Auteur Sujet: Une nouvelle Cour d'Amour  (Lu 13621 fois)

Héraut Aranel

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Une nouvelle Cour d'Amour
« le: 19 avril 2010, 14:02:09 »
Mélarianne, princesse de Rethwellan n'était pas à Haven depuis longtemps. Les choses avaient été très vite et elle ne s'était pas encore entretenu avec le roi. Pourtant, il lui avait permis de prendre ses aises comme toute ambassadrice et noble de surcroit le pouvait au palais.

Afin de resserrer les liens entre les deux peuples, de nombreuses jeunes filles et femmes d'importance de Valdemar avaient été conviés à un goûter dans les appartements de la princesse afin de faire connaissance. L'occasion de parler chiffon, recettes de cuisine, éducation des marmots et bien sûr... alliances et diplomatie.

Melarianne se tenait donc prête à accueillir les valdemariennes en compagnie de sa première dame Bronwyn de Tolan. Une après-midi certainement intéressante !

[RP ouvert à Melarianne, Bronwyn, Morag, Ysaline et éventuellement Enora et Saskia si elles le désirent.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Melarianne de Garsenc

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #1 le: 19 avril 2010, 17:39:25 »
Melarianne n'avait pu s'entretenir avec le Roi, mais elle ne baissait pas les bras. Il y avait plusieurs façon de plaider sa cause et la Noble Dame en connaissait plusieurs. L'une d'entre elle était bien sur de faire état de se qu'elle pouvait apporter de faire sa place dans se royaume à un point qui laisserait un certain vide si elle venait à devoir partir. La jeune femme savait les problème que Valdemar avait toujours eu avec ses Nobles Oisif, qui ne venait, pour la plupart, aux collégiums pour se faire une place et qu'ils se la faisaient souvent dans les malheurs qu'ils pouvait faire.

Elle savait que la Cour d'Amour de Rethwellan avait autrefois été créé pour géré se genre de situation, une façon de se faire une place derrière le vernis de la politesse. Élevant la subtilité à rang d'Art et qui donnait un exutoire au jeunes hommes et femmes de la noblesse désabusé alors que les mariages de convenances était monnaie courante.

C'est pourquoi dès la fin de la cour du Roi, elle avait préparer sa propre cour, la première cour d'Amour de Valdemar. Faisant courir les rumeurs par l'organisation de ses quartiers, elle avait amener nombre de chose de Rethwellan, y comprit un assortiment d'instrument de Dame, des tissus, des fuseaux, du fils. Elle avait amener tous ce qu'il fallait pour installer comme il se devait une nouvelle cour. Elle avait ensuite laisser trainer ses oreilles du côté des Bardes pour se trouver un ménestrel doué, mais pas encore connu. Un jeune de préférence, qui pourrait venir entretenir l'atmosphère durant ses temps libre jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment de jeune femme et dame de compagnie pour le faire. Peut-être même pourrait-elle organiser un concours pour trouver un Ménestrel attitré à sa cour et éventuellement un champion. Mais pour l'heure, elle se contenterait du minium.

Le jeune ménestrel était donc venu quelques fois pour qu'elle lui donne les partitions qu'elle voulait lui voir jouer. Elle même s'était vêtu de vêtement riche, mais subtil, un beau tissus ivoire brodé d'ivoire et d'or. Ses cheveux relever dignement, mais sans inutile fioriture, avec une légère couronne d'or, que son statut de Princesse de Rethwellan lui donnait le droit de porter.

La pièce était aménager avec goût, des coussins pour les jeunes dames qui souhaiterait entrer en apprentissage, des chaises rembourré en bois blanc rembourrer de tissus ivoire et doré, des tentures légère dans les même teinte pour donner plus d'intimité. Le ménestrel était installer dans un coin, derrière un voile très fin, et jouait de la cithare très doucement. Une feu doux brulait dans l'âtre, avec du bois et de l'encens.

Melarianne est prête et attend l'arrivé de celles qui auront la curiosité et le courage de venir.
« Modifié: 19 avril 2010, 19:16:35 par Melarianne de Garsenc »

Bronwyn de Tolan

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #2 le: 19 avril 2010, 18:03:26 »
Bronwyn termina ses lettres, la mine pensive, dont deux qu'elle cacheta avec un sceau magique. Toujours aucune entrevue avec le roi, pas de lettres, pas de delégué, ou d'ambassadeur. Il devait retarder le plus possible le moment d'entamer des négociations, ou de donner un semblant de réponse. La tache serait ardue. Et sa royale maîtresse qui ne semblait pas avoir compris l'enjeu de ce voyage, et qui ne bougeait pas le petit doigt. Il faudrait qu'elle agisse, alors, et laisse la jeune fille a ses rêves d'amour courtois. Elle avait donné instruction aux femmes de chambres de la parer de façon à ce qu'elle soit aussi séduisante que possible.

Elle avait laissé entendre qu'on recevrait dans les appartements de la princesse, et espérait que ces demoiselles de la noblesse valdemarane viendraient converser, rire, échanger des potins, et des bribes d'informations intéressantes. Las, il semblait bien que la broderie soit au menu pour l'après midi, elle qui ne savait pas tenir une aiguille. Un menestrel était venu pour l'occasion, elle entendait deja quelques notes de musique venir de la salle de réception. Elle se regarda longuement dans le miroir, retirant quelques mèches de sa coiffure, et réarrangeant sa robe sur ses épaules. De longues boucles d'oreilles et plusieurs longs sautoirs complétèrent sa tenue. Ne manquait plus qu'une touche de parfum ambré et épicé.

Elle entra dans la salle de réception, pour la voir transformée en un boudoir confortable.  Elle n'était pas sure de trouver que c'était une bonne idée. L'Héritier Héraut voudrait-il du parangon de toutes les vertues domestiques qu'elle incarnait aujourd'hui pour princesse consort, ou chercherait-il une femme de tête décidée sur laquelle il pourrait se reposer ?

"J'espère que les dames présentes à Haven repondront toutes à votre invitation, Madame. C'est capital pour votre projet, et vous devez asseoir tout de suite votre réputation. Il faut que l'Héritier vous rende visite, ne serait ce qu'une visite de courtoisie, au répresentant d'un autre état. Et il n'a toujours pas bougé. " dit-elle à la jeune princesse à voix basse.

Elle tourna ensuite la tête vers la tenture qui cachait le joueur de cithare.

"Allons mon mignon, sors donc de la derrière que nous puissions nous pâmer sur notre ménestrel" dit-elle avec un petit rire de gorge au musicien.
« Modifié: 19 avril 2010, 18:40:06 par Bronwyn de Tolan »

Anonymous

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #3 le: 20 avril 2010, 08:56:44 »
Arrivée depuis peu à Haven, Ysaline était déjà conviée au boudoir de la Princesse de Rethwellan. Cela faisaient quelques années qu'elle n'avait eu le privilège de côtoyer une tête couronnée et elle du se préparer longtemps, se souvenant du protocole. De noblesse inférieur à la Princesse, elle avait opté pour une robe de velours bordeaux aux discrètes broderies dorées. Non seulement elle se sentait trop âgée pour toute cette coquetterie mais l'honneur de tous les regards devait aller à la Princesse.

Ysaline coiffa ses boucles blondes, en tressa une partie et laissa le reste cascader sur ses épaules. Un grenat en pendentif et des boucles assortie, elle jugea l'ensemble satisfaisant et quitta ses appartements pour se rendre au boudoir. Elle prit néanmoins avant de sortir un petit écrin ouvragé contenant une parure d'argent sertie de pierres de lune et d'améthystes qu'elle comptait offrir à la Princesse. La jeune femme devait surement être couverte des parures les plus belles et les plus couteuses mais toutes femmes aime à recevoir de nouveaux bijoux et Ysaline c'était assurée que ces derniers soient à la dernière mode.

Lorsqu'elle fut devant la porte, une douce musique se fit entendre. Son coeur fit un bon dans sa poitrine et elle dut prendre appuis un instant pour chasser ce souvenir trop douloureux…

Courage… Discipline et volonté sont les seuls maîtres des Louhens…
Cette vieille devise familiale avait maintenant tout son sens pour la dame. Bien qu'elle puisse éviter les bals, il lui était devenu impossible de se soustraire à la présence des ménestrels. Elle avait appris à barricader sa douleur et ses souvenirs sous un visage impassible.

Le page la tira de ses réflexion d'un toussotement discret et lui ouvrit la porte. Inspirant profondément un dernière fois, elle avança avec toute la grâce dont elle était capable.


Dame Ysaline de Louhens

Bien qu'émerveillée par le décor, Ysaline fit un effort pour garder ses yeux vers la princesse. Comme elle se l'était imaginée, la jeune femme était magnifique. Tout dans sa stature et son maintien respirait la royauté. Humblement, Ysaline baisa ses yeux vert et s'inclina devant la jeune femme

Majesté, acceptez mes plus sincères remerciement pour votre invitation. Recevez ce modeste présent en gage de mon amitié.

Attendant la réponse de la noble dame, Ysaline gardait les yeux baissé en signe de respect et lui tendit le coffret
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Aranel

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #4 le: 20 avril 2010, 13:11:25 »
[N'attendez pas Morag car elle m'a prévenu qu'elle n'avait pas trop la possibilité de poster en ce moment. Elle rattrappera donc en chemin !]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #5 le: 20 avril 2010, 13:22:16 »
Les domestiques s'affairaient autour de Saskia pour arranger une robe qu'elle avait finie il y a quelques jours seulement. La Baronne elle-même était venue dans la chambre de sa fille pour l'aider à choisir la tenue la plus adéquate pour apparaître dans le boudoir d'une Princesse, et Mère et Fille avaient arrêté leur choix sur une robe bleue de satin, avec dentelle et manches jusqu'au coude. La Noble Demoiselle eut droit à la totale : cheveux bouclés, maquillage discret, parfum, et corsage très serré. Saskia crut qu'elle allait étouffer, mais ce sont les risques du métier... Une calèche la transporta jusqu'au palais avec son amie, la Comtesse Mana d'Areili. Et sans elle, sans doute que la DeFeriel aurait commencé à broyer du noir, rien qu'à l'idée de rencontrer une certaine personne. Ce qu'elle avait dit la veille au Conseil, elle ne le regrettait pas ; la conversation qu'ils s'étaient promise d'avoir par contre, c'était une autre histoire. Saskia était fatiguée de ne presque pas avoir dormi de la nuit, mais feignait la bonne humeur avec l'aisance née de l'habitude d'être la Grande Peste en public... Mais il fallait avouer que la présence de Mana l'aidait grandement.

La Baronne DeFeriel et la Comtesse d'Areili furent donc amenée devant la Princesse de Rethwellan, et sur tout le trajet, elles avaient murmuré et parfois pouffé de rire de choses qu'elles seules avaient entendues. Saskia essayait d'occulter qu'elle allait passer l'après midi avec la future épouse de l'homme qu'elle aimait, car après tout, peut-être que Melarianne se révèlerait quelqu'un de sincèrement bon ?

Les deux jeunes filles furent introduites dans le boudoir peu après Ysaline, et elles s'inclinèrent bien bas devant Melarianne.

- Nous sommes sincèrement honorées d'avoir été invitée à votre Cour, Votre Altesse.

Saskia roula des yeux alors qu'elle était baissée, quand Mana avait parlé.

"Parle pour toi !"

Elle n'était pas particulièrement en colère contre la Princesse, mais Saskia ne pouvait s'empêcher de la détester un peu, malgré l'aura de magnificence qui se dégageait de la Princesse Rethwellane. Après tout, elle était venue pour épouser l'Héritier... D'un certain point de vue, elle devrait s'en réjouir, puisque les terres de son Père se trouvaient près de Rethwellan, et une telle alliance garantissait au Baron DeFeriel que ses terres ne craignent rien ! Tomaz DeFeriel n'avait pas cessé d'en parler, la veille au repas, et il préparait déjà une missive pour le Roi, où il fallait marier le Prince au plus vite à cette Melarianne, et sceller ainsi une alliance avec Rethwellane - puisque visiblement, "ma fille n'a pas été capable d'attirer l'attention de l'Héritier, il nous faut donc nous consoler ainsi."

Saskia se redressa et sourit à la Princesse Rethwellane.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #6 le: 20 avril 2010, 16:55:04 »
Enora était nerveuse, en fait très nerveuse.  Cela faisait à peine un mois qu'elle était arrivé au collegium des nobles, plus communément appelé les "bleu".  Elle savait qu'elle n'avait pas vraiment l'étoffe d'une noble de cours princière.  Elle s'en était rapidement rendu compte.  Elle c'était promis, après son altercation avec Saskia, de tout faire pour bien paraitre, pour se servir de cette arme pour aidé les gens.  Elle avait compris que si elle pouvait faire comme eux, au fond de son coeur, elle ne le serait jamais.  Elle était d'un caractère fort, libre et chevaleresque.  Seulement, si elle voulait survivre et surtout prospéré dans ce monde de noblesse et de faux semblant, elle s'était rendu compte qu'elle devait allié le paraître et l'être.

Seulement, elle était seule, elle.  Elle était d'un rang moindre et n'avait aucun domestique pour l'aidé à se préparer, aucune mère pour la conseiller sur ce qu'elle aurait du mettre.  Aussi, dut-elle s'en remettre à son instinct.  Il fallait qu'elle soit belle, mais sans éclipser aucune autre des nobles de plus haut lignage qu'elle.  C'était ce qu'elle avait lut dans un des livres de la bibliothèque sur l'étiquette en vigueur dans les cours d'amour de Rethwellan et aussi de la plupart des royaumes.  

Enora ne pouvait pas non plus choisir n'importe qu'elle robe, parce qu'étant légèrement albinos, sa peau et ses cheveux blanc pouvait lui donner un air de morte ou être du plus mauvais effet avec certaine toilette.  Elle opta finalement pour une des robes que sa mère lui avait offerte pour les grande occasion.  Elle était du même bleu saphir que ses yeux et le tissus semblait lui donner un air un peu effacer, comme vaporeuse, sans qu'elle ressemble non plus à un fantôme.  Elle commençait tout juste à avoir une poitrine, mais avec l'aide d'une page, elle réussit à la mettre un peu en valeur dans un corset serrer.   Ainsi parer, elle se trouva belle, mais pas au point d'éclipser toute les autres.  Sa robe touchait le sol mais tout juste, comme il seyait à une jeune noble de moindre importance.  Ses longue manche se terminait en évasant légèrement, laissant apparaitre les longue manche du dessous de robe.

Ses cheveux, elle ne pouvait pas vraiment y faire grand chose, vu qu'elle les gardait toujours cours.  Elle opta alors pour un bandeau tressé d'argent avec de toute petite pierre d'un bleu saphir et de quelque petite opale.  Cela rehaussait la couleur de ses yeux et mettait un peu de couleur dans sa chevelure sans pigment.

Elle fit alors appeler un carrosse, elle aurait aimé s'y rendre sur son cheval, mais cela aurait ruiné sa robe.  Ainsi donc, elle arriva au palais.  Encore très nerveuse, mais affichant un masque de discrète assurance et de fierté sobre.  Elle se rendit au appartement de la princesse et de fit annoncé.  Elle trouva cela un peu étrange, mais elle garda son masque de noblesse.

"Damoiselle Enora de Lolryn"

Et elle entra.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Melarianne de Garsenc

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #7 le: 20 avril 2010, 18:24:24 »
Melarianne savait ce que le silence royal impliquait et elle savait aussi que les brusquer lui ferait perdre tout ce qu'elle cherchait à obtenir. Avant que son père prenne en main son éducation, sa mère avait eu le temps de lui inculquer le principe fondamental de la vraie noblesse, le service au peuple. Elle savait ce que son sang et son rang exigeaient vraiment d'elle, si elle avait des serviteurs et des protecteurs, elle devait se sacrifier pour leur permettre d'avoir la plus belle vie possible et elle avait toujours cru que Valdemar était le summum de ce principe. Elle n'était là que depuis quelques jours et elle avait passablement déchanté. Ses nobles étaient comme ceux de Rethwellan, mais avec le vernis de moins. Certains étaient même presque vulgaires dans leur ambition et leurs actions. Et le prince... elle préférait ne pas laisser ses pensées aller dans cette direction.

Elle savait ce qui était en jeu, elle avait vu les manigances de son père durant la dernière année. Elle savait que si elle ne réussissait pas ce mariage, son père pouvait très bien tenter de faire tomber l'alliance. Elle avait entendu son père parler de ses bourreaux d'enfant et elle savait combien il admirait leur cruauté et leur détermination. Il n'avait jamais fait cas du peuple et si elle échouait, il n'aurait aucun scrupule à la mariée pour se faire un nouvel allié. Son oncle, même s'il était un homme bon, avait toujours eu tendance à trop écouter l'homme qui avait marié sa sœur.

Voilà pourquoi elle tentait de montrer sa noblesse et sa bonté par cette démonstration de savoir-faire. Elle ne montrait pas seulement les arts courtois, mais qu'elle était capable d'apporter du bon au royaume. Elle allait essayer de régler un problème qui stagnait depuis trop longtemps. Les nobles oisifs. Voilà pourquoi elle avait invité les plus hautes nobles demoiselles du royaume. Pour les réunir et leur donner quelques choses de bien à faire. Quelques choses de bon pour le royaume.

Quand bronwyn voulu faire paraitre le musicien, elle lui mit doucement la main sur l'épaule.

"Il vaut mieux qu'il reste où il est pour l'instant ma chère. Si je veux créer un lien avec ses jeunes filles, il serait idéal qu'il n'y ait pas de trop grande distraction, ni des raisons de jalousie trop grande."

Elle savait que plusieurs jeunes filles avait très certainement fait la même demande au Roi qu'elle-même à son arrivé et se serait très certainement un sujet de froid suffisent pour débuter.

"Il se présentera plus tard, quand nous aurons toutes la possibilité de la félicité pour la musique, sans que cela nuise à notre entreprise. J'ai invité plusieurs jeunes filles en espérant avoir celle qui a volé le cœur du prince. Si d'aventure, elle venait à être présente, aurais-tu l'obligeance de me le faire savoir discrètement?"

Aucune réponse directe ne put être formulée, car à cet instant, la première inviter se fit connaître.  Une des nouvelles à la cour, Melarianne l'avait choisie justement pour cela, une femme pas encore trop vieille qui aurait besoin de connaître d'autre personne, serait reconnaissante de son invitation et pourrait avoir de la sympathie pour la princesse par leur situation presque semblable, malgré la différence de rang.

"Dame Ysaline point de majesté ici, je vous en pris, le plaisir est partagé soyez en assuré."

Sa voix était chaude, la dame, plus vieille qu'elle, était ce qu'elle avait imaginé. Raffinez et courtise. Son magnétisme était fort, et ses paroles rassurantes. Il n'y aurait pas de rang autre que ceux que l'on voudrait bien donner, et ceux qui seraient gagnés, dans cette salle. Ce serait une authentique cour d'Amour.

"Je vous en prix, preniez un siège. Nos autres invités ne tarderont pas et nous pourrons voir qui auront eu la curiosité et l'audace d'accepter mon invitation."

Une petite plaisanterie pour alléger l'atmosphère, mélanger à son charisme, aussi léger que subtil et puissant, donnait une atmosphère très intime à cette rencontre. La princesse prit doucement le cadeau et l'ouvrit avec sa dextérité habituelle, lente et habile.

Puis ce fut au tour de deux plus jeune dame, de très haute naissance, qu'elle avait invité. Du début de l'âge adulte, mais encore récupérable, la comtesse Mania d'Areili et la future Baronne Saskia DeFeriel pouvait être un ajout de taille à sa cour. Elle savait qu'à cette âge, les jeunes filles avait besoin de se faire voir, de chercher leur identité propre et que la meilleur façon de le faire était d'attiré l'attention des autres. Les parents nobles avait souvent trop peu de temps pour leurs enfants, ceux-ci finissait par reproduire les comportements à problèmes des dits parents si ils n'avaient pas d'autre modèle pour leur montrer une meilleur voie. Si elle pouvait faire un exemple de ses demoiselles, les autres de leur génération suivrait peut-être.

Elle les interrompit avant qu'elle puisse finir leur révérence trop profonde.

"Bienvenue damoiselles, soyez assuré que c'est un honneur partager. Prenez une chaise et mettez-vous à l'aise."

Elle avait attentivement observé les deux jeunes filles et savait avec certitude maintenant que la jeune D'Areili rentrerait relativement facilement dans les rangs, elle cherchait à assouvir ses ambitions, ce que la cour pourrait lui offrir à loisir, et même plus, sans pour autant avoir une forte tête. Celle qui pourrait poser problème serait plutôt la DeFeriel, il y avait une volonté, quelques chose de fort en elle, qui pourrait lui faire de grand problème ou en faire une de ses deux premières Dames et éventuellement, une Reine de Cour, si elle ne pouvait rester. Et Melarianne se promit de tout faire pour lui offrir une chance, pour lui montrer les avantages de son systèmes ou au moins l'amener à travailler avec la couronne.

Avant qu'elle puisse poursuivre son raisonnement, elle fut déconcentrée par l'arrivée de la jeune Enora, une des plus jeunes qu'elle avait invitée. Il lui fallait des jeunes femmes de toutes les générations, de tous les ages, pour être capable de toucher le plus de personnes possible. Elle adressa un dernier sourire aux deux jeunes femmes avant de se tourner vers la toute dernière arrivée.

"Bienvenue Damoiselle Enora, je suis ravie que vous ayez accepter mon invitation."

Elle sentait le malaise de l'albinos. Très jeune, elle semblait presque porter un masque plutôt que d'être et elle espéra pouvoir l'aider à se faire une place.
« Modifié: 20 avril 2010, 23:24:31 par Melarianne de Garsenc »

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #8 le: 20 avril 2010, 21:56:08 »
Lorsque la princesse Melarianne lui adressa la parole, Ysaline se détendit et alla prendre place sur une chaise, se jugeant un peu trop âgée pour s'asseoir sur un coussin. Oh elle n'était pas non plus une ancêtre mais effectivement, face aux autres demoiselles qui se présentèrent, Ysaline se détendit de plus en plus.

Car si cela faisaient quelques années qu'elle n'avait pas fréquenté directement la cour de grands seigneurs, Ysaline avait tout de même l'habitude de ces réunions et puis après tout, elle n'avait rien à prouver. Son père n'espérait qu'une union mais elle n'allait pas s'empresser de lui donner satisfaction de si tôt!


Damoiselle Melarianne, êtes-vous à Valdemar depuis longtemps? Comment trouvez-vous la région?

Une certaine tension était palpable depuis l'arrivée de deux jeunes filles et plutôt que de laisser l'atmosphère s'alourdir, Ysaline sourit à la princesse et l'encouragea à parler de ses impressions.

Puis une jeune demoiselle très intimidée entra et Ysaline lui adressa un sourire bienveillant. Elle se surprit à lui faire un geste discret de la tête, lui indiquant une place proche d'elle, à l'abri des messes-basses deux jeunes femmes.

Ysaline avait grandit entourée de quatre soeurs et même si elle était la plus jeune, elle ne pouvait s'empêcher de chercher à prendre une jeune fille sous son aile. Car dans le château familiale, les enfants et les cousins grandissaient ensemble depuis leur plus jeune âge. Bien que l'apparence de la demoiselle fut des plus étranges, Ysaline ne s'en formalisait pas et respectait la force de caractère qu'il avait fallu à Enora pour en arriver là.


Damoiselle Enora, vous êtes ravissante! Cette robe vous va à ravir et font si bien ressortir vos yeux!

Ysaline espérait rassurée la jeune demoiselle qui en avait bien besoin comparé aux deux jeunes filles bien à leurs aises. Et puis, à vrai dire, elle commençait même à en oublier la présence du ménestrel et remercia intérieurement la princesse de l'avoir dissimulé aux yeux des dames.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Aranel

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #9 le: 20 avril 2010, 22:40:44 »
[Ysaline, il faut bien respecter le tour de jeu des joueurs c'est à dire l'ordre dans lequel chacun a posté au début du rp sauf si un joueur accepte qu'on saute son tour. Cela signifie que Bronwyn devait poster avant toi.  ;) Mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Il faut bien garder ce système à l'esprit pour la prochaine fois, d'accord ? DONC à toi Bronwyn]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Bronwyn de Tolan

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #10 le: 20 avril 2010, 23:03:14 »
Mélarianne évita soigneusement de répondre à sa question, préférant s'esquiver et parler du ménestrel.
"Je pense que le menestrel est moindre mal et un apprenti aussi jeune guère enclin à nous distraire, Madame. Prenez garde de ne pas confondre subtilité et passivité. Les règles sont différentes, à Valdemar".

Elle congédia le menestrel d'un geste négligeant de la main, pour qu'il retourne derrière son rideau. Elle n'eut pas le loisir d'en dire plus, car la princesse s'était tournée pour se consacrer toute entière à l'accueil de ses invitées. Puisqu'elle avait l'air complètement absorbée par sa tâche, et que son joli minois et ses manières peu vues à Valdemar captivaient les invitées, elle salua gracieusement chaque jeune femme avant de s'asseoir à son tour, étudiant chacun de leurs faits et gestes pour en déduire le plus possible d'informations...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #11 le: 20 avril 2010, 23:40:19 »
Saskia et Mana s'assirent par terre, côte à côte, après une dernière courbette polie. Quand Enora entra, Mana d'Areili eut une reniflement dédaigneux, et Saskia lui donna un léger coup de coude, et un regard appuyé qui signifiait : "Fais pas l'idiote, n'oublie pas que je dois veiller sur elle ET qu'on est chez une princesse." L'avantage d'être amies depuis l'enfance, c'est qu'on se comprend parfaitement d'un simple regard. Et puis, il faut avouer qu'il y avait une certaine jalousie quand la diplomate commenta la tenue de l'albinos, comme si elle avait occulté les deux autres jeunes filles. Qu'importe ! Elles s'imposeraient, de toute façon, et écraseraient Enora.

Saskia voulait aussi tenter de voir si elle était mieux que Melarianne : aussi douloureuse que pourrait être son union avec Arthon, la Noble jeune fille refusait que son prince se marie avec n'importe qui ! Et de toute façon, il était hors de question que Saskia soit moins bien que cette princesse, ou même que ce mariage ait lieu ! L'espoir fait vivre, comme on dit, n'est-ce pas ? Comme Ysaline entama une conversation avec la princesse Rethwellane, Saskia se tourna vers Bronwyn en souriant, les yeux légèrement brillants :

- Vous êtes Dame d'Honneur, j'ai cru comprendre ? Quel est votre rôle, Dame Bronwyn ? Nous sommes curieuses...

Et cette petite phrase fut suivit d'un gloussement complice entre les deux jeunes filles. Elles espéraient sans doute apprendre quelques détails croustillants !
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #12 le: 21 avril 2010, 00:23:17 »
Quelques heures auparavant :

"Je ne te comprends pas du tout ma chérie, tu nous as toujours rabâché les oreilles avec Rethwellan et là, tu sembles vouloir bouder les nouvelles arrivées.

- Il y a une différence entre visiter l'atelier du tailleur et recevoir une vieille cargaison défraîchie, vous le savez comme moi, Mère."

La discussion dura longtemps entre les deux têtes dures. De toutes façons, la Comtesse d'Hortness avait décidé qu'elle n'irait pas rencontrer elle ne savait qui sous n'importe quel prétexte, ambassadeur ou non. Sa fille servirait d'éclaireur et cette dernière était loin de s'en montrer ravie. Faire la belle à des bals, marcher au bras d'un jeune garde sur la promenade du Château certes...Jouer les potiches à une Cour d'Amour beaucoup moins.

Toutefois, la petite-fille de Caradoc "Jambe pourrie" finit par accepter un ordre qui, s'il ne l'enchantait guère, l'occuperait tout du moins. Sans doute légèrement en retard, elle était bien la dernière à s'en soucier, elle se fit annoncer dans les appartements de la parente du roi de Rethwellan avec une certaine désinvolture. Elle s'arrêta quelques secondes pour sourire à son reflet dans l'une des glaces de plain pied puis passa les portes tandis que le chambellan l'annonçait d'une voix de stentor.

"Sa Grâce, Dame Morag d'Hortness !"

Un fin bruissement des brocarts satinés de sa robe pourpre tissée de fil d'or se fit entendre alors qu'elle frôlait les tentures de la pièce. Elle fit un léger salut de la main à destination du reste de l'assistance. Élevée selon des codes stricts, Morag connaissait sur le bout des doigts ce genre d'entrées, fruit de longues heures d'apprentissage en suivant ses parents. Certes, elle n'avait pas ce port subtil que donnait la royauté mais elle n'en demeurait pas moins altière avec ce mélange de fraîcheur et d'impulsivité qui donnait tout son charme à la jeunesse.

"Bonjour tout le monde ! Dame Melarianne, quel plaisir que ce petit rassemblement."

La demi vérité avec le sourire. Mais où étaient donc orchestres, vins, pages et piste de danse ? Prenant soin de masquer son début d'ennui sous un sourire mondain du plus bel effet, la jeune femme s'installa sans façon sur un coussin en disposant artistiquement les plis de son vertugadin autour d'elle. Saskia DeFeriel posait une question à la suivante l'altesse de Petras et Morag, avec son à propos habituel -pouvait-on encore parler de tact...-, intervint avec une ironie légère dans la conversation.

"Enfin ma chère, elle suit. C'est le propre d'une suivante. Et sait mille petites choses amusantes sur notre gracieuse hôtesse. Allons Dame Bronwyn, votre maîtresse est si parfaite, rendez-la donc un peu plus humaine à nos yeux."

Sans vraiment attendre de réponse à une question à vrai dire toute de rhétorique, elle claqua des doigts à l'attention d'un serviteur. Si cela devait durer une éternité, qu'elle ait au moins un pichet pour l'accompagner !
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #13 le: 21 avril 2010, 16:38:30 »
Le reniflement dédaigneux de l'ami de Saskia n'avait pas échaper à Enora, mais cette dernière décida de ne pas s'en formaliser.  Elle ne faisait que jouer le jeux, rien de ce que ses filles pouvait pensée d'elle ne devait l'affecter.  Enora était convaincu que c'était la noblesse du cœur et non les faux-semblant et les apparats qui comptait réellement en quelqu'un.  Elle se contenta donc de saluer les deux jeune fille, de plus haut rang qu'elle, avec un salut de la tête courtois.

Elle fut heureuse que l'ambassadrice lui adresse la parole, et un peu surprise aussi.  Elle lui répondit par un sourire sincère et une courbette de circonstance.

"Je vous remercie Dame Ysaline, mais je pense que toute les dames ici présente sont très belle.  Je crois Majesté que vous avez su réunir la fine fleur des jeunes femmes, et je vous remercie infiniment de m'avoir convié à cette rencontre."

Elle aurait aimé ajouter quelque mise en garde, mais ce n'était pas le moment, et pas vraiment dans sa nature non plus.  Ce n'était pas parce qu'elle avait décider de jouer le jeu qu'elle devait s'abaisser au subtil attaque que ses filles aimait.

En souriant toujours, elle fit une révérence gracieuse à la princesse et accepta joyeusement le siège que lui offrait Dame Ysaline.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Melarianne de Garsenc

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Re: Une nouvelle Cour d'Amour
« Réponse #14 le: 21 avril 2010, 19:12:00 »
Melarianne avait un plan derrière la tête, autant pour aider Valdemar que sa propre cause. Les arts de la courtoisie et la Cour d'Amour étaient tout ce qui lui restait de sa mère et tout ce qu'elle avait eu, avec son rêve secret, pour se construire un jardin caché dans son cœur. Elle savait que beaucoup prenaient se genre de rassemblement pour une perte de temps, un passe-temps superficiel et souvent inutile, mais pour avoir grandit dans se milieu et s'y être raccrocher de toutes ses forces, elle savait que c'était complètement faux. Se genre de cour permettait aux jeunes femmes de s'épanouir et d'apprendre au contact de femme plus expérimenter, cette sororité permettait la transmission de valeur comme la politesse et le respect tout en apprenant aux jeunes femmes à servir avant d'être servie. Elle savait que sa compagne n'avait pas eu la même éducation et ne pouvait comprendre ses motivations. Elle ne reproduisait pas simplement quelques choses qu'elle savait familier, elle montrait l'étendu de son tous ses talents de Dame. Car elle avait fait une affaire personnelle de tous, les maîtriser. Et plus encore, elle montrait ses talents de dirigeante et sa capacité à imposer respect et loyauté, sans pour autant faire de l'ombre au pouvoir en place.

Une fois que toutes les jeunes femmes furent assises, elle se permit de les regarder discrètement, discuter entre elles. Elle ne manqua ni le reniflement peu discret et indigne d'une Dame de la Baronne, ni le coup de coude de son amie. Ce qui lui confirma ce qu'elle avait entrevu dans le regard de la DeFeriel. Une force de caractère qui ne demandait qu'un but et une motivation.

Son regard s'attarda quelques secondes sur Ysaline, qui semblait avoir toutes les manières requises pour recevoir le titre de dame et très certainement devenir membre du cœur de Valdemar.

"Je ne suis arrivée qu'hier et si je n'ai pas eu le temps d'admirer tous les charmes de la région, j'en ai certainement admiré parmi les plus précieux."

Et elle faisait ici subtilement mention du Prince et du Roi, tout autant que des gens du royaume, car pour elle il n'y avait plus précieux bien à un pays que les gens qui y habitait et en faisait toute la beauté.

Comme elle allait prendre un siège, Morag d'Hortness fit son entrée, remarquer. Grâce à sa connaissance de la gent féminine et surtout de la noblesse elle sut sans l'ombre d'un doute que cette femme serait celle qui pourrait lui poser les plus grands problèmes. Hautaine, superficielle, elle semblait se complaire dans l'oisiveté et le service des autres, jugement qui fut confronté dans la façon de la jeune femme d'exiger le service de la jeune page, Liliany, à qui elle avait demandé de faire le service pour avoir une petite fille pour faire l'éloge de sa futur cour au jeune fille qui n'était pas encore en âge de devenir demoiselle.

"Dame Morag, je suis fort aise que vous ayez pu venir aujourd'hui."

Il n'y avait aucune ironie dans ses paroles, même si elle aurait pu en mettre. Sa façon d'arriver et surtout celle de saluer ses pairs était presque mesquine. Mais la princesse était au dessus de ce genre de considération et elle ne s'abaissait pas à faire usage de telles armes. Mais elle ne lui ferait pas le plaisir de lui montrer de l'honneur ou de lui concéder autre chose que du plaisir à sa présence.

Elle se retint d'ajouter du venin en voyant de quelle façon cette femme traitait les autres dames. Elle était ce que toutes les véritables Reines de Cour tentaient de combattre par leur enseignement, la raison même de l'existence des cours d'Amour, donner un sens à la noblesse et en exposer les vraies vertus. Morag d'Hortness semblait croire que les autres n'existaient que pour la mettre en valeur ou la servir.

Pendant qu'elle accueillait la nouvelle arrivante, Dame Ysaline s'était spontanément tournée vers la plus jeune invitée, renforçant le jugement fort positif qu'avait déjà la Princesse. Elle se promit de faire plus ample connaissance avec son aîné dès qu'elle en aurait l'occasion. Cette femme avait une âme qui méritait d'être connue.

[Le Charisme de Melarianne se déploie subtil dans la pièce pour créé une atmosphère de confidence, même si le sérieux de la demoiselle garde l'atmosphère profonde. Il fait petit à petit sa place dans les cœurs des dames qui en ont un.]
« Modifié: 22 avril 2010, 21:47:44 par Melarianne de Garsenc »