apprendre ce que vous jugerez bon de m'enseigner par rapport à ce don. Kayann pense que je devrai arrêter d'aller contre, et de lutter, mais plutôt l'accepter et en faire le mien. J'avoue avoir beaucoup de mal, mais peut être que si j'étais un peu plus apte à le contrôler alors peut être que ce serait plus facile.
Il patienta un instant, il allait réaborder le sujet d'Ysaline et il savait que Kayann serait de nouveau tendue. Il planta alors son regard dans le sien, empli d'amour et de tendresse.
- Cerath. Je sais que ce nom vous répugne sieur Manuchan. Et j'éprouve la même chose pour lui que vous depuis que j'ai retrouvé le cadavre d'Ysaline. Ce qu'elle a subit, aucun être humain ne devrait avoir à le subir, et je ne sais pas quel monstre peut être capable de faire cela. Mais j'ai une question à vous poser. Avez-vous une idée de où il se cache ? Avez-vous une idée de comment le débusquer, le traquer, et mettre un terme à cette affaire ?
-
En posant sa question, Kayann savait que le sujet serait difficile et qu'elle touchait un point sensible.
Sensible pour elle, évidemment, pour Fitz aussi, elle le savait. Ils n'en avaient que vaguement parlé, sans exprimer leur dégoût. Pas qu'elle en aurait eu besoin... Ou si, peut-être...
La douceur de la main du mercenaire sur sa joue la tira de ses pensées et dessina un sourire sur ses lèvres sèches. Le contact chaud la sortit des sombres souvenirs et eut même l'effet d'imaginer la nuit nuit emprisonnée qu'elle allait devoir vivre en sa compagnie. Bien vite, elle mit un terme à ses idées volages et se concentra sur le sujet qui les intéressait.
Le fait que Fitz prenait en compte ce qu'elle pensait la touchait beaucoup, et elle ne put réprimer un sourire attendrie tandis que Manuchan expliquait ce qu'il savait, réprimant un brin de vantardise qui l'amusait malgré le sérieux de l'affaire.
Elle le trouvait séduisant et trouva touchant qu'il pensait comme elle. Incontestablement, Manuchan était attachant. L'image de leur repas lui revint en tête et elle aurait aimé lui demander comment allait Eoghan et ce qu'il pensait de la jument mais elle s'en garda pour l'instant.
La magie n'était pas son domaine mais le sujet tenait à coeur du mercenaire, aussi resta-t-elle silencieuse en sirotant son verre et en prenant bonne note de ce qui était dit.
Ysaline... Elles ne s'étaient rencontrées qu'un instant. Une noble avec une peur panique des chevaux mais qui se voyait dans l'obligation d'en faire l'acquisition. Kayann avait admiré sa tenue, sa beauté, sa noblesse naturelle. Ses cheveux parfaitement retenus... Et puis, elle avait disparu, lui promettant de réfléchir pour des cours d'équitation. Disparue... C'était le mot...
Maintenant qu'elle vivait avec son spectre dissimulé sous ses paupières, il lui semblait qu'elle parlait d'une amie, proche, d'une soeur presque. Elle lui avait parlé même, durant sa solitude hivernale. Ce fantôme était devenu sa confidente. Un de plus, tout aussi atroce mais par pour les mêmes raisons.
Le regard dans le vide, elle perdit un instant le fil de la discussion.
-
[justify:2wecditg]Kayann était manifestement très touchée par toute cette histoire, mais le jeune mercenaire était là pour veiller sur elle manifestement et Manuchan ne put s’empêcher de sourire à cette démonstration d‘affection.
« Croyez moi, même si je ne parviens pas à vous aider, il y aura bien quelqu’un qui y parviendra et vous vivrez sûrement mieux une fois ce Don maîtrisé. Votre compagne a entièrement raison et je vous félicite, Kayann, de l’encourager en ce sens. »
Le sourire qu’avait affiché l’Adepte disparut vite à la mention, une fois de plus, de Cerath. Il était toutefois plaisant pour Manuchan de savoir qu’il n’était pas seul à ressentir cela pour cet être immonde, loin de là d’ailleurs, de ce qu’il en savait ou supposait.
« Voilà le problème, Fitz, à ma connaissance, personne ne sait où il peut être ni comment le trouver. Je sais qu’apparemment, dans les bas fonds de Haven, des troubles sont présents car un homme a presque accusé tous les mages en m’accusant moi de ne pas intervenir, mais j’ignore si cela à un rapport avec lui. Dans tous les cas, je vais retracer cet homme grâce à la dague qu’il a laissée pour avoir le fin mot de l’histoire. »
La jeune shin’a’in semblait presque absente sur l’instant, et Manuchan n’aimait pas ça. Ne supportant pas l’indifférence quelle qu’elle soit, il n’aimait pas non plus que d’autres personnes en soient victimes.
« Kayann, vous allez bien ? »[/justify:2wecditg]
-
Fitz adressa un sourire plein d'amour, et un regard d'admiration à Kayann, répondant d'une voix un peu absente à Manuchan:
- Oui elle a raison. Et c'est une vraie joie de l'avoir à mes cotés pour cela. Finalement si la vie mérite d'être vécue c'est pour elle.
Puis avec attention il écouta plus attentivement le mage. Ainsi personne ne savait où était ce monstre, pas grave, il ferait ce qu'il faut pour en savoir plus, et il ferait ce qu'il faut pour que justice soit faite. Foi de mercenaire. Il pourrait souffrir toutes les douleurs du monde sur le champ de bataille, il ne finirait pas le combat tant que son arme ne serait pas profondément enfoncé dans le cadavre de cet être.
- Sachez Manuchan, que mon arme sera à votre service une fois que vous l'aurez trouvé. Ne tentez pas de l'affronter seul, acceptez ma modeste aide. Quoiqu'il arrive tout cela ne restera pas impuni.
Quand il intercepta le regard que Manuchan posait sur Kayann, il posa les yeux sur son aimé. La jeune femme était à nouveau dans ses pensées, comme souvent quand il s'agissait d'Ysaline. Toute cette histoire l'avait profondèment marqué, et il avait peur de ne pas être à la hauteur pour l'oublier. Il s'approcha d'elle, et avec douceur, placé derrière la jeune femme, déposa ses mains sur ses épaules, caressant de sa main gauche le cou de la jeune femme.
Il s'approcha de son oreille et lui murmura doucement.
- Excuses moi de ne pas avoir su te protéger de tout cela à l'époque. Je m'en veux. Pardonnes moi.
-
D'une oreille distraite, Kayann entendait la conversation des deux hommes sans qu'elle ne parvienne à y intervenir, alors que son esprit captait parfaitement le discours. Prise de vision, une multitude de visions défilaient devant elle au son de leur voix. Elle imaginait Cerath, sa cruauté, sa puissance... Les corps décharnés qu'il laissait sur son passage. La peur s'infiltrant dans chaque regard. Elle vit Haven, sombre et silencieuse, prostrée et déserte, chacun se repliant chez soi, s'y barricadant, tentant de conjurer le mal...
Cela atteindrait-il un tel niveau?
La voix de Manuchan et la caresse de Fitz la firent sursauter et dissipa ses cauchemars éveillés, tandis qu'elle tournait ses prunelles vers le mage, un sentiment de lassitude dessiné sur ses traits.
- "Nous courrons à la catastrophe si rien n'est fait," murmura-t-elle seulement, comme absente un instant.
Ses paupières se fermèrent un instant, la paume de sa main glissa sur son front avant qu'elle ne reprenne:
- "Je vais bien... Personne n'est épargné de la souffrance. Elle doit être vécue et considérée pour être vaincue."
Ses doigts frôlèrent ceux de Fitz tandis qu'elle continua à son intention:
- Tu ne pourras pas me protéger... Une mère donnerait sa vie pour protéger son enfant sans jamais y parvenir... L'important, la seule qui compte, c'est l'espoir qu'il faut garder... Et le souvenir des morts qu'il nous faudra venger...
D'une voix grave, elle avait exprimé ces pensées, sans pourtant y être persuadée. Elle tentait de se convaincre de ses mots et luttait contre l'envie de s'enfuir loin d'ici. Une chose était sûre néanmoins. Ou qu'elle aille, si rien n'est fait, le chaos s'installera tôt ou tard.
- "Qu'avez-vous appris sur la maladie des Compagnons? demanda-t-elle finalement.
-
[justify:2ttnz4ge]« Je ne compte pas l’affronter seul Fitz, je sais par expérience que cela me serait probablement fatal malgré les pouvoirs dont je dispose. Par conséquent, toute aide sera la bienvenue et je n’oublierai pas votre proposition, croyez moi. »
Effectivement, affronter Cerath dans l’état actuel des choses ne serait que suicidaire, il disposait d’un trop grand pouvoir pour le moment et le mercenaire semblait apte à avoir se défendre ou attaquer en l’occurrence. Son aide pourrait s’avérer précieuse.
La jeune femme semblait très préoccupée et Manuchan s‘empressa de répondre à ses affirmations.
« C’est pourquoi nous ne resterons pas sans rien faire, personne d’ailleurs, pas même Aanor qui a agi comme Elle l'a pu pour faire réagir les acteurs de ce futur combat. C’est comme cela que je le vois. Je suis d’accord avec vous sur votre vision de la souffrance, ce n’est toutefois pas une raison pour la laisser trop s’insinuer sous peine de ne plus pouvoir s’en débarrasser."
Il parlait d’expérience bien sûr. Avant d’être Maître en magie, il avait été Maître en dépression si l’on pouvait dire et du fait de s’en être sorti malgré tout, ils ‘était aperçu qu’en fait, si on laissait cette douleur s’ancrer trop profondément, il était de plus en plus difficile de s’en débarrasser, simplement car on finissait par la connaître si bien que connaître autre chose finissait par nous effrayer.
« Pour la maladie des Compagnons, je vous rassure, ce n’était là qu’un signe de plus de la part d’Aanor et elle devrait vite disparaître puisque désormais, nous faisons ce qu’il faut. C’est là aussi une douleur dont tout le monde se serait sûrement passé, mais je suppose qu’elle était nécessaire. »[/justify:2ttnz4ge]
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- Nécessaire. C'est étrange c'est un mot que j'ai souvent entendu dans la bouche des mes commanditaires, quand je voyais mourir à mes cotés les hommes avec qui j'avais mangé la veille.
Fitz poussa un profond soupir, tout cela l'attristait bien plus qu'il ne le croyait. Il se releva et regarda droit le mage.
- Manuchan... Vous est-il possible de demander aux autres élus de la déesse de me rencontrer ? Ou du moins demander si ils en ont envie. J'aimerai pouvoir les voir tous, je resterai discret bien sur, et tenterai de ne pas poser trop de question. Mais si il vous était possible de leur faire part de mon envie de les voir alors.... Alors cela m'honorerait.
Son regard se perdit un instant dans le vide, et un sourire nostalgique passa sur ses lèvres.
- J'ai presque l'impression à vous entendre que je suis le seul à avoir considéré cela comme une malédiction, et surtout à ne pas lui accorder l'importance et la foi que vous lui donnez. J'ai bien peur de faire un piètre élu.
Sa main glissa doucement dans la nuque de Kayann, il pencha son visage sur la jeune femme, et sans pudeur aucune déposa sur ses lèvres d'un baiser passionné, il planta son regard chaleureux dans ses yeux, lui souriant amoureusement.
- Crois-moi Kayann, aujourd'hui et maintenant, quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe, les montagnes pourraient bien s'écrouler, le vent arracher les forêts, ou le feu ravager le pays tout entier, je te protègerait. Ici devant Sir Manuchan, je te jure que je n'ai plus qu'une priorité: Toi.
-
La conversation tourna autour des élus d'Aanor et, sans qu'elle ne sut pourquoi, un sentiment de gène l'envahit. Certaines choses devaient être dites et sa présence semblait brider leur discussion. Manuchan ne disait pas tout et Kayann était persuadée que c'était parce qu'elle était là. Un rien mal à l'aise, elle se dandina sur son siège et hocha la tête en remerciement pour la réponse concernant les Leshya'e.
A la promesse de Fitz, elle se contenta d'un sourire amoureux avant de répondre:
-Ne fais pas ce genre de sermon, cher amour...
Sa réponse évasive ne se voulait pas nébuleuse, elle avait peur de se genre de paroles qui pouvaient conduire au pire. Et en aucun cas elle aurait souhaité que Fitz se mette en danger par sa faute.
D'un geste sec, elle termina son verre et se leva gracieusement:
- Messieurs, je vais me retirer. L'heure est avancée déjà."
Elle fit un pas vers Manuchan et s'inclina devant lui, respectueusement.
- "Manuchan, je vous remercie pour votre aide, pour vos éclaircissements, tellement précieux. J'espère pouvoir vous rendre la pareille un jour..."
Son regard se porta ensuite vers Fitz, puis elle se dirigea vers lui.
- "Tu sais où je loge..." murmura-t-elle simplement en le gratifiant d'un petit clin d'oeil félin.
Après un dernier mouvement de la tête, elle sortit discrètement, comme elle était entrée.
En sillonnant les couloirs déserts vers la sortie du Collegium, les mots du mage tournaient dans son esprit sans qu'elle ne parvienne à y mettre un ordre. En revanche, une quiétude l'avait envahi. Les deux hommes l'avaient rassurés et lui avaient donné confiance en la suite. Elle ne devait pas céder à la peur, ni à la souffrance, Manuchan avait vu juste en conseillant de les vaincre au plus vite plutôt que de les garder en soi.
Le pas léger et le regard absent, elle sortit du bâtiment en accordant aux gardes un sourire nargueur et disparut dans les rues de Haven.
-
[justify:1vrzjpfj]La remarque de Fitz refroidit quelque peu l’Adepte, mais il comprenait son point de vue. Il était facile d’envoyer des hommes à la mort car c’était « nécessaire » mais das Aanor était elle aussi en danger comme beaucoup d’autres. Ce n’était pas pour rien que ses actions, même si elles paraissaient malvenues, s’étaient produites.
« Je le leur demanderais si tel est votre désir, Fitz, mais je ne peux rien garantir quant auf ait de les rencontrer tous. Cela étant, je pense que la plupart d’entre eux seront d’accord car si vous êtes bien un Elu, vous êtes un peu notre frère désormais. »
Les doutes du mercenaire quant à son élection étaient plus que compréhensibles puisqu’il ne voyait pas le bon côté des actions de la Déesse mystérieuse. Et pour tout dire, peu de gens les voyait pour le moment. Même Manuchan, s’il appréciait ce lien à sa juste valeur pour ce que cela lui apportait n’appréciait guère les conséquences de l’oubli d’Aanor et de l’existence de son orbe.
« Je puis vous assurer que vous n’êtes pas le seul, loin de là. Il ne faut simplement pas oublier que les divinités ont des raisons d’agir que nous ne sommes pas toujours à même de comprendre ce qui ne fait pas d’elles des monstres malgré tout. Elles voient plus loin que nous, tout simplement. Un peu comme un stratège envoyant un peloton au sacrifice, seul lui saura qu’en fait, cette action sauvera le plus grand nombre au final alors que s’il en l’avait pas fait, tout le monde ou peu s’en fallait en serait mort. »
Le Mage supposait que cette analogie avec la guerre parlerait plus sûrement au mercenaire et lui permettrait peut-être de mieux considérer les choses.
L’affection entre Fitz et Kayann était visible presque à chaque instants et il tardait à Manuchan de pouvoir en faire autant avec Glenn car il n’hésiterait à montrer la nature de leur relation au vu et au su de tous. Trop longtemps, il s’était caché, ce n’était désormais plus nécessaire.
Kayann prit sur elle le parti de s’en aller, pour une raison ou une autre car elle ne parut pas spécialement fatiguée aux yeux du Mage, mais enfin, si telle était sa volonté.
« Bonne nuit à vous Kayann et ne vous inquiétez pas, je n’hésiterais pas à venir vous voir en cas de besoin. »[/justify:1vrzjpfj]
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- Oui je sais où tu loges, et je ne te laisserai pas longtemps seule.
Il adressa un clin d'oeil à la jeune femme, laissant son regard admiré sa silhouette alors qu'elle quittait la salle. Il se reconcentra sur Manuchan, et prit la parole.
- Je crois que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur Aanor. Et sur toute cette affaire. Mais si j'ai été choisi il doit y avoir une bonne raison, comme vous et les autres.
Le mercenaire poussa un profond soupir, avant d'afficher un grand sourire en regardant le mage.
- J'éspère que vous arriverez à m'aider quand à mon pouvoir. Si j'arrivais à le contrôler, je pense que j'aurai déjà moins de mal avec cette élection sauvage que je n'ai pas demandé. Dites-moi comment comptez vous procéder pour m'apporter votre aide ?
-
[justify:1iqcessw]"Je suppose qu'il y a une bonne raison oui, même si, comme vous, j'ignore laquelle."
Manuchan sourit au mercenaire dans un élan de commisération, bien qu'être élu par Aanor ne soit pas quelque chose de gênant pour le Mage.
"Je ferais tout ce qui m'est possible pour cela, croyez-le mais je ne peux rien garantir. Je compte en fait vous donner quelques leçons de "magie appliquée" si l'on peut dire, puisque cela sera essentiellement du contrôle de votre propre énergie de façon à monter vos boucliers."
Manuchan se leva et se rapprocha un peu de Fitz, sans pour autant violer son espace vital.
"Nous pouvons commencer dors à présent, mais je pense que nous devrions remettre cela à plus tard, la soirée est déjà bien avancée et trop d'émotions nous ont traversés. Sans compter que nous avons chacun des choses àf aire je pense, qu'en dites vous?"[/justify:1iqcessw]
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Le mercenaire se tourna vers le mage. Ainsi il allait l'aider. Du moins essayer.
"Bien. Il en sera fait ainsi. J'écouterai et tenterai de faire au mieux de mes capacités, de toute facon je n'ai pas le choix si je veux pouvoir vivre correctement c'est ca ? "
Un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres. Lui jouait au mage..... Une idée qui ne lui avait jamais traversé l'esprit.
"Dans ce cas là donnons nous rendez vous plus tard. Quand vous aurez du temps de libre laissez un message à un garde il me le déposera à la caserne. Je vous remercie de votre aide et pour votre temps Sieur Manuchan. Je vais vous laisser et espère vous revoir bientôt."
Il salua l'homme, et se dirigea vers la porte. Quand il sortit de la salle, le mercenaire avait encore des questions pleins la tête, mais surtout des questions sur son avenir.
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RP CLOS