Le sourire de la Noble Dame s'accentua quand le Roi lui parla de son oncle. Elle se souvenait de la visite de ce dernier qui lui valait cette déclaration. Elle avait huit ans à l'époque et sa mère était morte quelques mois auparavant et c’était la première fois qu'elle revenait à la cour depuis. Le prince avait été le premier à lui démontrer un peu de gentillesse. C'était se souvenir autant que l'espièglerie dont faisait preuve le roi qui lui amena un petit éclat dans ses yeux, de ses éclats qu'elle gardait cacher au fond de son cœur.
"C'est avec grand plaisir que je lui rappellerai, Votre Majesté, et j'espère que vous aurez autant de plaisir à sa visite que vous nous aviez faites il y as plusieurs années."
Melarianne avait vu, du coin du regard, les serviteurs apportés des tabourets pour sa suite et sur des fauteuils pour elle et la Dame qui l'accompagnait et la protégeait. Elle les remercia d'un très discret hochement de tête et d'un regard. Elle n'était pas de ses Dames qui croit que tout leur est dû parce qu'elles sont belle et de haute naissance, mais bien qu'être une dirigeante c'était être responsables de ceux qui les servaient. Puis elle tourna son attention de nouveau vers le Roi pour faire sa demande et son regard glissa vers le Prince quand il vint prendre les derniers papiers de ses propres mains et son cœur manqua un battement. Ce regard si perdu, comme si elle l'avait trahi. Elle se doutait bien qu'il en se souviendrait pas d'elle, une petite morveuse envers qui il n'avait fait qu'être polie et lui-même, mais se moment lui avait donner un refuge durant toutes les années qui avait suivi jusqu'à se jour et son expression, lui planta une lame de douleur dans le cœur et si quelque chose paru, seuls le roi et surtout le Prince purent le remarquer. Entrainer à remarquer les liens entre les gens, elle le vit regarder quelqu'un qu'elle ne pouvait voir sans se retourner. Elle n'avait pas cru qu'il pourrait l'aimer, mais elle n'avait pas cru que le mariage lui ferait tant horreur. Elle parvint malgré tout à se ressaisir et à se reconcentrer sur la réponse du roi.
"Je vous remercie de l'honneur que vous me faites, à moi et au Rethwellan que je représente, en accordant autant d'attention à cette demande."
Toute ses années d'intrigue et de manigance, mais surtout sa force reprirent le dessus, repoussant la douleur dans son jardin secret, ferment de nouveau son cœur, pour que tous ce à quoi elle avait travailler ne soit pas balayer en un instant par ses sentiments. Mais en elle, l'Amère douleur de la solitude était plantée. Et seul son contrôle sur ses émotions apparentes lui permit de garder le contrôle de son pouvoir, dont elle ne connaissait même pas l'existence.
"Je serai à votre disposition et à celle de votre héritier quand il vous plaira pour en discuter et répondre à toutes vos questions."
Dans ses yeux, quelques secondes, passa une supplique silencieuse. Qu'il l'écoute au moins avant de prendre quelque décision que se soit. Elle avait travaillé si fort pour être là, trop pour être éconduite comme ses idiotes qui ne voyaient que le trône et le pouvoir dont elle ne savait rien.
Elle fut presque reconnaissante à l'Ambassadeur Griffon de détourné l'attention générale vers lui et lui permette de fermer les yeux quelque secondes pour se remettre sur ses bases et enfermer définitivement ses sentiments dans une partie de son esprit, avec la honte et tout ce que son père lui avait fait subir. Enfermant avec elle les quelques rêves qui lui restait, ne gardant que le désir de liberté pour elle et pour les autres qui la poussait à vouloir aider son symbole, Valdemar. Elle sourit donc au griffon, un sourire qui se reflétât presque dans ses yeux verts.
"L'honneur est partager seigneur Kelom, voir un être d'une telle magnificence est un baume pour l'âme. Il n'y a aucune faute, nul ne peut aller contre les forces de la nature, pas même quelqu'un comme vous, je serais bien mesquine de vous en tenir rigueur, alors que vous les avez bravés pour être à mon arrivé."
Elle savait qu'elle lui donnait bien plus de crédit qu'elle ne l'aurait dût avec ses paroles, retournant son retard pour en faire un haut fait de civilité et d'estime pour elle-même et son pays. Mais cela apportait aussi, car elle savait que le griffon ne pourrait démentir ses paroles après sa tirade, et que ce retournement ajouterait à son prestige, à son arrivée calculer et à la demande en mariage qu'elle amenait. Elle aurait aimé pouvoir discuter de toute l'affaire seule avec le Roi et l'Héritié avant de la présenter, mais elle ne pouvait permettre à son oncle une échappatoire si jamais son père se rendait compte qu'il ne pourrait jamais manipuler Valdemar à travers elle et qu'il la perdrait dans ce mariage. Elle n'avait pas eu le choix de faire la demande officiellement et ne pouvait espérer que le Roi Urien y verrait son profond désir de les aider, dans les limites de ses faibles moyens. Car en vérité, elle était bien plus prisonnière de sa nature qu'un condamné à mort, car lui au moins pouvait y échapper, elle savait que son père continuerait ses manigances si elle se tuait et qu'alors personne ne pourrait rien faire pour le contrer juste un peu.
[Son pouvoir diminue encore un peu, même si sa présence reste comme un parfum envoutant, pour ne plus en faire le point de mire de la réunion.]