Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Beltran le 23 janvier 2010, 16:06:30
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( Ce sujet concerne uniquement les éclaireurs : actions, missives reçues, et relations avec le gros des troupes )
Alors que Connor essayait de calmer ses esprits sans montrer son trouble, les éclaireurs attendaient ses ordres un peu à l'écart. Ils étaient tous à cheval, habillés de vert et marron, et l'air calme, sérieux. Parfois un regard montrait un peu d'angoisse devant la mission à venir, mais tous montraient leur détermination à réussir et ne pas faillir.
Tous n'appréciaient pas la nomination d'un inconnu à leur tête. Surtout Henry, éclaireur noble qui s'était préssenti pour ce post à cause de ses aptitudes "nobles" à superviser les hommes selon lui. Que Beltran n'ait pas reconnu ses qualités l'avait rendu amer et il ne comptait pas rendre les choses faciles à Connor.
Mais à part lui et deux autres qui le suivaient, les éclaireurs de l'armée de Beltran n'avaient rien contre lui mais attendaient qu'il prouve qu'il était digne de ce poste. Les éclaireurs mercenaires eux réagissaient plutôt comme ça, mais avec plus de chaleur que les autres.
En tout cas, tous attendaient les ordres de Connor qui ne semblait pourtant pas bouger.
Henry fit avancer son cheval et demanda:
" On se dégonfle? Les ordres du Capitaine n'étaient pas assez clairs?"
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Connor dit danser sa monture de droite à gauche.
Il n'était pas très à l'aise avec ces créatures. Si il s'était écouté, il aurait marché à pied à coté de l'armée jusqu'aux marches. Mais la situation ne s'y prêtant pas du tout... il restait les fesses sur la créature sans broncher.
Quand une voix à quelques coudées derrière lui lui arriva jusqu'aux oreilles, il tourna la tête pour regarder qui s'adressait à lui.
Un de ses " hommes " s'était détaché du groupe et le toisait d'un regard concupiscent, content de la phrase qu'il venait de sortir.
Connor ne connaissait personne dans ce régiment, mais pas la peine de connaitre qui que ce soit pour lire du mépris dans les yeux des gens. Et celui que lui lançait l'inconnu en débordait.
- Les ordres étaient on ne peu plus clair, se contentât-il de répondre à son interlocuteur.
Il fit pivoter lentement sa monture pour se retrouver flanc-à-flanc avec la monture d'Henry qu'il ignorait royalement.
Le voyage n'avait même pas commencé qu'un coq faisait déjà des siennes.
Le chasseur se redressa sur ses étriers pour voir toute la compagnie qui était sous ses ordres.
- Compagnons, En route !
Il accompagna son ordre d'un geste de la main et se laissa retomber sur sa monture et la faire pivoter, se retrouvant de nouveau à coté d'Henry.
- D'autres " Conseils avisés " sire ?
Sans attendre véritablement de réponse, il se mit en mouvement.
La tension était palpable. Pas uniquement chez les autres. Chez lui aussi.
C'était lui, le solitaire qui se retrouvait à la tête de plusieurs hommes, leurs vies entre ses mains... c'était perturbant. Mais il ferait de son mieux pour que ça se passe bien.
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Henry ne se laissa pas déstabiliser au début. Sûr de son statut et de sa force, il avait cependant pensé que Connor, en tant que rustre qui ne méritait pas sa place, plierait rapidement. Connor répondit, et le noble crut qu'il avait gagné. Mais le comportement de son nouveau supérieur n'était pas celui qu'il avait espéré et il ne put le provoquer plus que cela sans être accusé d'insubordination volontaire. Être ignoré ne lui plut pas mais il ravala sa bile, et dut suivre le reste des hommes quand le signal fut donné. Connor revint se placer près de lui, et fut très ironique. Henry grimaça puis fit semblant de ne rien avoir entendu. D'ailleurs l'autre s'éloignait déjà.
Certains dans la troupe ricanèrent, contents de voir le bellâtre remis à sa place. Un homme salua même de la tête Connor avant de le laisser passer.
Le petit groupe se mit en route. Ils laissaient l'armée pour avancer plus rapidement et préparer le chemin, repérer les embuscades et les espions le cas échéant.
[ Connor, tu prends la tête de ta troupe. Juste derrière toi chevauche Henry qui ne dit plus rien... Pour le moment. Ensuite viennent deux groupes distincts: soldats et mercenaires ne se mélangent pas. Tu dois trouver un moyen de les souder, tu le sais. Vous chevauchez en silence au pas un moment, puis, comme vous êtes des éclaireurs, vous vous éloignez enfin vraiment de l'armée au galop.
Vous avancez ainsi par la route un long moment, puis tu décides d'une halte. Tu décide alors de trouver un moyen d'obliger soldats et mercenaires à cohabiter correctement voire amicalement. Tu peux sentir qu'un soldat qui semble diriger les mercenaires est prêt à faire des efforts, voire à te soutenir. Débrouille toi ^^ ]
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La tension était palpable.
Même ne tête de colonne, le jeune homme solitaire sentait sur ses épaules des dizaines d’yeux qui attendaient qu’il se révèle un bon chef. Ce qu’il savait ne pas être, il n’en avait pas eu la formation après tout.
Au bout de quelques décilles à un bon rythme et ne remarquant rien d’étrange droit devant lui, il se dressa de nouveau sur son cheval pour être vu de tous et leva le poing haut pour donner l’ordre silencieux de la halte.
Son cheval pivota de lui-même vers la colonne et il attendit d’être entouré de ses hommes pour commencer à parler.
- Avant que nous ne plongions dans l’action, je veux vous rappeler pourquoi nous sommes là.
Il tourna la tête vers son nobliau d’ami, Henry pour prévenir tout trait d’humour douteux.
- Des vies sont en jeu et nous avons l’un des rôles les plus importants à jouer. Si nous échouons, c’est toute la manœuvre et des dizaines… non. Des centaines de vies qui s’envoleront, dont des vies d’enfants.
Son visage balaya son auditoire et plus particulièrement leur armement.
- Quand nous arriverons sur place, je veux que nous ne formions qu’une entité. Ils ont l’avantage du terrain… du moins, c’est ce qu’ils croient.
Il fit reculer son cheval de quelques pas pour que les regards se fixent sur lui.
- J’espère qu’à ce moment là, vous serez avec moi.
Sa main se reposa sur son cheval et une fois de plus, il observa ses hommes.
- Si vous avez des remarques où des questions. C’est le moment. Plus tard nous n’aurons plus le temps.
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Henry ne releva pas. Il se savait vaincu pour le moment, mais s'il était assez concerné par la bataille pour remettre ses rancoeurs à plus tard, son regard promis à Connor qu'il allait lui rendre la vie dure un de ces jours.
Le reste de l'équipe avait le regard sérieux et le petit discours ne parut pas inutile.
L'équipe était plus ou moins soudée, on pouvait commencer à travailler.
Les deux groupes restent distincts: soldats et mercenaires.
Tu dois toujours trouver un moyen de les souder, pendant cette pause. Tu décide donc de trouver un moyen d'obliger soldats et mercenaires à cohabiter et ne pas être si séparés.
Un des soldats qui semble diriger les mercenaires est prêt à faire des efforts, cela se voit dans son comportement, voire à te soutenir. Il pourra t'aider. -> "essaie encore" ^^
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Le bras de Connor se pointa dans une direction vers les bosquets non loin, puis il pivota et montra une autre direction, à l’opposé et enfin, il revint sur le sentier principal qu’ils occupaient actuellement.
- Pour plus de sécurité, nous allons nous séparer sur quelques lieux. Je connais un peut ce coin, il devrait y avoir quelques planques de chasseur dans le secteur, l’endroit parfait pour des guetteurs ou des espions, alors nous allons ratisser large.
Il pivota sur lui-même et indiqua le bosquet de gauche.
- Vous, prenez ces trois hommes avec vous et empruntez cette direction en ligne droite sur une lieu, puis bifurquez sur la droite et au bout de trois nouveaux lieux, revenez sur le chemin principal.
Il regardait le chef des mercenaires, il avait senti un changement dans cet homme et voulait vérifier si il suivrait les ordres que Connor lui donnerait.
D’un regard, il désigna deux soldats de la garde et un autre mercenaire. Il voulait voir par ce biais si la communication inter-faction était envisageable.
Il planta son regard sur Henry après ça et fit s’approcher la monture de sa petite cour.
- Vous Sire. Vous viendrez avec trois de vos hommes avec moi pour couvrir l’aile droite. Nous suivrons le même chemin que les autres.
Sans lui laisser le temps de réponse, il pivota pour faire face au dernier groupe, celui qui resterait sur la voie principale.
- Ouvrez l’œil. Au moindre doute, la moindre silhouette, signalez un intrus et les autres vous rejoindront immédiatement. Je pense que le chemin est sûr, nous sommes encore trop loin pour avoir de réel soucis. Mais ce n’est pas parce que le danger principal est loin qu’il n’y en a aucun ici… entendu ?
Il marqua une pause, le temps de faire volter sa monture.
- En route compagnons.
Sur ce, il s’assura que les autres prenaient la route et prit la tête de la colonne d’Henry et de sa clique.
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[ HJ: on dit une lieue, et des lieues ^^ ]
L'initiative de Connor porta ses fruits. Ses hommes obéirent sans discuter, même si les mercenaires jetèrent d'abord un coup d'oeil à leur chef avant de s'éxécuter.
Henry faillit grimacer, mais il ne dit rien. Il hocha simplement la tête et d'un geste sec fit signe à 3 hommes de les suivre. Il se tint juste au niveau de Connor et lança l'offensive:
" Pourquoi Beltran vous a donné le poste sans vous connaitre? Quelles sont vos qualités si exceptionnelles pour me voler ma place?"
Il avait utilisé un ton sec, un peu agressif, mais pas méchant. Il voulait tester Connor, savoir jusqu'où il pouvait aller, et surtout s'il avait une chance de garder la main mise sur son équipe.
Le chef des mercenaires les avait suivi sans rien dire. Il écouta la conversation, aux aguets. Les trois comparses de Henry restèrent un pas derrière lui, n'osant pas se mêler à une dispute de chefs.
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Les montures étaient plus une gêne qu’autre chose. Il aurait préféré se glisser entre les branches que contourner les arbres morts qui barraient le chemin. Ce souci se lisait sur son visage. Il était plus tendu que précédemment. Il devait faire son travail, mais n’était plus seul pour le faire. Il composerait avec.
Quand Henry prit la parole, Connor ne tourna même pas la tête vers lui, il se contenta de suivre le cour de la mission en regardant droit devant lui.
La voix de l’homme était tendue, mais exprimait apparemment plus une incompréhension qu’une réelle colère. Connor apprécia la nuance, même si il doutait qu’Henry la fasse lui-même.
- C’est une question que je lui avais déjà posé. Je vais vous dire ce que je crois. Il m’a prit parce que j’ai grandi dans ces bois et leurs régions. Ma vie je l’ai passée à chasser et à protéger les caravaniers qui passaient par les bois. Autant dire que j’ai l’avantage du terrain par rapport à nos ennemis.
Connor passa sa main devant son visage et écarta une branche basse pour éviter de se la prendre dans le visage, la retenant assez longtemps pour qu’elle ne fouette personne.
- Si Beltran m’a choisi pour mener la troupe. Je pense que c’est justement parce que je ne suis pas de votre ‘’ Monde ‘’. Je suis extérieur aux histoires du palais, je n’ai pas eu de formation militaire qui pourrait aller à l’encontre de la mission…
Il se tourna vers le chef des Mercenaires, lui lança un regard le plus amical possible.
- … sans vous offenser. Ce n’est pas un reproche. Juste que les votres avaient votre manière de faire et je pense que ça pèse dans la balance. Vous avez les réponses que vous espériez ?
Il avait posé la dernière question avec un détachement non calculé, reportant ensuite toute son attention sur les fourets.
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Henry se calma. S'il comprenait bien, Connor n'était là que pour cette mission, en vacation si on pouvait dire. Il hocha la tête:
"D'accord. Je veux bien coopérer. J'ai cru que vous menaciez mon ... "monde" comme vous dites. Mais si vous me dites que ce n'est pas le cas..."
Cette phrase ne voulait certes pas dire qu'il allait lui rendre les choses assez faciles pour prendre réellement son rôle de grand chef, mais qu'il lui laissait sa chance, et qu'il ne ferait pas volontairement obstacle.
Le chef mercenaire s'avança:
"Il vaut mieux que nous nous entendions tous correctement oui. Votre idée [il salua de la tête Connor] de mélanger les équipes était bonne. Faisons de même ici. Je m'appelle Fordern."
Il sourit simplement et salua d'un signe de tête les deux hommes rivaux. Et confirma:
"Il n'y a pas offense. Avoir une autre vision peut être utile. Maintenant, faisons notre travail?"
[ Votre ronde se passe bien. Pas de signes d'ennemis, mais c'est que vous êtes encore loin. Tu ordonnes la pause et tu vas t'asseoir près du feu, pas loin d'Henry. Tu peux, ou non, engager la conversation: il n'est pas agressif mais ne semble pas bavard. Ses autres éclaireurs se sont mis en groupe un peu plus loin, et il est seul. Et la nuit peut commencer.]
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Comme il l’espérait, la ronde se passa bien.
Quand il décida d’installer le camp, il plaça quelques sentinelles par sécurité, bien que l’inspection des bois lui avaient apprit que personne n’était passé dans le secteur, on était jamais trop prudent.
Il se mêla aux troupes, donnant plus que ça part pour participer à la création, certes sommaire mais pratique, du campement, partant avec un groupe pour prendre du bois, avec un autre pour remplir les rations d’eaux et même pour s’occuper des bêtes.
Il aimait ça. Une sorte de méditation en mouvement si on voulait le voir comme ça.
Sa discussion lui revint, puis encore avant sa brouille primaire avec Henry et avant encore l’enchantement et Aranel.
Comment était-il arrivé là déjà ? Pourquoi il le savait toujours, mais le comment le laissait pantois.
Quand il eu fini toutes ses tâches, son attention se porta sur le camp lui-même, sur la répartition des hommes, puis sur les détails.
Une idée lui vint à l’esprit au moment où il remarqua Henry, seul dans son coin.
Même sa troupe personnelle n’était pas avec lui.
Il se dirigea vers lui sans même hésiter. Arrivé à son niveau il se laissa tomber sur les genoux et posa ses mains sur ses cuisses dans une parfaite imitation de méditation ou de prière.
Il garda le silence une minute et prit la parole.
- Un souci ? J’aurais des questions pour vous. Je voudrais connaitre votre monde. Je suis curieux. Bien qu’il ne sera jamais le mien, j’aime à connaitre ce qui m’entoure et quand je suis forcé d’y être mêlé, je préfère ne pas faire d’erreurs.
Au moins, il ne se départirait pas de sa franchise cette nuit.
Il avait d’autre plan pour la nuit. Des plans pour sa troupe. Mais avant de s’attaquer au gros de ses hommes, il préférait voir ce qui n’allait pas avec le solitaire.
- Si vous n’avez pas envie de parler. Dites-le. Je n’insisterais pas. Si vous préférez vous isoler pour vous préparer à ce qui vous attend, je le respecte.
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Henry leva un regard froid vers Connor qui venait le déranger. Mais il était un peu étonné de sa manière de voir les choses, et par sa demande, si différente de ce qu'il aurait pu penser. Il hésita puis fit signe à son nouveau supérieur de s'asseoir:
" De quoi voulez vous parler? Que voulez vous savoir?"
Il était prêt à affronter le lendemain, tout comme il était prêt à reprendre sa place de chef dès qu'il le pourrait. Mais la franchise étrange de l'autre éclaireur l'avait un peu désarmé - il était moins sur le qui-vive, plus curieux.
Il appuya les coudes sur ses genoux et regarda le feu en attendant la réponse de Connor.
Non loin d'eux, le chef des éclaireurs mercenaire les observait.
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[Honte sur moi, plus d’un mois, mais j’ai été en galère ces derniers temps, je vais m’y remettre petit à petit !]
Les mains de Connor glissèrent sur ses genoux tandis qu’il se mettait dans une position plus agréable pour lui.
Il fixa le cuir de ses mitaines un instant avant de hausser les épaules.
- Pourquoi ne pas commencer par le commencement ? Qui sont les plus « nobles » de notre unité ? Quels postes occupent-ils ?
Les yeux de Connor étaient fixé sur les flammes, mais toute sont attention était tournée vers son interlocuteur, c’est pourquoi il ne remarqua même pas que l’attention du chef des mercenaires était porté sur eux.
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Henry regarda Connor et se lança:
" Je suis le plus noble. Mais nous avons d'autres sang bleus parmi nous. "
Il désigna 3 hommes - ceux qui restaient souvent avec lui:
"Eux par exemple. Ils ont grandi avec moi et me font confiance. Je suis adjudeant normalement. Ils ont caporaux. Nous avons les grades les plus élevés."
SAuf depuis que Beltran avait donné le commandement à un non-militaire. Mais il ne le dit pas et préfère grogner peu amicalement sans rien rajouter.
Puis il regarda de nouveau Connor:
"Pourquoi on vous a donné le commandement? Qu'avez vous de mieux que moi qui connais l'équipe, sais travailler avec eux et ai déjà fait mes preuves?"
Rancoeur... et réelle curiosité.
Un sourire éclaira le chef des éclaireurs mercenaires au loin. Un sourire un rien inquiétant.
Au loin, l'orage grondait et se rapprochait.
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Connor joua avec les bords de sa flute de pan un instant.
Comment trouver les bons mots sans pour autant être blessant pour le noble. Puis, après un moment, il décida de jouer sur la franchise. Même si la fierté de son interlocuteur était aussi grande que son épée, il fallait qu'il comprenne.
- J'ai grandi dans ces bois. Je connais chaque arbre, chaque point d'eau, chaque cache possible... Beltran m'a choisi pour toutes ces raisons. Mais ça ne fait pas de vous une personne doué, je n'en doute pas et vos hommes vous suivent. C'est preuve que ce n'est pas usurpé.
Il tourna la tête pour embrasser du regard le reste de la troupe.
- Pas de doute que vous seriez surement un meilleur chef que moi dans toutes autres situation que celle-ci. Mais il faut croire que mes connaissances prime sur l'entrainement cette fois-ci. Je crois qu'il n'a pas eu trop le choix. Il devait penser au bien des otages avant tout. Et prendre un tierce était la meilleur solution pour apaiser les frictions entre armé et mercenaire.
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L'orage grondait au loin et il fut le seul à rythmer le silence qui suivit les paroles de Connor. Henry réfléchissait. Il finit par dire:
" On verra bien s'il avait raison."
Et tendit une flasque de bière à Connor avec un sourire presque sincère. Il refusa d'en dire plus et au bout d'un moment, il alla rejoindre ses caporaux.
[ Tu fais ce que tu veux de ta soirée. La nuit se passe bien. Vous vous levez à l'aube normalement. Mais à l'heure de la relève, vers minuit, Henry vient te réveiller. Il te secoue légèrement pour te réveiller, et tu sens qu'il est inquiet.
" Connor. Les sentinelles ont disparu." ]
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La nuit s'était passée plus ou moins bien.
Il avait retrouvé la quiétude d'une forêt, les odeurs et la fraicheur. Même les gens alentours n'avaient pas réussi à le perturber.
C'est malheureusement à cause ça qu'il sombra aussi profondément dans le sommeil.
Pendant la nuit, quand Henry vint le réveiller, il mit un moment à replacer où il était.
Mais un moment seulement. L'esprit du jeune homme se remit à fonctionner à plein régime et il se redressa vivement. Quand il quitta sa couche, il avait l'arc et le carquois sur l'épaule et les dagues sur les flancs.
Ses yeux se portèrent tout autour de lui, là où les sentinelles s'étaient postée.
- Vous avez des indices ? Personne n'a rien entendu ? Et les tours de garde ?
Si ses pressentiments étaient les bon. Il allait devoir partir en traque. Et si il devait partir en traque, la colonne rattraperait l'avance qu'ils avaient prise la veille.
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Henry haussa les épaules à la question de Connor.
"Je devais prendre la relève, mais impossible de les trouver. Pas un bruit, rien... Même ceux les plus près d'eux n'ont rien entendu. Rien du tout. D'ailleurs on entend rien."
Il fit signe d'écouter. En effet la forêt était étrangement silencieuse. Pas un bruit d'oiseau même nocturne. Même le bruit des insectes avait cessé. La pluie qui tombait et le vent étaient les seuls bruits perceptibles.
Henry regarda Connor:
"Qu'est ce que vous voulez qu'on fasse?"
Pour la première fois il le reconnaissait implicitement comme chef.
Mais à ce moment, un de ses accolytes arriva:
"Voici les noms des disparus: Andros, un de nos hommes; Elina et son chef Dyan, des mercenaires."
Dyan était celui qui les avait observé toute la journée.
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Les sens de Connor se calibrèrent de nouveau très rapidement.
Il tourna sur lui-même et après deux tours de ce manège, il pointa Henry du doigt.
- Henry, choisissez un de vos meilleurs hommes et qu'il nous accompagne. J'aurais également besoin d'un second pour organiser le déplacement du campement. Je ne veux plus rien voir ici dans trente minutes. Vous continuerez sur deux lieux vers l'Ouest. Il y a un petit Lac, bonne position de défense et rien alentour pour boucher la vue. Vous nous attendrez là-bas. Exécution.
Faisant officiellement confiance au Noble pour la première fois, il se contenta d'avancer à lauré du campement, les torches dans le dos et de fixer l'obscurité. Toutes traces, sur le sol, dans les branches, les odeurs ou les bruits lui serait utile. Mais pour commencer, il devait réhabituer ses yeux à l'obscurité de ces bois.
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Les ordres de Connor furent exécutés. Mais Henry dit à voix haute.
« Josian nous accompagne. Rodrigo déplacera le campement. Il emmènera les autres, mais je viens avec vous, Connor. »
Le ton n'était pas agressif mais décidé: il ne voulait pas rester en arrière, et d'ailleurs ses hommes ne l'auraient pas compris. Il alla rapidement rapporter les ordres de l'éclaireur, et revint vers Connor:
« Les mercenaires sont inquiets: leur chef aussi a disparu. »
Ses yeux imitèrent ceux de Connor et fouillèrent le noir. Derrière eux le camp se bougeait et rapidement les tentes furent démontés, les chevaux scellés et toutes traces de campements effacés. Le silence revint quand la troupe s'éloigna.
[ Vous ne voyez absolument rien. Et la pluie qui tombe efface toutes les traces qui auraient pu rester. Vous cherchez presque une heure, mais nulles de traces de personnes. Plusieurs hypothèses: désertion, enlèvement ou traitrise. Vous devez tout envisager. Tu perds Henry de vue 5 minutes en te concentrant sur les environs. Quand tu te retourne pour lui parler lui aussi a disparu. Il ne reste qu'un bout de parchemin mouillé à la place où tu l'as vu pour la dernière fois. L'encre est délavée mais tu peux lire la plus grande partie de ce qu'il y est écrit:
« Prenez. (….) otages dans les éclaireurs. (… ) Le chef est (...)tré, il vous aidera. Prenez des nobles si possible, et (….) Tertre des Chevaux. (….) 400 pièces d'or par (….) Mage Cerath. »
Ce papier n'est manifestement pas de la main d'Henry. De son kidnappeur? Parce que l'hypothèse de l'enlèvement semble se vérifier.]
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La pluie sur battait les épaules.
L'avantage de sa capuche en cuir dans ces moments là était qu'il n'aurait pas la tête trempée, mais sa vision périphérique en prenait un coup.
Après plusieurs dizaines de minutes, quelque chose lui vint à l'esprit.
Mais il était seul. Où diable était passé Henry !?
Une vague de colère le submergea et il retira sa capuche pour scruter les environs.
Rien... bien entendu.
Rien sauf... un morceau de parchemin.
Un genou à terre, il prit la feuille et tenta de déchiffrer les rares mots encore épargné par la pluie.
Les rouages de sont esprit s'imbriquèrent à une vitesse folle, l'entrainant vers des hypothèses qu'il n'avait pas imaginé avant.
** Un chef, qui aiderait des gens... il n'y avait que trois leaders dans le groupe et deux d'entre eux ont disparu. Un... un mage ?! **
Il froissa le morceau de parchemin qu'il fourra dans une de ses sacoches.
Au moins, il avait réussi à tirer une information utile d'entre ces lignes et ces taches. Le Tertre des Chevaux.
La seule chose qu'il lui restait à faire à présent était de se localiser dans la forêt. La suite en découlerait beaucoup plus facilement une fois qu'il saurait a quelle distance il se trouvait de son prochain objectif.
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[ Tu retrouve le groupe au nouveau campement. Tu leur explique la situation. Tu demande si quelqu'un connait le lieu et tu envoies un messager vers Beltran.
Je veux que tu décrives tout cela, et que tu me dise ce que tu écris dans le billet
Quand tu arrives au camps, tu te rend compte que la cission mercenaires/soldats est moins profondes: les aides du chef du mercenaire ont aidé les tiens, tout le monde met la main à la pâte. La situation d'urgence a réussi ce que les paroles n'ont pu faire.
Un des mercenaires vient te dire où se situe le tertre. Il est sur la route du Col, heureusement, car cela vous évitera les détours. Tu dois décider si tu continue ta mission (aller en éclairage pour l'armée) ou si tu pars à al recherche de tes hommes. Tu dois bien peser le pour et le contre – ou attendre une réponse de Beltran.
Tous les hommes sont sur les nerfs, l'ambiance est tendue et l'orage n'aide pas. ]
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A l'inverse des ravisseurs, le groupe plus important des éclaireurs laissaient plus de trace.
C'est pourquoi Connor n'eut aucun mal à retrouver le nouveau campement déjà en place. Il se fit même intercepter avant qu'il ne l'avait imaginé par les sentinelles. La capuche n'aidait pas, mais ils finirent par retrouver leur cheffe en lui et quand il arriva sur place, il put noter que certaines choses avaient changer.
Certes, la tension était toujours palpable dans ses rangs. Mais c'était autre chose. Ce n'était plus cette animosité froide qui avait habité le groupe le premier jour. Il savait qu'ils attendaient des réponses, qu'ils voulaient des nouvelles. Pourquoi Henry n'était pas rentré avec eux lisait-il dans les yeux des siens.
Sans donner d'explication, il fonça droit vers ses quartiers, dressé au milieu du campement et une fois devant la toile de sa tente, leva les bras pour attirer l'attention.
- La moitié de ma Prime au premier qui m'indique où se situe le Tertre des chevaux !
Son ton était sec. Il était clair qu'il ne plaisantait pas.
D'ailleurs, un des mercenaires ne tarda pas à se détacher du lot pour lui apporter l'information qu'il exigeait.
Sans attendre, il le remercia et s'engouffra dans sa tente.
La lettre encore humide à la main, il se mit à griffonner le rapport de situation qu'il allait demander qu'on remette à Beltran.
Beltran,
Les choses ici ont dégénéré, nous comptons des disparitions.
Si mes impressions sont justes, des traitres seraient dans nos rangs, des hommes en lien avec les ravisseurs. Je vous fait joindre la preuve que j'ai trouvé.
Comme vous le verrez, il est question de prime, d'or et surtout de Mage. Je suis désolé, mais je ne pourrais pas attendre plus longtemps. Toutes les secondes qui s'écoulent réduisent les chances que je rattrape ces hommes.
Je vais donner pour ordre aux troupes d'attendre votre réponse avant de continuer la mission. Mais pour ma part, je vais prendre les devant pour sauver les miens.
Dans tout les cas, je trouverai le moyen de vous retrouver rapidement avant que vous arriviez sur place. Si ce n'est pas le cas, c'est que je serais mort.
Je suis désolé de ne pas pouvoir être à la hauteur de ce que vous espériez, mais j'ai mon propre code de l'honneur. Espérons juste que les deux ne soient pas dissociable.
Connor.
Il noua un ruban autour des deux parchemins et retourna à l'extérieur pour donner ces derniers au coursier le plus rapide qu'il avait repéré parmi ses hommes.
- Vole jusqu'à nos troupes. Tu te reposeras quand tu seras mort.
Il tourna la tête vers le reste de son groupe et se percha sur une souche pour que tout le monde puisse le voir.
- Je vais prendre quatre hommes avec moi. Le reste de l'équipe devra attendre le retour du courrier de Beltran. Quand vous auriez reçu un retour de sa part, vous ferrez route vers notre objectif, nous serrons de retour avec vous avant que vous n'arriviez à destination. Si ce n'est pas le cas. Faites honneurs à nos morts !
Il sélectionna quatre hommes comme il l'avait dit.
Deux mercenaires dont celui qui lui avait indiqué l'emplacement du tertre et deux hommes de la régulière dont un du cercle d'Henry.
Il laissa trente minutes à chaque homme pour préparer son paquetage et ils prirent la route sans attendre.
Connor était épuisé. Mais les autres étaient peut-être mort.
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La lettre fut portée par un des éclaireurs à Beltran. L'homme partit immédiatement, et il ne restait plus qu'à prier qu'il arrive à destination.
Les hommes choisis pour escorter Connor avaient un air sérieux, presque déprimé. Perdre des compagnons aussi rapidement, et sans combats, leur laissait une impression d'impuissance très désagréable. Mais aucun, qu'il soit mercenaire ou soldat, ne maugréa ou ne pesta contre le sort. Ils suivirent simplement leur chef en silence, prêts à toute éventualité. La tension était palpable – et chacun gardait un oeil sur l'autre, pour être sûr de ne pas se retrouver seuls.
[ Un de soldats est celui qui t'a indiqué où était le terte. Il vous guide jusqu'à proximité. Là-bas... Rien. Pas de traces de campements. Pas de feu. Pas de crottin. Et pourtant tous les quatre vous sentez qu'ils sont là. Ils sont proches et peut-être à vous observer.
L'aube commence à poindre. L'orage s'apaise mais il pleut toujours. Et l'odeur des chevaux, plus fortes que simplement les leurs, commence à se faire sentir. Et à l'odeur, on sent que des hommes campent non loin.
Le tertre est une grande colline assez abrupte. Couverte de terre, d'herbes et même de quelques arbres, on voit pointer ça et là quelques rocailles. Si vous faites le tour de la colline, vous vous rendez compte qu'une caverne peut être non loin de là...
Quand vous entendez des paroles bizarres, dans une langue étrange. La voix est aussi rocailleuse que les pierres, et recèle une menace et une cruauté visible.
Et enfin, une trace de pas. Portant la marque faite au poinçon d'une des bottes d'Henry, que son homme reconnaît. Elle semble apposée exprès sur le sol – lui ou un autre l'a fait pour qu'on la repère.
Soudain la terre semble trembler, et des broussailles se soulèvent, laissant apparaître un trou béant dans le sol, avec une pente douce menant à l'intérieur de la terre.
Connor, tu n'as que le temps de te cacher dans d'autres buissons. Des hommes sortent: le chef des mercenaire, qui parle à un homme grand et sec, habillé de noir.
« Maitre, Beltran sacrifiera ses hommes pour les enfants. Vous pourrez les prendre à revers, mais il faut donc d'abord éliminer les mages qu'il a probablement fait venir ou suivre. »
L'autre hocha la tête, d'un air méprisant:
« Je sais. J'ai envoyé des petits amis leur régler leur compte. Quant à nos otages, mets les avec les enfants, on s'en servira quand les renforts du petit merdeux de Haven arriveront. » ]
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Le chemin se fit dans le silence le plus profond.
De temps en temps, on pouvait entendre un tintement, armure mal couverte ou épée touchant la maille malgré les étoffes enroulée autour. Mais mis à part ça, aucun bruit n’émanait du petit groupe mené par Connor.
Par gestes, le mercenaire leur fit comprendre qu’ils étaient bientôt arrivés à destination. La tension monta d’un cran. Les mains sur les armes, ils finirent d’avancer dans les bois avec une extrême prudence. Quand enfin ils virent que la forêt se dégageait et donnait dans une clairière, la peur qu’ils avaient au fond de l’estomac se transforma en rage. Rien ! Encore un cul de sac !
Ils se séparèrent, cherchant des indices, mais rien…
Du moins, au début. Quelques minutes après leurs arrivés, ils arrivèrent tous à la même conclusion. Les odeurs, le sentiment d’oppression… pas un des soldats n’avait pas l’impression d’être observés. Pour sûr. Ils n’étaient pas loin du campement ennemi. En situation de guerre, il était de ces instincts qu’on remerciait de revenir à la lumière du jour. Celui-ci n’exceptait pas à la règle.
Mais où ?
La clairière ne donnant rien. Ils s’intéressèrent au tertre en lui-même. Il n’avait rien de notable si ce n’est sa composition. C’était une bonne position stratégique pour les embuscades. Mais un simple coup d’œil apprenait que personne n’y était caché, l’arc bandé prêt à faucher des vies.
Lutant contre l’envie de couper au travers par une partie d’escalade, il prit le partit de faire le tour pour préserver les braves qui l’avaient suivi.
Plus ils avançaient, plus ce sentiment d’oppression devint fort. Bientôt, un murmure continu, puis des paroles inintelligibles, puis des bribes de discussion qui, même si elles étaient dans une langue étrangère, prouvaient qu’ils n’étaient plus seuls.
L’un des hommes d’Henry fit signe aux autres de le rejoindre. Une trace sur le sol ! Enfin ! La trace était même celle d’Henry lui-même.
L’espoir revenait dans le cœur du groupe quand un bruit se fit entendre, suivi de vibration.
Le sol s’ouvrit littéralement devant l’escouade.
Connor et ses hommes foncèrent à couvert juste avant que deux hommes remontent la pente.
L’un inspirait la crainte rien que par son physique. Il n’était pas guerrier… du moins il n’était pas charpenter pour la guerre. L’autre par contre…
Connor réagit plus par instinct que par calcul. Il tendit la main vers ses amis, tournant la tête vers les mercenaires qui l’accompagnaient.
Il était surpris, certes, mais il redoutait surtout la réaction des hommes de Beltran quand à cette preuve de traitrise.
La suite de la discussion entre les deux hommes ne laissait pas de doute là-dessus. C’était bel et bien lui la source de leurs ennuis.
- Compagnons, je crois que nous tenons la source de nos ennuis…
Son ventre brulait d’une flamme de vengeance. S’il avait écouté son instinct, il aurait découvert son arc et planté deux traits dans le dos de ses ennemis. Mais quelque chose le retenait de faire ça. Une autre idée lui vint, mais avant, il devait s’assurer d’une chose.
Il tira l’une de ses dagues et la garda contre sa jambe.
- Vous saviez… ? demanda t-il aux mercenaires qui étaient avec lui.
Il se doutait de la réponse, l’un des hommes l’avait même mené jusqu’ici. A moins que ce soit pour les mener à un embuscade ? Non… son esprit devait rester clair. C’était là ce qu’on attendait de lui. Il voulait juste l’entendre dire par les mercenaires. Ces quelques mots apaiseraient tout le monde.
-
Le regard des mercenaires devint glacé. Les bouches s'ouvrirent, et il semblait qu'ils aient reçu un coup au coeur. L'un deux répondit à Connor avec un regard horrifié:
"Ce n'est pas possible. Bien sûr que non nous n'étions pas au courant. Ellia... va être effondrée."
Leur Capitaine, l'amie de Beltran, allait mal recevoir la nouvelle. Comment se faisait-il qu'un homme en qui elle avait confiance ait pu basculer dans les ténèbres? Mais le moment n'était pas fait pour penser à l'horreur de la situation mais plutôt à la manière de s'en sortir.
[ Pendant ce temps la conversation continuait.
" Demain à l'aube, nous ferons sortir tout le monde, et nous rejoindrons les autres. Nous laisserons un enfant sur la route. Que Beltran se réjouisse de notre proximité. Nous l'écraserons."
Le chef des mercenaires hocha la tête... et la tourna brusquement pour regarder en direction du groupe caché dans les buissons. Un des soldats avait bougé et fait craquer une branche.
Alors que le Mage disparaissait à l'intérieur de la planque des renégats, le mercenaire décida d'aller voir de plus près.
Près de toi, Connor, tu sens un des mercenaires bouillir. Il sort une dague et vise le coeur de son ancien camarade... Prêt à venger l'affront qu'il fait aux vrais mercenaires et surtout à leur bien-aimée Capitaine Ellia.]