Auteur Sujet: Conseil public officiel  (Lu 24255 fois)

Héraut Uriens

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #15 le: 10 avril 2010, 20:40:50 »
Uriens écouta son Héraut personnel parler, les doigts posés sur les lèvres et les yeux tournés vers le sol sans réellement le fixer. Il prenait garde d'acquiescer de temps à autre pour marquer nettement son approbation mais il avait déjà l'esprit fixé sur le prochain problème: quoi dire si l'on découvrait que le Compagnon de son fils, Ryis, avait atteint la phase terminale de la maladie.
La salle semblait coupée en trois grands mouvements : les sympathisants aux Hérauts dont l'inquiétude et la sollicitude faisaient chaud au coeur, les opposants qui ne manquaient pas de faire sentir leur mécontement à différents degrés allant de l'ennui profond aux vindicatives injonctions et les observateurs, les badauds, ceux qui écoutaient avec de grands yeux ronds en essayant de comprendre. De nombreux paysans et membres du personnel du Collegium étaient là, massés au fond de la salle debout près de la porte. Ils avaient retiré chapeaux et foulards par respect pour le roi et se regardaient tous en son rongeant les ongles.

Le bruit des trompettes interrompit le fil de ses pensées et Uriens redressa vivement la tête. Sa barbe frémit alors qu'il s'humidifait les lèvres et un seul coup d'oeil suffit au Chambellan pour se précipiter dans le couloir afin de s'assurer que toutes les dispositions avaient été prises pour accueillir l'invitée de marque qui arrivait. Cette dernière fit son entrée en grandes pompes, suivie probablement d'une dame d'honneur à l'air digne. Le vieux roi se leva respectueusement et inclina la tête à son tour lorsque la jeune Melarianne le salua. Elle semblait familière du protocole. Sa beauté et son charisme irradiaient dans la pièce, si bien qu'il ne manqua pas de lui adresser un sourire appréciateur. Mais en vieux singe d'une grande sagesse, Uriens n'était pas du genre à se laisser tourner la tête. Plus d'un jeune blanc bec dans l'assistance léchait déjà le plancher derrière elle mais il n'avait aucun doute sur les sentiments qui animaient son fils. Aussi lorsque ce dernier alla à la rencontre de la princesse pour l'accueillir et la faire asseoir puis se tourna vers lui, il ne fut pas étonné de lire dans ses yeux une certaine contrariété.

Le roi mit un certain temps avant de s'adresser à l'assistance. Il attendait que le bruit des frous-frous et le babillement des courtisans ne cessât. Il prit alors la parole, de sa voix encore claire et s'exprima en des termes simples.

"C'est avec une grande joie que nous vous accueillons Dame Melarianne de Garsenc. Vous ne manquerez pas de saluer votre oncle de ma part dans votre prochain courrier, ce polisson me doit encore une visite et une partie de chasse."

Uriens sembla rire doucement à un souvenir que lui seul pouvait se remémorer avant de poursuivre. Il n'y avait qu'un roi pour pouvoir traiter publiquement un autre monarque de polisson sans rougir ! Mais les deux rois avaient entretenu des relations amicales dans leur jeune temps et gardaient l'un pour l'autre de saines relations.
La lettre que lui remit son fils, cette demande de mariage officielle couchée sur le papier était une toute autre affaire. Il s'attendait à cela depuis plus d'un an. Il semblait évident que Rethwellan proposerait une prétendante au trône de Valdemar ce n'était qu'une question de temps. Aussi, Uriens inclina la tête en la recevant et l'ouvrit pour la parcourir brièvement. Il choisit ensuite de s'adresser à l'assistance toute entière.

"Sa majesté le roi, instance suprême du royaume de Rethwellan, propose à notre royaume d'unir le prince Arthon de Valdemar à sa nièce, la princesse Melarianne de Garsenc de Rethwellan."

Ca c'était pour les lents d'esprit qui n'avaient pas encore compris de quoi il s'agissait. Certaines familles nobles s'agitèrent sur leur siège. L'idée de mettre l'une des leurs sur le trône leur avait vaguement traversé l'esprit et de nombreuses intriguantes se massaient toujours autour d'Arthon. Il y eut sur le visage de nombreuses jeunes filles de l'indignation voire même... du désespoir. Oui, le prince avait le don de susciter les émois.

"Sachez avant toute chose que je nous sommes honorés de cette proposition. Devant l'importance d'une telle alliance et les diverses implications qu'elle engendrerait, je pense qu'il serait sage que nous nous réunissions ultérieurement pour nous entretenir de cette affaire, Ma Dame. Je ne puis prendre une décision politique telle que celle-ci sans l'accord de mon Conseil. En attendant, vous êtes la bienvenue à Valdemar. J'espère que vous apprécierez votre séjour parmi nous."

Cette déclaration était la promesse de longues, d'interminables négociations. Uriens en avait mal au crâne d'avance. Le roi tourna les yeux vers une petite page non loin, adorable dans son costume bleu et argent et lui fit signe d'approcher. Il lui confia avec un sourire les lettres de noblesse et la demande de mariage que l'enfant devrait conserver puis apporter à l'archiviste à la fin de la scéance.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #16 le: 11 avril 2010, 23:01:15 »
Kelom était en retard, très en retard.
En même temps, c'était un peu complètement de sa faute, comme aimait le faire remarquer Azurétoile, sa trondi'irn. Certes un petit entrainement matinal, cela permettait de bien commencer la journée, mais une très violente bourrasque de vent (il fallait bien ça pour faire dévier l'énorme griffon de sa trajectoire...) l'avait envoyé bouler queue par dessus tête et il ne devait qu'à des années d'expérience et une dose monstrueuse de chance de ne pas avoir fait une rencontre très violente avec le sol.
Le temps de la K'leshya lui remette toutes les plumes dans le bon sens, la séance de doléance avait débuté depuis un bon moment.

Ce fut donc un griffon en retard et de relative mauvaise humeur qui parcourait les couloirs du palais de Haven en direction de la salle du trône. Il fit claquer son bec avec irritation, effrayant un malheureux page qui avait le malheur de traverser le corridor en sens inverse. Il faisait pourtant un point d'honneur d'être présent à toutes ces réunions, montrant à tous que Valdemar ne comptait pas uniquement des nobles mielleux et des souverains plus occupés à caser leur progéniture qu'à régler des crises mondiales dans leurs alliés. Dans l'Alliance, on trouvait aussi des guerriers, et des gens capables. Au moins un peu.
Bien sur, cet avis était un peu trop tranché, et Kelom le savait. Mais il fallait les supporter, ces nobles, et croyez le ou non, l'hypocrisie donne envie de mordre aux griffons, de préférence ceux qui en font l'usage: quand cela était impossible, on se rabattait sur le mobilier ou sur le vol.
Kelom passait beaucoup de temps en l'air. Quant à  ertains des coussins qui étaient à sa disposition, disons qu'ils avaient connu une fin tragique.

Un bruit de trompette le tira de ces pensées moroses et il tourna vivement la tête vers l'origine du son. La Princesse de Rethwellan, il semblerait. Avec un nouveau claquement de bec, il pressa le pas, sans pour autant trottiner: c'était indigne de sa position, mais très tentant.
Il atteint la salle du trône quelques secondes seulement après que la princesse ne se soit installée. Il attendit patiemment que le Roi Uriens ai fini de parler à la jeune humaine avant de s'avancer lui-même, le claquement sec de ses serres résonnant sur le sol lisse les seules trompettes dont il eu besoin.
Déployant légèrement ses ailes, il s'inclina à la mode griffon, le cou tout d'abord, puis une légère torsion du poitrail alors que sa patte antérieure droite se pliait. C'était un exercice assez peu naturel pour quelqu'un de sa race, mais Kelom avait mis un point d'honneur à le maitriser: bien assez de personnes pensaient qu'il n'était qu'une grosse bête la première fois qu'il les rencontraient. Et bien, tant qu'à faire, autant être une grosse bête bien élevée.

-" Roi Uriens," fit le griffon de sa puissante voix grave en se relevant "Je vous prie de pardonner mon retard. Les vents d'altitude sont puissants en cette saison et m'ont retardé."

Laissons les penser que je me suis battu comme un tigre contre des tornades, plutôt que d'avouer que j'ai fait une erreur d'oisillon tout juste éclos.
Avec un mouvement fluide, il se tourna vers la princesse et inclina la tête en un salut courtois.

-"Les salutations de Griffon Blanc à l'ambassadrice de Rethwellan. J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de mon retard, et que nos relations n'en seront en rien entachées."

Avec une nouvelle révérence, le griffon alla regagner sa place, un peu en retrait de la foule des courtisans. Sa haute taille lui permettait de voir tout en restant à l'écart, un fait qui rassurait plus les courtisans que lui-même. Il s'assit, les ailes à demi déployées, aussi expressif qu'une statue de marbre, mais plus que jamais attentif.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #17 le: 12 avril 2010, 16:06:06 »
Enora se sentait un peu dépasser par tous les rebondissement qui avait semblé pleuvoir sur la cours depuis l'annonce de la maladie des compagnons.  Elle n'avait pas vraiment eu le temps de rougir de son impulsivité que des trompette haute et clair se faisait entendre et que la femme la plus belle qu'Enora est jamais vu avança vers la famille royale.  La jeune noble en resta bouche-bée.  Pendant quelque instant furtif, elle se surpris à espéré un jour ne serais-ce que lui ressembler un tant soit peu.  Elle était si belle, si charismatique et si gracieuse.  Enora se sentait maintenant comme une jeune paysanne en haillons comparé à la princesse de Rethwelan.  Et ensuite, pour ne rien arranger, la Hérault Aranel, la conseillère personnelle du Roi la regarda directement et répondit même à sa question quelque peu impertinente.

Piquant un fard, la jeune noble se tassa sur son siège en souriant timidement à la Hérault.  Elle se sentait maintenant très mal à l'aise de son éclat et espérait vivement qu'on l'oublie au plus vite, surtout que Saskia ne manquerais surement pas de lui faire remarquer cet éclat à tous moment juste pour l'humilier.  L'inimité entre elle deux ne semblait que grandir et Enora en était un peu peiné.  Pas qu'elle aimait ou non la jeune femme, mais Enora détestait tout simplement les conflit et elle aurait préféré pouvoir faire ses études dans la tranquillité.  Seulement, comme chez leur ainés, les études des nobles n'était que politique et la jeune adolescente était bien décider à se faire sa place.  Elle ne s'était jamais laissé marché sur les pieds et elle continuerait de prôner les valeurs qu'elle croyait juste.

Comme si ses pensée l'avait réconforté et encouragé, elle releva la tête quelque seconde après l'avoir baissé.  Au diable ce que penserait les autres.  Une noble n'avait pas à rougir de ses actes.  Elle n'était peut-être pas quelqu'un d'important, mais au moins, elle avait le cœur à la bonne place.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #18 le: 12 avril 2010, 22:57:52 »
Comme elle était triste la maladie des Compagnons. Liy avait beau avoir été au courant depuis quelques temps. Elle avait beau avoir chercher avec Aranel une solution. Elle n'en était pas moins triste.

Les trompettes sortirent l'enfant de ses sombres pensées. Sa curiosité se réveilla de nouveau et elle se fraya un passage dans la foule pour se rapprocher. La vue de la princesse et de sa suite l'ébahie. Certes la princesse était belle mais son cortège l'intéressait tout autant. Liliany ouvrait de grands yeux. Dans ses jeux elle imaginait qu'elle était cette princesse, grande, merveilleuse, venant épouser un prince charmant. Mais ce n'était que des jeux, des rêves d'enfants éveillé. Il était certains qu'elle et ses amis se plairaient dans les semaines à venir à reconstituer à leur façon l'entré de la rethwellienne et de sa suite. Ainsi que de nombreuses variantes.

L'attitude tranquille du prince, les paroles sages du roi déçurent l'enfant qui aurait aimer voir le prince et la princesse avoir un coup de foudre ou le roi décider de célébré le mariage de suite. Décidément les adultes étaient parfois bien trop raisonnables.

Tout à ses pensées elle faillit ne pas voir que le roi la regardait. Elle prenait à peine conscience de cette attention qu'il lui fit signe. Étonnée mais tout à coup très fière que Uriens l'ai choisit elle s'approcha en toute hâte. Heureusement pour elle sa maladresse la laissa en paix et elle prit d'une main tremblante le document d'un roi à un roi. Elle réussit même à sourire à son souverain avant de se reculer. Réussissant le tour de force d'avoir l'air à la fois aussi ravie que si elle avait été Elue et aussi farouche qu'un Héraut protégeant son Compagnon. Hors de question que quelqu'un touche à ces documents.

Lia se posta pas trop loin du roi, au cas ou il aurait encore besoin d'elle.

Tout à son ravissement elle ne vit tout d'abord pas l'arrivée de Kelom. Se régalant du toucher du papier fin et détaillant les sceaux et l'écriture gracieuse, sure que ses amis lui poseraient des questions. La voix du griffon lui fit relever la tête. Et ses yeux brillèrent un peu plus. On lui en avait parler mais elle n'avait pas eu l'occasion de voir l'ambassadeur. Tout de suite elle voulu connaitre cette merveilleuse créature. Elle se promit d'oser aller lui parler. Peut-être même qu'elle pourrait toucher ses plumes ou son bec.

Elle allait d'émerveillement en émerveillement. Et la journée était loin d'être finie... Et ça c'était génial !
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Melarianne de Garsenc

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #19 le: 13 avril 2010, 02:16:24 »
Le sourire de la Noble Dame s'accentua quand le Roi lui parla de son oncle. Elle se souvenait de la visite de ce dernier qui lui valait cette déclaration. Elle avait huit ans à l'époque et sa mère était morte quelques mois auparavant et c’était la première fois qu'elle revenait à la cour depuis. Le prince avait été le premier à lui démontrer un peu de gentillesse. C'était se souvenir autant que l'espièglerie dont faisait preuve le roi qui lui amena un petit éclat dans ses yeux, de ses éclats qu'elle gardait cacher au fond de son cœur.

"C'est avec grand plaisir que je lui rappellerai, Votre Majesté, et j'espère que vous aurez autant de plaisir à sa visite que vous nous aviez faites il y as plusieurs années."

Melarianne avait vu, du coin du regard, les serviteurs apportés des tabourets pour sa suite et sur des fauteuils pour elle et la Dame qui l'accompagnait et la protégeait. Elle les remercia d'un très discret hochement de tête et d'un regard. Elle n'était pas de ses Dames qui croit que tout leur est dû parce qu'elles sont belle et de haute naissance, mais bien qu'être une dirigeante c'était être responsables de ceux qui les servaient. Puis elle tourna son attention de nouveau vers le Roi pour faire sa demande et son regard glissa vers le Prince quand il vint prendre les derniers papiers de ses propres mains et son cœur manqua un battement. Ce regard si perdu, comme si elle l'avait trahi. Elle se doutait bien qu'il en se souviendrait pas d'elle, une petite morveuse envers qui il n'avait fait qu'être polie et lui-même, mais se moment lui avait donner un refuge durant toutes les années qui avait suivi jusqu'à se jour et son expression, lui planta une lame de douleur dans le cœur et si quelque chose paru, seuls le roi et surtout le Prince purent le remarquer. Entrainer à remarquer les liens entre les gens, elle le vit regarder quelqu'un qu'elle ne pouvait voir sans se retourner. Elle n'avait pas cru qu'il pourrait l'aimer, mais elle n'avait pas cru que le mariage lui ferait tant horreur. Elle parvint malgré tout à se ressaisir et à se reconcentrer sur la réponse du roi.

"Je vous remercie de l'honneur que vous me faites, à moi et au Rethwellan que je représente, en accordant autant d'attention à cette demande."

Toute ses années d'intrigue et de manigance, mais surtout sa force reprirent le dessus, repoussant la douleur dans son jardin secret, ferment de nouveau son cœur, pour que tous ce à quoi elle avait travailler ne soit pas balayer en un instant par ses sentiments. Mais en elle, l'Amère douleur de la solitude était plantée. Et seul son contrôle sur ses émotions apparentes lui permit de garder le contrôle de son pouvoir, dont elle ne connaissait même pas l'existence.

"Je serai à votre disposition et à celle de votre héritier quand il vous plaira pour en discuter et répondre à toutes vos questions."

Dans ses yeux, quelques secondes, passa une supplique silencieuse. Qu'il l'écoute au moins avant de prendre quelque décision que se soit. Elle avait travaillé si fort pour être là, trop pour être éconduite comme ses idiotes qui ne voyaient que le trône et le pouvoir dont elle ne savait rien.

Elle fut presque reconnaissante à l'Ambassadeur Griffon de détourné l'attention générale vers lui et lui permette de fermer les yeux quelque secondes pour se remettre sur ses bases et enfermer définitivement ses sentiments dans une partie de son esprit, avec la honte et tout ce que son père lui avait fait subir. Enfermant avec elle les quelques rêves qui lui restait, ne gardant que le désir de liberté pour elle et pour les autres qui la poussait à vouloir aider son symbole, Valdemar. Elle sourit donc au griffon, un sourire qui se reflétât presque dans ses yeux verts.

"L'honneur est partager seigneur Kelom, voir un être d'une telle magnificence est un baume pour l'âme. Il n'y a aucune faute, nul ne peut aller contre les forces de la nature, pas même quelqu'un comme vous, je serais bien mesquine de vous en tenir rigueur, alors que vous les avez bravés pour être à mon arrivé."

Elle savait qu'elle lui donnait bien plus de crédit qu'elle ne l'aurait dût avec ses paroles, retournant son retard pour en faire un haut fait de civilité et d'estime pour elle-même et son pays. Mais cela apportait aussi, car elle savait que le griffon ne pourrait démentir ses paroles après sa tirade, et que ce retournement ajouterait à son prestige, à son arrivée calculer et à la demande en mariage qu'elle amenait. Elle aurait aimé pouvoir discuter de toute l'affaire seule avec le Roi et l'Héritié avant de la présenter, mais elle ne pouvait permettre à son oncle une échappatoire si jamais son père se rendait compte qu'il ne pourrait jamais manipuler Valdemar à travers elle et qu'il la perdrait dans ce mariage. Elle n'avait pas eu le choix de faire la demande officiellement et ne pouvait espérer que le Roi Urien y verrait son profond désir de les aider, dans les limites de ses faibles moyens. Car en vérité, elle était bien plus prisonnière de sa nature qu'un condamné à mort, car lui au moins pouvait y échapper, elle savait que son père continuerait ses manigances si elle se tuait et qu'alors personne ne pourrait rien faire pour le contrer juste un peu.

[Son pouvoir diminue encore un peu, même si sa présence reste comme un parfum envoutant, pour ne plus en faire le point de mire de la réunion.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Bronwyn de Tolan

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #20 le: 13 avril 2010, 23:02:06 »
Elle s'installa sur le tabouret qu'on leur avait amené, laissant glisser ses robes autour d'elle et promenant à nouveau son regard sur la salle. L'arrivée du griffon avait été impressionante, et malheureusement, avait quelque peu eclipsé l'aura de Mélarianne. Elle allait devoir faire feu de tout bois si elle voulait arriver à quelque chose. Tous étaient des courtisans consommés sachant se tenir à la cour, certes, mais elle ne put que remarquer que l'Héritier ne frétillait pas non plus d'enthousiasme face à la requête de la princesse. D'ailleurs, comme elle s'y attendait, le roi temporisa, évoquant de longues discussions et négociations préalables.

Pourquoi l'Héritier se montrait-il donc si réticent ? Elle était bien jolie, et il ne serait pas bien difficile de faire son devoir pour le royaume, quand même ? A moins qu'une autre raison ne le retienne ? Elle tâcherait d'en savoir plus. D'ailleurs, malgré son expression polie et aimable, il lui semblait qu'il cherchait quelqu'un du regard.Elle laissa errer son regard dans la même direction, atterrissant ainsi sur une fraiche demoiselle. TIens donc, ce serait dans cette direction que le vent soufflerait ? Elle se souviendrait de la jeune fille en question pour essayer d'en savoir plus sur elle. Sa princière maîtresse ne rentrerait pas au pays sans au moins un traité et des fiançailles...Mélarianne était normalement assez convainquante pour donner à un rocher ou à une bûche l'envie de l'épouser, il faudrait peut être aborder les choses sous un autre angle.

Elle en profita alors pour lancer une discrète et banale sonde magique, celles que n'importe quel mage lancerait pour en savoir un peu plus sur son environnement. Et si elle pouvait glaner quelques informations au passage, elle ne viendrait pas s'en plaindre.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Enju Rakel

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #21 le: 14 avril 2010, 00:17:27 »
Enju fut impressionnée, presque tétanisée, à l'arrivée de l'Ambassadeur de Griffon Blanc. Elle avait devant elle une des créatures non humaines qui vénérait le même Dieu qu'elle. Dans ses rêves les plus fous, jamais elle n'avait imaginé en côtoyer un d'aussi près. Et si le Griffon ne pouvait la voir, Enju joignit les mains et inclina le buste vers lui, et murmura :

- Que le Soleil éclaire toujours votre ciel.

Mais la secrétaire dut rapidement reprendre le dessus. Elle reprit sa plume et repéra les personnages importants de la Suite de la princesse de Rethwellan rien qu'à la place qu'ils occupèrent. Elle mit plusieurs notes personnelles, toujours pour que Chelmak puisse juger réellement ses compétences. Et quand Enju reporta le regard vers le trône, elle fut surprise de voir que le Prince ne regardait pas en direction de sa future épouse, mais qu'au contraire, il semblait fixer quelqu'un parmi les Nobles. Enju ne voyait pas qui, et après tout, peu lui importait. Elle n'était pas là pour jouer la commère !

Alors la prêtresse karsite reporta son attention vers Kelom le Griffon, et un sourire naquit sur ses lèvres. Elle espérait de tout coeur qu'elle pourrait trouver une occasion de parler avec le Griffon...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Aranel

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #22 le: 19 avril 2010, 21:11:58 »
[Morag saute son tour. On enchaîne !  ;) ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #23 le: 19 avril 2010, 22:26:59 »
Le regard bleu-gris de la Bleue s'illumina quand elle entendit les trompettes, et se dirigea aussitôt vers l'entrée principale de la Salle du Conseil. La jeune Noble fut tout bonnement bluffée, bouche bée face à l'arrivée en fanfare de cette Noble. Même le raclement de gorge discret de son père n'arriva pas à lui faire relever la mâchoire, tant elle était éblouie par la magnificence et la grâce de la femme. Sa mère tira un peu sur son bras pour qu'elle se penche vers elle - Yoannie DeFeriel était confortablement assise, car on la soupçonnait d'être à nouveau enceinte au vu de sa soudaine fatigue récente. D'une oreille distraite, elle écoutait sa mère, de l'autre, le discours de la Princesse Rethwellane.

La Princesse Rethwellane ?! Alors que sa mère distillait du poison dans son oreille, que cette Dame serait un excellent professeur pour Saskia, mais aussi un tremplin pour se rapprocher de la couronne, le visage de la jeune fille se décomposait alors que cette femme qu'elle avait admirée il y a encore quelques secondes apportait une demande en mariage. Totalement contre son gré, Saskia gémit de désespoir et baissa la tête. Sa mère posa une main sur son épaule et ramena ses cheveux derrière son oreille.

- Saskia ?
- Je vais bien, Mère. J'ai eu une drôle de douleur foudroyante. C'est passé. Excusez ma faiblesse, Mère.

Mais la douleur était loin d'être passée. Elle lui broyait le cœur et lui tordait les entrailles. Si Saskia se redressa, son regard restait définitivement collé au sol. Même le délai que le Roi accordait à son fils - elle n'en doutait pas un instant ! - ne serait jamais assez long. Finalement, cette discussion avec Ryis n'avait servi qu'à faire souffrir la jeune fille pour rien ; elle était sûre de ses sentiments pour l'Héritier, et elle allait à présent devoir continuer à sourire à la Cour en le voyant au bras d'une autre.

L'arrivée fracassante du Griffon qu'elle apercevait parfois n'arriva même pas à lui faire redresser la tête. Saskia se torturait intérieurement. Peut-être que le soir même, elle devrait évoquer à table qu'il était temps de la marier... A quelqu'un qui vivait très loin de la Cour de Haven, de préférence, pour ne plus revoir un certain Héritier...

Saskia, le regard toujours empreint de douleur qu'elle tente de dissimuler derrière un visage froid, relève la tête... Sans doute pour se faire mal davantage : elle espère voir Arthon regarder sa future épouse, désespérément amoureux l'un de l'autre. Ça aurait l'avantage de lui faire un choc suffisamment important pour, sans doute, l'oublier lui, oublier à quel point elle aime sa présence, et surtout, oublier qu'elle l'aime désespérément et qu'elle a adoré un certain baiser... Pourtant, la scène qu'elle espérait voir n'a pas lieu, et son regard capte immédiatement les yeux posés sur elle. Saskia se raidit, son cœur part dans une course folle. Elle veut lui sourire ; elle n'y arrive pas. Elle veut baisser la tête pour fuir son regard, en vain. Sa mâchoire se serre quand elle pense :

"Je t'ai sans doute tant fait souffrir... Ne me regarde pas... C'est insupportable !"

Le monde entier qui l'entoure cesse pourtant d'exister, il n'y a que lui et elle. Le brouhaha du Conseil parvient aux oreilles de la jeune fille en un écho lointain. Qu'importe ce qu'il adviendra. Comme l'a dit Ryis, rien ne pourra avancer si elle ne lui dit rien, et la façon dont elle a réagit dans le Champ des Compagnons, quand il lui a avoué des sentiments qu'il avait pour elle, la jeune fille se demande si elle a le droit de faire ce qu'elle va faire. Saskia ignore si Arthon sait lire sur les lèvres, où même si elle articule suffisamment pour qu'il comprenne ce qu'elle lui dit, ce qu'elle aurait du lui répondre après ce baiser dans le Bosquet.

- Je t'aime.

Pas un souffle n'aura franchi ses lèvres, de peur de se trahir, et de rendre la chose trop réelle. Ou peut-être de peur que malgré le brouhaha, quelqu'un puisse l'entendre, suivre son regard, et faire un scandale public. C'était bien la dernière chose dont aurait eu besoin Arthon...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #24 le: 21 avril 2010, 22:23:37 »
Arthon sut immédiatement qu'Uriens avait saisi son malaise et son refus catégorique d'accepter publiquement un mariage sans en discuter – et de préférence pendant de très longues périodes, ce qui retarderait une décision sûrement inévitable. Un éclair passa dans le regard de l'Héritier. Il avait peut-être une solution. Il faudrait qu'il y réfléchisse, soit sûr.
Mais Uriens déclarait déjà avec emphase ce que seuls les plus bouchés de l'assistance n'avaient pas compris, et le Héraut de Ryis dut se retenir de grimacer, et garda un sourire calme et accueillant. Ce n'était pas cette pintade au charme magique qui allait lui gâcher (encore plus) sa soirée.
Elle était sûrement très agréable, peut-être même intelligente, et gentille, mais elle n'avait pas le droit de tenter avec ses charmes peu naturels de lui ravir un coeur qui ne lui appartenait pas.
Le regard d'Arthon se souda sur son autre problème. Cette gamine qu'il n'arrivait pas à comprendre et dont il avait tant besoin. Mais il se rendit rapidement compte que d'autres regards allaient vers elle, et il détourna rapidement les yeux. Comme indifférent. Mais pas assez vite pour ne pas voir le “Je t'aime” sans paroles. Il se redressa, réconforté, et se força à être agréable: il proposa d'un geste le meilleur fauteuil à Melarianne et la salua poliment.
Mais heureusement, son Sauveur arrivait. Le seigneur Griffon lui remonta le moral rien qu'en apparaissant. Pas parce que c'était une créature magique avec qui il pourrait discuter des heures, … simplement parce qu'il détournait l'attention de Mélarianne, de Saskia et de lui-même.
Arthon le salua avec politesse, et plus de chaleur qu'il n'en avait mis pour la délégation Rethwellan, et prit son ton protocolaire:

“La Cour de Valdemar ne peut qu'être honorée et non fâchée de votre présence.”

Mais Melarianne monopolisait déjà l'autre Ambassadeur, et c'était bien ainsi.
Arthon alla se rasseoir à sa place, et murmura sans bouger les lèvres, grâce à des heures d'entrainement:

“Il faut que cela finisse vite, Père. Je n'ai plus de forces.”

Effectivement, le pauvre Héritier sentait sa migraine revenir, ses nerfs lâcher et l'envie de voir Ryis de plus en plus forte. Encore affaibli par la dernière crise, il sentait qu'il ne contrôlerait bientôt plus ses barrières et risquait de déclencher un problème diplomatique.
Son regard chercha le soutien d'Aranel: il fallait qu'elle annonce les prochains aspects de ce Conseil Public. Et à bas les Nobles récalcitrants, les demandes en mariage et les fauteuils inconfortables pour les royaux derrières.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Aranel

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #25 le: 21 avril 2010, 23:23:25 »
Aranel se leva pour accueillir dignement le représentant de Griffon Blanc. Elle connaissait les griffons grâce à Tendran, le professeur de magie et descendant des très célèbres Treyvan et Hydona. Mais celui-ci était totalement différent : il avait plus l'air d'un aigle que d'un faucon. Elle prit donc un instant pour l'admirer puis inclina la tête. Aussitôt plusieurs valets se précipitèrent pour proposer à Kelom d'énormes coussins moelleux afin de mieux l'installer. Les dalles de la salle du trône étaient connues pour être particulièrement froides. Arthon l'ayant accueilli, elle ne le fit que par l'entremise de son sourire chaleureux. Elle n'avait pas manqué le visage de son ami Héritier, fatigué et légèrement crispé qui signifiait qu'il fallait faire accélérer les choses au maximum.

"Nous avons également l'immense honneur d'accueillir ici l'ambassadeur de Karse, Chelmak ainsi que son assistante. Puissions nous maintenir les excellentes relations que nous entretenons depuis plusieurs générations. Bienvenue."

Elle s'inclina très bas dans leur direction avec un sourire aimable avant de poursuivre tranquillement mais fermement.

"Nous avons reçu récemment les rapports de nombreuses régions de Valdemar. Il semblerait que l'épidémie de fièvres qui sévit depuis la fin de l'automne recule enfin. Nous n'allons pas pour autant relâcher nos efforts. Vous avez été nombreux à prêter votre aide ou des moyens matériels pour subvenir aux besoins des guérisseurs et des malades. Je sais que vous êtes nombreux aujourd'hui à être venus pour présenter de vive voix vos remerciements au roi."

Aranel fit signe à un groupe d'artisans et de paysans qui s'approchèrent l'air intimidés. Ils portaient des paniers chargés de fruits et de céréales qu'ils déposèrent au pied d'Uriens avec humilité. Le plus âgé enleva son chapeau et parla avec simplicité. Aranel laissa Uriens intervenir en son propre nom et se réinstalla, lançant un fugace regard d'encouragement à Arthon.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Uriens

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #26 le: 21 avril 2010, 23:33:50 »
Uriens adressa un sourire bienveillant aux paysans et vint lui-même chercher les présents. Il posa la main sur celui qui avait parlé, l'air sympathique comme à son habitude.

"Merci mon ami. Cela me touche énormément."

C'était vrai. Ces gens n'avaient pas grand chose. Les cadeaux qu'ils avaient apporté étaient certainement une partie importante de ce qu'ils gardaient pour leur famille. Ils avaient choisi les fruits les plus beaux, les légumes les plus gros et Uriens n'attendit pas la fin du Conseil pour choisir une pomme et mordit dedans à belles dents. C'était peu protocolaire mais le sourire qui illumina leur visage traduisait bien l'effet que ce geste leur fit. Ils s'éloignèrent ensuite, racontant déjà à tous ceux qu'ils croisaient et qui n'avaient pas vu la scène que le roi avait accepté les cadeaux de ses mains et "attaqué" le présent sans attendre.

Le roi reprit sa place avec dignité et ne manqua pas d'adresser aux nobles les plus réfractaires un regard qui voulait dire bien des choses. Les personnes les plus proches purent même l'entendre rire légèrement. Mais les sujets qu'il fallait encore aborder étaient assez graves pour lui faire perdre son air amusé.
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Maya

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #27 le: 21 avril 2010, 23:46:35 »
Le roi allait enchaîner. Le Sénéchal lui tendait déjà le parchemin contenant le prochain sujet à aborder. Les auditeurs n'en avaient pas fini de parler de la maladie des Compagnons et ils ne laisseraient pas le roi s'en tirer à si bon compte. Les discussions enflaient de nouveau et plus personne ne faisait attention à l'estrade sur laquelle le roi et ses conseillers se tenaient.

C'est dans cette ambiance qu'apparut en plein milieu de la pièce une enfant aux cheveux blonds et aux grands yeux noirs portant dans les bras un énorme chat au regard intensément bleu. Elle se tenait bien droite, face au public, sans sourire ni expression notable sur le visage. Elle ne semblait pas avoir plus de 8 ans. La queue de l'énorme chat battait contre sa jambe. Son regard balaya la pièce, clignant des yeux comme s'il somnolait ou était en pleine réflexion.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Anonymous

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #28 le: 23 avril 2010, 10:02:40 »
Kelom observait avec attention toute l'assemblée devant lui, irrité, mais sans le montrer. I avait parfaitement compris la tentative de Mélarianne pour renforcer son prestige: c'était le jeu de la diplomatie, certes, mais même après toutes ses années, il n'avait pas appris à l'aimer.
Et surtout, surtout, cet usage de son pouvoir le mettait en rage.
Kelom était un griffon, par nature méfiant, créature magique de surcroit, et possesseur d'un Don de magie mentale relativement puissant. Aussi, quand Mélarianne déploya son Don pour gagner l'assemblée, il sentit toutes ses plumes se hérisser. Un Don ne s'utilisait qu'en cas de nécessité absolue, pas pour draguer subtilement! Heureusement, le prince ne sembla pas atteint par ce charme magique et le grand griffon se promit de garder un œil sur cette autre ambassadrice. Si elle tentait quelque chose "d'irrégulier" elle allait vite se prendre 150 kilos de muscles, de serres et de plumes en travers de la figure. Quand un ambassadeur de Griffon Blanc se mettait au service d'un autre pays, il ne le faisait jamais à moitié!

Jerod, un de ses hertasis serviteurs, surgit des ombres pour se saisir des coussins que le Héraut Aranel lui avait fait porter, et les installa à sa propre convenance. Kelom ne s'asseyait jamais sur des coussins, par un vieux réflexe de guerrier: s'il lui fallait bondir, il ne voulait pas se prendre les serres dans le tissu.
Si l'attention du griffon resta sur le Roi et le Prince, celui du petit lézard commença à fouiller la foule, à la recherche de quoi que ce soit d'inhabituel. Nul doute que le rapport qu'il ferait ensuite à sa tête de piaf favorite vaudrait le détour!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: Conseil public officiel
« Réponse #29 le: 23 avril 2010, 18:28:03 »
Enora était heureuse d'être venue, elle avait assisté à des arrivé magnifique, mais surtout au différent courant politique en place et elle avait trouvé cela rageant certaine fois, amusant d'autre, et elle était passé par plein d'émotion différente, mais surtout, cela avait été instructif pour la jeune noble.  Tous les embassadeurs qu'elle avait vu défiler, toute les courbette et les paroles, mais plus encore les non-dit et les demi-mots l'avait fasciné.  Elle n'était pas encore capable d'une tel finesse, mais elle savait désormais ce à quoi elle devait ressembler plus tard si elle voulait que son code morale survivre à cette cours majoritairement peuplé d'opportuniste et de requin.

Enora avait suivis avec le sourire le défiler des paysans.  Elle était heureuse de voir les gens qui aimait le Roi et lui démontrait.  C'était peut-être des gens frustre, mais pour Enora, il avait du cœur et c'était une des qualité qu'elle trouvait la plus importante dans la vie.  C'était ce que ses parents lui avait enseigner.  Son devoir, c'était de rendre heureux les gens qui dépendait-elle.  Sa mère disait souvent qu'on jugeait les gens non pas à la façon dont il traitait leur égaux, mais comment il traitait leur subalterne.  Ce conseil était pour la jeune fille la preuve vivante de ce que disait sa mère et elle était fière de faire parti de la cour d'un tel Roi.

Cependant ce qui étonna le plus la jeune noble fut l'arrivé si étrange d'une fillette en plein milieu de la salle.  Elle était tout simplement apparut de nulle part et elle était très mignonne aussi.  Comment une fillette avait tel fait pour arrivé ainsi, et surtout, pourquoi ?

Enora aurait bien aimé se précipiter vers la jeune fille pour la questionner ou la défendre, elle ne savait trop lequel des deux elle aurait fait, mais elle se força à tenir son rang et elle resta à sa place, attendant avec impatience de voir la suite des événements.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »