Fleur secoua la tête et soupira, puis elle croisa ses jambes sous ses jupes, et posa ses mains sur ses genoux en soulevant légèrement le menton.
"Mais je vais t'expliquer pourquoi. Parce que j'y ai réfléchi, et je ne veux pas que tu penses que tu as fat tous ses efforts pour rien."
Elle leva les yeux au plafond, songeuse.
"Il existe des femmes fortes, il suffit de regarder ici, Aranel, la plupart des Hérauts femmes d'ailleurs, les Reines qui se sont succédé, même la Princesse Mélarianne. Tu as l'air de beaucoup admirer ce genre de femme qui prenne leur destin en main. Mais Eoghan... dans biens des maisons, des manoirs reculés, il y a des femmes aussi fortes, qui tiennent leur maison avec économie et sagacité, qui savent mener leurs époux à la baguette sans qu'ils s'en rendent compte, qui gèrent leur famille avec maestra. Je veux dire par là qu'il n'y a pas besoin de s'afficher ai grand jour pour être une femme de caractère"
Fleur reprit sa respiration. Elle espérait vraiment qu'il la comprendrait.
"Quant à moi, je ne suis pas qu'une fille qui obéit aveuglément sans réfléchir. J'ai conscience de bien autre chose. Ma famille à un nom, les Arkadia ne sont pas rien à Valdemar. Ils ont une position à garder. Imagine seulement si je refusais d'épouser un homme à qui l'on me destine, voire que je m'enfuis avec un autre, je trainerai mon nom dans la boue! J'ai été bien élevé, dans le confort et la prospérité, j'ai été éduquée, envoyé ici car je le souhaitais, mon Père, depuis la mort de ma Mère, ne nous a jamais vraiment puni, ni grondé, ni rien. Ce serait bien mal remercier ces années là que je faire tomber la honte sur notre maison, non?"
Elle déplia ses jambes, la gorge un peu sèche d'avoir dit tout ça, attendant de voir ce qu'il en pensait.
C'est là qu'elle se rendit compte qu'elle attachait beaucoup d'importance à ce qu'il pouvait penser d'elle, alors qu'elle n'avait jamais été dépendante de l'opinion des autres.