Soudain, dans le calme de la salle que l'annonce du Roi avait provoqué, on put entendre des trompettes d'annonce. On ne les faisait sonner que pour les personnages importants qui venait en visite et cela ne pouvait annoncer qu'une seule personne, Melarianne de Garsenc, Princesse de Rethwellan était arrivé au Château. Voilà quelques jours déjà qu'on savait son arrivée imminente, mais avec les pluies des derniers jours et les troubles dans le royaume, on n'avait pu prévoir l'heure de son arrivée exacte.
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Melarianne avait attendu ce moment depuis ses douze ans. Pouvoir enfin sortir de l'ombre dominatrice de son père. Depuis trois ans dont elle travaillait à obtenir ce voyage et surtout, le papier que son page personnel tenait avec les lettres de noblesse. Pourtant, elle en avait laissé paraitre peu de ce que toute cette pompe représentait, sachant depuis longtemps qu'elle était destinée à un mariage de convenance, elle avait tout fait pour qu'il soit le meilleur possible et voilà qu'elle avait un
espoir de voir son rêve secret se réaliser.
La princesse descendit de son carrosse avec une grâce exquise, tout en finesse et en douceur. Il n'y avait rien en elle de lubrique ou d'aguicheur et pourtant, toutes les têtes se tournaient vers elle et sa beauté rayonnante. Elle était vêtue de blanc et d'argent, pour symbolisé sa pureté, mais aurait-elle été vêtu de haillon que son charme aurait quand même transparu. Elle savait que sa suivante la suivrait, cette intrigante qu'on lui avait fournie comme Dame de compagnie. Elle avança la tête haute, à pas mesurer et souple, dans le château en direction de la salle du trône. Elle savait que tous les nobles qui le pouvaient assistaient aux doléances, elle avait fait ralentir son escorte un peu avant la ville de façon à faire une entrée remarquer. Il fallait que le Roi ne puisse revenir sur la décision qu'il prendrait et surtout, que tous sachent qui elle était et ce qu'elle demandait, en son nom et en celui de son oncle, le Roi de Rethwellan. Devant les portes de la salle, elle fit signe aux gardes de l'annoncer et les trompettes sonnèrent.
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En même temps que les notes claires et fortes se firent entendre, les portes de la salle s'ouvrir sur la plus belle femme qu'on eu put voir, une beauté, non pas aguichantes, mais qui semblait douce et gracieuse. Ses cheveux blond presque roux avec l'éclairage était coiffé par une couronne de perle et d'argent, mais de sorte qu'il puisse cascadé presque librement dans son dos. Sa robe tissée d'argent et décorée de perle laissait entrevoir toute la noblesse de sa silhouette et son maintient noble pouvait rivaliser avec n'importe quelle dame de l'assembler. Mais son regard d'Émeraude, douce et pourtant remplie d'une volonté ferme, était fixé droit devant elle. Son charisme, magique et apprit, était tel, que la plupart des gens retinrent leur souffle la seconde qu'elle leur permit de l'observer. Cette seconde passée, elle commença doucement à marcher, si on pouvait appeler ses pas si légers qu'elle semblait voler, marcher. Lentement, elle fit son entrer dans la salle, suivi de sa Dame de compagnie et de son page, un jeune garçon assez vieux pour le voyage, mais suffisamment jeune pour être encore un page et qu'elle l'accepte dans sa suite.
[Son charisme se déploie dans la place, laissant une impression de noblesse et de magnificence, en plus d'une beauté délicate à couper le souffle.]http://www.closermag.fr/storage/images/ ... xlarge.jpgLe temps qu'il lui fallut pour se rendre devant le Roi lui sembla interminable, elle sentait le regard des gens sur elle, ce qu'elle avait voulu, mais n'enlevait rien à la pression. La tête droite, sa couronne n'ayant pas frémit une seule fois, elle
arriva enfin devant le Roi, qu'elle regarda de son regard vert si profond, une fraction de seconde avant de se fendre de la légère révérence que son rang lui dictait de faire, et qu'elle fit avec la grâce qui lui valait son titre de Reine de la Cour d'Amour en Rethwellan. Pendant qu'elle faisait sa révérence, son jeune page porta ses lettres de noblesse au Roi, en gardant la demande en mariage, comme elle le lui avait demandé. La tête légèrement incliner en se relevant, elle se permit une fraction de seconde, de regarder l'Héritier, non pas d'un regard comme sa Dame devait l'avoir gratifié, mais d'un regard franc et sincère, doux et rempli de tout le
respect et la
compassion qu'elle éprouvait pour lui. Durant cette fraction de seconde, son pouvoir se concentra naturellement vers le prince, libérant la légère tension qui avait été créé dans la salle, sans pour autant diminuer son aura naturelle. Après cette fraction de seconde, elle concentra son attention vers la Roi Urien, car ce qu'elle s'apprêtait à faire requérait toute son attention, mais son pouvoir, qu'elle ne contrôlait qu'instinctivement, resta légèrement plus concentrer sur le prince que sur le roi.
[Son charisme se délite un peu laissant l'impression de beauté délicate et de noblesse, mais de façon presque diffuse et en arrière plan. Arthon: son charisme c'est concentrer sur toi par l'échange de regard, c'est un charisme lumineux et doux, délicat comme elle, mais puissant.]"Votre Majesté, je vous apporte les salutations sincères de mon oncle, et son affirmation profonde des liens d'amitié qui ont uni nos royaumes autrefois et qu'il aimerait voir se ressouder dans ses temps difficiles."
Ce n'était pas des temps difficiles pour Rethwellan, mais les difficultés qu'avait actuellement Karse et Valdemar était de notoriété publique. Le fait qu'elle soit envoyée avant la fin des conflits était faire montre d'une grande confiance et surtout, d'un profond respect. Son oncle aurait pu attendre de voir comment Valdemar se sortirait de cette guerre, mais elle l'avait convaincu de tendre la main avant, même si s'était risqué, pour ne pas avoir à accepter les brigands qui désirait se tailler un royaume dans le sang et qui se moquait de se fait, de se que représentait la royauté et la noblesse. Son cœur avait prévalu tout autant que sa tête dans ses manigances pour arrivé à cet instant. On pouvait dire ce qu'on voulait de Melarianne, mais elle avait la noblesse de toute les femmes de la royauté de Rethwellan, la vrai noblesse, celle du cœur.
"Pour vous démontrez sa bonne foi et surtout, tout le respect qu'il a pour votre royaume, il m'a envoyée, non pas seulement comme ambassadrice, mais comme gage de paix pour ressoudez les liens qui ont naguère uni nos deux royaumes dans le mariage."
Elle savait avoir retenu l'attention de tous ceux qui comprenaient les subtilités de ce genre de négociations, car ce qu'elle venait de formuler en des termes subtils était la demande en mariage pour laquelle elle avait travaillé si fort au fil des ans. Elle tendit alors sa main fine et le jeune page lui remit la demande en mariage qu'elle s'avança pour remettre au Roi, inclinant encore une fois, mais plus légèrement, la tête. Attendant la réponse du Roi devant tout, attendant son bonheur ou son humiliation. Elle savait pourtant que le Roi ne pourrait refuser cette offre, sans s'exposer à d'autre problème, d'un allié qui leur était acquis depuis plusieurs générations, avant même le mariage royal dont elle avait fait allusion.