Curiosité déplacée ? [PV Enju]

[Anonymous]

Liliany se dépêchait dans les couloirs de l'aile. Les bras chargés de feuille de papier et de plumes. Une demande de l'ambassadeur de Karse. Elle avait rencontré ce dernier un peu plus tôt et il l'avait envoyé faire ses courses. L'ayant recroisé en repassant elle était persuadée que personne ne se trouvait dans son bureau. Elle entra donc sans frapper et alla poser son fatras sur le bureau.

Ce faisant Liy chantonnais doucement sans même voir qu'il y avait une autre personne dans la pièce. Sur le bureau elle avisa une petite statuette en bronze représentant un cheval et un chat se faisant face. Étrangement les deux animaux donnaient l'impression de se sourire.

"Tien c'est nouveau ça. Joli."

Liliany prit la statuette afin de la regarder plus à la lumière. Ainsi elle pouvait en voir les détails. L'artiste avait fait du bon travail et l'enfant ne se lassait pas d'observer les reflets de la lumière sur le métal.

[Enju Rakel]

Enju retranscrivait au propre des notes qu'elle avait prises lors de sa présentation à la Cour, la veille. Elle savait qu'elle aurait à revoir beaucoup de ces gens, pourtant, elle avait décidé de noter leurs noms, leur fonction, leur rang...  Juste au cas où : après tout, une première impression est importante, et elle n'hésiterait pas, dans le futur, à mettre ces notes à jour... Aussi, la secrétaire s'était rapidement retrouvée à court de papier ! Son mentor voulait justement aller se dégourdir les jambes, et il lui avait promis de demander à un page de lui amener ce sont elle avait besoin. Enju avait étiré ses bras et avait fait rouler son fauteuil jusqu'à la fenêtre avec son exemplaire des Ecrits et des Règles sur les genoux. Le pauvre livre avait souffert d'être sans doute trop lu, mais Enju ne se serait jamais séparé de cet exemplaire remis par le Fils du Soleil en personne à l'hérétique qu'elle était à l'époque. La Karsite était bien entendu face à la fenêtre par laquelle entrait le soleil à flot, et les mains jointes, le sourire aux lèvres et le buste penché, elle priait. Il ne se passait pas une journée sans qu'elle ne remercie Vkandis, que ce soit parce qu'il l'avait pardonnée, qu'elle était en vie grâce à lui, et souvent, de lui avoir accordé un Maître aussi extraordinaire de Chelmak.

Enju adressait ensuite des prières pour les habitants de Karse, et souhaitait qu'Il les protège et leur accorde bonne santé. Cependant, cette dernière prière fut interrompue avant la fin par la porte qui s'ouvrit, et le bruit d'un tas de feuilles posé sur le bureau qu'elle avait quitté quelques minutes plus tôt. Enju fit pivoter son fauteuil en silence, pour voir la petite fille qui chantonnait, puis s'extasier devant la statuette qu'on avait offerte à Enju le lendemain de son arrivée - une commande de Chelmak, sans aucun doute, même si le cadeau avait été fait de façon anonyme. Le sourire aux lèvres, Enju avança et dit doucement, pour ne pas faire peur à Liy :

- Je soupçonne Maître Chelmak d'avoir voulu me dire que Compagnons et Chats de Feu sont égaux, et que je dois leur accorder autant d'importance à l'un comme à l'autre.

Enju sourit quand Liliany se tourna vers elle et elle joignit les mains, s'inclina légèrement.

- Merci beaucoup pour les feuilles, jeune fille.

[Anonymous]

Absorbée comme elle l'était Liliany fit un bond de trois mètre en entendant la voix d'Enju. Sa maladresse reprit le dessus et elle laissa tomber la statuette par terre. Rouge de confusion elle s'empressa de la ramasser avant de la poser sur la table. Pourvu que la femme ne la prenne pas pour une voleuse. Mais le sourire d'Enju laissait croire le contraire.

Liy observa Enju en silence. La nouvelle secrétaire de Chelmak avait alimenté quelques conversations dans les couloirs. Surtout à cause de son fauteuil sur roue. C'était la première fois que Liy voyait une chose pareil mais elle la trouvait très ingénieuse. Et cela amenait à une autre fonction intéressante. Enju et Liliany se trouvaient presque au même niveau. Et la fillette se demandait comment on pouvait vivre en étant une adulte avec le champ de vision ou la taille d'un enfant. Les adultes la prenaient-ils pour une enfant ? La respectait-ils comme une autre adulte ? En tout cas pour Lia cela rendait les choses un peu plus simple car elle avait directement accès aux yeux et à la physionomie de la jeune femme.

"De, de rien madame. Son Excellence m'a envoyé le chercher. Je ne pensais pas trouver quelqu'un ici. Sinon j'aurais frapper Dame je vous l'assure."

Sa main alla caresser le petit cheval de bronze. Cela lui rappela ce que la jeune femme avait dit quelques instants plus tôt. Elle avait grandit pas très loin de la frontière avec Karse. Mais il fallait bien avouer que sa famille n'étant pas très portée sur la religion elle n'avait jamais fait très attention à celle de Karse. Pourtant il existait des histoires et des rumeurs sur les "chats de feu".

"Puis-je vous poser une question ? Vos chats de feu, ils sont comme nos Compagnons ?"

[Enju Rakel]

Enju fut presque amusée de la réaction de Liliany.

- Allons, pas de "Dame", je ne suis qu'une secrétaire et la servante de Vkandis. Appelle moi Enju. Comment te nommes-tu ?

Elle joignit les mains et sourit à la petite page. Elle semblait déborder d'énergie et de curiosité. Liliany reposa le cheval à sa place après une dernière caresse au métal chaud d'être resté au soleil. Enju était tombée sous le charme de cette statuette dès qu'elle avait posé les yeux dessus - et comme elle était faite de métal, la secrétaire s'en servait déjà parfois comme presse papier. La Karsite avait été élevée dans la croyance que l'alliance née des années plus tôt n'était qu'une mascarade destinée à affaiblir l'attention du Fils du Soleil, pour que les Créatures des Enfers puissent détruire Karse en toute tranquillité. Ses yeux restèrent sur le Compagnon de la statuette.

"Jamais je n'aurai cru que Sa Sainteté accepterait de faire de moi la nouvelle secrétaire de Maître Chelmak. Je n'ai côtoyé que les Compagnons de la délégation venue de Haven et qui m'ont escortée jusqu'ici."

Et il y avait une jument qui ne l'avait pas du tout apprécié, alors que Enju estimait beaucoup Aaron, le Héraut du Sénéchal, son Elu. La prêtresse Karsite ne s'était pas demandé si tous les Compagnons étaient comme elle ; elle ne devait pas juger tout un peuple seulement sur une seule personne.

La question de Liliany la sortit de ses pensées, et la secrétaire eut l'air un instant embarassée. Elle vit l'habit bleu et argenté de la petite, et se demanda si elle s'était trompée, si les apprentis Hérauts ne portaient en fait pas de tenues grises... Puis, sa bouche se déforma en un "Ah" élégant et elle sourit à Liliany : Enju ne disait jamais "nous" en parlant de Karse... Visiblement, à Valdemar, ce n'était pas le cas...

- Je ne peux répondre à ta question, Liliany. Vkandis peut se parler à ses fidèles sous deux formes : d'abord par la bouche des prêtres, grâce à la Voix de la Flamme. Depuis l'avènement du Fils du Soleil, Sa Sainteté Solaris, les Chats de Feu ne sont plus des légendes, et ils peuvent communiquer la Volonté du Seigneur Solaire.

Enju sourit, au souvenir du Chat qui lui avait rendu visite.

- J'ignore si les Compagnons des Hérauts de Valdemar sont les incarnations sur cette terre d'une divinité, mais ils sont en tout cas des sortes de guides, je suppose, tout comme les Chats de feu de Vkandis. Je ne suis à Haven que depuis deux jours... Et je n'ai pas encore eu l'occasion de me renseigner sur les Compagnons.

Enju avait encore des efforts à faire, son accent Karsite coupant le Valdemarien... Mais surtout, malgré toutes ces années, il y avait encore des fois où sa langue fourchait, et remplaçait un "Compagnon" par "Chevaux des Enfers"... Pas étonnant que le Compagnon d'Aaron la déteste !


(Je considère que Liy aura donné son nom, hein Si elle veut pas le donner, j'éditerai x) !)

[Anonymous]

Lia commençait à bien connaitre le refrain.

"Je me nomme Liliany, mais le plus souvent les gens disent Lia ou Liy. Enju c'est beau aussi. On dirait le nom d'une fleur des champs."

Lia reposa la statuette sur le bureau. Comme elle prenait quelques cours de dessin il lui faudrait demander à Enju de la lui prêter ou de l'autoriser à revenir pour en faire le dessin. Même si elle doutait de pouvoir rendre la beauté de la pièce. Finalement ce n'était pas une bonne idée. Elle le ferrait lorsqu'elle serait plus douée que maintenant. Ou bien elle inventerait sa propre version.

Entendant la réponse d'Enju, la fillette fronça les sourcils, signe, léger, de son mécontentement. Ce n'était pas tout à fait ce qu'elle voulait savoir. Mais après tout la secrétaire venait d'un autre pays alors elle ne comprenait peut-être pas. Il allait falloir être plus clair.

"Je voulais surtout savoir si les chats étaient liés pour la vie comme les Compagnons à leur Hérauts."

Mais sa curiosité ne s'arrêterait pas là. Enju avait soulevé des questions intéressantes.

"Et c'est quoi la Voix de la Flamme ? Et Solaris c'était une femme, pourquoi à chaque fois vous dites le "fils", on pourrait pas dire la "fille du soleil" ? Et les compagnons ne sont pas des dieux, ils sont seulement les protecteurs de Valdemar. Ils ont jurés de protéger notre pays. Votre dieu vous protège aussi ?"

L'enfant ne se rendait même pas compte que pour Enju ses paroles pouvaient être jugées comme impies.

[Enju Rakel]

Les sourcils d'Enju se levèrent et sa bouche forma un "Ah !" silencieux. Elle ne savait pas qu'il y avait un lien pour la vie entre un Compagnon et son Héraut, même si elle savait qu'ils étaient très proches. Elle secoua la tête, et avant même d'avoir eut le temps de répondre, Liliany enchaînait, provoquant une légère hilarité chez la Karsite.

- Par la Lumière de Vkandis ! Tous les enfants de Valdemar sont-ils aussi curieux ?

Elle rit encore un peu avant de reprendre son sérieux, assise droite. Les rides aux coins de ses yeux trahissaient pourtant son amusement.

- Les Chats de Feu sont les Messagers de Vkandis. Ils nous Les envoie pour nous guider, afin de ne pas nous égarer. J'ai...

Le regard de la prêtresse se perdit quelques secondes dans le vague, au souvenir du Chat qui était venu lui accorder un pardon divin. Elle faillit presque partager ce moment avec une petite fille, mais se retint à temps. Il était égoïste de vouloir garder ce moment magique pour elle seule, mais pourtant, Enju ne voulait le partager avec personne - et si quelqu'un devait être au courant, ce ne serait pas la petite page ou son mentor, mais Aaron, le Héraut du Sénéchal, qui a montré beaucoup de patience envers elle... Cela semblait être si loin !

- J'ignore s'il existe un lien aussi fort entre les Chats de Feu et ceux qu'ils ont décidé de guider. En tout cas, Lehru ne quitte que rarement Sa Sainteté le Fils du Soleil. La prochaine fois que je retournerai à Karse, je ne manquerai pas de lui demander pour satisfaire ta curiosité ! Que m'as-tu demandé ensuite ? Ah oui. La Voix de la Flamme.

Enju avait assisté une fois à ce miracle, et elle avait eu un peu peur. C'était à cette époque où elle croyait que le Fils du Soleil abusait des prêtres ignares et faciles à duper.

- Vkandis prend parfois possession de l'un de Ses fidèles, et Il parle par sa bouche. Il y a comme une flamme au-dessus de sa tête. Je t'avoue que j'ai eu peur, la fois où j'y ai assisté ! C'est très impressionnant ! Vkandis parlait par la bouche du Fils du Soleil, Son représentant sur Ses terres, et il y avait quelque chose...

La prêtresse posa les mains sur son coeur, baissa la tête et ferma les yeux, et une léger sourire planait sur ses lèvres.

- Quelque chose me disait que ce n'était pas un tour de passe-passe. Qu'Il parlait vraiment à Ses fidèles. Je ne saurai pas t'expliquer cette sensation. J'ai seulement su que c'était Lui. Autant les Chats de Feu sont des réincarnations des anciens Fils du Soleil, Sa Sainteté est Son représentant - et c'est pour cela qu'on l'appelle le Fils, même lorsque c'est Solaris qui fut nommée. Vkandis est un homme : il est normal qu'Il soit représenté par un homme, non ? Sa Sainteté Solaris reste une exception dans l'Histoire de Karse : elle devait rétablir l'ordre ancien, et Sa volonté ; qu'une femme Le représente était en soi une preuve qu'il fallait que nos mentalités évoluent, et que c'était le temps des changements. Vkandis a toujours protégé Karse et Iftel, à Sa façon... Sans doute a-t-Il une bonne raison d'avoir laissé de Faux Fils du Soleil régner aussi longtemps, et je n'ai pas le droit de juger Mon Seigneur.

Enju avait posé les mains sur le livre qui était sur ses genoux : tout ce qui lui importait, c'est que Vkandis Lui avait accordé Son pardon. Elle sourit à Liliany, avec cet éternel air bienveillant, et une légère lueur amusée dans le regard :

- Ai-je correctement répondu à tes questions, cette fois ? A moi de t'en poser une.

La prêtresse Karsite fit rouler son fauteuil jusqu'au secrétaire où elle écrivait, et saisit la statuette entre ses doigts fins :

- Cette statuette a l'air de beaucoup te plaire. Souhaiterais-tu que je t'en fasse commander une similaire, pour te remercier d'avoir été si diligente à m'amener ce papier ?

[Anonymous]

Liliany fit un grand sourire à Enju. La jeune femme semblait presque atterrée de sa curiosité. Atterrée et amusée aussi.

"Non pas tous, certains seulement. Mon père prétend que je suis née avec un cerveau de poisson et une grosse tête. Il pense que je pose des questions pour pouvoir remplir ma tête. Sauf que je sais bien que ce n'est pas vrai."

Elle écouta donc ensuite religieusement les explications d'Enju. Se retenant de poser les questions qui lui venaient au fur et à mesure. Alors comme ça leur dieu entrait dans quelqu'un pour parler. Quel drôle d'effet cela devait être d'être ainsi envahi par un être puissant et certainement incompréhensif. En gardait-on le souvenir ? En tout cas cela ne lui semblait pas très "hygiénique" de prêter ainsi son corps.
Et c'était qui ces Faux-Fils ?

Toute à ses pensées elle attendit la question de la jeune secrétaire. Elle pensait que cela porterait sur les Compagnons ou les Hérauts au vu de leur conversation. Aussi arbora t'elle une mine surprise lorsque ce ne fut pas le cas. La fillette faillit dire "oui" tout de suite. Mais réussit à se retenir.

Bien sur qu'elle aimerait avoir un si bel objet. D'ailleurs une lueur d'envie brillait dans son regard. Pourtant la statuette devait valoir beaucoup. Beaucoup trop pour un tel cadeau. Beaucoup trop pour elle. Elle imaginait déjà le regard sévère de sa mère lorsqu'elle lui présenterait son cadeau. Qu'avait-elle fait pour mériter un tel présent? Ce n'était pas pour elle. Liy garda le silence quelques secondes. Elle ne quittait pas des yeux la statue, tiraillée. Sans s'en rendre compte elle commença à mordiller l'ongle de son pouce et s'essuyait l'autre main moite sur son uniforme. Elle finit par pousser un soupir et détourna les yeux pour les fixer sur Enju.

"Oui cela me plairait. Mais je ne peux pas accepter, Dame."

L'enfant ajouta cependant avant qu'Enju ne puisse répondre.

"Je n'ai fait que mon travail. Mais si un jour je fais quelque chose de vraiment bien, de vraiment, heu courageux, ou quelque chose comme ça. Quelque chose qui mérite une grande récompense alors vous pourrez me l'offrir. Merci à vous, vous êtes très généreuse Dame. Mais je crois que mes parents n'aimeraient pas que je reçoive un si beau présent pour si peu."

Voilà c'était dit. La fillette le regretterait certainement dans les jours à venir. Elle savait ce qu'elle pouvait prendre (avec ou sans permission) et ce qu'elle ne pouvait pas.

[Enju Rakel]

Enju leva un doigt faussement sévère :

- Pas de Dame. Enju, seulement.

Elle reprit son visage serein et empreint de cet éternel sourire, et se redressa dans son fauteuil.

- J'ignore depuis combien de temps tu es page au palais, Liliany. Mais je ne pense pas que cette statuette serait un trop beau cadeau pour toi. Parce qu'en tant que page, tu as énormément de responsabilités. Tu es venue rapidement pour m'apporter ce papier. Tu aurais pu frapper à la porte, me le donner, et partir. Au lieu de cela...

Enju regarda le tas de feuilles posé sur le bureau.

- Tu es entrée, tu as posé le papier que je t'avais demandé à la place où il était attendu, en un tas soigné. Ce n'est pas rien, tu sais. Le travail qu'on te donne, tu le fais bien. Peu importe que pour toi ce ne soit pas grand chose : pour moi, ça signifie beaucoup.

Ce n'était pas dans le style d'Enju de se plaindre. Elle aurait pu continuer son discours en prenant en compte son handicap ; si Liliany avait posé les feuilles par terre, elle aurait perdu de précieuses minutes à attraper le papier. Pourtant, elle ne le fit pas, parce que la petite page curieuse n'avait pas posé la moindre question sur ce fauteuil roulant inédit.

- Tu n'auras peut-être jamais l'occasion de faire une chose d'extraordinaire, Liliany. Mais jusqu'à présent, à combien de personnes as-tu rendu un service de si bonne qualité ? Sans doute beaucoup. Au Roi, peut-être même. Ne crois-tu pas que tout un tas de petits excellents services vaut bien une action extraordinaire ?

Enju sourit à Liy : elle était son premier contact valdemarien à Haven même, et qui n'était pas motivé par la diplomatie - et puis, Aaron ne comptait pas, Enju le considérait comme un ami. Et la prêtresse karsite voulait vraiment faire plaisir à la petite fille. Puis son regard changea, pour se faire légèrement taquin...

- Oh, et puis, tu as peut-être raison... Tu mériteras un tel cadeau quand...

Elle laisse quelques secondes de flottement avant de finir en riant doucement :

- ... tu arrêteras de m'appeler "Dame" au lien de Enju !

[Héraut Aranel]

Archivé par manque de réponse et disparition d'un protagoniste