Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Héraut Arthon le 23 avril 2011, 20:34:12
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La première équipe envoyée par le Prince Arthon avait rapidement pris le chemin du nord. Les soldats ne parlaient pas, comme s'ils saluaient leur départ et les gens qu'ils laissaient derrière eux. Chaque départ se ressemblait, mais cette fois, malgré le sérieux, les hommes n'avaient pas l'air si sombre: ils n'allaient pas mourir dans une guerre sans nom mais cherchaient des réponses. Ils étaient là pour protéger, et sortir leurs armes n'était même pas garanti. Une bonne mission, comme on les aimait.
Le cheval de Beltran et ses officiers étaient bien devant tout le monde, et les nobles, les "uniformes" et étudiants se retrouvaient entre eux. Les connaissances pouvaient commencer, et les impressions sur le début du voyage et les amis qu'on quittait aussi.
Raimon quitta les rangs des soldats pour s'approcher d'Isabeau. Il lui sourit et lui demanda comment ça se passait et si elle ne trouvait pas un peu dur de partir de Haven du jour au lendemain comme ça. Il lui avoua que cela lui faisait toujours un petit pincement au coeur. Il sourit aux gens qui l'entouraient et se présenta sans préciser qu'il était le fiancé de la jeune Bleue. A elle de décider si elle le disait.
[ Libre pour le moment, Pas de vrai tour de jeu mais laissez un minimum tout le monde poster :) ]
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Isabeau chevauchait silencieusement aux cotés des deux grises qu'elle connaissait déjà un peu avant de prendre la route. Un peu cafardeuse depuis le départ, sans oser se l'avouer, la jeune femme fut heureuse des confidences de son fiancé lorsque celui ci décida de faire un bout de chemin a coté d'elles.
"Plus que Haven c'est les miens qu'il me coute un peu de quitter. Je n'ai jamais été à plus de quelques minutes de marche des miens, vous savez? Enfin... Laissez moi vous présenter mes amies, Irmingarde, Elue d'Ezarell Saskia, qui a été choisie par le vaillant Guerren!" Elle avait imperceptiblement hésité avant amies, incertaine de la façon de qualifier ses relations avec la liée pour la vie du Prince Héritier.
L'histoire de l'élection de Saskia Deferiel avait bien évidement fait le tour du Collégium: Pensez vous! La Grande Peste! Sauvée par un Compagnon! Et Choisie par dessus le marché! Beaucoup de rires avaient fusés, certaines histoires étaient ressorties... la tentative d'achat d'un Compagnon par exemple. Et beaucoup de comportements bien moins humoristiques aussi. Surtout pour la blonde. Pauvre Saskia... Quoique. A ce qu'on disait elle avait été out aussi mauvaise avec des gris à ce qu'il paraissait.
C'était l'instant commère, à vous les studios!
"Raimon est mon fiancé. Et de vous à moi, je crois que sans lui, vous ne jouiriez pas de ma gracieuse compagnie!"
Elle avait pas mal hésité avant de dire cela. Fiancé. Elle avait un fiancé. Elle était fiancée. Depuis l'annonce de la chose, elle n'avait pas encore réussis à complètement assimiler la nouvelle. Entre les préparatifs et sa propre répugnance au mariage...
Comme elle l'avait fait une centaine de fois, Isabeau se retourna pour observer Rinnerl dormir, attachée sur son coussin par une lanière de cuir souple. Qu'elle était mignonne
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[justify:2pamfqmp]Saskia ne savait pas trop où se placer. D'abord solitaire, elle en profita pour caresser l'encolure de son Compagnon, et de lui parler par l'esprit.
*Tu arriveras à supporter le voyage, Guerren ?*
*Bien entendu. Je ne suis pas trop touché, encore.*
*Je veux que tu me préviennes à la moindre faiblesse, mon Compagnon. D'accord ? Je ne veux pas que tu présumes de tes forces et...*
*Oui Saskia, je sais...*
* ... Et vous, les Compagnons, vous avez la fâcheuse tendance à en faire beaucoup trop. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur, Guerren. *
Sans même s'en rendre compte, finalement, Saskia se retrouva auprès d'Isabeau et Irmingarde, et quand elle en prit conscience, elle ne savait pas trop si elle pouvait rester ou non. Les quitter serait partir du mauvais pied avec des personnes qu'elle aimait bien, au fond. Donc elle resta, et fut presque surprise d'entendre Isabeau l'appeler "son amie". Les mauvaises habitudes rendaient la DeFeriel méfiante envers la Bleue - parce qu'elle était au courant de son Lien pour la vie avec l'Héritier, et c'était une information dont elle pouvait user à loisir pour faire chanter Saskia.
La voix de la raison lui chuchota que ce n'était pas le genre de la Demoiselle de Girier. Aussi, après une certaine hésitation, la grise sourit au dénommé Raimon et inclina poliment la tête.
- Ravie de vous connaître, Raimon. Il aurait été dommage qu'Isabeau ne soit pas du voyage : avec qui aurai-je bu du lait froid au miel sinon ? A moins que vous, Raimon, ne soyez capable de faire chauffer du lait ?
Saskia toussota pour cacher qu'elle aurait pu éclater de rire. Guerren ne se fit pas prier pour lui envoyer mentalement :
*Ainsi donc, je vais être nourri de foin, et même pas de gruau chaud ? Ah. J'ai décidé d'aider la mauvaise personne, on dirait. Si j'avais su que tu ne savais pas cuisiner...*
Cette fois, Saskia rit, brièvement, et expliqua que son hilarité était due à une remarque de son Compagnon. D'un seul coup, elle se sentait mieux, et plus à l'aise. Elle se tourna vers Irmingarde.
- Je suis heureuse de vous savoir du voyage aussi, Mina. Cela fait plaisir de partir en mission en aussi bonne compagnie.[/justify:2pamfqmp]
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Ca faisait terriblement étrange à Irmingarde, vêtue de son uniforme gris, de chevaucher Ezarell, en mission. Ca donnait un côté tellement formel à son rôle, et elle devait avouer qu'elle aimait ça!
Elle faillit tomber de sa monture quand elle apprit qu'Isabeau était fiancé. Sûr sur ça devait se voir sur son visage! Isabeau?! Fiancé?! Elle qui était si farouchement opposé au mariage?
Elle essaya de reprendre contenance pour répondre à l'aimable présentation de son amie:
"Enchanté Sir Raimon. Permettez-moi de vous dire que vous avez bien de la chance d'être fiancé à Isabeau. C'est là une demoiselle généreuse et une amie fidèle."
C'était la stricte de vérité. Elle ne voyait pas comment dire autrement à Isabeau qu'elle la considérait aussi comme une amie. L'entendre la réchauffait de l'intérieur.
Elle écouta distraitement Saskia babiller sur leur rencontre. Ainsi donc c'était une histoire de cuisine!
Le compliment que lui adressa la DeFeriel lui fit très plaisir et elle répondit avec une pointe d'humour:
"J'aurai grand plaisir aussi à affronter l'inconnu avec vous tous. Et vous avez bien de la chance, je sais bien cuisiner, vous ne mourrez donc pas de faim ou de malnutrition, sinon, c'est que mes talents culinaires auront dramatiquement baissés..."
Elle garda le silence quelques secondes plus ajouta:
"Ezarell me dit qu'elle est satisfaite de ma compagnie aussi. Je suppose que c'est sa façon de vous saluer..."
Elle eut un rire léger et flatta l’encolure de son compagnon avec tendresse.
Puis elle chercha Elryk des yeux.
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Elbereth grimaçait d'inconfort sur sa monture. Au bout d'un moment, à force de gigoter, elle finit par trouver une position de voyage à peu près confortable. Elle sentait le sourire moqueur et attendri de Del' dans son esprit et tira la langue à la ratha qui marchait à ses côtés. Bizarrement, elle, de nature sociable d'habitude, se retrouvait toute intimidée parmi ces nobles et apprentis hérauts... Elle suivait donc en silence, se contentant d'observer les premiers échanges. Un jeune noble, agréable à l'œil lança les première paroles, à l'intention de Dame Isabeau. Jeune homme qui s'avéra être donc le fiancé de cette dernière. Bien.
L'apprentie essayait de retenir les noms -ça ne serait pas trop dur normalement- mais aussi de capter un peu les personnalités de chacun. Comme elle l'avait précisé dans sa présentation au Palais, c'était son premier voyage en groupe, d'habitude, elle faisait cela en solitaire. Regardant Saskia et Irmingarde prendre part à la conversation, elle les écouta aussi et sourit de la complicité entre les apprenties hérauts et leurs Compagnons. Cela elle pouvait comprendre et le partager, car son Lien avec Dellaria était tout aussi fort, même si Dellaria n'était pas Compagnon et elle simple élève mage. Du coup, elle se sentait un peu perdue parmi tous ces "grands" et n'osait pas interférer. Soudain, elle reçut une vague de réconfort et d'encouragement de sa Sœur d'Esprit. Eh ! Ils ne mordaient pas après tout ! Secouant la tête, elle fit avancer son cheval pour se rapprocher du petit groupe qui venait de se former et sourit timidement, avant de les saluer :
-Bonjour ! Je... Je suis Elbereth, apprentie-mage. Et voici Dellaria, ma Liée. En fait, je ne connais que Messire Barrn dans notre groupe. Donc je serai enchantée de faire votre connaissance !
Un air un peu plus confiant venait de s'installer sur son visage. Ah enfin, elle avait retrouvé son assurance en groupe !
-Cela fait-il longtemps que vous habitez Haven ?
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Raimon se tenait bien droit sur sa selle, et il était plutôt beau dans son uniforme de soldat. Il voulait faire honneur à Isabeau (et à lui) quelle que soit la manière dont elle décide de le présenter. Elle ne semblait pas contre sa présence, et répondit avec sincérité à sa question. Il lui assura qu'il comprenait, avant de saluer galamment les amies d'Isabeau. Saskia. Qu'il connaissait de nom et visage, même s'il doutait qu'elle eût reconnu en lui un de ceux qui l'avaient suivis discrètement, invisible même, plusieurs fois jusqu'à l'orphelinat (oui Aranel n'avait pas de Dons de prémonition, elle, juste de bons espions...). Irmingarde, dont on avait beaucoup parlé ces temps derniers. Il leur sourit, et inclina la tête vers la première Grise:
" Enchanté, demoiselle Saskia... Je peux vous rassurer, je suis formé à survivre en milieu hostile et je suis tout à fait prêt à faire chauffer du lait pour une centaine de Grises ou de Bleues." plaisanta-t-il, laissant son caractère ouvert parler, alors qu'il se demandait à quoi l'ancienne Bleue faisait allusion.
L'Elue d'Ezarell s'affirmait elle aussi capable de les sauver tous du manque de lait chaud, et il lui sourit:
" Je ne sais pas si Isabeau a , elle, de la chance. " détourna-t-il la remarque. Mais il sourit chaleureusement à celle qu'on lui promettait et espéra que leur bonne entente continuerait.
En tout cas, elle l'avait annoncé officiellement comme son fiancé, et il en était plutôt content. Ce petit bout de femme ne quittait pas ses pensées depuis leur rencontre, autant à cause de son étrangeté que de cette lueur qu'elle arrivait à amener dans son regard, à en oublier les douleurs passées. Il ne pesterait pas trop contre ses parents, promis. Si elle voulait de lui.
Une jeune fille vint se mêler à leur groupe et Raimon la salua très poliment. Elle aussi semblait être gardienne attitrée de créature magique. Une seconde, le soldat se demanda s'il n'allait pas finir dévoré (ou nounou) avant la fin du voyage. Raimon regarda la petite boule de poils derrière Isabeau et se demanda si elle l'aimerait bien. Bizarrement, il avait moins envie de s'approcher des dents de Dellaria que de Rinnerl.
"J'ai fait de Haven mon chez-moi, mais ma famille a un manoir à la campagne. Vous n'êtes pas d'ici? Vous êtes bien accompagnée, à ce que je vois... " souligna-t-il, histoire de l'inclure.
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Apres avoir mimé une totale adoration envers son fiancé quand celui ci assura etre capable de faire chauffer du lait, Isabeau se tourna vers Saskia:
"Saskia, ma chère, la preuve est faite, nous trouverons toujours un chevalier servant pour boire chaud!"
L'étonnement d'Irmingarde n'échappa pas à la bleue. Et vu ce qu'elle lui avait confié, elle devinait aisément la raison de cet étonnement. Prenant garde a ce que Raimon ne le vois pas, elle lui articula sans bruit qu'elle lui expliquerait ca au bivouac. Elle ne tenait pas à s'étendre sur son peu de gout du mariage devant un type quelle allait peut etre devoir épouser. Ca pourrait etre gênant pour une possible vie de couple. Et puis aussi... elle ne voulait pas qu'il se sente blessé.
Oh bon sang! Ce type était flippant. Flippant dans le sens qu'Isabeau commençait à imaginer une vie possible a ses cotés. Flippant parce qu'elle avait réellement de l'affection pour lui. Bon sang. Bon sang. Bon sang...
Elle rigola quand l'ancienne Hold leur garantit de bons repas:
"C'est le problème d'une éducation de riche! Je pourrais diriger une maisonnée de domestiques, mais il n'est pas impensable que je meure de faim dans ma propre cuisine! Tu nous sauve la vie, Mina! Oh pardon!"
Emportée par les paroles de Saskia, Isabeau avait à son tour utilisé le diminutif de la jeune grise sans y faire attention. Elle s'en était rendu compte a l'instant où les deux syllabes avaient quitté ses lèvres et en avait été instantanément gênée.
Une autre jeune femme s'approcha de leur groupe et se glissa dans la conversation. Face à l'arrivée de cette inconnue, Isabeau ne put s'empêcher de se redresser un chouia, imperceptiblement moins chaleureuse qu'un instant auparavant mais tout aussi amicale:
"Enchantée de vous rencontrer toutes les deux! Comme Raimon ma famille a un manoir à la campagne, j'ai donc grandis entre Haven et le Manoir au gré de pas mal d’évènement. Mais depuis presque un an, j'habite au Collégium."
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[justify:2rx9nszl]Le fiancé d'Isabeau... Ce Raimon avait l'air d'un prince charmant, comme venait de le dire la Bleue, et cela rappela à Saskia combien elle était déjà loin du sien, de prince charmant. Ca ne faisait pas longtemps qu'ils étaient sur la route, mais quand même. Avec toute l'effervescence qui avait entouré ces départs en mission, Arthon et elle n'avaient pas eu tout le temps qu'ils voulaient ensemble... Le coeur de Saskia se serra un peu, et elle soupira légèrement. Allons, ça ne servait à rien d'être aussi nostalgique, déjà. Plutôt que sur son Lié pour la vie, elle devait pensée à la Liée de son Esprit. Antéa, son véritable Compagnon... Trouverait-elle une réponse pour la ramener ?
Se concentrer sur l'instant présent. La plaisanterie de Raimon la fit sourire un long moment, et au moins, comme Isabeau, elle était bien heureuse de savoir qu'il y avait ici des gens capables de les faire survivre. Une apprentie mage, qu'elle avait croisée aux annonces de départ, s'approcha d'eux, et Saskia tenta de se montrer avenante, d'un sourire. Mais à les écouter tous... Oh là là ! La question de Elbereth la mit mal à l'aise. Guerren encouragea pourtant sa liée par intérim d'une impulsion mentale, et Saskia avoua, gênée :
- J'ai toujours habité à Haven... Je n'ai jamais quitté la capitale, malgré les fréquentes visites de ma... Famille dans les terres qu'elle possède au sud.
Pouvait-elle encore prétendre que les DeFeriel étaient sa famille ? Son estomac se contracta un peu à cette question : Tomaz, son père, refusait que Son nom soit entaché par la présence d'un Héraut dans sa lignée. Surtout par une grise qui se laissait malmenée par des paysans ! Mais jusqu'à présent, il ne lui avait encore fait aucune déclaration, ou ne l'avait pas (encore) humiliée et répudiée en public. La sentence tomberait-elle à son retour ? Saskia ravala la bile de son estomac rebelle.
- J'espère que je survivrai à cette première sortie. Mais entre vous, Raimon, et vous, Mina, je crois que je suis entre de bonnes mains. Elbereth, ce sera un plaisir de faire votre connaissance... On va en avoir, du temps à tuer...
Elle eut un hoquet à ce mot, comme si une vision ou un souvenir essayait de s'imposer à elle. Un souvenir, sans doute. Elle continua rapidement :
- ... Pendant ce voyage. Quelqu'un sait jusqu'où on va, d'ailleurs ? [/justify:2rx9nszl]
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Irmingarde sursauta un peu quand elle entendit le ton emprunt de familiarité qu'employait Isabeau avec son fiancé. Mais elle reprit vite sa contenance, assurée en plus d'en avoir prochainement l'explication.
Ca lui faisait quelque chose, la certitude d'échanger des confidences avec quelqu'un. Comme des rapports entre soeurs. Quelque chose qu'elle n'avait pas connu avec ses demi-soeurs, soit parce qu'elles étaient trop effacées pour donner une opinion, et même avoir son propre avis et donc avoir des secrets à échanger, soit parce qu'elles la méprisaient trop pour l'inclure dans une quelconque intrigue personnelle.
Puis elle s'étonna qu'Isabeau puisse trouver impoli de l'appeler par son diminutif. Ca ne la gênait pas, et elle le lui dit:
"Tu n'as pas à t'excuser, ce n'est pas impoli, et c'est surtout beaucoup plus facile de m'appeler comme ça. Si je te donnais le nom de mes frères et sœurs, je crois que tu t'étoufferai en essayant de les prononcer!"
Oh, de l'humour venant de Mina, ça c'était presque inédit!
Elle ne répondit pas à Raimon. Certes, sa position par rapport à son amie ne faisait pas de lui un étranger, mais bon, on ne va pas contre sa nature craintive des hommes comme ça!
Timidement, elle salua d'un signe de tête la nouvelle venue. Son visage ne lui était pas inconnu, elle avait déjà du l’apercevoir.
Elle écouta les autres répondre à sa question et ne put s'empêcher d'adresser une grimace compatissante à Saskia qui semblait déchirée par sa situation personnelle. Elle avait du mal à comprendre quelle genre de liens étranges pouvaient l'attacher à son Père qu'elle n'aimait pas pour qu'elle regrette sa nouvelle promotion sociale. Elle lui demanderai peut-être un jour, quand elles seraient plus proches, et si elle osait.
Pour couper court à ses divagations, et pour ne pas être impolie, elle répondit:
"Je ne suis à Haven que depuis peu de temps. J'ai vécu quasiment toute ma courte vie dans les Holds."
Comme la jeune femme ne semblait pas venir du royaume et que les préjugés sur sa région natale étaient encore plus violent dans les royaumes limitrophes que dans Valdemar, où pourtant ils étaient bien ancrées et assez méchants, elle précisa:
"Oui, c'est bien la région où l'on se marrie entres cousins proches et frères et soeurs puisque qu'à force d'avoir une cinquantaine de femmes nous sommes tous de la même famille..."
Le ton était désabusé et méprisant, et assez étrange à entendre dans sa bouche. Même Ezarell s'en étonna et lui fit savoir par une intrusion mentale. Mais au fond, même si Mina savait que la vérité n'était pas si éloignée que ça, elle était encore attachée aux paysages dans lesquelles elle avait grandit avec Kun', et ça ne s'effaçait pas d'un coup de baguette magique.
Ca devait un sentiment semblable qui retenait Saskia au Baron DeFeriel.
Elle s'excusa rapidement:
"Désolé, mon compagnon Ezarell me dit que je suis bien mal élevé pour avoir de tels propos. Bienvenue parmis nous, où qu'on aille, car je n'en sais pas plus que tout le monde ici!"
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Un sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme à l'expression incertaine qui se peignit sur le visage du dénommé Raimon. Del' écoutait simplement, profitant de la balade au rythme plutôt tranquille. Elbereth répondit à l'homme, et au groupe par la même occasion :
-Non, je ne suis pas Valdemaranne. Je viens des Montagnes du Nord-Est, bien au-delà de la Forêt des Chagrins et bien au-delà d'Iftel encore. A vrai dire, j'ai quitté les miens voilà trois ans maintenant, afin de parcourir le monde et afin d'apprendre la Magie car mon maître m'avait enseigné tout ce qu'il savait. J'ai voyagé deux années durant, et vu bon nombre d'endroits et de personnes, avec des rencontres de tout types. Mais si quelques anecdotes vous intéressent, je pourrai vous en conter un soir au coin du feu ! Sinon, voici un an que je suis entrée au Collegia, et que j'ai fait de Haven mon chez moi...
Elle s'arrêta un instant, se rappelant soudain ses longs trajets effectués en solitaire, et se demanda si elle saurait trouver sa place parmi tous, elle, simple apprentie. Au milieu de nobles et élèves hérauts, elle se sentit presque insignifiante. Mais sa pensée fut vite balayée par une nouvelle "caresse" réconfortante de sa Liée. Elle appréciait les efforts fait par chacun pour l'inclure dans leur conversation. Se souvenant de la dernière remarque de Raimon, elle continua :
-A vrai dire, Dellaria n'est apparue dans ma vie voici seulement quelques mois. Et de manière fort étrange, en fait. C'est une ratha, une homologue du kyree si vous préférez. Mais n'ayez crainte, elle ne touche pas encore à la chair humaine pour son dîner !
Une moue moqueuse s'imprima dans ses yeux et un sourire en coin vint compléter la plaisanterie que l'apprentie-mage venait de lancer. Dellaria leva les yeux au ciel d'une manière plutôt comique. Mais la jeune femme redevint rapidement sérieuse, écoutant les réponses respectives de ses compagnes de voyage. Ainsi, elle remarqua le changement léger d'attitude de Dame Isabeau, mais n'en tint pas compte et hocha la tête doucement. Il lui semblait bien l'avoir vue en compagnie de Maître Barrn à la bibliothèque, en y réfléchissant bien.
Elbereth répondit au sourire de Saskia et espéra, à son expression, ne pas avoir fait de bourde. Inclinant légèrement la tête, elle dit :
-Vous me voyez ravie de pouvoir apprendre à vous connaître aussi, et vous avez raison, ce n'est pas le temps qui va nous manquer !
Secouant la tête en signe de négation, elle haussa les épaules :
-Je crois que le Seigneur Arthon a dit au Nord... Mais c'est un peu vaste le nord. Je pense que nous pourrons demander au Capitaine Beltran ce soir.
Enfin, Irmingarde répondit à sa question, un peu brusquement. A vrai dire l'apprentie ne connaissait pas tellement les Holds, mis à part ce qu'elle en avait lu. Mais de toute manière, depuis son voyage, elle avait pris pour habitude de ne pas juger une personne ou un peuple avant d'en savoir un minimum sur lui et de source "sûre". Enfin, pour qu'elle soit sur la défensive ainsi, c'est que les "non-Holds" devaient en avoir une piètre opinion... Elle prit donc un air avenant, et sourit :
-Ne vous inquiétez pas Dame Irmingarde, si votre peuple est victime de "on-dits" pas très plaisants, votre réaction est des plus normales. Sachez toutefois que vous avez tout à m'apprendre sur les Holds. Et merci pour votre accueil.
Cette dernière phrase s'était généralisée pour tous, car elle était à présent plus à l'aise, et heureuse car le voyage commençait plutôt bien !
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Raimon était assez content. Même s'il s'écartait un peu de la conversation, il s'avéra qu'il avait au moins réussi à la lancer et que les filles qui se connaissaient se livraient un peu plus - même si la Demoiselle Irmingarde refusait de lui parler sans qu'il ne comprenne pourquoi - et la nouvelle venue vint ajouter son grain de sel.
Elles avaient toutes quelque chose d'extraordinaire, entre les Compagnons, les rathas, les pouvoirs, les Liens pour la vie, les expériences. Le soldat se sentit presque insignifiant, et se posa pour une fois la question: tout le monde voulait voir si Isabeau le méritait, mais n'était-ce pas la question inverse qu'il fallait se poser? Il eut un regard à la fois tendre et inquiet pour celle qui le faisait tant rire et espérer. Son deuil passé commençait à s'estomper, et l'avenir lui souriait un peu plus.
Il remarqua que Saskia ne semblait pas très à son aise de temps en temps.
Il fit rapprocher son cheval et lui demanda plus discrètement:
"Si vous n'avez pas l'habitude de chevaucher longtemps, surtout loin de Haven, n'hésitez pas à demander à ce qu'on ralentisse un peu. Nous n'avons pas besoin d'avancer très vite aujourd'hui. Votre Compagnon - il hocha la tête respectueusement - sait comment ça se passe."
Puis il se pencha vers Isabeau:
"Je crois que je vais rejoindre mes camarades. Je vous laisse, mais promettez moi de me permettre de me joindre à vous à la halte?"
Il salua ensuite les dames restantes (il compta la ratha même si elle lui faisait un peu peur) et rejoignit son équipe. Au loin, le Capitaine Beltran avançait, sans un regard en arrière, ayant seulement un soldat qui venait lui faire son rapport de temps en temps. Le blond semblait chercher quelque chose du regard, car il fixait l'horizon, et semblait prendre des repères: pourtant on était encore à Valdemar, et sur une route bien entretenue.
Deux jours passèrent, plutôt monotones, avant qu'on n'atteigne la frontière nord de Valdemar. Deux jours faits de chevauchées (de dos en compotes, d'égratignures au creux des jambes, de galères pour les femmes pour trouver où se soulager discrètement, etc), de discussions (pas encore de disputes?), et même de quelques cours de maniements des armes pendant les haltes (et de cours de cuisine et de lessives pour certains autres).
Au midi du troisième jour, Beltran fit annoncer la pause plus tôt que les autres jours. Il avait à parler.
[hj: vous pouvez discuter, raconter vos ennuis, vos avantages, vos discussions, si vous vous rapprochez de quelqu'un (même un pnj que je jouerais avec plaisir) etc... Vos suppositions sur l'endroit où on va etc ]
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[justify:n9dn4hhs]Saskia sourit à Irmingarde : à vrai dire, elle ne se souvenait même pas de son nom complet, juste de ce "Mina" qu'elle l'avait invitée à utiliser lors de leur première entrevue. Cela lui était apparu naturellement de l'appeler comme ça, et c'est la réaction d'Isabeau, qui s'excusa, qui la fit tiquer. Pourtant, la Grise ne s'en offusqua nullement, et en plaisantait, même. Saskia se rendit compte qu'elle serait incapable d'avoir cet "humour" sur elle même !
Elbereth raconta à son tour son histoire, qui se révéla instructive. La DeFeriel se retrouvait visiblement à être la seule à n'avoir jamais quitté la capitale. Guerren la rassura en lui disant que lui non plus, n'avait jamais quitté Haven. Saskia lui caressa tendrement l'encolure, se penchant un peu en avant, ses doigts glissant dans sa crinière blanche. Non, elle n'était pas seule, et cela la rassura. Saskia avait Guerren, avant tout. Et tous ces gens qui l'entouraient. Un instant, ses aigreurs d'estomac se calmèrent, comme si elle était rassurée d'un seul coup.
La question de leur destination se posa. Saskia se disait que Beltran, au moins, savait où ils allaient, qu'il ne les guidait pas dans le vide. Et elle-même aurait du savoir où ils allaient. Après tout, c'était Antéa qui lui avait dit de venir au Nord. Mais comme le faisait remarquer Elbereth, le nord, c'était vaste. Qu'y avait-il au nord, quel endroit pourrait être le refuge de la Déesse, ou quelque chose dans ce goût là ? Elle fronça les sourcils en réfléchissant, mais rapidement, quelqu'un vint la "déranger". Surprise, Saskia regarda Raimon, et lui sourit.
- Ne vous inquiétez pas. Même si je n'ai jamais fait d'aussi longs trajets, je... Ca ira. Merci de vous en inquiéter, Messire Raimon. Je dois juste être un peu stressée de quitter la ville.
D'ailleurs, alors qu'il partait, elle s'excusa auprès du groupe et partit se mettre à l'écart, pas trop loin. Guerren lui demanda ce qu'elle comptait faire, le pourquoi de ce cirque. Elle se cala confortablement sur la selle, relâcha les rennes et essaya de détendre ses épaules, comme Lachlan lui avait enseigné.
- Je vais essayer de deviner où on va", murmura Saskia.
La Grise était douée de Prémonition. Le Héraut Lachlan, un "vieux" bonhomme rouquin qui ne l'aimait pas beaucoup au début, et qui n'avait vu en elle que la Peste, était devenu son professeur particulier à la demande de Aranel, puisqu'il était le seul Héraut à maîtriser un don identique. Saskia avait suivi plusieurs leçons, mais était encore loin de la maîtrise de son pouvoir héraldique. L'entrainement en solitaire ne pouvait pas lui faire de mal, estimait-elle, aussi baissa-t-elle ses barrières, et chercha à "étendre" son don, pour "voir" où l'avenir les verrai.
C'est sans doute le stresse, la déprime d'être loin d'Arthon, l'appréhension de ce qu'elle pourrait voir qui la fatigua rapidement, sans qu'elle n'obtienne le moindre résultat - enfin si, un seul : un feu, avec des gens autour. Sans doute ce qui se passerait le soir même. Guerren la "réveilla" au moment où ils parvinrent à l'endroit où leur campement serait posté pour la nuit. Saskia rejoignit alors Irmingarde, Isabeau et Elbereth en souriant, malgré la migraine qui commençait à pointer à l'arrière de son crâne.[/justify:n9dn4hhs]
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C'étaient, comme elle l'avait prévu, de longues, longues journées de chevauchées vers l'inconnu. Malgré tout le confort possible de son équipement, Mina commençait à avoir mal au fondement. Mais elle était en complète osmose avec son Compagnon, avait de grandes conversations mentales avec elle, et le soir, au campement, elle prenait soin d'elle pour la rendre digne de sa nature, qu'elle éblouisse lorsqu'ils arriveraient à destination, quelle qu'elle soit.
Puis cette proximité lui permettait de rendre plus intime ses rapports avec Isabeau et Saskia. Irmingarde gouttait avec délice les joies de l'amitié, qui pensaient ses blessures.
Des blessures? Oui, infimes au niveau physiques, mais mentalement, elle était mortifiée.
Elle avait tenté de s'entraîner au maniement des armes, et le résultat avait été à la hauteur de ses aptitudes à cette discipline, soit catastrophique.
Elle avait peur de ce qui pouvait blesser, à plus forte raison, tuer. Elle était donc comiquement prévisible dans tous ses gestes, et les combats simulés tournaient court, et toujours à son désavantage.
Ce soir, en plus de ses fesses, elle avait tous ses autres muscles endoloris, et elle essayait de les étirer, assise devant le feu, où elle accueilli Saskia avec un grand sourire teinté inquiétude:
"Vous sentez-vous souffrante?"
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Beltran laissa tout le monde s'occuper à monter le camp. En quelques temps, l'habitude s'était installée et tout se faisait plus vite, mieux, et permettait en même temps les discussions entre compagnons de voyage. Beltran observa tout son petit monde d'un air serein. S'ils se rendaient compte de la vitalité de leur mission, ils ne le montraient guère. Seuls les soldats restaient pareils à eux-mêmes, fiers, droits, on pouvait compter sur eux. Ils se mêlaient un peu plus aux autres en dehors de la marche, surtout depuis que Raimon leur avait parlé de sa fiancée - et que certains voyageurs se montraient moins coincés que prévus.
Une fois tout le monde affairé et surtout regroupé, Beltran fit prévenir qu'il devait leur parler. Il se mit près du feu central, que tout le monde puisse le voir et l'entendre.
" Nous avons bien avancé, jusque là, sans problèmes. Je suis fier de votre ténacité, du fait que vous ne vous plaignez pas, et de votre efficacité. Mais nous arrivons aux Marches du Nord, et il me faut m'assurer que vous êtes toujours tous décidés à aller jusqu'au bout. Nous allons avoir à traverser les montagnes, et ce ne sera plus la promenade de santé que nous avons jusqu'ici. Il fera plus froid, il risque de neiger, la traversée ne sera pas aisée, et nous ne savons pas ce qui nous attend derrière. Nous sommes ici sur les indications d'un livre magique [le ton indiquait qu'il aurait aimé plus fiable informateur] et de quelques espions de Valdemar dont nous aurons bientôt des nouvelles ici... Nous cherchons des indices sur la Déesse Aanor que vous connaissez tous plus ou moins. Ceux qui ne connaissent pas demandent à ceux qui connaissent. Enfin bref, nous ne savons pas ce qui nous attend: peut-être des barbares, peut-être de la magie, peut-être les deux. Préparez vous, et haut les coeurs: la chance nous sourit pour le moment pas de raison que ça ne continue pas. Mais ouvrez l'oeil et prévenez moi, ou un Héraut, si quelque chose d'étrange attire votre attention."
Il précisa deux ou trois choses, remercia et laissa tout le monde reprendre ses activités. Le lendemain, il avait prévenu: ils partiraient tôt pour avancer le plus possible pour atteindre un refuge de berger dans la montagne. Ils avaient déjà dépassé Berrybay et les derniers villages, s'étaient bien enfoncés dans la Forêt des Chagrins - donc la précision de regarder autour de soi, tout le monde devait être d'accord.
D'ailleurs le feu tressautait bizarrement sous un vent que personne ne sentait. [Suite au premier juillet mais n'hésitez pas à poster, surtout ceux qui ne l'ont pas fait au tour précédent]
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[justify:3qqs3cdh]Saskia sourit à irmingarde, et secoua la tête - hum, mauvaise idée... - puis la main.
- Ne vous inquiétez pas, je vais bien. Une simple petite migraine.
Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle se demanda quels dons avaient sa collègue grise... Beltran réclamait l'attention, aussi attendit-elle qu'il ait fini de parler. C'était un livre magique qui leur avait donné les indications ? Cela ne fit même pas sourire Saskia. Elle détestait les bouquins... Et c'était elle qui avait donné cette piste au Héraut du Roi. Elle n'attendait pas de la reconnaissance, mais elle aurait presque voulu aller voir Beltran pour tout lui dire.
Mais sans doute aurait-elle dit des choses que même le capitaine de la garde ne devait pas savoir. Tous ces secrets ! C'en était frustrant ! Guerren lui envoya une onde apaisante, et elle le remercia d'un sourire qui étira ses lèvres. Elle cru bon d'ajouter :
*Je ne t'abandonnerai pas, Guerren. Tu le sais, hein ? Même quand tu auras ton Elu, je continuerai à m'occuper de toi.*
Le Compagnon, plus loin, lui adressa un signe de la tête, et Saskia sourit. Puis elle se retourna vers Irmingarde et lui demanda dans un murmure :
- Au fait... Quel est ton Don Hérladique ? Si ce n'est pas indiscret...[/justify:3qqs3cdh]
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[justify:11r5u48z]Deux jours étaient passés. Alors que le Sieur Raimon était parti rejoindre ses semblables, la jeune femme avait continué à discuter à droite et gauche. Elle avait beau avoir eu quelques leçons qu'équitation -dieu merci !- avant son départ, avec Eoghan, une journée complète de chevauchée.... Le soir venu, alors qu'elle était descendue de cheval, elle crut que ses jambes allaient défaillir et que ses lombaires étaient disloqués. Heureusement, elle eut la bonne idée de faire quelques étirements, qui soulagèrent quelque peu les courbatures gênantes occasionnées par le voyage. La vie du camp s'organisait plutôt bien et ceux qui savaient faire enseignait à ceux qui ne savaient pas. Du coup on pouvait tout de même trouver un certain équilibre. De son côté, elle avait pu montrer quelques passes en combat à l'épée, et appris une ou deux leçons de cuisine. Ayant d'abord discuté avec quelques soldats sur les techniques de combat en groupe, l'apprentie était ensuite retournée un peu avec ses compagnes de voyage, sans trop oser prendre la paroles, et avait fini par rester accrochée aux histoires fascinantes d'un des Bardes du groupe. Puis épuisée, elle n'avait pas mis longtemps à trouver le sommeil, retrouvant avec plaisir les sensations du voyage... même si elle n'était plus seule. Del', souvent près d'elle était aussi fatiguée par le voyage que par toute cette agitation. Du coup, roulée en boule contre sa Liée d'Esprit, elle s'endormit rapidement à son tour
Le deuxième jour fut semblable au premier, même si le lever parut dur à cause des courbatures... Et que la journée à dos de cheval lui arracha un peu plus de grimaces. Décidément, elle allait se mettre à chevaucher plus régulièrement à son retour de mission. Dellaria se moquait parfois d'elle, toujours gentiment bien entendu, mais sa Soeur d'Esprit ne manquait pas de lui rendre la pareille ! Cependant, ce jour-ci, l'apprentie mage put à nouveau discuter avec ce Barde d'histoires qu'il avait entendu, lui rapportant elle-même les contes et légendes de son peuple. Cela fit passer le temps plus vite et c'est peut-être un peu moins fatiguée qu'Elbereth se coucha ce soir-là, en tout cas, elle sentait qu'elle commençait à prendre le pli.
Cette troisième matinée, la jeune femme commença à se demander où ils allaient vraiment, et quel était le but final de leur mission. Cette route ne lui était pas étrangère, car elle était arrivée à Valdemar par le Nord-Est. Bizarrement, elle était particulièrement sensible à la Forêt des Chagrins, sans doute à cause de toute la Magie qui pouvait y régner, et cela la rendait silencieuse et pensive. Aussi fut-elle soulagée, lorsque Beltran annonça l'arrêt de midi. Le campement fut vite prêt, ils avaient trouvé leur rythme. Heureuse de se dégourdir les jambes et de changer de position, l'apprentie aida, puis, comme les autres, se rapprocha du feu et écouta parler le Capitaine. Bien au moins les montagnes, elle connaissait puisqu'elle en venait. Cependant, elle se demandait si les chevaux allaient pouvoir suivre partout. Un livre magique ? Cela amplifiait encore un peu le mystère. Elle n'était qu'apprentie et du coup n'avait que peu d'informations sur tout ce qui se tramait dans les hautes instances. Mais bon, elle suivait de toute façon. Déesse Aanor... Ah non, cela ne lui disait rien, elle allait devoir se renseigner !
Après les dernières instructions, la jeune femme resta un moment pensive, Del' non loin, puis se résolut à aller combler ses lacunes. Instinctivement, elle se dirigea vers le Barde avec qui elle conversait depuis deux jours, se disant qu'il devait savoir lui, ce qu'il y avait à savoir sur cette fameuse Déesse. Frissonnant sous l'atmosphère étrange de l'endroit où ils campaient, elle atteignit son ami et lui sourit tout de même en arrivant. Après avoir échangé quelques banalités, elle rosit et demanda :
-Pardonnez-mon ignorance, mais j'aimerai en apprendre un peu sur celle dont parlait le Capitaine, la Déesse Aanor, et je me suis dit que vous pourriez m'aider ?[/justify:11r5u48z]
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Mina hocha la tête, compatissante.
"N'y a-t-il pas quelqu'un ayant quelques connaissances de Guérisseur pour vous concocter une tisane, un breuvage pour calmer vos maux?"
Elle retourna alors son attention vers le Capitaine Beltran qui avait pris la parole. Son sourcil gauche se leva au fur et à mesure de ses explications. Elle avait du mal à faire confiance, alors faire confiance à un livre, elle qui savait à peine lire! Quant à la déesse, elle ignorait jusqu'à son existence avant ce soir, se contentant de croire aux divinités des Holds.
L'utilisation de la magie l'effrayait. Elle essaierait bien de contre-attaquer avec ses maigres capacités, mais elle n'y croyait guère.
Elle sursauta justement à la question de Saskia, qui faisait écho à ses pensées.
"Ce n'est pas indiscret... J'ai le don de Bouttefeu, mais je le maîtrise très mal à vrai dire, quand je ne démarre pas un incendie par accident! Je peux vous montrer si vous voulez, mais faites attention..."
Irmingarde essaya alors de se concentrer sur un tas de bois mort laissé à l'abandon plus loin, les yeux plissé fixé sur son objectif, sentant Ezarell très présente dans son esprit, au cas où.
[Au MJ de décider ce que Mina est capable de faire, une étincelle ou un feu de joie^^]
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MIna > tu réussis à faire surgir une jolie petite flamme, suffisante pour faire s'allumer le bois. Et devoir aller l'éteindre.
[ Concluez vos actions en cours, faites une ellipse avec " *** " et reprenez à l'apparition ]
[Quelques temps plus tard]
Les différentes équipes avaient continué leur route, et les journées défilaient. Voilà dix jours qu'ils avaient quitté Haven, voyageant certes lentement mais résolument vers leurs destinations respectives...
C'était un soir.
Et la pause du soir ne se faisait pas sans l'immanquable feu de camp central. On s'y retrouvait pour le repas, discuter, avant d'aller dans les tentes ou dormir à la belle étoile. Certes quelques petits feux avaient été mis en place dans des réchauds ou pour les soldats de garde, mais c'était autour du feu central que tout le monde était installé quand un vent doux se leva. Il caressa une seconde les présents, puis disparut. Enfin, pas totalement. Il semblait qu'il se soit concentré sur le feu, qui flamboyait et s'avivait. Il avait d'abord trembloté mais voilà qu'il grandissait. Et ça, tout le monde sembla le remarquer, car toute l'attention semblait avoir été attirée sur lui.
Il grandit assez pour avoir une taille humaine. Assez pour que lorsqu'il sembla se sculpter pour avoir la forme d'une femme, cela parut presque adéquat. Puis il grandit encore, et la forme féminine aussi. Pourtant il ne faisait pas plus chaud, et cela n'aveuglait presque pas.
La forme prit la parole:
" Vous bravez les dangers pour sauver ce qui doit l'être. Soyez en remerciés. Vous allez faire face à de nombreux ennemis et vous qui voulez le bien, j'utilise mes dernières forces pour vous prévenir tous: le Noir a l'Orbe et comprend peu à peu son fonctionnement. Il est aidé de plusieurs complices et dans vos rangs, ici ou chez vous, se trouvent des traîtres qui se sont vendus au pouvoir du Noir et de l'Orbe. Prenez garde, et en avançant, ouvrez grand vos yeux car des indices vous sont accordés même si je ne peux vous les révéler moi même de peur de briser le Destin. Mes enfants vous guideront. "
Le feu se résorba après cette déclaration, et les spectateurs sentirent une brise légère les caresser tendrement avant de s'en aller. Et le temps qui avait semblé s'arrêter reprit son cours.
Personne ne le saurait même la même apparition était surgie des flammes au même moment dans chaque mission.
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[justify:tksirxk4]Une boutefeu ? Voilà qui était intéressant ! D'ailleurs, Saskia se tourna vers Isabeau avec un grand sourire, oubliant un instant sa migraine :
- Vous entendez ça, Isabeau ? Une boutefeu !! Notre lait ne sera jamais froid !" Puis elle se retourna vers Irmingarde. "Comme tous les dons, la maîtrise vient en s'entraînant. Evitez peut-être de vous fatiguer pour rien ? Nous avons eu une journée éprouvante, ce serait peut-être une mauvaise idée..."
Dit celle qui venait de passer plus d'une heure à le provoquer, son Don. Mais non : la flamme, bien que de taille honorable, ne fit aucun dégât. Les jours qui suivirent, Saskia continua de chercher à provoquer une vision, pour deviner leur destination, en vain. La nuit, des rêves étranges, incompréhensibles, la hantaient. Il y avait du feu, c'était tout. Alors, elle surveillait jusqu'à la moindre allumette craquée pour tout et n'importe quoi, terrifiée à l'idée que le campement puisse être surpris par un incendie. Forcément, la nuit, elle dormait mal, entre ses rêves chaotiques et sa peur...
Ce soir là, Saskia mordillait une plume, une feuille sur les genoux, une tasse de lait chaud au miel à côté d'elle. Elle essayait d'écrire à son amant, sans réussir à trouver les mots qu'elle voulait - pour ne pas paraître trop désespérée ou donner l'impression de se plaindre - et aussi sans trouver la formulation qui ne trahirait pas le destinataire de son courrier. Mais elle aurait bientôt autre chose pour la préoccuper. D'abord le vent, qui ne cessait de faire s'envoler le coin de sa feuille, ce qui était gênant à force... Puis quelque chose lui souffla de regarder le feu, et elle le vit grandir, au point qu'elle en recula, clouée au sol. Mais l'incendie qu'elle redoutait tant ne vint pas. Au lieu de cela, Aanor parla.
La Déesse qui lui avait prit SON Compagnon. Il ne fallait pas se méprendre : Saskia se fichait éperdument d'Elle. Seul importait le moment où elle sauverait Antéa. Mais Saskia se sentit - un peu - coupable lorsque la Déesse parla de traîtres. En faisait-elle partie, parce qu'elle ne pensait pas à La sauver ? Une fois que le feu retrouva sa taille normale, Saskia bondit sur ses pieds et courut jusqu'à Guerren pour se réfugier tout contre lui, et avant d'avoir pu formuler sa question, le Compagnon lui répondit :
* Non, Saskia. Tu n'es pas une des traîtresses évoquée par la Déesse. Du moins, pas dans le sens où tu l'entends. Ta mission a un noble but, même si celui ci n'est pas de sauver Aanor en priorité.*[/justify:tksirxk4]
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A chaque pas les ayant éloignés d'Haven, le cœur d'Isabeau s'était allégé. Bien sur, l'avenir, sa vie futur, son fiancé, tout cela lui faisait encore peur, mais... Mais elle vivait son rêve. Elle partait à l'aventure pour sauver Valdemar, comme dans les légendes! Le sauver d'un mal pernicieux et secret dont on savait si peu! C'était... excitant!
Bon ok, pas pour les hérauts mutilés par la mort de leur compagnon d'esprit, mais... Mais!
Mais c'était passionnant! Elle... c'était ICI que s'écrivait l'Histoire! Qu’elle en notait d'ailleurs une partie elle même, via les chroniques qu'elle tenait de leur voyage!
Enfin... tout ca pour dire que la jeune femme abandonnait toujours plus du stress accumulé depuis des mois à Haven. Elle... elle était juste bien. Entourée d'amies et employée selon ses capacités. Elle observa silencieusement la démonstration d'Irmingarde, une lueur de respect dans le regard:
"Impressionnant... Saskia ma chère, je trouve ca injuste. Nous somme toi et moi incapable d'allumer un feu, mais cette péronnelle peu le faire à la fois physiquement et magiquement. Je suis hautement jalouse!"
Elle adressa ensuite un sourire à la magicienne:
"Aanor? Pas grand chose. Déesse du vent, une pote à Vkandis, quatre élus et des méthodes un peu... expéditives."
Décimer des Compagnons juste pour se faire entendre, imposer des dons par forcément désirés à des gens... "Agressif" convenait peut être mieux que "expéditif" en fait...
[center:ltj7w6ac]***[/center:ltj7w6ac]
Elle était à peut prés dans le même état de sérénité ce soir la, et mieux encore. Faut dire que... allongé à plat ventre sur une couverture, le torse sur un morceau de Kyree chaud et ronronnant, en train de tenir les chroniques d'un voyage de sauvetage du monde, pour une bibliothécaire, ca avait sérieux des gouts de Havres. Et même plus que le gout.
Soudain, la jeune femme laissa échapper une bordée de jurons d'orfèvres dont elle était supposé ignorée jusqu'à l'existence. Suite à un coup de vent, elle avait sursauté et fait une grosse tache d'encre sur son...
Euh... pourquoi y avait-il une Femme de Flammes? Y aurait-il un mage ou un boutefeu qui feraient joujou par hasard? Elle jeta un discret regard soupçonneux aux deux exemplaires ici présents... quand la bonne femme causa et dissipa tous les doutes possible. Sans en avoir confiance, Isabeau se déplaça de façon à faire écran entre la déesse et sa protégée. Cette chère Aanor... Ca faisait longtemps.
Et puis toujours aussi utile... Analysons donc le contenu sémantique et son apport à la situation:
"Il y a des traitres parmi vous" Oooooh! Sans déconner! C'est pourtant pas le genre des méchants d'infiltrer les gentils afin de faire foirer leurs plan de sauvetage du monde...
"Il a choppé l'Orbe" ... Euh... Merci mais on s'en doutait déjà un peu merci...
"Il apprend à s'en servir" Nooooon? Ah c'est marrant, je croyais que ce monstre supplicieur d'enfant l'avait juste emprunté pour faire joli dans son salon.
Et le meilleur pour la fin... "Je vous ai forcé à m'aider en tuant le fondement de votre société, mais je ne peux pas vous aider à me sauver, je n’ai pas le droit, le Destin veux pas" ...
Franchement... Et on se demandait pourquoi Isabeau avait une confiance pour le moins limité envers cette déesse?
Et puis... ses enfants? Euh... Pas de Manuchan, de Glenn, de Perle, de Maya ni même de Fitz... Elle parlait de qui là? Serait-ce de la paranoïa que de se sentir visée?
Oui.
Oui, sans doute...
Mais ces pensées égocentrique furent balayée par la levée précipitée de Saskia qui faillit envoyer valser l'encrier placé entre elles. Heureusement, Rinnerl développait de sacré reflexes et d'une patte sure, elle le bloqua, et en position verticale en plus. La scribe sécurisa le périmètre (ferma l'encrier) et chercha la grise du regard, inquiète. Qu’avait-elle donc à réagir si violemment?
Ah! Elle était avec son Guerren. Parfait, elle était en sécurité avec lui.
-
Le barde avait commencé à lui expliquer le peu qu'il savait, puis en glanant un peu à droite et à gauche, la jeune femme réussit à se faire une petite idée. Elle aima beaucoup la définition de Dame Isabeau, et ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire de sa franchise. Ah, au moins elle n'étais pas de ces nobles prudes qui s'offusquaient de la moindre remarque et qui parlaient avec des mots qu'elles ne comprenaient qu'à peine ! La mage se fit la promesse de tenter de s'intégrer un peu plus, et d'apprendre à connaitre ces femmes. Observant Irmingarde montrer son Don encore naissant, elle eut un sourire appréciateur.
Les jours suivirent, prenant plus ou moins la même tournure. Elle avait de moins en moins mal aux cuisses, prenant l'habitude de s'étirer chaque soir, et se mettait à vraiment apprécier les journées à cheval. Souvent elle pensait à Eoghan, et elle se prenait à penser qu'il lui manquait, lui et leurs moments de complicité et d'amitié. Mais comme promis, elle essayait de discuter avec Saskia, Mina et Isabeau, et Del' l'encourageait à chaque fois. Le lien avec sa Soeur d'Esprit était plus fort que jamais... Ce voyage était vraiment... instructif ! Autant pour les autres que pour soi-même !
[center:2nlrnl93]***[/center:2nlrnl93]
Un soir, alors que tous étaient installés, que Elbereth mangeait tranquillement en contemplant le crépitement des grandes flammes, une étrange brise se leva, donnant des frissons à l'apprentie, dura quelques secondes avant qu'elle ne voit le feu se transformait peut à peut en forme humaine féminine. Elle en resta bouche bée. Ben oui, c'était sa première apparition ! Bon certes, elle en avait vu des trucs bizarre, mais ça, c'était un scoop ! Alors les yeux arrondis, toute son attention concentrée, elle écouta chaque mot prononcé par la déesse... Jusqu'à grimacer. Le Noir à l'Orbe ? Des traîtres ? Ses enfants ? Oulala, voilà qui faisait beaucoup de questions ! Elle jeta un regard interrogatifs aux femmes assises non loin d'elle, se demandant tout ce qu'elle avait voulu dire.
Quoique les traîtres, c'était clair. Mais elle avait du mal à voir qui ici pouvait être contre Valdemar et tout ce que cet état représentait...
-
Pour un peu, Mina serait devenue aussi rouge sur les flammes qu'elle avait provoquées. Tant de compliments de Saskia et d'Isabeau, juste pour ça. Mais elle devait admettre qu'elle était quand même fière d'avoir réussi. Cependant, elle se leva prestement pour courir éteindre le feu avec les pieds, manquant de mettre le feu à sa tenue grise, et provoquant quelques rires parmi l'assemblée.
Elle revint vers ses camarades en minimisant son pouvoir:
"Vous exagérez, ce n'est rien du tout par rapport à ce que peut provoquer un vrai Bouttefeu!"
"Ha parce que toi tu es une fausse bouttefeu..? Pffttt..." commenta Ezarell.
Mina ne contente d'hausser les épaules et de se rassoir au sol, se réchauffant le corps près du feu, et le cœur près de ses amies.
[***]
Encore un soir, encore un feu de camps.
Ce rythme routinier plaisait à Irmingarde. Elle était dans l'inconnu du but de sa mission, elle ignorait où elle allait, la violence qu'elle allait rencontrer, mais il y avait ces haltes, ces feux, ces retrouvailles qui inventaient des habitudes rassurantes.
Ce soir là, la jeune grise profitait simplement de la présence des autres, des récits fantastiques raconté plus ou moins bien par la joyeuse compagnie, quand le vent se mit à se lever. Elle n'y fit pas attention, la météo étant plus capricieuse encore dans ses contrées éloignées.
En revanche, elle paniqua devant le feu qui se mit à prendre de l'ampleur. Elle se leva et s'éloigna, essayant de se concentrer sur les flammes, elle avait peur d'avoir perdu encore une fois le contrôle de son don et d’alimenter les flammes par mégarde.
"Ce n'est pas toi..." lui souffla Ezarell qui avait pointé dans sa tête pour vérifier.
Le compagnon d'Irmingarde avait de l'inquiétude dans sa voix, et tapait du sabot sur le sol, soulevant de la terre.
Mina avait peur de la magie. c'était idiot pourtant, puisqu'il y avait dans son don, dans son rôle même d'apprentie Héraut quelque chose de magique. Mais elle avait vécu si longtemps dans sa famille, dans son clan où l'on honnissait ce gens de manifestation qu'elle avait du mal à garder son calme.
Et ce que leur dit la femme de flammes ne fut pas pour la rassurer. Elle n'y comprenait pas grand chose à vrai dire. a part qu'il y avait une grave menace, et pire, des traitres à leur rangs. Le Héraut en elle se réveilla, le besoin de défendre sa son royaume, ses amies la fit se dresser, le regard froid posé sur les flammes, en alerte. Elle ne savait pas ce qu'elle serait en mesure de faire pour Valdemar mais elle ferait ce qu'elle pourrait, c'était certain.
Puis elle s'approcha de Saskia et Isabeau. La DeFeriel avait changé de couleur brusquement.
Elle la questionna:
"Les paroles de cette déesse ont-elles plus de sens pour vous que pour moi Demoiselle Saskia?"
Ezarell collait à présent, dans un geste protecteur, son élue, son museau humide dans sa nuque, et manifestait une agitation peu commune.
"Votre compagnon est-il aussi inquiet que le mien?"
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Vous pouvez répondre encore une fois chacun pour conclure en beauté (lâchez vous ^^) et la suite se passe ici et maintenant (http://http://forum.valdemar.fr/index/viewtopic.php?f=126&t=796)
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[justify:1dfet5yb]Saskia avait simplement haussé les épaules à la question de Irmingarde. Elle se mordilla l'ongle du pouce. Tout ce qu'elle savait, c'est que cette Aanor lui avait pris son Compagnon. Une Déesse qui avait mis le monde dans une belle mouise juste pour qu'on se rappelle d'elle. La Grise se fichait pas mal du devenir de la Déesse, tant qu'on lui rendait Antéa ET que les Compagnons arrêtaient d'être malades. C'était pour cela qu'elle était partie. Parce qu'elle savait qu'il y avait quelque chose au Nord qui leur permettrait d'aider les Compagnons. Et surtout Antéa.
Saskia coula le regard vers Isabeau :
- Il y un ou des traitres... C'est tout ce que j'ai compris. Cette histoire d'apparition dans le feu, et de Déesse, ce que j'en sais, moi... Toi qui travailles pour Maître Barrn et qui as cotoyé la karsite en fauteuil, Isabeau, tu dois en savoir davantage... Non ?[/justify:1dfet5yb]