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Mini-Vallée / Re : Re : Moi aussi j'en suis une [Liane/Feuillemalice]
« Dernier message par Liane le 11 juin 2021, 13:11:27 »
Toute contente d'avoir eu un geste amical de la part de Dryl, Liane  allait lui demander - comme si elle pouvait répondre- où se trouvait sa Liée, mais un bruit la fit sursauter. Elle n'avait pas entendu Feuillemalice avec les glouglous de la piscine (presque) naturelle.

"C'est joli Dryl." eut-elle le temps de dire alors que la jeune femme la rejoignait.

Liane haussa un sourcil devant le valdermaran... Et les souvenirs affluèrent quand elle regarda la Guérisseuse. Cette dernière la reconnaissait visiblement malgré le temps qui avait passé et emmené les petites joues rondes de la gamine qu'elle avait été. Maintenant elle avait neuf ans, "presque dix", et cela devait faire un choc à Feuillemalice de voir que le bébé s'était transformé en vraie jeune fille. Avec les plumes dans sa chevelure, elle semblait peut-être un peu plus âgée. Et si Feuille voulait vérifier, elle pourrait voir que désormais Liane maîtrisait ses pensées et n'émettait plus à tout bout de chant.

"Je viens souvent oui. J'aime bien ici et le champs des Compagnons. Ils me comprennent alors que les autres enfants me trouvent bizarre."
répondit avec sincérité la fillette. "Je me rappelle de toi oui. Mais je n'avais jamais rencontré Dryl." Et cela semblait être important pour l'enfant de Beltran.

Elle avait répondu en valdemaran cette fois mais c'est en kaled'a'in qu'elle posa sa prochaine question:

"Est-ce que tu veux avoir la source rien que pour toi ou je peux rester un peu encore?"

Elle hésita puis ajouta:

"J'ai peur de l'eau de la rivière et on se moque de moi parce que je ne sais pas nager. Alors j'essaie ici toute seule. J'arrive à mettre la tête sous l'eau maintenant.,Mais je ne sais toujours pas nager..."


L'aveu fut fait en toute simplicité. Liane avait tendance à aller droit au but quand elle s'adressait à des gens qui méritaient son attention - et pour le moment Feuillemalice en faisait partie.
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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« Dernier message par Thalyana le 10 juin 2021, 11:12:22 »
«Tu me sembles aussi tout à fait normal, Isabeau, si ça peut te rassurer. Après tout, la jalousie, ça n'est pas obligatoire. C'est même mieux sans.»

Sans doute Thalyana avait-elle plus l'occasion que les deux autres de parler d'histoires de cœur et de couple. Et même si elle s'estimait mauvaise conseillère, les gens insistaient pour se confier à elle.

«On en est au concours de celle qui a le Don le plus chiant? Je vous ai parlé des problèmes d'une mère quand elle ressent, au milieu de la nuit, de l'humidité sur ses fesses, et qu'en fait, c'est la couche de son bébé? C'est un peu perturbant. Et je parle même pas de la gêne quand ça vous prend au milieu de certaines activités.
»

Elle aimait bien baisser ses boucliers quand elle profitait de son mari. Malheureusement, pour faire ça, elle devait s'assurer que ses deux enfants soient profondément endormis, voire absents de la pièce. Sinon, le moindre changement d'humeur de leur côté la sortait totalement de son activité du moment.

Si Thalyana comprenait les craintes d'Isabeau, elle voyait très mal Raimon tout plaquer pour une autre. Si vraiment il désirait mettre fin à leur union, il ferait les choses proprement. C'était un Héraut, après tout. Il était censé posséder une morale supérieure. Et si celle-ci lui faisait défaut, son Compagnon se chargerait de le rappeler à l'ordre.

«Et avec Enora, aussi, peut-être? La pauvre doit être mortifiée, si elle est amoureuse de Raimon. Même si je me doute que ça ne doit pas être ton soucis principal, là.»

Thalyana ne pouvait s'empêcher de penser à la pauvre jeune femme. Vu son caractère, ça devait être difficile pour elle. Elle était tellement honorable.

«Veux-tu que je prenne Montaro pour la soirée? Ça sera plus simple pour... mettre les choses à plat.»

S'engueuler avec un petit enfant n'était pas la meilleure des idées. Ni pour les parents, ni pour l'enfant.
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Hérauts / Gris / [Apprenti Héraut-Mage] Elya du Lac Evendim
« Dernier message par Elya le 08 juin 2021, 22:25:36 »
RECENSEMENT DU ROYAUME
Valdemar


Nom : -
Prénom : Elya
Age :16 ans (4e jour de la 5e décade de printemps)

Région d’origine : Lac Evendim
Métier/Vocation: Héraut-Mage

Description physique : Elya est le portrait craché de presque tous les gens du Lac Evendim. Grande, mince (presque maigre) et athlétique. Elle marche avec assurance et efficacité, son regard n'est pas farouche, mais bien franc et inquisiteur. Ses longs cheveux blonds sont ondulés et lui descende jusque dans le bas du dos. La plupart du temps, elle les attache dans une ou deux longues tresses, c'est plus pratique. Sa peau est bronzée et tannée par le soleil du Lac. Elle semble toujours sur le qui-vive, prête à réagir à une menace. Elle ne sourit que rarement à proprement dit, mais son visage reste avenant malgré tout. Comme éternellement entre le sourire et le sérieux.

Cheveux : Blond foncé
Yeux : Bleu
Teint :Bronzé
Taille : 1m60
Corpulence : Mince et athlétique
Attitude : Déterminée. intelligente et curieuse

Description comportementale : Comme la plupart des gens du Lac Evendim, Elya est méfiante envers les étrangers, mais pas hostile. L"hospitalité étant une valeur importante de sa communauté. Sa nature profonde est celle d'une fille gentille, loyale, protectrice et optimiste. Cependant, la vie ne l'ayant pas gâté ses dernières années, elle en est devenue un peu plus sombre. Ses premiers jours à Haven n'ayant pas été des plus favorable, elle a un peu peur des foules et des inconnus. Elle est fonceuse, tête bruler et n'a pas la langue dans sa poche. Elle ne sait pas ce qu'est l'intimité, ayant grandi dans une communauté où les gens vivent les uns sur les autres. Elle est la 5e enfant dans une famille de 12.

Qualité principale : Déterminée
Défaut principal : Tête brulée

Don ordinaire : Très bonne nageuse
Don Héraldique : Parole par l'esprit
Don spécifique : Don de Magie

Langues parlées :Valdemaran

Compagnon : Alspeth (Demoiselle)

Description Historique :

Elya est une enfant tout à fait comme tous les autres du Lac Evendim, si ce n'est pour un détail. Elle n'a aucune envie ni de ce marié, ni de pêcher comme toute sa famille, de plus, d'étrange phénomène semble la suivre quand elle est inquiète, apeuré, ou sous le coup de forte émotion. Elle est une enfant un peu unique aussi dans sa famille, par le fait qu'elle est la digne fille de son père. Sa mère s'est mariée trois fois, elle a eu 4 enfants de son premier mariage, puis son mari s'est fait tuer par des pirates. Elle est ensuite tombée amoureuse d'un beau marchant sur Valdemaran, et contre l'avis de tous, elle l'a épousé. Il ne lui aura alors donné que deux enfants, Elya et son frère cadet Storm. Il n'était pas souvent à la maison, mais l'adolescente se souvient de son affection, de sa voix quand il racontait ses voyages et de s'asseoir sur ses genoux jusqu'à s'y endormir. Quand Elya eut 10 ans, elle insista tant que son père céda et commença à la former pour devenir elle aussi une marchande. Autant dire que cela ne plus pas du tout aux anciens du village.

Quand la guerre éclata, en homme loyal et honnête, Viggo s'enrôla dans l'armée. Il y mourut lors du premier affrontement. Les anciens mirent alors une très grande pression sur Ida, sa mère, pour qu'elle épouse un autre veuf, qui lui était un parfait Edinmien. Il avait lui-même 3 enfants de son premier mariage. Ils eurent trois autres enfants, deux jumeaux et une fille. La famille comptant maintenant 12 membres.

Elya se résigna à retourner vivre avec les siens quand son père s'enroula pour la guerre, croyant recommencer à voyager avec lui quand la paix reviendrait. Quand sa mère fut forcée de se remarier, elle porta le deuil de son père très longtemps, dans le secret de son cœur. Il n'aurait pas été correct de l'afficher ni de se montrer hostile avec l'homme de la maison. Ce n'était pas sa faute à lui, et il était gentil, même s'il était plutôt simple. Elle se résigna à son sort, espérant malgré tout qu'à l'âge de 16 ans, elle réussirait à se faire prendre en apprentissage par un marchand. Elle tenta bien d'en parler avec sa famille, mais seul son frère sembla réellement croire la chose possible. Chaque fois que le sujet était approché quand son beau-père pouvait l'entendre, il lui demandait sévèrement d'oublier ses rêves d'enfant et de grandir. Il ne semblait pas comprendre qu'on puisse vouloir plus de la vie que celle d'un simple habitant du Lac. Il était exactement le type d'homme qui est tout à fait content de son sort, qui n'espère rien de la vie, et se met en colère sitôt que d'autre semble avoir des rêves différents de ce qui est attendu d'eux. Il n'était pas un mauvais bougre, simplement fruste et inimaginatif. Il ne pouvait croire que le bonheur ne se trouvait pas là où lui le pensait. Un homme typique du Lac.

Elya fini par abandonné le sujet, à tous le moins en publique. Son beau-père lui sembla se convaincre que sa fille avait simplement besoin d'un mari. À partir du jour où elle eu 15 ans, il commença à invité des garçons à la maison, à lui parler de mariage, de devoir familiale, de faire une litière d'enfant. Dans ses manières grossière et fruste, elle y lisait de l'amour. Elle comprenait qu'à sa manière, il tentait de la rendre heureuse et de lui faire oublier ce qu'il pensait être des rêves d'enfants. Et ce n'était pas qu'elle détesta les candidats qu'on lui proposa, ils étaient de son âge, gentil, et même, c'étaient des amis, mais elle ne voulait pas se marier. Se serait signifiée la fin de son rêve. Plus d'espoir de voyage, de marchandage, de reprendre la vie de son père, elle rêvait de voir Haven, de voyager, parcourir les routes que son père lui avait racontées. Et tant d'autre chose. Elle ne pouvait se résoudre à la vie simple du Lac. Ses amis le comprenaient, son frère, et même sa mère, elle en était certaine.

Quelques jours avant son 16e anniversaire, un marchand passa au lac. Il était seul, sans apprenti, sans sa famille. Il devait rester un jour ou deux, puis repartir. Elle passa tout son temps libre à lui parler, poser des questions, marchander même, étant la meilleure de la famille, c'était à elle qu'était dévolue cette tâche. Elle finit par le convaincre de la prendre avec lui. Il ne pouvait rien lui promettre de plus que le voyage vers Haven, et même là, elle allait devoir gagner chaque minute de voyage par du travail dur et difficile. Ce ne serait pas un voyage d'agrément. Mais Elya était déterminé et les travaux physiques comme la gymnastique mentale du marchandage ne lui faisaient pas peur. Il lui dit clairement aussi qu'il ne pouvait la prendre comme apprenti à long terme, son fils arrivait en âge et il lui avait promis de le prendre avec lui lors de ses prochaines tournées. Il n'y aurait pas de place pour elle alors. Elle accepta.

Le soir même, elle confronta sa famille et son beau-père après le dîner. Elle s'était préparée à la colère et elle eut raison. Son beau-père tempêta, la traitant d'enfant, lui ordonna de grandir et de faire son devoir de fille du Lac. Mais rien n'y fit. Aussi difficile ce fut de le décevoir, Elya ne pouvait renoncé à son rêve, elle n'y arrivait pas. C'est finalement sa mère qui réussit à calmer son beau-père. Furieux de perdre la face, mais aimant suffisamment sa belle-fille, il lâcha finalement du bout des lèvres qu'elle saurait où les trouvé quand elle aurait suffisamment grandi pour prendre des responsabilités d'adulte et que la porte lui serait toujours ouverte, quoi qu'il arrive. Elle se lança alors dans leur bras en pleurant, les remerciant de leur bénédiction. Il grommela un truc incompréhensible, mais la serra brièvement contre lui, puis il fit demi-tour et alla prendre une marche. Sans doute pour cacher sa peine, car un homme du Lac ne pleure pas... enfin pas devant un public. Mère et fille commencèrent alors à préparer le voyage, ses frères et soeurs les rejoignant. Plusieurs ne comprenaient pas son désir de partir, mais tous l'aimaient suffisamment pour accepter et l'aider.

Les mois de voyage ne furent pas une idylle. Elya travailla très dur, faisant tout le travail lourd, et le plus gros des corvées, mais l'homme fit honneur à sa parole, même s'il n'était pas exactement charitable non plus. Elle apprit de lui tout ce qu'elle put. Une fois à Haven, comme convenu, il lui dit qu'il était maintenant temps pour elle de faire son propre chemin, sa famille à lui l'attendait elle fut déçue, mais il avait fait un marché. Elle s'en alla seule dans les rues de Haven, cherchant un marchant, ou en fait n'importe qui acceptant de la prendre comme apprenti. Elle prendrait en fait presque n'importe quel travail en attendant la prochaine foire qui verrait son lot de marchand. Elle était convaincue qu'elle finirait par trouver quelqu'un qui la prendrait comme apprentie.

C'est là qu'elle se fit embusquer par des soudards qui l'avaient prise pour une prostituée et n'acceptait pas son refus de leur faire des faveurs. Et alors que tout allait dégénérer, un superbe cheval blanc apparut. Les deux regards saphir se croisèrent et Elya sentit qu'elle ne serait plus jamais seule. Alspeth l'avait choisi. Elle deviendrait un héraut. Cependant, la menace des soudards n'était pas écartée. Recroquevillé derrière sa nouvelle Compagnon, Elya pria les Dieux de toutes ses forces pour qu'elle et sa nouvelle amie s'en sortent saines et sauvent. D'autres inconnus arrivèrent, des hérauts soufflèrent son esprit, mais les soudards la prirent alors en otage. Un couteau sur la gorge et l'adolescente crut que son heure arrivait... Elle n'était que peur, pour elle ET pour Alspeth. La peur enfla et explosa hors d'elle, puis presque tout le monde tomba au sol. La petite fut horrifiée par ce qu'il venait de se passer. Son compagnon aussi, sa si belle Alspeth gisait inanimé au sol.

La panique enfla, malgré qu'elle sentait son corps se calmer, son esprit, lui était confus, plus rien ne faisait de sens. Elle vit un mouvement, lent, doucement, la plus jeune des deux humains debout, celle en gris, s'avançait vers elle. Il lui fallut un moment pour comprendre qu'elle lui tendait quelque chose, un bout de tissus. Elle avait l'impression que rien ne comptait, comme si elle flottait au-dessus de son propre corps. Puis, la réalité la rattrapa comme un coup au plexus. Elle avait fait tout ÇA ?! Elle avait tué ses gens ? Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Elle se sentit réintégrer son corps brutalement, aussi brutalement que la panique agrippât à nouveau son esprit. Elle sentit l'énergie exploser en elle à nouveau, tout autour, et puis ce fut le noir.
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Espaces communs / Re : Un gros coup de main ~ Soyara/Sou
« Dernier message par Soyara le 06 juin 2021, 21:11:15 »
La fillette ne semble pas comprendre ce que veux dire la domestique, mais Soyara ne s'en formalise pas. À son âge, elle non plus n'aurait pas compris. Les deux demoiselles se ressemblent beaucoup, et la jeune page lui donne une impression de déjà vu un peu troublant. Elle l'apprécie déjà, comment pourrait-il en être autrement ? Mais en même temps, elle le renvoi à ce qu'elle était autrefois, l'enfant mendiante de la rue, qui tentait de survivre par tous les moyens.

Finalement, elles retournèrent toute deux à leur travail. Soyara ne perdait jamais complètement de vue la petite, mais c'était surtout pour s'assurer qu'elle n'aie pas besoin de son aide. Elle était charmante à sa façon, et elle la laissa s'amuser et bavarder avec les soldats de la tente. Ça leur ferait du bien à tous et la jeune femme ne rechignait plus à travailler plus, au contraire, elle avait réussi à trouver une sorte de fierté dans le travail manuel, dans le fait d'accomplir quelque chose, de le faire bien, et d'en faire beaucoup. Elle n'avait plus besoin non plus de l'approbation des autres. Être satisfaite de son travail lui suffisait.

Elle observe un bon moment, les joueurs et les paris avant de décidé de les rejoindre. Elle sait qu'elle représente en quelques sortes, une autorité, et elle ne veut pas gâcher le plaisir qu'il semble tous avoir à ce moment. Mais finalement elle s'approche, comme de raison, toutes traces d'argents et tout cela à disparu, comme si elle ne les avait pas vu faire. Mais ce n'est pas le moment de leur dire qu'elle a elle aussi son passé peu reluisant. Tricher aux cartes ? Pourquoi pas. Elle était douée à toute sa jeune. Elle savait même faire les poches des gens, même si on ne lui demandait pas trop souvent, ça aurait été mal vu pour la maison close où elle travaillait, mais ça arrivait quand même souvent qu'on lui demande de le faire quand elle servait les clients à la section taverne.

Elle s'installa donc, prenant elle aussi son air le plus innocent et le plus charmeur. Qui penserait qu'une domestique est pu avoir une vie de débauche et de crime avant de travailler pour une noble dame.

"Pourquoi pas ? Vous m'expliquez les règles ? Cela fait bien quelques années que je suis à Valdemar, mais je ne connais pas encore bien tous les jeux."

Ce qui n'était même pas faux. Elle ne connaissait pas vraiment le jeu auquel il jouait plus tôt, même si à force de les observer tout en faisant ses tâches, elle en avait compris les grandes lignes. Une fois le jeu commencé et les règles expliquer, elle comptait bien se servir du fait qu'il la croyait naïve et inexpérimentée pour les flouer un peu et s'amuser.
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Enora fut surprise de la sollicitude de Alemdar, surprise et touché. Elle avait peu d'amis à qui elle pouvait se confier, et Fitz étant très occupé par ses nouvelles responsabilité, elle ne le voyait plus très souvent, et jamais au grand jamais elle n'en aurait parlé avec Saskia. D'un, au vu des événement, de deux parce que c'était la reine et qu'elle avait bien d'autre chose à faire, et de trois, à cause de l'histoire entre Saskia et Arthon. Elle n'avait au final aucune envie de mêler la reine à tout cela.

Par contre, Alemdar, elle l'avait fait par devoir, mais elle se sentait maintenant très soulagé, autant par sa réaction d'ami que par le fait d'avoir fait ce qui était juste. Elle lui était reconnaissante aussi de bien vouloir la ménager. Certes, si un jour, il lui fallait choisir entre son cœur et son devoir, elle choisirait son devoir, elle était une Héraut après tout. Mais elle était heureuse de savoir qu'on ne la mettrait pas volontairement dans cette position.

Elle fut aussi soulagée qu'elle accepte la perche qu'elle lui tendait pour changer de sujet.

"Je dois avouer que je n'ai que rarement été au théâtre. Petite, par contre, j'adorais les théâtres ambulant qui présentaient des histoires d'action, les légendes de héraut et de héros. Je ne déteste pas rire, de temps à autre, mais jusqu'à récemment, je crois que j'étais un peu trop coincé pour apprécier l'humour des comédies. Et pour ce qui était de Ann'dra... Nous sommes restées, amis. Il est comme un grand-frère de plus, un duquel je suis plus près que mes frères propre d'ailleurs. C'est lui qui m'a appris à me battre comme je le fais désormais. Il a été le meilleur de mes tuteurs."

Le ton était à la plaisanterie, mais ce n'était pas faux non plus. Elle se connaissait pas trop mal dans ce domaine et savait reconnaître ses torts. Elle se sentait aussi beaucoup plus heureuse et libre depuis qu'elle ne tentait pas d'être toujours parfaite en toute chose et acceptait que faire de son mieux était tout ce qui pouvait vous être demandé.

Il fallait maintenant revenir au sujet initial de l'entrevue, enfin, certes, elle était venue ici à la base aussi pour permettre à Alemdar de prendre un peu de bons temps, de se détendre et tous. Mais elle savait aussi qu'il leur faudrait discuter de planning pour la protection de la reine. Si elle était une des meilleurs candidate pour apprendre à protéger la Reine, il faudrait beaucoup plus qu'une seule personne à former pour devenir réellement efficace et permettre à Alemdar de reprendre son poste à lui.

"Et pour ce qui est des autres personnes... et bien j'ai pensé à certaines. Je me suis entraîné quelques fois avec Jehanne, j'ai entendu certaines rumeurs à son sujet, mais personnellement, je me fie rarement aux rumeurs. Je l'ai trouvé compétente, sur d'elle, elle n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, et je ne crois pas qu'elle se laisserait intimidé par la Reine. Elle n'a certes pas mon niveau à l'épée, en duel et tous, mais je crois que son sens du travail en équipe et son tempérament en ferait une bonne garde du corps. Il y aurait aussi Mina... mais je ne crois pas qu'elle soit un atout, au contraire, si nous nous trouvons à l'intérieur. Le feu, même avec un aussi bon contrôle qu'à Mina, serait surtout un handicap si nous nous trouvons dans une bâtisse. Par contre, je crois qu'elle serait une formidable alliée à avoir avec nous si la Reine sort du palais. En plus, étant une héraut, elle aussi à accès à des endroits qu'une garde ou une mercenaire ne serait pas bienvenu. Ce qui n'est pas négligeable."

Elle se sentait un peu étrange dans le rôle d'évalué ses pairs, mais cela devait être fait. Alemdar lui avait demandé son opinion, elle lui donnait. Certes, elle n'avait aucun titre ronflant comme Héraut du Sénéchal, etc... mais elle se connaissait suffisamment bien désormais pour savoir qu'elle était quand même une des meilleures lames du cercle. Elle était loin d'être LA meilleurs, mais elle était doué et vive. De plus, l'entraînement d'Ann'dra avait aussi comporté un volet sur la stratégie, sur l'évaluation de ses alliés et de ses ennemies, et tout ce genre de chose.
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Alem fit quelque chose qu'il faisait rarement. Il déplia son coeur de mante religieuse et il s'approcha d'Enora pour la toucher, pour lui prendre la main.

"Enora, Enora, Enora. Calme-toi. Aussi ignorant que je sois vis-à-vis des choses de l'amour, je sais qu'on ne tue pas un sentiment comme ça. Tu as fait ce qu'il fallait, tu m'en as parlé, a moi en tant que supérieur de faire en sorte de ne pas te mettre dans une situation ou tu ai a choisir entre devoir et sentiments. Prends ton temps, pour le reste, ok?"

Ce point éclairci, il lui tapota les mains avant de se retendre dans son siège.

"Tu n'as rien plombé du tout, détends-toi."

Il regarda par la fenêtre, songeur:

"De la chance? Je ne sais pas. Je me soupçonne d'être trop dans le contrôle pour me permettre de tomber amoureux. Je ne baisse pas assez la garde pour que ça arrive. C'est sans doute pour cette raison que les Dieux m'ont collé avec Wylan. Pour que j'aie quelqu'un avec qui me détendre."

Il gloussa cependant à la litanie de ses amoureux:

"Un Kal'enedral, vraiment? Après, ces gens-là sont humains. Ils n'ont pas le droit au sexe, mais pour le reste... Ils ne sont pas spontanément comme moi, imperméables à tout attachement."

Il sourit ironiquement à son changement manifeste de sujet.

"Oui, j'adore le théâtre, particulièrement les comédies. Et toi?"
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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« Dernier message par Héraut Irmingarde le 06 juin 2021, 10:20:07 »
Mina comprit assez rapidement que Thalyana et Isa l'avaient compris un peu de travers. Quand elle parlait de toucher, elle ne parlait pas de caresses intimes - elle rougit - non, elle évoquait plutôt le désir qui pouvait naitre quand l'autre vous effleurait avec tendresse.

"Ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin pas vraiment, je... bref, c'était plutôt déplacé, désolée. Isa, jamais je ne dirai que tu n'es pas normale. Je ne juge pas."

Du moins pas sévèrement.
Son amie se confia sur les difficultés de gestion de son Don dans l'intimité, et Mina n'avait jamais pensé que cela pu engendrer de telles difficultés. Elle tenta de désamorcer la situation

"Moins dramatique je ne sais pas. Moi je ne risque que de mettre le feu au drap..."

Et à la lumière des révélations d'Isabeau, elle préférait clairement ses problèmes aux siens. Surtout que ce soucis de maîtrise de ses flammes datait du début de sa vie intime avec Beltran. Les années avaient effacé ce risque. Même si elle savait que c'était une blague commune chez les Soldat de penser que la femme du Commandant mettait le feu au lit. Diantre...

"Il va falloir en parler avec lui, et je ne t'envie pas..."

:Tu n'es d'aucun réconfort, ma Liée:
:Tu ne dis pas que mon pragmatisme est une qualité?:
:Pas toujours...:
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Enora fit du gros effort pour reprendre le dessus sur ses émotions. Elle n'avait pas à les balancer à la figure de son supérieur, même s'il devenait un ami. Elle devait assumer ses sentiments, vu qu'elle n'arrivait pas à les faire disparaître. Elle lui fut reconnaissante d'ailleurs de rayer l'archiviste de sa liste, mais elle se sentait un peu mal de causer autant d'embarras, alors même, que quelque part, elle voulait vraiment ce poste.

Elle rassembla le reste de son courage et s'efforça de délier son corps, de le détendre, de repousser la honte qu'elle ressentait. Elle releva la tête avec difficulté, s'efforça de redresser ses épaules et de s'assoir convenablement.

"Je te promets que je ne laisserai pas ça affecté ni mon travail, ni mon jugement. J'ai... j'ai prévu d'en parler avec les intéressés et de tué tout ça rapidement. Mais... je n'ai pas encore réussi à trouver la manière de le faire. Mais en attendant, je me devais de te le laissé savoir. Je ne sais pas si Isabeau sait, ou même Raimon. Mais je trouverai une manière d'arranger les choses, c'est promis."

Voilà, c'était dit, ça faisait mal, mais il fallait que ça soit une fin. Elle pouvait pas passé sa vie prise entre l'espoir, la honte et le déshonneur. Son bonheur passait après Valdemar, un point, c'est tout.

-Ton bonheur aussi est important Enora.

-Je sais, mais pas si ça cause des problèmes aussi grave. Je trouverai une solution.

Jorel ne rajouta rien, les affaires de cœur de son élue ne le regardait malheureusement pas, et elle n'avait pas tord.

"Je suis vraiment désolé d'avoir plombé l'ambiance, et ouais, c'est pas facile non plus pour les intéressés, tu sais. Tu as bien de la chance d'y échapper. Mon premier amour était un traitre l'infâme, puis, je suis tombé amoureuse d'un Kal'enedral. Je crois que ma vie sentimentale a été ordonnée comme une pièce de théâtre comique pour amuser les foules."

Voilà, remettre un peu d'humour dans la situation. Ça aiderait à oublier qu'elle avait vraiment trop mal dans son cœur. Elle ne devrait pas, mais c'était ainsi. Elle irait mieux plus tard. Elle prendrait du temps pour faire son deuil définitivement quand elle aurait parlé aux deux intéressés. En attendant, il ne servait à rien de se torturer. Il fallait simplement braver l'adversité et faire de son mieux.

Puis, elle fit un autre effort vaillant de dévié la conversation, c'était tout a fait évident, et classique, mais au moins, elle essayait.

"D'ailleurs, tu aimes le théâtre ?"
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La jeune héraut suintait la honte par tous les pores. Elle avait le regard fuyant, elle se tordait les mains, elle se cachait derrière ses cheveux... Elle était l'image même de la honte. Enfin... Au moins, Alemdar n'était-il pas empâté, et ne se prenait-il donc pas tout ça direct dans l'esprit.

Puis vinrent les aveux. Alem soupira.

Les amoureux...

"Ah. Je vois. Tu fais effectivement bien de m'en parler. Je raye Isabeau de ma liste. De toute façon, c'est une guerrière déplorable."

Mais Raimon? Il avait pensé à l'assigner au Roi, mais... s'il avait une aventure embryonnaire avec une des gardes de la Reine, ça pouvait se mettre en travers de leurs missions. Pfff.... la migraine...

Il soupira.

"Je ne comprendrais jamais les choses de l'amour..."
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Avant la fin de la tirade entre Alemdar et Taver, Enora riait au éclat. La tête que faisait le héraut du Roi, et les paroles, c'était vraiment amusant, et aussi, ça lui faisait du bien d'en rire un peu avant de se jeter à l'eau et de tout raconter. Elle avait confiance qu'Alemdar ne rirait pas d'elle, mais on n'efface pas presque toute une vie à essayer d'être constamment parfait, et de ne jamais se sentir suffisamment adéquate, en une année. La petite voix qui la suivait depuis l'enfance lui répétait constamment que ce n'était ni honorable ni convenable de tomber amoureuse de Raimon. Mais elle ne pouvait pas contrôler ses sentiments, pas plus qu'elle n'avait de raison de se sentir honteuse de l'avoué à Alemdar.

Néanmoins, elle rassembla son courage quand il lui pose finalement la question. Rire lui avait fait du bien. Jorel restait silencieux dans son esprit, mais Enora savait que c'était parce que les compagnons ne se mêlaient pas de ce genre de chose. Sans vraiment l'avoir décidé, le regard de la jeune femme se baissa sur ses mains qui se tordait sur ses genoux. Elle se lança avec son courage habituelle cependant. Et si elle était rouge de honte, elle n'omit rien, et fonça dans la conversation comme elle le faisait au combat.

"J'ai des sentiments pour Raimon. Il ne s'est rien passé, ni ne se passera jamais rien. Il est marié à Isabeau, mais me retrouver face à elle, surtout si on doit protéger la Reine, je crois que ce serait une distraction qui serait dangereuse pour moi. Je ne sais pas si elle le sait, je n'en ai même pas parlé avec personne encore. Seul Jorel sait. Mais voilà, je ne peux pas refouler mes sentiments, j'ai essayé."

Il ne restait plus qu'à attendre le verdict. Elle savait que c'était mal, elle savait toutes les raisons qui font qu'elle n'aurait jamais dû tombé amoureuse du héraut du maréchal. Surtout qu'elle avait le plus grand respect pour Isabeau. Elle se sentait sale, même, d'espéré qu'il se passe quelque chose entre eux un jour.
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