Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Narrateur le 04 juin 2011, 01:27:55
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Apparemment, quelqu'un, là-haut, un obscur dieu de la météo avait décidé que la chance d'une journée idéale pour voyager devait se payer par une journée absolument pourrie le lendemain. Ou alors il avait pété son thermostat.
Le jour de leur départ, la journée avait été merveilleuse. Beau soleil, petite brise et une légère bruine vers midi pour les rafraichir. Idéale.
Depuis ce matin par contre... leur journée n'était qu'une succession d'averses torrentielles et de cagnard brulant. Et comme les changements étaient super brusques, ils mettaient toujours leurs capes de pluie Apres le début de l'averse. Et quand le soleil revenait, c'était pour mieux les cuire dans leurs manteaux de pluie. Donc ils les enlevaient. Donc quand l'orage reprenait... Enfin voila quoi. La route, pourtant construite magiquement, était atrocement boueuse, même les cavaliers aux plus grandes montures avaient les jambes couvertes de boue. Même le Kal'enedral sur sa monture de guerre voyait ses chausses s'imbiber un peu plus de boue a chaque orage.
Bref. Ca partait mal.
Les cavaliers étaient tour à tour frigorifiés par l'eau et les cinglantes rafales et rôtis par les ardents rayons du soleil. Mais à la limite, eux avaient le temps de sécher. Presque. Parce que dans la calèche. Oh la, la calèche... le soleil ne suffisait plus a sécher la boite de bois et de métal qui emmagasinait plus d'eau a chaque averse (noyade céleste). Total pendant les éclaircies, on mourrait de chauds, oui. Mais a 92% d'humidité.
Et ca y est, le lac Evendim leur tombait encore dessus. Et il était même pas midi en plus.
Une seule explication. La Déesse aux yeux étoilés, malgré les beaux discours de ses représentants, les haïssaient.
[Note MJ: Bon, racontez votre journée de la veille, avec qui vous avez causé, tout ca... Et votre réaction face aux dures conditions du jour.
Second post MJ dans deux semaines, vers le 20. (au plus tard, si tout le monde poste avant, je répondrai)]
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Après leur départ de Haven, Enora sentit bel et bien le regard de Ann'dra sur elle. Elle savait bien aussi, rationnellement, qu'il lui faudrait l'affronter et grandir d'ici à leur arrivé. Elle ne pouvait pas laisser ses sentiments et son orgueil faire échouer une mission de cette importance. Elle était une des grises choisis pour accompagné les équipes. Et elle n'était qu'en premières années. Fallait-il que le collégium lui fasse confiance ET soit désespéré pour se résoudre à un tel choix.
En conséquence, ses sentiments personnels n'avaient aucune place dans cette affaire. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de les sentir peser sur elle. Depuis longtemps elle savait qu'elle devait faire la paix avec Ann'dra. Mais elle n'avait jusqu'à présent pas trouvé le courage. Mais cette situation lui pesait, énormément. Elle ne pouvait certes pas avoir son amour comme elle l'aurait souhaité... mais était-ce mieux de tout avoir perdu ? Au fond, elle savait bien que non. Et d'autant plus que désormais, il était partenaire pour un long voyage. Elle était assez intelligente et avait assez le sens du devoir pour savoir qu'elle ne pouvait pas continuer dans cette voie.
Soupirant intérieurement, Enora rassembla son énergie et son courage et tourna la tête vers Ann'dra. Elle avait pris le temps au préalable de mettre un masque de convenance sur son visage. Elle y avait sculpté un sourire qu'elle lui dédia, avec un léger mouvement de tête. Son coeur barricader lui fit mal cependant. Comme s’il était chauffé à blanc. Elle sentit dans son esprit la présence de Jorel et son réconfort. Elle n'était pas seule et avec lui, elle serait en mesure de tout surmonter. Il le fallait. Pour Valdemar... et pour eux aussi. Il n'était pas juste qu'elle en veuille à son ami parce qu'elle se sentait humiliée. Mais c'était si difficile. Pourquoi est-ce que seuls les chevaliers et les hérauts de livre arrivaient à être ce qu'il fallait ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à faire taire son orgueilleuse et son cœur ? Pourquoi avait-elle si peur ?
Incapable de regarder Ann'dra plus longtemps, elle dévia légèrement son regard et offrit un sourire, cette fois non forcé, à Kah'tira. Elle ne la connaissait pas, mais elle reconnaissait la curiosité de son regard. Elle était habituée à cela, et se doutait bien que pour la Shin'a'in c'était encore plus déconcertant que pour les gens de Haven. Elle hocha la tête aussi, comme pour la saluer et lui donner la permission de la dévisager tous son saouls. Les regards curieux ne la dérangeaient nullement. Elle les comprenait. Seuls la haine, la peur ou le mépris la blessaient encore quelque peu. Mais plus autant qu'avant. Elle avait appris à ne compter que sur l'opinion de ceux en qui elle avait confiance et affection.
Elle comprenait quelque part pourquoi elle avait été affectée à cette mission, mais elle se sentait tellement pas prête à tout ce qui arrivait. Et en même temps, au moins ici elle serait utile à quelque chose. Elle avait désormais une chance... l'obligation même de faire la paix avec Ann'dra. Mais elle ne savait pas ce que tout cela donnerait. Pourrait-elle faire abstraction de ses sentiments ? Comment même avait-elle pu en venir à tomber amoureuse d'un asexué ? Y avait-il quelque chose qui clochait chez elle.
Il lui fallut toute une journée pour faire le ménage dans ses pensées. Après ce regard, elle fit de son mieux pour ne plus croiser celui de personne. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais pour cette fois, elle avait réellement besoin de faire le ménage et de ne plus penser qu'à cela. Si elle ne prenait pas le temps de le faire, cela lui pourrirait très certainement la vie jusqu'à la fin et elle ne pouvait pas permettre cela. Il lui fallait coûte que coûté accepter ce qui était. Elle sentit la présence de Jorel dans ses pensées et son réconfort, mais rien de plus. Il la laissa démêler ses sentiments et faire la paix avec eux. Personne ne pouvait le faire à sa place.
Enora chevaucha donc en silence toute la première journée et elle s'isola le soir venu. Elle ne voulait parler avec personne pour le moment. La nuit porte normalement conseil, mais pour la jeune fille qui n'avait aucune famille vers qui se tourner pour recevoir des conseils sur les amours, seul le réconfort de Jorel lui permit de dormir un peu. Elle ne pouvait s'empêcher de tourner et de retourner leur situation dans sa tête. Elle ne voulait pas gâcher leur mission. Elle avait été choisie parce qu'on croyait qu'elle pouvait y arriver. Elle se devait donc d'y arriver.
Elle n'avait pas complètement mis de l'ordre dans ses pensées, mais le matin en se levant, la jeune fille prit la décision qu'éviter Ann'dra ne bénéficierait à personne. Sauf à elle, et ses sentiments ne pouvait pas être pris en contre. Il avait été son professeur à l'épée, et maintenant, elle ferait bien de s'en trouver un pour la langue Shin'a'in. Elle pourrait toujours demander aux autres, mais elle ne les connaissait pas. Et de plus, ce serait un peu méchant envers Ann'dra qui n'avait rien fait pour qu'elle continue de l'ignorer et de l'éviter comme à Haven. De même, dans une telle expédition, c'était un peu idiot.
Cependant, autant la journée de la veille avait été superbe, autant ce jour était absolument atroce. La jeune albinos était habituée à porter des vêtements longs en toute saison, mais pas à passer du froid au chaud et à être ainsi trempé. Et elle ne pouvait pas contrairement à l’autre retirer son manteau. Elle n'avait aucune envie d'être brûlée par le soleil.
Ainsi donc, la deuxième journée du voyage s'annonçait atroce, mais Enora décida d'en profiter pour penser à autre chose. Pourquoi ne pas changer les idées de tous et leur donner autre chose à penser que le mauvais temps. Prenant son courage et empruntant celui de Jorel, Enora se mit à la hauteur de Ann'dra et de l'autre jeune fille Shin'a'in. Grelottante comme eux tous sous la pluie glaciale, elle fit un effort pour empêcher sa voix de trembler.
"Je... Je pense, si vous n'y voyez pas d’inconvénients. Que tout le monde pourrait bénéficier de quelque cours de langue. Ainsi ce serait plus facile une fois arrivée sur vos terres. Et puis... ça nous ferait penser à autre chose que le froid."
Et voilà, elle l'avait dit. Cependant, elle fut incapable d'affronter le regard du Kal'e'nedral. Autant à cause de la pluie et que l'incertitude.
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Dès le début du voyage, Lamétoile s'était occuper des gardes sous sa responsabilité, les observant, les guidant s'assurant que tout allait bien. Elle avait passé la journée avec eux et le reste du groupe en silence pour voir et organiser au mieux les tours de garde et la disposition de ceux-ci pour protéger les point faible et être le plus efficace en cas de besoin. Ce ne fut que quand elle fut certaine que les gardes supporterait stoïquement cette horrible deuxième journée qu'elle se dirigea vers le Kal'enedral responsable de la mission. Elle savait si peu sur son peuple et ses cousin. Elle savait qu'on l'avait choisi pour cet équipe plus pour son apparence que ses connaissances. Elle avait toujours vécu en grande parti sur les coutumes du peuples de sa mère, mais teinter part tout ce que celle-ci avait vécu et vu en tant que mercenaire, et tout ce qu'elle-même enfant, avait apprit dans les différent famille qui l'avait prise en charge, puis les compagnie de mercenaire qui l'avait entrainer, de plus elle n'avait jamais vu un valée Tayledra, ni même apprit leur magie ou don. Elle avança donc, suivit par Etyan pour se placer prêt du Kal'enedral. Elle se montrait le plus neutre et professionnelle possible malgré les conditions, parmi les pires journée de chevauché qu'elle ait eu à faire, pour se montrer digne et forte pour le reste du groupe. Si on commençait à douter de sa capacité d'assumer sa charge, ceux sous ses ordres risquait de se délité et ceux dont elle était responsable de la sécurité de commencer à s'inquiété ou à tenter de prendre en charge ses soldats. Déjà que son jeunes âge lui valait beaucoup d’incertitude sur ses capacités...
"Lieutenant Lamétoile, je commande la compagnie qui vous est attaché et voici Etyan, mon liée."
Le Dyhelis inclina légèrement la tête devant le Kal'enedral. Sous cette apparence de salutation militiare, la jeune garde espérait caché sa gêne et son malaise de connaitre si peu une parti de son peuple, une parti d'elle. Et caché le fait qu'elle était bien ignorante. Elle n'avait jamais su pourquoi sa mère avait quitter les siens, elle ne savait pas pourquoi elle avait continuer de vivre selon les coutumes de son peuples, ni pourquoi elle n'y était jamais retourné.
"Je connais la langue de ma mère qui était Tayledra, mais fort peu sur tout ce qui se rattache à nos peuple."
Elle le dit avec un ton de regret. Elle ne l'avait jamais vraiment regretter jusqu'à la mort de sa mère, mais depuis elle se découvrait chaque jours un nouveau regret, une nouveau trou dans ses connaissances qui se limitait à savoir se battre et se fondre dans une compagnie sans heurt. Elle avait depuis lors apprit un peu à commander, mais guère plus que cela.
"Peut-être auriez vous l'amabilité de me renseigner?"
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Ca pourrait être pire, il pourrait pleuvoir...
Avait-elle eu raison... Que faisait-elle là... Renoncer à sa solitude pour rejoindre les rangs d'une expédition dont elle ignorait tant les détails... A peine revenue des Pelagirs que déjà, elle s'en retournait. Et au pas de croisière. Faut-il qu'elle fût bien inspirée pour décliner l'offre de son clan et laisser la horde à vendre quelques temps encore dans les plaines Dorishas. Qu'aurait-elle fait du troupeau, en arrivant à Haven, comprenant qu'on ne l'avait pas oublié pour les missions...
Aurait-elle voulu qu'on l'oublie? Sur ce point-là, elle n'était pas décidé. Non qu'elle fût lâche. Au fond d'elle, elle savait que la menace pèserait sur tout les peuples, tôt ou tard. Pourtant, que n'aurait-elle pas donné pour un peu de repos à Haven. Etrangement, elle s'était attachée à cette ville et y revenait avec le sourire. Mais était-ce réellement dû aux murs...
C'est dans cet état d'esprit que la Shin'a'in chevauchait depuis la veille, morose et peu bavarde. Une humeur qui ne lui ressemblait guère. Si elle n'était guère loquace et plutôt sur la réserve en général, sa nature était joviale et souriante. Le regard vide fixé sur les oreilles de Charbon-Ardent, elle n'avait quasiment pas ouvert la bouche depuis leur départ. Quelle mauvaise camarde de campagne elle faisait là. Sa jument le lui avait fait comprendre le premier soir, en refusant toute caresse de sa cavalière, lui arrachant pour la peine un sourire amusé. Quel drôle de cheval elle avait là. Une jument de bataille, étonnamment haute au garrot, noire comme l'ébène et au caractère plus trempé qu'une lame d'acier.
Kayann l'aimait bien mais regrettait la complicité qui la liait à Roux Poil, son destrier qui l'attendait à Haven.
Alors que la meneuse prit la résolution d'améliorer son humeur, le ciel décida d'en remettre une couche. Le temps était abominable depuis l'aube, passant du chaud au froid, du soleil à la pluie torrentielle, sans oublier l'orage et même, juste ce qu'il fallait de grêle pour limer définitivement le moral de la troupe.
Trempée jusqu'à la moëlle, la jeune femme pourtant habituée à la vie en plein air, grelottait sous ses vêtements imbibés d'humidité. Lorsqu'il pleuvait, elle revêtait son manteau de cuir et à peine s'était-elle recouverte que le soleil redonnait à redire et lui faisait subir une fournaise.
Malgré tout, elle ne s'en plaignait pas. En jetant un oeil à ses compagnons de route, elle comprenait bien que certains en souffrait d'avantage. A part Ann'dra, elle ne connaissait personne mais il lui fallut peu de temps pour comprendre que la jeune Albinos se trouvait loin de ses repères et souffrait tant par le froid que par le soleil agressif sur sa peau si fragile. Elle semblait par ailleurs si jeune...
D'un claquement de langue, elle fit redoubler le pas puissant de sa jument sur le sol de plus en plus bourbeux et rejoignit Enora, ainsi que le reste de troupe, côte à côte.
Puisant au fond d'elle pour trouver un semblant de bonne humeur, elle prit la parole et demanda à la Enora:
"Je suis Kayann... Nous ne nous connaissons pas, je crois... Enora, c'est cela?"
Elle adressa un sourire aux restes de la compagnie et un clin d'oeil à Ann'dra, au fond ravie de pouvoir chevaucher à ses côtés. Puis, son regard se porta vers le ciel, d'où une pluie fine recommençait à tomber.
"On dirait que la Déesse nous met à l'épreuve dés notre départ, afin de tester notre courage..."
Visiblement, ils parlaient de la langue Shin'a'in. Les cours de langue n'étaient pas une mauvaise idée mais elle laissa à Ann'dra le soin de donner son avis.
Enfin, le détail la surprit. Son regard passa de son ami à la jeune Enora, puis de l'un à l'autre. La tension était presque palpable et si différente que celle qui régnait dans l'air, due à l'orage. Que s'était-il passé pour installer un tel malaise?
En rabattant sa capuche sur ses cheveux déjà trempés, elle décida que l'affaire ne la concernait pas, tant qu'elle n'affectait pas la mission.
Son intérêt se porta ensuite sur Lamétoile. Si jeune aussi, mais au regard si dur et sombre. Kayann se dit qu'elle devait être le genre de personne à masquer sa jeunesse et sa fragilité par une carapace de guerrière qui contrastait avec son visage angélique, puis s'en voulut de porter un jugement si hâtif. Elle n'accordait pas sa confiance sur une première impression. Tant mieux! Car si elle devait choisir dés le premier regard, Lamétoile ne s'en serait pas trouvée gratifiée. Méfiante par nature, Kayann se promit de faire en sorte de mieux cerner la jeune garde avant de tirer des conclusion prématurée.
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[justify:2xbk8ymd]*Déesse, ça commence bien !*
En effet, le moins que l’on pouvait dire était que Kal’enel n’était d’une grande aide météorologiquement parlant ! Mais enfin, il en allait ainsi des fruits du hasard et depuis le départ, le temps qu’ils subissaient n’était vraiment pas des plus agréable. Malgré les protections dont disposait le shin’a’in, habitué aux temps changeant des Plaines, l’eau parvenait à s’infiltrer pour le glacer jusqu’aux os jusqu’à ce que l’averse cesse et que le soleil les cuise tous comme s’il eut décidé de faire du groupe son repas du midi !
Dire que le jour précédent, ils avaient pu profiter d’un temps magnifique…. Les choses ne restaient jamais en l’état voilà tout mais ce fut tout de même une bonne journée pour le kal’enedral, malgré la tension évidente provenant d’Enora. Il avait d’ailleurs passé une partie de son temps à tenter de trouver une approche sans toutefois y parvenir. L’approche qu’il connaissait le mieux était par trop brutale et ferait peut-être fuir la jeune femme, alors, il fallait faire preuve de délicatesse et ça, pour Ann’dra, c’était loin d’être évident !
Mais bon, la grise mise à part, Ann’dra était content de pouvoir converser avec Kah’tira et Kayann bien que celle-ci n’eut qu’une conversation toute relative et surtout très…. Brève ! Le Promis ne voyait pas vraiment le pourquoi mais enfin, chacun avait le droit d’avoir ses humeurs et dans le cas d’une femme d’être indisposée pour ce qu’il en savait. Il la voyait avançant sur une jument de bataille et n’avait pu s’empêcher de faire la comparaison avec Sang de Feu. Il préférait tout de même sa compagne de chemins à celle de Kayann, mais ce n’était peut-être qu’une question d’orgueil mal placé.
Toujours était-il qu’il souhaitait vivement que le temps soit plus clément et facilite un peu l’habillage et surtout la communication ; la pluie n’était pas des plus idéale pour se faire entendre.
Perdu quelque peu dans ses pensées, Ann’dra ne vit pas approcher le Compagnon près de sa jument, seul le blanc de sa robe qui attira son œil finit par attirer son attention. Là, juchée sur le magnifique destrier se tenait son élève, les yeux détournés de lui et le vouvoyant. Quelques temps auparavant, il en aurait certainement pris ombrage, mais pas cette fois-ci car c’était déjà beaucoup plus que ce qu’il avait obtenu d’elle depuis un bon moment. Intérieurement, il félicitait la jeune grise d’avoir eu le courage de prendre sur elle pour lui parler dans l’intérêt commun. C’était là un bon départ pour une « réconciliation » et son idée lui parut somme toute assez logique pour ceux et celles qui ne comprendraient pas un traitre mot de shin’a’in.
Ann’dra regardait Enora, cherchant ses yeux malgré le fait que la jeune femme semble décidé à ne pas regarder les siens et lui répondit d’une voix calme et posée mais sans intonations autant que faire se pouvait. Il préférait qu’elle ne puisse rien interpréter à son sujet tant qu’elle ne serait pas parvenue à passer ce cap, si encore elle y parvenait un jour.
« Je pense que c’est une bonne idée, Enora. Cela devrait s’avérer utile à tous ceux qui ne connaissent pas la langue des Plaines. »
Réfléchissant, il se dit qu’il serait bon qu’une personne dans le groupe parle mieux le shin’a’in que les autres, sans qu’on puisse le soupçonner mais finalement, l’idée lui parut ridicule, il n’avait rien à craindre de son peuple après tout.
S’adressant tour à tour à Kayann et Kah’tira, il leur demanda si cela les gênerait beaucoup de l’aider dans cette démarche. Il suffirait d’apprendre les bases aux hors-clan, nul besoin de le parler couramment et de toutes les manières, apprendre une nouvelle langue entièrement prenait normalement beaucoup de temps.
Vint ensuite la jeune Lieutenante en charge de la compagnie qui les escortait, Lamétoile, qu’il avait déjà rencontrée par le passé à l’occasion d’un combat amical improvisé. La jeune femme semblait plus posée qu’alors, ce qui n’était pas plus mal dans sa position.
« Bonjour Lamétoile, vos techniques de combat ont-elles progressées depuis la dernière fois ? »
La jeune femme n’avait pas semblé reconnaître le kal’enedral, mais il n’en tint pas compte, se disant qu’il faisait peut-être erreur ou que Lamétoile verrait bien sa mémoire revenir. Le Dyhelis qui lui était lié salua le Promis et Ann’dra lui rendit courtoisement ce salut d’un signe de tête. Il eut même l’impression que Sang de Feu le saluait à sa façon, allant mettre ses naseaux près de ceux du Dyhelis.
Apparemment, la Lieutenante avait des questions à poser sur ses origines et sur celles d’Ann’dra, ou du moins sur des choses concernant leurs peuples respectifs. Quelle raison aurait-il eue de lui cacher quoi que ce soit ? Bien qu’elle ne fasse pas partie des Clans, elle restait une tayledras en partie au moins. Dans son cœur et dans son sang. C’est ainsi que le supposait Ann’dra.
« Bien sûr Lamétoile, mais pour vous renseigner il faudrait me dire ce que vous souhaitez savoir. Oh! Et tant que j'y suis, accepteriez vous d'apprendre un peu de tayledras aux membres de votre troupe? Cela pourrait peut-être s'avérer utile...»
Il l’invitait ainsi à poser ses questions auxquelles il tenterait de répondre au mieux et dans le même temps donnait suite une fois encore à l'idée de sa jel'enedra.
Tout compte fait, il se sentait tout de même entouré et se dit en lui-même que nombre d’hommes envieraient sa situation car pour être entouré, il l’était de nombres de jolies jeunes femme pour lesquelles il ne pourrait jamais avoir qu’un intérêt amical. De quoi mettre en rogne n’importe quel homme ! Excepté un she’chorne bien sûr. Le Promis se mit à rire tout seul de cette pensée et ça faisait du bien malgré ce mauvais temps.[/justify:2xbk8ymd]
(si vs voulez faire des pavés...... :twisted: )
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[Orange = Valdemaran] [Brun = Shin'a'in]
S'en était presque drôle... Presque! Autant la journée précédente avait été agréable qu'aujourd'hui... Hé bien, aujourd'hui était la pire journée de voyage que Kah'tira ait jamais vu et ce n'était pas peu dire venant d'une personne originaire d'un peuple nomade. La première journée de voyage avait été si calme, paisible... Kah'tira n'avait pas beaucoup parlé avec les autres membres de la troupe, seulement Ann'dra, elle était encore hanté par ce qui s'était passé la veille avec Darea. La jeune shin'a'in espérait vraiment que l'ex-chamane s'en sorte et se remette sur pied rapidement. Par contre, son regard curieux s'était promené partout, retournant souvent sur la jeune fille aux cheveux de neige qui l'avait d'ailleurs remarqué faisant rougir la jeune fille de gêne, s'était plutôt rude se qu'elle faisait, mais la grise avait plutôt semblé l'accepté et lui donné la permission... mais ça restait impolie, alors Kah'tira tenta de ne pas recommencer, ce qu'elle réussit tant bien que mal.
Aujourd'hui, la météo avait fait tomber le moral de la veille, s'était toujours pénible de garder un moral élevé quand la météo n'aidait pas. Enfin bon, Kah'tira avait finalement pris l'habitude, pendant cette journée erratique, de garder son manteau à l'épreuve de la pluie juste sous elle ou sur la croupe de Lelaram. La petite jument bleu rouan était loin de ressemblée aux bêtes de guerre du Kal'enedral ou de Kayann, petite de taille et relativement peureuse, mais elle avait un caractère des plus docile et s'accommodait facilement de toutes les conditions, ses oreilles toujours bien droites et attentives malgré la journée exécrable. Sa cavalière lui gratta le cou pour la remercier de son bon comportement, alors qu'elle se remettait de nouveau à frissonner avec la pluie froide qui recommençait à tomber en ondée.
Kah'tira jeta un regard au ciel où les sombres nuages arrivaient à toute vitesse en sortant son manteau de sous elle.
*Déesse, j'espère que personne ne tombera malade par ce temps.*
Elle ramena son regard au niveau du sol au moment au moment qu'une monture immaculée approchait, un autre cheval qui dépassait aisément sa petite jument, err, un Compagnon. C'était la grise qui l'intriguait tant, celle aux cheveux de neige. Kah'tira lui sourit gentiment pour l'accueillir, alors que la nouvelle arrivée s'adressait à Ann'dra. C'était une bonne idée qu'elle avait eu là, du moins, c'est ce qu'aurait pensé la shin'a'in, si elle n'avait pas été plutôt occupé à dévisagé Enora, elle ne l'avait fait que de loin et de près elle était encore plus surprise. Ce ne fut que lorsque le Kal'endral se tourna vers elle, que Kah'tira revint à la réalité cela parut d'ailleurs sur son visage un court moment alors qu'elle clignait des yeux.
« Ha, hum, Oui, je peux aider, c'est une très bonne idée » répondit-elle dans son valdemaran au lourd accent pour aussi inclure la jeune fille blanche.
Ça pourrait être drôle de voir des gens passer par là où elle-même avait passé quand elle était arrivée à Haven sans vraiment parler un seul mot du pays. Bon, ce n'était pas tout à fait gentil de penser comme ça, mais elle ne put s'en empêcher pendant au moins un court moment.
Comme pour la punir d'avoir eu ses pensées, une goutte de pluie glacée se trouva un chemin directement sur sa nuque, la faisant frissonner et gémir quelque peu tandis qu'elle remontait finalement sa capuche sur sa tête.
« Arrr, je déteste cette journée » grommela-t-elle tout bas à personne en particulier quand la lieutenant vint se présenter.
Kah'tira releva le regard vers Lamétoile et la dévisagea un moment elle aussi, la jeune shin'a'in devait facilement connaître tous les shin'a'ins présents sur les terrains du palais, du moins de vue, mais jamais elle n'avait rencontrée celle-ci. Pourtant, elle avait tous les traits d'un shin'a'in, à moins qu'elle ne soit tale'edras, ce qui pourrait expliquer son étrange monture, mais elle était dans la garde de Haven... Comme c'était cocasse. Elle s'assurerait d'aller voir plus loin.
« Héla, Lieutenant Lamétoile, » salua Kah'tira, la curiosité se lisant facilement sur son visage souriant. « N'ae Kah'tira shena Vuysher'edras » dit-elle dans sa langue natale « ou en valdemaran : Je suis Kah'tira du clan du Frère du Loup. » compléta-t-elle pour être certaine de se faire comprendre et à la fois lancer le cours de langue aux oreilles intéressées sans trop de cérémonies.
C'était seulement dommage que la pluie bloque tant la vision et rende en quelque sorte les conversations plus difficile que la veille, mais bon, tout le monde y survivrait, tant que ce n'était qu'une seule journée.
Alors que le Kal'enedral remarquait que son entourage était composé exclusivement de filles pour le moment, la même observation faisait son chemin dans l'esprit de Kah'tira... et avec sensiblement le même résultat. Les chances que seulement l'une d'elle soit également she'chorne devenait tourner autour du point zéro... En une année, Kah'tira n'avait pas eu la chance de rencontrer une seule autre she'chorne à Haven. S'il y en avait, elles se cachait bien...
La shin'a'in se rendit soudainement compte de ses pensées et prit une grande inspiration soudaine, avalant par la même occasion plusieurs gouttelettes d'eau et les recrachant en toussant bruyamment. Son teint doré devenant soudainement rouge, elle tira sur sa capuche et espéra que celle-ci, combiné à la pluie, cache son embarras.
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[center:cjdnnl0i](http://http://img593.imageshack.us/img593/4624/emelia.png)
Emelia, assistante de Kah'tira[/center:cjdnnl0i]
Emelia supportait sans mot dire le temps atroce de la journée. De toutes façons qu'y pouvait-elle? Face a un temps pareil, il n'y avait qu'une seule chose à faire, supporter en silence et veiller à ce que Kah'tira soit correctement protéger de cette véritable vengeance divine.
Pour le reste... une seule chose à faire. : Mater discrètement les arrières trains des mecs alentours. Ça passait le temps. Et certain... Enfin, surtout un en fait. Les autres... c'était surtout pour pas être grillée a regarder celui la... Par la moustache de la Commère! Il était injuste que les plus beau mecs soient toujours soit she'corne, soit asexués. Toujours les même qui rigolaient. Pas juste
Outre sa Maitresse, c'était la petite albinos qui l'inquiétait un peu. Avec sa peau de compagnon, elle n'élevait jamais son manteau et Emelia commençait à voir arriver gros comme une maison le moment ou elle allait tomber de son étalon-bien-trop-beau-ca-devrait-pas-etre-permis-pour-un-non-shin'a'in-d'etre-aussi-beau.
Tiens, d'ailleurs, voila qu'elle proposait des petits cours de langues improvisés. Ce n’était pas idiot après tout. Par la déesse, elle savait a quel point c'était pénible de mener une ambassade sans connaitre la langue du pays!
"C'est un bon idée, je crois. Peut-être commencer par quelques formule de salutation?"
Parce que saluer mal quelqu'un, c'était tout de même le meilleur moyen de le fâcher. Dans les plaines comme ailleurs.
Au fil de la discutions, cependant, et malgré la terrible météo qui les martyrisaient depuis le matin, ils arrivèrent enfin à une zone qui, si elle n'était pas le point de bivouac prévue, était tout de même correcte: point d'eau, une grande dalle de pierre qui les isoleraient de la boue (un peu). Emelia ne put s'empêcher de décocher un regard suppliant au Kal'enedral qui dirigeait leur groupe.
Comme pour appuyer sa requête silencieuse, un rayon de soleil perça les nuages juste à ce moment là.
[Alors d'abord, pardon pour ce retard, ensuite, on arrive au campement, heureux? Lassé? Epuisé?...]
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[ Concluez vos actions en cours, faites une ellipse avec " *** " et reprenez à l'apparition ]
[Quelques temps plus tard]
Les différentes équipes avaient continué leur route, et les journées défilaient. Voilà dix jours qu'ils avaient quitté Haven, voyageant certes lentement mais résolument vers leurs destinations respectives...
C'était un soir.
Et la pause du soir ne se faisait pas sans l'immanquable feu de camp central. On s'y retrouvait pour le repas, discuter, avant d'aller dans les tentes ou dormir à la belle étoile. Certes quelques petits feux avaient été mis en place dans des réchauds ou pour les soldats de garde, mais c'était autour du feu central que tout le monde était installé quand un vent doux se leva. Il caressa une seconde les présents, puis disparut. Enfin, pas totalement. Il semblait qu'il se soit concentré sur le feu, qui flamboyait et s'avivait. Il avait d'abord trembloté mais voilà qu'il grandissait. Et ça, tout le monde sembla le remarquer, car toute l'attention semblait avoir été attirée sur lui.
Il grandit assez pour avoir une taille humaine. Assez pour que lorsqu'il sembla se sculpter pour avoir la forme d'une femme, cela parut presque adéquat. Puis il grandit encore, et la forme féminine aussi. Pourtant il ne faisait pas plus chaud, et cela n'aveuglait presque pas.
La forme prit la parole:
" Vous bravez les dangers pour sauver ce qui doit l'être. Soyez en remerciés. Vous allez faire face à de nombreux ennemis et vous qui voulez le bien, j'utilise mes dernières forces pour vous prévenir tous: le Noir a l'Orbe et comprend peu à peu son fonctionnement. Il est aidé de plusieurs complices et dans vos rangs, ici ou chez vous, se trouvent des traîtres qui se sont vendus au pouvoir du Noir et de l'Orbe. Prenez garde, et en avançant, ouvrez grand vos yeux car des indices vous sont accordés même si je ne peux vous les révéler moi même de peur de briser le Destin. Mes enfants vous guideront. "
Le feu se résorba après cette déclaration, et les spectateurs sentirent une brise légère les caresser tendrement avant de s'en aller. Et le temps qui avait semblé s'arrêter reprit son cours.
Personne ne le saurait même la même apparition était surgie des flammes au même moment dans chaque mission.
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L'équipe n'avançait pas aussi bien que prévu par cette affreuse journée, mais pouvait-on vraiment s'en plaindre? On ne pouvait pas non plus forcé les bêtes à faire plus, sinon certaines pourraient rendre leur dernier soupir pendant le voyage et ils ne seraient pas plus avancé à ce moment-là. Après tout, qui veut voyager loin, ménage sa monture.
Alors que les conversations continuaient tout autour d'elle sur différent sujet, Kah'tira manoeuvra sa petite jument plus près d'Emelia, pour ne pas la laisser seule dans son coin, bien que cette dernière ait semblé trouver un moyen d'apprécier les paysages, malgré la pluie, pour passer le temps et s'occuper. Elle se joint toutefois à la conversation pour suggérer par quoi commencer pour aider à apprendre la langue. Kah'tira sourit à son implication et continua d'aider les intéressés avec la base du langage shin'a'in.
Puis une zone ouverte avec un sol de pierre s'ouvrit devant eux, c'était probablement dans l'un des meilleurs terrains qu'ils pourraient trouver par cet horrible temps. Quoique généralement fière, Kah'tira ne put s'empêcher de suggérer, pour ne pas dire implorer, d'une voix quelque peu piteuse, de bivouaquer à cet endroit et ce fut avec un mélange de soulagement et de lassitude qu'elle s'affaira sans hésiter à aider à monter le camp, commençant par un abri pour les chevaux, avec cette météo affreuse, tout le monde aurait droit à un abri. Prend soin de ta monture et elle prendre soin de toi, lui répétait souvent son père.
Quand elle eut terminé, elle s'occupa de Lelaram la frottant rigoureusement pour la nettoyer d'un bout à l'autre, donnant une attention particulière aux pattes pleines de boue, il ne fallait qu'une blessure résulte d'un mauvais pansage ou d'un oubli. Puis elle se dirigea pour aider à monter les tentes, elle s'étonnerait que quiconque s'essaie à faire un feu ce soir, tout le bois qu'ils pourraient trouver serait plus que trempé. Il mangerait probablement de la bouffe sec ce soir.
De toute façon, après cette journée, bien qu'un bon feu ait pu être agréable, Kah'tira pensait surtout à ce mettre à l'abri de cette tempête éclectique et sortir de ses vêtements détrempés. Dès qu'elle put, la jeune nomade se mit à l'abri dans sa propre tente et changea de vêtements. Plus tard dans la soirée, elle en profita pour sortir un petit carnet de cuir clair qu'elle avait amené avec elle et rédigea les fait importants de la journée en y ajoutant ses pensées. Après seulement deux jours de voyages, il ne s'était rien produit de réellement important, mais elle voulait tout prendre en note pour relayer toutes les informations pertinente à Darea quand viendrait le moment. Enfin, vint le moment de se coucher, elle se glissa dans sa couche et ne prit qu'un moment pour s'endormir.
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La cohorte avançait tranquillement, mais sûrement et l'ambiance semblait en général plutôt bonne. Après une dizaine de jour de voyage, il ne s'était pas passé grand chose, mais la jeune fille considérait qu'il serait bien d'envoyer un premier rapport à Darea pour la tenir au courant, même s'il n'y avait encore rien de majeur qui se soit produit.
Alors au moment où la première brise se glissa entre les membres de l'équipe, Kah'tira, elle, se trouvait à l'intérieur de sa propre tente et n'en eut pas connaissance, toutefois elle remarqua que la luminosité à l'extérieur semblait augmenter. Toutefois, ce ne fut que lorsque des expressions de surprises et même de peur surgirent à travers le camp que l'apprentie leva les yeux de son travail et sortit de la tente, tirée par son insatiable curiosité.
Ses yeux tombèrent immédiatement sur la source de la lumière et des surprises.
« Li'ha'eer! » s'exclama-t-elle, les yeux grands ouverts et clairement surprise.
Son corps resta figée sur place, la bouche légèrement entrouverte presque comme un poisson, tandis que l'apparition continuait de grandir avant de finalement se mettre à parler.
*Kal'enel! Et par toutes ses faces! Qu'est ce que ceci?!*
Malgré sa surprise et les mille et une questions qui lui venait en tête, Kah'tira tenta de son mieux pour écouter et retenir les paroles de l'être de flammes. Elle entendait son coeur battre dans ses oreilles et son sang palpiter dans ses veines. Les shin'a'ins étaient un peuple proches de leur Déesse et il n'était pas rare que celle-ci agissent dans la vie de ceux-ci, mais pour Kah'tira, encore jeune, c'était tout nouveau et de voir ceci la déstabilisait du tout au tout, comme la magie.
Finalement, l'apparition disparue dans une légère brise. La jeune fille cligna des yeux pour sortir de son état d'hébétude et referma sa bouche. Elle parcourra le camp de son regard, cherchant d'autre réaction à ce nouveau déroulement des évènements, des traîtres? Parmi eux? Voilà qui pouvait être problématique et il pouvait y en avoir aussi bien ici qu'ailleurs... La gravité de la situation s'insinua insidieusement dans l'esprit de la shin'a'in et des frissons lui parcoururent le dos. Son regard changea presque imperceptiblement, reflétant très légèrement des doutes et des soupçons.
S'il y avait réellement des fourbes parmi eux, ils ne pouvaient pas se fier à tous... Instinctivement, Kah'tira fit un tri des personnes qu'elle connaissait présentement dans l'équipe et lesquelles qu'elle pouvait faire confiance. Ann'dra et Emelia étaient évidemment digne de confiance et cette apprentie héraut sûrement, elle avait entendu dire que les hérauts étaient incorruptibles. Les autres... Il faudra faire attention à ses paroles et aux informations qu'elle pourraient divulguer en leur présence. Heureusement, la méfiance et la prudence naturelle des shin'a'ins face à des hors-clans l'aiderait à garder ses paroles en présence d'autrui.
Il faudrait absolument qu'elle relate les évènements de la soirée à son maître dans la lettre qu'elle préparait. Par contre, pour le moment, il y avait autre chose à faire, comme rencontrer les autres membre de l'expédition pour parler de ce qui venait de se passer et des actions à prendre ou non.
D'instinct, elle se dirigea d'abord vers Emelia, la personne avec qui elle était le plus familière à ce moment de l'expédition. En approchant, elle ne dit pas mot, mais lui lançant un regard lourd de sens, tentant de lui communiquer sans mot ses inquiétudes concernant l'expédition, mais aussi Darea, restée à Haven et sous les soins de plusieurs hors-clans qu'elles ne connaissaient pas forcément...
Kah'tira tendit une main hésitante vers l'autre shin'a'in, mais la retira rapidement. Elle ne voulait pas montrer de faiblesse en public, mais elle était encore jeune et toute cette situation la dépassait. Elle sentait que tranquillement elle perdait ses moyens. Avec une grande inspiration pour se calmer et un signe de main indiquant à Emelia qu'elle allait rejoindre le Kal'enedral, elle avança d'un pas raide jusqu'au chef de l'équipe.
Arrivée près de lui, elle n'osa pas dire mot, de peur de perdre sa contenance qu'elle arrivait encore à tenir grâce à de très petites ficelles. Elle le regarda attendant qu'il prenne une décision ou une action ou commence à parler de ce qui venait de se passer. Il était un Kal'enedral, un guerrier voué à la Déesse aux Yeux Étoilés, il saurait forcément ce qu'il y avait à faire, non?
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Finalement, l'idée des cours de langue lui plut et orienta son esprit loin des tracas du temps et des questionnements qui la tenaillaient depuis leur départ d'Haven. Avec entrain et patience, elle aida de son mieux Kah'tira et Ann'dra pour apprendre aux autres les formules d'usage de leur peuple. Kayann, bien que respectueuse des us et coutume de son clan, avait néanmoins pris de la distance par rapport à toutes ces formalités, à force de fréquenter ici et là des gens de tout horizon. Chaque peuple avait ses formes de politesse et ne pas connaître précisément celles de son interlocuteur n'est pas un manque de respect, tant que, justement, le respect est de mise.
Lorsque l'équipe arriva près d'un endroit prometteur pour un semblant de nuit au sec, Kah'tira et son accolyte, exaspérées par le temps désastreux, mirent tout en oeuvre pour le campement y soit monté. Bien sûr, la clarté relative du jour leur laissait encore de la marge pour parcourir quelques lieues mais Kayann dut s'avouer que mettre un terme à cette détestable chevauchée lui ferait du bien. D'un regard, elle appuya la demande des deux dames, proposant néanmoins de profiter de l'orée de la forêt pour gagner en abri. Le reste de la bande ne se fit d'ailleurs pas prié. Même pour ceux d'entre eux coutumiers de la vie sur les routes, la perspective de pouvoir se mettre au sec était trop tentante pour jouer les gros durs.
Rapidement, le campement fut monté. Pour une mission Shin'a'in, rien d'étonnant à ce que les chevaux bénéficient du même traitement de faveur que leur cavalier, une tente aussi douillette que possible fut aménagée, bien que sommaire. Le transport ne leur permettait pas le grand luxe mais au moins, les chevaux passeraient la nuit au chaud. Kayann conseilla à chacun de ne pas les attacher et de laisser la tente en libre circulation, pour qu'ils aient tout le loisir, une fois les affinités établies, de se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer.
Une fois sa jument bichonner et mise au repos, Kayann s'occupa de son propre confort, en montant sa modeste tente pour mettre ses affaires au sec. Elle suggéra ensuite que l'équipe se retrouve sous l'abri des chevaux, afin de profiter de leur chaleur et tenter d'apporter à cette triste journée une soirée en bonne compagnie.
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Dix jours de route au rythme cadencé des chevaux de la bande qu'ils avaient quitté Haven. Fort heureusement, le temps qui semblait testé leur limite les premiers jours s'était considérablement adouci et ils pouvaient désormais espéré une journée de chevauchée sans passer du trempée au sec d'un nuage à l'autre. L'humeur de Kayann avait fait de même, elle s'était détendue et parfois, le but même de la mission lui sortait de la tête, tant le voyage était plaisant et en bonne compagnie. Elle n'avait pas encore pu se rapprocher autant qu'elle l'aurait souhaité des autres membres de la mission, estimant que pour être en mesure de combattre ensemble, ils devaient apprendre à se connaître, mais cela viendrait.
Ann'dra dirigeait son équipe féminine avec brio et patience depuis le départ.
Le soir du dixième jour, la plupart se trouvait autour du feu central, vaquant à leur occupation tout en devisant sur l'avancée de la mission. Kayann reprisait son manteau qu'elle avait déchiré dans les bois quand soudain...
Plus un mot ne fut prononcé, aucun incident majeur et pourtant, personne ne détourna son attention de ce qui se passa. Le feu, sans que ce fut spectaculaire, semblait prendre de l'ampleur, de plus en plus, sans que la luminosité ni la chaleur ne deviennent insupportable. Le vent chaud qui balaya les visages des compères éclaircit les idées de la Shin'a'in, qui comprit. Elle avait déjà ressenti ça, ce fameux soir, avec Fitz.
Elle ne fut donc nullement surprise lorsqu'une forme se dessina dans l'âtre et prit la parole. Ce qu'elle entendit, par contre, lui arracha un long frisson de terreur. L'apparition confirma les craintes de Manuchan en leur parlant de l'orbe, elle poussa même au delà en avertissant que des traîtres se cachaient désormais dans leur rang et qu'ils devaient garder confiance en ses enfants. Or, en jetant un oeil discret au reste du groupe, elle constata qu'aucun de ses enfants qui lui soit connu ne se trouvait parmi eux. Son regard se fit plus insistant sur Ann'dra, peut-être savait-il des choses qu'elle ignorait.
Enfin, la forme se dissipa, laissant derrière elle le doute et l'inquiétude s'insinuer en chacun d'eux. La bonne entente du départ venait d'être dissipée. Chacun se trouvait désormais suspecté.
Kayann resta un instant muette et songeuse avant de tourner la tête vers le Kal'enedral et de lui demander:
-"Ann'dra, que sais-tu sur ce qu'elle vient de dire?"
Si l'un d'eux avait des informations que les autres ignoraient, il devait les transmettre des maintenant. Plus aucun secret n'avait court ici lieu, ils étaient tous dans le même pétrin. Le regard de la Shin'a'in indiquait qu'elle ne laisserait rien passer.
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[J'ai éditer un truc ou deux qui me sont revenue après avoir écrit mon message]
La journée pour la jeune grise lui avait semblé absolument horrible. Bien entendu le cours de langues avait été une distraction vraiment bienvenue, et elle fut même très heureuse de voir que cela avait grandement plus à beaucoup d'autre personne dans la troupe. Un léger élan de fierté l'envahi, et elle sut que Jorel était aussi fière d'elle. Elle senti son cœur se gonflé d'affection pour lui. Elle la lui envoya avec un petit sourire. Lui aussi cependant semblait souffrir de la température et elle espérait sincèrement que ce temps ne durerait pas. Ou à tous le moins qu'elle trouve une solution pour que son compagnon n'en souffre pas. Cependant, comme tout un chacun, cela semblait impossible.
La journée horrible se continua donc, mais avec les cours de langues pour leur permettre de pensée à autre chose. Et cependant, au fur et à mesure que la journées avait avancer, l'adolescent avait sentit sa résistance diminuer de plus en plus. Et cependant, elle était bien trop orgueilleuse pour se plaindre ou dire quoi que se soit. Et de toute façon, il n'y avait rien de plus à faire. Elle sentait néanmoins l'inquiétude grandissante de son compagnon à son égard. Elle tentait bien de se concentré sur ce que disait les "professeur improvisé", mais son esprit lui semblait de plus en plus ressembler à de la boullis. Elle était incapable de se concentré et peu avant que la halte ne soit annoncé, la jeune fille devait utiliser toute sa volonté pour ne pas vider les étriller.
Dès qu'il fut annoncé qu'il camperait pour la nuit, les épaules de la jeune fille c'était affaissé de soulagement. Elle était presque au bout. Sa vision se brouillait un peu par moment et de gros frisson la secouait. Elle espérait seulement que personne n'avait remarquer à quel point elle était épuisé et mal. Elle se dépêcha donc de monter sa tente et sans même avaler quoi que se soit, elle c'était étendu et ne s'était éveiller qu'au lendemain matin.
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Les jours qui suivirent furent moins pénible pour la jeune fille, mais sa résistance avait été beaucoup éprouver. Elle eu donc quelque difficulté, mais heureusement, elle réussi à ne rien montrer de sa fatigue. Elle ne fut pas si chanceuse cependant, elle après 4 jours, elle se sentit un peu fiévreuse. Heureusement, cependant, ce n'était rien de grave. Un petit rhume qui était sur le point de disparaître à leur dixième jour de voyage. Elle avait d'ailleurs investit toute son énergie dans l'apprentissage des coutumes et de la langue Shin'a'in. Mais ce n'était en rien une corvée. Au fils du temps, la jeune filles c'était réellement découvertes une passions pour les langues et les coutumes étrangère. Elle en oubliait presque à quel point elle se sentait bête et honteuse face à Ann'dra. Mais pas assez cependant pour lui adressé la paroles hors du contexte des cours ou des tâches inhérente à leur voyage. Elle demanda aussi la permission de participer au tours de garde. Après tout, en tant qu'apprenti héraut c'était aussi l'un de ses devoir, tout comme les soldats de la troupe. Elle ne voulait cependant pas s'imposer à des gens qui la jugerais peut-être jeunes, et sans expérience, ce qui était aussi un peu vrai. Même si elle s’entraînait encore tous les matins, s'efforçant cependant d'éviter d'attirer l'attention des gens du camps et en particulier de Ann'dra. Elle n'aurait pas sut quoi lui dire. Au moins, elle avait tant à pensée que la douleur de son rejet semblait s’estomper.
Le soir du dixième jours arriva alors un événement qui bouleversa le campement et la jeune fille aussi. Une apparition comme jamais elle n'en avait vu. Une déesse sans aucun doute. Elle leur parla de chose qu'elle ne comprenait pas vraiment, mais c'est ce qui se dit par rapport au traître qui fit tourner son esprit et enrager son sens de l'honneur. Un traître parmis eux ? Non, il ne fallait pas le croire. Mais en même temps, comment douter des dires d'une déesse.
Ce fut alors la chaman qui prit la paroles, demandant son avis a Ann'dra. Enora aussi réfléchissait et elle sentait Jorel dans son esprit qui lui envoyait son soutient et elle sentait son inquiétude, qui faisait écho à la sienne. Mais quelque chose dans son esprit brillât alors. Une sorte de certitude.
"Pardonnez moi de me montrer aussi présomptueuse, mais je pense que traître ou non, nous ne pouvons pas laissé l’inquiétude et la peur prendre le meilleur de nous. À mon sens, le doute nous détruirait bien plus sûrement que ce traître. C'est en étant unis et fort que nous pourrons nous en sortir. Oui, certes il faudra être sur nos garde à l'avenir, mais il cela ne servirait que le traître que nous nous méfions et tentions de prendre en défaut tout un chacun de nos compagnon. Si traître il y a parmi nous, notre unité finira par le confondre j'en suis certaine. Ouvrir la porte au doute, c'est de laissé toute latitude à ce traître pour nous diviser et nous rendre plus faire."
Durant tout le temps où elle avait parler, Enora avait sentit la présence et l'approbation de Jorel. Elle se rassit avec la tête haute, attendant de voir ce que les autres aurait à en dire. Elle espérait de tout son cœur que ses paroles serait écouter malgré son jeunes âge et son inexpérience. Elle le sentait au fond d'elle que leur plus grande chance et que la meilleur chose à faire c'était de rester unis. Et elle ferait son possible pour que ce soit le cas.
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La jeune garde regarda le Kal'ene'dral une second avant de se souvenir de lui. Il ne s'était croisé qu'une fois, mais Lame n'avait jamais eu la chance de se mesurer à quelqu'un comme lui. Elle inclina donc la tête en remerciement pour s'être souvenue d'elle.
"Je n'avait jamais combattu quelqu'un d'aussi doué que vous j'espère que nous aurons la chance de nous entraîner ensemble de nouveaux. Je l'espère sincèrement."
Puis la shin'a'in se glissa dans la conversation et Lame comprit qu'elle lui offrait salutation formelle plus par le nom qui avait été employer que parce qu'elle comprenait la langue des plaines. Elle s'inclina donc sur le dos d'Étyan.
"Je suis Lamétoile K'Valdemar, je suis désoler, mais je ne comprend guère le langage des plaines, vous m'en voyez navré."
Elle se tourna de nouveau vers le Kal'ene'dral
"Je me ferais une joie de l'enseigner, oui, bien que j'ignore qu'elle sorte d'enseignant je serais. Mais j’essaierai. Quand à ce que j’aimerais savoir, tout, mais j'aimerais bien commencer par l'histoire de votre peuple que j'ai entendu dire cousin de mien."
Elle retourna ensuite avec les autres gardes pour le reste de la chevauché, ne permettant à aucune plainte de franchir ses lèvre et ne répondant à aucune de celle qui franchirent les lèvres des gardes avec elle. Elle ne pouvait leur ordonner de les garder pour eux, mais elle pouvait montrer l'exemple. Quand on arriva enfin au camps, elle donna des ordres précis et clair pour monter le camps au garde et sur où elle voulait les tour de garder avec leur fréquence et le nombre de garde à chacun. Elle fit de son mieux pour équilibrer les tours de gardes avec des vétérans et des recrue pour que les recrue puisse apprendre et devenir meilleur.
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Les jour passèrent et la presque routine s'installa parmi l'équipe des gardes. Les liens se tissait, elle voyait de plus en plus les vétéran se mélanger au recrue et celles-ci s'endurcir et regarder de plus en plus vers leur aîné. Elle surprit même de temps en temps un regard d'approbation des vétérans sur la façon dont elle les dirigeait, ce qui la confortait. Elle sentait la rassurante et fortifiante présence d'Étyan dans son esprit, quand se dernier ne conversait pas avec Jorel. Elle ne pouvait participer autant qu'elle le voulait au cour de langue puisqu'elle était responsable des gardes, mais elle mettait un point d'honneur à écouter par Étyan, qui se faisait donner les instructions par Jorel. Ou par passer certain moment avec tous pour enseigner la langue du peuple de sa mère. Mais la plupart de son temps était pour les soldats qui gardait le groupe, ils étaient sa priorité. Elle avait assigner, avec les tour de gardes, des tour d'entrainement au soldat et se joignait à tous sans avertir à l'avance, elle voulait des soldat qui savait réagir ensemble et qui saurait lui faire confiance.
Les jours passèrent sans incident, sinon que certain avait attraper froid. Elle ne pouvait les dispenser de tour de gardes, mais elle s'arranger pour que se soit les dernier ou les premiers, pour qu'il puisse se soigner, sans tous les mettre dans le même tour de gardes pour ne pas affaiblir la défense.
Elle était en train de manger autour du feu principal, tentant de rattraper les leçon du jour quand le feu grossit, immédiatement, elle fut sur ses pieds, la mains sur ses armes, prête à réagir. Elle écouta le discourt de l'entité, prête à réagir au moindre problème et elle prit le temps de regarder chacun après, directement dans les yeux, puis elle hocha la tête vers Enora.
"Enora à raison, ne laissons pas le doute nous envahir. Si vous avec un doute, venez le partager avec moi, Enora ou le Kal'ene'dral, ne le laissez pas vous empoisonner. NOus devons restez souder et fort si nous voulons triompher de l'adversité."
Elle regarda tout le monde directement dans les yeux une fois encore, chacun des gardes qu'elle avait sélectionner.
"Chacun d'entre vous avez été observer et sélectionner pour vos compétence et votre loyauté. Si vous avez trahit, pour qu'elle que raison que se soit, il est encore temps de revenir sur le droit chemin, croire qu'il n'y a aucun traitre serait folie, mais laissez se doute nous détruire serait pire encore. J'ai fois en chacun d'entre vous ici présent, restons souder."
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[justify:1z1zavq1]L’idée d’Enora allait bon train et était reprise encore et encore. Ce cours de langue improvisé semblait non seulement nécessaire pour les besoins de la mission mais permettait aussi un rapprochement de ceux qui ne se connaissaient pas encore. C’était tout à fait lumineux et le kal’enedral se sentit fier de son élève une fois de plus, avant de se souvenir qu’elle ne l’était plus vraiment.
Ann’dra sourit à Emelia. Commencer par les formules de politesse n’était pas une mauvaise idée en soi après tout, bien que dans leur cas, al seule présence de plusieurs shin’a’in excuserait presque toute faute de la part des hors-clans. A plus forte raison avec un Kal’enedral en chef d’expédition.
L’homme en noir ne fut pas de reste pour apprendre les rudiments du shin’a’in aux membres de l’expédition, tentant d’articuler les choses avec patience pour leur permettre de les intégrer en les répétant encore et encore. L’avantage de parler le valdemarien couramment était là au moins.
Finalement, la jeune lieutenante avait finit par se souvenir de lui et il en était plutôt content. Un peu d’orgueil parfois, ça ne faisait pas de mal.
« Je ne doute pas que cela sera le cas Lamétoile, ne serait-ce que durant le trajet, s’entraîner n’est jamais une perte de temps. »
Ann’dra fut content d’entendre qu’elle acceptait d’enseigner sa propre langue aux autres. Le peuple tale’edras était par trop particulier pour négliger les possibilités de les rencontrer. Le sourire du kal’enedral diminua toutefois quand elle dit vouloir tout savoir sur l’histoire de leurs peuples respectifs. Certes, il savait bien des choses sur le sujet, mais probablement pas tout. Enfin, il pouvait toujours essayer de raconter au mieux ce qu’il avait appris.
Ainsi, il lui raconta la scission du peuple originel, ceux qui étaient pour la Magie et ceux qui la craignaient, l’intervention de Kal’enel pour le bien de son peuple et les implications de ce qu’ils avaient demandé, le prix à payer pour leurs modes de vie. La garde des Plaines pour les shin’a’in, le soin de la terre pour les tale’edras, mais il n’avait rien de bien précis à rajouter.
« Je ne vois pas quoi rajouter Lamétoile, je ne suis pas le plus à même de vous apprendre tout cela, mais peut-être Kah’tira pourrait-elle vous aider ? Après tout, elle connaît bien une chamane…. »
*Ex chamane……*
Le regard d’Ann’dra trahit un bref instant sa peine pour Darea mais cela ne dura qu’une seconde avant qu’il se ressaisisse.
Quelques temps après, ils arrivèrent dans un lieu qui semblait, aux yeux du shin’a’in, fait pour le campement. Malgré ses aptitudes physiques qui pourraient lui être enviées par beaucoup, la fatigue commençait doucement à s’insinuer en lui et les regards plus qu’éloquents des femmes lui firent rendre les armes. Un comble ! Mais de toutes les façons, même si elle faisait tout pour le cacher, il était évident que le shin’a’in qui l’avait vue dans bien des états s’aperçoive qu’Enora était au bout de sa résistance, ils devaient s’arrêter.
Enfin, l’installation fut rapide et Sang de Feu, fière comme pas deux ne trahissait pas le moindre signe de fatigue, du moins jusqu’à temps qu’Ann’dra l’étrille et la nettoie avec douceur et que la tête de la jument dodeline, luttant contre le sommeil réparateur pour ne pas montrer sa fatigue.
Bien sûr, Kayann avait fait en sorte que les chevaux soient bien protégés et le kal’enedral l’en remercia de vive voix avant qu’elle n’aille vaquer à ses occupations et que lui-même aille se coucher afin d’être relativement frais quand son tour de garde viendrait. Il avait assigné à chacun de ceux à même de combattre un temps d’éveil pour la surveillance du campement mais comptait tout de même sur la compagnie qui les escortait. Quant à Enora, il préféra la laisser récupérer de cette fastidieuse journée.
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Les jours s’étaient suivis en se ressemblant et tout se déroulait apparemment bien. Seule exception : Enora était tombée malade, mais apparemment rien de bien grave et Ann’dra remercia Kal’enel pour cela.
Mais la jeune élue n’était pas en reste, c’était clair. Elle avait demandé la permission de participer aux tours de garde et Ann’dra avait approuvé cette démarche. Elle l’ignorait peut-être mais il savait qu’elle s‘entraînait tous les matins à l’instar de lui-même, simplement à des endroits différents et à des heures différents.
Le kal’enedral profitait de ce temps hors des murs de la cité pour rencontrer les maîtres leshya’e qui restaient encore et prendre quelques leçons. Et c’était bien là le mot ! N’eut-il sut qu’ils étaient pour certains plusieurs fois centenaires qu’il aurait ressenti une honte atroce de se faire ainsi démettre avec facilité soir après soir. Mais enfin, ainsi, il apprenait de plus en plus à maîtriser son corps et son esprit.
Le soir était calme cette fois là et il avait décidé de se reposer un peu, les yeux fermés, assis en tailleur près du feu qui ronflait. Il était presque en état de méditation quand une sensation l’envahit. Quelque chose se passait. Un vent vint le caresser et il ouvrit les yeux. Ce n’était pas naturel, c‘était un peu comme….. Oserait-il se l’avouer ? Mais c’était tout de même différent, son vysaka ne vibrait pas.
Une forme féminine se dessinait dans le feu et il la voyait distinctement. Sans bouger ne serait-ce qu’un cil, il écouta les dires de l’être apparu. Probablement cette Déesse étrangère….. Celle qui avait un lien avec la maladie des Compagnons.
De ses dires, elle était affaiblie et les ennemis montaient en puissance. Ce n’était pas à négliger venant d’une divinité, même si ce n’était pas Kal’enel. Des traîtres, des indices, tout cela était plus que vagues car rien ne pouvait dire explicitement qu’est-ce qui était quoi, mais si le Destin était en jeu. Il n’avait rien à reprocher et il était habitué à ce genre de procédés.
Quand aux enfants de cette Déesse….. A la connaissance d’Ann’dra, ils n’en comptaient pas parmi eux. Peut-être pourraient-ils les guider plus tard ? Mais restait Celle Aux Yeux Etoilés. Elle pourrait les guider sûrement à sa façon car Elle ne laisserait jamais Ses enfants passer à côté de leur destin justement.
Kah’tira approcha de lui avec raideur, manifestement en «état de choc et inquiète de tout cela. Sans un mot, Ann’dra se releva doucement, ne souhaitant pas effrayer la jeune fille par des mouvements trop rapides et posa doucement sa main sur l’épaule de l’apprentie ambassadrice pour lui montrer qu’il était là pour la soutenir au besoin. Kayann s’approchait à son tour, et ses paroles comme son regard ne laissait aucun doute : elle voulait savoir et il devait tout dire. C’était tout de même oublier à qui elle s’adressait. Ann’dra jouait très rarement de son statut, mais ils étaient tous sous sa responsabilité d’une part et d’autre part, en tant que shin’a’in, Kayann devait comprendre que certaines choses ne pouvaient pas forcément être dites, même s’ils étaient de la même race.
Son regard pour elle fut donc peu amène et appuyé pour lui faire comprendre que son comportement était malvenu vis-à-vis d’un Kal’enedral ou d’un chef d’expédition. Elle n’avait pas d’ordre à donner et s’il refusait d’expliquer, elle devrait faire avec.
Enfin, tel n’était pas le cas au final, effectivement, il pensait qu’il ne servirait à rien de cacher ce qu’il savait même si c’était peu de choses. Avant qu’il n’ait put dire quoi que ce soit, Enora prit la parole pour exprimer ses pensées. Justes par ailleurs et le regard du kal’enedral pour une fois directement adressé aux yeux de l’apprentie héraut, regorgeait de fierté pour sa Jel’enedra. Lamétoile vint d’ailleurs confirmer que les paroles de la jeune albinos étaient à écouter.
« Je suis d’accord avec vous, il ne servirait à rien de rester à couteaux tirés les uns contre les autres. Une certaine méfiance peut être de mise, c’est vrai, mais d’une part, la plupart d’entre nous savons nous battre, d’autre part, parmi nous se trouvent plusieurs enfants de Kal’enel, nous devons garder la foi en Elle et ne pas oublier de donner notre maximum plutôt que de se tourner vers des divinités quelles qu’elles soient. Je ne doute pas que si nous n’arrivons à rien par nous-mêmes, alors, peut-être notre Déesse nous viendra-t-elle en aide.
Gardez la Foi dans tous les cas et si vous voyez quoi que ce soit de suspect, si vous avez le moindre doute, comme la dit la lieutenante Lamétoile, dirigez-vous vers une des personnes responsables et faites leurs-en part. »
Après ces paroles, Ann’dra prit sur lui de faire un tour du campement afin de s’assurer d’une part qu’ils ne craignaient rien d’éventuels ennemis à proximité et d’autre part, pour tenter de dissoudre les mésententes qui pourraient avoir éclatées suite aux paroles de la « Femme de feu ». Il avait rencontré Enora dans sa ronde et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il avait parlé, et tant qu'à faire de parler....
Avec tout ça, il n'avait finalement répondu à aucune question, mais s'attendait bien sûr à en voir revenir à la charge, mieux valait prendre les devants, aussi, rejoint-il les membres shin'a'in ou non de son équipée et leur demanda-t-il de l'écouter pendant qu'il expliquait ce qu'il savait.
"Cet être dans les flammes, je pense qu'il s'agit de la Divinité liée à la maladie des Compagnons, une Déesse comme vous avez pu le constater. Je ne sais en fait que peu de choses si ce n'est que malgré les apparences, elle n'est pas maléfique, elle compte Vkandis, le Dieu karsite ainsi que Kal'enel parmi ses alliés. Ce n'est pas rien, je pense que vous pourrez le confirmer. Seulement, elle disposait d'un objet puissant un orbe. Il s'agit d'un objet magique qui a été dérobé par un Mage malfaisant. Il se sert de la puissance de cet objet pour prendre le pouvoir et peut apparemment, affecter même le monde divin. Je pense que c'est par sa faute que le Vysaka de Darea a dû être tranché. Par moi, à la demande d'un Avatar de Kal'enel."
Ann'dra continua, racontant certains détails, sa capture dans un monde autre que les sentiers lunaires, l'épée divine, les oiseaux maléfiques sans pour autant parler de qui que ce soit d'autre que lui-même afin de ne ps trahir la confiance de certains.[/justify:1z1zavq1]
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[center:17ah4gw8](http://http://img593.imageshack.us/img593/4624/emelia.png)
Emelia, assistante de Kah'tira[/center:17ah4gw8]
Emelia fut d'abord figée par la peur face à la manifestation magique du feu principal, puis il s'avéra que c'était la une manifestation de la fameuse déesse étrangère. Celle qui était en détresse; Anxieusement, la jeune femme jeta un regard a Kah'tira.
Celle ci la fixait également, semblant chercher un réconfort dans les yeux saphir de la jeune femme. Bien qu'ignorantes des raisons de l'angoisse de sa protégée, la Tale'sedrin lui adressa un sourire rassurant.
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(http://http://www.trekipedia.net/images/library/characters/picard_jean-luc-tng-110.jpg)
Altharic, officier de la garde[/center:17ah4gw8]
Pendant ce temps, dans un coin d'ombre, un vieux soldat posait un regard dédaigneux sur le blanc-bec qui dévoilait allègrement ce qu'il savait a tous, deux minutes après qu'une manifestation qu'il semblait croire d'origine divine l'ai avertit de la présence de traitres dans leurs rangs. Sans commentaires. Il avait bien commencé pourtant en remettant l'éleveuse de chevaux à sa place quand elle avait exigé qu'il en dise plus.
Dans la série, c'est bien beau de reprendre les gens, mais si c'est pour leur céder deux minutes plus tard, ca ne sert à rien...
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Malgré les bonnes paroles des têtes de l'expédition, on etouffa donc les feux ce soir la dans une ambiance lourde s'établit sur la caravane pour ne plus la lâcher...
[Dernier message ici. Concluez vous actions s'il vous plait]
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Bien sûr, Lamétoile et Enora avaient raison. Plus que la trahison en elle même, c'était la peur et la méfiance qui étaient leurs principales ennemies. Quoi qu'on en dise et malgré la force de caractère de chacun, il n'ét. ait guère aisé de ne pas se laisser envahir par ses deux poisons, qui anéantiraient le groupe si on les laissait agir à leur guise.
le paradoxe ne manquait pas de piment. D'un côté, malgré eux, la méfiance s'installerait et d'un autre, la plus grande transparence sur les connaissances et les événements étaient nécessaire pour que chacun puisse comprendre l'enjeu et décoder les paroles de l'apparition.
Kayann le pensait réellement, elle estimait être dans le juste mais le regard foudroyant de Ann'dra la glaça littéralement. Il lui rappela sa place, et surtout la sienne, sous ses ordres et en aucun cas autoriser à lui en donner. Mais plus que la hiérarchie qu'elle respectait par nécessité, lorsque chacun donne sa vie au service d'une cause, il est bien normal d'en connaître chaque détail. Etait-elle la seule à le penser?
Ils n'étaient pas des mercenaires, elle refuserait catégoriquement de ne pas être mise au parfum des détails concernant sa survie et celle de ses compères.
Considérant le lieu et le moment inappropriés, elle garda ses remarques pour elle en se promettant d'en parler dés que possible au Kal'enedral. Contenant son trouble, la meneuse écouta ce qu'Ann'dra consentit à dire et lui apprit des détails qu'elle ignorait. Tandis qu'il parlait, elle sortit de sa besace humide un carnet et entreprit de noter ce que son ami disait, rajoutant ses propres remarques, afin de ne pas perdre une miette de ce qui semblait si vague encore.
Lorsqu'il eut terminé, elle prit la parole:
"Je suis d'accord avec vous, Enora et Lamétoile, il ne sera guère aisé de garder une certaine confiance envers les autres et il est vrai que nous n'avons pas été choisi par hasard. Néanmoins, Aanor ne nous a pas prévenu afin de jeter le doute dans nos esprits, j'en suis persuadée, elle nous demande de rester vigilants..."
Elle parcourut l'assemblée d'un regard sombre:
"Nous n'avons guère le choix. Je vous confie ma vie comme vous me confiez la vôtre et, sans cela, nous sommes voués à la mort."
Si elle avait voulu être rassurante, c'était loupé. D'un coup d'oeil, afin de lui assurer de son allégeance, Kayann se tourna vers Ann'dra et termina:
"Es-tu d'accord avec moi?"
Sans s'en rendre compte, elle avait nommé l'apparition Aanor, tant elle était persuadée que c'était bien elle, ou l'un de ses messagers qui venaient de se présenter.
Malgré la bonne volonté de chacun, l'ambiance resta lourde jusqu'à ce que tout le monde aille se coucher, pour dormir ou méditer sur ce curieux événement qui ne manquerait pas de marquer chacun des membres de la mission.
Kayann, bien qu'épuisée, eut du mal à trouver le sommeil et, quand enfin elle s'y abandonna, c'est pour passer une nuit de cauchemar. Au matin, elle n'était guère reposée.
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Kah'tira resta près d'Ann'dra pendant que plusieurs personnes exprimaient leur opinion sur les évènements qui venaient de se produire, des opinions avec lesquels elle n'était que partiellement en accord, peut-être était-ce la méfiance naturelle des shin'a'ins qui prenait les devant chez ou simplement qu'elle était encore bouleversée par la tournure des évènements, elle ne saurait le dire pour le moment... N'empêche que présentement, avec la connaissance qu'il y aurait probablement des traîtres parmi, Kah'tira ne pouvait pas s'empêcher de réagir avec mé-prudence, c'était bien beau la confiance et éviter les doutes, et l'unité, mais lorsque l'on voulait protéger ou défendre quelque chose, la méfiance ou prudence n'était pas du luxe... Les shin'a'ins en connaissaient personnellement long sur ce sujet.
Se forçant au calme, la jeune nomade s'assied devant le feu pour méditer un peu le évènements de la soirée. Elle ne connaissait pas grand chose à la magie et aux divinités, à l'exception de la Dame aux yeux étoilés. Est ce que l'on pouvait vraiment confirmer que cette apparition était cette Déesse étrangère ? Et non un mage qui aurait pu jeter un sort quelconque ? Lorsque Kal'enel apparaissait, elle ne le faisait pas toujours de façon spectaculaire, c'était parfois sous la forme d'animaux et d'évènements, d'autre fois elle venait en personne, mais le seul trait qui pouvait la différencier des humains normaux étaient ses yeux... et Kah'tira n'avait jamais eu affaire avec l'une des ses apparitions. Celle de ce soir serait sa première apparition divine, si s'en était bien une.
Avec seulement une pointe d'anxiété restante, la shin'a'in jeta un regard autour d'elle pour évaluer les différentes réactions. Il y avait parfois de la peur et de la méfiance, un regard vers Emelia lui confirma qu'elle devait aussi se sentir quelque peu désemparée face à tout cela, il y en avait qui partait vaquer à d'autres occupations pour s'occuper l'esprit et ne pas trop penser ou encore il n'avait pas été affecté par les paroles de l'être de feu, d'autre semblait complètement s'en ficher, entre autre un vieux soldat dans un coin sombre... Elle l'avait déjà vu quelque part, mais où? Puis il leva un regard dédaigneux vers un endroit et la jeune fille suivit son regard pour retomber sur le Kal'enedral. Bien sûr! Ce garde qui avait défier Ann'dra et Kal'enel lors des annonces de départs... Quel était son nom déjà? Bah, tant pi, elle ne s'en souvenait, mais Ann'dra commençait à parler. Elle nota par contre le comportement de l'homme et quelques autres dans son esprit...
L'apprentie ambassadrice écouta attentivement ce qu'Ann'dra racontait, mais elle ne le regarda pas, elle regardait plutôt les réactions des gens une fois de plus... Le vieux soldat l'intéressait plus particulièrement, mais il y avait aussi un servant, clairement pas un combattant, mais qui avait réagi avec indifférence face à l'apparition et semblait maintenant très intéressé par ce que racontait Ann'dra, ainsi qu'un jeune soldat qui avait semblé troublé... Ses jugements seraient peut-être mauvais, mais elle ne voulait pas négliger les détails.
Puis Kayann se mise à parler, des paroles de sagesses, pour la plupart selon Kah'tira. Effectivement, il fallait se faire confiance, mais placer une trop grande confiance dans les mauvaises personnes pouvaient se révéler dangereux...
Kah'tira se redressa et sourit à la vendeuse de chevaux.
« De belles paroles, mais je ne confierais pas ma vie à un inconnu. Après tout, simplement parce que tu a l'impression qu'un ennemi se trouve derrière chaque buisson, ça ne veut pas dire que tu as tort. » dit-elle pour faire valoir son point de vue avec un proverbe shin'a'in qui pouvait bien illustrer la situation, elle employa aussi le valdemaran, pour être certaine que ceux qui écouterais connaisse sa position. « Je vais vous laisser, après tout ceci, je crois que j'ai bien besoin de temps pour méditer. »
Kah'tira laissa les gens et la lourde atmosphère, tranquillement de plus en plus de feu était éteint partout dans le camp. Elle passa devant Emelia et lui fit un sourire rassurant cette fois-ci.
« Je vais aller consigner les évènements de la soirée pour ne rien oublier, si tu as des remarques, tu peux venir me les dire dans la tente. » Elle s'adressa cette fois à voix basse et en shin'a'in, parce qu'Emelia le comprenait mieux et que plus de ne le comprenait pas. « Je crois qu'ensuite une nuit de repos ne fera pas de tort » termina-t-elle sur une note un peu plus enjouée.
Kah'tira se dirigea ensuite dans sa tente pour terminer de rédiger sa lettre à Darea, elle avait désormais beaucoup plus de chose à lui raconter.
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Après avoir exprimer son point de vue, Enora se retira dans un silence attentif. Elle était une apprentis et c'est ce qu'elle avait de mieux à faire, écouté et apprendre. Ainsi, elle hocha la tête à la jeune femme, Kayann, et elle lui sourit. Elle aussi remettait sa vie entre les mains de tous ceux qui était présent. Même Ann'dra, malgré tout, surtout à lui. Elle savait que jamais il ne laisserais rien lui arrivé, c'était bien pour cela d'ailleurs qu'elle faisait de son mieux pour cacher son malaise et aussi le fais qu'elle avait quelque difficulté parfois à suivre le rythme. Il avait bien d'autre chose à faire que de s'occuper d'elle. Elle voulait réussir par elle-même, ne pas être un poids et surtout, elle ne savait plus comment agir avec lui.
L'albinos ne reprit pas la parole, se contentant d'écouter ce que les autres avait à dire. Elle n'avait rien de nouveau à ajouter, alors autant garder le silence. Ses yeux pâles et étrange parcourait l'assemblé, passant de l'un à l'autre. Quelque chose la mis mal à l'aise lorsque son regard glissa sur l'un des gardes. Elle n'aima pas la façon dont il regarda Ann'dra. Et cependant, il n'y avait rien à y faire. Jorel ne semblait pas alarmé du regard, juste un peu fâcher lui aussi, ce n'était donc pas un traitre. Nul besoin de semer la discorde ou quoi que ce fut par un commentaire mal placé. Ce qu'il avait à dire finirait sans doute par sortir un moment ou un autre.
Il était maintenant temps pour elle de se retirer. Elle ne voulait pas rester trop longtemps autour du feu et courir le risque de se retrouver seul avec le Kal'e'nedral. Elle se leva et adressa un signe de tête à tous et elle s'en fut, mais pas vers sa tente. Elle avait besoin de marcher et de réfléchir. Jorel avait aussi besoin d'être étriller et passer du temps en sa compagnie lui ferait le plus grand bien. Même si depuis le départ il semblait lui reprocher quelque chose.