Finalement, il semblerait que Loyal décide à sa place et tire sur ses vêtements avec ses petites dents. Comme elle approche de l’homme évanoui, le temps semble devenir comme de la poix. Comme si tout devenait plus lourd, comme si son esprit refusait d’avancer. Elle tente de se concentrer, car on pourrait avoir besoin d’elle, mais comme auparavant au camp, elle est impuissante. Comme si un rêve se mettait en place, sa conscience du temps semble s’effacer et soudain, c’est le réveil. Le soleil a progressé, mais ce n’est pas cela qui l’a ramené à la réalité, mais bien les fuyards qui arrivent dans leurs directions. Instantanément, l’instinct guerrier reprend le dessus dans l’esprit de la Tayledra qui sort ses deux lames courbées, prêtes au combat, ouvert à ses adversaires. Elle les voit qui arrivent, trois contre une seule, trois hommes contre une femme qui doit leur sembler seule et faible, mais qui est prête à les attendre.
Avec ses deux lames, ouverte à leur temps, ouvert à leur méthode de combats, elle pare et réplique sans faillir, coup pour coup, parade et ouverture, lame qui danse devant les yeux d’un Kley de nouveau éveiller. Une technique tout en fluidité, deux lames qui sont le prolongement de la guerrière et non des armes sans âme. Ambidextre, elle part d’une main avant de répliquer de l’autre pour échanger par la suite. Mur de lame fluide et fine contre la barbarie des hommes. Elle coule contre la force brute, entrant dans l’espace des autres. C’est une danse de sang et de métal, une danse mortelle. Mortelle pour les trois hommes, et chant finit par essuyer ses lames sur la tunique du dernier d’entre eux, le plus faible qu’elle a gardé pour la fin, parce qu’il rompait le rythme des deux autres. Elle ferme leurs yeux, sans prière, car ils ne la méritent pas, avant de se tourner de nouveau vers son chat et son compagnon obliger.
Ce n’est qu’en se tournant ainsi qu’elle remarque réellement la position du soleil, et surtout, les combats en contre bas. Débalancée, elle vacille quelques secondes. Incompréhension, car le temps à disparu, son devoir lui a été volé. Culpabilité d’avoir laissé les guerriers seuls. Voyant Beltran avec Ellia, elle rengaina rapidement et jeta un œil sur Kley, qui semblait suffisamment conscience pour s’occuper de lui-même et se dirigea rapidement vers les deux capitaines.