Auteur Sujet: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.  (Lu 56750 fois)

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #60 le: 10 décembre 2011, 21:35:57 »
[justify:1kp3t63f]Saskia garda donc la dague en argent, et la glissa... Hum, dans sa ceinture, puisque c'était visiblement comme ça que ça se passait pour ce genre d'arme. Quand elle fit son offrande, personne ne la suivit. Cela lui avait semblé être un geste normal, mais peut-être était-elle la seule qui le considérait ainsi. Chacun avait ses croyances, ou son absence de croyances. Saskia, elle, ne pouvait plus nier l'existence de Aanor. Après tout, les Cents petits Dieux (et leurs divines catins), Vkandis et tout le bazar des autres divinités, ne lui étaient jamais apparues. Alors elle s'en fichait pas mal. Mais Aanor... Lui avait fait une énorme impression.


Le signal du retour avait été sonné, et tout le monde repartit d'un pas calme vers la plage. Rian jouait avec son nouveau médaillon, et Saskia gardait un oeil maternel sur lui. Intérieurement, elle repensait à tout ce que la déesse lui avait dit. Bon sang, si elle avait su, elle n'aurait jamais entamé ce voyage. Arthon ne l'aurait jamais laissée partir. Elle resta ainsi, dans ses pensées, jusqu'à ce qu'ils arrivent. Rian sauta dans le sable humide, et Saskia posa pied à terre aussi. Retourner en mer ne l'enchantait guère, mais il fallait bien. Cependant, ce départ fut repoussé alors que l'un des gardes - dont elle ignorait le nom - signala l'absence de quelqu'un. Saskia regarda autour d'eux pour pouvoir le noter à son tour. Etait-ce un coup de leurs guides ? Non, ils ne semblaient pas comprendre ce qui se passait. En tout cas, le garde et Beltran s'en allèrent pour chercher l'homme manquant. Saskia ne se sentait pas des plus rassurées.

Et le regard que lui lança Irmingarde prouva qu'elle n'était pas la seule dans ce cas là. Elle se rapprocha d'elle, d'Isabeau et d'Elbereth, jetant de fréquents coups d'oeil vers Adrian - c'était étrange de l'appeler ainsi, de connaître son nom complet. Saskia aurait aimer demander ce que les autres, leurs guides, savaient sur lui, mais n'osaient pas demander à la ratha de faire la traduction. L'épreuve l'avait secouée, elle aussi. Alors, elle se concentra sur ses amies, et prit la paroles. L'inquiétude faisait trembler sa voix :

- Dites, vous croyez que c'est cette histoire de traitre qui revient sur le tapis ? Que le garde qui a disparu, là... C'est un traitre, qu'il va chercher à faire du mal à Aanor ? Je suis inquiète, et vachement nerveuse... Pour Beltran. Pour nous. Je sais pas pour vous, mais j'ai hâte de rentrer à Haven.

Saskia soupira, passa une main dans ses cheveux. Derrière elle, Guerren lui caressa la joue des naseaux. Lui aussi surveillait Adrian qui commençait à faire un château de sable. La caresse du compagnon fit sourire Saskia. D'une mine triste et inquiète, elle passa à un visage souriant et chaleureux. Vive les changements éclair d'humeurs. Sur le ton de la confidence, oubliant toutes ses craintes à ce propos, elle murmura, changeant radicalement de sujet :

- Aanor vous a parlé, à vous ? A moi, oui. Vous savez quoi ? Elle m'a dit que j'étais enceinte...

Ce n'était pas une tentative pour se mettre en avant. Mais c'était quelque chose qu'elle voulait partager avec ces trois filles, ses trois amies... Elle était passée du coq à l'âne, oui... Mais Saskia préférait avoir cette conversation plutôt que de se morfondre sur le traitre, les dangers que devaient courir Beltran et Elryk dans la forêt de cette île...[/justify:1kp3t63f]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #61 le: 12 décembre 2011, 17:09:37 »
[ Elbereth tu nous rejoins quand tu peux :) ]

Beltran avait fait les gros yeux à Mina parce qu'elle se moquait de lui. Rian risquait-il vraiment d'avaler la médaille? Ils auraient l'air fin… Encore que ça pourrait sûrement ressortir.. de l'autre côté. Il avait ensuite secoué doucement la tête et, sur le même ton bas, répondu à la jeune Grise:

" Je n'ai pas eu trop l'occasion de la chouchouter avec mes médailles à portée. Elle préfère les cheveux pour le moment."

Il avait souri avant de reprendre son comportement de chef et les ramener à la plage.

Quand Elryk lui demanda de venir chercher le soldat manquant, Beltran s'exécuta. Il vérifia une dernière fois que tout allait bien parmi ses ouailles - le groupe de fille notamment - et s'enfonça dans la jungle, d'où ils venaient… Et là...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elryk

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #62 le: 12 décembre 2011, 17:26:58 »
Elryk n'avait plus le choix. Il avait espéré que cela se passe autrement mais il ne pouvait plus attendre. Il avait suffisamment confiance en ses capacités, et surtout en ses artifices, pour tenir les autres soldats à distance, voire même se débarrasser de Ludmila et ses fidèles, mais Beltran était le seul qu'il pensait réellement capable de se mesurer à lui. Il faillit même avoir un pincement au coeur en se disant qu'éliminer son seul rival allait changer sa vie… Mais Elryk avait-il réellement un coeur? Il n'avait pas besoin de son masque et de son nom d'emprunt pour être le même à l'intérieur: froid, méthodique…
Le Noir avait dit d'agir, il agirait, et aurait sa récompense. Bronwynn serait fière et elle transmettrait au Maître qu'il avait réussi… et il l'éliminerait car le Maître n'avait besoin que d'un seul bras droit.

Une fois engagé sous les arbres, Elryk garda son air sérieux et commença à chercher le soldat qui manquait. Oh, il savait bien où il était… Dernière offrande à Aanor, il reposait à l'entrée de la clairière. Il n'avait même pas fait de bruit en mourant. Le poison était vraiment une arme efficace.
Une fois hors de portée de voix, Elryk sortit sa lame, et fouilla les buissons comme le faisait Beltran qui appelait le disparu d'une voix forte.

Il bondit, lame au clair… Et rencontra celle de Beltran. Le regard froid du Capitaine le jaugea. C'était presque inconvenant.

"Pourquoi? Je te faisais confiance.
- Il ne faut jamais faire confiance. Je croyais qu'Ellia te l'avait appris… s'amusa le saltimbanque.
- C'est pour ça que tu savais où le traître était… Et que tu voulais venir.
- Et tu es le seul entre moi et les objets de la Déesse. Tes petites protégées ne pourront rien.
- Sauf si je te tue.
- Tu crois vraiment pouvoir? J'ai plus d'un tour dans mon sac.
- Moi aussi."

Les deux épées crissaient l'une contre l'autre, les deux hommes refusant de céder du terrain. C'était une épreuve de force brute, mais cela n'allait pas durer. Ce n'était pas le genre d'Elryk. D'une pirouette, il se dégagea, bondit en arrière, sortit un poignard de sa main libre. Il sourit narquoisement:

"Ce qui est amusant c'est qu'elles te pleureront, et c'est moi qui commanderai le groupe. Je ne me mesurerai pas aux Compagnons mais je leur volerai leurs espoirs."

Beltran refusa de répondre. Bien sûr, il voulait savoir mais il ne voulait pas décourager les fanfaronnades du saltimbanque, qui lui en dirait peut-être assez pour…

Les flèches mortelles qu'Elryk cachaient volèrent dans sa direction. Il faillit les voir au dernier moment mais les évita. Un millième de seconde plus tard et il était mort. Son esprit se calma, son sang-froid reprit le dessus et tant pis pour les explications. Il fallait d'abord sauver sa vie. Et celles des autres.
Il attendit la prochaine attaque, qui ne tarda pas. Alors qu'Elryk bondissait (tellement souplement et silencieusement qu'il en était presque … magique? ), Beltran leva son épée, et avança… Pour se retrouver dans un épais brouillard. Une des fioles miracles (horribles) d'Elryk venait d'éclater contre un arbre.

Une dizaine de minutes, Elryk s'amusa avec Beltran. Finalement, le Capitaine n'était peut-être pas à la hauteur de ses espérances? Il fallait cependant se dépêcher, car leur absence paraîtrait encore plus suspecte. Le combat au corps à corps, maintenant que le blond était fatigué, était envisageable. Elryk reprit en main ses lames (empoisonnées, mais Beltran s'en doutait-il?) et plongea avec un sourire malsain.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #63 le: 12 décembre 2011, 17:29:25 »
Irmingarde, Ezarell garde un oeil mental sur Beltran, "au cas où" car elle sent que tu es inquiète. Quand le combat commence, elle ne le sent pas immédiatement, puis soudain

Le traître! C'était le soldat !

Elle démarre en trombe pour rejoindre le Capitaine… oubliant que tu es sur son dos et aussi habile avec une arme que Saskia ou Isabeau avec un briquet. Les soldats et Ludmila suivent par réflexe, pendant que Guerren ordonne aux Compagnons des autres Grises de faire un cercle défensif autours des humains et d'attendre sans bouger.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #64 le: 12 décembre 2011, 18:24:42 »
Isabeau ne buvait jamais à cheval. Pour une raison simple. Manipuler une outre sans perdre le contrôle de son cheval demande une certaine adresse qu'elle n'avait pas. Surtout quand par dessus le marché, vous montez en amazone. Ce jour la, Isabeau montait à califourchon un compagnon très capable de se débrouiller, mais l'habitude reste...
C'était une bonne chose. Parce que si elle avait été en train de boire a ce moment la, l'eau aurait réussis à ressortir par les oreilles.

ENCEINTE?

ET ELLE SORTAIT CA COMME CA? CASH?

Une brusque montée d'adrénaline donna a Isabeau la répartie nécessaire pour enchainer:

"Elle t’a dit que t'était étreinte?"

Pour le commun des mortels, le regard que lança Isabeau à Saskia était composé de surprise intéressée. Pour Saskia qui commençait a bien la connaitre, on y lisait une légère menace implicite. Rinnerl qui la connaissait bien, se mit à gémir de peur.

"Elle est vraiment pas nette, cette "déesse", non? A ton avis, de quoi elle parlait? Tu aurais un grand rôle à jouer? C'est une sorte de prophétie? Etreinte par le destin? Un truc comme ca?"

Pour une foi, son irrévérence était totalement creuse. Calculée. Pour choquer, pour distraire. Pour que les gens pensent a autre chose qu'a l'annonce de Saskia. Et si un éclair pouvait lui roussir les cheveux, c'était bien aussi. Ca distrait pas mal.

A ce moment la, l'enfer se déchaina et Ezarell et Mina partirent au galop, accompagné de toute leur escorte... Génial! 95% de leur potentiel défensif se faisait la malle précisément au moment ou un héritier de la couronne pointait son nez. Merveilleux! L'adrénaline qui inondait encore le cerveau de la jeune fille explosa sa timidité habituelle. Elle accusa réception des instructions de Guerren et y ajouta les siennes:

"Saskia, Raimon, on encercle le groupe. Raimon, tu sais manier ta lame, tu te place en direction du tapage. Saskia, ôte tes sacoches de selles. On ne peut pas faire grand chose, mais Guerren et Betha, Si. On va éviter de les charger plus que nécessaire, ils peuvent avoir besoin de leur liberté de mouvement."

Joignant le geste a la parole, elle défit les lanières de ses sacoches avec plus de dextérité que dans toute sa vie et les lança au guérisseur, un type solide qui attrapa les sacs sans bouger. Elle se tourna vers Elbereth:

"Elbereth, vous connaissez de la magie offensive? Défensive? Mettez vous derrière Raimon. Vous pouvez faire des illusions? J'ai vu des allusions à ca dans un livre. Vous pourriez donner l'impression qu'on est là-bas et pas la? Au cas où?"

Elle s'adressa ensuite a la troupe:

"Restez calmement entre les Compagnons. Calmez les chevaux. Normalement, ils sont assez nombreux la bas. Tout cela n'est que précaution."

Pour finir, elle allait pour transmettre une dernière chose mentalement à Raimon... Mais en fait non. Trop dangereux. Elle ne savait pas faire ca. Si jamais tout le monde entendait? Que personne n’entendait? Mieux valait passer par la voie indirecte:  

Betha. Fais dire à Raimon qu'il doit en premier lieu protéger Saskia.

Elle hésita une seconde. Trahir le secret d'une amie... Elle n'avait rien dit a qui que ce soit, pas même Rinnerl ou Bethaniel de ce jour la dans la cuisine... Puis elle se souvint des gaffes du héraut et du fantôme. Elle allait juste confirmer une rumeur, hein? Juste... Juste trahir sa Parole. Elle ajouta dans un murmure mental:

Dit qu'elle est Liée pour la Vie à Arthon.

Elle ne pourrait plus se regarder dans le miroir...
« Modifié: 16 décembre 2011, 14:22:44 par Isabeau de Girier »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #65 le: 12 décembre 2011, 23:30:33 »
C'était drôle.
Drôle comme quelques secondes d'adrénaline, de peur, d'angoisse pure pouvait sembler durer des heures.
Comment les quelques mètres qui séparaient le reste de l'équipe de Beltran semblaient être des kilomètres de terrain accidenté.
C'était comme la vision à distance à l'envers, ce qu'elle voyait semblait plus loin que la réalité alors que les bruits, eux, étaient assourdissants et d'une effroyable précision.
Elle n'avait jamais entendu le son de deux lames qui s'entrechoquent, mais au moment ou le bruit métallique résonna, cela la parcourut des pieds à la tête comme un frisson glacé et elle fut douloureusement consciente du danger que courrait le Capitaine.
Une pensée atrocement précise dans son esprit confus et noyé dans le chaos le plus total.

Mais comment en était-elle arrivé à se tenir comme elle pouvait, sur son Compagnon qui galopait à bride abattue vers un danger qu'elle n'avait pas les capacités de combattre?
Quelques secondes plus tôt, Saskia leur faisait une confidence inattendue, et quelle confidence! Elle portait l'héritier de la couronne!
Et maintenant, elle était à deux doigts de tomber du dos d'Ezarell, et totalement déchirée entre les deux hommes à qui elle avait choisi de faire confiance, se forçant à aller contre ses préventions naturelles contre le sexe opposé.
Avait-elle seulement conscience d'avoir hurlé le nom du Capitaine, elle dont la voix était si mesurée d'habitude?

"BELTRAN!"

Ezarell freina des quatre fers si brusquement qu'Irmingarde manqua de passer par dessus la tête de son Compagnon. Heureusement les quelques cours d'équitation et la prévenance naturelle d'Ezarell lui permirent de serrer assez les jambes pour rester en selle.
Mais le choc de ce qu'elle découvrit faillit lui faire perdre de nouveau l'équilibre.
Là où sa voix avait résonné entre les arbres, elle se coinça dans sa gorge pour ne sortir que sous forme d'un gargouillement faible, surpris, mais audible:

"Elryk..? Nooon..."


La dernier mot de sa phrase fut prononcé douloureusement tandis qu'elle prenait pleinement conscience des enjeux et des réalités de ce combat. Elryk, son ami, le traître? Elryk, qu'elle avait personnellement fait rentrer au Collegium parce qu'il lui avait demandé? Le premier homme à qui elle avait fait confiance à son arrivé à Haven n'était en fait qu'un meurtrier?
Elle faillit pleurer en se rendant compte que c'était sa faute si le traitre avait pu opérer si facilement, qu'elle s'était faite avoir comme la pauvre Hold qu'elle était par des manières qui semblaient spontanées, un peu d'attention et des mots choisis.
Quelle imbécile, quelle pauvre imbécile était-elle! Elle ne méritait pas d'être une apprentie Héraut, elle ne méritait pas d'être ici, de respirer le même air que les autres!
Gagné par le découragement, l'impuissance et le désespoir, elle voulut se laisser tomber au sol mais son Compagnon cabra avec violence pour la forcer à rester sur elle.

"TU RESTES AVEC MOI!!!"


Ca sonnait comme un ordre, et Mina n'eut pas le courage d'aller contre, pourquoi faire? Elle allait certainement se faire renier par Ezarell dès que possible.

"Quand tu auras fini de pleurer sur ton pauvre sort, peut-être feras-tu quelque chose pour sauver le Capitaine?!"

Reprenant alors pied avec la réalité, Mina observa vraiment la scène et se rendit compte que si elle ne faisait rien pour aider Beltran, il tomberait sous les coups d'Elryk. Elle le connaissait bien, elle connaissait sa dextérité et son talent, et au vu de ce qu'il avait fait caché sous un masque, il était un redoutable adversaire.
Elle fouilla rapidement dans une sacoche à l'aveugle, sans quitter la scène des yeux,  et en sorti la première chose qui lui tomba sous la main. Une lourde épée courte qu'elle ne savait absolument pas manier et qui pendait comme un poids mort au bout de ses doigts.

"Mais je ne sais pas me battre!" geignit-elle dans l'esprit de son Compagnon.

"Lâche cette arme, tu as bien plus, tu as un pouvoir! Utilise-le bon sang, où je vais devoir m'interposer entre eux, et je ne veux pas te mettre en danger direct!"

Irmingarde faillit se frapper de ne pas y avoir pensé avant de paniquer quelques secondes.
Comment utiliser son don sans blesser ni l'un, ni l'autre? Malgré tout, elle ne voulait pas faire de mal à Elryk, pas pour l'instant.

"Il n'y a pas de place pour le doute et la pitié dans un combat, agit!" la rabroua Ezarell.

Alors, Mina décida - enfin - d'écouter les conseils de son Compagnon et chercha au fond d'elle son don afin de le déclencher.
Quand elle vit briller les lames que venaient de sortir Elryk elle hurla:

"Attention!"


Et en même temps, elle se concentra pour provoquer un mur de flammes entre le Capitaine et le traître. Elle ne savait pas si cela allait marcher, et elle n'ignorait pas que des flammes n'allaient pas repousser des couteaux, mais c'était la seule chose qu'elle pouvait tenter.
Elle n'avait jamais espéré aussi fort de toute sa vie.

[Je te laisse décider de si ça fonctionne ou pas arthon]
« Modifié: 30 juillet 2016, 21:09:50 par Thalyana »

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #66 le: 15 décembre 2011, 11:02:12 »
[justify:rmmd29db]-Del... ? Nous devons y aller.

-Oui, je viens.

-Est-ce que ça va aller ?

-Ne t'inquiètes pas, ça va.


Se relevant, la jeune femme garda une main sur la fourrure de sa Liée, n'ayant pas encore envie de rompre le contact. Elle répondit doucement au sourire du capitaine et le rejoignit. Elle hocha la tête à sa question, et le rassura :

-Oui je crois que ça va... Et nous pouvons marcher sans soucis, ne t'en fais pas. Merci.

Bon oui, elle avait peut-être encore les jambes un peu tremblante, mais son assurance revenait au fur et à mesure que les minutes passaient. Mina les rejoignait. Elle lui adressa un sourire reconnaissant de sa présence et les Sœurs d'Esprit lui emboîtèrent le pas. Isabeau se joignit à elles, proposant à Del de se faire porter. La ratha lui répondit elle-même, d'un ton reconnaissant :

-Jeune dame, je vous remercie de votre proposition, mais je pense que mes pattes peuvent encore me porter. Je vais laisser à Rinnerl son coussin.

On avait pu sentir un sourire taquin dans sa voix. Alors que tout le monde revenait sur la plage, elle vit Beltran les sourcils froncés près de Elryk. Il y avait un problème. Elle ne se sentait pas complètement à l'aise. Et les autres filles partageaient son sentiment. Del percevait sa tension et lui dit qu'elle aussi ne se sentait pas tranquille. Secouant la tête, Elbereth rebondit sur ce que disait Saskia :

-Je ne sais pas si ce garde disparu est le traître que nous cherchons... Mais je ne la sens pas cette histoire. Il nous faut rester sur nos garde. Moi aussi Saskia, je suis pressée que tout danger soit écarté et que nous puissions enfin rentrer chez nous.

Ses pensées dérivèrent alors vers Eoghan... Dieux qu'elle avait hâte de le retrouver ! Elle ferma les yeux pour se remémorer son visage en effleurant le bout d'écorce qui pendait à son cou, et un sourire naquit doucement sur ses lèvres tandis qu'elle se rappelait de leurs "au revoir". Mais la révélation de la Grise lui fit ouvrir des yeux ronds et elle ne sut que dire pendant quelques secondes... Le premier mot qui lui vint à l'esprit fut :

-Ah ben ça alors !

Bon, pas très constructif hein.

-Félicitations Saskia ! C'est génial !

Voilà qui était mieux déjà. Elle fronça les sourcils à ce que dit Isabeau. Sauf qu'à ce moment Ezarell partit en trombe vers l'endroit où étaient partis Beltrain et Elryk, emmenant Mina sur son dos... Suivies des soldats de Ludmila. Elles n'eurent pas le temps de réagir que déjà les Compagnons formaient un cercle protecteur autour d'Isabeau, de Saskia et d'elle-même. Del' lui transmit ce que Ezarell avait "crié" avant de partir, et la jeune femme jura d'un langage pas très charitable. Voyant Isabeau prendre des initiatives, elle-même sortit son épée fine et tourna la tête vers la jeune Grise pour lui répondre, en allant se placer derrière Raimon :

-Oui, je connais des sorts des deux sortes, offensifs et défensifs. Je sais aussi me battre à l'épée.

Elle grimaça cependant à sa proposition :

-Oui je peux le faire, mais je ne sais pas pendant combien de temps et je serai vulnérable le temps de maintenir le sort. Mais je vous fais confiance. Bon, je vais essayer, mais je ne garantie rien au résultat...

Jetant un regard au reste du groupe, elle ferma les yeux, fit le vide en elle, s'ancra comme Manu lui avait appris à faire et commença à modifier les filaments de magie, construisant rapidement ce sort d'illusion. Le but était de cacher le groupe, et de faire miroiter plus loin l'image d'eux-tous, afin de tromper l'ennemi. Restant concentrée, elle remonta à la surface pour constater le résultat...[/justify:rmmd29db]
« Modifié: 15 décembre 2011, 23:15:38 par Elbereth »

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #67 le: 15 décembre 2011, 11:38:00 »
[justify:2mr1mgwd]Elles étaient surprise... Qui ne l'aurait pas été ? Saskia eut ce sourire si caractéristique de ces femmes qui attendent le plus bel événement de leur vie, la future petite chose la plus précieuse au monde. Elle était heureuse, oui, et elle oubliait déjà tous les désagréments qu'elle avait du endurer jusqu'à présent, et qu'elle continuerait à subir pendant encore un sacré moment. Bien, il faudrait que la jeune fille ait une conversation avec le Guérisseur.

Ce n'était, bien entendu, pas le bon moment. Les choses se précipitèrent d'un seul coup. Avant même qu'elle ne puisse bouger le petit doigt, Irmingarde et Ezarell foncèrent au triple galop dans la même direction qu'avaient prise Elryk et Beltran, suivies de leurs guides touristiques. Un soucis ? Non, elle n'eut même pas le temps de se poser la question. Déjà, les Compagnons formaient un demi cercle autour des humains restés ici. Et la future reine de Valdemar n'eut même pas le temps d'entrouvrir les lèvres que déjà, Isabeau avait donné toutes les instructions. Changement brusque d'humeur, Saskia se sentit terriblement inutile et mauvaise. N'était elle pas celle qui aurait du prendre les rennes ? Ses mains se posèrent sur les épaules de Rian, qui se demandait sans doute ce qui se passait - un peu comme elle - et qui devait être effrayé - un peu comme elle. La jeune fille s'agenouilla pour le regarder dans les yeux, et lui sourit :

- Ce n'est rien, tout va bien se passer.

Elle essaierait de croire à ses propres paroles elle même. Saskia se redressa et regarda Elbereth faire ses... "trucs magiques". A défaut de trouver autre chose de plus convenable pour le dire. Cela renforça son sentiment d'inutilité. La bleue grise regarda vers Isabeau, histoire de tenter de sauver les meubles :

- Penses-tu que nous devrions déjà embarquer sur le bateau, et nous tenir prêts pour un départ précipité ? ... Juste au cas où...

Histoire d'apporter son grain de sable à l'édifice. Saskia gardait une main sur une épaule de Adrian, avant de se concentrer, à son tour. Elle tenta de se concentrer sur son Don. Elle aurait bien besoin d'une vision de l'avenir, là...[/justify:2mr1mgwd]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #68 le: 16 décembre 2011, 15:23:37 »
Sur la plage, après la détonante information que Saskia lâcha brusquement et les diverses réactions des filles (et des garçons qui tendaient un peu trop l’oreille), les ordres d’Ezarell qui s’enfuyait sans un mot d’explication pour le moment étaient suivis. Isabeau surmonta son complexe d’infériorité et commença à organiser les troupes d’une main de maître. Raimon leva un sourcil perplexe, étonné… admiratif, et se mit en devoir de faire appliquer les ordres de sa fiancée. Le nouveau Gris tira sa lame et lui et son Compagnon se mirent à l’avant du groupe pour les couvrir en ordonnant aux autres d’obéir de même.

Les Non Elus avaient un peu du mal à suivre mais la situation était critique, ils l’avaient compris en voyant Ezarell se dépêcher de partir et les Compagnons s’organiser en même temps que la Grise les faisait tous réagir. Le Guérisseur près d’Isabeau récupéra ses affaires d’un geste précis et retourna au centre du groupe en faisant signe aux autres piétons comme leur suggérait Isabeau. Au même moment, Raimon faillit s’étouffer et il s’ensuivit une discussion énervée mentalement avec son Compagnon (du genre « comment ça Liée pour la Vie ? Tu aurais pu me le dire avant non ? Comment on va l’aider comme ça ? Arthon va nous TUER si elle a un problème ! ») avant qu’il fasse signe à Isabeau qu’il avait compris.

Elbereth allait bien, ainsi que Dellaria qui récupérait assez vite somme toute. Le choc de l’annonce du prochain bébé l’ébranla visiblement un peu mais l’émerveillement n’eut pas le temps de s’épancher plus longtemps, et elle se retrouva réquisitionnée par Isabeau pour servir de leurre magique. Son épée à la main, elle alla se positionner derrière Raimon et son Compagnon comme on le lui demandait et affirma qu’elle pouvait essayer de se défendre et de commencer un sort. Raimon lui promit de la défendre tant qu’elle serait vulnérable.

[L’ancrage se fit avec un peu de difficulté à cause des émotions de la journée qui ont du mal à partir pour te laisser t’ancrer correctement. Puis une fois que tu y arrives, le sortilège se met en place et tu regardes. Cela semble avoir marché mais subitement Raimon te demande :]

« Est-ce que tu ne vas pas t’épuiser pour rien tant qu’il n’y a pas d’ennemis ? Tu peux mettre le sortilège… en veille et le ressortir si quelqu’un sort du couvert des arbres ? »

Quant à Saskia, elle avait eu le droit à sa dose d’émerveillement/surprise/découragement/inquiétude avant que tout ne bascule. Elle se retrouva au centre du cercle avec Guerren et un Adrian qui la regardait avec des grands yeux confiants – et effectivement un peu effrayés.

« Va bien ? » répondit-il à sa promesse. « Aanor ? »

L’idée de Saskia de rejoindre le bateau fut approuvé par Guerren et tous les Compagnons suivirent l’idée :

Les humains à part ceux qui savent se battre sur le bateau, les guerriers et les Compagnons en première ligne.

Adrian sourit à Saskia et lui tira la main vers le bateau :

« De l’eau. » affirma-t-il alors que Guerren la poussait gentiment du museau dans le dos pour la faire avancer.

Béthaniel prenait les rênes à propos d’Isabeau :

Toi aussi tu montes sur le bateau. Sors ton épée au cas où et mets-toi devant les autres. Mais ne prends pas de risque inutiles, au cas où.

Dellaria était aussi d’accord avec les Compagnons et Saskia mais Elbereth devait rester derrière Raimon et Dellaria était là aussi pour l’aider et la protéger. Mais dans l’esprit des Compagnons un nouveau dilemme venait d’apparaître, ainsi que dans ceux de leurs Elus : Ezarell venait de prévenir tout le monde que le traître était Elryk, que Beltran était en danger, et que l’heure était à la bataille pour eux. Qu’il ne fallait pas bouger mais se préparer à partir et ne pas faire confiance à Elryk. Le contact mental se rompit brusquement quand ils chargèrent au loin.

Loin de se douter du drame qui se jouait sur la plage avec la déclaration inattendue de Saskia et la mise en place de la défense (mais Beltran aurait été fier d’eux tous), le Capitaine continuait à suer sang et eau pour ne pas se laisser dépasser par Elryk. Ce n’était pas une tâche facile et si le Capitaine avait de la force, de la dextérité et de l’endurance… il n’avait ni l’agilité, ni les armes du mercenaire, et il s’épuisait assez rapidement après toute la pression qu’il avait dû subir jusque-là. Il n’était plus embêté par les pensées parasites mais il était porté par son sens du devoir et la nécessité de protéger son groupe. Quand Elryk arrêta de s’amuser et se jeta sur lui avec ses lames à nu, il en ressentit presque du soulagement.

Il para une première attaque et le son de l’acier résonna longuement alors qu’ils luttaient l’un contre l’autre en éprouvant la force de l’autre. Le contact prit fin brusquement dans un crissement insupportable pour les oreilles quand l’arrivée du Compagnon et de Mina sur son dos, et surtout le cris d’angoisse la jeune femme appelant Beltran brisa l’intense concentration des combattants.

« Reste en arrière ! » rétorqua le blond en priant pour que le Compagnon ne mette pas en danger plus que cela son amie.

Ezarell était heureusement du même avis que le soldat : Mina devait être protégée, elle pouvait agir autrement que par la lame qu’elle ne savait pas manier. Surtout qu’elle était ébranlée par la situation et la trahison d’Elryk. Le gargouillement que seul le Compagnon entendit en était la preuve. Il fallut empêcher l’ancienne nounou de Liane de faire une bêtise et le cabrement du Compagnon détourna fort heureusement une seconde le regard d’Elryk, assez pour que le Capitaine évite une attaque en traitre.
Ezarell dut ensuite réveiller le bon sens de sa Liée qui avait sorti une épée inutile et lui rappeler sa spécificité. Mina mit en garde Beltran de l’attaque suivante et se concentra. Les flammes naquirent, d’abord en elle, puissantes, alimentées par son espoir, sa peur et sa tristesse (sa colère ?) avant de prendre forme dans le monde réel.
Le mur de flammes était bien là. Et Beltran était au milieu du foyer.

[Saskia : ton Don veut bien marcher pour une fois. Avant même d’arriver sur le bateau, ton regard se troubla. Il y a des flammes, beaucoup de flammes, et Beltran qui brûle, immobile, sans crier, sans rien. A sa ceinture, brillant comme un soleil, la lame d’Aanor. Quand tu reviens à toi, si tu cherches la lame, tu ne peux pas la trouver. Si tu demandes à Adrian, il rigole et te fait un calin… en ronronnant.

Mina : Tu es épuisée par l’effort, mais surtout quand tu vois Beltran au milieu des flammes, tu ne peux que faire comme Ezarell : t’accrocher et bondir vers lui pour le sauver… Ou tuer Elryk par un nouvel essai ?]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elryk

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #69 le: 16 décembre 2011, 15:24:52 »
Elryk s’était bien amusé avec le Capitaine mais il avait décidé qu’il était temps d’en finir. Le combat rapproché lui plaisait bien, car il allait démontrer que sa ruse et son agilité vaincrait l’expérience des armes trop classiques du Capitaine. Depuis le début, il y avait une sorte de rivalité entre eux, mais ce jour-là, tout serait réglé.
Il faillit réussir mais son coup bas échoua car le moment fut brisé par l’arrivée intempestive du Compagnon et de Mina. Le cri le déstabilisa autant que le Capitaine. En une fraction de seconde, il eut un pincement au cœur. Il avait trahi son amie, et tous les autres… Mais c’était la vie, et il n’allait pas s’en vouloir pour ça. Et surtout il allait profiter de l’inattention du Capitaine qui se concentrait un peu trop sur la jeune femme pour agir… une fois de plus déjoué par l’intervention d’Irmingarde. Elle en venait presque à l’énerver ! Il agit de nouveau mais deux choses arrivèrent.

La première. Il se brûla. Fortement. Le souffle puissant d’un brasier qui venait de se former sous son nez lui carbonisa une mèche de cheveux, roussit son pourpoint et chauffa ses lames dangereusement au point qu’il dut se jeter à terre pour empêcher son corps de devenir … la même flamme vivante qu’était Beltran, immobile au milieu du feu ronflant.

La deuxième. Ezarell venait de charger, suivi de près par la troupe de Ludmila qui venait d’arriver sur les lieux. Il se retrouva en moins d’une seconde entouré de plusieurs hommes et femmes qui semblaient vouloir en découdre – pas besoin d’interprète pour le comprendre. Ses lames en fauchèrent deux en quelques passes avant que les autres ne se méfient fortement, surtout après un coup d’œil au vert des blessures des deux décédés. Ezarell ne s’occupait pas de lui pour le moment : le Compagnon venait de plonger au cœur des flammes pour en tirer Beltran. Cela ne lui prit que quelques secondes, et il venait d’allonger le Capitaine inconscient, chauve, nu, mais visiblement vivant à l’écart.

Encore deux morts, et Elryk n’était toujours pas blessé. Il faillit retenir un sourire. Il subissait les assauts des guerriers sans aucune égratignure, sans même se fatiguer. Il n’avait plus d’armes amusantes faisant de la fumée, ou de fléchettes, mais il lui restait ses lames (poignard, épée mais aussi celles encore cachées dans ses manches) et il savait s’en servir visiblement mieux que les fidèles d’Aanor.

Son poignard entra dans le ventre d’une femme. Il mit une seconde à se dégager et cela suffit. Face à lui, les six guerriers rescapés – Ludmila en faisait partie – lui faisaient face. Ils murmuraient des choses étranges et Ludmila avança. Elle bondit en même temps que les autres, et ils entourèrent Elryk. La donne changea. Plusieurs piqures d’aiguille virent déchirer les vêtements déjà abîmés du saltimbanque. Il réagit instinctivement en sortant les lames de ses mains  et deux guerriers s’écroulèrent. Pour se relever sans une blessure.

En quelques secondes, Elryk fut submergé et il commença à craindre pour sa vie. Ses coups ne laissaient aucune trace, même quand ils atteignaient leur cible. Il soupçonna une aide peu conventionnelle surtout quand il se rendit compte qu’ils marmonnaient toujours et que le nom d’Aanor revenait.

Il finit par s’épuiser lui aussi, et à court d’armes extraordinaire, il en vint à utiliser simplement son épée et son poignard, dont le poison ne servait plus à rien. Il ne ressentait pas la peur, il lui restait une dernière arme. Celle dont un homme en noir lui avait dit de ne se servir qu’en dernier recours.

CERATH! OMBRE!

Le cri résonna funestement et autour d’Elryk un brouillard noir s’éleva. Cette fois-ci, les deux coups qu’il porta portèrent leurs fruits. Deux corps de plus allèrent rejoindre les autres. Mais le brouillard se fit plus épais et quand Ludmila fit reculer les rescapés, Elryk resta seul au milieu.
Au début un rictus de victoire apparut sur son visage. Il s’avança, suivit de l’obscurité. Puis le sourire se ternit, pour disparaître. Le poignard tomba à terre et Elryk s’accrocha à son épée  en tentant d’avancer encore. Mais l’obscurité grandit. Il ne pouvait plus respirer, sa peau se cloquait et se boursoufflait. Il lâcha l’épée à son tour, car il lui était impossible de tenir quoi que ce soit. Ses vêtements s’incarnaient dans sa peau. Son nez fondit, ses paupières de même… Tout le monde détourna les yeux en continuant de prier Aanor.

Elryk fut vaincu par la dernière trahison de sa vie. La magie qu’il avait lui-même déchaînée se retourna contre lui et quand le grésillement cessa, il ne resta qu’une flaque informe et peu ragoûtante. Les fidèles d’Aanor s’agenouillèrent et se mirent à prier.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #70 le: 16 décembre 2011, 15:26:18 »
[ Mina : si vous sauvez Beltran, vous vous rendez compte qu'il a beau ne plus avoir de cheveux, de poils, de sourcils, rien, ni vêtements d'ailleurs, à part sa ceinture, son épée, et le poignard d'Aanor encore accroché au cuir à moitié calciné, il va bien mais est inconscient

Si tu préfères relancer un sort, tu m'envois un mp ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #71 le: 16 décembre 2011, 18:46:24 »
Irmingarde avait mis toute sa force, toute son énergie, ses pouvoirs et sa volonté dans les flammes qu'elle voulait conjurer.
Totalement vidée, elle vit d'abord le feu grandir avec satisfaction, avant de se rendre compte avec horreur que, mal dirigées, les flammes brûlaient purement et simplement celui qu'elle voulait sauver.

Ezarell et elle n'eurent alors qu'une seule pensée, qu'un seul objectif, en dépit du brasier qui se faisait de plus en plus violent, sortir le Capitaine de là.
La jeune femme eut le temps d'avoir une fugace pensée presque cruelle pour Elryk qui s'était un peu brûlé et se retrouvait soudainement attaqué par les disciples d'Aanor, avant de plonger sauver Beltran.
Ezarell le tira du feu le plus vite possible, mais toutes les deux se brûlèrent au contact des flammes sans pour autant prendre conscience de l'état des lésions.

Mina se désintéressa momentanément du sort de son ancien ami pour vérifier l'état de santé de Beltran, voir tout simplement s'il vivait. Elle faillit vomir le peu qu'elle avait dans l'estomac, parce qu'en plus d'avoir fait rentrer elle même le wyrsa dans la bergerie, elle avait blessé le Capitaine dans sa tentative de le sauver.
Ezarell tenta d'endiguer la panique de sa liée en lui disant:

"Les flammes l'ont protégées de l'attaque d'Elryk, et crois-moi, vu le dégât que font ses lames, il serait mort au lieu d'être... et bien nu comme un ver."


Irmingarde se rendit alors compte de l'état de Beltran et eut le bon goût de rougir violemment, hésitant à poser ses mains sur la peau nue du Capitaine afin de vérifier ses constantes vitales. Finalement, elle se donna une bonne gifle mentale et fit quelques examens rapides qu'on lui avait appris au Collegium, tout en se concentrant pour ne surtout, surtout pas regarder là où elle ne voulait pas regarder.
Elle se sentait ridicule d'avoir de telles appréhensions dans une situation pareille, mais elle était ainsi.
Il était vivant. Elle respira mieux quand elle comprit qu'elle ne l'avait pas tué. Il était juste inconscient.

Le tumulte proche attira de nouveau son regard, et les poils de ses bras se dressèrent quand Elryk fit appel à un sort qui semblait... plus que maléfique. Elle voulut lui hurler de faire attention aux puissances avec lesquels il jouait mais elle n'eut pas le temps. Au milieu des combats et des morts, elle vit le saltimbanque fondre, tout simplement fondre comme neige au soleil.
Elle eut un nouveau haut le coeur et gémit de douleur.
Elle avait voulu qu'il ait mal, elle avait aimé le voir attaqué, mais mourir, comme ça... La haine ne contrebalançait pas chez elle le sentiment de justice et les souvenirs qu'elle avait avec lui. Elle éprouvait maintenant une tristesse infinie pour celui à qui elle avait fait confiance, et qui avait été tué par sa propre trahison, l'acteur principal de sa propre mort. C'était malheureux. Au lieu de se réjouir, elle eut pitié de lui. Toute la tension accumulée la fit éclater en sanglot.
Elle se désintéressa alors de lui et des croyants qui priaient pour se concentrer sur Beltran.

Elle ne savait absolument pas quoi faire, elle s'approcha en s'asseyant au sol pour poser sa tête sur ses genoux et mettre sa main sur son front.
Il était brûlant, et il ne se réveillait toujours pas, elle hurla, elle espérait assez fort pour attirer l'attention du groupe resté sur la plage:

"GUÉRISSEUR! VITE"

Ezarell relaya mentalement l'appel aux autres Compagnons.
En attendant l'arrivée des renfort, elle se rendit compte d'une chose étrange qui frappa également son Compagnon.
Beltran était nu, ça c'était un fait établi qui remplissait toujours Irmingarde de gêne et d'inconfort, mais il avait une arme qu'elle ne lui avait jamais vu, et qui était intacte, celle donnée par Aanor.

Elle secoua doucement le Capitaine pour essayer de le faire revenir à lui, choquée malgré elle par son aspect, sans cils, sourcils, cheveux...

"Beltran? Beltran s'il te plait, réveille-toi. Pardon, je suis désolée, pardon... Mais réveille toi je t'en prie"

Elle lança un regard plein d'urgence autour d'elle pour voir si les renforts arrivaient, ne sachant trop que faire.
Elle ne voulait pas le mouiller, ni trop le toucher sans connaître l'étendue de ses blessures, même si elle n'en voyait pas, qui savait dans quel état il était intérieurement?
Elle n'osa pas non plus le couvrir d'un tissus pour préserver son intimité aux yeux des autres pour la même raison.

Elle était juste là, au milieu d'une forêt, sur une île étrange, près d'un groupe de croyants bizarres en pleine prière, aux côtés de son Compagnon, sur les genoux, dans la terre, la tête du Capitaine, entièrement nu, posée sur ses jambes, et les larmes coulaient toujours abondement sur ses joues, en silence.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #72 le: 18 décembre 2011, 22:59:08 »
[justify:1q9sohxt]Après avoir remercié Raimon de la tête pour sa protection, l'apprentie s'était concentrée pour s'ancrer... Mais le choc des nouvelles apprises ces dernières heures compliquait un peu la tâche. Elle avait eu du mal à faire le vide, repensant à la découverte des origines de sa Liée notamment. Mais ce n'était pas le moment de penser à tout cela, elles auraient le temps d'en reparler plus tard. D'ailleurs Del' l'avait doucement apaisée par l'esprit, et après quelques grandes inspirations les yeux fermés, Elbereth avait enfin réussi à enfin s'ancrer correctement.

Le sort était bon. La jeune femme avait ouvert les yeux et regardé avec sa vision "magique" pour voir les flux d'énergie. A ce moment Raimon lui posa une question plutôt pertinente. Hochant la tête, elle prit le temps d'annuler le sort, de retrouver tous ses sens avant de répondre à l'homme devant elle :

-Si, tu as raison. A présent que je l'ai mémorisé une fois, je ne mettrai pas beaucoup de temps à le refaire. Je préfère garder le maximum de mon énergie. Et puis je suis au moins aussi bonne à l'épée qu'en sorts... J'ai eu plus d'expériences avec l'acier !

Puis elle lui sourit et se remit à guetter, observant ses amies, prête à intervenir en cas de besoin. L'idée de Saskia était plutôt bonne et Del' lui passa le message des Compagnons, confirmant qu'eux aussi approuvaient. Ainsi tous ceux qui ne savaient pas se battre montèrent sur le bateau et elle-même resta avec les guerriers, les Compagnons et leurs Élus. Raimon devant et Dellaria à ses côtés, pour l'instant elle n'avait pas peur, si ce n'est pour Ezarell, Mina et Beltran. Saskia et Isabeau rejoignirent l'embarcation, cependant elles restaient devant les autres.

Un nouveau message lui parvint par l'intermédiaire de Del' toujours, qui lui transmettaient les quelques mots d'Ezarell. Elryk ? Qui était avec eux -ou plutôt contre eux- depuis le début ? Bon elle ne le connaissait pas très bien, mais cela lui fit un choc, tout de même. Ainsi Mina et son Compagnon bataillaient contre Elryk, avec Beltran, les uns tentant de sauver l'autre. La jeune femme mourrait d'envie de les rejoindre, afin de les aider, mais comme l'avait demandé Ezarell, mieux valait rester en position défensive, au cas où. Après tout, si on suivait ce qu'avait dit Aanor, il y avait de la Magie Noire là dessous...

Il n'avait plus qu'à attendre... Un grand frisson lui parcourut le corps, et elle sentit des échos de Magie du sang, qui devait venir d'être déployée. Un court, très court instant, mais suffisamment long pour que Elbereth ait eu le temps de le ressentir. Un regard pour Del', la jeune femme comprit, qu'elle aussi avait capté les ondes néfastes. L'apprentie resta quelques secondes attentives pour voir, mais non plus rien. Elle se tourna vers ses amis :

-Je crois qu'Elryk a fait appel à la Magie du Sang, ou quelque chose du genre... Mais ça a été très bref, je ne sens plus la trace de souillure à présent. Enfin, je ne suis pas très tranquille d'attendre là, sans pouvoir rien faire, comme vous je me doute d'ailleurs. Peut-être faudrait-il allait voir... Ou seulement quelques-uns d'entre nous ?

Et intérieurement, elle espéra que cet appel n'eût rien déclenché de plus néfaste et plus dangereux surtout...[/justify:1q9sohxt]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #73 le: 19 décembre 2011, 17:03:06 »
"Tu manies l'épée? Merveilleux! Au moins ca nous fait une deuxième lame."

Ironie quand tu nous tiens... D'ailleurs, il faudrait qu'elle note d'émasculer Beltran ou son second, là, Elic, pour les avoir gentiment laissés seul, défensivement en slip, sur une plage. C'était cool de leur part. Isabeau le cachait soigneusement sous son armure d'indifférence repeinte d'une couche de "courage", n'empêche, l'ancienne assistante de Barrn était... totalement flippée. Et que les tristes sires qui l’accusaient de pessimistes se dénoncent!

Mais le regard approbateur de Raimon fut comme un édredon chauffé au coin du feu, comme une plongée dans un bon bain chaud. Il l'enveloppa de chaleur et lui rendit l'assurance qu'elle était en train de perdre. Du coup, elle rentra a peine la tête dans les épaules quand il s'énerva a l'audition du secret de Saskia. Et elle réussit à mettre de coté son dégout d'elle même. Oui, elle avait trahis un secret. Pour la bonne cause, à un type de confiance, dans une situation grave. Elle psychoterais plus tard.

Isabeau laissa Raimon régler les détails de l’illusion avec la mage. De toute évidence, il s’y connaissait mieux qu’elle. Décidément, ils se montraient quasi complémentaires, là... Déesse... Allait-elle devoir admettre que ses parents avaient raison et qu’ils formaient un bon couple? Ohlala... Admettre les qualités de marieurs de ses parents. Mais qu’elle horreur! Isabeau pouffa intérieurement avant de se gifler tout aussi mentalement. Ce n’était pas le moment de délirer sous son scalp! L’hystérie, ce serait pour plus tard.

Quand Saskia proposa de se diriger vers le bateau, Isabeau eut envie de se donner des claques. Mais POURQUOI n'y avait elle pas pensé avant? L'excuse facile eu été "je suis une petite citadine qui traverse l'eau uniquement sur des ponts", mais 1) ce n’était pas vrai, y avait des bacs a Haven et aussi un sur la route du Manoir. 2) Saskia était tout aussi (si ce n'est plus) citadine qu'elle. Excuses bidon, donc.

Tout le monde approuva bien vite l'idée de Saskia et il fut décider de mettre les pauvres humains fragiles sur le bateau. Isabeau compris. Le pulse d'adrénaline de dissipant, ca ne vexa pas Isabeau, bien au contraire. Elle pâlit légèrement, même, en s'entendant ordonner de monter la garde épée a la main a l'entrée de l'embarcation. Comme dans un rêve, elle dégaina l'épée que l'on tenait à lui faire porter depuis son élection. Chose totalement stupide vu que ses connaissances en escrime, oui elle se répétait (C'est le stress), se résumaient a "On tient une épée par ce bout la et on doit mettre l'autre bout, le pointu, dans le gens en face". Oui Messire Maitre d'arme, y a du boulot! Mais elle a promis de s’appliquer! (si elle survit jusque là). Isabeau descendit de compagnon et suivit les non-combattants sur le bateau. Elle prit une grande inspiration et une fois que tout le monde fut monté, elle se mit en place.

Elle respirait profondément. Pour ne pas se laisser envahir par la panique. Il y avait des soldats là-bas. Et un seul traitre (Ô Couleuse! Faites qu'il n'y en a qu'un!). En plus ils avaient une seconde ligne de défense. Et une magicienne.

Bethaniel lui transmit alors la demande de Mina. Il leur falait un guérisseur. Isabeau tourna rapidement les yeux vers le guérisseur. Puis jeta un œil à Betha. Puis re Guérisseur.

"Ils disent qu'ils ont besoin de vous... Si... Si vous voulez, Betha pourrait vous emmener..." Sur les derniers mots, sa voix avait déraillé.

Bonne? Mauvaise idée? Isa ne savait pas. Elle avait trop peur pour savoir. Peur d'échouer, peur de mourir, peur de laisser mourir les autres. La part lâche et misérable d'elle se disait presque que ca faisait une personne de moins à protéger...

Rinnerl jappa en s'avançant. Elle aussi avait peur, mais elle voulait d'abord réconforter Za. Za avait peur des gens et ne savait pas se servir de sa dent géante? Pas grave, Rinnerl avait plein de dents et savait s'en servir... Elle frotta sa tête velue contre la main gauche de sa compagne d'âme.

Même si c'était un bébé encore, l'arrivée de Rinnerl apaisa Isabeau tout de suite. Oui, dans les faits, ca avait déjà la taille et la dentition d'un berger allemand, mine de rien, cette affaire. Non, elle n'était pas seule. Et oui, elle y arriverait (avec un peu de chance).

"Pardon. Je ne pense pas que Mina appellerait s'il y avait encore danger. De plus, j’ai surtout recu l’info via mon compagnon. Je pense que vous pouvez y aller. Mais je vais etre honnête, personnellement, je n'irais pas. C'est votre choix."

Isabeau dut se mordre la langue pour ne pas continuer en ordonnant à Saskia de se planquer à la cale. C'était la dernière chose à faire. La discriminer. Ils avaient encore des semaines de route et l'anonymat restait la meilleure protection pour Saskia et l'héritier de l'Héritier.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #74 le: 19 décembre 2011, 23:28:39 »
[justify:1px12aoe]Saskia avait caressé tendrement la joue d'Adrian, et lui avait sourit.

- Oui, Aanor est peut-être en danger. Mais ne t'inquiète pas : elle ira bien. Promis. Beltran... La protègera.

Elle s'engageait sur beaucoup de points, là, qui ne dépendaient pas forcément d'elle. Mais il ne semblait pas plus paniqué que cela, s'empressant d'attirer la jeune fille vers le bateau, alors que son idée avait été approuvée. Aurait-elle du s'en sentir revigorée, et flattée ? Non. Parce que Saskia pensait à fuir, avant tout, à mettre son (futur) royal postérieur en lieu sur - en même temps que son futur fils, si ses visions ne la trompaient pas.

Parlant de vision, elle sentit ce fourmillement étrange dans sa nuque. Son regard se troubla, et elle prit juste le temps de poser sa main sur quelque chose de solide, un appui stable, avant que la vision ne l'assaillisse. Saskia en eut la chair de poule, et un haut le coeur - tiens, ça faisait longtemps. La jeune fille retrouva rapidement pied avec la réalité, alors que, prise de vertiges, elle tangue un peu, et frissonne. Sa main se porte à sa ceinture, et le fait de ne pas y trouver la dague ne fait que renforcer son malaise que cette vision ait pu être réellement réelle.

Saskia gagna le pont du bateau, s'apprêtant à faire part de sa vision, quand les Compagnons relayèrent un appel au secours. Celui d'Irmingarde. Qui avait besoin d'un guérisseur. Saskia blêmit, insensible sur le coup aux cajoleries de Rian. Avant que le Guérisseur ne parte, elle lança d'un voix blanche :

- Des brulures. Il faudra soigner des brulures, je crois. Et des vêtements. Enfin, pas soigner des vêtements... Amener des vêtements. Je suppose ?

Saskia ne savait plus comment parler, et essaya de se rassurer. Si Irmingarde demandait un guérisseur, c'est qu'il y avait quelqu'un à soigner, n'est-ce pas ? Beltran allait... bien aller. Forcément. Cela ne l'empêcha pas de se rapprocher d'Isabeau, et de lui prendre le bras.

- Je crois que ça va mal, là bas. Tu crois que Mina pourrait, tu sais... Faire un grand feu ?

Penser que leur amie pouvait être complice du traitre, était tout bonnement impossible. Ezarell ne l'aurai pas élue, sinon. Alors, pourquoi ces flammes, et Beltran au milieu ?[/justify:1px12aoe]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »