Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Kalaïd le 30 janvier 2011, 23:50:20
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Les jardins étaient très calmes ce soir là. Les plans d'eau étaient devenus très sombres à mesure que la luminosité décroissait, et donnaient un vertige de profondeur à celui qui désirait s'y mirer.
Le bruit de l'eau semblait avoir un effet apaisant jusque sur l'air ambiant lui-même. La douce brise fraîche venait jouer dans les hautes frondaisons, semblant s'amuser du son des feuilles qui s'agitaient au gré du souffle éolien.
Quelques nocturnes créatures ailées hululaient dans les branches, guettant avidement le passage inquiet des mulots, rongeurs fébriles à l'idée même de rencontrer la mort planant au-dessus de leurs rondes petites oreilles.
Plusieurs lanternes illuminaient le passage des visiteurs, éclairant de leurs stries lumineux les pavés qui cheminaient entre la verdure et les plans d'eau.
Ça et là de petits pavillons nichés au creux de la verdure semblaient sortir de terre, offrant de provisoires abris à ceux qui exprimaient le désir de se reposer, ou simplement de contempler la sérénité des lieux.
La senteur des fleurs s'exhalait dans le crépuscule, et emplissait tout l'air de leur douce fragrance. L'imagination permettait de visualiser les chatoyantes couleurs des pétales peu visible à l'heure où seuls quelques prismes sont perceptibles, puis de vérifier de jours à quel point la nature était surprenante...
Kalaïd marchait dans l'herbe, pieds nus. Il portait un pantalon noir aux jambes très amples, ressemblant presque à une robe de loin. Il était également revêtu d'une veste épaisse faite de coton couleur d'ébène. Sa marche était calme, lente, mesurée. Il ne se déplaçait pas près des chemins, mais coupait directement à travers le parc, afin d'y trouver un lieu à l'écart, où il puisse projeter toutes ses pensées et les purger.
Là, près de ce bosquet d'arbres, il saisit le paquet qu'il tenait dans son dos et le ramena devant lui. Il tira le linge qui l'entourait, et le fit glisser au sol.
Le daito noir qu'il contenait luisit dans la clarté de la lune, corps céleste dont les reflets sur l'eau éclairaient la scène d'une douce lumière teintée du bleu pastel de la nuit tombée.
Le saya passé à son côté, le jeune homme se mit à genoux dans l'herbe et se figea. C'était le moment qu'il préférait. Tout autour, les éléments lui semblaient fusionner jusqu'à ne former qu'une seule et même entité : son environnement. Celui-ci mis de côté, il n'avait qu'à se soucier de tout ce qui venait perturber le calme qu'il se créait ainsi. En combat nul besoin de l'imaginaire, l'ennemi brisait tout cela avec ses gros souliers et devenait dès lors la cible à abattre, ne serait-ce que pour rétablir la sérénité du lieu... Mais ici, l'environnement n'ayant rien d'hostile, il était peu souhaitable de détruire toute cible se présentant à soi sans aucun discernement. Aussi le jeune homme faisait-il un petit effort de d'imagination et se créait-il ses propres cibles...
La lame jaillit brusquement de son fourreau. Le temps d'un souffle, un battement de cil, et la frappe avait déjà eu lieu. Un genou levé, la main droite à hauteur de visage, le sabre dans le prolongement du bras, le jeune homme s'était à nouveau figé. Un mouvement sec pour évacuer le sang de la lame qui devait rester pure, et celle-ci rejoignait vivement la quiétude de son écrin de bois laqué. Les gestes étaient précis, rapides, sûrs.
Le jeune homme se releva. Un soupir profond lui échappa.
C'était comme une drogue. Comme un air de musique aux variations intenses, qui le faisait vivre chaque fois un peu plus lorsqu'il exécutait ces mouvements que son corps connaissait à présent mieux que son esprit. Qu'il lui réclamait presque comme un salut...
Durant ces moments, Kalaïd était tout et rien à la fois. Tout, parce que ses sens étaient exacerbés et qu'il avait véritablement l'impression de fusionner avec son environnement, d'être tout ou partie de lui. Rien, parce que pour lui tout était dans son sabre, qui était plus cher à ses yeux que sa propre âme. Mis en balance avec son compagnon d'acier damassé, le jeune homme ne valait rien...
Un pas sur le côté, un éclair illuminant la nuit, une frappe d'estoc. Volte-face, et la frappe, puissante, fulgurante, fendant l'air comme un rayon de lumière.
Un geste vif, et la lame regagne le saya.
En attendant de rejaillir...
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[justify:2iz23hbp]Un temps de réflexion, une soirée calme et paisible en apparence et dans ce silence propice à la détente, un homme à la jeune apparence et pourtant ce n'était là qu'une illusion due à la magie. Manuchan marchait, les yeux perdus dans le vide alors qu'il explorait ses pensées et ses émotions. La vie était tellement étrange depuis qu'il avait quitté son havre de paix, sa forêt, sa maison. Les fleurs se fermant dans la douce clarté lunaire, les bruits ininterrompus des insectes et la présence, rassurante et réconfortante d'une végétation luxuriante. Tout cela lui permettait de se sentir chez lui et finalement, cette cité finissait peu à peu par devenir son foyer, aimé et turbulent.
Que n'aurait-il donné pour protéger ce lieu, cette grande ville où s'ébattaient les gens dans la vie, comme un nageur perdu dans un océan de mouvements, frappé par un ressac continuel d'évènement. Tous animés, remuants, vivants tout simplement. Et parmi ces êtres, certains que l'Adepte avait appris à connaître, à choyer, à aimer. Ses pensées allaient de l'un à l'autre. D'un amant et frère de Foi à une jeune fille qui était désormais sa sœur. De deux jeunes gens qu'il devait aider à s'élever dans la vie et dans la magie. Et finalement, pour tous ces hommes et ces femmes qui l'avaient aidé ou qui avaient reçu son aide.
Les émotions de l'homme étaient partagées, fractionnées mais aussi tellement unies quand il pensait à tout cela. plus fortes encore quand il levait les yeux au ciel, contemplant la beauté des étoiles et surtout, le vent qui faisait vibrer chaque feuille, chaque branche, rendant l'inanimé plus expressif encore que ne le saurait l'être un visage. Celui d'Aanor qui se reflétait, inconstant et imprécis dans son esprit. Cette Déesse inconnue alors qui petit à petit s'éveillait à l'esprit de tous, qui les englobait de sa présence et se donnait pour les aider dans leur quête. La Dame mystérieuse qui avait permis la rencontre fortuite et essentielle de Ses Elus et offert par là même une chance au rethwellan de s'ouvrir à son tour et de se faire connaître pour ce qu'il était.
Les pas doux et presque plus silencieux que le l'éclat de la lune éclairant les alentours de sa lueur cendrée, il avançait toujours, les mains dans le dos, comme s'il s'ouvrait à tout ce que pouvait lui apporter la vie, refusant de prendre le risque de repousser quoique ce soit d'un mouvement irréfléchi.
Un mouvement, un éclat argenté fendant les ténèbres et luisant si vite que l'on eut put croire à un éclair de lumière. un homme s'entraînait au maniement d'une sorte d'épée, ses gestes précis et impressionnants laissèrent le Mage ébahi de tant de dextérité et de précision. Pourtant, il continuait d'avancer vers ce spectacle étonnant, cette démonstration impromptue de savoir-faire guerrier. Non loin de l'homme, l'Adepte reconnut Kalaïd. Cet homme qui avait une mauvaise opinion de la magie, mais impossible de l'en blâmer après ce qu'il avait expliqué.
Inutile de prendre des risques inconsidérés en s'approchant de trop. Mieux valait se faire remarquer sans trop avancer et laisser le temps au guerrier de décider s'il souhaiterait s'arrêter pour parler au Mage ou s'il préférait continuer ainsi ce spectacle tranchant et mortel. Un frottement de pied sur le sol, bruit discret mais bien suffisant permettrait sûrement à l'homme de se signaler sans pour autant attirer l'inquiétude. Restait à attendre la réaction de l'homme à l'épée.[/justify:2iz23hbp]
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De nuit, afin de respecter la sérénité du lieu et de ne pas troubler quelconque marcheur nocturne ou même alerter la garde, Kalaïd s'astreignait à ne pas exprimer son énergie, ce que certains nommaient le Ki.
Il exerçait le plus possible en silence, la manifestation de sa puissance intérieur ne se ressentant que dans sa respiration. Il usait auparavant de ce type de restriction lorsqu'il procédait à des missions d'exfiltration dans l'armée régulière, pour ouvrir un passage sûr aux prisonniers libérés. Il ne fallait pas être repéré, mais percer d'estoc un gambison à la dague nécessitait une certaine énergie il fallait le reconnaître, d'où la nécessité de l'intérioriser.
Il n'était pas un assassin, mais il avait mené à bien une certaine quantité de ces missions, de par son agilité et la capacité qu'il avait dans son adolescence à se faufiler silencieusement le long des barricades.
Ce soir là dans cette bulle, ce cocon qu'il avait créé autour de lui, Kalaïd était serein. Pour la première fois depuis déjà plusieurs mois, il se sentait vivant, ressentait son propre corps de façon positive. Il était présent physiquement et mentalement, ce qui avait difficilement été le cas ces derniers temps.
Il savait bien sûr que c'était momentané, et que bientôt les habituels cauchemars qui l'accablaient régulièrement viendraient de nouveau le tourmenter, qu'une fois sorti de sa gangue de solitude, il reprendrait brutalement pieds.
Mais l'instant présent était tellement grisant, lui, seul avec sa lame et les enseignement de son mentor...
C'était un peu comme si Maelth revivait, là, au travers de ces mouvements, de ces conseils prodigués, et de son élève qui les appliquait toujours, immensément seul sous la voûte céleste...
Finalement, lui, sa lame et son environnement...
Son environnement...
Un léger bruit de tissu fit voler la bulle en éclats. Immédiatement suivit d'un frottement de pied. Un seul pied. Un avertissement ? Plus efficace qu'un toussotement polit dans le cas présent étant donné l'état de concentration du guerrier.
Le jeune homme interrompit tout mouvement. Un geste vif, et la lame regagne son Saya.
Qui que soit la personne qui approchait, rien ne pourrait justifier dans un tel endroit de l'accueillir un sabre à la main.
Sa main droite vint se placer le long de sa cuisse, tandis que la gauche maintenait son daito à sa ceinture, le pouce placé au niveau de la tsuba.
Un simple pivot sur ses appuis mit Kalaïd face à l'inconnu. Qui ne l'était pas tant que ça...
- Sieur Manuchan ? interrogea Kalaïd en plissant légèrement les yeux. Je n'ai pas reconnu votre pas, ce qui m'est assez inhabituel...
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[Bon j’arrête de me prendre le chou ! lol]
Comme l’Adepte l’avait pensé, son frottement suffit à ce que le guerrier remarque sa présence et celui-ci avait décidé de s’arrêter pour voir qui était là.
Quand le guerrier lui fit savoir qu’il n’avait pas reconnu son pas, le Mage ne fut pas vraiment surpris.
« Ce n’est pas étonnant, je peux faire usage d’une telle discrétion que si je l’avais voulu, vous ne m’auriez pas entendu du tout. »
Manuchan sourit à Kalaïd pour essayer de faire passer cette information qui ne plairait pas forcément à un homme manifestement surentraîné comme lui. Penser que quiconque puisse passer à coté de lui sans qu’il l’aperçoive, ça ne devait pas être des plus agréable à entendre pour l’homme à l’épée.
« Vous semblez avoir une grande dextérité au maniement de cette arme. Je ne connais pas ce type d‘épée, de quoi s’agit-il ? »
L’Adepte aurait vraiment apprécié acquérir un tel maniement des armes, mais il en était bien loin. Enfin, il excellait dans son domaine et c’était déjà bien.
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Kalaïd s'approcha du mage en laissant glisser ses pieds dans l'herbe. La sensation qu'il éprouvait au contact de ce tapis d'une texture si particulière le renvoyait aux plaisirs simples qu'il pouvait parfois trouver en campagne pendant les instants de répit entre deux assauts. Son mentor lui avait appris à profiter de ces moments là, dans l'attente de moments beaucoup moins plaisants...
- Ce n'est pas que je ne l'ai pas entendu mon ami, c'est que je ne l'ai pas reconnu..., expliqua le guerrier en rejoignant son interlocuteur. A dire vrai j'avais surtout entendu vos vêtements. Je ne vous ferai pas un cours sur le sujet bien sûr, mais ce que je reconnais dans le pas est le plus souvent le rythme avec lequel la foulée est donnée. Parfois on identifie également l'impulsion, la façon dont le pieds chasse les graviers, traine avec le talon, ou encore l'impact, la façon dont le talon vient frapper le sol et la résonance qui en résulte. Mais le plus souvent, ce n'est que le rythme que l'on reconnaît, rythme souvent donné... Par vos vêtements, conclut le jeune homme en pointant un doigt vers le bas de la robe de Manuchan.
Par réflexe, le jeune homme jeta un rapide œil alentour. Ils étaient seuls en apparence. La nuit était toujours aussi calme autour d'eux. Kalaïd avait interrompu son entraînement à l'arrivée du mage, mais ce qu'il avait eu le temps de faire l'avait déjà bien détendu, et il était finalement assez content de discuter avec l'homme. Même si c'était un mage...
- Après je ne doute pas que vos pouvoirs puissent faire également disparaître tout son vous entourant..., relança le jeune homme malicieusement.
A la question sur son arme, Kalaïd eut un regard vers cette dernière. Dans ses yeux, on pouvait voir tout ce qu'elle représentait. Bien plus qu'un objet, c'était un savoir, un vécu et pour ainsi dire une vie entière qu'il tenait serré contre sa taille.
- Le savoir nécessaire à son maniement m'a été transmis sur de nombreuses années, dans des circonstances propices à l'exercice..., expliqua-t-il. Disons que j'ai eu du temps pour m'entraîner, et toute la volonté pour le faire. Il s'agit d'un type d'épée très anciens, la lame courbée ne sert pas uniquement à améliorer la rapidité de sortie du fourreau, elle permet aussi de laisser glisser les attaques adverses sur le fil, et de lancer des contre-attaques très vives. Le pommeau n'est pas lesté, ce qui crée un déséquilibre de poids dans la lame. Sur n'importe quel autre épée ce serait très gênant, mais le maniement de cette arme nécessite cet équilibrage particulier. Le savoir s'est transmis de possesseur en possesseur, mais ils ne sont guère nombreux à présent. De ce que j'en sais, peu de personnes en connaissent encore le maniement en Valdemar. A dire vrai, depuis la... Disparition de mon maître, je ne connais personne d'autre qui en ait la science...
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[justify:b8dnl6fl]L'explication de Kalaïd ne convainquit pas tout à fait l'Adepte, et celui-ci le lui fit savoir.
Que vous puissiez reconnaître le bruit de certains tissus, je veux bien vous l'accorder, mais de là à savoir qui approche grâce à cela, il y a tout un monde, je ne suis pas le seul porter une robe de mage par exemple et quand bien même cette robe produirait un son unique, rien n'affirme que quelqu'un d'autre ne pourrait pas la porter à mon insu...."
Ou, comment chercher la petite bête en somme, mais manuchan aimait parler et surtout, il aimait apprendre, et quel meilleure façon d'apprendre que de tenter de réfuter une chose? En posant des questions? ce n'était pas dit car les gens avaient plus tendance à dire la vérité lorsqu'on les contredisait que lorsqu'on acceptait leurs dires. Cela était fait avec le sourire de plus.
"Certes, mes pouvoirs auraient cette capacité, mais je ne m'en sers pas dans ce sens, si je souhaite ne aps être entendu ou vu, on ne me voit ni ne m'entends, c'est naturel chez moi tout simplement. Je ne cherchais pas à me cacher présentement. et je n'utilise pas la magie pour rien, heureusement !"
Etant donné leur dernière conversation et ce que pensait Kalaïd de la magie, mieux valait lui faire savoir qu'elle n'était pas non plus utilisée à tort et à travers par l'Adepte, loin de là.
Le petit exposé du guerrier intéressa beaucoup le Mage, cette arme lui semblait... comment dire....
"Je dirais qu'elle semble d'une grande finesse mais pet-être plus redoutable qu'une autre. Ne serait-ce que par son fil...."
Fil que l'Adepte avait pu apercevoir briévement et qui semblait des plus tranchants.
"j'avoue n'avoir aucune connaissance dans le maniement des armes, je ne m'y suis jamais vraiment intéressé. Accepteriez-vous de m'enseignez quelques petites choses dans ce domaine? Avec une épée classique bien sûr puisque celle-ci est rare."
il n'était jamais trop tard pour apprendre et ainsi, pourrait-il peut-être, à l'instar de Glenn, fanfaronner à l'occasion. Sans compter que c'était là des connaissances utiles.[/justify:b8dnl6fl]
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Kalaïd ne pensait pas une seconde que le mage ait pu à ce point passer à côté du sens de son propos. Il ignorait la raison d'une telle manœuvre, mais répondit tout de même. Avec une pointe de malice dans le regard...
- Ne vous méprenez pas sieur Manuchan, ce n'est pas le vêtement que je reconnais, c'est le rythme du marcheur...
Le jeune homme afficha ensuite une mine faussement navrée aux dires du mage.
- Vous utilisez la magie naturellement ? Alors vous êtes vraiment perdu, c'est irrécupérable..., conclut-il en secouant la tête. Enfin, vous êtes un mage...
Il était très rare que le jeune homme soit taquin, mais en l'occurrence c'était venu naturellement.
Il redevint en revanche parfaitement sérieux lorsque son interlocuteur lui parla de son arme.
- Effectivement, pour être fine... Sa structure est assez particulière à vrai dire. Le coeur de la lame, les flancs, le dos et le tranchant n'ont indépendamment les uns des autres pas la même densité. Cela lui confère la capacité d'absorber les chocs, tout en ayant un tranchant des plus solides. Et d'avoir une lame deux fois moins large qu'une épée dite « classique », et un poids donc un peu moins important. Eh oui, pour être un bon combattant, il faut connaître ses armes... Celle-ci est rare oui... Mais pas unique. A ce sabre il existe un jumeau, aux caractéristiques identiques, mais en tout points opposée par son aspect d'un blanc éclatant... Mais... Enfin je vous en parlerai peut-être un jour. Un autre jour...
Le regard du jeune homme dévia légèrement à ses propres propos. Manier son arme lui procurait beaucoup de plaisir, mais lui faisait également revivre nombre de souvenirs... Quant à parler de sa jumelle... Il n'était pas prêt à ça pour le moment. Un autre jour...
Kalaïd fut assez surpris de la requête de l'Adepte.
- Vous voulez apprendre le maniement des armes ? Vous n'êtes peut-être pas si irrécupérable que ça alors..., dit-il avec un léger sourire. A l'épée hein ? Ça ne devrait pas être un problème... Choisissez le moment, le lieux, nous verrons ce qu'il est possible de faire...
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[justify:2au5o301]Ainsi, le Mage avait mal compris les propos de son interlocuteur et s’en sentit un peu gêné. Mais cette gêne ne fut que passagère, puisqu’à son tour, le guerrier avait fait erreurs sur les dires de l’Adepte.
« Pardonnez moi mais je ne parlais pas de magie ne disant que la discrétion était naturelle chez moi. Justement, je voulais dire que je n’en avais pas besoin si je ne voulais pas être remarqué. »
A la façon dont Kalaïd parlait de son arme, le Mage pouvait sentir l’importance qu’il y accordait, probablement pour des raisons suffisamment profondes sans pour autant en divulguer la raison.
« Ce sera avec plaisir que j’écouterais l’histoire de cette arme et de sa jumelle quand vous souhaiterez me la confier. »
Manuchan n’aimait pas forcer les choses et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer. En revanche, une chose commençait à le turlupiner.
« Accepteriez-vous que l’on se tutoie ? Ce serait plus simple je pense. »
L’Adepte vit son sourire s’élargir alors que le guerrier acceptait sa requête. Ainsi il pourrait enfin apprendre à manier une arme physique. Cela pourrait faire la différence lors d’un prochain combat et comme il n’était jamais trop tard pour apprendre….
« Merci beaucoup. Je n’ai jamais dit que l’usage des armes était à prohiber ou moins important que la magie vous savez ? Je pense que les deux sont aussi importants l’un que l’autre en fonction de la situation, voilà tout. »[/justify:2au5o301]
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Kalaïd eu un léger sourire aux dires de son interlocuteur. Il avait entendu parler de certains assassins aux pieds si agiles qu'ils semblaient effleurer le sol avec à peine plus de pression que le dos d'une plume.
On disait dans certaines contrées que ces hommes étaient si doués qu'il ne laisseraient pas de trace dans de la neige... Pour lui c'était un mythe, mais il savait qu'il était fort possible de s'approcher de très près de ce type de résultat.
Il choisit de ne pas répondre à l'Adepte, inclinant légèrement la tête pour saluer cette rare capacité. Il nota toutefois qu'il était très étrange de la retrouver chez un mage, mais qu'il ignorait également tout de l'âge réel de son interlocuteur. Peut-être avait-il vécu deux de ses vies à lui... Impossible de le savoir avec ceux qui maniaient la matière par la pensée...
Le jeune homme apprécia que son compagnon ne l'interroge pas plus sur son passé. Le respect et la discrétion sur cette partie de son existence comptait beaucoup pour le jeune homme en ce moment...
Il goûtait vraiment le fait que cet homme qu'il connaissait pourtant bien peu puisse se soucier de respecter ce passé.
- Je n'ai jamais tutoyé un mage, force m'est de le reconnaître..., admit Kalaïd à mi-voix.
Il détailla un instant son interlocuteur avant de poursuivre. L'homme respirait la bonté et la sincérité. Il n'y avait guère de raison de se méfier. Hormis bien sûr le fait qu'il soit un mage...
- Je veux bien faire l'essai avec toi, conclut-il après ce court instant de réflexion.
Kalaïd hocha la tête. Bien qu'il lui fût difficile de l'admettre, il partageait en quelque sorte l'opinion de l'Adepte. Il pensait en effet que la science nécessaire au maniement d'une épée avait pour limite logique la portée du bras de son détenteur. Une épée n'étant guère aisée à employer comme arme de jet, il fallait parfois avoir recourt à certaines armes de lancer. Il voyait la magie comme un équivalent à ce type d'outils. Utile à longue portée. Évidement, il ignorait à peu près tout de la magie de contact... Mais sa vision lui permettait de partager au moins un peu la pensée de son compagnon.
- Quand seras-tu prêt, et où te trouverais-je alors ? s'enquit-il finalement.
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[justify:2gurg3b8]"Il faut un début à tout" Dit Manuchan en parlant du fait de le tutoyer .
Et Kalaïd prit enfin le parti d'agir ainsi le qui soulageait grandement le Mage. Il avait beau être Adepte, il n'aimait pas vraiment les fioritures si ce n'était quand il souhaitait faire remarquer qu'il était plus puissant que son interlocuteur, mais là n'était pas le but, bien au contraire puisqu'il se mettait désormais au statut d'élève face au guerrier.
L'homme semblait apprécier la pensée du rethwellan quand à l'utilité égale des armes et de la magie ce qui était déjà une excellente chose. Manuchan avait craint quelque peu que les préjugés de son professeur ne soient un obstacle à leur entente, mais il semblait que cela ne serait finalement pas le cas.
"Et bien ! Il y a plusieurs possibilités. Mes horaires sont plutôt libres actuellement, je serais donc prêt quand tu le souhaiteras. Quant au lieu où me trouver, je dispose d'une chambre dans l'aile des ambassadeurs, sinon, la majorité du temps, je suis dans les jardins ou bien encore près d'un lac aux abords de Haven avec mes propres élèves."
Ce petit rappel permettrait peut-être au guerrier de ne pas oublier que le Mage, s'il était novice en matière de combat physique avait tout de même de solides connaissances dans d'autres domaines et n'était donc pas un enfant. C'était peut-être une précaution inutile, mais mieux valait prévenir que guérir.[/justify:2gurg3b8]
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Kalaïd réfléchit un bref instant.
- Possèdes-tu une arme ? demanda-t-il finalement. Car dans le cas contraire, il va falloir que je t'en trouve une, je pense que je devrais pouvoir faire ça dans la salle d'entraînement.
Ce disant il observait attentivement la taille des bras de son interlocuteur afin de savoir quel longueur d'arme lui serait appropriée. Il laissa glisser son regard sur l'arbre proche d'eux, réfléchissant. Les fleurs bleus qu'il arborait était tellement harmonieuses... Elles se laissaient mouvoir par la brise nocturne, simplement... La nature était belle, sans faux semblants, sans calculs pernicieux, sans haine quelconque... Sans ces sentiments et volontés qui font de l'homme un démon lorsque ce qu'il pense être ses intérêts sont en jeu...
- Retrouvons nous ici demain soir si tu le veux, j'aime m'entraîner au crépuscule, lorsque les villes s'endorment. L'entraînement est alors propice à la réflexion, à la détente... Le cadre est ici agréable, à moins que tu ne préfères que nous fassions cela directement à la salle d'arme ?
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[justify:uf1fta1l]Ah ! C'était un détail auquel Manuchan n'avait pas pensé....
"Non, je ne dispose malheureusement d'aucune épée, je n'ai qu'une dague. pourrais-tu m'en procurer une de qualité? Je t'avancerais la somme nécessaire bien entendu. Toutefois, je suppose qu'au commencement, une épée en bois sera plus appropriée?"
Kalaïd semblait observer le mage avec attention, au niveau des bras aurait-on dit mais le Mage ne voyait vraiment pas pourquoi. Enfin, cela n'avait pas grande importance après tout.
"Je suis d'accord pour demain soir, et cet endroit me semble tout indiqué à moins que tu ne préfère toi-même la salle d'arme. A toi de voir, c'est toi le professeur."
Manuchan regarda Kalaïd en attendant sa réponse, dors et déjà impatient d'acquérir de nouvelles connaissances qui pourraient lui être fort utiles dans l'avenir.
[On clôt ici et on en ouvre un autre ou tu préfère qu'on continue celui-ci en sautant d'un moment à l'autre?][/justify:uf1fta1l]
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- Il me semble en effet que cet endroit sera correct, nous sommes suffisamment à l'abri des regards et des interrogations pour préserver notre calme. Je te trouverai une arme digne de ce nom. Mais autant te prévenir tout de suite, je ne suis pas pour l'utilisation d'armes en bois pour l'entraînement. Rien ne vaut l'utilisation d'armes réelles, même pour l'exercice. Utiliser des armes factices fausse souvent l'appréciation du poids et de l'équilibrage. Retrouvons nous ici demain soir...
Le jeune homme ramassa ses affaires et salua le mage. Il ferait un saut en ville le lendemain matin pour trouver l'arme qui conviendrait le mieux à son « élève »...
[Ellipse de temps, je te laisse répondre pour ton arrivée le soir suivant, j'arriverai un peu après toi]
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[justify:2nrkoupk]Comme dit, le lendemain soir, Manuchan vint au rendez-vous avec son nouveau "professeur". Si on lui avait dit il y avait de cela quelques temps qu'il serait un jour formé au maniement des armes, il ne l'aurait jamais cru, Mais enfin, les choses évoluaient : son lien avec Aanor, sa nouvelle fraternité (ou sororalité), son nouvel amant....
Tout cela pourtant rendait l'Adepte heureux de vivre et il manquait peu de choses à un bonheur complet, tant et si bien qu'il n'aurait pu déterminer avec certitude ce qui lui manquait vraiment.
Les paroles de Kalaîd l'avaient quelque peu surpris la veille lorsqu'il avait annoncé qu'ils n'utiliseraient pas d'armes de bois pour s'entraîner. Manuchan comprenait les raisons du guerrier, mais d'un autre côté, appréhendait les risque encourus à user d'une arme sans en avoir la maîtrise. Après tout, la magie elle-même demandait un entraînement rigoureux et des protections plus que suffisantes lorsque l'on souhaitait avancer dans ce domaine... Mais il n'y avait pas de fausse magie alors....
Les mains dans son dos, ne se souciant que peu d'être entendu, il avançait tranquillement et se plaisait déjà à imaginer les prouesses qu'il pourrait accomplir plus tard en combat, même s'il savait pertinemment qu'il n'atteindrait probablement jamais un niveau ausssi grand que celui que lui prodiguait son imagination.
Il lui tardait que Kalaïd arrive en tout cas ![/justify:2nrkoupk]
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Kalaïd marchait calmement dans les jardins sombres à cette heure ci. Il était vêtu d'un tabard uni de couleur marron sombre. Il portait un pantalon de toile noire qui rentrait directement dans ses bottes de voyage usées. A son côté pendait son épée dans son baudrier de cuir sombre. Dans son dos il tenait un paquet entre ses mains serrées...
Il arriva rapidement à l'endroit du rendez-vous avec son nouveau compagnon d'armes. Il avait quelque part assez hâte de commencer à l'instruire. C'était pour lui un plaisir de partager ses connaissances. Il avait toujours trouvé dommage de vouloir absolument garder certaines pratiques secrètes. C'était le meilleur moyen pour perdre de précieux trésors de sagesse à son sens... Rien ne valait le partage en la matière. Mais il concevait cependant que certaines techniques ne devaient être enseignées qu'à de rares initiés, ne serait-ce que pour les préserver...
Il trouva donc Manuchan au lieu et à l'heure indiqué.
Il lui adressa un signe de tête et un sourire en guise de bienvenue, avant de prendre la parole.
- Seigneur Manuchan, je pense avoir trouvé ce qu'il vous faut pour ce soir, commença-t-il en exhibant rapidement le paquet qu'il avait amené. Nous allons voir si elle vous convient, en fonction des impressions que vous aurez en la tenant, puis en la maniant...
Le jeune homme défit l'emballage de tissu et révéla une arme à une main, peut-être une main et demi en s'appuyant sur le pommeau. Ce dernier était de forme ronde, légèrement évidé en son centre. La poignée de cuir foncé était tressée en croix. La garde était droite sur la partie centrale puis torsadée et légèrement courbée vers la pointe de lame. Quant à celle-ci elle n'était déjà pas très large, mais se voyait de plus adoucit par la présence d'une double gorge filant presque jusqu'à la pointe. Il s'agissait d'une arme assez légère de par sa conception, permettant donc un maniement précis et rapide mais qui n'autorisait que peu les coups puissants et donnés avec trop de force.
- Je suis parti du principe que votre poignet n'était pas encore assez fort pour manier avec puissance une arme plus lourde qui aurait pourtant été plus résistante, expliqua le jeune homme. De plus l'usage à vos débuts d'une arme courte à une main comme celle-ci permettra de développer le poignet de votre main directrice, ce qui vous permettra par la suite l'usage d'une arme un peu plus lourde, donc soit plus robuste, soit plus longue. Mais nous verrons cela plus tard... Pour l'heure je vous laisse quelques instants pour vous familiariser avec votre nouveau jouet...
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[justify:2x7wa7u1]Comme à son habitude, Manuchan s’était rendu un peu à l’avance au lieu de rendez-vous avec Kalaïd, très impatient d’acquérir de nouvelles connaissances et, apparemment, une arme. Même si le contact de ce type d’objet ne lui était pas vraiment familier, il savait tout de même user d’une dague ce qui en soir, était déjà un bon début à son sens.
Comme promis d’ailleurs, le guerrier vint, portant un paquet qui ne pouvait être que l’arme avec laquelle le Mage s’entraînerait désormais. Le rethwellan prit le temps d’examiner l’épée dans la main de son maître sans oser la toucher de prime abord. Elle plus immédiatement à Manuchan, une arme manifestement assez légère, ni trop courte ni trop longue pour un non initié. Elle lui semblait être un peu comme le Mage lui-même, solide souple, discrète et dangereuse….
Une fois les explications données par l’homme d’épée, Manuchan donna ses impressions. Saisissant, l’arme dans se main, il en mesura le poids, fi décrire quelques arcs de cercle doucement et sans chercher l’esbroufe, simplement pour sentir vraiment le poids lors du maniement. L’équilibre semblait constant et le Mage était presque certain qu’il pourrait se déplacer avec rapidité contre n’importe quel adversaire avec une arme de ce type. Enfin, il était loin d’en être là et pour le moment, il se ferait sûrement défaire rapidement par un garçon de dix ans !
« J’avoue ne pas être habitué aux épées, souvent elles me semblent trop lourdes ou trop longues pour l’usage que j’en aurais, mais celle-ci me semble parfaitement adaptée à mon caractère, ou peu s’en faut. Dans tous les cas, je vous remercie tout de même de l’avoir choisie pour moi. »
Manuchan regarda à nouveau sa lame, suivant le fil des yeux et se voyant déjà au combat avec cette arme à la main, comme les héros des contes pour enfants. Mais il ne serait probablement jamais ce type de héros. Son vrai talent, c’était la Magie et s’il arrivait à un niveau acceptable à l’épée, ce serait déjà bien.
« Je suis prêt quand vous voulez. »
il s'attendait alors à un cours magistral et surtout théorique sur les armes.[/justify:2x7wa7u1]
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Kalaïd dégaina sa propre arme, et se plaça directement face à Manuchan. Il ne pouvait bien sûr le lâcher dans l'arène sans lui expliquer quelques petits points de détails...
- Bien, l'épée étant une arme de mêlée, quelques notions de combat rapproché tout d'abord, qui pour la plupart pourront également vous servir en cas d'affrontement à main nue...Ainsi, lorsqu'un adversaire en vient à s'approcher de vous, la première chose à apprécier et à correctement maîtriser est la distance... En effet, je ne sais pas s'il y a des limites de portée à la magie, mais vous comprendrez sans difficulté qu'une épée ne saurait avoir plus de portée que celle que vous confère sa longueur, additionnée à celle de votre bras...
Joignant le geste à la parole, le jeune fit un tour sur lui-même bras tendu épée en main, délimitant autour de lui un espace circulaire précis.
- La première distance à apprécier est la distance à laquelle l'adversaire devient menaçant. C'est le moment où, armé d'intentions hostiles, il pénètre dans un rayon de proximité anormale. Ce rayon est très généralement défini par le fait que vous pourriez le frapper d'un coup de pieds, ou à l'aide de votre arme. Si il venait à s'approcher encore plus, vous n'auriez d'autre choix que de passer au corps à corps. Cette distance, à mi-chemin entre trop près pour user de l'arme, et trop loin pour atteindre la cible, doit être celle que vous maintiendrez entre l'adversaire et vous, jusqu'à ce que le combat trouve une issue quelle qu'elle soit.
Kalaïd fit quelques pas en direction de Manuchan et vint se placer devant lui, à environ un mètre cinquante.
- La seconde distance à apprécier est la longueur de l'arme de l'adversaire. A vrai dire, ce n'est pas la plus importante notion si vous êtes suffisamment aguerri, car si de prime abord une arme plus longue paraît plus difficile à passer pour en atteindre le porteur, elle est très généralement moins maniable et avec un peu d'habileté peut être contournée. Avec le temps et la pratique, cette notion perd de son importance. Mais pour vous, elle déterminera la façon dont vous allez pouvoir envisager le combat. Nous aborderons ultérieurement le combat contre les armes dites « longues »...
Rengainant momentanément son épée, il fit un léger aparté.
- Au sujet de votre épée, il ne s'agit pas là d'une arme de jet bien entendu, et elle connait donc certaines limites évidentes. Mais le bras d'un homme normalement constitué connaît lui aussi quelques règles importantes. Aussi, afin de garantir sa puissance, il ne doit pas subir de tension exagérée lors d'une coupe par exemple, ni se trouver totalement replié lors d'une parade. Il faut savoir se conserver une marge de manœuvre...
Le jeune homme ressortit son épée, et vint se placer au côté droit de Manuchan. Joignant le geste à la parole, il saisit son arme à deux mains et fléchit légèrement les bras pour montrer la bonne attitude à adopter. Puis il enchaîna.
- Mettons tout cela en pratique, et voyons une position de garde classique. Mettez les pieds bien parallèles, expliqua Kalaïd en exécutant lui-même le mouvement pour servir d'exemple. Maintenez un écart entre vos deux pieds qui doit correspondre à la largeur de vos épaules reportée au sol. Avancez le pied droit, et faites pivoter le pied gauche resté en arrière. Les lignes directrices de vos deux pieds doivent se croiser presque à la perpendiculaire. Tournez maintenant très légèrement l'avant du pied droit vers l'extérieur en vous servant du talon comme point d’appui. Ce mouvement a pour effet d'ouvrir votre hanche afin de permettre des mouvements de coupe horizontale et d'éviter que votre hanche ne se verrouille, parasitant vos mouvements latéraux. Fléchissez légèrement la jambe avant, et gardez la jambe arrière suffisamment tendue.
Il marqua une pause, laissant le mage exécuter ses instructions, puis reprit.
- Cette position vous offre une stabilité et une réactivité suffisante pour envisager la majorité des attaques qui vont se présenter à vous, et pouvoir y répondre. A présent tenez votre épée devant vous, et levez la pointe à hauteur de la faiblesse située à la base du coup de votre adversaire. La tenue de votre arme doit être la suivante : main droite collée à la garde, la main tenant l'arme, mais ne la serrant pas. Imaginez que vous teniez un œuf dans la main... C'est un peu la sensation que vous devez avoir en ce moment. La main gauche elle, si vous décidez de l'employer, doit être posée au plus loin sur le manche, et dans votre cas, sur le pommeau. Si vous n'utilisez pas cette main, gardez la sur le côté, à hauteur de la taille environ. Ne l'ouvrez pas trop grande, mais ne la fermez pas, elle vous servira à saisir ou parfois frapper votre adversaire...
Prenant un peu de recul, il observa un instant son camarade en détaillant sa posture afin d'y déceler d'éventuelles erreurs...