Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Héraut Enora le 06 avril 2010, 23:31:12
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Le cours d'histoire venait de ce terminer. Ce dernier avait lieu dans le collegium des Herault, et chaque fois qu'elle se retrouvait dans ses coridor, Enora ne pouvait pas s'empêchait de se mettre à rêver.
C'est un rire presque désagréable qui la sorti de ses pensée une fois dans le coridor. Encoreune fois, c'était DeFeriel qui, en plus d'avoir été désagréable durant tout le cours et d'avoir fait ses messe basses qui dérangeait tout le monde, s'en donnait maintenant à coeur joie de dire du mal des herault et de faire sa hautaine . Enora n'était pas la seule de "Bleu" à ne pas aimé ce comportement, par contre, personne ne semblait vouloir lui tenir tête ou lui dire ses quatres vérité. Enora, elle en avait assez. Il était temps que quelqu'un dise à cette fille qu'elle n'était pas le centre du monde, et temps pis si elle s'attirait des problème avec le père de la "peste".
D'un pas décider Enora se dirigea vers Saskia. Son visage cependant, était souriant. Seul ses yeux, pas aussi rieur que d'habitude, laissait présager du message qu'elle venait délivrer. Elle était la petite nouvelle, mais elle semblait avoir en elle, malgré son jeune âge, beaucoup plus de courage que ses ainés.
"Saskia ?"
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Comme d'habitude, Saskia détestait ses cours d'histoire. En plus d'avoir un vieux bonhomme inintéressant qui débitait son cours sur un ton monocorde, la jeune noble ne comprenait pas l'intérêt de se soucier à un tel point du passé. Et elle exprimait son amour de cette matière par des bavardages à peine discrets et des rires au fond de la classe. L'une des dernières choses que la jeune fille ne s'obligeait pas à faire ; ce n'était pas la Grande Peste et l'image qu'elle devait donner qui détestait ce cours, mais bel et bien Saskia. Pourtant, une fois que la cloche sonna, elle dut mettre son masque de Peste et commença à parler fort dans le corridor, entourée de sa petite bande habituelle. Mana et Saskia étaient bras dessus, bras dessous, et Mana dit tout bas dans le creux de l'oreille de son amie de toujours :
- Parce que tu crois que les Hérauts vont vraiment se battre ? Je préfère croire les rumeurs qui disent qu'ils s'envoient en l'air comme ils respirent !
Ce qui provoqua un éclat de rire encore plus bruyant de la part des deux jeunes filles. Elles étaient entourées de leur cortège de "soupirants", une bande de garçons qu'elles appréciaient plus ou moins. Il y a pourtant une gamine téméraire qui franchit cette mini cour pour venir faire face à Saskia... Qui cessa aussitôt de rire quand elle se fit interpeler. Enora se fit dévisager de pied en cape par la jeune baronne et son amie comtesse. Tout sourire avait déserté leur visage, et Saskia toisa la gamine de haut, son regard devint froid et hautain ; la Grande Peste dans toute sa splendeur.
- J'ignore qui tu es, et en fait, je m'en fiche complètement. Alors pour toi, c'est genou à terre et "Baronne DeFeriel".
Et comme la jeune fille n'obtempérait pas tout de suite, Saskia croisa les bras et ajouta un "J'attends" des plus dédaigneux.
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Ce fut au tour de la jeune Enora de toisé la baronne de pied en cape. Enora détestait ses jeunes pimbêches qui se croyait au dessus de tout parce que leur parents faisait les important. Jamais elle ne s'avilirait à faire ce genre de courbette.
"Tu n'es pas la Reine et ton père n'est que Baron et à ce que je sache c'est encore lui qui détient son titre et non toi, alors pour le moment, ne voit vraiment pas en quoi tu Mérite" et elle appuya sur le dernier mot pour bien faire passer son point, "le respect que tu semble vouloir m'imposer. Je ne suis pas une petite lécheuse de botte qui n'en as qu'après ton prestige."
Le ton n'était pas méprisant, mais Enora ne s'en laisserait pas compter. Elle n'était pas enragé, mais une légère colère commençait à poindre, même si son ton de voix et ses paroles restait relativement calme. Elle avait tout de même reçu une bonne éducation de ses parents, malgré qu'elle était la plus jeune de la famille et de loin.
"Je suis venue te parler, vu que la plupart de nos condisciple semble n'être que des trouillard ou des flagorneurs. Je trouve sincèrement ton attitude pesant et dérangeante en classe. Libre à toi de ne pas aimé cette matière, mais il y en a dans la classe qui aime bien, alors si tu pouvait parler et rire moins fort, je t'en serait reconnaissante."
Elle ne se voulait pas vraiment insultante, mais se faire toisé et parler comme Saskia venait de la faire l'énervait un peu, et puis cette fille semblait avoir vraiment besoin qu'on lui ouvre les yeux.
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Pendue au bras de Saskia, Mana Areili, future Comtesse de son état, pouffa alors que son amie restait de marbre. Comme cette petite effrontée osait ? Mais la Grande Peste ne dit rien. Elle attendit, seulement, qu'Enora finisse son baratin. Pourtant, dans la demande de la jeune fille, il n'y avait rien d'insultant. Contrairement à d'autres qui avaient exigé de la DeFeriel qu'elle se taise, Enora avait la délicatesse de seulement lui demander de baisser le son. Rien que pour cela, Saskia aurait pu la traiter comme une gamine, lui ébouriffer les cheveux, lui demander si elle voulait un bonbon et partir en faisant une promesse qu'elle ne tiendrait jamais.
Hélas, Enora fit l'erreur de mettre sur le tapis que Saskia n'était pas encore Baronne. Bien sûr, son petit frère, Alexis, serait celui qui hériterait de tout, mais il fallait encore attendre pour qu'il soit l'héritier officiel. En attendant, la Noble Peste était encore celle qui allait obtenir toute la Baronnie. Et une moins que rien sans nom ni terre n'avait pas à remettre son titre en cause. Aussi, elle lui parla comme on parle à un bébé, les sourcils levés pour que ses yeux paraissent plus ronds :
- Ma toute petite, es-tu donc si ignorante ? La Baronnie DeFeriel est la plus importante à la Cour. Le respect que tu dois à mon Père, tu me le dois tout autant puisque je suis son héritière. Si l'on suit ton raisonnement, tu ne dois aucun respect au Prince Arthon puisqu'il n'est "que" l'Héritier du Roi Uriens.
La mini cour de Saskia ponctua ses paroles d'un "Ooh" et ils auraient presque pu ajouter "la vilaine". Pourtant, au fond, Saskia s'en voulu d'avoir évoqué l'Héritier, pour qui elle avait une réelle amitié - et rien de plus.
- Alors la prochaine fois, réfléchis un peu avant d'ouvrir ta petite bouche, minable.
C'était bas et puéril. C'était la Grande Peste tout craché. L'entourage de Saskia appuya ses paroles de remarques blessantes sur l'absence de titre de la jeune fille, sans oublier de la traiter de moins que rien. Saskia commença à faire quelques pas, comme pour partir, mais s'arrêta et regarda Enora par-dessus son épaule :
- Un bon conseil, petite. Si tu veux survivre dans ce milieu, il serait temps de commencer à t'entraîner à lécher les bottes de ceux qui ont de l'influence. Sinon tu pourrais t'y casser les dents.
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Enora ne baissa pas le regard, au contraire, elle soutint celui de son ainé.
"Ce n'est pas parce que je ne suis héritière d'aucune terre que je n'ai pas d'amour propre. De plus, je n'ai pas besoin d'avoir recourt au insulte pour traiter avec les gens plus jeune que moi. On m'avais dit que tu ne savais faire que cela, insulter les gens, mais j'avais cru qu'une personne de ton rang aurait plus de distinction que cela. Je vois que je me suis trompé et je trouve cela bien triste pour toi. Et si j'ai du respect pour le prince, c'est bien parce qu'il le mérite et non pas parce qu'il sera Roi un jour. Je préfère me casser les dents que de licher des bottes, au moins n'aurais-je pas le gout de bout dans la bouche
à longueur de journée."
Malgré qu'elle se sentait un peu en colère, Enora s'efforça de garder son calme. Cette fille ne méritait rien d'autre que de la pitié et de la compassion. Le jour où elle aura vraiment besoin d'aide, c'est elle qui va se retrouver toute seule, pas Enora. C'est elle qui ne savait que paraitre et non être et cela aurait presque fait de la peine à la jeune fille si elle ne s'était pas fait insulter quelque instant auparavant. Cependant, quand elle parla, sa voix était calmé et posée, sans aucune trace d'insulte ou d'ironie.
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Et Saskia fit volte face. D'abord énervée, peut-être un peu blessée par les paroles de la jeune fille. Comment osait-elle ?! Enora ne se basait que sur les racontars, et elle ne connaissait absolument pas Saskia ! Elle ne savait rien de la fille qu'elle devenait... Et en fait, elle tentait de se persuader qu'elle s'en fichait. Saskia lâcha le bras de son amie pour avancer vers Enora.
- Il y a une différence entre mériter et devoir du respect, je te l'accorde. Je ne vais pas me plier en quatre pour mériter le respect d'une petite campagnarde comme toi ; si tu avais un minimum d'éducation, tu saurais que tu me le dois, ce respect. Tu abuses de ma patience, petite minable.
Mana, derrière, prit la parole :
- Hey, Saskia, tu crois qu'on devrait lui donner des cours de courtoisie ?
Et la Noble DeFeriel eut un sourire méchant.
- Non. Je crois qu'on devrait être gentils avec elle, et lui rendre service.
Saskia s'approcha et entoura les épaules d'Enora d'un bras, assez fort.
- On va l'habituer au goût des bottes. Allez, viens avec nous, tu vas avoir l'insigne honneur de suivre un cours particulier dispensé par la Noble Baronnie Deferiel !
Et elle entraîna Enora vers une salle de classe vide à cette heure là.
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Enora se demandait vraiment ce que la Peste lui voulait. Elle se doutait qu'elle avait peut-être été un peu loin, mais tout de même. Cette fille semblait avoir le don de la mettre hors-d'elle. Elle détestait ses nobles qui semblait n'avoir qu'une fierté dans la vie, leur sang et leur rang, sans jamais avoir vraiment rien fait pour mériter le respect qu'il croyait leur être dut. Pour Enora, la noblesse c'était un devoir et non un dut.
Elle suivit donc, assez contrainte, mais la tête haute, Saskia vers l'endroit où elle semblait vouloir lui donner une leçon. Cependant la jeune adolescente était prête à vendre chèrement son honneur et à garder la tête haute. Jamais elle ne s'avilirait à plier devant quelqu'un qui ne le mériterait pas.
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Saskia fut presque déçue quand Enora la suivie sans broncher jusqu'à une salle de classe déserte à cette heure-ci. La journée touchait à sa fin, et le soleil couchant éclairait d'orangé la salle qu'un des garçons ferma derrière lui. Trois garçons, Mana et Saskia entouraient Enora qui ne se laissait visiblement pas impressionner. Et la Noble DeFeriel bouillait de colère, rien que pour ça ! Arthon l'avait éconduite comme une moins que rien à la Maison de Guérison, quelques jours auparavant, et elle était frustrée ; la Grande Peste de Haven avait fait un come-back des plus cinglants. Aussi, aucune once de pitié ne l'affligeait quand elle décida que quelques bleus et éventuellement une jambe cassée siéraient parfaitement à la jeune Enora qui refusait de se plier à la volonté DeFeriel.
Saskia ne s'encombrait pas de connaissances inutiles, aussi ignorait-elle totalement le nom des garçons avec elle. C'est le blondinet qui obligea Enora à s'asseoir sur une chaise qui faisait face à la Peste. La chaise était bancale... La Peste croisa les bras et toisa la jeune fille devant elle, le regard mauvais :
- Première leçon si tu ne veux pas qu'on te tombe dessus plusieurs fois par jour. Je me fous de ta façon de pensée, je me fous davantage de ton nom ou de ta manière si puérile de voir le monde. Tu es noble - enfin, à ce qu'il parait...
Elle eut un petit rire, reprit en écho par sa bande.
- Tu devrais exiger le respect qui t'es du. Et si tu ne t'en préoccupes pas, c'est que tu n'es qu'une moins que rien, à qui personne ne doit quoi que ce soit. Donc, tu entres dans la catégorie de ceux qui bouffent de la boue s'ils veulent survivre à la Cour.
Saskia se pencha en avant pour que ses yeux soient à la même hauteur que ceux d'Enora.
- Je te laisse le choix une dernière fois, gamine. Soit tu fais partie de ma petite bande, et tu survis - et c'est un honneur que je te fasse une telle proposition. Ou alors, tu devras nettoyer nos chaussures avec ta langue.
Mana pouffa et enlaça les épaules de Saskia :
- Je suis sûre que tu es le genre de petite à aimer les Hérauts, hein ? Tu auras l'honneur de goûter au crottin de leurs Compagnon, puisque Saskia est de corvée d'écuries !
Et un rire mauvais, complice, secoua les deux jeunes Nobles. Oh non ! Saskia n'avait pas l'intention de faire le moindre cadeau à Enora, tout comme Arthon ne lui en avait fait aucun ce soir-là...
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Enora savait que si elle ne répondait pas comme les autres fille le voulait, elle allait y gouter. Elle n'en avait vraiment, mais vraiment pas envie. Cela lui faisait même un peu peur, cependant sa fierté l'empêchait de vraiment avoir peur. Elle avait de l'honneur et jamais elle ne s'avilirait à embrasser volontairement les bottes de ses sales garces. Elle aurait probablement pitié de ses filles, plus tard, quand elle ne serait plus en situation aussi précaire. Elle mesura cependant que c'était vraiment un honneur que la proposition que lui faisait Saskia. Cependant Enora n'était pas certaine. Elle ne voulait pas plié. Elle ne voulait pas s'avilir à faire comme toutes celle qui voulait des faveurs sans vraiment les mérité autrement qu'en léchant des bottes. Elle était de celle qui travaillait pour mériter le respect. Aussi garda-t-elle la tête haute et le regard fière tout au long de son débat intérieur. Même si les garçon et le fille y allait de leur regard menaçant, elle conserva son air digne et fière et surtout, elle garda son défi et son regard braquer droit sur eux. C'était un regard bleu perçant, un regard couleur saphir presque inhumain.
"Je comprend l'honneur que tu me fais avec cette proposition, mais je ne pense pas que ce serait nous rendre service ni à toi, ni à moi. Car si je devait devenir ton amie, jamais je ne mâcherais mes mots et je te dirait toujours ce que je crois être bien pour toi et non ce que tu voudrais entendre. Vous pouvez me battre, me faire avaler du crottin, mais jamais je ne plierai devant vous sous la menace. Par contre, si jamais tu voulais une amie qui c'est te donné ce qui te fera du bien, qui t'aidera à grandir et avec qui tu pourra être vrai, oui je pourrait bien l'être. Mais je ne pense pas que tu soit prête encore pour cela, mais peut-être que si. Tu semble avoir beaucoup de belle qualité Saskia, tu as du leadership, de la fierté, mais tu les caches sous des dehors revêches et on ne voit pas la vie de la même façon. Car il est vrai que j'ai beaucoup d'admiration pour les Hérault. Mes rêves d'enfant était d'être un jour choisi. Et je n'ai aucune honte à l'avoué."
Elle savait désormais qu'elle ne pourrait pas couper à ce que la Peste lui ferait.
"Tes suivants joue les gros bras, et c'est tans mieux pour eux. Je n'ai aucune envie de me laisser tabasser, seulement, je suis seule contre vous tous, c'est tellement honorable. Je reconnais bien là la force des gens comme toi Saskia. Serais-tu capable de faire quoi que se soit sans avoir besoin de tous tes suivants ? Je sais très bien ce qui m'attend, mais je n'ai pas l'intention de fuir, mais je vendrai chèrement ma peau. Pour chaque coups que vous me donner, sachez qu'un jour je vous le rendrai et sachez aussi que je me défendrai. Le premier qui s'approche de moi pour me faire du mal, je lui promet de recevoir lui aussi."
Sur ses mots, elle se leva si vivement, et en renversant volontairement sa chaise, qu'elle surpris ceux qui était sensée l'y retenir. Aucun d'eux n'avait l'habitude d'autant de fougue chez une de leur victime. Elle était prête à se défendre et à ternir la promesse qu'elle venait de faire. D'ailleurs, tout en se levant, elle avait tiré de sa manche une dague avec laquelle elle entendait bien se défendre de son mieux. Demain elle allait regretter d'avoir fait du mal à ses gens, mais en ce moment, elle ne souhaitait que s'en sortir sans trop de mal.
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Saskia était trop en colère, et trop fière aussi, pour se laisser émouvoir par le discours de la Bleue devant elle. De sa façon trop honnête de dire ce qu'elle avait à dire. Et surtout - et Saskia mit cela sur le compte de sa jeunesse, alors qu'il n'y avait que trois ans qui séparaient les deux jeunes filles - la façon dont elle était honnête, sans faux-semblant, parfaitement droite et honnête, surtout elle-même.
Ce qu'elle, la Baronne DeFeriel, n'avait jamais eu le droit d'être ! Et rien que pour cela, Saskia décida que quelques dents de moins était un châtiment exemplaire et à la hauteur de la rage de la Noble jeune fille. Saskia ne souriait plus du tout.
- Parce que tu crois que j'ai besoin de ma Cour pour te mettre la raclée de ta vie !?
Un geste du poignet, comme si elle chassait des mouches. Les garçons la regardèrent un instant, et elle claque des doigts, impatiente :
- Allez ouste ! Du balai vous quatre !! Mana... (Elle eut un air désolé pour son amie, et elle lui murmura : ) Cette petite pétasse a besoin d'une bonne leçon. Je te fais confiance pour la réceptionner à la sortie.
Et la comtesse d'Areili eut un sourire méchant. Comme la gentille bande de toutous qu'ils étaient, ils sortirent, et Saskia fixait froidement Enora. Il y eut quelques secondes d'un silence pesant, et finalement, les dents de la Peste grincèrent :
- Range cette dague immédiatement.
Il y avait une colère froide dans les yeux de Saskia. Quand Enora rangea son arme, Saskia la saisit par le col et la plaqua contre le mur où était suspendu le tableau :
- C'est quoi, ton manège ?! T'es une petite Noble de seconde zone, tu devrais me supplier de te protéger !! Pourquoi tu me tiens tête ! Qu'est-ce que tu as, à te pavaner comme ça devant moi, à péter plus haut que ton sale petit cul de paysanne !
Petit à petit, le masque de la Peste s'effrita. Saskia se trouvait étrangement injuste envers Enora, à se défouler ainsi sur elle - alors que ces derniers jours, elle n'avait eu aucun remord à briser le bras de ce guérisseur, ni à pousser les pages dans les escaliers. Pourquoi la culpabilité l'envahissait en cet instant ?! Saskia relâcha le col d'Enora.
- Pff ! Rien qu'à ta manière d'être toi-même en public, ça se voit que tu n'es qu'une Noble de basse extraction. Quelqu'un comme moi à une image à préserver et à entretenir.
Saskia croisa les bras et tourna le dos à Enora. Pourquoi elle lui avait dit ça ? Le fait qu'elle lui a proposé d'être une amie honnête, peut-être ? Elle eut un nouveau reniflement dédaigneux avant de tourner légèrement la tête vers la Bleue :
- Ne crois pas que tu gagnes la partie. Je dis simplement que tu devrais suivre mon exemple et avoir une image à la Cour. Tu es censée faire partie de la Noblesse de Valdemar. Tous tes principes, et ta stupide honnêteté te couteront davantage que si tu donnait l'image que les autres attendent de toi.
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Riannon fronça les sourcils. Elle était venue pour discuter avec son collègue et se retrouvait devant une scène bien trop habituelle à son goût: des jeunes Bleus qui martyrisaient plus petits qu'eux. Une autre Bleue pour une fois. Et qui osait leur tenir tête.
Elle réussit même à tenter de s'enfuir, mais Saskia ne la laissa pas s'en sortir comme ça. La situation s'envenima, et la Bleue fit partir ses compagnons de torture avant de secouer de colère la pauvre petite Noble.
Riannon se dressa soudain devant elles, et rattrapa la jeune Enora par l'épaule.
La tenant fermement, elle regarda un moment La Grande Peste. De sa voix de Barde entraînée en colère, elle exigea:
“Qu'est-ce qu'il se passe ici? Vous, Demoiselle DeFeriel. Expliquez moi. Pourquoi menaciez-vous cette jeune fille?”
Elle ne précisa pas qu'elle était là depuis assez longtemps pour avoir bien compris, mais son regard promettait de sévères sanctions à la coupables et aux autres anciens présents.
Sa main sur l'épaule d'Enora était cependant protectrice pour la jeune blonde.
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Enora avait été soulager quand Saskia avait renvoyé sa cours, et elle ne pouvait pas dire qu'elle ne se sentait pas un peu fière d'avoir réussi à obtenir au moins cela de son ainé. Elle se doutait bien pourtant que Saskia n'avait besoin de personne pour lui refaire le portrait, mais au moins se serait du un contre un.
Quand Saskia la prit par le colet, elle avait eu peur, pour de vrai, mais sa détermination et son sens de l'honneur avait été plus grand. Elle avait fixé ses grand yeux bleu saphir, ses yeux si étrange qui lui venait de son albinisme léger, directement dans le regard de Saskia. La peur s'y lisait, mais aussi une grande détermination, du courage et de l'honneur. Elle ne flancherais pas devant la menace, peut-importe d'où elle venait et peut-importe le mal qu'elle aurait ensuite.
Au début, elle se senti insulté par le discourt de Saskia. Jamais elle ne s'était permis de l'insulté ouvertement. Peut-être ne respectait-elle pas le comportement de la Noble Peste, mais elle avait quand même un peu conscience de sa position. Aussi, c'était par respect pour le rang de Saskia, et aussi parce que ce n'était pas dans les habitude d'Enora de le faire, qu'elle n'avait jamais usé d'insulte direct tout au long de leur prise de bec. Cette fille était donc incapable de régler ses problèmes et de gérer sa colère autrement que par la violence ?
Cependant, la culpabilité dans le regard de Saskia ne passa pas inaperçu pour la jeune fille. Un peu de compassion remplaça la fougueuse détermination dans le regard bleu de la jeune fille. Cependant, elle ne se laissa pas complètement attendrir. Même les pires meurtriers peuvent parfois faire preuve de faiblesse et Enora ne pouvait pas nécessairement si fier, d'autant plus qu'elle ne se sentait pas très encline à pardonné aussi facile tout ce que Saskia venait de lui faire vivre et toute les insultes non déguiser qu'elle lui envoyait depuis tout à l'heure.
De plus, le petit discourt de la futur baronne ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde. Enora avait sa fierté, mais aussi ses ambitions. Jamais elle ne trahirait son propre code de l'honneur, mais rien ne l'empêchait d'y intégré ses nouvelles donné pour survivre entrer en meilleur position pour faire étalage de ce code et le propager.
Elle se sentit un peu dépassé par l'arrivé de Rhiannon cependant. Elle compris instinctivement aussi que de dénoncé Saskia, c'était faire preuve de faiblesse et démontrer qu'elle était incapable de régler la situation elle-même. Aussi prit-elle, pour cette fois, la défense de la Noble Peste.
"Sa va Dame, on c'est un peu emporter tout simplement. Rien de bien grave, personne n'est blessé alors tout va bien." Elle sourit à Rhiannon en espérant que cette dernière ne relèverait pas. Ce n'était pas au adulte de régler leur problème, mais à eux-même de le faire.
Elle répondit alors à Saskia d'une voix plus froide et plus posée.
"Je te remercie pour cette leçon de vie, je ne l'oublierai pas."
Son regard se braqua dans celui de Saskia, alors elle s'avança vers la Noble Peste autant que lui permit la forte poigne de Rhiannon et elle lui chuchota ses mots dans l'oreille: "Et ne crois pas non plus que je plierai devant toi parce que tu as usée de violence à mon égard. La peur ne m'empêchera jamais de faire ce que je crois juste et dire ce que je pense devoir dire. Et c'est probablement là toute la différence entre toi et moi. Mon ambition est un outils entre mes main, non une fin. Tous ce que je fais, je le fais par honneur et par devoir."
La jeune noble n'affectait cependant aucune attitude de défi ou de fierté mal placer, mais la peur avait disparut de son regard. Elle semblait avoir reprit cette attitude de noble de peu d'importance qu'elle affectait généralement. La chevalier semblait avoir disparut pour faire à nouveau place à une jeune fille qui reflétait la noblesse, mais avec une fierté et une démarche discrète.
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Saskia avait sursauté à l'arrivée de la Doyenne des Bardes. Prise en flagrant délit ! Aranel allait sans doute s'en donner à cœur joie, une fois de plus, pour lui flanquer une punition digne de ce nom... La Noble demoiselle fixait Riannon méchamment, et son regard coula vers Enora, sans changer d'expression. Elle voulait lui dire par là : "toi, tu fais attention à ce que tu vas dire, parce que sinon, tu pourrais le regretter amèrement." Mais la jeune Bleue n'y fit pas attention quand elle dit ce qu'elle dit à la Barde. Saskia remua la tête, comme si elle était exaspérée. Pourtant, elle eut un léger sourire, teinté de victoire : elle espérait bien, qu'Enora n'oublie pas. Mais la victoire avait un goût amer, quand elle vint distiller son discours dans l'oreille de la Noble DeFeriel... Si Riannon n'avait pas été là, sans doute aurait elle sauté sur Enora pour lui mettre la baffe la plus magistrale qu'elle ait jamais reçue de sa vie. Au lieu de ça, Saskia posa une main, qui aurait pu être amicale mais qui ne l'était absolument pas, sur l'épaule de la jeune fille :
- Et bien, contente de t'avoir été utile. Et j'espère qu'elle te sera utile, que tu ne l'oublieras vraiment pas. Sinon tu pourrais t'en mordre les doigts, à l'avenir.
Menace à peine voilée...
- Dame Barde (et Saskia inclina légèrement la tête vers Riannon) comme vous le voyez, tout est réglé. Je ne la menaçais pas vraiment, comme elle vous l'a dit, mais nous avions des différents sur un cours que nous avons suivi... Il fallait que l'on puisse régler cela...
Saskia ne se rendit compte de ce qu'elle avait dit une fois qu'elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle serait dans un sacré pétrin si jamais Enora ou la Barde voulait lancer le sujet... Aussi, elle fit une légère révérence et s'apprêtait à partir :
- Ce fut un plaisir, en tout cas... Mais hélas, le devoir m'appelle ! Je vous souhaite donc une bonne fin de journée.
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Riannon regarda Enora avec un sourcil levé:
"Je suis là, Demoiselle. Vos messes basses ne sont pas secrètes quand celle à qui vous voulez les cacher vous tient par l'épaule et est à côté. Mais faisons comme si je n'avais rien entendu."
Regardant Saskia, elle lâcha Enora et soupira:
" Pourquoi faut-il toujours donner des leçons de vie aux gens?"
Puis elle reprit un air sévère:
"Très bien, je vais donc devoir vous punir toutes les deux. Vous, Saskia DeFeriel, je rajoute quinze jours à votre corvée écurie - oui je suis au courant."
L'air annonçait qu'elle savait d'autres choses, mais ça, Enora ne pouvait le savoir.
"Enora, vous serez de corvée rangement. Vous vous occuperez de toutes les salles de classes de cet étage, pendant une semaine."
L'air déçu elle expliqua:
"Je déteste les mensonges par dessus tout. Et les bizutages, ou ce genre de choses que les Bleus aiment apparemment faire. Saskia, d'ailleurs, je vous charge de vous occuper d'aider Enora si elle a des problèmes en cours ou en dehors, et n'oubliez pas que j'ai des yeux partout dans le palais et que je saurais vite si vous avez désobéi."
Tournant les talons, elle ne regarda même pas ce qui se passait et continua d'aller là où elle devait aller à la base.
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Enora senti le rouge lui montez au joue. Pourquoi avait-il fallu qu'elle se mette dans une tel situation. Elle aurait dut s'en tenir là et ne pas en rajouter après l'arrivée de la barde. Et pourquoi s'était-elle mêler ainsi de leur dispute ? Ne comprenait-elle pas qu'en agissant ainsi, elle mettait plus encore Enora à la merci de quelque vengeance et la rabaissait devant tout ses camarades de classe ?
Enora comprenait vaguement que la maitre barde avait voulus l'aider, mais elle ne pouvait pas lui en être reconnaissante. Si elle n'éprouvait pas elle-même sa force, comment pourrait-elle jamais savoir ce qu'elle valait ? Et si quelqu'un intervenait pour elle chaque fois qu'elle était dans le pétrin, elle ne pourrait pas se faire respecter par les autre bleus. Plus tard, en politique, il n'y aurait pas personne pour venir la sortir d'un mauvais pas.
Elle laissa la barde s'éloigner sans faire de commentaire. Elle avait assez de leçon pour la journée. Hors de question qu'elle remercie quelqu'un pour l'avoir encore plus mis dans le pétrin. Comme si elle avait besoin qu'un adulte la protège. Elle pouvait se débrouiller toute seule, elle voulait réussir à se débrouiller toute seule.
Enora ramassa ses cahiers et se détourna de Saskia. Elle savait que leur rivalité ne faisait que commencer. Elle semblait être deux antithèse. Saskia était la Noble représentation de ceux qui croyait que leur sang leur donnait tout privilège et Enora était de ceux qui croyait que la noblesse devait venir du coeur. Malheureusement pour elle, Enora savait aussi qu'elle était d'un rang bien inférieur à celui de la Noble Peste. Il lui faudrait donc se trouver des allié, se fait un groupe, mais pour cela elle se refusait à lécher les bottes de qui que se soit. Il lui faudrait donc être beaucoup plus prudente et trouver un moyen de se lié avec des gens aussi droit et loyal qu'elle. Et surtout, elle allait devoir apprendre à jouer à la politique.
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Saskia fulminait !!! Cette stupide Barde n'avait pas le droit de prendre ce genre de décision ! Elle donna une légère bousculade à Enora et lui cracha un "Tout ça, c'est de ta faute !!" des plus rageurs.
La véritable punition de Riannon n'était pas les quinze jours d'écurie supplémentaire, mais plutôt de veiller à ce qu'il n'arrive rien à cette peste d'Enora ! Saskia soupira bruyamment, et rattrapa Enora par le bras au moment où elle partait.
- Hep, reste là, toi !
Son regard exprimait une certaine colère qu'elle cherchait à contenir, mâchoire serrée.
- Je te déconseille de prendre la sortie principale. ET ! Je dois veiller à ce que rien ne t'arrive. Alors tu restes avec moi et ma petite bande le temps que cette Barde pense à autre chose que ton bien être !
Ce n'était pas fait de gaité de coeur... Mais la Grande Peste n'avait pas d'autre choix. Elle tendit une main vers Enora, et son regard était toujours froid.
- Saskia DeFeriel. Tu peux m'appeler Saskia, et m'épargner tes grands discours en public. En privé...
Elle inspira un grand coup et son regard se radoucit :
- ... En privé, je pense qu'on pourrait avoir des discussions intéressantes.
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Enora ne fut pas surprise d'être rattraper par la peste. Elle se doutait bien qu'elle ne s'en sortirait pas à bon compte et surtout, elle était fâcher qu'on lui colle une protectrice, qu'elle n'aimait pas et que c'était réciproque, au cul. Elle n'avait pas besoin qu'on la protège et elle n'avait aucune, mais aucune envie de se tenir avec les groupies de la jeune DeFeriel. Elle n'était pas comme eux et elle ne voulait certainement pas le devenir non plus.
Même si, elle devait bien reconnaitre que certaine chose que lui avait dit la Noble Peste avait du sens. Si elle voulait survivre en politique et faire quelque chose de sa vie, elle allait devoir apprendre à suivre les règles sur jeux, mais à sa façon. Si elle arrivait à maitrisé ses règles d'étiquette et tous, et surtout apprendre à se faire respecter de ses pairs autant que de ses supérieur ou ses inférieurs, elle pourrait mettre de l'avant son code moral et le conserver. Sinon, elle disparaitrait avec lui.
Quand la DeFeriel lui attrapa le bras, cependant, elle ne se laissa pas intimider. Gardant un regard neutre, sans duplicité, mais sans défi, elle la regarda droit dans les yeux tout au long de son discourt. Une lueur de surprise passa dans son regard cependant quand Saskia parla d'avoir des discutions intéressante. Cependant, la jeune fille se repris rapidement et ne laissa rien paraitre de plus sur ses pensée. Comme si elle allait lui faire confiance aussi facilement. Saskia n'avait rien fait pour qu'Enora la croit altruiste et la jeune noble n'avait aucune envie de faire les frais d'une quelconque plaisanterie douteuse qui la ridiculiserais.
"Merci de ta sollicitude, mais je saurai me débrouiller. Je ne te ferai pas subir ma compagnie plus longtemps que tu ne le peux." dit-elle sur un ton neutre, qui si Saskia ne l'avait pas regarder dans les yeux aurait put passer pour de l'humilité ou de la défaite. Cependant, il y avait encore cette lueur farouche dans le regard d'Enora qui disait d'elle qu'elle était une battante et qu'elle n'était pas de ceux qui s'avoue vaincu. Elle n'était polie qu'en apparence et elle ne semblait pas avoir pardonné à Saskia leur altercation.
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Saskia haussa les épaules et roula des yeux : elle avait voulu repartir sur de (fausses) bonnes bases avec Enora, et elle avait refusé sa poignée de main. Très bien ! Saskia brillait de cette aura de victoire, mais qui lui laissait un goût amer dans la bouche. Avec sa fierté mal placée, la DeFeriel venait de se priver de la seule vraie amie qu'elle aurait pu avoir... Seulement, Enora était un danger d'honnêteté ; il n'était pas plus mal qu'elle ait refusé d'être dans la petite bande de Saskia.
La Noble Demoiselle fit volte-face.
- Et bien soit ! Disparais donc de ma vue, et crois moi : je te revaudrai ces quinze jours supplémentaires d'écurie, même si je dois veiller à ce que rien ne t'arrive.
Saskia partit en avant, d'un pas rageur, et une fois qu'elle atteignit la porte principal, elle siffla en évitant la corde qui aurait du faire tomber Enora.
- On se casse.
La voix de Saskia était froide, et pleine d'une certaine colère envers la jeune Enora. Et cette Barde, aussi !! Elle ne perdait rien pour attendre... Après quelques pas, la Noble DeFeriel reprit d'une voix mielleuse :
- Et si nous allions nous amuser...