Bonheur, marque déposée [PV : Enora De Lolryn ]

[Caelan]

Un soleil radieux éclaira la chambre de Caelan. La jeune fille dormait encore mais le rayon de soleil sur sa joue la fit sourire alors qu'elle s'éveillait. Sans ouvrir les yeux, elle rigola de la chaleur du soleil sur sa peau. C'était l'aube et peu de personne dans le collegium était levé. Mais Caelan adorait se lever tôt. Ainsi, elle profitait au maximum de la journée et sa joie, ce matin, fut encore plus grande car l'astre lumineux était au rendez-vous. D'un mouvement fluide, la jeune fille se releva, la tête encore embrumée de rêves magiques. Ses longs cheveux roux étaient en désordre sur sa tête. Naturellement elle passa une main dans sa chevelure bouclée et...gémit lorsqu'elle dut enlever un gros noeud. Repoussant ses draps, Caelan souffla et prit la décision de se réveiller complétement. Elle sorti du lit, pris ses affaires de douche et s'en alla à l'autre bout du couloir, dans la salle de bain réservée aux filles. En chemin elle croisa quelques Pages qui travaillaient aussi tôt qu'elle. Timidement, elle leur sourit. Ici, Caelan semblait être appréciée de tous, y compris les plus âgés. L'eau chaude de la douche dénoua ses muscles et la détendit. Elle savoura ce petit moment de plaisir en repensant que pas plus tard que la semaine dernière, elle était sale et crasseuse jusqu'à la moelle certainement. Puis elle avait rencontré Aranel, et sa vie avait été modifiée à jamais. Aujourd'hui elle s'occuperai exclusivement de sa jument puisqu'elle ne travaillait pas ce jour-là. Néanmoins, Caelan se promit d'aller aider M. Tobi qui l'avait prise sous son aile. c'était un gentil monsieur, très patient avec elle et très doux avec les animaux. La jeune fille l'admirait sincèrement. En plus, Caelan avait eu la chance de voir naître un petit compagnon il y a deux nuits. La petite rousse avait appris qu'un accouchement était aussi bien dangereux pour la maman que pour le petit. Elle avait prié et aidé de son mieux. Heureusement, il n'y avait eu aucune complication !
Caelan terminait de s'habiller dans sa chambre. Elle pris avec soin, ses vêtements en cuir et termina de "s'installer". Elle ajusta sa coiffure, et fit une queue-de-cheval avec un chouchou. Enfin, elle descendit, d'humeur joyeuse au réfectoire. Là, elle pris une pomme, des céréales et un verre d'eau. Son alimentation ressemblait beaucoup à celle d'un cheval constata-elle en souriant. Elle remonta une dernière fois à la salle de bain pour se brosser les dents avec soin, se mirer quelque seconde dans le miroir et sorti de la pièce. Caelan traversa un long corridor et atterit tout droit dans les écuries. Elle salua les travailleurs qui s'activaient déjà et s'occupa de sa propre tâche : nouriir et soigner toutes les bêtes. Elle caressa chaqu'un d'entre eux, prenant son temps avec les plus timides et câlinant les plus joyeux. Cela lui pris presque toute la matinée. Enfin, elle arriva au box d'Eucalyptus. A son approche la jument hennit de plaisir. Elle chercha dans la poche de Caelan la pomme qui lui était destinée. De bon coeur, la petite rousse la lui donna, pendant qu'elle soignait sa petite jument. La jeune fille sella sa monture et la câlina une dernière fois. Elle ouvrit la porte du box, monta en selle et s'avança jusqu'à un champ annexe à celui des Compagnons. Elle soupira en passant près deux et se concentra sur son objectif : faire sauter Eucalyptus. Pour ce faire, elle avait préalablement posé des obstacles à travers le champ. Caelan lança sa monture au galop et...tomba plusieurs fois ! Mais ne se décourageant pas, elle parvint à faire sauter sa jument qui peu après en redemanda ! Il était midi quand Caelan arrêta l'entrainement. Elle donna une friandise à sa jument, et revint vers les écuries. Elle allait partir lorsqu'une voix l'appella en arrière. La petite rousse se retourna et vit une jeune fille d'à peu près son âge. Elle faisait de grands signes. Essouflée, Caelans e dirigea vers la fille au cheveux blanc qui l'appelait. Elle avait des yeux bleus à vous transperçer au plus profond de votre âme. Arrivée à la barrière Caelan posa un regard interrogateur sur elle, un sourcil relevé :
- Que puis-je faire pour toi ?

[Héraut Enora]

Enora n'avait pas de cours ni de corvées en cette belle journée radieuse, si bien qu'elle ne savait trop que faire encore.  Elle aurait put aller traîné en ville comme la plupart des bleus et tenté de soignée son image, mais une autre idée lui était venue aussi.  Depuis les quelque semaine qu'elle était arrivé à Haven, elle avait toujours éviter l'écurie et le champs de Compagnon, sauf quand le glas avait sonné.  Maintenant elle avait envie de le voir, de voir de loin de vrai Compagnon et tout, même si cela allait lui faire un peu de peine aussi.  

Ainsi donc, Enora fit tous se devoirs durant la matiné à l'ombre d'un arbre dans la parc, mais aussitôt qu'il furent terminer, elle alla ranger ses choses dans son appartement.  Au moment de passer la porte, elle c'était arrêter quelque instant.

Et si elle était choisis ?  Sauf que c'était hautement improbable.  Tout le monde était maintenant au courant pour la maladie des compagnons.  Il ne choisissaient plus personne, enfin c'était aussi ce qu'on disait.  Bien que le Roi n'es pas confirmé complètement cette deuxième rumeur, Enora avait cru en avoir une confirmation détourner dans le discourt du Roi néanmoins.  

Par contre, juste de voir les cheveux, et d'apercevoir un compagnon en vaudrait la peine.  Enora hocha alors la tête pour elle même.  Elle avait éviter l'écurie depuis son arrivé uniquement par peur ne pas être choisis, mais rien au fond de disait qu'elle ne pourrait pas l'être plus tard, ou qu'elle ne pourrait pas être heureuse et vivre selon son coeur même si elle n'était jamais choisis.  Après tout, devenir Hérault était son rève de petite fille, mais maintenant, comme ses parents et plus récemment Saskia, lui avait fait remarqué, il était temps pour elle de grandir et de ce faire une place dans la noblesse.   Ainsi donc, il était temps pour elle aussi de faire face à cette peur de briser son rêve.  Après tout, des adultes avait été choisis aussi.  Rien ne disait que si elle n'était pas choisi aujourd'hui, elle ne le serait jamais.

De plus, elle avait vraiment envie de voir un Compangon et sa jument, qu'elle avait dut laissé au soins du palefrenier à son arrivé lui manquait.  Bien sur, elle n'avait pas de liens ou d'amitié extraordinaire avec Équidea, mais c'était une jument belle, douce et loyal et Enora l'aimait bien.  Elle était un cadeau que ses parents lui avait fait quand il lui avait annoncé leur décision de l'envoyé étudiez ici à Haven.

Quand elle arriva près des écuries, elle vit un cheval et un cavalier qui semblait s'entrainer au saut à obstacle.  Enora la vit tomber par terre et se relever.  Cela piqua un peu sa curiosité.  Elle se raprocha et décida de regarder la jeune fille, qui semblait à peu près son âge, s'entrainer.  Elle n'était pas doué ou virtuose, mais elle ne semblait pas non plus empoté, juste innexpérimenter, et de toute façon, Enora savait qu'elle n'aurait probablement pas fait mieux avec sa propre jument.

Quand la jeune fille arrêta et sembla vouloir repartir, Enora décida de l'aborder.  Elle avait besoin d'amie et surtout, elle avait murit, depuis sa rencontre avec Saskia, une idée et pour la réaliser, elle allait avoir besoin de plein de jeune gens de bonne volonté.  Difficile à dire si cette fille en serait, mais il fallait lui parler pour en savoir plus.

"HEY !"

Quand la jeune fille se retourna et lui sourit en se dirigeant vers elle, Enora lui retourna son sourire.  Après sa question, Enora lui répondit.

"Je suis nouvelle ici, et je t'ai vu t'entrainer toute seule et j'ai trouvé que tu étais bien.  Je me demandais si sa faisait longtemps que tu t'entrainais, vu que tu semble avoir une belle complicité avec ta jument."

Enora ce sentait maintenant un peu idiote d'avoir aborder cette fille sans trop savoir quoi lui dire.  Elle ne pouvait tout de même pas lui demander de but en blanc si elle voulait devenir son amie.  Pour une fillette de 5 ans, c'était acceptable, mais pas d'une jeune noble de 14 ans.

[Caelan]

Toute en sueur, Caelan fut un peu surprise par la jeune fille. Mais elle répondit avec un grand sourire.

"- heu...merci, je suis là depuis les aurores pour tout te dire ! Eucalyptus et moi avont grandi ensemble alors nous sommes très complices toute les deux. Et puis pas mals d'aventures ensemble ça rapproche ! C'est un peu comme si il y avait un lien ou une connexion entre nous."

Encore sellée, la jument se tenait calme. Mais l'écuyère remarqua que son cheval était aussi trempé qu'elle ne l'était. Heureusement la jeune rousse avait apporté un sac avec de la nourriture et une couverte qu'elle déposa sur le dos d'Eucalyptus. Cette dernière soupira en faisant un drôle de bruit qui fit sourire Caelan. Le temps commençait à se gâter, aussi le vent s'était un peu levé. Caelan se retourna vers la jeune fille aux cheveux blancs.

"- Enchantée, je suis Caelan. J'habite dans l'aile des Pages au Collegium. Si cela ne te dérange pas trop, j'aimerais pouvoir rentrer à l'écurie. Eucalyptus risquerait de prendre du mal et je ne le voudrais pas. En plus il faut que je la bichonne. ça pourra te permettre de voir ce que je fais de mes journées, et d'apprendre comment avoir une belle amitié avec un animal !" plaisanta t'elle.

La jeune fille ne doutait pas un instant que sa nouvelle rencontre refuse. Après tout, si elle voulait une amie, c'est l'occasion ou jamais ! Cependant, il faudrait qu'elle soit d'abord acceptée par les Compagnons, les chevaux shin'a'in et les autres animaux de l'écurie. Sinon, elles ne seraient pas vraiment compatibles !
Eucalyptus dut sentir les trois pierres de sucre dans la poche de Caelan car, elle vint se frotter contre l'épaule de la jeune écuyère et souffla. Caelan rigola mais céda à sa jument. Elle lui offrit le sucre que la gourmande s'empressa de finir avant de coller sa tête sur l'épaule gauche de l'écuyère. La petite rousse passa son bras gauche en dessus de l'encolure de la jument, ce qui forma un cercle. Elle lui gratouilla les oreilles avant de déposer un baiser sur ses naseaux. Eucalyptus hennit de joie et Caelan rigola de plus belle.

[Héraut Enora]

Enora lui sourit.

"Bien sur"

Elle sauta par dessus la barrière avec grâce malgré sa robe, Enora avait toujours été agile et on lui reprochait souvent de faire peu cas de ses toilette.  Elle avait promis à ses parents, et à elle-même de faire plus attention à Haven, surtout qu'elle ne avait assez de subir les railleries des autres nobles, mais sa nature spontanée et intrépide reprenait souvent le dessus.

Elle atterrit avec grâce dans l'herbe et épousseta le bas de sa robe pour en enlever la poussière que son saut avait soulever.

"'C'est vraiment une belle jument ta compagne, je pense que vous vous complété bien."

[Caelan]

La jeune fille sauta par dessus la barrière et enleva la poussière sur sa robe. Caelan et elle marchèrent en direction de l'écurie.

"- Merci, j'aime vraiment beaucoup ma jument. Je crois qu'elle aussi m'aime bien. Au fait, tu ne m'as pas dis comment tu t'appelais ?"

Bientôt, les deux filles arrivèrent au box d'Eucalyptus où Caelan la désella. Elle la bouchonna, enleva le mord et cura ses sabots. Elle lui donna ensuite du foin et de l'eau que la gourmande s'empressa de finir. La jument demanda encore du foin, mais cette fois la jeune écuyère ne céda pas. Il ne fallait pas qu'elle soit malade ! Elle entraîna la nouvelle plus profondèment dans les écuries. En chemin la rousse croisa Tobi qu'elle salua d'un grand sourire. C'était un peu le grand-père qu'elle n'avait jamais eut.

"- Bonjour M. tobi, voila mon amie. Je lui fais visiter les écuries. Cela vous dérange t'il ?
- non, évidement, mais n'oublis pas ton travail jeune fille ! rigola t'il.
- Pas de soucis, je fais tout ça en même temps !"

Après cet échange elle se tourna vers la jeune fille qui n'avait encore rien dit :

"- C'est un travail plutôt dur, mais je l'aime beaucoup. Tous les matins je me lève tôt pour m'occuper des bêtes. Et je finis tard car je leur fais faire un peu de sport !" plansanta t'elle.

En ce dirigeant vers un autre box, Caelan planta ses yeux dans les siens :

"- nous sommes à proximité d'un box dangereux. Le cheval qui s'y trouve n'est pas vraiment commode. Je suis la seule à pouvoir m'en approcher. Alors, ne m'en veux pas, mais je te demanderai de t'éloigner un peu, lorsque j'y entrerai. C'est pour ta sécurité et la mienne aussi."

La jeune écuyère attrappa un pomme dans un panier et un sérum qui se trouvait dans un seringue. C'était un calmant très fort au cas où l'étalon deviendrait dangereux. Il suffisait de le lui piquer dans l'encolure pour qu'aussitôt, le cheval devienne passif. Caelan détestait ce genre de méthode, mais s'il le fallait elle le ferait.

[Héraut Enora]

Enora sourit à Caelan.

"Je m'appele Enora De Lolryn, je suis très heureuse de faire ta connaissance Caelan."

Enora, bien qu'elle c'est présenté selon les conventions de sa caste, avait volontairement homis de dire qu'elle était une bleu et une noble.  Elle n'aimait pas vraiment faire étalage de son rang à tous vent et ne prenait aucun plaisir au courbette et au geste servile que la plupart adoptait devant des nobles, même ceux de moindre importance comme elle.  Elle était venue ici pour rencontrer une autre fille de son âge et bavarder normalement.

Enora regarda donc Caelan bouchonner sa jument et tout.  Elle aurait put l'aidé, mais ne voulant pas s'imissé dans la relation entre la cavalière et sa monture, elle se contenta d'observer en silence.

Quand Caelan lui demanda de reculer, Enora accepta, mais elle ne put s'empêcher de jeter juste un tout petit regard curieux vers ce cheval qui était dit indomptable.  Enora adorait les chevaux, et en fait, presque tous les animaux.  Elle était relativement doué avec eux, car elle savait faire preuve de douceur quand il le fallait, mais aussi de fermeté.  Son intuition lui était aussi d'un grand secours dans certain cas.  Cependant, elle préféra ne pas distraire la jeune fille ni tenter le malin en essayant de l'aidé sans connaitre d'abord le cheval ou les méthode qu'employait la jeune fille.  C'est donc avec attention qu'elle regarda Caelan s'occuper de l'étalon.

[Caelan]

Fort heureusement, Caelan ne dut pas utiliser le sérum dans la seringue. L'étalon s'agita un peu à son entré dans le box, mais dès qu'il reconnut Caelan, il se calma. Ainsi, la jeune fille put le nourrir, le bichonner tranquillement, tout en gardant un œil sur son comportement. Enfin, elle sorti du box et regarda Enora qui la fixait, semblant imprimer chaque mouvement de Caelan.

"- Nous allons maintenant pouvoir approcher les compagnons...heu...en...arrêt temporaire !"

La jeune fille savait que mentir n'était pas une solution, mais elle ne pouvait révéler, même à son amie, la situation critique des Compagnon. Il revenait aux élus, le droit d'en dire plus. Secrètement, elle espérait pouvoir les aider en les aimants de tout son cœur. Chaque matin et soir, elle priait la Dame pour la guérison de ces magnifiques êtres. Malheureusement, l'épidémie semblait se propager comme on propage une rumeur. Caelan ne pouvait faire rien d'autre que d'être près d'eux, à les soigner. Enora et elles se dirigèrent donc vers la partie des écuries réservés aux Compagnons. Beaucoup d'élus traînaient ici, attendant une révélation, soutenant leur lié qui faiblissait de jour en jour. Eux même étaient très faibles et ne supportaient plus qu'on les sépare de leur Compagnon. Ils dormaient en général dans le box de leur moitié mais il arrivait que des guérisseurs doivent les transporter pour les soigner. La jeune fille entra donc dans ce qu'on pouvait appeler "l'Aile de la souffrance". Une onde de tristesse régnait en maître ici. Même la fraicheur de la jeune écuyère qui commençait à rayonner dehors, d'éteignit ici. Il y avait de quoi avoir peur, aussi Caelan se retourna vers Enora.

"- Enora, si tu n'es pas à l'aise, tu peux m'attendre dehors. Je comprends tu sais. Mais tu n'es pas forcé de rester."

La jeune fille n'avait pas de temps à perdre pour voir si l'albinos la suivait ou pas. Un trio de guérisseur se concertait plus loin en chuchotant. Elle se dirigea vers eux. Lorsqu'ils la reconnurent, les médecins fatigués l'accueillirent avec un petit sourire.

"- Dy'an, tu devrais te faire remplacer, pour un guérisseur tu as mauvaise mine ! Plaisanta-t-elle un peu. Comme vous tous ici, ne me forcez pas à appeler le Doyen.
Voyant l'air déconfit du guérisseur, Caelan devina que quelque chose de grave s'était passé. Il ne demanda rien, mais le regard des spécialistes de la guérison lui confirmèrent ses craintes. Ils devaient la juger assez importante pour le lui confier, car la guérisseuse El'yne brisa finalement le silence.

"- Deux Compagnons sont tombés malades hier. Nous les avons déclarés atteint par la maladie, et nous avons retrouvé un Compagnon mort ce matin. Il ne semblait pas avoir choisit d'élus, le Glas n'a heureusement pas sonné.
Caelan retint un hoquet d'horreur !
- Que dois-je faire pour vous aider ? Je sais que je ne peux pas tout faire, mais donnez-moi le maximum pour soulager un peu tout le monde. Je peux supporter. J'ai vécu pire que cela comme charge de travail. Et allez vous reposer aussi, cela vous fera du bien et rester ici n'arrangera pas la situation de toute façon. Vous serez plus efficace si vous êtes en forme. Je vous préviens immédiatement s'il y a du nouveau, vous pouvez compter sur moi."
D'un regard entendu, les guérisseurs murmurent un merci chaleureux. Il était à bout de force. Le trio quitta l'écurie et Caelan s'approcha d'Enora.

"- Comme tu peux le voir, ici on ne manque pas de travail, et si tu as pu entendre un peu ce que j'ai dis au guérisseur, tu devinera que la situation est presque critique. Je te demanderais de garder le silence total. Déjà, je ne devrai pas être au courant, c'est parce que je suis affectée à cette aile que je sais. Peu de monde en dehors des élus connaissent la vérité. Tu ne dois rien dire à personne, même pas dans un journal intime ! Si tu veux partir, tu peux, je ne t'en empêche pas. Mais si tu veux te retrousser les manches, viens avec moi s'il te plaît. Je sais que tu es noble, cela se voit, mais je ne te jugerai pas. Si tu décides de partir, alors, c'est ton choix, si au contraire tu restes, je crois, que l'on va très bien s'entendre."

Par mesure de sécurité, Caelan imposa de suite les conditions pour qu'Enora reste. Certes, elle fut un peu sèche dans son discours, mais c'était pour le bien des Compagnons de leurs élus et surtout pour la sécurité du royaume de Valdemar. Elle n'ignorait pas, que si la nouvelle devait se répandre autrement que par la bouche du roi, le chaos régnerait et les Hérauts, se faisant tuer en masse, car affaiblis, ne pourrait plus rien faire. Toute la politique même était en jeu. Déterminée, Caelan scruta le regard d'Enora pour tenter d'y voir y trace de perfidie. Mais, à son soulagement elle ne vit rien de tel, elle ne s'était pas trompée, Enora était quelqu'un de bien.

[Héraut Enora]

Toute sa vie Enora avait rêver de rencontrer au moins un compagnon.  Elle avait l'espoir secret, même encore aujourd'hui, d'être un jour choisis.  Elle avait toujours trouvé  des défaites pour ne pas venir au champs des compagnons, pour ne pas confronté son rêves, et en même temps, parce que quelque part elle avait peur de ne pas être digne de seulement les contempler.

Enora aussi ressentit la souffrance, c'était partout pour qui était observateur, et Enora l'était.  Elle avait vu la posture fermé, triste, désespéré des Héraut qui se trouvait en ce moment à cet endroit.  Elle avait aussi remarqué la fatigue, le désespoir chez les guérisseur.  Il se passait quelque chose et cela lui fendait le cœur.  Une larme qu'elle n'eut même pas conscience d'avoir versé coula le long de sa joue.  Cependant, il y avait aussi une petite flamme qui venait de s'allumer dans son regard.  Pas quelque chose de joyeux, mais une sorte de certitude.  Choisis ou non, elle compris que le destin lui offrait la possibilité de faire le bien ici-même.  

Elle ne voulut pas s'avancer trop près des guérisseur et d'eux tous tout de suite pour ne pas les mettre mal à l'aise.  Elle voulait aidé, mais pas jouer les intruse.  Elle regarda donc de loin, s'efforçant malgré la douleur que cela lui causait, d'imprimer tout ce qu'elle voyait dans sa mémoire, d'y graver chaque détail.  Chaque fois qu'elle aurait l'impression que cela allait mal pour elle, elle ne pourrait plus se détourner.  Cette vision lui prouverait que ses petits malheurs n'était rien.

Elle écouta la discutions entre les guérisseur et Caelan et n'en eu que plus de respect pour l'adolescente.  Quand cette dernière revint la trouvé, il brillait encore dans son regard la tristesse, la détermination et une toute petite flamme d'espoir, ou plutôt le désir d'un espoir.

"Je jure sur ma vie et mon honneur de tous faire pour les protégé et vous aidé."  Elle ne disait pas cela à la légère.  Tout son corps criait la vérité et la solemnité.  Bien droit, son regard triste et déterminé fixant celui de Caelan, une main sur le coeur, elle était presque l'incarnation du serment, de l'honneur en cet instant précis.  Quelque chose en l'albinos lui disait qu'elle avait vécu dans l'attente de ce moment toute sa vie.  Que c'était ici qu'elle devait se trouvé en ce moment.  Elle avait maintenant un but, quelque chose de bien plus important que sa rivalité avec Saskia, que son avenir comme noble ou de son petit groupe d'ami qui se formait.

"Si je peut vous aidé en quoi que se soit, je le ferai.  J'ai peu de compétence pour guérir et je n'ai pas de don particulier avec un domaine quelconque, mais je peut porté à manger, veiller et parler avec eux, laver les box, tout ce à quoi vous pourriez me penser utile, je le ferai."

*Et même si c'est laver le crottin ou quoi que ce soit d'autre.*  En cet instant, pour Enora, l'ingratitude des tâches ne lui importait plus.  Depuis toute jeune elle avait toujours fait peu cas de son rangs pour se genre de chose, mais maintenant, il n'avait plus du tout d'importance.  Elle n'était qu'une jeune adolescente qui désirait offrir son aide qu'elle qu'elle soit.

[Caelan]

"- Je ne doute pas de ta sincèrité Enora. Je vois dans tes yeux que tu ne mens pas et j'apprécie beaucoup."

Caelan refouilla encore une fois à l'intérieur des yeux bleus de la jeune fille, mais discerna rien de plus. Elle soupira intérieurement de soulagement. Puis elle se retourna et lui fit signe de venir. Elles marchèrent jusqu'à s'enfoncer profondément dans l'aile des Compagnons. Sortant d'un box, un apprenti-héraut s'avança, tête baissée, jusqu'à elles. Il semblait n'avait que dix-sept et pourtant, il en paraissait trente. Les yeux rougis, autant par la fatigue que par les pleurs, il leur parla d'une voix éraillée :

"- Caelan, y'a t'il du nouveau pour eux ? dit-il en désignant les box avec sa tête. Dis-moi qu'il y a du nouveau hein ?
- Je suis désolée, j'ai croisé les guérisseurs, il n'ont rien trouvé pour le moment. Mais ne perds pas espoir, nous trouverons une solution, c'est promis.
- Carolan est de plus en plus faible, il faut faire vite !
- Je sais, mais nous faisons le maximum, d'accord ? Maintenant va te coucher, je veille sur ton Compagnon."

Les yeux reconnaissants, mais néanmoins emplis de désespoir, l'Elu lui pris la main et ne pouvant parler, tant sa voix était enrouée de chagrin, lui fit une petite pression amicale que la jeune fille rendit aussitôt. Le pas traînant, il se dirigea vers la porte d'issus. Caelan regarda Enora l'air grave. Il y avait du travail.

"- Prends cette fourche s'il te plaît, nous allons enlever la paille souillée et la remplacer. Ensuite, nous les bichonnerons."

S'il y a une chose que Caelan savait, c'était que lorsqu l'esprit était occupé, on ne pouvait plus penser, sinon se concentrer. Afin d'éviter la crise de larme, Caelan s'attela au travail avec détermination, force et concentration.

[Héraut Enora]

Enora ne savait pas vraiment ce que c'était qu'un travail vraiment manuel, mais chez elle, même si elle n'en avait pas vraiment le droit, il lui était arrivé d'aidé les paysans au champ.  Bien sur, on ne lui faisait pas faire de gros travaux sâle, mais le travail ne la rebutait pas, même quand c'était en dessous de sa condition.

Ainsi, sans rechigner, elle se mit à la tâche avec détermination.  Calquant ses gestes sur ceux de l'autre jeune fille, elle fit de son mieux pour l'aidé et ne pas être dans ses jambes.  Heureusement, Enora est une fille dégourdit et assez musclé pour une noble.  Elle n'eut pas très long à mettre pour comprendre vraiment comment faire et l'exécuter pas trop mal.

C'est à ce moment là, qu'elle comprit elle aussi les bienfaits d'un travail manuel.

[Caelan]

En moins de trois heures les amies avaient terminé le travail et avaient soigné tous les Compagnons dont ont pouvait s'occuper. Au bout d'une demi-heure la jeune fille s'était enfin mit à parler, d'abord pour être polie, puis ensuite par sympathie. Caelan aimait bien Enora. Elle sentait la sincérité de la noble percer dans sa voix et cela réchauffa le coeur de la palefrenière. elles sortirent des écuries et Caelan s'arrêta un instant. Elle hésita et se retourna finalement, le visage pas très sûr. La jeune rousse se remémora sa journée en la compagnie d'Enora et la jugea bien. Soudain, elle pris la main de l'albinos et l'entraîna dans les couloirs du collegium.

"- Viens ! " dit-elle simplement.

Personne ne devait les voir. Enfin, Caelan s'arrêta. Sa course effrénée l'avait essoufflée, elle n'avait pas l'air d'être la seule apparemment. Elle inspira profondément et se tourna vers Enora. Scrutant ses yeux et ses gestes, Caelan chuchota :

"- Nous nous trouvons dans une aile du collegium des Hérauts. J'ai repéré cette porte secrète il y a peu de temps, alors que je me rendais à la bibliothèque." Elle désigna la porte incrustée dans le mur que l'on distinguait à peine avec la lumière des torches.
"- Ce devait être ancien car mes amies et moi avons du refaire l'intérieur par nos propres moyens. Ce n'est pas le luxe, mais nous disposons d'un confort minimum. Ici, nous réfléchissons à une potentiel guérison pour les compagnons. C'est aussi un moyen de se retrouver entre amis et de tout se raconter. Je t'ai vu avec les Compagnons. Aussi, si tu le décides, tu peux nous rejoindre. Une seule condition est requise : garder le silence. Il ne faudrait pas que des personnes mal intentionnées apprennent ce que nous dirons."

Caelan regarda Enora d'un air grave. Enfin, la jeune fille se retourna vers le mur et chercha à tâton une petite poignée de porte, encastrée dans le mur, derrière un pan de rideau. Caelan invita la jeune noble à la suivre.

[Héraut Enora]

Sans vraiment le savoir, en une seule journée, Caelan venait de fournir bien des réponse à la jeune noble, en fait, bien des solutions serais encore plus exacte.  Pendant quelque instant, Enora resta pensive devant la porte avant de revenir à la réalité.  Elle avait eu le sentiment d'être comme un casse-tête qui s'emboite, comme si tout autour d'elle avait soudain pris un sens nouveau.  Ce n'était pas la première fois qu'elle avait un tel sentiment, mais c'était quand même rare qu'elle le ressente avec autant d'acuité.

Elle suivis sa nouvelle amie avec quelque seconde de retard en regardant autour d'elle avec admiration.

"Caelan, tu ne le sais sans doute pas encore, mais en une journée, tu viens répondre à bien des problèmes."

Elle ne savait trop comment formulé ce qu'elle voulait lui dire, lui partager.

"J'imagine que tu t'es rendue compte que je n'était pas une jeune noble ordinaire.  Je ne suis pas toute seule ainsi.  On est un petit groupe qui n'a pas peur d'aidé et qui veulent calqué leur attitude sur celle des héraut et des chevalier Rethwellanais.  On veut suivre un code moral plus strict, on cherche des gens qui ont la noblesse au coeur, et non dans le sang uniquement."

Elle lui sourit.

"Cette endroit est magnifique, le travail que toi et tes amies avez fait ici est remarquable, ce que tu fais à l'écurie encore plus.  Jusqu'à maintenant je ne m'était lié qu'avec quelque bleus, et aussi quelque jeunes gris, mais si sa t'intéresse, je pense que tu t'entendrais bien avec nous.  Si bien sur, tu en as envie, j'aimerais te présenté mes amis."

[Caelan]

Après avoir descendu quelques marches en pierre, on se retrouvait dans une petite pièce qui pouvait contenir six ou sept personnes. Les murs étaient recouverts de tentures bleues et blanches et conservaient la chaleur de la salle. Dans un angle, une minuscule cheminée projetait des ondes de chaleur dans la salle commune. Les amis de Caelan avaient fixés des bougeoirs aux murs. Lesquels, éclairaient d'une lumière jaune blafarde. Au dessus de la cheminée, on retrouvait le blason de Valdemar : Un cheval blanc immaculé, ailé, se libérant de ses chaînes. Bien sûr, Caelan savait qu'il s'agissait d'un compagnon !
Au centre de la pièce, il y avait un canapé, drapé d'un drap blanc pour cacher son état. Juste en face, une petite table en bois, usé, mais solide et un tapis fait main était installé en dessus d'elle.  Les meubles avait été disposés face à la cheminée, pour que la chaleur leur parvienne. Caelan était fière de cette pièce. Elle invita Enora à s'assoir dans le canapé, pendant qu'elle sortait d'un petit meuble, au fond de la salle, de quoi grignoter.

"- J'accepte. Ici, Enora, tu découvriras beaucoup de choses, ne serait-ce que les secrets que referme cette salle. Nous pensons qu'elle serait peut-être pourvue de l'ancienne magie. En effet, seule ceux qui ont un coeur pur, peuvent franchir la porte de l'escalier. D'ailleurs, ceux dont le coeur est hostile à la paix, à l'amour, ne peuvent voir l'entrée de cette pièce, même depuis le couloir. C'est une première étape, dans le test d'admission. Car, oui, tu seras testée Enora. Comme n'importe quel membre à son entrée ici. Nous pensons aussi, que cette salle aurait pu être un quartier général pour ce cacher en cas d'urgence. Nous savons très peu de chose de cet endroit, mais nous étudions dans les bibliothèques pour en connaître l'origine. J'aimerai pouvoir en dire plus, mais je ne peux. Tu découvriras la magie de cette pièce au fur et à mesure de ton test. Nous allons le commencer, si tu le souhaites, ou demain si tu préféres."

Caelan regarda sa compagne dans les yeux et ne discerna rien d'autre que de la détermination. Qualité, que la jeune écuyère possédait et appréciait.

[ Après ta réponse, je te propose de faire ça dans "couloirs" puisqu'on est plus dans les écuries ? ]

[Héraut Enora]

Enora sourit à Calean, elle était contente de s'être fait une nouvelle amie.  Elle n'avait pas peur non plus de se faire teste, en fait, elle en était heureuse.  Pour elle, ce genre d'occasion était le moment de se dépasser, de voir ses limites et de tenter de les repousser plus loin encore.  Plus elle renforcerait son code, meilleurs elle deviendrait et c'était à ce genre de vie qu'elle aspirait.  Vivre pour un code, pour l'honneur, le devoir, pour sa patrie, sa loyauté et ses amies.

"Je suis prête Caelan."

Et elle l'était réellement.

[Héraut Aranel]

Les filles, avez-vous l'intention d'ouvrir dans les couloirs, de terminer ce sujet ou.... Pour savoir si je dois verrouiller et archiver