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[Fête de la victoire] La fête, c'est festif!

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Héraut Alemdar:
1er jour de la 6e décade d'Automne 1485 - Placette des Œillets, à l'est de la Grande Place - Autres lieux de la Fête: la Placette des Œillets - la Tente

Alemdar prit une grande inspiration et s'avança vers l'avant de l'estrade montée devant le tribunal, sur la grande place de Haven, à l'endroit même ou s'était ouvert, trois décades plus tôt, le portail qui avait laissé l'ennemie se répandre dans Haven. Il était temps de finir le cycle ouvert huit ans plus tôt par Uriens et Aranel.

"Valdemaran, Valdemarannes.

Il y a presque huit ans apparaissait ce fléau qui fit trembler les fondements mêmes de notre société. Il y a huit ans, Fin 1477, les Compagnons ont commencé à tomber malades. Pas seulement eux, d'ailleurs, tous les Leshay'es, tous les guides offerts aux hommes de la région pour les guider et élever ont commencé à décliner.

Ce fut le début d'un périple de huit longues années.

En 1478, les premiers troubles naquirent à nos frontières, et alors que nous donnions asile au culte d'Aanor, le palais fut le triste théâtre d'une série de meurtre et d'une épidémie. Les disciples d'Aanor partagèrent ce qu'ils savaient : leur Déesse luttait contre une menace terrible et son combat défensif provoquait la ruine de nos Compagnons.

L'année 1479 arriva, nous pûmes alors envoyer des missions aux quatre coins du monde pour en savoir plus. Et elles furent fructueuses. Grâce à elles, le remède au mal des Compagnons fut trouvé. Malgré le lâche attentat contre le Feu Roi, cette année fut glorieuse pour Valdemar.

D'autant qu'à l'aube de 1480, notre Héritier d'alors, notre Roi se maria et fonda sa famille. Que les Dieux se penchent encore longtemps sur le foyer de Arthon et Saskia de Haven ! Cette nouvelle famille fut un soutient précieux pour Arthon, alors que nous perdions un roi et lui un Père. Arthon Premier du nom était à la tête de Valdemar.

Cet été 1480 se termina sur l'arrivée dans notre royaume du Roi Légitime de Rethwellan, accompagné de son Épée qui chante."

Et enfin tu entres en scène.
Ta gueule, le Cheval.

"Nul répit pour l'année 1481 où la Pierre-Coeur de Haven fut attaquée par nos ennemis. Le Combat pour la protéger et la réparer fut âpre, mais les défenses magiques de Valdemar surent faire honneur au Collegium des Mages, mais aussi à nos alliées."

Et là, je t'ai choisi.
Et là, tu me laisses discourir?

"Âpres, les années suivantes le furent, marquées par la guerre contre l'usurpateur Thelarson. Des années de terreur et de sacrifice, dont Valdemar ne sorti pas indemne mais plus fort, et doté d'un nouvel allié. Un Allié solide au lieu d'un serpent contrôlé par nos ennemis.

Le calme revint. Il dura une courte année.

À l'anniversaire de l'armistice avec Rethwellan, enfin, notre ennemi abattit ses dernières cartes. Il nous attaqua directement, en notre centre névralgique. Les dieux nous prévinrent par le biais de la Reine Saskia. Si nous ne faisions rien, la ville serait rasée. Mais Haven ne se laisse pas abattre comme ça... Nous avons combattu, ici même et au palais. Et grâce à nos fiers guerriers, l'ennemi a reculé. Son chef est tombé.

Cerath est mort, Valdemar! Fêtons cela!"

Sou:
Quelque part dans la foule qui se presse sur la place se trouve une fillette à la robe bleue turquoise. Elle n'est pas de première main, cette robe mais c'est la première que Sou a, sur les conseils de la gouvernante, acheté de ses propres sous, de sa propre volonté. Trop grande pour elle au départ. Mais la femme qui la lui a vendu a fait des retouches et des ourlets qu'elle pourra défaire au fur et à mesure qu'elle grandit. Elle était belle sa robe aux yeux de la petite. Avec quelques broderies toutes simples aux poignets et au col, des boutons de bois peint et une large ceinture bleue. Et suprême bonheur, assez longue pour que la fillette puisse aller nu-pied sans que cela se voit le moins du monde. Porter des chaussures c'était bien. Sentir l'aspérité de la pierre ou de la tuile sous sa plante c’était bien aussi. Bien sur il avait fallu passer une cape sur sa belle robe, la fraîcheur de l'automne toussa toussa. Mais le principal c'était qu'elle avait oser franchir ce cap.

Un peu perdue au milieu de tous ces gens, désœuvrée elle se demande bien un peu pourquoi elle est venue là. Mais ayant finit par trouver une barrique faisant un siège confortable contre un mur elle s'était mise à observer ceux qui passait devant elle. Bourgeois ou noble, artisans ou traîne-savates. Voleurs... Sou repéra un tire-laine et sentit ses doigts la démanger. Si elle volait, elle aussi, une belle bourse elle n'aurait pas à avouer à sa mère qu'elle avait utilisé son argent pour sa robe au lieu de le lui donner. Serena allait piquer une colère c'était sur. Une seule suffirait. *Je pense...* Sou leva les mains devant son visage, tira la langue et les laissa retomber.

La voix du Héraut du Roi s'éleva au dessus de la foule. *Huit ans !* Elle n'était encore qu'un bébé quand un homme avait décidé de s'attaquer aux Hérauts alors ? Huit ans qu'elle avait vécu sans savoir, sans se rendre compte qu'elle vivait sous sa menace. Un fugace instant elle se sentit encore plus fragile et petite que d'habitude. Mais au final il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Ce qu'un inconnu pouvait bien lui faire n'était rien face à une certaine personne qu'elle devait côtoyer.

Sou laisse donc la foule lui offrir son spectacle de fête, de joyeuseté, d'embrassade, de sortie familiale et autres regroupements. Un chat de l'année peu farouche, se laissant même attraper et câliner avant de s'endormir sur ses cuisses.

Héraut Enora:
Enora pouvait enfin retrouver un peu plus de liberté. Elle avait eu le droit de réintégrer ses quartiers une décade auparavant, mais ce n'était que 3 jours plus tôt qu'on l'avait enfin libéré de la plupart des astreinte physique, autre que celles de ne pas chevaucher plus que le pas et de se ménager encore plusieurs décades. Elle n'était pas encore de retour pour le service actif, mais ça viendrait bientôt.

Cependant, participer à la fête, ça, c'était possible et Enora comptait bien en profiter. Elle avait fait preuve de beaucoup de discipline pour écouter et suivre scrupuleusement les directives des guérisseurs, tout en faisant de son mieux pour trouver des moyens de s'entraîner et de perdre le moins de muscle possible. Elle refusait d'être complètement oisive, mais elle comprenait aussi le bien-fondé de suivre les directives. Elle voulait reprendre du service actif le plus rapidement possible. Comme beaucoup de hérauts, ce n'était tous simplement pas dans son tempérament d'être oisive.

Elle n'était pas mauvaise patiente, surtout avec l'aide de Jorel. Elle se rappelait constamment que ce n'était pas la faute des soignants ou de leur aide et s'efforçait de toujours être poli, même quand elle avait mal ou que ça ne faisait pas son affaire. Heureusement qu'elle pouvait discuter et ventiler avec Jorel par contre. Ce petit miracle lui avait été d'un grand secours pendant sa convalescence. Surtout qu'elle partageait son espace avec beaucoup de monde et s'efforçait de toujours garder l'honneur et l'image des Hérauts. Mais dans sa tête, au moins avec Jorel, elle pouvait dire tout ce qui lui passait par la tête, dire des obscénité, et même des jurons.

Mais tous ça, enfin le plus gros, était derrière elle. Elle ne se pouvait toujours pas s'entraîner réellement ou faire travailler ses abdominaux, mais ça viendrait. Elle continuait ses expertises pour se garder en forme comme elle pouvait. Elle avait perdu du poids et ses vêtement, uniforme comme civil, semblait un peu trop grand pour elle désormais. Elle espérait que ça ne durerait pas trop longtemps. Surtout que depuis une décade, ce n'était plus seulement la famille héraldique et les guérisseurs qui prenaient soin d'elle et supportaient sa convalescence, mais aussi sa famille de sang. En effet, TOUT le clan De Lolryn était arrivé les uns après les autres à Haven, ses parents en premiers. Et bien sûr, elle aurait put refuser d'être déménagé dans la résidence de ville de sa famille, mais au fond, ainsi, elle avait libéré des aide soignants pour d'autre blessé et c'était l'occasion rêvée pour renouer avec sa famille. Elle n'avait jamais été proche d'eux, mais cette année, elle avait réalisé que la vie, sa vie, était précieuse et vallait la peine d'être réellement savouré. Il fallait vivre et non seulement survivre et faire son devoir.

Et ce matin, dans cette même veine, elle avait accepté de laisser ses sœurs, belle sœur et sa mère l'habillé et l'a maquillée. Jamais elle n'aurait pensé avoir envie de ce genre de chose un jour. En tout et pour tout, elle possédait seulement 3 robes et 2 jupes. Même son uniforme de parade était un pantalon.

Mais ce matin, pour une raison qu'elle ne comprenait pas tout à fait encore, elle avait eu envie de vraiment se sentir belle et femme. Avant cette année, elle n'avait toujours pas non plus entièrement accepter son apparence physique, mais maintenant, elle en était fière. Avant cette année, elle n'avait toujours pas non plus entièrement accepter son apparence physique, mais maintenant, elle en était fière. Les dieux avaient choisi de la faire différente, alors pourquoi ne pas se l'approprier. Et ce matin, aujourd'hui, avec le support de Jorel et de sa famille, elle avait décidé d'accepter.

Et ça avait été un beau moment, elle avait découvert une certaine complicité avec les femmes de la famille. Elle ne serait jamais meilleure amie avec elles, il y avait une trop grande différence d'âge, mais elle se sentait finalement incluse parmi eux. C'était véritablement la première fois qu'elle se sentait faire parti de la famille. Peut-être qu'elle allait reconsidérer de les visiter dans un proche avenir, et peut-être même se réapproprier son nom... Mais ça, elle n'était vraiment pas certaines. Ça faisait de la peine à ses parents, elle s'en doutait, mais il comprenait aussi, qu'elle n'avait pas eu envie d'être plus qu'un simple héraut depuis son élection. Mais avec son nouveau travail, c'était comme un nouveau départ aussi.

Donc, là voilà, habillé d'une robe du même bleu que ses yeux, avec une sous-robe d'un beau vert pâle et légèrement maquillé au milieu d'une foule. Elle n'avait pas de corset, bien entendu, ses blessures ne le permettaient pas, et elle avait insisté pour quelque chose de simple, même si très élégant, mais elle avait aimé ce que son reflet lui avait montré. Elle s'était senti femme, ce qu'elle ne s'était plus parmi depuis la mort de Elryk. Dieu qu'elle avait perdu du temps pour s'accepter, mais elle aimait ce sentiment finalement. Elle ne se sentait pas veine du tout.

Et donc, elle ramena ses pensées sur le présent. Le héraut Alemdar allait faire son discours et elle voulait l'entendre.

Et le discourt lui fit revivre tous ce qu'elle avait vécu avant et après son élection, la peur pour Jorel, les nouvelles amitiés, son parcourt avec Saskia, de ennemie à confidante, les plaines, Elryk, Ann'dra et son amour pour lui, puis la fraternité entre eux. Elle se sentait plus près de lui et des siens que de sa famille, aujourd'hui encore, mais un peu grâce à lui, elle s'était ouvert à eux durant la dernière décade.

Elle revécue les dernières années... et surtout les combats plus récents. Un moment, en particulier, lui revint en mémoire avec une énorme acuité. Elle n'avait pas repensé au combat depuis s'était efforcer de le mettre de côté, mais maintenant...

Elle revoyait son frère d'arme, son collègue, Raimond. Elle le revoyait en mauvaise posture et le fait qu'elle devait le sauver. Quelque chose l'avait poussé à se lancer à sa rescousse sans même réfléchir. Et depuis, malgré qu'elle avait repoussé les images du combat, son visage lui revenait en tête et elle ne savait trop pourquoi.

Polygraphe:

Héraut Matt
Matt, très légèrement blessé lors de l'attaque de Haven, n'avait pas eu à souffrir d'une longue convalescence et avait donc de l'énergie à revendre.
Les festivités annoncées par Raimon avaient fini par avoir lieu, pour son plus grand plaisir. Matt aimait manger, boire, s'amuser. faire la fête en somme.

Vêtu de son uniforme en meilleur état - Mat savait très bien coudre, malgré ses grandes paluches - le Héraut attendait Raimon. En allant chercher de quoi boire, il avait aperçut Isabeau, son époux ne devait donc pas être très loin. Il espérait croiser quelqu'un d'autre aussi, mais ne la voyait pas pour le moment, tant pis.
En revanche, il avait reconnu la Héraut Enora, même si cela lui avait pris plusieurs secondes. Honnêtement, sans sa carnation de peau si particulière, il l'aurait prit pour une simple noble. Il la connaissait peu, et mal, mais il savait qu'il ne l'avait jamais vu vêtu ainsi. Qu'en dirait son ami ?

C'est dans cette amusante perspective que Mat se rapprocha de la jeune femme.

"Bonsoir Enora."

Il leva sa choppe vers elle puis chercha un sujet de conversation consensuel.

"Le discours de notre Héraut du Roi t'a inspiré ?"

Très terre-à-terre, Matt appréciait que les choses soient simples, et bien organisées. A ce titre, il respectait beaucoup Almendar.

Héraut Enora:
En entendant une voix inconnue, mais aux échos presque familiers, Enora se retourna. Elle ne fut pas totalement surprise de voir un Héraut qu'elle connaissait de vu. Ça aurait vraiment pu être n'importe qui vu qu'elle ne connaissait aux finales que peu de gens à Haven. C'était une autre réalisation à laquelle la jeune femme voulait remédier maintenant qu'elle serait astreinte à Haven pour un moment. Se faire de nouvelle connaissance, et qui sait, peut-être même des amis. Et elle voulait aussi renouer avec son ancien cercle d'amis bleu. Les lettres, c'était mieux que rien, mais elle n'allait plus négliger ses connaissances en se bourrant de travail.

"Bonjour Héraut... Matt ?"

Elle n'était pas certaine, mais elle pensait bien que c'était le nom du Héraut. Autrefois, elle avait tenté de mémoriser les noms de tous les gris et héraut, mais elle avait fini par abandonné. C'était futile, et un casse-tête pour rien.

Elle prit un moment pour choisir ce qu'elle allait dire. C'était encore un réflexe, surtout avec les gens qu'elle ne connaissait pas vraiment. Il était rare qu'elle dise spontanément ce qu'elle pensait, même si elle s'efforçait de le faire plus souvent. C'était divertissant, et surtout, c'était en quelque sorte libérateur. Pas encore, la plupart du temps, elle angoissait aussitôt qu'elle avait dit quelque chose sans y réfléchir avant, mais elle savait aussi que ça viendrait. C'était épuisant de toujours peser chaque geste et chaque pensée.

"Disons que cela me rappel pas mal de chose. Le parcours à été long et ardu, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais c'est bien de se rappeler ce pourquoi, on fête, les sacrifices et les gens qui ont payé le gros prix. C'est important de ne pas oublier."

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