Elle lui sourit.
" Voilà, tu as tout compris. On est tous libre de faire ce qu'on veut!"
Elle reprit son massage, remontant maintenant vers le biceps. Rire avait détendu le guerrier. Tant mieux, le travail n'en serait que plus aisé.
" Ta virilité? Si ta virilité souffre d'entendre la vérité, elle est pas très forte, ta virilité! Ma féminité souffre pas quand on me fait la leçon."
Sa spontanéité, qui aurait pu être une gêne dans son travail, était devenue son arme secrète. Les gens se sentent en confiance quand on leur parle franchement. Et les gens en confiance se laissent masser plus facilement. Sa maîtrise imparfaite du valdemaran la faisait passer pour plus naïve qu'elle n'était.
" Bien sûr que je soigne pas que le corps. Je soigne le coeur aussi. Comme j'ai dit, l'un ne peut pas aller bien si l'autre va mal. Il faut s'occuper des deux. C'est très important. Je sens que le coeur est lourd, et que le corps souffre, donc je rend le coeur plus léger, et le corps plus agile. Simple, non? Et parfois, je soigne aussi l'égo des hommes... mais c'est plus rare ça... seulement ceux qui sont très jolis, ou très drôles. "
Elle lui fit un clin d'oeil coquin. Elle finit de masser le bras de Fitz, et se trouva désœuvrée.
" Je crois que l'autre main, je peux pas toucher, si? Tu portes un gant pour cacher, ou pour protéger? Protéger, je pense? Cacher, ce serait pas normal, vu que tu montres ton dos tout cassé, non, tout plein de cicatrices. Je peux faire le haut du bras, au moins? Ensuite, si tu me laisses, je ferai ta tête, au-dessus de tes yeux, et aussi sur les côtés. Je connais pas le mot."