Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Héraut Irmingarde le 01 juin 2010, 17:41:01
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Après sa tournée d'expédition du soir, où elle avait attrapé un petit page chapardant dans les cuisines - elle lui avait tiré les oreilles et l'avait ramené dans sa chambre à coup de pied au derrière - Irmingarde était partie faire un tour dans la ville avec Kun'.
Elle avait finit par en sortir par l'Ouest (l'Est et le Nord étant occupé par les espèce de camps de fortune pour les malades) et Kun' avait pu courir afin de se dégourdir.
Puis une fois calmé, il était venu se lover contre ses jambes repliée de la jeune femme qui s'était assise contre un arbre vénérable et noueux pour apprécier les mains fines - en dépit des anciens travaux agricole en terre des Holds - de son amie se plonger dans son épaisse fourrure.
Les paysages sont beaux ici Mina tu ne trouves pas? lui demande-t-il
- Oui, c'est agréable et reposant après une longue, lonngue journée à courir après les pages... soupira-t-elle à voix haute.
Ce sont de petits montres.
- Kun', toi qui aime tant les enfants!
Ce n'était pas un reproche, tu étais la même au début.
- Ais-je tant changé?
Les circonstance ont enfoui en toi tes caprices d'enfants et tu t'es renfermée sur toi-même.
- Je manque donc de caractère! s'exclama-t-elle en pinçant son oreille touffue.
Le Kyree s'ébroua, et se leva, et planta ses yeux dans les pupilles chocolats d'Irmingarde.
Tu n'es plus chez Kouvrat Mina, il est temps de t'ouvrir au monde... Fait attention à toi en rentrant, les nuits ne sont plus sûres même à Haven...
Il partir d'un pas lent vers le Collegium, laissant la jeune femme seule dans ses pensée.
S'ouvrir au monde?
Elle rit doucement dans l'obscurité.
Elle ne connaissait rien du monde...
[Elrik, à toi, et ensuite, si quelqu'un veut jouer, pas de soucis!]
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La journée avait été rude. Elryk avait passé sa journée à donner des représentations dans la rue. Mais cela avait payé. Les habitants de Haven étaient plutôt généreux. Sa bourse bien remplie, le jeune acrobate avait pu aller se remplir l'estomac avec un copieux repas légèrement arrosé, puis, le temps étant clément et les températures douces, il avait décidé d'aller se dégourdir les jambes. Il ne cessait de repenser au trio de l'enfer qu'il avait croisé lors de son arrivée dans la capitale, mais il n'avait plus eu de mauvaises surprises de la sorte depuis. Tout se passait pour le mieux. Au cours de ses promenades, il avait repéré un endroit qui avait semblé plutôt calme, orné d'un arbre ancestrale. Prenant la direction de ce havre de paix, Elryk était perdu dans ses pensées, mâchonnant un brin de paille pensivement.
Sur le chemin, il croisa un magnifique animal à l'air noble qu'il reconnut tout de suite comme étant un Kyree. Lorsqu'il arriva à la hauteur du non-humain, il le salua de la tête en souriant puis continua son chemin. Il voyait enfin l'arbre qui n'attendait que lui, mais s'arrêta brusquement. L'endroit semblait occupé par une jeune femme. Quelle poisse. La galanterie voulait qu'il laisse cette damoiselle tranquille, mais après tout, l'endroit était assez grand pour le partager à deux. Alors il reprit sa marche et arriva à hauteur de l'arbre, et s'inclina devant la femme.
"Mes hommages madames. Permettez vous que je vienne prendre un peu de repos bien mérité au pied de cet arbre? Je vous promet de ne point vous importuner."
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"Mes hommages madames. Permettez vous que je vienne prendre un peu de repos bien mérité au pied de cet arbre? Je vous promet de ne point vous importuner."
Irmingarde se dressa dans la seconde sur ses pieds et contourna l'arbre pour se cacher tant qu'elle pouvait.
Un inconnu, et de plus, un homme!
Elle glissa un œil pour observer le jeune homme à la dérobée. Sa main cherchait en vain la présence de Kun'.
Le malin! pensa-t-elle
Il était parti sciemment, il avait sentit la présence du jeune homme, et la forçait donc à sortir un peu de sa carapace. Il ne payait rien pour attendre!
Elle secoua la tête. Elle devait être polie, mais plus encore, elle devait s'en aller d'ici. Elle était tiraillée entre les deux.
Son dernier souvenir de la présence d'un homme à côté d'elle était un très très mauvais souvenir, elle voulait prendre ses jambes à son coup et s'enfermer dans sa petite chambre et se plaindre à son ami Kun'.
Mais il ne fallait pas qu'elle oublie qu'elle était une domestique du collegium à présent, elle ne devait rien faire de déplacé au risque de donner une mauvaise image, elle respectait beaucoup trop Dame Riannon pour faire une telle chose.
Elle choisi une solution intermédiaire.
- Je... Je m'en allais,vous pouvez vous s'installer, c'est moi qui ne vais plus vous importuner.
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Elryk avait remarqué que la jeune femme était soudainement paniquée. Il s'en offusqua sensiblement. Avait il donc l'air d'un bandit de grand chemin a l'air menaçant? Il s'était pourtant rasé... La semaine dernière... Il décida de ne pas en tenir rigueur et s'inclina devant la femme.
"Mais vous ne me dérangez pas le moins du monde chère amie. Si ma présence vous importune, je me retirerais immédiatement. Il existe d'autres endroit en Haven pour se détendre, mais certes aucun de cette beauté et de ce calme. Mais j'en oublie mes bonnes manières, permettez moi de me présenter. Je m'appelle Elryk, artiste de rue, à votre service"
Il esquissa une seconde révérence, puis, ses paroles ayant été plus polies que sincère, escalada l'arbre avec une facilité surprenante pour se retrouver à quelques mètres du sol, les pieds dans le vide, assis en équilibre sur une branche solide.
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Irmingarde regarda le jeune homme encore, il avait la même expression que le page chapardeur des cuisines. Comme si il était pris la main dans le sac, comme un enfant. Elle fronça les sourcils et fit un pas en arrière quand il s'inclina.
Il s'appelait Elrik, un artiste de rue.
Bien. Elle ignorait totalement ce qu'était un artiste de rue, mais soit, c'était sa présentation.
Puis elle hurla de terreur et partir en marche arrière en courant pour échapper à l'espèce de bond que cet homme avait fait pour grimper dans l'arbre.
Il était fou!
Il était là, souriant, assis sur une branche, comme si c'était la chose la plus normale qui soit!
Elle recula encore pour fuir cet énergumène mais son pied droit se tordit dans un trou invisible dans sa position et elle tomba en arrière, se retrouvant les jambes par dessus tête, et ses jupons avec.
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Voyant la jeune femme tomber, Elryk sauta prestement à terre et se précipita vers elle pour l'aider à se relever. Il faisait un effort considérable pour ne pas éclater de rire, car il savait que la freluquette le prendrait certainement mal.
"Vous ne vous êtes pas fait mal?"
Tout bien réfléchit, la situation n'était pas si drôle. Si jamais cette femme était blessé, il serait a coup sur accusé, et jeté hors de la ville. Il s'agenouilla devant Mina et la regarda sérieusement.
"Permettez que je jète un oeil? Dans mon métier on se fait souvent des foulures ou autres petites blessures. A défaut de la guérir, je pourrais au moins la diagnostiquer."
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[freluquette? FRELUQUETTE! t'as du bol que je sois pas télépathe!]
Irmingarde était morte de honte.
Elle tenta de se relever en manquant de s'emmêler dans ses jupons et refusant son aide.
Elle était totalement ridicule. Si la simple vision d'un homme la mettait dans un tel état, elle comprenait aisément pourquoi elle ne les approchait jamais!
Elle marmonna:
- Pasbesoindaidemerci...
Elle cola contre elle sa jambe droite en massant sa cheville, qui ne lui faisait que très peu mal, pour échapper aux mains d'Elryk.
- Ce ne sera pas utile Monsieur, j'irai voir une guérisseuse une fois rentrée au Collegium, je, je vais devoir rentré d'ailleurs...
Elle se leva, fit tourner sa cheville sur le sol, elle n'avait presque plus mal.
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Le collegium? Cette femme était probablement plus importante qu'il n'avait pensé au début. Visiblement elle ne voulais pas le laisser s'approcher, alors il fit quelques pas en arrière pour se rapprocher de l'arbre.
"Le collegium? J'ai toujours voulu aller voir les bardes là bas. Je suis sur que je suis meilleur que beaucoup d'entre eux..."
Elryk escalada de nouveau l'arbre pour retourner sur son perchoir.
"Comme je vous l'ai dit, je suis artiste. Je jongle, je danse, je crache le feu, je lance des couteaux, je suis acrobate, contorsionniste. Ils savent en faire autant vos bardes?"
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Irmingarde ouvrit grand les yeux devant tant de prétention.
En voilà une nouvelle chose à rajouter aux nombreux défauts des hommes, l'arrogance!
Elle en manqua de étouffer devant ces paroles.
Et le voilà qui recommençait à se pavaner à grimper dans un arbre comme un singe!
Pour une fois, elle le regarda dans les yeux et répondant avec insolence:
- Vous? Plus doué que les Bardes du Collegium? Voyez-vous ça...
Elle s'approcha un peu pour poser sa main contre le tronc de l'arbre et le regarder d'en bas:
- Monsieur Elryk, vous êtes un prétentieux! C'est bien beau de savoir des tas de choses, encore faut-il savoir le faire bien!
Elle eut un geste de la main dédaigneux:
- Et puis pour être honnête, vous ne surpasserez jamais, jamais Dame Riannon!
Non mais vraiment, comment un homme comme lui pouvait se considérer plus doué que Dame Riannon - que la jeune femme élevait à un rang d'idéal.
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Ça par exemple! Voila que la donzelle mordait maintenant. Elryk éclata de rire tel un bambin. Tant et si bien qu'il perdit l'équilibre et tomba de l'arbre, mais en un instant il avait effectué un salto arrière et se réceptionna à croupis sur le sol. Il n'avait encore jamais vu les habitants des collegiums, mais il était certain d'avoir plus de talents.
"Et bien voyez vous ça gente damoiselle. Je suis prêt à mettre au defi n'importe quel élève ou professeur du collegium. Je miserais même ma chemise."
Il regarda Mina dans les yeux en esquissant un sourire malicieux. Après tout, il exerçait le métier d'artiste depuis qu'il était en age de tenir sur ses deux jambes. Alors que tous ces gens du collegium, depuis quand pratiquaient il? Deux ans? Trois tout au plus?
"J'irais même plus loin, je suis sur que même une main liée dans le dos je gagnerais"
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Avec dédain, Irmingarde regarda le jeune homme faire ses acrobaties ridicules. Impressionnant certes, mais ridicule.
S'il pensait l'impressionner, c'était peine perdue!
Plus fort que n'importe quel professeur?
- Et bien au moins vous avez une confiance en vous qui dépasse tout ce que j'ai pu voir jusque là, et des hommes imbu d'eux-même, j'en ai vu d'où je viens, mais à ce point, je suis soufflée!
Avec une main dans le dos, vraiment?
Pendant une minute entière, elle resta silencieuse devant tant d'arrogance.
Elle avait peu de pratique avec les hommes, mais elle choisit de le prendre à contre-courant:
- Je ne vous proposerez pas de vous mettre au défi, vous n'attendez que ça n'est-ce pas? Bien que je pense qu'une attitude pareille devrait être sanctionnée par une cuisante déconvenue face à plus fort que vous! Mais non, et puis j'ai l'impression que si je vous laisse continuer à faire l'inventaire de vos qualités, vous aller vous déclarer plus fort que le Hérault du Roi!
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Enfin il avait réussi à capter son attention. Il fallait la retenir.
"Plus fort que le Heraut du Roi? Cela n'est pas impossible. Tout dépend du domaine dans lequel je serait susceptible de l'affronter..."
Il ramassa un brin d'herbe et le mis dans sa bouche. Cette femme était intéressante. Farouche comme un étalon sauvage. Elryk avait une idée derrière la tête. Peut être pourrait il se faire inviter officiellement au collegium par cette jeune femme, ainsi il aurait une autorisation officielle de se trouver dans la ville. Mais il fallait y aller doucement. Visiblement, elle détestait son arrogance. Peut être était ce justement cette arrogance qui la pousserais a relever le defi a demi caché qu'il lançait aux bardes. Mais il ignorait encore ce que faisait cette dame dans la vie.
"Et que faites vous au collegium jeune dame? Êtes vous élève barde? Surement pas guérisseuse sans quoi vous n'auriez pas besoin d'en consulter un pour votre cheville."
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Mina éclata de rire, un rire franc et moqueur, comme elle avait rarement laissé sortir de sa gorge.
- Plus fort que Hérault Aranel? Je ne suis pas déçue, j'en était même sûre, je vous ai tendu une perche, et vous l'avez attrapé à deux main, acrobate que vous êtes!
Elle secoua la tête de dépit en souriant.
- Vous arrivez, d'on ne sait où, je suppose que vous êtes étrangers à Haven puisque vous resté en lisière, bien que je ne connaisse pas bien la capitale non plus, et vous vous déclarez plus fort que tous les habitants de cette cité réunis!
Elle avait réellement l'impression de faire la leçon comme à un de ses Pages, mais l'innocence enfantine n'avait plus cour ici!
- Monsieur Elryk, je suis en charge des Pages du collegium, et j'ai l'étrange impression d'avoir à faire à un enfant en face de vous.
Elle s'approcha un peu en croisant les bras:
- Vos parents ne vous ont jamais appris l'humilité?
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Un voile sombre vint ternir l'éclat enfantin des paupières d'Elryk. Ses parents...
"Ils n'en ont malheureusement pas eu le temps madame. Ma mère est morte en couche. Et mon père l'a suivi dans la tombe de chagrin. Je n'ai pas connu mes parents."
Il baissa la tête et fit mine de s'intéresser plus que nécessaire à un caillou à ses pieds. Il détestait aborder le sujet de la famille. Il n'en avait pas. De toutes façons il n'en avait pas besoin. Il s'était toujours débrouillé seul.
"Je ne connais pas le Héraut Aranel. Je n'ai jamais eu le loisir de la rencontrer. Comme vous le dites, je ne suis qu'un humble Karsite arrivé depuis peu dans la capitale."
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Aie.
Elle ne voulait pas le blesser, mais de toute évidence, elle avait touché un point sensible.
Preuve que derrière cette carapace de prétention se tenait un homme comme tout le monde.
Il avait, encore plus maintenant, l'air d'un enfant, et si elle s'était laissé allé, elle aurait poser sa main sur son épaule.
- C'est malheureusement le mal de notre siècle.
Elle n'ajouta pas qu'elle trouvait étrange qu'un homme meut de chagrin pour sa femme. Chez elle en tout cas, il en épousait une autre, cela épargner bien des soucis!
- Et bien sachez qu'Hérault Aranel est le Hérault du Roi, mais je ne l'ai jamais vu moi-même.
Il avait toujours la tête baissé. L'avez-t-elle vraiment blesser à ce point?
Elle savait faire face au chagrin des enfants, mais pas ceux des hommes.
Que faire? Que faire? Que faire?
- Vous allez bien?
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Elryk pris un mouchoir dans sa poche et s'essuya discrètement les yeux, faisant semblant d'avoir une poussière coincée, puis il rangea le linge. Voyons. Qui était il pour se laisser aller de la sorte? N'était il pas le grand acrobate Elryk? Il secoua légèrement la tête, comme un geste machinal pour chasser une mauvaise pensée puis leva les yeux vers la jeune femme.
"Je vais bien ne vous en faites pas"
C'était faux, bien sur, mais il n'allait quand même pas laisser transparaitre ses sentiments devant une inconnue. Avec quelques efforts il se remit à sourire, mais ce sourire la était plus crispé.
"Et bien cette dame doit être quelqu'un de vraiment fantastique pour que vous en parliez avec autant de dévotion. Je dois bien admettre que je suis peu familier des usages de cette ville, ni même de ce pays. Comme je vous l'ai dit, je suis arrivé il y a quelques jours, et je n'ai connu que des déboires jusqu'à maintenant."
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La métamorphose entre l'homme qui l'avait laissé transparaître et l'artiste prétentieux était saisissante.
Si elle avait été assez insolente pour ça elle aurait même oser lui dire que ça, c'était un spectacle à lui tout seul!
- Héralut Aranel? C'est normal, c'est le Hérault du Roi, elle mérite le respect de toute personne de Valdemar,comme Dame Riannon.
Elle précisa:
- Dame Riannon est la doyenne des Bardes, et c'est mon employeur, c'est une très grand dame aussi!
Elle s'arrêta là dans ses éloges sinon elle se savait capable de continuer des heures!
- Haven est une ville fascinante, captivante, vous ne l'avez pas encore visité?
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Ainsi elle travaillait pour la doyenne des bardes? Mais cette femme était un cadeau tombé du ciel. Peut être pourrait elle vraiment lui permettre de se faire une place à Haven.
"La doyenne des bardes? Vous avez de la chance madame. J'aimerais connaitre de telles personnes. Cela serait un tremplin pour ma carrière. Jouer dans la rue est éreintant, et il arrive que je n'ai pas assez d'argent pour me nourrir."
Sans se soucier des convenances, il s'allongea à même le sol, appuyé contre le tronc de l'arbre, non sans continuer de la regarder.
"Et non, je n'ai pas eu l'occasion de visiter la ville. Je ne suis déjà pas sensé me trouver ici. Si la garde me voyait, je serais dans de beaux draps..."
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Elle acquiesça:
- Oui, Dame Riannon est une femme exceptionnelle et j'ai une grande chance de la connaître.
Elle haussa un sourcil.
- Vous aimeriez la connaître? Pourtant, elle ne ferme son bureau à personne je crois.
Elle croisa ses bras de plus belle devant l'attitude du jeune homme qui s'allongeait dans l'herbe comme si c'était la chose la plus normale du monde à faire devant une jeune femme. Il était décidément étrange et avait des manières particulières, elle n'avait jamais vu ça.
Certes, comparer était dur pour elle qui n'avait pas vu grand chose de sa vie.
- Vous ne pouvez pas rentrer dans la ville?
Un instant, elle eut peur, recula de quelques pas, cherchant Kun' de la main et ne le trouvant pas.
Était-ce en fait un voleur, un brigand, pire, un mercenaire?
- Je me demande pourquoi l'on vous empêche d'entrer à Haven, j'en déduit que vous ne devez pas être un personnage très fréquentable monsieur.
Elle relaça sa chaussure droite.
- Peut-être devrais-je y aller?
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Elryk repris son sourire enfantin.
"Ho n'ayez crainte. Je ne suis pas quelqu'un de dangereux, ni de peu fréquentable. C'est seulement que le garde sur lequel je suis tombé voulait faire du zèle. Je ne suis pas sensé entrer en ville parce que je n'ai ni lettre de noblesse, ni recommandation. Je ne suis rien d'autre qu'un honnête artiste qui ne cherche qu'a gagner son pain"
Après tout c'était la vérité. S'il n'était pas tombé sur le vieillard et son colosse, et qu'il n'avait pas croisé la route de ce jeune garde arrogant, il n'aurait eu aucun problèmes a entrer en ville.
"Je suis simplement victime de concours de circonstances. En plus je suis étranger, et visiblement ça en dérange certains, même si depuis Valdemar et Karse sont en paix et alliés."
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La jeune femme plissa son nez de scepticisme:
- Vous êtes tombé sur de drôle de personne Monsieur, moi qui n'ai ni titre, et n'avais aucune raison de pénétrer dans la ville, j'y suis rentré sans soucis, et avec un Kyree!
C'était vrai.
On ne lui avait posé aucune question. Elle avait appris qu'on recherchait une responsable pour les Pages en se désaltérant, et elle avait été engagée.
Peut-être parce qu'elle était une femme?
Elle n'était pas sûr de cela, mais plus certainement, il avait éveillé sa méfiance.
Honnête artiste? Moui...
Pourtant, il n'avait pas l'air bien méchant, surtout quand elle repensait au jeune homme blessé qu'elle avait entrevu quelques minutes auparavant.
- Peut-être n'inspirez-vous pas confiance?
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"Peut être en effet. Il faut reconnaitre que les gens de la rue n'inspirent pas la confiance"
Il réfléchit rapidement, peut être pouvait il saisir cette opportunité.
"Mais si vous me présentiez à votre amie, peut être pourrais je obtenir un laisser passer tout ce qu'il y a de plus officielle. Doyenne des bardes, cela doit être quelqu'un d'important. "
Il se releva et fit face à la jeune femme. A présent, dans on regard, on pouvait voir l'excitation d'un enfant à qui l'on avait l'occasion d'offrir le jouet de ses rêves.
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Irmingarde n'aimait pas qu'on l'approche de si près, surtout un homme, quel qu'il soit.
Elle recula.
Le présenter à Dame Riannon, rien que ça?
- Je ne crois pas avoir le droit de prendre cette liberté monsieur.
La manière dont il la regarda la déboussola.
- Imaginez, si j'amenais à la Doyenne quelqu'un qui ne méritait pas d'être reçu par elle? Quelqu'un qui veuille la... rouler?
Cependant, il semblait y tenir. Mina ne savait pas trop qui croire, que faire.
Comment réagirai Dame Riannon si elle se permettait de lui demander audience pour un étranger?
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Soudain la déception était titanesque. Décidément, Elryk ressemblait à un petit garçon dans le corps d'un solide jeune homme. Son visage était très expressif. Évidemment, il n'avait pas l'air fréquentable. Les cheveux longs en bataille, la barbe de quelques jours, des vêtements pas franchement neufs, n'importe qui le prendrais pour un homme de peu de foi. Pourtant il dégageait cette aura d'infantilisme.
"Ho s'il vous plait... Je vous promet que je ne suis pas la pour la rouler. Je n'aspire qu'a trouver un emploie dans la capitale. Un emploie qui irait avec la passion que j'ai pour les arts."
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Etait-il sincère? Où était-il seulement bon acteur? Après tout, il se prétendait artiste!
Irmingarde soupira en regardant le ciel.
- La nuit est avancée, je ne devrais pas être ici, j'ai besoin de sommeil pour gérer toute cette troupe de Page turbulent dans la journée.
Elle serra son châle de mauvaise qualité autour de ses épaules.
- Je vais rentrer Monsieur Elryk.
Elle amorça son départ, puis,comme prise de remord, se retourna:
- Je ne suis pas une mauvaise personne, vous êtes orgueilleux, prétentieux même, terriblement arrogant...
Elle aurait pu continuer des heures à dresser la liste des défauts qu'elle avait observé pendant juste une heure.
- Mais vous êtes sans ressources. Je n'oublie pas que c'était encore mon cas il y a quelques jours, et je ne suis pas une mauvaise personne. Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Attendez-moi ici demain, je viendrai vous chercher avec un laisser-passer pour vous conduire à Dame Riannon si elle accepte ma requête. Si je ne viens pas, considérez que ma demande a été vaine.
Sa silhouette s'évanoui dans la nuit.
- J'espère que vous en valez la peine Monsieur Elryk, que je ne risque pas mon emploi pour rien!
[Fin de l'échange. Le rp reste ouvert en attendant la réponse de Rainnon pour un entretien privée, si c'est oui, je reviendrai te chercher ici]
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Un grand sourire vint de nouveau illuminer son visage et il fit un saut périlleux arrière de contentement.
"Milles merci madame dont j'ignore encore le nom. Je ne vous décevrais pas. Je vous attendrais ici demain."
Il s'inclina profondément devant elle, a tel point qu'il semblait plié en deux. Si cela marchait, ça lui ouvrait les portes d'un avenir radieux.
"Puisse la nuit vous être agréable"
Il la regarda partir et décida de rentrer lui même. Il se faisait tard, les patrouilles n'allaient sans doute pas tarder à arpenter le coin, et il n'avait toujours pas d'autorisation officielle de se trouver dans l'enceinte de la ville.
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D'un pas rapide, Mina traversa la ville, Kun' à ses côtés.
Le Kyree avait tenu à l'accompagner, et appréciait l'air frais dans sa fourrure.
Sa jeune amie lui avait confié les derniers événements, et il déplorait cette carapace qu'elle s'imposait. Il le lui dit:
Mina, tu as une façon de te voiler la face absolument étonnante!
La jeune femme se retourna vers lui, mains sur les hanches.
- Pardon?
Kun' montra ses crocs.
Tu dit à Dame Riannon que le jeune Elryk se carapace dans sa prétention, mais tu es pareille! Tu n'ose pas aller vers les gens, leur faire confiance, je suis le seul à qui tu confies tes rêves et tes désirs, le seul Mina! Je suis même étonné que tu ai parlé si longtemps avec ce jeune homme l'autre soir!
Irmingarde plissa les yeux et la bouche et parla tout haut.
- A qui veux-tu que je me confie Kun', tu me connais mieux que personne, je ne suis rien ici, rien du tout! Je n'ai que toi. On ne peux pas dire que la plus grande partie de ma vie m'ait poussé vers la confiance immédiate envers les gens qui essayent d'être gentil avec moi!
Justement, tu as fuit pour changer de vie, alors fait-le, qui est là pour te juger? Kouvrat est loin, je ne pense pas qu'il te cherche, personne ne te connait, tu peux te réinventer à présent Mina, je te l'ai dit l'autre soir, fait revenir la petite fille au caractère joyeux et affirmé que j'ai connu au début!
- Plus facile à dire qu'à faire Kun'...
Son ami n'insista pas, il préféra la laisse réfléchir à ses paroles plus tard.
Quant à Irmingarde, elle était un peu remontée contre Kun', parce qu'au fond, tout au fond d'elle même, dans cette partie qu'elle avait enfoui selon lui, elle savait qu'il avait raison. Mais elle ne voulait pas y penser, et c'est peut-être sa mauvaise humeur soudaine qui la fit presque hurler dès qu'elle aperçut le viel arbre où elle avait rencontré:
- Messire Elryk!
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Elryk se tenait en équilibre sur une branche haut dans l'arbre quand Mina et son ami arrivèrent. Il semblait s'exercer. En effet, il jonglait avec une dizaine de poignards dont la lame avait été trempée dans de la résine et avait été enflammée. Le spectacle était magnifique. La chorégraphie des lames brulantes fendant l'ait pour retomber dangereusement dans les mains de l'artiste avait quelque chose d'hypnotisant. Sur le visage d'Elryk avait disparu toute trace de vanité et de infantilisme. Il souriait. De ces sourires sincères, qui montrent une véritable joie de vivre, un bonheur de faire ce que l'on fait. Il était tellement concentré à ce qu'il faisait qu'il ne remarqué pas tout de suite la présence de Kun' et Mina. Lorsqu'il entendit cette dernière l'appeler, il lui lança un bref regard pour se reconcentrer immédiatement sur les poignards. Puis il les lança bien plus haut que d'habitude et sauta du haut de l'arbre en salto avant pour atterrir aux pieds de la jeune femme.
"Bonjour!"
Il leva la tête et rattrapa un par un les poignards qui avaient amorcé leur chute jusqu'à avoir réceptionné le dernier, puis il les planta dans le sol pour éteindre les flammes que dégageaient les lames.
"C'est un plaisir de vous revoir mademoiselle."
Puis il fit face à Kun', et s'inclina respectueusement.
"Je vous salut, noble Kyree. Pardonnez moi, mais je n'ai pas le plaisir de connaître votre nom. Je me nomme Elryk, artiste de rue, pour vous servir."
Il rangea alors les poignards dans leur fourreaux et plaça le tout dans sa besace.
"Excusez moi de vous avoir offert cette piètre performance, mais il faut parfois s'entraîner aux tours les plus simples pour ne pas perdre la main."
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Mina leva les yeux au ciel.
- Non mais quel petit prétentieux!
Le spectacle était impressionnant, c'était certain, mais elle n'était pas d'humeur à le féliciter.
Elle tapa du pied d'impatience.
Elle leva le menton de façon hautaine sans répondre à son salut.
Kun' baissa la tête et lui répondit par télépathie.
Bonjour Messire.
Puis Irmingarde l'entendit se vanter, et son ton se fit encore plus sec:
- Mhh, je ne vois pas pourquoi je me suis donné autant de mal quand je vous entend parler de vous même, vraiment...
Elle croisa ses bras.
- Je suis venue vous chercher, je vous ai obtenu une entrevue avec Dame Rainnon.
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De nouveau le visage d'Elryk s'illumina tel un enfant a qui l'on venait d'offrir une succulente friandise.
"C'est vrai? Ho mademoiselle vous êtes fantastique! Si je ne craignait de déborder des convenances, je vous enlacerais bien pour vous remercier"
Il déposa sa besace et enfila une chemise en lin blanche puis rattacha convenablement ses cheveux. Il ne voulait pas paraître négligé lors de son premier entretient. S'il avait su, il aurait pris la peine de se raser. Mais il était trop tard maintenant. Il ramassa sa besace et la passa en bandoulière par dessus son épaule.
"Je suis prêt, je vous suis mon amie."
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- Pfft...
La jeune femme se retourna en croisant de nouveau les bras et en s'écartant ostensiblement. L'enlacer? Non mais il se croyait où celui-là?
- Vraiment, je n'explique pas pourquoi je vous ai rendu ce service. Mais j'accepte vos remerciement, car cela n'a pas été chose facile de vous négocier cette entrevue, et je vous préviens, Dame Riannon n'est pas de la meilleure humeur qui soit, je vous conseille donc d'effacer de votre visage ce sourire suffisant!
Elle regarde droit dans les yeux Kun' pour lui transmettre par télépathie:
Vraiment, si toutes les personnes sont comme lui, je préfère de loin n'avoir que toi comme ami!
Celui-ci secoua sa crinière, amusé:
Il n'a pas l'air bien méchant, c'est juste encore un enfant, à mon sens, même si il a l'air de cacher quelque chose.
Mina se retourna pour lui enjoindre d'une ton sec:
- Suivez-moi Messire Elryk, je suis votre sésame pour traverser la ville, et rentrer au Collegium.
Kun' à ses côtés, elle rentra dans Haven en direction du Collegium.
[y'a plus qu'à attendre qu'Aranel te donne les droits du Collegium]
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Le vent souffle pour nous. Que voulons nous de plus? Cette jeune femme lui offrait Haven sur un plateau. Même si cela s'avérait difficile, il donnerais tout ce qu'il a pour convaincre cette "Dame Riannon" de lui offrir une place au collegium. Ho bien sur cette fille avec le Kyree était souvent désagréable, et quelque peu impolie a son égard, mais il n'allais pas s'en offusquer. Pas maintenant, alors qu'il dépendant d'elle. Se dépatir de son sourire? Ha ça non! Il était comme ça un point c'est tout. Si cela ne plaisait pas à certains et bien tant pis. Il ajusta la sangle de son sac et se mit en route, suivant l'étrange duo en direction de Haven. Il aimerais à ce moment la croiser le jeune garde qui l'avait harcelé afin de lui rire au nez cette fois...