Auteur Sujet: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]  (Lu 8853 fois)

Héraut Arthon

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Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« le: 05 juillet 2012, 12:25:05 »
6e décade d'été 1480

Le Glas résonna lugubrement peu après midi. La vie au Palais-Collegia se figea tandis que la douloureuse nouvelle se répandait comme une trainée de poudre dans les couloirs. Un Héraut était mort. Un Héraut était mort, mais qui? L'angoisse était sur les fronts de tous ceux qui n'avaient pas déjà l'identité du défunt à l'esprit.
Depuis quelques temps, le Glas sonnait souvent, trop souvent. La guerre avait commencé, les frontières de Valdemar subissaient déjà des pertes et les couloirs de l'Académie de Haven se vidaient déjà de leurs soldats de métier pour qu'ils aillent prêter main-forte contre leurs ennemis.
Le Glas sembla sonner plus longtemps qu'à l'habitude pour Arthon -mais c'était sans doute un effet collatéral de la douleur. Outre le fait qu'il perdait un Héraut, un Blanc et son Compagnon, le Régent venait de perdre son père. Le Roi Uriens de Valdemar venait de s'éteindre dans son sommeil. Il reposait, immobile, le visage détendu, dans le grand lit royal. Son fils se tenait à son chevet, sa main dans la sienne et ne bougeait plus. Il n'arrivait pas à pleurer. Il lui semblait qu'il allait étouffer.

"Je ne peux pas. Ca sera trop dur. Je ne peux pas."

Le poids d'un royaume entier sur ses épaules allait l'achever.

Ailleurs, les Hérauts et les apprentis se dirigeaient vers la tour du Glas pour faire leur deuil ensemble. La rumeur courrait désormais. "Le Roi est mort... Le roi est mort..." Elle se répandit comme une trainée de poudre jusqu'au bas-fonds ... et aux plus hautes sphères du pouvoir.
Arthon resta enfermé avec le défunt, sans pouvoir réagir. Ryis resta à l'extérieur, sachant que son Lié viendrait quand il y arriverait.

[ Saskia, tu peux choisir de rejoindre Arthon ou non.
Les autres, pour votre sujet de deuil, ouvrez un sujet dans le Champ si vous le souhaitez. L'action n'est pas encore finie. ]
« Modifié: 30 août 2016, 23:37:16 par Isabeau d'Armentières »

Héraut Saskia

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #1 le: 05 juillet 2012, 17:40:05 »
Il fallait avouer qu'élever un enfant n'était pas aussi facile que l'avait espéré Saskia. Les nuits étaient courtes, les pleurs de Kelian lui tapaient parfois sur les nerfs au point d'avoir envie de hurler. Cependant, elle se retenait, évidemment. Il s'agissait quand même de l'héritier, le seul... Et la jeune femme voulait vraiment tenir son engagement, d'élever elle même son fils. Aujourd'hui, cependant, il fallait avouer qu'elle romperait cette promesse. Elle avait besoin de décompresser, de prendre du temps pour elle même, et elle seule... Saskia avait rejoint le Champ des Compagnons, pour passer du temps avec Guerren, galoper à bride abattue à travers la verdure, pour se vider l'esprit.

Le compagnon s'arrêta pourtant brusquement, alors qu'ils revenaient vers le centre du champ. Saskia aussi sentit que quelque chose allait se passer ; elle sentait une douleur qui lui tordait le coeur. Le sien, vraiment ? Quand le Glas sonna, elle crut comprendre que ça la touchait, indirectement... Guerren confirma en partant au galop vers le palais, et y déposa sa Liée temporaire. Saskia ne chercha pas davantage, sur le coup, et partit en courant vers la chambre qu'elle partageait avec Arthon. Ouvrant la porte à la volée, elle découvrit la nourrice qui donnait le biberon à Kelian... Arthon n'était pas là, et elle demanda à un garde où il était. Voilà que l'idiot l'ignorait ! Saskia dut lutter pour ne pas frapper le bonhomme, sur le coup ! Il n'y avait pas vraiment mille endroits où il pouvait se trouver si jamais son pressentiment se révélait exact. Et puis, la douleur qui filtrait via leur lien pour la vie s'amplifiait à mesure qu'elle s'approchait de lui, du moins le supposait elle.

Elle n'eut pas à supposer plus longtemps alors que les gardes, devant la chambre de Uriens, étaient déjà en deuil. Elle n'eut même pas à demander l'accès à la chambre du roi ; ils lui ouvrirent simplement, dans un silence pesant.

Son mari était assis sur un canapé, près du lit de celui qui était son beau père. Qu'elle avait été heureuse, de le voir sourire comme il l'avait fait quand il avait vu, et prit Kelian dans ses bras ! Ce sourire laissait place dans son esprit, désormais, au visage figé que le roi arborait. Saskia resta un moment tétanisée, ne sachant toujours pas comment réagir face à la mort... La porte s'était fermée sans qu'elle ne s'en rende compte. Les larmes commençaient à poindre dans ses yeux ; la douleur, la fatigue, les nerfs, tout ça se mélangeait, cherchant à la faire craquer. Et bien entendu, qu'elle versa quelques larmes silencieuse, alors qu'elle se dirigeait d'un pas feutré jusque son mari, qu'elle se cola à son dos pour l'enlacer tendrement, plongeant le nez dans ses cheveux.

Là, elle devait dire quelque chose. Mais quoi ? Ce n'est pas son don qui allait l'aider sur ce coup là... Bien malheureusement, d'ailleurs. De toute façon, elle ne dit rien, pour le coup, se contentant de juste serrer un peu plus ses maigres bras autour d'Arthon.
« Modifié: 13 mai 2020, 21:18:32 par Héraut Wylan »

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #2 le: 09 juillet 2012, 18:54:06 »
Arthon ne réagit d'abord pas quand la porte s'ouvrit. Il savait qui venait d'entrer, et il frémit quand son épouse l'approcha et vint l'enlacer. Il se serra contre elle, et s'accrocha comme un noyé à ses bras, sans rien dire. Au bout d'un moment, sentant qu'elle pleurait aussi, il se dégagea et la fit asseoir près de lui. Il la prit dans ses bras et la berça comme si c'était elle et non lui qui avait perdu son père.

Ils restèrent un long moment enlacés. Personne ne viendrait les déranger tant qu'ils ne sortiraient pas, et ils pourraient passer le choc ensemble. C'est du moins ce que croyait le prince - non le Roi. Pourtant, une deuxième fois la porte s'ouvrit, à peine précédée d'éclats de voix qui s'éteignirent brusquement. La chambre, avec le corps d'Uriens même pas encore totalement froid, fut envahie par une dizaine d'hommes armés. [Saskia, tu peux reconnaître certains d'entre eux: des hommes de ton père]. L'un d'eux, l'épée au clair, s'avança et s'inclina devant Arthon et Saskia. [Fabian, le chouchou de ta mère, lieutenant de ton père, Saskia].

"Demoiselle DeFeriel, vos parents réclament votre présence près d'eux. Votre mère a du mal à calmer votre fils qu'elle a voulu mettre à l'écart de toute cette agitation. Seigneur Régent, si vous voulez bien nous suivre, le Seigneur DeFeriel et quelques autres ont quelques ... suggestions à vous proposer."

Le ton était clair, ce n'était pas une requête mais un ordre.
Arthon avait failli sursauter quand les mercenaires étaient entrés mais il s'était surtout immédiatement placé devant son épouse dès le premier éclat de lame entraperçu. Il lança un appel à l'aide à Ryis qui lui demanda de gagner du temps - là où ils étaient actuellement était un peu loin de la porté de l'étalon - mais celui-ci ne laisserait personne - et aucun mur - s'interposer entre lui et son Lié.

[Saskia, si tu lui demandes, Guerren confirme que Kelian est avec ta mère, nourrice disparue, et que Adrian se cache avec lui pour le moment. ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #3 le: 10 juillet 2012, 20:55:13 »
Elle était là, pour lui, juste pour lui. Plus que jamais, Saskia avait autant besoin de lui que l'inverse, même si elle n'aurait su expliquer pourquoi la mort d'Uriens l'affectait autant. Oui, le roi était son beau père, elle avait eu de l'affection pour ce grand père totalement gaga face à Kelian. Il avait donné sa bénédiction pour leur union, même s'il n'avait pu y assister, et même s'il avait estimé que cela pouvait coûter cher au pays.

Saskia se disait que justement, c'était via son lien avec Arthon qu'elle ressentait tant de tristesse. Elle aurait pu tenter de lever un bouclier, pour se protéger de la tristesse de son mari, mais au lieu de cela, elle l'accepta, puisque après tout, elle avait juré d'être là pour lui, toujours. Même à l'époque de la Peste, c'était quelque chose qu'elle s'était juré, sans même en comprendre la signification à l'époque.

Malgré la situation, Saskia pensait que sa place était ici, auprès de son mari - et qu'elle était bien dans ses bras malgré tout. Une pensée honteuse, n'est-ce pas ? Les lèvres frolaient parfois la peau du cou d'Arthon pour y déposer un léger baiser. Puis, la quiétude des lieux fut brusquement interrompue. Saskia avait sursauté, et jeté un coup d'oeil vers la porte. Les mouvements furent très rapides, mais Arthon s'interposait déjà entre elle et les intrus... Que la jeune femme reconnu aussitôt, au point d'en blêmir. Avant même que Fabian ne prenne la parole, elle murmura pour elle même :

- Kelian...

Ses mains entourèrent le bras de Arthon, et elle tenta de masquer ce qui l'inquiétait à présent. La mâchoire serrée, ce furent de vieux réflexes qui lui firent prendre la parole. Son regard était noir, dur. Saskia approcha, lâchant Arthon, et força la lame de Fabian à se baisser, appuyant dessus.

- Que Tomaz et Joanie DeFeriel se rendent compte d'une chose, Lieutenant : ils ont pris la décision de couper les ponts avec moi. Et ils viennent d'enlever un Héritier royal. Je crois... Que c'est nous qui aurions quelques suggestions à leur faire.


"Guerren, je t'en supplie, dis moi..."
*Tu sais que je ne te mentirai pas. Adrian est avec moi, et il a peur. Il a parlé de gens venus prendre son petit frère...*


Saskia ne voulut pas en entendre davantage de la part de son Compagnon. Elle s'approcha presque tout contre Fabian - parce qu'elle était sure qu'il ne ferait mal ni à une ancienne DeFeriel, mais surtout pas à sa future reine. Son regard était ancré dans celui du soldat :

- Tu fais une grossière erreur, Fabian. Il est encore temps de renoncer à ce qui est, je te l'annonce, la plus grosse erreur de ta vie... Tu n'es qu'un soldat, et tu donnes tes ordres à bien plus supérieur que toi. Il est encore temps de mettre un genou à terre.

Saskia s'en prenait à lui... pour masquer la peur de cet affrontement qu'elle avait redouté depuis si longtemps. Son père avait fait en sorte, pendant qu'elle était absente, d'entamer une procédure pour la renier. Avait-il été au bout, ou avait il tout arrêté en voyant sa fille enceinte, et plutôt proche de celui qui n'était encore, à l'époque, que l'Héritier ? Son sang ne fit qu'un tour.

- Je vais chercher mon fils.

Toute la tristesse qu'elle pouvait éprouver s'était muée en colère contre ses propres géniteurs. Et la crainte que les Deferiel ne retiennent en otage son bébé... Saskia se tourna vers Arthon, comme si elle attendait de savoir ce que lui allait faire...
« Modifié: 13 mai 2020, 21:18:44 par Héraut Wylan »

Héraut Arthon

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #4 le: 11 juillet 2012, 21:21:17 »
Le lieutenant eut la décence de paraître une seconde troublé, mais il n'abaissa pas beaucoup sa lame et secoua la tête d'un air désolé.

"Je ne peux malheureusement renoncer, Demoiselle Saskia. J'ai mes ordres et ma loyauté à votre famille est acquise. Et je n'obéirai qu'à mon seigneur."

Saskia déclara haut et fort qu'elle allait chercher son fils. Arthon frémit. Fabian hocha la tête:

"Nous allons vous escorter."

Le prince ne pouvait donc rien faire d'autre que suivre, autant pour surveiller Saskia que pour vérifier la vie de son fils. Il espérait aussi pouvoir atteindre un endroit où les Compagnons ou les soldats appelés à la rescousse allaient pouvoir agir. Il prit la main de sa femme, affirmant ainsi son droit d'époux et non de simple Régent en transition vers le statut de Roi.

"Nous allons chercher notre fils."

Très droit, il camouffla toute trace de chagrin et leur offrit un regard froid. Il serra la main de son épouse et parla mentalement à Ryis qui s'énervait au dehors, cherchant à entrer. A la grande surprise du roi, une fois dans le couloir, ils ne prirent pas la direction qu'il avait prévu: le soldat ouvrit une porte de placard, à quelques mètres à peine de la suite royale, et poussa le fond. Le couple fut escorté à l'intérieur... hors d'atteinte d'une aide extérieure pour le moment.
Arthon resta impassible mais il serra légèrement plus fort la main de Saskia pendant que Ryis se calmait subitement. [Guerren et Ryis sont désormais ensemble car le Compagnon d'Arthon a rejoint Guerren et Adrian. Guerren t'informe qu'il sait par où vous passez et surtout où vous allez. Et il sait comment intervenir à temps, de ne pas s'inquiéter mais de surveiller les portes une fois arrivés à destination... Que tout ira bien.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #5 le: 15 juillet 2012, 23:51:47 »
Saskia dut se mordre les lèvres pour ne rien rétorquer à Fabian. L'inquiétude qu'elle éprouvait pour son fils prenait le pas sur le reste. La main d'Arthon, quand il décida - si on peut dire qu'il avait pu décider de quoi que ce soit... - de l'accompagner, la rassura. Ses doigts se mêlèrent aux siens, même si elle aurait aimé  que son mari n'ait pas à la suivre...

DeFeriel... Saskia eut un frisson, dérangée par cette haine qu'elle ne parvenait plus à contenir envers son paternel. C'est comme si soudain, toutes ces années de colère refluaient, se déchainaient, et ne parvenaient pas à se tarir. Oui, elle avait la haine envers ses géniteurs, et ça ne faisait pas bon ménage quand ça se mêlait à son inquiétude pour son fils... Guerren la contacta à ce moment là, pour lui signaler que tout allait bien se passer...

... Sauf que la colère était perceptible, même dans son esprit. Le Compagnon la capta tout de suite, d'ailleurs, et tenta d'apaiser son Elue - en vain, évidemment. Car la jeune fille ne voulait pas se calmer, de toute manière. Le Baron venait d'interrompre un moment important, peut-être sans le vouloir... Et il cherchait à menacer non plus l'Héritier, mais son nouveau Roi. Nul doute, étant donné que Fabian et les gardes les avaient trouvés dans la chambre du défunt Uriens, que Tomaz était déjà au courant... Et peut-être même pas étranger à ce qui s'était passé.

*Ne divague pas trop, Saskia...*, lança Guerren.

Quoique le doute était aussi dans l'esprit du Compagnon. Les sourcils froncés, la demoiselle ex-Deferiel continuait à avancer, trouvant le chemin presque trop long. Pourtant, elle décida de ne rien dire : elle n'était plus, à présent, la "simple" compagne de "l'héritier".

... C'était bien le moment de se prendre la tête sur sa nouvelle position. Roi Uriens... Elle en eut un pincement au coeur. Toute cette histoire semblait tellement planifiée pour les prendre par surprise. Une chose était désormais sure, plus que jamais : Saskia accepterait l'aide d'une nounou. Pour que Kelian soit tout le temps sous surveillance.

" Tu es stupide de penser à ça dans un tel moment, Saskia !
« Modifié: 13 mai 2020, 21:19:08 par Héraut Wylan »

Héraut Arthon

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #6 le: 31 juillet 2012, 22:55:15 »
Ils avancèrent longtemps dans le passage dérobé. Parfois, ils tournaient à un croisement, ou descendaient un escalier, et Arthon se rendit compte à quel point il ignorait tout de son propre palais. Comment pouvaient-ils passer de couloirs en couloirs, d'armoire en armoire - car il soupçonnait certaines parois de bois d'être des armoires! - dans un dédale insoupçonné des gens de l'extérieur? Certains parties semblaient dater de plusieurs siècles mais d'autres étaient tellement récentes qu'elles avaient pu être creusées dans la semaine...
Quoi qu'il en soit, ils finirent par pousser une porte et se retrouvèrent, une fois les yeux réaccomodés à la lumière... dans la maison de ville des DeFeriel. Le salon, Saskia le connaissait bien - mais Arthon était complètement perdu. Assise sur un sofa, la mère de Saskia berçait leur fils. Le Régent se sentit voir rouge et il fallut que Fabian s'interpose, l'épée au clair, pour que le nouveau roi n'explose pas et ne se jette pas sur la noble dame.
Tomaz, sa propre épée tirée, s'interposa. Il s'adressa à sa fille d'un ton sec:

"Ca suffit les mensonges maintenant. Nous savons que Guerren n'est pas ton Compagnon, et tu n'as pas été mariée officiellement. Tu reviens chez nous, et nous te laisserons garder ton fils. Le Régent devra quant à lui se plier à nos exigences maintenant."

[Guerren te dit d'attendre, Saskia, de ne pas réagir trop fort. Il te promet que tout ira bien... Mais tu vois que Arthon ne tiendra pas longtemps: la veine dans son cou, indiquant la rage, palpite très fort; ta main est quasiment broyée; et tu sais que ton époux peut parfois faire des bêtises...]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #7 le: 03 août 2012, 00:00:43 »
Saskia peinait à garder son sens de l'orientation. Au début, elle devinait où le dédale les faisait passer, mais très vite, elle perdit le fil. Elle n'osait rien dire, craignant sans doute que quelqu'un n'explose - et ce quelqu'un, si ce n'était elle, serait certainement Arthon. La tension était palpable, même pour quelqu'un qui n'était absolument pas empathe. Pourtant, il fallait se plier aux exigences des soldats de Tomaz. Saskia tenta de ne pas s'énerver en pensant à son stupide géniteur...

Le chemin fut long, et quand enfin ils virent la lumière au bout du tunnel et y pénétrèrent, c'est à son odorat que Saskia se fia en premier. Son coeur rata un battement en reconnaissant le salon de la demeure familiale - ses yeux confirmèrent rapidement ses doutes. La jeune femme déglutit. Il y avait un passage entre la chambre du roi et la demeure DeFeriel ?! Si la pression de la main d'Arthon n'avait pas écrasé la sienne, sans doute que ça aurait été l'inverse. Du regard, elle foudroyait Tomaz. Les dents serrées, elle rageait intérieurement. Comment osait-il ? Lever une arme face à son roi, même s'il le haïssait ? Pourtant, il lui suffit d'un regard vers Arthon pour se rendre compte qu'elle allait être celle qui devait garder son calme, quoi qu'il arrive. Guerren la contacta alors, pour la prévenir que tout se passerait bien. Elle devait donc, juste, gagner du temps. Saskia inspira, posa sa seconde main sur le bras d'Arthon - qui lui broyait toujours là main et fixa son père droit dans les yeux.

- Vous avez une façon fort déplaisante d'accueillir vos prochains souverains. Je sais bien que la politesse et la courtoisie ne sont pas les points forts de votre famille, Baron, mais tout de même. Le voyage nous fut pénible, et vous pourriez nous offrir un siège où nous asseoir. Oh, et... Baronne...

Saskia tendit un doigt hautain vers Joanie et prit un ton condescendant.

- Kelian n'aime pas particulièrement les odeurs de dessous de bras. Je sais que vous n'êtes pas habituée à vous occuper d'enfants, mais s'il vous plaît, épargnez donc le nez de mon fils, voulez vous ?

Et comme pour souligner les paroles de sa mère, le petit se mit à renifler, éternuer, avant de pleurer.

"Brave petit", ne put s'empêcher de penser Saskia, un léger sourire sur les lèvres.

Ce simple échange fit retomber la pression. Bien entendu, elle avait toujours le coeur qui battait la chamade, entre la colère et la peur... Mais le Baron avait été clair : le choix lui appartenait, à elle. Si, si, il était bien question de choix. Elle "devait revenir", et Arthon se plier à leurs exigences... Saskia avait du se retenir de répliquer un "Ou sinon quoi ?". Non non, il fallait agir sur des choses plus anodines, faire trainer la réponse, pour faire gagner du temps à Guerren. Sans doute à Ryis aussi. Avec un peu de chance, aux hérauts en général.

Alors, la jeune femme agita légèrement la main vers les épées et continua sur sa lancée :

- Rangez donc ceci, et faite nous apporter du thé, plutôt.

Qu'elle allait aimer lire la colère dans le regard de son père... Lui qui se vantait tant de pouvoir, toujours, camoufler ses sentiments.
« Modifié: 13 mai 2020, 21:19:21 par Héraut Wylan »

Héraut Arthon

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #8 le: 03 août 2012, 10:36:05 »
Guerren et Ryis transmirent à Saskia que les secours seraient à l'extérieur en quelques minutes.
Saskia commença à profiter de son ascendance pour tenter de faire craquer ses parents. Si cela marcha pas mal sur Joanie qui s'empourpra d'horreur et qui, vexée, changea de position le bébé qui commençait à pleurer ( et l'atmosphère n'en fut pas soulagée...); Tomaz quant à lui ne montra rien. En fait, c'était tellement rien qu'on pouvait se demander s'il respirait encore. [Saskia, toi qui le connais bien, tu sais qu'il bout intérieurement]. Il se mit à t'ignorer, indiqua d'un geste à ses soldats et serviteurs de ne pas bouger pour t'obéir et s'adressa à Arthon qui broyait

" Vous voyez ce que vous avez mis en cloque? Elle a un caractère intenable pour vous. Vous feriez mieux de nous écouter, ou vous avez l'air d'une lavette."

Et alors que Tomaz tentait réellement de faire sortir Arthon de ses gonds, l'air se troubla. Entre le couple royal et le couple de traitres, une gamine se frottait le nez comme si elle allait éternuer. Elle s'appuyait contre un énorme Chat de Feu, l'air calme mais en position d'attaque si on en jugeait par les muscles tendus sous l'épaisse fourrure.

"Vous n'êtes pas gentils. Vous êtes censés être de la même famille maintenant!" fit Maya d'un ton à la limite du boudeur.

D'abord surpris, les DeFeriel se détendirent brusquement et sourirent d'un air méchant, presque prêts à rire de l'enfant. Sauf que celle-ci continuait:

"Les Dieux n'aiment pas qu'on contrarie leurs desseins. Donc c'est un avertissement. Si vous n'arrêtez pas tout de suite, les Dieux interviendront au travers de leurs Avatars."

[Ryis et Guerren se figent et un espoir fou leur monte à l'esprit, avec une dose d'étonnement incroyable et aucun d'eux n'ose croire ce qu'il ressent... et refusent de vous en parler à Arthon et toi, Saskia...]

Maya et Indra avancèrent d'un pas, et les dents du félin annoncèrent aux autres qu'ils ne plaisantaient pas.  Les soldats n'osaient pas bouger, retenus encore par un brin de peur envers les représentants des dieux - ou empêchés par quelqu'un? Le regard du Chat de Feu se posa sur la mère de Saskia qui referma les bras sur Kelian qui recommença à chouiner.

"Vous devriez donner son bébé à votre fille." suggéra Maya avant de lever un sourcil vers Indra. "Ah excusez nous, Indra revient."

Le Chat disparut. Une fois laissée seule, Maya ne se départit pas de son calme et accorda un sourire triomphant à Saskia. Arthon n'avait qu'une seule envie: attraper son fils, la gamine et sa femme, et repartir en vitesse.Mais il ne pouvait pas et Ryis, comme le faisait Guerren avec Saskia, lui enjoignait de ne rien tenter.

Alors que les soldats perdaient leur crainte d'être réduits en charpie par un Avatar de Vkandys et se décidaient enfin à bouger sous les criailleries de Tomaz qui n'avait pas lâché son épée mais n'avançait surtout pas lui-même, Maya ne bougeait toujours pas. Kelian grognait toujours.

Et moins d'une minute plus tard, Indra réapparaissait.

[Saskia, tu te sens subitement très faible et très forte à la fois. C'est comme un Lien pour la Vie qu'on tente de rompre et de renforcer à la fois. Tu sens que Guerren est un peu triste mais immensément heureux... qu'il s'écarte de ton esprit... Il te dit que même s'il ne sera plus dans ton esprit comme ton Lié, il est ton ami et qu'il sera toujours là... Une fois qu'il est parti, il ne reste que l'étrange et intense sensation - et la solitude.

Et puis une de tes prémonitions se ravive. Tu vois Adrian et Guerren ensemble, à côté d'un petit garçon qui te resssemble, lui-même appuyé contre un Compagnon adulte - et tu te vois avec Arthon, Ryis et Antéa en train de leur sourire à l'arrière.

Mon Elue.

La voix d'Antéa raisonne dans ton esprit alors que tu prends conscience qu'Arthon te soutient et qu'avec Indra, une grande femelle Compagnon est arrivée dans le salon (et prend quasiment toute la place).]

Maya et Arthon se regardèrent. Les soldats ne comprenaient rien, pas plus que les DeFeriel, puis la gamine ouvrit la bouche:

"Une bonne quinzaine de Hérauts et de Compagnons, accompagnés de soldats, entourent votre maison. Et Indra peut tous les faire venir ici. Ah et vos serviteurs ont tout ouvert pour nous."

En bas, les hommes rendaient les armes devant la colère des fidèles du nouveau Roi - la partie était perdue pour cette fois... Qu'allaient faire les présents pour arranger le coup?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #9 le: 04 août 2012, 00:37:59 »
La réaction de Tomaz avait été tellement prévisible... Saskia s'y était attendue, et même si elle se sentait plus détendue, cela ne l'empêchait pas de craindre pour la suite des événements. Sa main s'était crispée sur celle de son mari quand Tomaz tenta de l'allumer, mais elle n'eut pas à tenter de gagner du temps davantage. Elle eut un frisson, quand l'air se troubla. Ce qui se passait ? Elle n'en eut aucune idée, jusqu'à ce que Maya apparaisse avec Indra. C'était, soudain, extraordinaire. Évidemment, la blondinette ne comprenait pas grand chose à ce que pouvait dire l'envoyée d'Aanor, mais cependant, elle éprouvait pour elle un respect mêlée de crainte - ça devait être à cause du chat, ça... Il fallait être honnête sur ce point.

Ce qui se passait était clairement surréaliste. La gamine donnait des ordres à un DeFeriel... Saskia aurait tant aimé voir Joanie obtempérer, et récupérer son fils, le serrer entre elle et Arthon. Mais Maya, et Indra, avaient d'autres projets. Le Chat de Feu disparu, et inutile de connaître particulièrement la famille DeFeriel pour soudain oublier que la gamine qui se tenait devant eux n'était, justement, qu'une gosse sans défense. Et malgré son sourire qui semblait signifier : "Victoire !", Saskia se sentait mal. Elle jeta un regard interrogateur vers son mari, comme pour lui demande ce qui se passait, ou ce qui allait se passer. Hey, c'était elle qui était censée être douée d'un don de prémonition...

L'air frémit à nouveau, sauf que cette fois, inexplicablement, Saskia en fut plus bouleversée. Un frisson tel qu'elle en eut la chair de poule. Elle se sentit faible, comme jamais, et tituba d'un pas sur le côté, butant contre le bras de son mari. Que lui arrivait-il, pourquoi un tel malaise ? Pourquoi... Pourquoi se sentait-elle si seule, pourquoi ce froid qui l'envahissait ?  Et pourquoi, en même temps, se sentait-elle si invincible, si puissante, si heureuse ? Pourquoi les paroles de Guerren étaient si tristes, si incompréhensibles, et comme emportées dans un tourbillon ? Une larme roula sur sa joue, et fut comme le déclencheur d'une vision...


Adrian, et Guerren. Son Guerren à elle, qu'elle devrait abandonner un jour, pour qu'il puisse Elir son fils adoptif... Et puis, Kelian avec eux, avec un autre Compagnon... Elle, Arthon, et leurs Compagnons respectifs. Antéa...

Mon Elue..

La réalité et la vision s'entremêlent tendrement. Elle ne s'en est pas rendue compte, mais ses jambes n'avaient pas pu la porter davantage pendant sa Vision, et elle se retrouvait dans les bras d'Arthon. Pourtant, ce n'est pas lui qu'elle regarde. Ses yeux bleus, humides, sont tournés depuis le début vers celle que Indra a ramené avec elle. Sa lèvre inférieure tremblait, incontrôlable. Saskia voulait tenter de dire quelque chose. N'importe quoi. Mais il n'y avait rien à faire. Telle une poupée désarticulée, elle ne pouvait quitter les bras d'Arthon, bien qu'elle chercha à se redresser, une fois que Maya avait parlé, à nouveau. Ce que l'envoyée d'Aanor avait dit ? Saskia n'en avait aucune idée. Les bruits au rez de chaussée ? Elle ne les entendait pas. Il n'y avait que Antéa.

Et une fois que Saskia parvint à se remettre sur pieds, elle murmura à Arthon, sans quitter son Compagnon des yeux :

- C'est Antéa...

Et les larmes envahirent à nouveau son regard aussi bleu que celui de son Compagnon. Son Compagnon à elle... Décidément, plus rien n'existait alors, que l'euphorie d'avoir retrouvé Antéa. Il n'y avait (presque) plus de Arthon ou de Kelian. Il n'y avait que cette joie de se sentir, pour la première fois et de manière durable, totalement complète. Saskia se détacha de son mari, pour rejoindre le Compagnon au milieu du salon, et de se blottir tout contre son encolure, ses bras, et ses doigts se perdant dans la crinière d'Antéa.

- Ne me... Quitte plus... Plus jamais, Antéa, plus jamais...
« Modifié: 13 mai 2020, 21:19:34 par Héraut Wylan »

Héraut Arthon

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #10 le: 17 août 2012, 11:49:38 »
Arthon avait l’impression que ce qu’il vivait n’était pas réel. Son père ne pouvait pas être mort. Sa belle-famille ne pouvait pas être un tel poison… d’une telle traîtrise… ll ne pouvait pas être là, à échanger des piques (enfin … Tomaz échangeait des piques tout seul) avec son beau-père. Son fils ne pouvait pas être dans les bras de cette femme . Et son épouse ne pouvait pas être dans cet état.
Ah et Maya n’avait rien à faire là. Ni Antéa.

Arthon rata une respiration quand il comprit ce qu’il venait de voir – de ressentir – de vivre. Antéa. Saskia avait eu raison depuis le début. Oh, Arthon avait toujours soutenu sa femme. Il savait qu’elle avait besoin de certitudes pour vivre – et après tout les Dieux intervenaient tellement souvent ces derniers temps… mais il n’avait jamais réellement cru qu’Antéa pourrait… rescuciter. Et pourtant. Ryis confirma.

Tout cela ne dura qu’une seconde. Saskia eut le temps d’énoncer l’évidence et de quitter les bras de son mari, en larme, pour rejoindre l’épaule stable, blanche et bien réelle de son Compagnon. Enfin avec son Elue. Avec sa moitié. A travers leur Lien, le nouveau Roi sentit ce que Saskia ressentait. Son amour était enfin complet. Les larmes lui montèrent à lui aussi aux yeux…

[Saskia : Antéa se lit complètement à toi et t’assure que si même la Mort n’a pas pu vous séparer, rien ne le pourra… C’est peut-être un mensonge, mais elle-même y croit totalement… ]


Puis tout se précipite : les soldats et les Hérauts investissent la place… Emprisonnent et emmènent la famille DeFeriel pendant qu’Arthon récupère son fils… Puis des Hérauts montent la garde à la porte, laissant le temps à la petite famille de récupérer avant que les horreurs administratives et judiciaires leur tombent dessus… Maya disparait discrètement à son tour…
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Le Roi est mort, vive le Roi ! [Scenario]
« Réponse #11 le: 18 août 2012, 22:27:44 »
Quand on regarde bien, le destin n'a pas épargné Saskia. Oh, oui, bien sûr, elle a eu une belle vie, mais la douleur s'était amusée à la torturer, depuis un peu plus d'un an. Si au début, elle avait eu un réel coup de foudre pour Arthon, elle avait craint que ce ne soit que par intérêt qu'elle s'était ainsi attachée. Au lieu de ça, c'est un Lien pour la Vie qui leur était tombé dessus. Saskia avait vu "un" Compagnon mourir sous ses yeux, et Antéa était même morte dans ses bras. Il s'était avéré, plus tard, qu'il s'agissait de son propre Compagnon.

La douleur due au manque de la moitié de son âme avait été terrible, alors que le lien s'était formé. Puis, alors qu'elle partait en mission, ce fut une autre douleur qui lui tortura le coeur et l'esprit, la distance la séparant de Arthon étirant leur Lien à eux. Et aujourd'hui, tout contre Antéa, bien présente en chair et en os, et tout près d'Arthon, Saskia se sentait...

... Et bien, sans doute qu'aucune drogue n'aurait pu la faire planer ainsi. C'était de l'euphorie et de la tristesse profonde mélangées. C'était de l'amour à l'état brut, et la surprise de réussir à ressentir autant de choses si positive. La jeune femme se demanda même comment elle avait pu survivre jusqu'à présent, sans tout ce qui la comblait à présent.

L'agitation ambiante lui passait bien au dessus de la tête. Un instant, elle pensa à se détacher de l'encolure de son Compagnon, mais à peine avait elle desserré l'étreinte de ses bras qu'elle les resserra, déjà en manque de ce contact. Contre sa joue, elle sentait le sang pulser dans le cou d'Antéa, vivante, si vivante !! Cette simple pensée la fit pleurer, et éclater d'un rire de joie pure. Son visage parvint cependant à se tourner, et Saskia ouvrit les yeux pour observer Arthon, lui souriant malgré la triste tête qu'elle devait avoir. Kelian était dans les bras de son père, lui arrachant quelques nouvelles larmes - entre la joie de voir son fils en sécurité, et la honte de l'avoir oublié ces derniers instants.

Tout doucement, elle descend de son petit nuage, et Saskia réussit enfin à quitter physiquement la présence de son Compagnon. Une épreuve si difficile - ne va-t-elle pas disparaître à nouveau ? - qu'elle surmonte cependant, pour approcher de son mari, et de son fils qui a cessé d'hurler, et observa ses deux parents. Saskia eut un sourire attendri, et se colla alors contre Arthon. Les événements qui viennent de se passer, elle les occulte totalement. Finis le stress et la colère, ou la tristesse d'avoir perdu le Roi ; Saskia ne pense même pas à l'avenir, juste à ce moment présent si merveilleux. Seule l'euphorie occupe toute la place dans son esprit. Elle va même murmurer à Arthon, dans un immense sourire :

- Je ne me suis jamais sentie aussi bien, tu sais. C'est merveilleux.

Elle rit même sur ce dernier mot, et manque de fondre à nouveau en larmes. Mais il y a quelqu'un à remercier. Saskia se redresse, et regarde autour d'elle ; mais plus aucune trace de Maya, ni du Chat de Feu. Antéa s'est approchée de quelques pas, et son Elue repasse en mode euphorique. D'un main, elle caresse la joue de Kelian, de l'autre, l'encolure de son Compagnon. Et son regard qui ne cesse d'être souligné de larmes dévore littéralement son mari, un sourire extatique sur les lèvres.

La vie est merveilleuse, pensa-t-elle. Et c'est tout ce qu'elle parvenait à se dire en cet instant. Le fait que les DeFeriel soient arrêtés, enfin, ne contribuait même pas à sa si bonne humeur.
« Modifié: 13 mai 2020, 21:19:49 par Héraut Wylan »