Ce soir là, Estevan avait été pris lui aussi d'une irresistible envie, mais d'une toute autre nature . Deux semaines d'abstinence, c'était bien long pour un homme bien portant . Heureusement, il connaissait bien une aide cuisinière, généreuse à plus d'un titre, qui ne lésinait ni sur le sucre dans ses pâtisseries, ni sur les coups de croupe ardents . En plus, elle était rondelette à souhait, une conséquence prévisible de sa conscience professionnelle . Elle n'avait qu'un petit défaut, mineur aux yeux d'Estevan : elle ne voulait jamais quitter son lieu de travail .
Qu'à cela ne tienne ! Ce soir là, donc Estevan avait rejoins Romy, dans l'appentis où se trouvait son lit . IIl était donc en train d'explorer les formes girondes de la cuisinière, avec méthode et expérience, arrachant force soupirs et roucoulements à sa partenaire du moment, quand...
Une voix agacée se fit entendre ! Surpris, il se redressa brusquement, oubliant les étagéres au dessus de lui . Un sac de farine tomba en un bruit mat, formant un nuage blanc, diverses bouteilles explosérent par terre, et un pot de mélasse se vida sur son crâne .
Romy se mit à crier de peur, et le corsage ouvert sur ses appâts généreux, les bas en accordéon sur ses chevilles, elle s'enfuit sans demander son reste, au grand désarroi d'Estevan, fin prés, quant à lui, à lui faire subir les derniers outrages .
Frustré et furieux, il sortit de sa cachette, en tenant son pantalon d'une main, sa ceinture ayant mystérieusement disparue dans l'obscurité .
" En voilà des façons ! Et respecter l'intimité d'autrui ? Ca ne vous a jamais effleuré ?"