Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Anonymous le 05 février 2011, 23:38:17
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Il y avait quelques jours que Jolinar n'avait pas eu de nouvelles de son mystérieux commanditaire. Mais cela ne l'empêchait pas de travailler à son compte de temps en temps. Il n'avait rien contre le fait de renflouer sa bourse de temps en temps. Aujourd'hui, il avait fait le tour de quelques maisons bourgeoise. Sa bourse était bien plus remplie que quand il était parti. Il n'avait pris que l'argent. Il ne s'était pas encombré de babioles et autres objets qu'il était plus dur de revendre sous le manteau. Satisfait de sa soirée, l'assassin sautait de toit en toit et il faisait de nombreux détours pour brouiller les pistes d'éventuels suiveurs. S'il y a une chose qu'il avait appris au cours de la pratique de son sinistre métier, c'était que la chance jouait une grande partie dans les évasions.
Ce soir là, la chance semblait de son coté. Il estimait avoir fait assez de détours comme ça. Il rentrerais à son refuge normalement. Il lui suffisait de retrouver une ruelle tranquille et de se changer pour se fondre parmi les retardataires ivres qui rentraient cuver leur bière. Cependant, la chance était capricieuse. Il sauta d'un toit et atterrit... Juste devant quelqu'un. Il était dans le dos de l'homme, mais il ne faisait aucun doutes qu'il l'avait entendu, vu le bruit qu'il avait fait en atterrissant. De dos, il voyait que c'était un rude gaillard aux cheveux longs. Mais le plus inquiétant, c'était la lourde hache à deux mains que cet homme portait dans le dos...
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Fitz rattachait sa chemise. Disons qu'il était partit un peu vite de son rendez-vous avec Kayann, et il était déjà pas mal en retard pour prendre son tour de garde au collégium. Il avait trouvé cette petite ruelle tranquille, où il savait qu'il ne serait pas repéré, et où il pourrait gentiment se préparer avant de rentrer.
Mais parfois tout ne se passe pas comme prévu, alors qu'il rattachait un bouton, il entendit et sentit une chute derrière lui. Quelque chose venait d'aterir et cela ne lui plaisait pas.
Fitz ne savait réagir que de peu de façon différente aux surprises. Soit il posait la main sur sa hache et découpait de suite, soit il posait la main sur sa hache, et patientait pour découper. Là il n'avait pas encore pris son poste, il n'était pas en garde, et si la personne en avait voulu à sa vie le bruit aurait été nettement moins important. Donc ce serait la deuxième solution.
Le mercenaire attrapa sa hache, d'un coup rapide et leste, et se retourna face à l'homme, son arme décrivit un cercle, et le bout de la lame s'orienta face au visage de l'homme, la hache parfaitement horizontal au bout de son bras droit. Une tenue peu conventionnel surtout dans une rue sombre. Cela ne le regardait pas certes, mais si il y avait une chose qu'il supportait encore moins que d'être dérangé, c'est d'être surpris.
- Dites-moi, cela vous arrive souvent de tomber de nul part ? Y'a des choses qui ne se font pas vous savez, et vous risqueriez fort de perdre votre tête. Je suppose pourtant que vous en avez l'utilité.
Il scruta de haut en bas l'homme face à lui. Vraiment un drôle de personnage.
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Jolinar resta surpris pendant une seconde. Quel idiot il faisait. Pourquoi n'avait il pas vérifié que la ruelle était déserte avant de sauter? Il se retrouvait dans de beaux draps maintenant. Cependant l'homme en face de lui, bien que réagissant avec les réflexes d'un combattant, ne s'était pas montré plus hostile que ça. Il est vrai que l'assassin devait montrer une allure des plus atypiques, même pour quelqu'un habitant dans une ville aussi riches en différentes cultures. Il portait sa tenue de travail. Des vêtements légers, noirs, assez amples pour masquer tout son arsenal d'armes, mais pas trop pour ne pas gêner ses mouvements. Il portait ses chaussures spéciales avec des semelles faites de plusieurs couches de cuir pour amortir les chocs et les bruits. Bien évidement, ses mains étaient ornées de ses griffes en acier. Et son visage était camouflé derrière un masque en porcelaine richement décoré. Il se redressa et pencha la tête sur le côté, tel un loup qui venait de tomber sur une proie inopinée et qui ne savait pas comment réagir.
S'il attaquait cet homme, cela poserait des problèmes. Outre le fait qu'il semblait rompu au combat -ce qui en soit ne dérangeait pas l'assassin car sa supériorité ne faisait pas l'ombre d'un doute-, il ferait sans doutes du bruit, ce qui finirait par attirer l'attention de quelqu'un qui appellerait immanquablement la garde. Il n'était pas d'humeur à occire la moitié de la garde de la ville. Il opta pour une autre option. Il tendit les mains vers l'homme en écartant les doigts, en signe de paix. Certes il ne portait pas d'armes, mais ses doigts a eux seuls, avec ces longues griffes affutées, constituaient des armes redoutables et mortelles à la moindre éraflure en raison du poison dont elles étaient imprégnées. Avec des gestes lents, il fit sauter les attaches et ôta le système de ses mains avant de les ranger dans sa gibecière. A présent il était désarmé. Du moins il semblait désarmé, c'était sans compter les dagues dans ses manches qu'il pouvait sortir d'un simple mouvement.
- Salut...
Sa voix était totalement déformée par le philtre à gaz qui était intégré à son masque. Salut... Pendant un moment il songea que c'était la chose la plus stupide qu'il ai dit depuis des années, surtout en tenant compte de la situation.
- Je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un. Désolé de t'avoir surpris, tel n'était pas mon intention.
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Fitz regardait l'homme face à lui. Armé ca se sentait, et de toute façon l'attirail dont il disposait au niveau des mains ne laissait que peu de doutes quand à cette éventualité. D'ailleurs le mercenaire se disait que c'était plutôt du bel ouvrage, ca le tenterait bien de porter des trucs dans le genre. Et si ils faisaient les même pour les pieds ?
Et si il arrêtait de divaguer surtout. Il se recentra sur l'homme, et pencha la tête sur le coté pour le regarder plus en détail. Rien dans Fitz n'exprimait de l'agressivité, son regard était froid certes, mais loin du regard que l'on peut attendre d'un guerrier près au combat. Il était plutôt interrogateur.
De toute façon tant que l'homme ne le blessait pas, Fitz ne risquait pas d'entrer en fureur, et dans ces cas là l'intrus ne risquait pas grand chose.
Dans un mouvement il remis sa hache sur son épaule, et laissa glisser une dague le long de son bras. Elle apparut dans sa main libre glissant de la manche de sa chemise.
- Juste histoire que tu sois au courant, je suis aussi plutôt habile avec cela, surtout en ce qui concerne l'envoie sur une cible en mouvement.
Fitz était d'un naturel à ne pas poser de question, et à ne pas emmerder les gens. Mais il aimait prendre des précautions, surtout quand l'intrus était étrange.
- Et en effet tu m'as surpris, et c'est une chose que je n'aime que rarement. Mais je suis d'assez bonne humeur aujourd'hui, et je suis hors de mon service, donc si je te découpais là maintenant, je ne recevrai même pas de paiement, ce qui au final de toi à moi, ne m'intéresse pas.
Son regard regarda l'homme dans son intégralité. Réellement il était étrange. Voir même inquiétant d'un certains coté. Il n'y avait que peu de doute quand aux activités qu'il pouvait avoir: Elles n'étaient pas honnête.
- Je suppose oui que ce n'était pas ton intention. Je suppose même que d'habitude tu fais ce qu'il faut pour être nettement plus discret. Par contre entre nous, sans vouloir paraitre grossier, ta tenue ne laisse que peu de doute sur tes intentions. M'enfin tout cela ne me regarde finalement pas n'est ce pas ?
Le mercenaire n'avait pas envie d'être agressif. Des hommes comme lui il en avait croisé, il en connaissait, et finalement il fallait bien vivre, et pour vivre il fallait travailler, chacun ses compétences, chacun son métier. Ils n'étaient pas si différents, ils monnayaient leur talent respectif. Le mercenaire leva sa dague vers son visage, et la lanca par dessus son épaule. Lancé qui finit planté dans le mur plusieurs mètre derrière lui. Il gardait sa hache, mais posé sur son épaule, dans une position neutre.
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Jolinar avait un peut de mal à y croire. Visiblement, il n'aurait pas à se battre. Pourtant il connaissait cet homme. Il savait qu'il faisait parti de la garde. Il s'était attendu à ce qu'un membre de la garde, même s'il n'était pas en service, alerte ses camarades et tente tout pour l'arrêter. Mais non. Finalement, la chance était vraiment capricieuse ce soir, car la voila qui revenait se lover contre lui. Il apprécia la démonstration avec la dague.
- Je me débrouille pas trop mal non plus...
D'un geste sec il fit sortir une dague de lancer de sa manche et la lança. Elle frappa de plein fouet la dague qu'avait lancé Fitz et la brisa en deux, prenant sa place dans le mur. Tout cela n'avait pris qu'une demi seconde. Il voulait simplement montrer à l'homme que si combat il y avait, le vainqueur ne serait pas forcement celui qui avait la plus grosse arme. Puis il mit les mains dans ses poches et osa s'approcher du guerrier.
- En effet. Je pense que si tu ne me pose pas de questions, je n'aurais pas à te mentir. Chacun son métier, même si certains sont moins vertueux que d'autres je le conçoit. Je constate que tu es un connaisseur, je t'ai vu loucher sur ça.
Il sortit à nouveau les griffes de son sac et les tendit à Fitz.
- Fait gaffe, elles sont empoisonnées. La moindre estafilade, et tu passe ad patres en quelques instants. Moi, je suis immunisé contre ce genre de choses. Je m'injecte chaque jour des micro doses de poison pour m'y habituer. T'imagines? L'accident bête? Je me coupe en les enfilant.
Il éclata de rire. Mais le rire sonnait étrangement, déformé par le masque. On aurait dit une voix synthétique.
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Le mercenaire n'était vraiment pas d'humeur à combattre. Ca soirée s'était bien passée avec Kayann, il avait tout ces soucis de Déesse à régler, bref, pour lui tout ca c'était compliqué. Et puis jusqu'à preuve du contraire, l'homme face à lui n'était coupable de rien. Il était habillé bizarrement, il portait un masque, il était armé, mais en même temps dans cette grande ville il n'était pas le seul.
- Tu n'as pas à le faire, je sais que d'habitude vous préférez d'ailleurs ne pas le faire, mais je me présente quand même. Fitz, mercenaire. Je t'inviterai bien prendre un verre, mais tu risquerais de faire fuir la clientèle, les tavernes vide c'est nettement moins drôle.
Il adressa un clin d'oeil à son interlocuteur. L'homme avait du charisme, et faisait preuve d'un calme fascinant. Dans ce genre de situation, tout aurait pu dégénérer tellement vite.
- Maintenant que je me suis présenté, tu sais que je ne suis pas vraiment hostile. Nos boulots sont similaires. Capacité, Paiement, et discrétion.
Le mercenaire posa ses yeux sur les griffes de Jolinar. Impressioné par le travail, il n'avait pas souvenir d'en avoir déjà vu.
Fitz admira l'ouvrage, et se mit à rire à la blague de Jolinar.
- Ouais en effet, ce serait embêtant, et puis bizarrement je suppose que tu serais nettement moins efficace. Mais en effet c'est vraiment du superbe ouvrage. Très beau lancer au passage, tu maitrises plutôt bien le domaine dis-moi !
Puis revenant sur la paire de griffe.
- Tu les as faite faire sur mesure ? Je crois n'avoir jamais vu tel arme auparavant. Et je cherche d'ailleurs une personne capable d'améliorer et de s'occuper des deux lames que je porte sur moi.
En effet à la ceinture du mercenaire pendait ses deux épées, abimés, et émoussés par le temps.
- Disons que cela fait longtemps que je n'ai pas trouvé de personnes compétentes pour remplacer ces trucs que j'ai trouvé sur un champ de bataille voilà plusieurs années.
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Il sembla un peu plus en confiance maintenant. Mais il restait sur ses gardes. Après tout, tout cela pouvait très bien être un piège pour endormir sa vigilance et l'attaquer par surprise, bien que cela l'étonnerais grandement. Il sembla réfléchir un instant.
- Enchanté Fitz. Tu peut m'appeler... Disons J.
Il s'approcha du mur et récupéra sa dague qu'il refixa sur le mécanisme accroché à son avant bras.
- Je me débrouille pas trop mal en effet. L'expérience qui veut ça sans doutes.
Puis il reprit les griffes qu'il rangea à nouveau dans sa gibecières.
- En vérité, je les ai fabriqué moi même. J'ai quelques notions du travail du métal. Et on est jamais mieux servi que par soi même. De plus, un travail comme celui là demande des ajustements permanents pour obtenir le résultat voulu. Et puis, comme ça, j'évite les questions indiscrète d'un forgeron curieux.
Il regarda la paire de lames qui pendaient à la ceinture de Fitz et sembla les jauger.
- Pour tes épées, je peut peut être faire quelque chose. Si tu es prêt à y mettre le prix, je peux te les reforger, les affuter, et les alléger.
C'est pas possible. Il y a dix minutes il s'apprêtait à se battre contre cet homme, et maintenant, le voila qui tentait de faire du commerce avec lui. Décidément, on ne savait jamais quelle tournure prenaient les choses en ce bas monde.
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Il regarda une dernière fois les créations, avant de les rendre à son propriétaire. Puis levant son regard sur l'homme, il lui tendit une main amicale:
- Pour moi c'est marché conclu. Ma hache est très efficace, certes émoussée et abimée, mais sa valeur sentimentale va au dessus de tout ca. Par contre il est vrai que pour pas mal de combat rapproché j'ai besoin d'améliorer ces deux lames. Je les ai trouvé il y a de ca longtemps sur un champ de bataille. Un ami mercenaire tombé au combat me les a confié, et j'y tiens beaucoup. Donc si vous pouviez en garder le métal, c'est tout ce dont j'ai besoin.
La situation avait finalement quelque chose de cocasse. Cet homme était surement recherché par des gens de la garde, et pourtant Fitz s'en moquait complètement. Il l'aimait bien. Ce calme qu'il montrait l'impressionné. La plupart du temps quand des gens tombaient sur lui dans la rue comme cela, ils se mettaient soit à courir, soit à l'attaquer. Et souvent après qu'ils aient infligé deux ou trois blessures au mercenaire, le combat tourné court. Et il ne restait la plupart du temps qu'un tas de chair sur le sol. Et vu qu'il était encore debout ce soir là, cela prouvait que la chaire n'était pas la sienne.
Le mercenaire détacha de sa ceinture une petite gourde, en bu une gorgée prouvant ainsi qu'il n'y avait rien de toxique dedans, et la tendit à l'homme.
- Tiens J, si tu veux sceller ce contrat avec une bonne gorgée. Ce n'est pas du grand cru, mais ca fait quand même du bien par où ca passe.
Il attendit un instant et repris.
- Cela fait longtemps que tu est dans la... Profession ?
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Jolinar esquissa un sourire invisible sous son masque. Il serra une poignée de main franche et amicale à Fitz. Il regarda la gourde et refusa poliment en expliquant.
- Non merci. Je ne bois jamais d'alcool. Et puis, si j'enlevai mon masque, je ne serait plus le mystérieux étranger masqué qui va réparer tes armes. Dans ma profession, l'anonymat est comme ton épouse. Mes maîtres eux mêmes ignorent mon identité.
Il s'essaya sur un tas d'ordure, il y serait plus à l'aise que debout pour faire la conversation. Il restait quand même aux aguets, en quête du moindre bruit qui trahirait l'arrivée de la garde.
- J'ai été pris en main par mon mentor vers mes six ans. Mais vu que j'ignore quel age j'ai, je ne saurait dire depuis combien de temps je suis dans le métier. Et toi? Tu ne ressemble pas aux autres gardes.
Il ignorait encore s'il devait faire confiance ou non à cet homme. Certes il semblait des plus amical et plutôt atypique, mais il travaillait tout de même pour la garde d'Haven.
- Et pour tes lames, laisse les moi une petite semaine et je t'arrangerais ça. Si tu m'en laisse deux, le travail sera meilleur. Je peut te faire ça pour disons... Une demi bourse d'or.
C'était certes un peu plus cher que chez n'importe quel forgeron, mais le travail clandestin avait son prix, et il travaillait sans doute mieux que la plupart des artisans en ville.
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Un peu chère, mais pourquoi pas. Si il pouvait faire ce qu'il annoncait, Fitz en serait ravi.
- D'accord, je te les laisse. Je suis pas pressé, tu as tes deux semaines, et tu auras l'or qui va avec quand on se reverra. Ca te va comme ca ?
Il s'assit contre le mur face à J, et continua sa gourde tranquillement.
- Laisses moi réfléchir. Cela fait bien longtemps maintenant. J'ai commencé à gagner ma vie en tant que mercenaire il y'a à peu près 6 ans. J'avais donc 16 ans. J'ai tout quitté et je me suis engagé dans les bataille les plus sanglantes et violents qu'il y avait. Ma spécialisation est l'escorte, et le massacre de pillard. J'ai une haine viscérale pour ces gens là. Je suis un guerrier, tuer c'est mon métier. Mais eux.... Ce sont des bêtes qui se repaissent d'une sorte de violence et morbidité que j'exécre.
Il patienta un instant, semblant réfléchir à si il allait révéler des choses ou pas, et finalement sembla décider que oui.
- On a très vite découvert quelques... Capacités intéressantes chez moi. C'est simple, plus on me frappe plus je suis efficace, et plus je suis blessé plus je suis inarrêtable. Crois moi pour un guerrier au coeur de la mêlée c'est plus qu'intéressant, et ca se monnaye chère.
Son regard se fit malicieux, et il adressa un sourire franc à Jolinar.
- Et je supposes que tu as remarqué que je suis maintenant engagé par Haven. Mais je ne suis pas en fonction, et j'ai des missions assez... Spécifiques. Ce qui explique aussi que je me moque de tes activités quelqu'elles soient. De plus, jusqu'à preuve du contraire, tu n'as rien fait. Tu es juste un mec habillé bizarrement qui tombe du ciel la nuit venue !
Il levea les yeux aux ciels.
- La vie est étrange non ? Toi comme moi, on était certainement pas censé se croiser un jour, et certainement pas dans ces conditions. Et voilà qu'on bavasse comme deux vieux amis, et des commères. Mais finalement tu sais quoi ? Je t'aime bien J. Ca peut paraitre étrange, mais ca fait aussi du bien de parler avec une personne comme toi en laissant tomber le protocole si lourd du collégium.
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Jolinar pris les deux armes de Fitz. Il les soupesa et fit quelques savants moulinets avec. Nul doutes qu'il maniait les épées aussi bien que les dagues. Puis il les glissa dans son dos en les fixant à son brelage. Son esprit regorgeait déjà d'idées pour refondre ces armes. Il prendrait beaucoup de plaisir à retravailler ces deux lames, et en plus il serait bien payé pour ça. Que demander de mieux. Il écouta l'histoire de Fitz et hocha lentement la tête.
- Tu es ce qu'on pouffait définir comme un fou de guerre hein? Plus tu es blessé, plus tu es énervé. Et plus tu es énervé, plus tu frappe fort? Finalement, si nous avions du nous battre, ma victoire n'aurait pas été certaine. J'ai déjà affronté quelqu'un comme toi dans le passé. J'ai faillis y laisser la vie. Vous êtes des combattants redoutables. Personnellement je fait plus dans la finesse et la précision.
Pour illustrer ses paroles, il lança d'un geste vif une petite aiguille qui empala un insecte qui volait a coté d'eux et alla se planter profondément dans le mur à coté du mercenaire, la bestiole agitée de convulsions en travers de l'aiguille.
- Je vois de quel genre de personnes tu veut parler. Je ne suis pas de ceux là. Bien qu'on nous confonde souvent. Moi je suis un professionnel. Les gens viennent me voir, me payent pour un contrat, j'exécute le contrat, j'empoche l'argent, merci, au revoir. Rien à voir avec ces dégénérés qui pillent, violent, et massacrent sans aucun professionnalisme.
Il éclata à nouveau d'un rire qui sonna étrangement à travers le masque.
- Je t'aime bien aussi Fitz. Il est vrai que la situation est cocasse. Nous sommes la, comme deux amis, alors que nous sommes aux antipodes l'un de l'autre. Qui sais, peut être notre prochaine rencontre, seront nous obligés de nous affronter, répondant chacun aux obligeances de notre métier.
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- Peut être. Mais si tu veux mon avis, je ne préfère pas. Il est difficile de trouver une personne avec qui parler boutique comme ca. Ici tout n'est que protocole, et bonnes manières. J'avoue parfois ne pas me sentir à ma place. Il est tellement agréable de simplement se poser un instant avec une connaissance, et parler de tout et de rien sans se soucier de ne pas froisser ces gens important.
Fitz regarda un instant le pauvre insecte plantait contre le mur. Jolinar était adroit, vraiment. Et puis le démonstrations de force cela lui donnait toujours envie d'en faire plus. Il attrapa sa hache d'un geste vif, et la lanca avec vivacité vers le bout de la ruelle. Un couic sonore se fit entendre, un rat qui se trouvait là vit la nourriture qu'il venait de voler se couper en deux devant ses moustaches, et sans demander son reste partit en courant. Le mercenaire adressa un clin d'oeil à Jolinar, et éclata de rire.
- Je pourrai faire ce genre de choses tellement longtemps. Bref. En effet je suis doué au combat, mais pour ca il faut que je sois dans la mélée. Je suis persuadé qu'avec tes capacités je subirai quand même de très lourd dommage avant de te faire quoique ce soit.
Il posa un instant ses yeux sur ses lames dans le dos de J et enchaina.
- Vraiment, ces armes m'ont sauvé la vie plus d'une fois. Je compte sur toi pour faire du beau travail. Enfin, je suppose que je n'ai pas besoin de te le dire. Une arme pour des hommes comme nous, c'est presque l'équivalent de nos maitresses.
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Il regarda le rat détaller en couinant et applaudit quelques instants. Quelle dextérité et quelle aisance à manier une arme qui pourtant semblait terriblement lourde. L'assassin était réellement impressionné. Lui même n'employait que de petites armes légères, mais très nombreuses. Quand il était en mission, il portait sur lui pas moins de dix dagues, sans compter les aiguilles, les griffes, les fioles de poisons, de fumigènes, de narcotiques, et autres produits chimiques. Sans compter bien sur la petite dose de poison qui était cachée dans sa bouche, et qui était destinée à son usage personnel. Le métier ne laissait pas de place à la capture. Il hocha la tête.
- Ne t'inquiètes pas pour tes armes. Je vais les sublimer tout en en gardant l'essence. Bon, c'est pas tout, mais il se fait tôt. Je dois rentrer avant que le soleil ne se lève.
Il s'approcha de Fitz et lui serra à nouveau la main, puis enfila à nouveau ses griffes. Il frappa légèrement les pieds au sol et trois petites lames effilée sortir sur le devant de ses chaussures.
- Rendez vous dans deux semaines, même endroit, même heure.
Il planta ses griffes dans le mur le plus proche et l'escalada avec autant d'aisance qu'une araignée. Les lois de l'apesanteur ne semblait pas faites pour l'assassin qui disparut en un clin d'oeil en réalisant un bond prodigieux pour rejoindre un toit éloigné.
[Je te propose une ellipse temporelle de deux semaines. Tu réponds, et ensuite on continue sur ce sujet, mais deux semaines plus tard]
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- rendez-vous dans deux semaines, et ce sera un vrai plaisir de te revoir !
Fitz regarda l'homme disparaitre aussi vite qu'il était apparu. Vraiment il préfèrait l'avoir comme allié plutôt que comme ennemi. Mais le destin n'est pas décidable, il priait juste pour que cela n'arrive pas. Il se surprit même à prier Aanor.
Le mercenaire se dirigea vers le bout de la ruelle, ramassant sa hache, et jettant au passage sa gourde vide. En effet le soleil n'allait pas tarder, et il faudrait qu'il aille vite fait chez Beltran. De plus il éspèrait bien revoir Kayann dans la soirée. Il faudrait aussi entre temps qu'il pense à dormir un peu.
Et bien, entre ses rendez-vous nocturnes, ses rencontres impromptues et ses gardes, le pauvre Fitz n'avait plus vraiment de temps pour lui. Mais finalement cela lui convenait.
[Va pour je te laisse lancer la suite dans ce cas :) ]
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Ces deux dernières semaines avaient été chargées pour l'assassin. Il avait eu fort a faire avec sa couverture, ses contrats, et surtout le travail qu'il avait pris pour Fitz. Le jour du rendez vous était arrivé rapidement, et il était prêt. Il avait de nouveau revêtu sa tenue de travail et était en route, sautant de toit en toit. Lorsqu'il arriva au dessus de la ruelle, il jeta un coup d'oeil. Fitz était déjà là, à l'attendre. Ne voulant pas le surprendre cette fois encore, il accroché un filin au toit et le laissa tomber devant le mercenaire. Il se laissa glisser le long de ce fil, à l'envers, tel une araignée grotesque, et son visage masqué arriva devant celui de Fitz, à l'envers.
- Salut!
Il se détacha du filin et retomba au sol sur ses pieds. Il ôta ses griffes et serra la main de son ami.
- Ces deux semaines furent elles bonnes? Les miennes étaient bien remplies. J'ai tes maîtresses.
Il pris dans son dos un long paquet emballé dans une étoffe de tissus. A l'intérieur, les deux épées de Fitz avaient été entièrement reforgées. Elles étaient flambant neuves. Le travail était digne des orfèvres les plus talentueux du royaume. Les lames brillaient au clair de lune et étaient finement gravées de motifs arrondis sur le long du tranchant. La garde et la poignées des armes étaient richement décorées, mais sans trop de fioritures. L'équilibre était parfait, le fil aussi fin que sur une dague de combat, et le métal, bien que souple étais sans aucun doute d'une résistance à toute épreuve. C'était un très beau travail.
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Fitz avait passé des journées de folies durant les deux dernières semaines. Rencontres avec des gens important pour son avenir, rondes au service de Haven, et soirée avec sa douche. Le jeune mercenaire n'en avait pas moins oublié qu'il avait rendez-vous ce soir là, un rendez-vous important. Il était aussi excité que si il avait un rendez-vous galant en pleine nuit.
Il attendait donc au lieu prévu, en avance comme à son habitude. Et il ne fut pas vraiment surpris par l'entrée pour le moins inhabituelle de son camarade. Un énorme sourire s'afficha sur son visage. C'est avec un franc plaisir qu'il serra la main de Jolinar.
- Bonsoir mon ami. Oui les deux semaines ont été remplies, on peut le dire. Mais rien qui ne pouvait m'empêcher d'être à ce rendez-vous.
Quand Jolinar sortie les lames de son dos, le jeune mercenaire ne put résister tel un enfant, à attraper les armes comme si elles avaient été un jouet qu'on lui promettait depuis des mois.
- Quel travail magnifique J . Tu es vraiment talentueux tu sais ?
Il fit quelque mouline et passe avec, sans forcer,. Les poignées étaient fortes agréables, et l'équilibre était parfait. A chaque mouvement supplémentaire effectué, le mercenaire souriait encore plus. Un gamin réellement. Il détacha d'un mouvement de l'épée le cordon de sa bourse, qu'il rattrapa au vol avant qu'elle ne s'écrase au sol. Le montant y était, et il la lanca à Jolinar.
- Vraiment, ce que tu as fait avec ces armes vaut le prix que tu en as demandé. Ta rencontre était providentiel tu sais ?
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Jolinar s'appuya contre un mur en croisant les bras et éclata de rire. Un rire qui une fois encore sonna étrangement à travers son masque. C'était la beaucoup d'éloges. Il pris la bourse et il la glissa dans sa gibecière en s'inclinant pour remercier Fitz.
- J'ai fait comme si ces armes m'étaient destinés. J'espère qu'elle trancheront encore beaucoup de gorges de tes ennemis. Et elles le feront encore longtemps avec autant de facilité que si tu tentait de trancher du beurre. Si tu as besoin d'autre chose, concernant la forge, n'hésite pas.
Il se redressa et jaugea Fitz du regard.
- Je peut faire de toi une machine de guerre ambulante. L'avantage de ma profession, c'est que l'on peut porter une foule d'armes sans que personnes ne puisse s'en douter. Tel que tu me vois, j'ai des lames et des pointes cachées un peu partout sur moi. Mes armes son mêmes piégées pour la plupart. De minuscules aiguilles sur les pommeaux, qui t'empoisonnent tout de suite si tu ne sais pas comment les tenir.
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Fitz haussa un sourcil. Une machine de guerre ambulante ? Ca pourrai être intéressant mais il mettrait ca où ?
- Dans ta profession, avoir plusieurs cordes à son arc peut servir, et tu as pas mal d'endroit pour cacher tout ca. Regardes moi... Quand je pars au combat je ne porte rien d'autre que la chemise que tu vois, et le pantalon qui va avec. Je suis pas vraiment un "spécialiste" dans la préservation de ma propre condition physique. Je sais pas du tout où je cacherai une aiguille empoisonnée.
Il se jaugea lui même de haut en bas, puis éclata de rire.
- Quoique j'ai bien une idée de où la mettre, mais franchement.... Tu crois pas que ca risquerai d'être dangereux pour cette partie de mon anatomie ?
Il joua un instanta avec ses nouvelles armes.
- Franchement je te remercie du travail que tu as fait sur ces lames, tu as des doigts de fée J. Et j'avoue que je me demande ce que tu proposerais à un homme comme moi comme arme.
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Jolinar se frotta les mains et s'approcha de Fitz. Il sortit d'une de ses poches un instrument de mesure et se mit a tourner autours de son ami, prenant des dizaines de mesures dont certaines totalement saugrenues comme la taille de ses phalanges. Il avait l'air d'un alchimiste fou qui s'apprêtait à trouver le moyen de changer l'eau en or. Il avait l'air très satisfait de lui même quand il rangea son instrument.
- Tu sais, l'avantage d'être dans mon métier, c'est que tu apprends à sublimer l'art du combat. Se battre ne suffit pas. Manier les armes ne suffit pas non plus. Il faut transformer ça en art. Y inclure des capacités autres. Et pour les bougres comme nous qui ne sont pas mages, tu peut utiliser quelque chose qui s'en rapproche. La prestidigitation! Regarde, tu vois, tout est question de spectacle. Attirer l'attention du combattant sur une chose...
En un éclaire, il lança sur le sol une petite fiole qui explosa en dégageant un épais nuage violet. Par réflexe, Fitz regarda une seconde à peine la fumée, et se rendit compte que Jolinar avait disparu. Mais il savait qu'il était toujours la en sentant une lame se poser sur sa gorge.
- Ce qui te permet de faire autre chose tranquillement.
Il rangea tout de suite son arme pour montrer qu'il n'était pas du tout agressif.
- Tout est question de mise en scène. Après pour cacher des armes, c'est surtout beaucoup d'ingénierie. Des tas de mécanismes. Regarde.
Il tendit ses mains pour montrer qu'elles étaient vides. Il fit un rapide geste de la main, et trois longues aiguilles étaient apparu entre ses doigts.
- Des ressorts, des mécanismes, et un peu de dextérité. Des bonnes cachettes ça se trouve partout. Souviens toi de mes chaussures.
Il tapa le pied contre le sol et trois lames sortirent à l'extrémité.
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La démonstration de Jolinar aurait pu en inquiéter plus d'un, mais non Fitz avait l'air d'un enfant, les yeux complètement écarquillés, un grand sourire sur les lèvres. Quelques secondes de plus et il tapait des mains pour l'applaudir le bougre.
- Vraiment J, tu es un homme épatant. Mais tu as été éduqué si je puis dire, et sans vouloir te vexer, pour tout ca.
Fitz regarda les lames que l'assassin lui avait fournie, il les contemplait, et son regard se fit plus sombre.
- Moi à la base, je ne suis qu'un garçon des bordures de forêt, un peu ermite, qui sait bien tailler du bois, et s'occuper des animaux. Ma vocation première n'était pas d'être guerrier tu sais. Je ne suis pas sur d'être... Capable de faire ce genre de choses.
Le mercenaire leva les yeux au ciel un instant, son sourire était nostalgique.
- Dis J... Tu t'es jamais demandé ce que tu aurais pu faire de ta vie si elle n'avait pas tourné ainsi ? Je veux dire.... Je sais pas.... N'as-tu jamais pensé à une autre vie ? Je sais dans quel voie toi, comme moi, nous sommes engagé. Mais finalement, il aurait put être tout autre ce destin. Y'a des fois je me pose des questions pas toi ?
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Il s'appuya contre un mur, les bras croisés. Il semblait plongé dans une intense réflexion puis secoua légèrement la tête, comme pour chasser un mauvais souvenir.
- Oui, j'ai été élevé dans ce but, c'est vrai. Mais je dois dire que j'ai choisi cette voie. Et tu sais, même si tu n'as pas reçu la même formation que la mienne, je suis sur que tu pourrait exceller dans l'art du combat en peu de temps. Et je peut te fournir des armes discrètes, d'appoint, pas encombrantes, pas suffisantes non plus pour être des armes principales, mais bien pratiques.
La seconde question de Fitz sembla le surprendre. A vrai dire il ne s'était jamais posé la question. Depuis son enfance il n'avait rien connu d'autre que l'entrainement, le combat, et les missions.
- Ce que j'aurais fait de ma vie?... Et bien je dois dire que je ne sais pas... Je suppose que je ferait parti des nobles oisifs qui n'ont d'autre préoccupation que la toilette qu'ils porteront pour la prochaine soirée mondaine. Et oui, j'ai laissé les titres de noblesses et la fortune derrière moi pour embrasser la voie des ombres. Surprenant hein?
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- Oui en effet. Mais je crois que moi même j'aurai accepté de faire n'importe quoi plutôt que de devoir continuellement cotoyer ces femmes de la cours. Je les trouve d'un ennui mortel !
Le mercenaire éclata de rire un instant, puis reprit son sérieux.
- Non vraiment, parfois je me demande. Je n'ai pas embrassé cette vocation par choix. Je l'ai embrassé pour la vengeance au départ. Je ne regrette pas ce que je suis devenu, ne crois pas ca, mais.... Mais je me dis que tout aurait pu être différent, que j'aurai pu être ailleurs, et faire autre chose. Finalement peut être que tout cela ne serait qu'un mauvais rêve ? Que demain je vais me reveiller sur mon vieux lit de bois, avec la forêt comme seul voisin, et les oiseaux comme compagnon de discussion.
Le regard perdu dans le ciel, le sourire nostalgique, Fitz était perdu dans un autre temps, ailleurs, là où rien n'était violence et trahison. Où rien ne le tourmentait. Puis il revint à la réalité, et son regard se braqua sur Jolinar, sensiblement différent et changé.
- Alors dis moi, que modifierais tu sur mon équipement si tu voulais vraiment faire de moi ce que tu annonces ?
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Jolinar gratta lentement le menton de son masque en réfléchissant. Il inclina la tête de coté et se rapprocha de Fitz.
- Et bien pour commencer je peut t'installer des lames dans tes bottes. Ça surprends toujours, et tu peut arracher la moitié du visage d'un adversaire d'un coup de pied. Je peut aussi te faire une petite arbalète fixée au poignet. Avec en plus des dagues escamotables. Puis dans les doublures de ta chemise je peut cacher quelques aiguilles. Ce n'est pas mortel, mais c'est assez pénible de se battre quand tu es transformé en hérisson par ton adversaire. Après y a ça, c'est un de mes trucs préférés.
Il sortit d'une doublure de son pantalon un petit couteau qui ne payait pas de mine. Il semblait vieux, usé, la lame semblait émoussée. Mais il le pointa sur un mur et appuya sur un petit bouton sur le manche et la lame fut propulsée et s'enfonça dans le mur.
- Bon c'est à usage unique mais c'est pratique si tu vise bien. Par contre je te déconseil l'usage de poison. Un accident est vite arrivé. Moi je peut les utiliser parce que j'ai procédé à une mithridatisation depuis mon plus jeune age, du coup je suis immunisé à la plupart des poisons. Mais c'est un procédé qui prends des années entières avant d'être vraiment efficace.
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- Le poison n'est pas vraiment mon truc de toute façon. Je préfère les armes plus..... Tranchantes dirons nous.
Un sourire sadique étirait ses lèvres. A n'en pas douter, il devait être bon dans l'art de trancher, l'animal.
- Mais tu as vraiment une imagination débordante J. Je pensais pas qu'avec la tenue que j'ai tu pourrais imaginer tant de choses. J'avoue que la petite arbalète au poignet me plairait bien, il faut parfois du temps pour arriver au contact, et dans ma profession tu comprendras que chaque minute doit être mise à profit. Tu pourrais m'en dire plus sur le mécanisme.
Fitz avait de l'argent. Il ne le dépensait pas, il était nourri et logé, et il était bien payé. De plus ses derniers contrats lui avaient bien rempli les poches, et comme il n'avait aucun besoin, cela lui permettait d'avoir de quoi s'équiper. Alors outre le fait qu'il voulait le dépenser pour faire plaisir à sa compagne, finalement, s"équiper pour sauver sa propre vie, pourrait être un truc qui lui ferait plaisir !
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Jolinar semblait trépigner comme un adolescent qui s'apprêtait à déflorer sa première vierge. Il s'approcha de Fitz et lui montra son propre poignet.
- Tu vois c'est très simple. L'arbalète est fixée par deux sangles ici et ici. Quand tu part en mission, elle doit être prête à tirer. Tu perdrait trop de temps à l'armer pendant un combat. C'est à usage unique ne l'oublions pas. Ensuite pour tirer, là, tu vois cette petite tige en métal qui dépasse dans la paume de ma main? Tu l'attrape du bout du doigt et tu la presse légèrement, comme ça...
Il illustra ses paroles par les gestes qui correspondaient, et le petit carreau d'arbalète fut propulsée et alla se ficher dans un tonneau.
- La puissance de cette arme est dévastatrice. Et l'avantage, c'est que ça ne t'empêche pas d'avoir une dague escamotable en dessous tu vois?
Il fit un petit geste du poignet et une dague qui était rangée dans sa manche fut lancée droit dans sa main, prête au combat.
- Après c'est sur que nous n'avons pas le même style de combat. Toi, tu as l'air d'un gaillard qui tranche dans le vif du sujet. Moi, je suis du genre à harceler l'adversaire par petites touches.
Il se gratta le sommet du crâne.
- Après si tu le souhaite, je peut protéger tes armes comme je te l'ai expliqué. Faire en sorte qu'il n'y ai que toi qui puisse les prendre. Bon, pour toi j'éviterais le poison, mais je peut y ajouter des petites pointes qui empêcherait quiconque ne sachant où elles se trouvent de prendre tes armes en main. Le problème c'est qu'après tu doit te réhabituer a tes propres armes pour connaître parfaitement l'emplacement des épines.
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- La protection des armes pourrait être super utile en effet. Mais je suis complètement amoureux de ta dague camouflé! Dis moi. Plutôt qu'une dague y'aurait-il moyen de faire sortir une lame complète ? Chai pas si tu vois. J'imagine sur le même système une lame rétractable sur le poignet. Sur un seul poignet, sur le poignet droit notamment.
Il était assez excité à l'idée.
- Par contre j'avoue que le poison si on pouvait éviter. Je suis pas encore complètement prêt à passer l'arme à gauche. J'ai une... enfin... Une relation que j'aimerai garder encore un moment avant de mourir sur le champ de bataille.
Puis levant les yeux au ciel un instant, il se mit à sourire avec nostalgie à Jolinar.
-Même si toi et moi on sait que c'est notre destin.
-
Jolinar hocha lentement la tête en signe d'appréciation. Puis il sortit de nouveau son étrange instrument de mesure qu'il utilisa pour mesurer les avants bras de Fitz. Il se gratta le menton en réfléchissant. On pouvait presque voir les chiffres et les formules mathématiques sortir de son esprit et se matérialiser devant ses yeux.
- Oui... Je pense que c'est possible. Je peut te faire une lame d'une trentaine de centimètres. Elle pourra rentrer et sortir de ta manche, sur une simple pression du mécanisme. Par contre elle sera fixe. Tu ne pourra pas la détacher de ton poignet.
Il faisait les cents pas, tournant en rond, comme si cela l'aidait à réfléchir et à visualiser le mécanisme.
- En revanche je ne pourrais pas le faire sur le même bras que l'arbalète. Sinon il n'y aura pas assez de place pour les deux systèmes.
Il revint à la charge pour mesurer la largeur des avants bras de Fitz et sortit un petit rouleau de parchemin de sa poche et un morceau de charbon et il prit quelques notes.
- Je pourrais te faire une lame en acier feuilleté. Très résistant, et assez léger, ça ne te gênera pas dans tes mouvements. Par contre je ne peux pas la faire plus longue, sinon elle ne rentrera pas dans ta manche. Disons que c'est une très bonne arme de surprise, mais pas une arme principale.
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- Va pour ! Si ca dérange pas, je préfèrerai l'arbalète sur le bras gauche, et la lame sur le bras droit.
Il adressa un énorme sourire à J
- Je vais te devoir combien pour tout ca ? Ton prix sera le mien, je te fais confiance.
Il sembla réfléchir un instant, puis enchaina.
- Dis moi, tu aurais pas un peu de cuir dans tout ton fatras. J'aimerai bien attacher les lames que tu m'as faite dans le dos, ce serait nettement plus facile pour la monte. Ma hache m'encombre déjà pas mal lorsque je suis sur mon cheval, alors avec les épées en plus à la ceinture, ca devient compliqué
Il s'assit près d'un mur regardant les étoiles.
- J'ai une question J. Ca va te faire bizarre que je te le demande à toi. Mais as-tu déjà été amoureux ?
-
Jolinar sembla réfléchir un instant et fit quelques calcules sur son parchemin en marmonant.
- Alors, une arbalète de poignet... Une lame rétractile... Une modification de garde pour deux épées... Cinq et trois huit... Moins la remise pour les amis... Je multiplie par l'age du Kyree et je soustrait le prix des fleures et des couronnes... Ce qui nous donne un total de... Trois bourses d'or.
Il replia son parchemin et le rangea dans sa poche. Quand Fitz lui demanda un peu de cuir, il détacha le harnais qu'il portait et dans lequel il avait rangé les deux épées en arrivant et lui tendit.
- Cadeau de la maison.
Maintenant que la discutions sur les affaires était terminée, Jolinar vint s'assoir à coté du mercenaire et esquissa un imperceptible mouvement de la tête quand il lui posa la dernière question.
- Amoureux?...
Il poussa un faible soupire.
- Oui, je l'ai déjà été... Une fois... Elle s'appelait Sorente. Nous devions nous marier. Fonder une famille...
Avant que Fitz ne lui demande pourquoi il parlait d'elle au passé, il décida de prendre les devants.
- Elle était la fille d'un riche marchand. Un marchand qui faisait beaucoup de concurrence à ses voisins. Un jour, ses rivaux on passé une annonce... Mon patron à pris le contrat, et me l'a confié. Pour tester ma loyauté envers la confrérie. J'ai été obligé d'exécuter la femme que j'aimais.
Il regarda Fitz.
- Dans mon métier, l'échec n'est pas une option.
-
Le mercenaire ne sourcilla pas. Les affaires sont les affaires, et il n'y a pas de place pour le reste il le sait.
- En effet l'echec n'est jamais une option. C'est étrange J. J'ai rencontré une femme. Ici dans ce lieu que je ne connais pas. Je n'avais jamais ressenti ca, j'hésite même à changer de métier.
Il poussa un soupir, regarda un instant sa main droite, et un sourire s'esquissa sur les lèvres.
- Mon destin est tracé J. Un jour, lorsque je serai devenu plus faible, moins réactif, alors je laisserai ma vie sur le champ de bataille, et j'offrirai à un ennemi l'honneur d'avoir tué Fitz. Et alors il se passera quoi ? Je laisserai derrière moi cette femme seule, cette femme dont je me suis fait aimé... N'est-ce pas cruel ?
Il regardait à moitié le ciel, sans faire attention il porta sa main à sa gorge, en détacha un collier de cuir, et le posa à coté de J. Il s'y trouvait pendu 4 bourses bien pleines. Il en détacha une qu'il remit dans sa poche, et laissa les 3 autres devant l'assassin.
- Comme tu vois j'avais déjà prévu de refaire appel à tes services ! Rhalalalalala.... Que la vie des hommes serait plus simple si il n'y avait pas les femmes.
-
Jolinar ouvrit sa gibecière et y rangea sans un mot les trois bourses d'or. Il récupéra aussi les deux épées flambant neuves de Fitz dont il devait modifier la poignée et les replia dans un linge avant de les fixer de nouveau dans son dos. Puis il se leva et refixa ses griffes sur ses mains. Ce qui était le signe qu'il n'allait pas tarder à s'éclipser. Il regarda son ami et secoua légèrement la tête.
- Si tu veut un conseil Fitz, cesse cette vie de combat avant qu'elle ne te consume. Tout cela ne t'apportera que regrets et souffrance. La seule chose que les personnes comme toi et moi pouvons gagner, c'est de l'argent. Et l'argent n'achète pas tout.
Il montra du doigt les deux épées enveloppées dans son dos.
- Je te ferais parvenir ça dès que j'aurais terminé. J'y joindrait les deux autres systèmes, et je joindrais des instructions détaillés quand à leur fonctionnement. Je vais devoir certainement m'absenter quelques temps, alors je ne pourrais pas te les amener moi même.
Il se rapprocha d'un mur et y planta ses griffes.
- Prends soin de toi Fitz.
Avec son habituelle agilité, il grimpa le long du mur tel une gigantesque araignée avant de disparaitre en sautant sur un autre toit.
[Je pense qu'on a fait le tour, je te laisse répondre et on pourra clôturer]
-
- Tu as peut être raison mon ami. Ou alors je vais continuer de combattre, car c'est la seule chose que je fais, que je fais bien, et que j'aime.
Il adressa un sourire carnassier à l'assassin.
- Bonne route J, merci pour tout ca. Cela m'a fait du bien de parler avec toi. Tu es différent de tous les gens que je cotoie. Merci
Fitz, se leva et regarda son camarade grimper le long du mur. Un léger rire sortit de sa gorge, puis il se dirigea vers l'entrée de la ruelle. Il allait retourner au boulot, et reprendre sa vie classique de mercenaire payé par Haven pour garantir la sécurité du lieu. Et quand il croiserait J la prochaine fois alors ils verraient bien l'un et l'autre, qui se révélerait être le plus fort. Quitte à en mourir tous les deux.
Il continua à marcher, sifflotant.
[RP clos]