Auteur Sujet: Une nouvelle Cour d'Amour  (Lu 12442 fois)

Héraut Aranel

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #15 le: 22 avril 2010, 11:32:05 »
[Je rappelle les tours de jeu de ce sujet : Melarianne, Bronwyn, Ysaline, Saskia, Morag, Enora, Liliany ;) ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Bronwyn de Tolan

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #16 le: 22 avril 2010, 13:39:59 »
Les invitées arrivaient encore. Après la baronne De Feriel et une de ses amies, une autre demoiselle de haut rang, robe bleue et cheveux blancs fit son entrée, saluant les personnes présentes. Son attention revint sur la demoiselle De Feriel. N'était ce pas elle qui avait capté le regard du prince quelques instants de plus qu'il n'était nécessaire ?

D'ailleurs ces demoiselles partaient déjà à la chasse aux ragots, l'occupation la plus populaire de n'importe quelle Cour, ou qu'elle se trouve.

Elle allait répondre à ces deux entreprenantes demoiselles quand une autre répresentante de la noblesse locale fit son entrée, aussi à son aise dans un boudoir qu'un vieux soldat dans une taverne et se joint à la conversation, d'une façon qui lui arracha un long rire clair.

"Mon enfant, mais vous êtes délicieuse de fraîcheur ! Demoiselle d'Hortness, dites vous ? Je ne me contente pas de suivre Son Altesse, loin de là. Je suis la régente de sa Maison, et je m'occupe de ses audiences, secretaires et réceptions au nom de Rethwellan. Toutefois, dame Mélarianne a tenu a organiser personellement cette rencontre en votre honneur." répondit-elle une fois son hilarité reprimée.

Elle n'allait pas dire non plus qu'elle était censée assurer la protection magique de la princesse..
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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #17 le: 22 avril 2010, 18:27:05 »
Par les neufs enfers! Ysaline avait oublié à quelle point il était difficile d'être une jeune noble de nos jours! Les discours mielleux, les sourires calculés et tous ces froufrous pour atteindre tous les superlatifs… La palme revenait à la demoiselle d'Hortness qui agissait avec autant de tact et de finesse qu'un griffon dans un trou d'hertasti!
Ciel! Elle arrivait même à faire passer la demoiselle DeFeriel pour un enfant de choeur…

Mais au lieu de s'alarmer, Ysaline sourit. Le privilège de son âge… Elle avait aussi connu cela et savait que derrière toute cette mise en scène et cette jalousie se cachait en faite des parents avides de pouvoir et de renommée qui bien trop souvent faisaient de leurs progéniture une arme ou pire, un faire-valoir…

Ysaline avait depuis longtemps déçu son père et sa mère et n'accordait plus aucune importance aux désirs matrimoniaux de ce dernier. A l'aube de ces 30 ans, autant dire que le mariage n'était plus du tout une priorité pour la noble Dame qui avait décidé de vouer sa vie à son pays.

Ecoutant la réponse de la première dame de la Princesse, Ysaline hocha de la tête. La jeune femme avait répondu avec tact et détachement. Se retournant vers sa charmante hôtesse, la Dame de Louhens reprit leur petite conversation


Vous avez donc du passer par Douxruisseau pour venir! Nous sommes presque voisine alors!

Ysaline lui accorda un sourire sincère, consciente des efforts de la jeune noble rethwellienne déployait pour s'intégrer et s'imposer comme Reine aux yeux de toutes. Voilà une attitude digne d'une souveraine car c'est en assurément en gagnant les faveurs de la Cour qu'elle gagnerait le respect de l'Héritier et non pas en se trémoussant devant lui en minaudant. Car malheureusement l'Amour n'était que trop souvent absent des mariages de Raison aussi valait-il mieux espérer gagner son respect et sa confiance.

Se retournant ver la demoiselle DeFeriel, Ysaline décida de faire partager à l'assemblée la bonne humeur de la jeune femme.


Vous semblez d'humeur fort jovial mademoiselle DeFeriel. Il faut avouer qu'avec d'aussi beaux atours, l'on ne peut que rester béate d'admiration devant votre mine réjouit! Vous charmeriez même un ange… ou un prince…

Ysaline adressa un regard complice à la jeune Enora puis se retourna vers son interlocutrice.

Venez-vous à la Cour depuis longtemps? Comme vous le savez surement, je suis arrivée il y a peu et je suis certaine que vous devriez connaitre la date prochain bal?

Non pas qu'Ysaline les apprécie vraiment mais en temps que courtisanne elle allait devoir s'y présenter ne serait-ce que par respect pour le Roi alors autant s'y préparer psychologiquement... D'ailleurs la présence de menestrel se rappela a la Dame de Louhens qui tenta de se décrisper un peu affin de garder une contenance face a la féminine assemblée...
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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #18 le: 22 avril 2010, 23:01:48 »
Liliany était bien contente de se retrouver dans la salle. Certes elle n'avait pas été conviée en tant qu'invité mais en qualité de serviteur. Cela ne la dérangeait pas. Bien au contraire cela lui permettrait d'en apprendre plus sur cette fascinante princesse et sa cour. De même qu'elle pourrait observer ces demoiselles de la noblesse. Installée avant l'arrivée de ces dames elle pu surprendre un petit moment d'intimité entre la princesse et son chaperon.

Déjà la princesse était époustouflante. Certaines jeunes filles, même parmi celles de son age se prenait à copier ses gestes et sa façon de parler. Pas vaniteuse pour deux sous ce n'était pas le cas de Lia. Mais elle avait quand même fait un effort avant de se présenter à son service, cheveux coiffés, bouille débarbouillé et uniforme propre.

Ensuite Bronwyn était... était insaisissable, tantôt maternelle avec la princesse, tantôt taquine, tantôt sérieuse. Tout cela avec un contrôle de soi dénotant de nombreuses années d'expériences. L'enfant n'aurait pu trouvé les mots mais c'était ce qu'elle ressentait.

Les invités arrivaient les unes après les autres. Saskia et Mana étaient une mauvaise surprise. Enora une mauvaise. Ysaline une nouveauté, et Morag était aussi a ranger dans les mauvaises surprise.

Consciencieuse la jeune page s'efforçait de faire son travail de façon discrète et sérieuse suivant le planning établi un peu plus tôt avec la princesse. Mais les conversations de ces dames ne l'intéressaient pas vraiment. Même si certaines répliques lui arrachait parfois un sourire. Finalement elle aurait peut-être du dire qu'elle avait a faire ailleurs. En fait ce qui l'ennuyait c'est que ces dames s'envoyaient piques et fleurs. Les adultes, surtout les femmes, étaient parfois si maniérés ! Au moins les enfants avaient l'art de se dire les choses en face. Et Liliany rit doucement sous cape de ses réflexions.
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Héraut Saskia

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #19 le: 22 avril 2010, 23:28:32 »
Saskia accompagnement discrètement le rire de Bronwyn à l'arrivée de Morag. Mana, au contraire, parut outrée de son sans-gêne, et murmura à Saskia :

- Non mais tu as vu comme elle est vulgaire ? Je pense...
- ... Mana, elle ne fait de mal à personne. C'était drôle, enfin. Nous sommes là pour nous amuser, non ?
- Non ! On vient pour faire partie des suivantes de Son Altesse ! Tu perds à nouveau la tête, Saskia ?

Tout cela avait été dit à voix très basse, pour qu'elles seules s'entendent parler. "Perdre à nouveau la tête", la bonne blague ! C'était Mana qui s'était amusée à rependre la rumeur comme quoi elle était amoureuse et qui expliquait que la Grande Peste prenait des vacances... Saskia avait mis la barre plus haut, quelques jours plus tôt, se montrant plus odieuse qu'avant - un apprenti guérisseur devait encore être inconscient à la Maison de Guérison, après qu'elle l'eut odieusement balancé dans les escaliers... La jeune fille s'en voulait terriblement, et essayait de venir le voir, discrètement - comme si la discrétion était le fort de la DeFeriel, mais passons... A présent qu'elle était réellement amoureuse - et qu'elle le savait, surtout - Saskia voulait voir la concurrence, et la juger... Et elle espérait de tout coeur que Mélarianne serait une dinde qui était aussi fausse que la Peste, au caractère détestable, et pourquoi pas, tant qu'à y être, shaych !! Il fallait que la Noble DeFeriel trouve quelque chose, qu'elle ne soit pas l'épouse idéale de l'homme qu'elle aimait... Et qui usait de son charme naturel pour toutes les mettre à l'aise, évidemment...

A la remarque d'Ysaline, pourtant, toute animosité naissante fut étouffée, et elle eut un sourire fier. C'est pourtant Mana qui lança, enjouée :

- Elle a fait cette robe elle-même ! Et la mienne aussi ! Regardez !

Mana se leva et tourna sur elle-même ; elle portait une robe d'un blanc crémeux et un corsage noir, assorti des mêmes noeuds en bas de chaque ruban que ceux qui ornaient ses cheveux bouclés. Saskia roula des yeux, avec un début de gêne poudrée de rose aux joues.

- J'avoue que j'aime beaucoup coudre et confectionner des vêtements. Cependant, je n'ai point la prétention d'essayer de plaire à qui que ce soit, encore moins au Prince, et en présence de sa futur épouse... Je crois d'ailleurs, Dame Ysaline, avoir entendu les premières rumeurs d'un bal donné en l'honneur de Son Altesse de Rethwellan. Rien de bien officiel, encore !

Et bizarrement, Saskia réussit l'exploit de ne pas bafouiller ou de rougir en parlant d'Arthon, malgré le regard de Bronwyn qu'elle sentait braqué sur elle. Elle n'osait imaginer le scandale que cela provoquerait dans le boudoir...
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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #20 le: 23 avril 2010, 00:20:20 »
Le léger haussement d'un sourcil amusé. Le fin sourire esquissé en coin. Moqueur, non. Mais certainement désabusé. La courtoisie était une chose, le flagrant mensonge une autre. Plutôt que reine d'Amour, Sa Grâce aurait sans doute dû tenter la carrière d'arracheur de dents. Nul doute qu'elle aurait certainement réussi à entourlouper bon nombre de clients. Malgré son goût, son éclatante beauté, sa douceur et sans doute son intelligence, il semblait manquer à la prétendante à la main de leur Arthon un avantage qui liait toutes ses immenses qualités apparentes toutes ensemble : la finesse. Mais puisque à Karse, il faut faire comme les Karsites, Morag se calqua avec obligeance sur la courtoisie empruntée de son interlocutrice et répondit avec toute la bienveillance dont elle était capable envers une étrangère qui essayait de soudoyer la noblesse valdemarienne pour s'allonger nue dans la couche de leur prince. Ce n'était pas de la jalousie mais plutôt du chauvinisme. Arthon ne ferait un bon petit Héraut-Roi qu'entre les cuisses d'une locale. Ce ne serait pas les siennes en l'occurrence, elle peinait à l'idée de copuler dans l'étable d'un Compagnon.

"Le plaisir est entièrement mien. Vos appartements sont un petit peu de Petras au cœur de Valdemar. Mes parents m'ont beaucoup pressée pour que j'assiste à votre petite sauterie mais je dois vous avouer qu'à cet instant, je ne peux que les remercier de leur insistance. Un plaisir réellement."

Certes la chaleur n'y était pas vraiment mais le tout était d'une impeccable courtoisie, histoire de ne pas faire grincer trop de dents. A commencer par celles de l'amie de la fille du baron DeFeriel. A vrai dire, Morag avait moins de gants à prendre quelqu'un qui n'était pas une altesse étrangère, aussi se contenta-t-elle de lui envoyer un sulfureux sourire. Une toute petite trace d'ironie mais elle comprenait que cette jeune femme bave d'envie à l'idée de suivre partout la nièce du Roi de Rethwellan. Elle occupait une place proéminente et à défaut d'animation, ses suivantes seraient certainement bien mieux loties que le commun. Le rire de la suivante de la Princesse Mélarianne lui fit plaisir et elle se sentit étrangement acceptée par la petite saillie de dame Bronwyn sur sa fraîcheur. Un compliment certain mais peut-être également un léger avertissement. Elle répondit avec un sérieux que démentait une petite lueur d'amusement.

 "Et vous n'avez jamais eu envie d'accomplir les mêmes tâches à la Cour plutôt que dans le train de bagages d'une ambassadrice, aussi bien née soit-elle ?" ajouta-t-elle avec un sourire candide pour la princesse. N'y manquait plus que le battement de paupières et le prix du meilleur espoir féminin aurait été attribué à Morag d'Hortness.

Effectivement, la politique, la diplomatie n'étaient guère la tasse de thé de la jeune femme. Cela lui donnait une impression terrible de saleté. Elle n'imaginait qu'on puisse prendre plaisir à ce type d'intrigues. Il n'y avait qu'à voir la façon dont cette pauvrette avait essayé de se vendre au Prince Arthon. Heureusement, la conversation passa légèrement sur le grand air de Saskia qui, en étant honnête, méritait des compliments pour...l'originalité de sa mise. Morag ne s'estimait pas assez talentueuse pour se piquer de couture. Enfin si, des fois qu'une servante ait besoin d'un sac à manches pour se vêtir, elle aurait été heureuse d'aider à choisir la couleur du sac à patates qui servait de matériel de base. Pour le reste...Cela ne l'empêcha pas de donner son avis, toujours avec le sourire, et ce petit je-ne-sais-quoi d'humour qui rendait son propos savoureux. L'ambiance déployée magistralement et avec un tact fou par l'ambassadrice y aidait d'ailleurs grandement.

"Ne soyez pas si modeste Saskia, votre grand air et vos cheveux blonds feraient tourner la tête du plus noble des princes, n'est-ce pas Dame Ysaline ? Votre robe est splendide, je ne sais pas où vous avez trouvé le courage de broder tout cela. Vous ne vous êtes pas trop piquée les doigts au moins ?"

Elle avait manqué de rire en écoutant la vaine tentative de dénégation de la jeune femme. Et ce lapsus... : que Dame Mélarianne se rassure, en sa présence la Noble Peste ne tournerait pas autour d'Arthon. Vu que l'ambassadrice ne devait guère le voir, cela laissait le champ libre à la DeFeriel qui saurait sans doute avancer ses cartes. Elle n'avait jamais rien remarqué jusqu'à aujourd'hui mais cette gêne était encore trop éloquente. Mais comment l'en blâmer ? Morag, elle aussi, avait, à l'adolescence, manqué se pâmer en voyant le Héraut-Héritier. Seule une princesse peu sûre de ses charmes aurait vu une adversaire de taille en une jeune noble qui n'appartenait pas à la caste porteuse de couronnes. Elle rebondit sur le bal.

"Un bal en l'honneur de Dame Mélarianne ? Voilà qui est charmant de la part du Roi. Vous y verrons-nous en suivante ou en danseuse accomplie, Dame Bronwyn ? D'ailleurs, j'y pense, nous monopolisons la parole à propos de futilités mais puisque nous étions rassemblées pour une Cour d'Amour, sans doute notre noble hôtesse aura-t-elle un thème édifiant à nous proposer ? Quelques poèmes ou d'autres chants que vous voudriez nous faire partager ? De quoi faire honneur à votre réputation en quelque sorte."
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Héraut Enora

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #21 le: 23 avril 2010, 02:39:36 »
Enora n'avait pas manqué une miette de chaque parole des dames présente.  Maintenant qu'elle comprenait un peu mieux les sous-entendu, elle avait l'impression d'entendre et de comprendre deux chose complètement différente.  Toute ses dames était dans leur plus beau atour et parlait gentiment, mais la jeune noble commençait à comprendre le message qui se cachait derrière les paroles et les geste.  Elle soupira intérieurement, mais fit bonne figure.  À part une pique ou deux, les gens faisait peu attention à elle, elle devait en profiter pour en faire un atout.  

Elle croisa aussi le regard presque ennuyé d'Ysaline et la jeune Enora eu vraiment l'impression qu'elle pourrait avoir en elle une complice.  Elle en fut heureuse.  Avoir une allié tel que cette femme et surtout un amie lui serait très précieux elle en était certaine.  Elle était heureuse d'avoir trouvé d'autre personne que quelque jeune qui semblait partagé son avis sur la véritable noblesse.

Elle salua gentiment Lia quand elle entra en lui souriant discrètement.  Quand l'amie de Saskia anonca qui avait fait leur robe, Enora en fut surprise.  La futur Baronne semblait avoir un réel talent pour la couture.  Aussi, Enora ajouta sans aucune ironie et sans animosité non plus :

"Vous êtes doué damoiselle Saskia, ses robes sont magnifiques, je suis certaine que plus tard, si vous trouvé encore le temps d'en faire, vos robes seront les plus populaires."

Enora n'aimait pas vraiment la DeFeriel, mais ce n'était pas une raison pour agir comme toutes les autres et la ridiculisé, même discrètement.  Ce n'était pas dans le tempérament de l'albinos et elle n'avait aucunement l'intention de changer cela.  Certe elle voulait apprendre à utiliser le charme, la grâce, l'étiquette et tous le reste aussi finement que les autres filles noble de son âge, mais c'était pour pouvoir se faire une place, mais surtout pour être à même de servir le peuple et le pays, non pour sa gloire et son ambition personelle.  Elle était une jeune fille gentille et intègre et elle comptait bien le rester.
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Melarianne de Garsenc

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #22 le: 25 avril 2010, 04:08:04 »
[Comme Liliany à déjà poster, avec ma permission, je vais ici débuter le tour de Rp avec l'Ordre établi précédemment par Aranel.]

Le pouvoir de la princesse semblait devenir un peu plus fort quand Morag parlait, parce qu'elle aurait tant voulu lui faire voir la beauté que pouvait avoir la vie sans la mesquinerie et l'égoïsme. Elle souri à la réparti de sa dame, même si elle eu un certain pincement au cœur devant le presque trop grand enthousiasme de sa dame de compagnie envers la dite dame. La princesse était reconnaissance à Bronwyn de la soutenir, même si elle savait que s'était à l'avantage de cette dernière qu'elle obtienne ce qu'elle était venu chercher, mais elle n'aimait pas qu'elle approuve trop la jeune fille. Pourtant, elle souri avec une lueur de reconnaissance dans ses yeux pour faire comprendre à cette dernière qu'elle appréciait ses efforts, avant de se tourné vers Ysaline pour lui répondre.

"En effet, je crois avoir souvenir d'un village de se nom. Il semblerait que la Dame et le visage soit bien assorti, noble et pur."

Un compliment de bon goût pour une dame qui le méritait vraiment. S'était par ses petites attention, et par son charisme héréditaire dont elle ignorait tout, qu'elle s'était attacher la Cour d'Amour de Rethwellan et en avait fait plus que des dames qui tentait de prendre le pas les unes sur les autres, mais les avait petit à petit fédéré en un groupe presque soudé qui n'avait plus besoin d'elle à chaque seconde pour le tenir.

Puis elle sourie doucement à Liliany qui avait commencer le service avec doigté. Une jeune fille un peu trop garçonne, mais qui avait un bel avenir si elle gardait sa fraicheur et son esprit candide, trop rare de nos jours dans la noblesse, avant de se tourné vers la Noble DeFeriel. Sa robe était effectivement somptueuse, tout comme celle de sa suivante.

"Vous avez des doigts de fée Demoiselle, vous pourriez en remontrer à plusieurs Dame de la Cour de Rethwellan, car j'ai rarement vu des habits aussi bien fait, il ont à la fois du panache et de la grâce. Sincèrement, vous feriez une Dame exceptionnel."

Il n'y avait ni jalousie, ni mesquinerie dans ses mots prononcer avec une certaine admiration, bien que sans excès, cela n'était tout simplement pas dans la personnalité de la Princesse. Melarianne pensait chacun des mots qu'elle avait dit. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus à pensée méthodiquement à tous ce qu'elle allait dire. Son père avait beaucoup insisté pour que chacune de ses paroles soit toujours enrobé dans du velours, insister au et travailler de sorte que son charisme s'y ajoute naturellement sans même qu'elle en est conscience.

"Damoiselle Morag à tout à fait raison, vous êtes belle et vous ne devriez pas vous sous-estimé et vous sous-évaluer. Le mariage n'a rien as voir avec l'amour."

Elle avait commencer sa phrase avec douceur, mais l'avait fini avec presque de la mélancolie. Ayant grandit en Rethwellan et élevé depuis peu au même rang que ses cousins, elle savait ce que la politique voulais vraiment dire. Elle en connaissait les rouages, trop parfois pour son propre bonheur. Elle n'avait pas quitter Saskia des yeux, sans trop savoir pourquoi elle s'adressait ainsi à elle, peut-être parce qu'elle était celle qui mettait le sujet du prince sur le tapis. Sentant le moment bien choisie pour enchainer sur une note plus sérieuse, avec les rumeurs sur le bal. Elle se leva lentement, laissant sa robe se draper autour d'elle, d'une façon gracieuse dénotant une très grande pratique en regardant chacune des femmes présente, y comprit un petit regard pour la jeune page.

"Vous êtes toutes belle, parce que vous êtes des dames et des demoiselles. Non pas par noblesse du sang, mais parce que chacune d'entre-vous à une âme qui rejaillis sur sa beauté extérieur."

Elle souri gracieuse à Morag qui lui permettait réellement d'amener le sujet de la rencontre.

"Et en effet, je vous ai rassembler ici, fine fleur de la Noblesse féminine de Valdemar..."

La princesse ne ménageait pas son effet, avec son rang et pour les raisons qu'elle avait de faire cette rencontre, elle pouvait se permettre un peu de grandiloquent. Son charisme se déployant en même temps que sa voix, ouvrant les esprit des dames à ce qu'elle voulait leur proposer.

"car j'aimerais vous soumettre le projet d'ouvrir la première Cour d'Amour de Valdemar."

Elle regarda quelques seconde Morag.

"Une Cour d'Amour n'est pas seulement une rencontre, c'est un cercle de Noble Dame, avec leur demoiselle de compagne, les gentilshommes et leur damoiseau. C'est le Champion et le Ménestrel des Dames. Une Cour d'Amour, c'est une sororité de femme qui se lit par le crédo de toute les Cours, Élégance, Courtoisie, Discrétion."

Le crédo de la première cour, fondé par une Reine de Rethwellan qui avait voulu unir les meilleurs Dame de la cour du Roi pour le seconder et amenuisé les tensions entre-elle, tout autant qu'éduquer les futurs génération. Le crédo était aujourd'hui repris par tout les cours, même si chacune avait sa devise particulière.

"Je vous propose de la fonder et de tester les Dames qui le souhaites pour leur octroyer le titre de Noble Dame, comme mon statut m'y autorise, même si je ne suis pas dans ma cour."

Elle regarda chacune des femme présente, même si elle s'attarda une seconde de plus sur Saskia et Ysaline, son charisme s'attardant de même sur elle plus profondément. Elle leur parlerait immédiatement après la rencontre. Puis une brève demi-seconde sur Enora, qui était juste un peu trop discrète, avec qui elle aurait une discutions le lendemain, si la jeune fille le voulais.

"Une Cour d'Amour pour montrer au monde ce que valent les Dame de Valdemar, tout autant que pour montrer au Royaume ce que vous valez. Et je vous propose de le faire au Bal, que je pourrai suggéré de faire masquer selon la mode de la Cour, et d'y ouvrir à la fois le Concours pour être Champion et celui pour le titre de Ménestrel des Dame."

Elle ouvrit doucement les mains, qu'elle avait tenu doucement fermer comme il convient à une Dame non marié.

"Si vous avez des question sur les règles d'une telle cour, je vous invite à me les posé, tout autant que je vous invite à pensé pour aux Armoiries que la cour pourrait avoir, ainsi qu'à sa devise, et si vous le souhaitez, je vous ferai pars des idées que j'ai eu à se sujet."

Elle avait mit tout son cœur dans son discourt. Faire naître cette cour ici, était réellement important pour elle, ce n'était pas seulement une marche vers ce qu'elle sentait être son destin, c'était aussi de donner quelques chose à ses dames, autre que de se faire la guerre pour obtenir du prestige. C'était sa nature même, les règles de la courtoisie faisait autant parti de son âme que la royauté ou la charité. Soudain, à la fin de son discourt, elle se senti terriblement lasse, comme elle ne l'avait plus été depuis très longtemps. Depuis l'époque qui avait suivi la mort de sa mère et que son père était devenu si exigent envers elle.

Elle se rassit lentement et gracieusement, sans faire aucun plie dans sa robe, mais seulement grâce à sa volonté et à la longue pratique de ses manières. Son tain avait pâli, et elle dut prendre son éventail pour cacher son malaise derrière une façade d'attente polie et humble. Le musicien avait commencer une musique plus douce et plus subtile, aidant son discourt à faire son chemin dans les esprits des dames présente. Elle ne présentait pas ses idées immédiatement, parce qu'elle voulait d'abord voir qui serait vraiment de la partie et qui ne pourrait que nuire au projet. Il ne fallait pas non plus saturer leur esprit d'information, mais leur laisser le temps de voir tout ce que son idée pouvait leur apporter, à chacune individuellement et au pays. Et aussi qu'elle l'accepte comme patronne de leur première cour, car elle n'était pas encore Valdemarienne et ne le serait peut-être jamais.
« Modifié: 26 avril 2010, 18:54:25 par Melarianne de Garsenc »

Bronwyn de Tolan

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #23 le: 25 avril 2010, 21:41:53 »
Elle écouta la petite Morag avec un sourire en coin, presque maternel. "Mes parents m'ont beaucoup pressée pour que j'assiste à votre petite sauterie mais je dois vous avouer qu'à cet instant, je ne peux que les remercier de leur insistance. Un plaisir réellement" devait probablement être traduit comme suivait : Morag, si tu ne te rends pas voir ce que l'envoyée de Rethwellan a dans le ventre séance tenante, tu peux oublier toute visite à la couturière ou la modiste pour une durée indeterminée. Et longue. Et on parle de bal.

La question, somme toute assez innocente, lui donna envie de rire à nouveau, mais cela aurait été malvenu, et elle ne voulait pas mettre trop la puce à l'oreille de ces gentes demoiselles.

"J'avais mes propres responsabilités à assumer, quand le duc de Garsenc et Sa Majesté le roi m'ont fait l'honneur de me demander d'assurer ces fonctions pour Dame Mélarianne. Qui aurais je été pour refuser, n'est ce pas ? Et j'avais envie de visiter Valdemar depuis longtemps. Je connais les pays du Sud, mais si peu les contrées au nord de Rethwellan.."

Elle tourna ensuite son attention vers les demoiselles, qui discutaient à présent de leurs tenues respectives. Effectivement, leurs tenues étaient recherchées, et à la dernière mode, probablement, mais si toutes les rumeurs entourant Saskia de Feriel étaient vraies, elle ne l'aurait pas vue tirer l'aiguille elle même. Mais visiblement, tous ces compliments échangés de part et d'autre au sujet de leurs robes servaient surtout de mise en garde et de piques échangées au sujet du prince. Un lapsus qui arrivait tellement à propos qu'il en devenait suspect...Et son attention se partageait principalement entre Saskia et la princesse, guettant l'air de rien les réactions de la petite De Feriel.

"Demoiselles, je vous admire de savoir tirer l'aiguille avec tant de talent, ces broderies sont remarquables. En ce qui me concerne, je me suis toujours tournée vers d'autres formes d'art, et me suis contentée d'expédier des croquis à mes couturières...Mais je ne savais pas que la Cour de Valdemar était celle ou on pouvait tourner des têtes. On la dit plus serieuse qu'ailleurs, devrais je être détrompée ?" demanda-t-elle d'un ton plus léger et taquin à ses compagnes.

Elle fit signe à la petite page de la servir aussi d'un sourire et d'un très léger signe de tête et se tourna à nouveau vers Morag, qui semblait être la petite curieuse du lot.

"Dejà au courant ? Effectivement, j'ai reçu des envoyés du roi pour discuter avec eux de questions de protocole, en vue d'un grand bal qui sera donné bientôt. Mais, si vous voulez mon avis, reprit-elle avec un air de conspiratrice, vous m'y verrez plutôt en danseuse. Nul doute que Dame Mélarianne sera fort courtisée ce soir là, et je ne ferais probablement que la gêner. Du reste, j'adore danser !"

Elle se tourna ensuite vers sa jeune maitresse, l'écoutant poliment expliquer ses projets au sujet d'une Cour d'Amour. La greffe prendrait-elle à Valdemar ? Elle se laissa aller à repenser à ses propres salons, ou on buvait du vin  et grignotait en se lançant dans de grandes discussions sur le dernier morceau d'un musicien, une comparaison entre deux peintres, ou les dernières orientations de la politiques. Tout cela, mélé à des jeux, et celui qui se pratiquait dernièrement était un jeu de dés. Chaque participant lançait ses dés, et celui ayant réalisé le score le plus bas devait se défaire d'une pièce de sa tenue. Son sourire ne s'élargit qu'imperceptiblement à ces souvenirs , avant que son attention ne se recentre sur les projets de Cour d'Amour.

"Peut être devrions nous désigner une demoiselle de Valdemar, comme première Reine de la Cour d'Amour ? Avec vous comme tutrice, ma Dame, ce serait certainement un exemple propre à enthousiasmer toutes les demoiselles de Haven éligibles à cette cour..."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #24 le: 25 avril 2010, 22:03:35 »
La discussion allait bon train et même si l'on pouvait sentir quelques fausses notes dans le discours de certaines jeunes demoiselles, Ysaline étaient heureuse de voir que toutes reconnaissaient le talent de Saskia. Car il faut dire qu'elle avait un vrai don! Elle-même avait toujours détesté les travaux d'aiguilles et la seule façon d'y échapper avait été de montrer un véritable intérêt pour la danse.

Une charmante jeune fille fit son apparition et passa entre les dames afin de leur proposer de quoi se rafraîchir. Ysaline prit un gobelet d'étain que lui tendait la demoiselle et sourit en voyant ses yeux curieux pétiller de vie. Elle lui adressa un sourire et hocha la tête en signe de remerciement avant de se retourner vers la Princesse...

Melarianne adressa un mot gentil à toutes mais la Dame de Louhens savait qu'elle ne les avait pas fait venir ici simplement pour les flatter. Aussi lorsqu'elle leur exposa son souhait de créer une Cour d'Amour qu'Ysaline du lutter pour ne pas prendre ses jambes à son cou et quitter la pièce…

Elle resta cependant de marbre, écoutant l'ambassadrice, tentant de mettre ses sentiments de côté et de réfléchir à la proposition.

Ysaline ne s'intéressait pas aux jeux de l'Amour. Elle avait passé l'âge de se pâmer devant un ménestrel et conquérir l'attention des hommes pour flatter son égo ne l'intéressait guère. Elle avait connu tout cela et en avait suffisamment souffert pour souhaiter se laisser avoir une seconde fois. De plus, même si son père espérait toujours la voir marier à un bon partie, Ysaline ne comptait pas faire quoi que ce soit pour offrir ce plaisir au Seigneur de Louhens!

Cependant, elle connaissait également les raisons diplomatiques de ce genre de Cour et devait admettre que pour le bien de Haven, elle devrait s'y plier. Cela ne l'enchantait guère mais peut-être qu'avec un peu de patience et de bonne volonté, elle arriverait à considérer certaines de ces demoiselles comme des amies et que ces dernières ne verraient pas en elle une "vieille fille" ayant échouée dans la recherche d'une union mais une Dame qui à offert son Coeur à son pays… Et puis, avec un peu d'entrainement, arriverait-elle à retrouver toute sa grâce et son talent de danseuse qui l'avait fait connaitre ses heures de gloires ainsi que sa plus grande souffrance… Guérold…

Mais quelque chose la poussa à sortir de sa torpeur. Oui, elle allait devoir laisser ses blessures de cotés et soutenir le projet de l'ambassadrice. Sortant de ses réflexions, elle regarda longuement la Princesse puis prit la parole:

"Votre proposition est des plus intéressante. Surtout que le Palais compte suffisamment de ménestrels et de nobles jeunes hommes qui s'empresseraient de nous rejoindre à condition, bien sûr, de leur donner l'envie de se "battre" pour notre compagnie… Car il ne s'agit pas simplement d'attendre lascivement que l'on vienne chanter pour notre plaisir et nous régaler des leurs douces flatteries. Nous devrons faire montre de mille et un talents pour faire rayonner la Cour de Valdemar et cela demande une grande implication et un investissement personnel…"

La Dame de Louhens espérait faire réfléchir les demoiselles sur l'engagement qu'une telle proposition signifiait. Car nombreuses d'entre elle se trouvaient surement ici dans le but de se rapprocher du pouvoir et d'être ainsi bien vu par un noble en quête d'une future épouse bien née. Ysaline resta assise et pensive, malgré les chuchotements d'excitations. Lorsque la demoiselle de Tolan proposa d'élire une Reine de la Cour, la Dame de Louhens hocha la tête mais se demandait surtout comment cette dernière allait s'y prendre...
« Modifié: 26 avril 2010, 09:53:48 par Anonymous »

Héraut Aranel

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #25 le: 25 avril 2010, 22:49:57 »
[Ysaline attention aux règles d'écriture : l'italique est utilisé pour la parole par l'esprit. Le récit doit être écrit sans typologie particulière, les dialogues entre guillemets et le gras utilisé pour les sentiments perceptibles par les empathes. Les règles sont consultables ICI  ;) ]

Melarianne, tu te sens soudain faiblir. Tu as la tête qui tourne et tu blêmis peu à peu. Tes mains tremblent  et tu commences à avoir la migraine. Ton don s'interrompt brutalement et les jeunes filles qui étaient sous ton emprise en sont libérées.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Anonymous

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #26 le: 29 avril 2010, 10:28:05 »
Étrangement, la tête lui tournait presque. Était-ce dû au parfum dont s'arrosait copieusement les autres Dames ? Aux discussions étouffantes ? A l'environnement clos de ce boudoir auquel elle préférait largement la douce chaleur d'un solarium. Elle n'en savait rien mais porta légèrement une main à sa tempe. Elle finit par tourner la tête vers la princesse qui semblait rayonner assez particulièrement par rapport aux autres. Elle se demanda soudainement si cette dernière lui en voulait de se comporter avec franchise en sa compagnie. Morag savait se comporter en société mais refusait de se laisser engoncé dans un rôle d'apparat ou de brebis bêlante. Bien que profondément enfoui sous des couches de taffetas et de soie, le tempérament guerrier de sa famille s'était profondément inscrit en elle révélant à qui voulait bien la connaître, des sentiments qui pouvaient devenir volcaniques quand on la poussait trop fort dans ses retranchements. Le goût de la guerre en quelque sorte même si ce n'était qu'en jupons. Finalement, un gorgée de vin la remit d'aplomb et lui permit de se concentrer sur les propos de la suivante de Son Altesse.

"Présenté ainsi, je comprends beaucoup mieux, Dame Bronwyn et je pense que si le Roi Uriens avait eu une fille, nous aurions toutes souhaité la suivre partout où elle se serait trouvée. Quel bel exemple de fidélité à la couronne de Petras en tous cas. Votre oncle et vous-même devez être fiers de susciter un tel dévouement, Damoiselle Mélarianne."

Dans un monde féodal où chaque rapport était mesuré par la fidélité qu'on vouait à son lige, une telle réussite était marquante et la jeune femme la reconnaissait en tant que tel. Elle n'eût pas vraiment le temps de répondre à Bronwyn au sujet du bal que déjà elle était prise dans les rets de la voix de l'ambassadrice qui détaillait son projet. Une Cour d'Amour dans la plus pure des traditions de Rethwellan où les femmes exerçaient le pouvoir que leur esprit leur octroyait sur les gentilshommes de la Cour et leurs amis. Elle voyait tout à fait de quoi cette dernière voulait parler, ce n'était pas très différent des cercles que tenaient les grandes dames de la Cour mais toutes ces énergies étaient dispersées entre les clans et les côteries, il manquait réellement une reine pour fédérer autour d'elle toutes ses envies et talents. Et ce rôle, seule l'épouse du prince héritier pourrait y prétendre à moins que Uriens ne décide de se remarier soudainement. Malgré la proposition de Bronwyn de Tolan, aucune des jeunes femmes présentes n'avait la stature pour se couler dans le poste. Pas même Mélarianne qui avait en plus le défaut, selon Morag, de ne pas être issue de la Cour de Haven.

Morag était jeune et peut-être frivole mais elle n'en était pas moins issue d'une importante famille qui avait veillé à son éducation selon les standards qui étaient les leurs. Une noble, certes consciente de ses privilèges et décidée à en user pour marquer son rang, mais surtout une femme qui connaissait ses responsabilités envers son clan, ses gens et son royaume. Les Hérauts avaient trop marqué Valdemar pour que l'on fasse des jeunes filles de simples poupées à décorer puis marier. Et à la courtoisie onctueuse et fausse, l'héritière des Hortness avait toujours préféré la franchise malgré sa capacité intrinsèque à la mesquinerie. Mais après tout, qui n'était pas mesquine à quinze ans ?

"Je ne serai pas une bonne Valdemarienne si je n'appréciais pas cette idée de faire rayonner la cour de Haven pour ses traditions courtoises et artistiques au-delà de nos frontières. De la même façon que j'apprécierai les hommages poétiques de jeunes gens ou de ménestrels...Toutefois, un tel rassemblement me semble bien frivole. Certes, cela inculquerait une certaine cohésion à la Cour qui, en l'absence d'une première Dame, n'est pas l'exemple type de ce qu'elle devrait être ou a été. Mais nous nous rassemblerions pour décerner la palme du ménestrel ou du plus servant des Chevaliers et à nous étourdir de sirventès enflammés et d'aubes langoureuses alors que les Compagnons sont atteints de cette étrange maladie ? Je ne discute pas l'intérêt certain d'une Cour d'Amour mais est-ce bien judicieux ? Ne ferions-nous pas mieux de nous rassembler pour aider ceux qui en ont besoin. Je sais que les choses sont différentes à Petras mais nous avons toujours fonctionné ainsi à Haven."

Façon également de dire que les méthodes étrangères étaient sans doute fantastiques ailleurs mais qu'elles devaient également se conformer aux codes des pays où l'on souhaitait les importer. Et les Dieux savaient à quel point la Cour de Haven, malgré le fourmillement d'activités différentes, était strictement hiérarchisée. Elle se doutait bien que son intervention n'allait pas recueillir un écho véritablement favorable mais d'une part elle sentait cette proposition inadaptée aux temps qui courraient et surtout cela lui semblait être une solution bien désagréable de la part de la princesse de Rethwellan pour s'imposer comme une personnalité de premier plan à Haven et ainsi forcer la main du Roi et de son héritier. Certes, les motifs étaient nobles mais l'objectif lui semblait l'être beaucoup moins.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #27 le: 30 avril 2010, 12:25:39 »
hj : si ça tente personne de poster, je veux bien me dévouer :D  sans attendre mon tour..
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #28 le: 30 avril 2010, 16:51:59 »
[c'est bon, je prend mon tour ;) ]

Enora fut soufler par la mauvaise foi de Morag d'hortesse.  Comment cette fille pouvait-elle osé parlé ainsi à la princesse de ce qu'aucun autre noble à part elle et quelque un de ses amis osait faire.  Elle le connaissait bien maintenant depuis plus d'un mois qu'elle était ici.  Les nobles se complaisait dans leur oisiveté et dans leur privilège immérité.  Jamais la jeune fille n'avais croisé Morag ou la plupart des autres noble Valdemarien en train de faire autre chose que critiqué sans agir.  Et là, la noble avait le culot de dire qu'il ne faisait rien d'utile ici et que leur temps serait mieux employé à aider le peuple.

La jeune albinos fit des efforts pour ne pas laissé paraitre sa colère.  Elle aussi devait jouer le jeu pour obtenir du pouvoir et aider autour d'elle.  Elle se remit aussi à pensée au compagnon mourant et à leur héraut pour se redonner du courage et se dire que sa situation n'était pas si mal.

"Je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule pour qui le peuple importe, damoiselle Morag."

C'était la première fois qu'Enora avait vraiment envie d'être mesquine.  Ce n'était pas dans sa nature, mais en ce moment, elle se sentait prisonnière du rôle qu'elle devait et avait accepter de jouer.

"Même si je trouve, majesté, que votre cours d'amour sera des plus interessante et un très bon divertissement, je ne peux m'empêcher d'approuver Dame Morag.  En ses temps difficile pour Valdemar, je pense que nous pourrions être utile au peuple et autour de nous bien plus qu'en brodant ou en écoutant des chanson."

Elle avait un ton d'excuse.  Le charisme de Melarianne lui avait fait beaucoup d'effet et elle se sentait triste et prisonnière de devoir être d'accord avec Morag qui au fond ne faisait que critiqué.  Tous ses mensonges la dégoutait.  Ses derniers jours, elle en venait à souhaiter n'être jamais née noble.  Elle adorait sa famille, mais ici être noble, était synonyme d'être requin, vautours, charognard.  Elle qui avait rêver toute sa vie d'honneur, la trouvait ici fouler au pied de ceux qui aurait du en être les parangon.

[Un petit ajout de dernière minutes, désolé]

Cependant, la jeune fille n'avait pas terminer.  Ce tournant vers la princesse avec un regard chargé d'espoir, elle lui demanda.

"Il doit bien y avoir un moyen de concilier ce dont vous nous parlé avec la situation de Valdemar.  De faire ce cette cours de dames quelque chose de plus utiles que de la Broderie."

Elle ne voulait en aucun cas fâché la princesse, mais Enora n'en pouvait plus de tous ses faux semblant.  Cela lui brisait presque le cœur d'être d'accord avec Morag.  Cette fille était un poison, comme la plupart des nobles d'aujourd'hui.  Enora se sentait plus elle-même avec les gris qu'avec la plupart des bleus, exception faites du petit groupe de bleu idéaliste qui semblait se créé autour d'elle.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #29 le: 04 mai 2010, 23:34:26 »
Saskia s'était enorgueillie des compliments que l'on faisait sur ses robes. Elle s'était redressée, un sourire plaqué sur les lèvres. C'est vrai que ça pouvait toujours étonner de savoir que la Peste pouvait avoir la patience de coudre elle-même, et de broder à l'occasion... Bien sûr, le résultat n'était pas parfait : un oeil exercé aurait vu la tricherie dans certaines broderies parce qu'elle n'avait pas bien cousu un pli, par exemple, ou alors certains point irréguliers cachés par des plis stratégiques. Elle se surprend même à penser qu'elle est malgré tout meilleure que Dame Mélarianne sur ce point., et ça lui arrache un petit sourire de fierté. Savoir qu'elle coud mieux que la princesse Rethwellane ne lui servira strictement à rien dans la bataille pour le coeur d'Arthon, mais ça reste malgré tout une petite victoire.

Comment ça, Saskia ne compte pas le charisme naturel qui se dégage de la princesse, sa beauté de femme là où Saskia semble encore être une jeune adolescente immature (surtout immature), ses manières de Grande Dame là où elle n'est qu'une sale peste ? Tsk ! Saskia ne prend en compte que ce qui l'avantage. Et si elle note les points forts de Mélarianne, ce n'est que pour s'améliorer elle-même. Tout ceci n'est qu'une compétition dont elle est la seule à avoir conscience : Arthon sera à elle, et pas à la parfaite Mélarianne.

Voilà le problème, rendant Saskia légèrement mélancolique : cette fichue princesse semblait n'avoir aucun défaut ! Le charisme qui se dégageait d'elle semblait écraser Saskia, au point qu'elle était obsédée par le fait d'être "moins" tout un tas de choses qu'elle. Quand le don de Mélarianne la lâcha, c'est son orgueil qui souffla un "Mais il t'aime..." qui la requinqua.

Et cela suffit à ramener le sourire qui avait déserté ses lèvres. Elle écouta la proposition de la Princesse de créer la première Cour d'Amour de Valdemar. En soit, ça plaisait à Saskia et à Mana - celle-ci avait d'ailleurs les yeux qui brillaient à l'évocation d'élire ici la Première Dame de cette Cour : la pauvre se raccrochait à tout ce qu'elle pouvait pour que sa famille ne perde pas son prestige et devienne la honte des Nobles de Valdemar. Et puis, bien sûr, il y eut les "protestations". Saskia roula des yeux, et prit la parole :

- Cette Cour est au contraire une très bonne idée. Bien sûr, les Compagnons sont malades, il y a cette histoire dans les Marches... Une telle Cour resplendissante ne peut faire de mal à personne, et au contraire, changer les idées des gens ! Le Roi devrait faire davantage de fêtes, afin que les gens aient la possibilité de se distraire !

- Je serai vraiment honorée de faire partie d'une telle sororité, Dame Mélarianne, minauda Mana en inclinant la tête. "Elégance, Courtoisie et Discrétion", cela sonne si bien ! Dites-nous tout ! Qu'attendez-vous de nous ?

Saskia lui donna un léger coup d'épaule et murmura :

- Mana ! Comporte-toi un peu mieux ! Tu parais si désespérée...

Et pour la première fois depuis toujours, il y eut un semblant de froid entre elles deux. Mana se redressa, toisant Saskia après un léger reniflement.

- Ne dis pas n'importe quoi.

La déchéance de la famille d'Areilli n'était pas encore publique... Et Saskia n'avait pas envie de mettre son amie d'enfance dans l'embarras. Elle voulait seulement lui faire prendre conscience de son comportement, et il n'était pas question qu'elle essaye de se rattraper ici et maintenant ; les deux jeunes filles s'arrangeraient plus tard. Cette petite scène n'a duré qu'une ou deux secondes, mais déjà, elles reprennent toutes les deux leur jeu de "grandes amies d'enfance inséparables".
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »