Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Héraut Aranel le 15 juin 2010, 18:17:20
-
Sont conviés à ce sujet : Les soeur Arkadia (Fleur et Caroline), Saskia si elle est dispo, Morag, Farlir, Isabeau. Pour toi Farlir ce sera ton sujet d'intro donc fais bien attention aux remarques MJ.
C'était le week-end. Cette semaine les cours avaient été particulièrement éprouvants, la plupart des professeurs étant d'une humeur massacrante. Tout le monde s'était retrouvé avec un devoir à rendre sur le règne d'Elspeth la Pacifique sans compter les tâches à faire au Collegium. Car ici, les serviteurs ne s'occupaient pas des tâches ménagères que les élèves pouvaient faire. Chacun faisait la cuisine, la vaisselle ou l'entretien du linge à tour de rôle quel que soit son rang ou ses prétentions.
Fleur Arkadia avait été séparée de sa jumelle pour ces tâches et elles ne s'étaient pas vues depuis une heure au moins. Saskia ayant des corvées imposées aux écuries, elle avait été dispensée de cuisine mais avait reprisé quelques chaussettes en compagnie d'une douairière particulièrement bavarde. Quant à Morag et Isabeau elles s'étaient retrouvées à balayer le réfectoire. Seul Farlir n'avait pas eu de corvée ce soir là (oui, parfois on y échappait !)
Votre salon commun vous semble particulièrement chaleureux ce soir ! A vous !
-
Farlir était là, avachi dans un fauteuil du salon commun. Il appréciait beaucoup le fait de se sentir utile en faisant des tâches ménagères et autres, mais d'un autre coté, il était vraiment mécontent d'être obligé d'apprendre l'histoire du pays et tout pleins d'autres éléments qui n'avaient, a priori, rien à voir avec sa vocation d'ingénieur. Par chance, il n'avait rien à faire en terme de vie commune, mais le devoir d'histoire imposé par un coup de tête, selon Farlir, lui gacherait ce temps libre.
Sa tête à se moment là aurait fait rire quiconque le regardait attentivement. On aurait dit un enfant boudeur sortant tout juste d'un gros mécontentement. La bouche en cul de poule et les yeux froncés, il regardait le plafond pendant qu'il pensait tellement fort, que n'importe qui aurait pu lui sortir ce qu'il avait dans la tête.
*Elspeth... Elle voulait créer le collegium des mages, et c'est déjà pas mal ! Ah, ces mages, mais comment diable peuvent-il faire de la magie ? Cette notion va me dépasser un moment, je le sens bien... Bon, je peux au moins dire ses dates : de 750 à 798. Ah oui, ça c'est des chiffres, j'aime bien. Et sinon... Pfff, ça m'énerve !*
"Pfff, ça m'énerve !" Cela, en fait, il ne l'avait pas seulement pensé, il l'avait marmoné.
Ressasse des idées noires.
Son humeur n'était pas arrangée par les professeurs qui avaient décidés cette semaine d'être particulièrement maussades. Mais Farlir savait qu'on ne pouvait rien faire avec des idées noires dans la tête, il laissa donc sa pensée dériver...
La vie en communautée était toute nouvelle pour lui, il n'avait pas encore beaucoup discuté avec les autres élèves, en partie parce qu'il n'osait pas. Nombreux étaient les fils ou filles de nobles alors que lui n'était pas noble, juste riche. Il se sentait inférieur de naissance, mais il compenserait par son cerveau.
Puis les idées noires s'envolèrent assez vites, remplacées par une liesse très acceptable. Le lieu était vraiment agréable se soir, cet espace commun était non seulement beau à voir, mais également convivial et serein. La moue de Farlir tenait bon plus par une crispation purement physique que par une véritable frustation à présent. Si quelqu'un ne lui adressait pas la parole ce soir, il pourrait rester là toute la soirée à simplement attendre d'aller au mieux et de trouver la motivaiton nécessaire à son travail. Attend, tout simplement. Farlir attendait en réalité, mais inconsciemment, qu'on vienne lui parler. Lui même ne s'en rendait pas compte, mais il réagirait sûrement positivement à l'engagement d'une conversation.
-
"- Alors à ce moment, il a voulu se débarrasser d'Eliana et s'est retourné pour lui parler mais il ne l'a pas vu et a renversé son verre de vin sur sa robe! Eliana était folle de rage! Autant dire qu'il s'est ramassée une claque dont il se souvient encore!"
Caroline éclata de rire. Elle rejoignait la salle commune en compagnie de sa soeur qu'elle avait rejoint quelques instant plus tôt et les deux jeunes filles étaient déjà en plein récits de leur journée. Elles faillirent rentrer et ne pas remarquer la présence du jeune homme mais Caroline se stoppa net, lançant un regard explicite à Fleur. Elle se pencha vers elle et murmura:
"Mmmmh... Alors c'est lui le nouveau?"
Caroline sourit et alla s'asseoir face au jeune homme. Elle le dévisagea du regard, voyant ses papiers étalés devant lui. Il devait surement être entrain de faire le devoir d'Histoire. Peut-être accepterait-il de les aider?
" Bonjour! On ne s'est jamais vu en dehors des cours? Moi c'est Caroline et voici ma soeur Fleur! "
-
- Non j'y crois pas, mais quel maladroit, je le tuerai s'il osait abimer une de mes robes! Où je le forcerai à faire toutes mes volontés, au choix!
Fleur éclata d'un rire cristallin mais un peu idiot, qui lui était caractéristique. Elle attrapa le bras de sa soeur pour s'y pendre comme elle en avait l'habitude. Puis une moue boudeuse s'étala sur ses lèvres:
- Quand je pense que j'ai encore du nettoyer les assiettes, ça me rend ma-la-de! Crois-tu que Père accepterai si je lui demandai de nous envoyer notre bonne vielle nourrice, je suis sûr que j'arriverai à la convaincre de tout faire à ma place!
Nouvel éclat de rire. Puis la jeune femme avisa le nouveau que lui indiquait sa soeur, l'oeil étincellant:
- Ha c'est certain, je ne connais pas ce profil...
Automatiquement, Fleur redressa son dos pour faire ressortir sa poitrine et suivit sa soeur qui fit les présentations, mais elle ajouta elle-même en même temps:
- Bonjour, je suis Fleur Arkadia, et voici ma soeur jumelle Caroline, tu es nouveau non?
Elle éclata encore de rire. Cela leur arrivait très souvent de dire les même choses en même temps où de finir leurs phrases. Avec un sourire engageant, elle se pencha sur l'occupation qui semblait tant absorber le jeune homme:
- Ho, le devoir... Par tous les compagnons, que je dé-tes-te les devoirs!
-
Isabeau arriva en pestant intérieurement contre cette bande de débiles qui s’étaient dis que puisqu’elle n’avait plus de corvées normales, elle devait forcement avoir du temps à perdre. Pffff…. Elle bossait. Vraiment. Certes elle n’aidait pas a la tenue de l’école, mais ce n’était pas négligeable non plus. Et puis si après tout ! Elle aurait aimé les voir, tous, si elle ne tenait pas les registres ! Le chaos s’installerait vite si Messire Barrn n’avait pas de Scribe. Aussi admirable que soit le Kyree, il aurait été étonnant qu’il parvienne à tout mémoriser… Corvée exceptionnelle ou pas, elle avait fait faux bond au Kyree en s’en voulait. Bien sur elle l’avait fait prévenir, mais tout de même…
D'ailleurs, en sortant du réfectoire après sa Corvée, elle hésita a y retourner. Puis elle décida que non. Elle avait un devoir à faire et si elle allait a la bibli, même pour étudier, elle se mettrait au boulot sans même que Messire Barrn ne le lui demande. Si elle voulait finir ce devoir sans rogner sur ses heures de sommeil, elle ferait mieux de venir le faire à la Salle commune.
Elle précédait Morag de quelques pas quand elle entra dans la Salle commune. La première chose qu'elle vit ce fut les deux Arkadias étouffant une pauvre victime. Assez vite, elle identifia la victime comme étant Farlir, le nouveau, un non noble arrivé ici sur recommandation. Curieuse, elle s'approcha elle aussi:
"Tu es Farlir c'est ca? Moi c'est Isabeau De Girier, je suis la fille de Sertan, l'orfèvre."
C'était idiot, mais elle n'avait pas put s'empêcher de mettre en avant son lignage bourgeois. D'un autre coté, quand on connaissait la branche purement Noble des De Girier, il n'y avait pas du tout de quoi en être fière... La meilleure parie de son arbre généalogique résidait assurément dans la partie Bourgeoise. Alors autant s'en montrer Fière!
Dans la dernière phrase de Fleur, ce qui l'interpella, ce fut moins l'allusion au devoir que celle aux compagnons. L'extrait du grimoire résonnait encore sous son Crane: L'orbe d'Aanor... les Avatars... Tout ca... Son expression se fit songeuse…
-
Durant toute la corvée, Morag n'avait pas décroché un mot détestant par dessus tout ce genre de travaux ménagers absolument inutiles et qui, en plus, ôtaient le pain de la bouche de ceux qui en avaient besoin. Apprendre l'humilité aux bleus, très bien. Mais leur faire exécuter des corvées que beaucoup de pauvres hères auraient été heureux d'accomplir pour un crouton de pain...Bref, elle n'était pas d'une compagnie débordante de joie. Ce qui toutefois ne déparait guère de l'habitude. Elle n'aimait pas le Collégium, elle n'aimait pas les corvées, elle n'aimait pas...La liste aurait pu continuer infiniment. De plus, elle s'était faite coincer par un de ses professeurs qui lui avait fait gentiment mais sérieusement remarquer que personne ici n'avait le droit de choisir les cours où il était loisible ou non d'aller. Bref, elle en était là à se demander comment elle allait faire pour terminer ce fameux devoir. Une chose était certaine, elle était vraiment faite pour autre chose. Elle suivait sa compagne, une certaine Isabeau, issue de la petite bourgeoisie de Haven. Par automatisme, elle suivit cette dernière jusqu'à la salle commune d'habitude déserte mais qui était pour l'heure occupée par d'autres étudiants sans doute en mal d'inspiration. Bavardages, piailleries...
"Bonsoir," lança-t-elle à la ronde sans vraiment se préoccuper des autres alors qu'elle allait s'installer à sa place près de la cheminée où elle pourrait au moins se réchauffer un peu.
Elle sortit ses quelques affaires d'une sorte de besace qui ne servait guère, il fallait bien l'avouer avant d'étouffer un nouveau soupir. Si elle continuait ainsi, on finirait par la surnommer Notre Dame des Soupirs à la fin de la soirée. Elle allait se tourner pour demander quelque chose mais s'arrêta net en entendant la façon de parler de sa collègue de corvée. Heureusement, cela ne lui était pas adressé, la déesse aux yeux étoilés en soit remerciée. Comme celle-ci se présentait, elle lui emboita le pas ou plutôt la parole histoire de ne pas paraître impolie.
"Morag d'Hortness." ajouta-t-elle avec un bref hochement de tête à l'intention de Farlir avant de continuer son petit manège qui consistait à sortir parchemins et plumes ainsi qu'un vieux livre sur la Pacifique. "Quelqu'un a commencé le fameux devoir ?"
-
Farlir entendit des voix parler allègrement, puis son nom résonna très vite dans les quelques mots prononcés. Plusieurs personnes venaient manifestement d'entrer d'un coup et certaines d'entre elles s'étaient clairement approchées de lui. Des filles d'après l'intonation perçue...
Farlir se redonna un visage normal, baissa la tête et ouvrit un oeil pour apercevoir un visage féminin. Il ouvrit l'autre assez vite et observa d'un coup la scène qui se tenait devant lui. Tout d'abord une tête brune au sourire qui lui parut espiègle à la première impression. Caroline s'il avait bien entendu malgré la double phrase des deux soeurs. Juste à coté d'elle... Une généreuse poitrine. Farlir dû lever les yeux pour remonter jusqu'au joli minois de la soeur jumelle. Fleur. Il ne savait pas trop quoi penser de ces deux premières filles. Enfin, il continua de pivoter la tête pour découvrir la vision angélique d'un visage qui n'affichait pas un sourire gourmand, mais sincère. Les yeux de Farlir s'ouvrirent bien plus que nécessaire lorsqu'ils se posèrent sur cette troisième demoiselle. Isabeau. Et elle ne s'était pas annoncé comme si elle n'était noble. Il y avait-il donc vraiment des gens comme lui, qui ne devait leur présence ici que par leurs capacités et non leur naissance ? Quoi qu'il en fut, Farlir passa de la curiosité à l'admiration en passant sur ce troisième visage, et cela devait se voir comme le nez au milieu de la figure par l'expression affichée sur sa tête dorée.
Trois filles, trois sentiments : curiosité, petite rougeur, admiration.
Enfin, il dû faire un bon tour de cou pour regarder brièvement une quatrième fille, manifestement plus jeune, qui s'était installée à l'écart et lui avait donné son nom et son prénom. Un nom. Une alarme retenti alors dans l'esprit de Farlir : *NOBLE !* Ses premiers mots furent donc dirigés vers cette dernière personne :
"Bonsoir, Farlir."
Il revint immédiatement à ses trois interlocutrices. Il fit alors preuve de toute la bonne éducation qui l'habitait pour répondre à chacune dans l'ordre où il avait été convié.
"Bonsoir Caroline, bonsoir Fleur et bonsoir Isabeau."
Farlir resta néanmoins plus longtemps sur isabeau, l'idée de naissance lui tillant encore sérieusement l'esprit. Isabeau De Girier avait-il entendu ? Nouvelle alarme : *NOBLE !*
Farlir détourna alors immédiatement le regard pour ne pas paraître mal élevé, elle aussi était noble. Alors que son regard se portait à nouveau sur les deux jumelles, il prononça comme si de rien n'était :
"Alfar, soit plus galant avec les filles."
En effet, son petit singe, qui était caché sous ses jambes depuis un moment, avait subitement décidé de sortir et de se placer sous les jambes de Fleur, qui était debout. Il avait donc une vue des plus intimes de la jeune demoiselle... Le petit humain, comme aimait le qualifier Farlir, monta alors sur l'épaule de son maître et se fit quelques pitreries dont il était l'expert. Farlir avisa aussitôt le premier regard plus qu'étonné de ses trois compagnes à la vue d'un tel animal. Farlir était à présent tellement habitué à la présence d'Alfar qu'il ne se rappelait plus l'étonnement qui était le sien au moment où il l'avait vu pour la première fois. C'était le seul être de son espèce qu'il ai jamais vu, et il devait en être de même pour elles.
Farlir se décida assez vite à ne pas laisser son auditoire sans autre mot de sa part, aussi reprit-il :
"Alors mes dames, que puis-je faire pour vous ?"
Il n'osait plus regarder Isabeau que par oeillades, il ne l'avait appelé que par son prénom. Serait-elle en colère ? Par contre, Farlir n'avait pas entendu le nom des jumelles à cause de leur double parole, ils n'avait donc pas encore réagit à leur noblesse...
-
La salle se remplissait rapidement et bientôt le jeune homme fut assaillit par les soeurs Arkanis. Isabeau arriva et Caroline se pencha pour chuchoter à sa soeur: "C'est elle qui travaille avec le gros chien à la bibliothèque!"
Puis se fut au tour de son Altesse Morag d'arriver, la mine déconfite et les gestes las. Fleur lui confia à son tour que la jeune fille avait été surprise à batifoler dans les jardins avec le Héraut Estevan. Caroline fit des yeux rond d'étonnement et de jalousie. Elle jeta un oeil à la demoiselle d'Hortness et se jura d'élucider ce mystère...
Soudain, un mouvement sous les jupes de Fleur attira son attention. Caroline éclata de dire en voyant sa soeur sursauter en remarquant le petit être. Lorsque la petit chose grimpa sur l'épaule de son maître et Caroline eut un mouvement de recule. Elle agrippa le bras de Fleur.
- Est-ce qu'il mord???
Caroline en avait complétemment oublié ses devoirs et seul la nouvelle attraction qu'offrait la bestiole l'intéressait.
- Qu'est ce que c'est comme animal? D'où vient-il? Est-ce qu'il parle???
Se retournant vers sa soeur, qui s'était mis à rire de la question de sa jumelle.
-
Fleur était occupée à regarder autour d'elle les différents visage, à écoute sa soeur et à lui glisser de potins quand elle sentit quelque chose de glisser sous ses jupes.
- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! Cékoiça?
Heureusement pour le chose rampante, elle s'échappa pour retourner ver son maître, car la jeune femme avait failli lui mettre un coup de pied aux fesses.
Puis elle éclata de rire en croisant le regard de sa soeur.
-
Morag franchis le seuil de la pièce avec à peu prés autant de chaleur qu'elle en avait manifesté pendant leur corvée commune: la chaleur d'un glacier iftelien. Elle alla tout de suite s'installer à ses devoirs en snobant tout le monde avec application. La "petite bourgeoise" s'empêcha de lever les yeux au ciel devant... devant ça. A la place elle contint son agacement. La tentation fut grande de snober a son tour la question de la nobliaunne, mais... Ce n'était pas qu'elle refusait de descendre a son niveau et autre fadaise, mais plutôt qu'elle voulait pouvoir continuer à le lui reprocher sans se sentir hypocrite.
"Pas vraiment, j'ai un peu relus la leçon mais c'est tout. Pourquoi, t'as besoin d'aide?"
La proposition était plus rhétorique qu'autre chose. Bien sur, si la demoiselle d'Hortness demandait en effet son aide, Isabeau le ferait, mais selle avait tendance à espérer que cette réponse soit négative...
Isabeau en revint ensuite au nouveau qui la regardait avec une admiration étrange car elle n'en voyait pas la cause. C'était assez déconcertant en cette état d'esprit se manifesta extérieurement par un sourcil relevé: Mais qu'est ce qu'il avait? Le deuxième sourcil rejoint vite son jumeau quand Farlir détourna soudain les yeux d'elle. L'idée que sa noblesse l'intimide ne vint même pas a l'esprit de la bleu puisqu'il n'avait pas réagit ainsi avec les jumelles, pourtant de bien plus haute noblesse qu'elle.
Soudain, un petit... truc?... Machin?... Enfin, une chose déboula des jambes du nouveau vers les jupes de Fleur puis revint se percher sur Farlir. Rien qu'en voyant la tête de Fleur, Isabeau partit dans un fou-rire silencieux qui l'empêcha de demander des précisions sur l'animal avant que les jumelles ne le fassent. A vrai dire, ce fou-rire ne semblait pas vouloir s'arrêter...
-
Les hurlements d'horreur des soeurs Arkadia firent redresser la tête de la jeune femme qui jeta un regard étonné à l'étrange petite bête qui semblait les effrayer. Elle n'en avait jamais vu pareille créature à Haven, d'où pouvait bien venir ce jeune homme qui se faisait accompagner de ce genre de furet à longue queue. Pour elle, ce genre de choses n'était bonne qu'à orner les blasons ou les ceintures des métayers quand ils revenaient de leur tournée de braconniers. De toutes façons, il fallait bien avouer que cela ne l'intéressait pas plus que cela. Avec ce devoir à rendre, cet atroce Collegium à supporter... Elle jeta un dernier regard sur la bête surnommée Alfar attendant simplement que ce Farlir donne le nom de cette espèce avant de s'en retourner à ses parchemins. Peut-être pourrait-elle aller demander de l'aide à quelqu'un qui connaîtrait plus avant l'histoire d'Elspeth la Pacifique. Pour ce qu'elle en savait, elle avait vécu en même temps que le dernier Héraut-Mage de l'ancien temps, Vanyel, celui qui avait banni la magie de Valdemar. Avant que la seconde Elspeth, la fille de Selenay, ne lui redonne toutes ses lettres de noblesse en créant l'école de Magie.
Elle en était là quand la voix d'Isabeau résonna insultante à ses oreilles. Elle releva la tête en lui jetant un regard plus étonné qu'autre chose. Qui était-elle pour la tutoyer ? Ce n'était absolument pas le genre de comportements auxquels la jeune femme était habituée, ni de ceux qu'elle avait l'habitude de tolérer. Il n'y avait bien que dans ce satané endroit qu'une simple femme du peuple aurait osé lui parler ainsi. Et tout cela parce qu'elles avaient tenu un balai côte à côte ? Morag avait d'autres idées quant à la façon de concevoir un rapprochement qui aurait pu amener à une certaine familiarité de sa part, autre que de lui servir de bonne à tout faire. C'était d'ailleurs dans ces moments qu'elle regrettait de ne pas avoir la même cruauté que Saskia DeFeriel, un seul regard à sa petite "cour" aurait pu suffire à ce que la jeune femme s'étale dans les escaliers pour avoir cru qu'elle pouvait se permettre cela envers elle. Et hors du Collegium, il aurait suffit d'un claquement de doigts pour que son escorte aille fouetter au sang la roturière. Malheureusement ce genre de comportement somme toute normal était assez mal vu par les temps qui courraient. A croire que la cour de Valdemar n'avait rien d'autre à faire que de se complaire en un semblant d'égalité avec la puante vase de la capitale. Elle contînt assez efficacement sa colère. Après tout, elle au moins avait été élevée pour savoir se tenir et rester digne dans ce genre d'occasion, ce qui n'était pas le cas de tout le monde. A la place, elle se contenta d'un simple geste de la main à l'aune de l'hommage qu'elle aurait rendu à sa suivante. La petite Isabeau pouvait bien retourner à ses affaires, Morag d'Hortness avait autre chose à faire que s'intéresser à sa petite personne.
"Non. J'ai là un livre qui retranscrira ce cours bien mieux que vous-même, Isabeau. Vous pouvez disposer."
Puis sans façons, elle retourna à ses petites affaires et commença à rédiger quelque chose. Et puis après tout, à quoi donc pouvait bien servir ce satané parchemin pour courir les fêtes de la cour.
-
Farlir observa d'un air amusé les réactions, beaucoup plus intenses que ce à quoi il s'attendait, des personnes présentent. Il perçu également le dédain manifeste que la quatrième fille éprouvait vis-à-vis de la belle noble qui avait éclaté de rire à la vue de la réaction des jumelles. Farlir n'aimait pas du tout ce genre de comportement : la supériorité de la noblesse sur les autres hommes. Mais il respectait ce qu'il considérait comme une trop longue tradition encrée dans les esprits, car il était du mauvais coté pour juger quoi que ce soit.
Farlir offrit un charmant et sincère sourire à ses dames et gratifia Alfar sous le menton, comme il adorait. Le petit animal en profita pour jouer avec son doigt avec ses toutes petites mains. Farlir parla afin que tout le monde puisse entendre ce qu'il avait à dire sur la bestiole :
"Alfar est une créature unique en son genre. Elle ne vient pas d'ici. Mon père s'est saigné la bourse pour me l'offrir lorsque nous étions en voyage d'affaire très loin à l'est. Selon son ancien propriétaire, il s'agirait d'une sorte d'humain miniature mais ne pouvant pas parler. Il est très intelligent, vraiment très habile, et sacrément farceur. Mais il n'est pas méchant pour deux ronds."
"Et non, il ne mort pas." Rajouta-t-il en regardant Caroline.
Farlir était complètement rassuré par le fou-rire d'Isabeau, elle n'avait donc pas du tout été offensée par la façon dont il l'avait appelé. Soulagement. Il existait donc des nobles beaucoup plus terre-à-terre qui n'existaient pas que par leur statut. Farlir se mit alors à la regarder comme une personne "normale", bien que son expression ne cachait pas son admiration.
Les deux jumelles, quant-à elles, lui faisaient l'effet de filles ayant l'habitude d'obtenir ce qu'elles voulaient, de filles profitant pleinement de la vie et ne perdant pas une occasion de s'amuser comme des petites folles. Elles pourraient être de bonnes compagnes de divertissement, de discutions légères peut-être, mais Farlir émettait des réserves sur leurs réelles intentions. Elles jouaient peut-être un jeu dans le simple but de s'amuser et, pourquoi pas, de se moquer. Mais Farlir se ressaisit en se disant qu'il extrapolait sûrement de l'apparence et du comportement qu'il voyait pour le moment. Dans tous les cas, il ne savait vraiment pas comment les considérer.
La dame d'Hortness semblait bien tenir son titre, elle était noble jusqu'au bout des ongles et le montrait, ne serait-ce que part sa posture et le ton de sa voix. Farlir se dit qu'il l'éviterait pour le moment. Il savait certes faire ce qu'il voulait d'un marchant, mais il n'oserait pas encore se frotter à la noblesse : ils avaient un pouvoir des mots et une autorité qui le dépassait.
Seule Isabeau semblait être sincère aux yeux de Farlir. Malgré son rang, elle venait de se faire rembarrer promptement par sa collègue d'un jour. Farlir en éprouvait aussitôt de la compassion pour la jeune demoiselle, et en même temps, elle revenait comme sur un pied d'égalité par rapport à Farlir. Il y avait-il une hiérarchie au sein des nobles ? Pour Farlir, elle apparaissait simplement, sans prétention et enthousiaste. Beaucoup de qualité pour une seule personne.
À la suite de la petite introduction donné par Farlir, ce dernier tendit les bras comme un oiseau et Alfar passa d'une épaule à l'autre et continua jusqu'à la main droite de Farlir. De ce point, le maître lança Alfar en l'air. Ce petite être effectua une belle pirouette, comme un salto arrière, pour s'élever près d'un mètre au dessus de la tête de Farlir et retomber délicatement dans sa main gauche. Puis il revint sur l'épaule de départ où il acheva sa prestation par une petite grimace à l'attention des demoiselles face à lui, ponctué de petits cri de contentement et de fierté.
Farlir était fier de son petit Alfar. Et il ne pensait déjà plus au devoir absolument indigeste qui leur était soumis. Et il se disait aussi qu'il se ferait peut-être ses premières amies ce soir. Farlir était tout simplement content.
-
En matière de déduction et d'analyse de regard en biais, Caroline et Fleur étaient de vraies références! Aussi lorsque Isabeau croisa le regard de Farlir, une alarme s'alluma dans la petite tête de Caroline. Elle donna un coup de coude discret à sa jumelle et lui fit signe du regard. Un sourire complice s'afficha sur ses lèvres et la perspective de ragots délectables fit briller ses yeux.
Même la mauvaise humeur de son Altesse d'Hortness ne parvint pas à gâcher se moment au combien jouissif. Elle n'avait pas besoin de se concentrer sur la noble demoiselle car le contenu de potins sur elle était déjà suffisamment nombreux et croustillants! Mais Caroline n'était pas aussi sournoise qu'elle n'y parraissait et lorsqu'elle vit comme Morag traitait Isabeau, elle ne put s'empêcher d'ajouter à voix haute.
"C'est sur qu'avec un livre, vous pourrez réviser à votre rythme! Isabeau j'ai entendu des éloges à votre sujet! Il parait que vous avez un vrai don! En même temps je n'échangerai ma place avec la votre contre rien au monde! Rester enfermée dans une bibliothèque toute la journée... Même contre tout le savoir du monde!"
Puis Farlir attira l'attention et fit un petit numéro avec son humain miniature qui fit rire la jeune femme.
"Oh mais qu'il est drôle! Il faudra AB-SO-LU-MENT que vous veniez au souper qu'organise nos parents dans notre Manoir en ville! Oh oui je suis sûre que Mère sera émerveillée par votre petit compagnon!!"
Puis, se retournant vers Fleur, elle chercha l'approbation de sa soeur, oubliant totalement la demoiselle d'Hortness.
"Tu es d'accord avec moi Fleur n'est-ce pas?"
-
Entre le moment où elle cria devant l'étrange créature et celui où sa soer lui posa une question, il faut bien avouer qu'il ne se passa pas grand chose dans la tête de Fleur.
A l'échange froid entre la noble damoiselle Hortness et la noble bourgeoise mal dégrossie, elle accorda cependant de l'attention. Ca sentait du rififi dans l'air, et ça promettait des crépâge de chignon en bonne et due forme dans les couloirs du collegium! Et dans ce cas là, elle serait au première loges pour compter les points, même si elle pensait que la froideur de la jeune Morag gagnerait contre la bonne humeur trop candide de la jeune isabeau.
Elle passa sa main droite blanche et fine dans sa longue chevelure blonde pour la secouer et cligna des paupières devant Farlir. Mais elle s'apperçut assez vite que le regard du jeune homme ne convergeait pas vers elle mais vers Isabeau.
Voilà qui était interessant...
Un regard à sa jumelle Caroline lui suffit à voir qu'elle était sur la même longueur d'onde et elle adressa à son double un sourire radieux plein de promesse.
- Je suis bien d'accord, ce serait une vraie punition de m'enfermer dans cette salle poussiéreuse!
Elle fit trembler son corps d'un long frisson pour prouver ses dires.
- Au diner, oh oui, j'espère que Père sera d'accord, ça pourrai être délicieux!
Et puis comme elle était de bonne humeur, elle agrandit l'invitation:
- D'ailleurs, vous devriez tous venir, à Arkadia House, ce n'est pas comme ici, nous serions servis comme nous méritons de l'être, dans la grand salon au lieu de faire les taches ingrates du collegium!!
-
Dans le couloir, un énorme bruit se fait entendre. Comme si on venait de faire tomber un piano à queue du troisième étage (c'est une image ! Y a pas de piano à queue à Valdemar :P )
Le bruit est tellement puissant qu'il fait trembler les murs
[poursuivez avec le tour de jeu habituel ;) ]
-
La remarque méprisante fit voir instantanément rouge a Isabeau: La garce! Elle se croyait sortie de la cuisse de qui cette Pimbêche? C'était comme ca qu'elle accueillait une proposition polie? Peut être avait-elle été un chouia de mauvaise volonté, mais de la a se faire traiter comme... comme... comme la dernière des filles de Cuisines! La jeune bleue allait exploser et vomir sur l'Hortness un torrent d'ironie, quand Caroline prit implicitement sa défense et changea de sujet. Isabeau se contenta donc d'une seule réplique chargée d'ironie et accompagnée d'une révérence très exagérée:
"Vous êtes trop bonne votre Altesse!"
Puis elle reporta son attention sur les seules personnes digne d'intérêt présentent dans cette pièce: Les jumelles et le nouveau venu. Les jumelles, elle s'en méfiait un peu. Autant elles pouvaient être les pires commères imaginables, autant elle pouvait être extrêmement amicales. Toute la difficulté avec ces deux là résidait dans le besoin de ne pas se laisser aller à leur confier quelque chose que l'on voulait garder pour soi.
En l'occurrence, l'assistante du bibliothécaire sentit ses joues rosir quand Caroline la félicita pour son poste et son don:
A la limite entre modestie et Fausse modestie, elle répondit:
"Je vous en prie, ce n'est rien, j'ai simplement une bonne écriture, autant qu'elle serve a autre chose qu'a prendre des cours en note! Je suis heureuse de pouvoir être utile au Collégium... Enfin! Autrement qu'en balayant des kilomètres de plancher!"
Sur la dernière phrase, le ton était franchement rieur. Soudainement, elle se rendit compte que le nouveau la regardait vraiment... vraiment. Mal à l'aise, elle détourna le regard vers le petit être étrange qui cabriolait, tout en écoutant les paroles de Farlir. Cet Alfar était vraiment très étrange... L’invitation des Sœurs Arkadia ne la concernaient pas vraiment aussi les écouta-t-elle distraitement.
Soudain, un bruit monstrueux résonna dans la pièce, en provenance du couloir. Déesse! Mais qu'est-ce-que ca pouvait bien être? Sans y réfléchir plus, Isabeau se précipita vers la porte... C'était sans compter sa maladresse. Elle se prit le pied dans un pied de Fauteuil et s'étala de tout son long, sans même réussir à se rattraper au dis Fauteuil.
Finalement, quand on y pensait, c'était pas une mauvaise chose qu'elle ne soit pas devenue orfèvre.
-
Farlir hésitait encore entre oui et non pour répondre à l'invitation des jumelles. D'abord, Arkadia était un nom de famille, elles devaient donc être noble elles aussi. C'était donc ça ce qu'il n'avait pas compris dans leurs doubles paroles. Ensuite, Farlir avait un peu peur qu'on ne l'invite que pour voir Alfar en tant qu'animal à exposer aux yeux de tous tel une bête de foire. Enfin, Farlir se dit qu'il s'agissait sûrement là d'une occasion pour se faire des attaches dans la capitale. Le tout serait d'éviter d'être plus une attraction qu'une personnes méritante.
Il regardait sans s'en rendre compte, plongé dans sa réflexion, en direction d'Isabeau lorsque le bruit d'une rare puissance le fit sursauter. Il senti plus qu'il ne vit la vibration découlant de cette formidable détonation. Comme ses yeux étaient dessus, il avait vu la chute d'Isabeau s'amorcer. Farlir sauta alors hors de son fauteuil pour plonger vers Isabeau, ses pieds se plantèrent dans le sol devant lui et surtout, devant Isabeau, ses mains étaient tendu en avant pour ne pas rater leur cible. Farlir réussi à lui attraper les épaules juste avant qu'elle ne touche le sol, il força sur ses jambes pour garder l'équilibre et ramener la demoiselle à une position convenable. La scène avait beau s'être passée en moins de 5 secondes, elle avait semblé durer plus d'une minute dans la tête de Farlir entre la détonation, la chute, son saut et son aide apportée.
Alfar, à l'audition du vacarme, s'était accroché à Farlir comme un sac à dos et ne le lâchait plus. Son maître se secouait la tête pour reprendre très vite ses esprits et il regarda en direction de l'entrée, là d'où semblait venir le bruit. Alfar tendit un minuscule index en direction du couloir et poussa un petit cri suraiguë. Farlir avait compris le message : ça vient de là.
Farlir, qui tenait encore Isabeau par les épaules, réalisa soudain qu'il allait lui faire mal à s'il continuait à forcer ainsi. Il lui lâcha donc les épaules et lui pris la main pour courir en direction de la source sonore. Le tout en prenant bien soin d'éviter les obstacles et surtout de les épargner à son accompagnatrice.
Farlir avait rarement entendu un bruit pareil. Peut-être à l'occasion d'un festival dans une grosse ville lorsque les personnes chargée d'assurer le spectacle réussissaient à produire des explosions dignes de ce nom. Peu importe ce qu'il allait découvrir, la curiosité de Farlir, autant que celle d'Alfar, devait être rassasiée ! Et il répondrait plus tard à l'invitation des jumelles...
-
Caroline avait toujours les yeux rivés sur le nouveau en attendant sa réponse lorsqu'un bruit tonitruant la fit sursauter! Elle eut si peur qu'elle sauta litteralement dans les bras de sa soeur,fermant les yeux en croyant la fin du monde arrivée!
"Au secours!!! On nous attaque! Il faut faire quelque chose! Appelez la garde!!!"
La reaction excessive de la jumelle empira lorsqu'elle vit Isabeau s'ecrouler a terre!
"Oh non elle a été blessée!!!"
Se redressant, elle courru se cacher derrière un siège en priant tous les dieux de les épargner! Meme le petit animal criait si fort que tout le plais devait pouvoir l'entendre... Son maitre par contre ne semblait pas terrorisé par le danger et il aida Isabeau a se relever. Caroline elle était déchirée par la peur et la curiosité et comme trop souvent c'est cette dernière qui l'emporta largement. Quittant son abri, elle se dirigea vers sa soeur et la prit par la main pour s'avancer vers le couloir afin d'identifier l'origine du bruit...
-
Les yeux grand ouvert, Fleur suivait l'échange musclé entre Isabeau et Morag. Finalement, elle avait peut-être sous-estimé le répartie de la petite bourgeoise, ce qui était d'autant plus amusant. Elle voulu alors commenter cet amusant spectacle avec sa jumelle mais un bruit absolument monstrueux vint troubler l'atmosphère électrique. Le sol et les murs tremblèrent, et sans qu'elle la voit arriver, sa soeur fit un bond de cabri et lui sauta dans les bras.
Fleur hurla à en crever les tympans des participants de cette petite réunion, et comme elle n'était pas du tout musclée ni endurante, elle failli lâcher Caroline qu'elle rattrapa in extrémis par le bras, abasourdie.
Elle ne rejoignit pas sa soeur derrière le fauteuil, mais décrocha un poele du mur, le prit à bout de bras et s'approcha à petit pas de la porte.
Caroline la rejoint, elle portèrent alors le lourds poêle à quatre bras, dans un équilibre et une démarche plus qu'incertaine, et certainement ridicule.
Lentement, très lentement, Fleur passa son visage dans l'entrebâillement de la porte, les yeux presque entièrement fermées tant ils étaient plissés sous des mèches emmêlé de ses beaux cheveux dorés et le cou rentré dans les épaules de peur que quelque chose lui saute au visage et la défigure.
-
Le temps est vraiment quelque chose d'étonnement subjectif. Si la chute d'Isabeau dura une grosse minute pour Farlir, elle dura à peine deux millionièmes de secondes pour la bleue. Un coup elle perdait l'équilibre et levait les bras pour protéger sa tête, l'autre, elle était de nouveau immobile, soutenue par les bras de Farlir sur ses épaules. La première pensée, certes, stupide de la De Girier pendant qu'elle levait les yeux vers son sauveur, fut:
*Quel chou! Il a même fait attention a ne pas me rattraper au niveau de la poitrine.*
Je vous avais dis que c'était stupide.
Cet instant hors du temps normal fut brisé quand Isabeau reprit conscience de l'atroce environnement sonore, envahi de cris de Filles hystériques et de la bestiole de Farlir. La réaction de la fille d'orfèvre fut tout aussi instinctive que celle de se protéger la tête, tout à l'heure. Elle gueula:
"Vos gueules! On ne nous égorge pas encore! Et je vais bien!"
Avant qu'elle n'ai put pousser plus loin cette admirable argumentation, Farlir la tira vers la porte. Tout aussi curieuse que le nouveau, elle ne se fit pas prié, suivant aussi vite que possible sans s'emmêler de nouveau les pieds.
-
Le couloir a l'air désert. Personne à l'horizon. Soudain, un garçon d'écurie apparait. Il cavale comme s'il avait la mort à ses trousses ! Vous le voyez passer et disparaitre au bout du couloir. Puis vous voyez passer derrière lui - lui courant après visiblement - un animal ressemblant à une énorme panthère des neiges grosse comme un lion et juste derrière un griffonneau pas très habile sur ses pattes. Ces deux-là disparaissent également au bout du couloir sans se soucier de votre présence.
-
En arrivant à l'entrée de la salle, Farlir regarda un coup à gauche et un coup à droite. Personne. Il serrait toujours la main d'Isabeau et n'avait pas vraiment fait attention aux cris échangés entre les filles. Il regarda néanmoins derrière lui pour juger rapidement de la situation. Isabeau semblait partager sa curiosité et avait l'air prête à le suivre quelque soit sa décision. Il faut dire que Farlir prenait sérieusement les choses en main, et son air décidé faisait clairement passer le message : il devait savoir d'où venait le problème, puisqu'il était clair que la perturbation sonore n'était pas naturelle, ou du moins, peu commune.
Les deux jumelles avaient elles aussi complètement changé d'attitude, ne serait-ce que le poêle décroché par Fleur. Puis, alors qu'elles le prenaient à 4 bras, Farlir esquissa un léger sourire qui ne persista pas à cause de la situation peu comique. Elles aussi regardèrent à gauche et à droite.
Le cerveau de Farlir était en ébullition, il n'y avait personne dans le couloir alors qu'ils étaient loin d'être les seuls habitants du bâtiment. Il n'y avait pas non plus de bruits de course ou quoi que ce soit indiquant que d'autres personnes traversaient les lieux. Mais il devait forcément il y avoir une source à se bruit infernal !
Tout à coup, un garçon d'écurie passa à toute vitesse devant eux. Farlir le suivit du regard, le dévisageant durant le court moment où il traversait son champ de vision. Mais ce ne fut pas réciproque. Les jeunes bleus semblaient être invisibles pour le coureur. Peu de temps après que le garçon soit passé, deux étranges animaux passèrent à leur tour avec la même envie de fuir quelque chose comme si leur vie en dépendait, même si le dernier, un griffoneau si Farlir se référait à ce qu'on lui avait dit de ces créatures, était visiblement moins adroit que le premier animal : une énorme panthère claire de la masse et du volume d'un lion.
Farlir s'entêta dans une détermination sans faille. Il regarda Isabeau puis les autres filles avec une telle intensité qui en disait long sur ses intentions, aussi suicidaires qu'elles fussent. Et le jeune homme en avait clairement conscience. Il désigna très vite la provenance des trois êtres à l'aide de ses yeux et s'engagea dans cette direction. Il allait remonter le couloir au lieu de suivre les trois autres.
Ceci-dit, Farlir espérait vraiment que les filles le suivent, non seulement parce qu'il n'y avait rien de pire que d'être isolé dans une situation qui semblait être dangereuse, mais également parce qu'en tant que nouveau, il n'avait pas encore toute la configuration du palais en tête. Il forçait déjà Isabeau à le suivre par la main qu'il lui tenait, mais les jumelles quand à elles, devraient choisir leur voie. Bien sûr, si Isabeau lui disait quelque chose, Farlir l'écouterait car elle était là depuis plus longtemps que lui, et qu'il tenait non pas sa vie entre ses mains, mais il n'avait pas vraiment l'air de vouloir la lâcher.
Dans l'esprit de Farlir, une double mission se faisait naissante : découvrir l'origine du bruit et protéger ses accompagnatrices, car il était le seul homme du petit groupe. Mais ses deux missions ne seraient-elles pas contradictoires ? Le petit Alfar, toujours accroché dans le dos de Farlir tel un sac à dos, semblait comprendre où voulait en venir son maître, et il protesta vivement par des petits cris aiguës. Mais son maître ne changerait pas son plan pour autant, et le petit Alfar se résignait déjà à le suivre où qu'il aille et quels que soient ses choix...
-
Surprise par le cri d'Isabeau, Caroline la regarda, bouche bée. Elle ne pensait pas qu'une jeune fille bien élevée pouvait user d'un vocabulaire aussi vulgaire! Un regarde à Fleur lui fit comprendre qu'elle pensait la même chose.
Mais bientôt l'acte héroïque du jeune ingénieur coupa net toutes ses pensées. Elle s'imagina alors un instant son preux chevalier partir affronter au péril de sa vie un danger insurmontable et mourir en héro pour sa dulcinée... Bien sûr, elle n'avait pas de sentiment pour Farlir sans quoi elle n'aurait jamais pu accepté qu'il meurt ainsi!
Mais une tempête blanche suivit d'un griffon et précédé d'un garçon d'écurie l'empêchèrent de se complaire dans le romantisme de la situation.
"Ma parole mais qu'est-ce que tout cela veut dire?!? "
Elle agrippa la main de Caroline et ne bougea plus d'une semelle, de peur de se faire encore houspiller par Isabeau
-
Surprise.
Fleur était tout simplement surprise par ce qu'elle venait de voir passer devant ses yeux.
Elle en recula de trois pas et lâcha le poêle qui tomba avec fracas à côté d'une fauteuil, puis se mit à crier, de surprise et aussi parce qu'elle ne savait pas quoi faire.
- Hiiiiiiiiiiiiiiii, mais c'était quoi tout ça!
D'un oeil, elle avisa Farlir qui visiblement se décidait à aller voir ça de plus près en entraînant de force Isabeau avec lui. Elle proposé d'une petite voix:
- On va venir avec vous hein, vous allez pas nous laisser toutes seules ici alors qu'on sait pas ce qu'il se passe dans le collegium!
Elle serra fort la main de sa jumelle.
- Ne t'éloigne pas non plus hein Caroline!
Puis elle fit quelques pas pour se rapprocher du jeune homme, elle se colla presque à Isabeau, puis passa encore une fois sa tête dans le couloir en respirant fort.
-
L'avantage d'user parfois d'un langage peu soutenu, surtout devant se genre de volai... demoiselles bien nées, c'était que ça leur coupais la chique. Par la forme si ce n'est le fond. Et elles avaient beau être choquée, elles aussi connaissaient ces termes puisqu'elles les reconnaissaient, NA!
Comme les autres, elle vit le primate, le félin et le... le griffon passer. Un part d'elle avait voulut les suivre au cas où l'un d'entre eux aient été la cause du bruit mais... Non. Ils ne pouvaient pas avoir fait autant de bruit. Farlir avait raison, mieux valait remonter leur piste.
La demande d'explication inspira un grand sourire à Isabeau:
"Je sais pas, mais on va vite le savoir, vous venez? Et non, on ne va pas vous laissez seules, quoi que je doute que vous soyez en danger."
Elle serra la main de Farlir brièvement, comme pour lui dire d'avancer et passa un bras autour des épaules de Fleur, moitié pour la forcer à avancer, moitié pour la rassurer.
Ce qu'elle avait hâte de savoir ce qui se passait! Poussée par sa curiosité, Isabeau se mit à avancer au pas de course (en trainant ses pauvres camarades) en direction de se couloir, auparavant tristement banal, mais désormais merveilleusement mystérieux!
-
Farlir, au bout du couloir dans la direction opposée à celle qu'ont pris les trois drôles d'individus, tu vois un tas de bric à brac entassé au milieu du passage non loin d'une porte close. Il y a des tableaux, une chaise, des vêtements, un balai, des livres, des plumes, du papier déchiré, une petite commode, des chaussures.... Bref, on dirait qu'on a vidé le contenu d'une suite !
Mais personne qui semble se soucier de tout ce bazar...
-
Les filles avaient un sérieux penchant pour parler trop au gout de Farlir dans les situations où discuter ne servait justement à rien. Et donc, à défaut de lui brouiller la vue, elles lui brouillaient l'écoute ! Mais Farlir ne faisait pas vraiment attention à ce qui se disait, il avançait de façon déterminée.
Farlir arriva assez vite au bout du couloir, il se stoppa net pour ne pas entrer en collision avec tout un tas d'objets encombrants qui n'avaient visiblement pas leur place ici. Mais que faisaient donc une commode en plein milieu du couloir ? Et scs tableaux (qu'il aurait bien pris dans sa propre chambre au passage) ? Sans oublier la chaise qu'il dû déplacer pour pouvoir avancer à travers le bric-à-brac des plus petits objets tels que des livres, des mouchoirs, des morceaux de papier, des vêtements et des chaussures...
Alors que Farlir regardait tout autour de lui et qu'il avançait à présent prudemment, il marcha sur le bout d'un balai qui se releva pour se diriger vers son visage, emmenant au passage quelques plumes pour donner un très joli effet à la scène malheureuse classique qui faisait habituellement rire tout le monde. Mais cette fois-ci, il n'était pas dit que Farlir rigole du manche à balai qui allait bientôt lui taper sur le crâne.
Au moment même où le petit Alfar avait vu l'entrelacs d'objets, il sauta du dos de son maître pour aller gambader dans ce nouveau terrain de jeu. Avant que Farlir ne marche sur le maudit balai, Alfar avait déjà retourner la moitié des affaires et escalader tout ce qui trainait. On dirait qu'il faisait comme dans les chambres où il allait... Et justement ! Il s'agissait bien là du contenu d'une chambre ! Mais ce n'était pas ça qui semblait importer. La présence même de toutes ces affaires semblait secondaire. Même les trois être croisés peu de temps avant n'avaient apparemment pas pris l'a peine de s'y intéresser, sinon, la configuration n'aurait pas été aussi... chaotique.
Alfar fouinait pour trouver un nom, il aimait bien montrer à Farlir à qui il prenait des "trophées" lorsqu'il lui prenait l'envie de subtiliser un objet, ce qu'il n'avait pas encore fait au collégium. Et si un objet avec un nom se trouvait dans tout se bazar, on pouvait être sûr que le petit Alfar le trouverait. Dans sa recherche frénétique, Alfar ne se rendit pas compte du gag qui allait arriver à Farlir...
-
Avançant doucement, Caroline reprit bientôt le dessus de sa frayeur et c'est surtout la curiosité qui l'emporta à la suite de Farlir. Longeant le couloir en jetant de temps en temps un regard inquiet dans la direction opposé, les deux jumelles arrivèrent bientôt devant l'immense tas d'objet.
Des meubles et des affaires personnelles jonchaient le sol. Caroline fronça les sourcils.
"On dirait le contenu d'une chambre! Mais ça n'a rien à faire ici!!"
La perspicacité légendaire de la demoiselle fit surement pouffer les autres mais Caroline ne remarqua pas l'inutilité de sa remarque. ELle s'approcha et trouva des vêtements qu'elle dégagea afin de jetter une robe dans les bras de sa soeur.
"Regarde comme elle est belle! Tu crois qu'on peut la prendre?"
Elle se remit à la recherche d'une paire de souliers assortis ou au moins de quelques bijoux qui mettraient son teint en valeur lorsqu'une idée saugrenue la stoppa nette.
"Vous croyez qu'il y a des gens... dessous???"
-
Fleur suivait l'ombre de sa jumelle, courageuse mais pas téméraire, la main accrochant sa ceinture en soie pour ne pas la perdre.
Elle jeta un coup d'oeil à Farlir et son drôle d'animal qui faisait le tri dans ce bric à brac incongru.
Elle hocha la tête à la remarque de sa soeur.
- Oui, ça n'a rien à faire en plein milieu d'un couloir. Mais je rangerai pas ce bazar, j'ai déjà fait la vaisselle!
Puis elle reçu dans les mains une très jolie robe. Le tissus était vraiment joli et elle le caressa d'une main tendre en soliloquant:
- Pauvre petite robe... Emmêlée dans tout ce bazar, ce n'est pas une place pour un si joli vêtement!
Ce n'était même pas une blague, Fleur était très sérieuse. Mais elle n'aimait pas voler, et le fit remarquer à sa jumelle.
- Caroline, je pense pas qu'on puisse se servir, ces affaires appartiennent à quelqu'un d'autre, de toute évidence!
La perspicacité des Arkadia, quand tu nous tiens!
- Non, il n'y a personne là-dessous, hein?
Le "hein" sonore était destiné à Farlir, seul homme de l'assemblé, qui devait bien endosser le rôle du chevalier servant.
Puis elle serra le bras de sa jumelle en suffoquant presque de panique:
- Tu crois que c'est un cambriolage, tu crois qu'on devrait aller vérifier dans nos chambres Caroline, imagine nos affaires déballées devant tout le monde, c'est trop affreux!
Elle tourna sa tête vers l'autre bout du couloir, là où c'était enfuit la drôle de compagnie quelque instants plus tôt.
-
[Désolée du retard!]
Mais... Mais... c'était quoi ce Boxon? Mais qu'est ce qui avait bien pu arriver à cette suite pour que son contenu en soit ainsi éparpillé? Et le bruit? D'ou venait-il? De ce... déménagement impromptu? Pourquoi des robes, des plumes, des encres, des meubles... étaient ils accumulés ici?
A propos d'encre... Vivement, la jeune femme de baissa pour rattraper une bouteille d'encre pas encore cassée qui oscillait dangereusement au dessus de robes... comment dire... Ca n'avait pas l'air d'être des toilettes de domestiques diront nous. Les imbiber d'encre eu été sans doute malheureux. En examinant le tas a la recherche d'autres bouteilles, la jeune femme aperçu le balais et le pied de Farlir juste a temps pour le saisir par le bras et le tirer légèrement en arrière:
"Gaffe, t'allais marcher sur le balais."
Sans faire plus que cela attention aux babillages des jumelles, Isabeau tourna le regard vers la porte de la suite saccagée, hésitante a aller voir a l'intérieur. Sa curiosité la poussait à y courir, cependant son bon sens reprenait lentement ses droit. Or, il lui hurlait que se précipiter tète baisser vers un truc aussi bruyant, capable de faire trembler les murs d'aussi loin, était particulièrement stupide.
Par contre, le commentaire des jumelles sur de possibles victimes du tas d'affaires ne l'était pas tant que ca, stupide:
"Bon sang! Mais vous avez raison! Il faut vérifier, aidez moi!"
Et la fille de l'orfèvre commença à ramasser a pleines brassées le capharnaüm pour le déposer de coté, dégageant ainsi le centre du tas et de potentielles victimes. S’ils s'y mettaient tous, ce serait très vite fait.
-
En dessous du tas, vous découvrez....................
Un bébé kyree avec les yeux à peine ouverts !
(http://http://www.outsetmedia.com/images-for-website/puzzles/cobblehill/canadiangeographic/5000-wolf-L.gif)
Personne autour, pas de parent visible. La pauvre petite bête est à moitié sonnée et couine à fendre l'âme.
[Caroline/Ysaline nous ayant quitté, ne tenez plus compte de sa présence et sautez automatiquement son tour de jeu]
-
Farlir fut sauvé in extrémiste d'un magnifique bleu sur le front par Isabeau. Il se retourna pour la remercier mais, avant qu'il ait pu ouvrir la bouche, il entendit Alfar pousser des petits cris d'alertes... Suivit très bientôt par des couinements. Mais Alfar n'avait jamais couiné, ça ne pouvait pas provenir de lui. Alfar avait sauté dans le tas en dégagement par Isabeau et les autres et pu voir, comme tous, un petits animal poilu. C'était lui qui poussait ces petits couinement si émouvants.
"Oh, on dirait un bébé louveteau !" Farlir n'avait encore jamais vu de kyree, pas même Barrn, il ne pouvait donc pas faire la différence.
Lorsqu'il le vit, Alfar commença à le cajoler et à l'inspecter sommairement en lui triant les poils à la recherche de quelque petites bêtes s'étant fait lieu d'habitat de la tête du bébé animal. Mais il semblait sain, et surtout, il semblait seul ! Farlir n'avait pas vu de loup dans le coin, il lui semblait peu probable qu'une louve soit dans les parages et donc, il y aurait de fortes chance que ce petit bébé ne soit pas à sa place.
"Mais que fait-il ici ?"
En y regardant de plus prêt, la bestiole avait plus l'air effrayée qu'autre chose, du moins aux yeux de Farlir qui n'était pas un fin connaisseur de la faune. Sûrement les filles pourrait-elles en dire plus ou même savoir quoi faire avec cette pauvre bête. Et si ce n'était pas le cas, il faudrait tout de même s'occuper de lui, un bébé devrait boire du lait, comme tout le monde...
-
[je fais jouer Caroline en même temps que Fleur pour ce rp]
Caroline secoua la tête avec véhémence.
- Je ne pense pas qu'on ose cambrioler les Arkadia, mais nous irons vérifier quand même plus tard si tu le souhaites. Mais quand même, que fait la garde? Je croyais que l'on avait engagé des effectifs en plus, c'est fou! Il faudra que je me renseigne, tu ne crois pas?
Fleur secoua positivement la tête, inquiète mais curieuse. Puis elle vit quelque chose bouger sous le tas informe et poussa un cri aigu qui résonna sur les parois du couloir:
- Mais ça bouuuuuuuuuuuuuuuuge!
Elle pointa son doigt sur la chose remuante (comme si personne ne le voyait) et sa soeur Caroline s'approcha pour apercevoir une boule de poil gémissante. Elle éructa un:
- Beeeeeeeurk.
Toujours curieuse, Fleur avança à petits pas pour constater de visu, et fondit comme neige au soleil.
- Mais comme c'est mignoooooooooon... Le pauvre, il est tout seul?
Elle regarda Farlir comme si le seul fait d'être un homme lui donnait des réponses.
- Je ne sais pas, vous ne le savez pas?
Septique, Caroline avança:
- Ca ne doit pas être juste un loup, ça ressemble un peu au bibliothécaire, vous savez la créature mi-loup mi-je ne sais pas quoi, un Kyree, je crois, mais je ne suis pas sûre!
Fleur hocha vigoureusement la tête.
- Mais oui tu as raison, je crois avoir lu ça dans un livre... Mais c'était y'a longtemps! [on n'en doute pas!]
Tendresse attachante ou inconscience elle tendit précautionneusement la main vers la créature.
-
Eh ben… Elle était pas aidée. Littéralement. Pas un de ses camarades ne mettait la main a la pâte. Ca faisait toujours plaisir… Mais au moins, ses efforts furent récompensés puisqu’elle finit par dégager un petit canidé en pleurs. Sa première pensée fut que c’était un Kyree, mais tout de suite après, elle eu un gros doute : Kyree ? Vraiment ? ca pouvait aussi bien être un loup, non? Certes, il avait une queue particulièrement longue, certes elle avait cru voir une lueur d’intelligence dans le regard de l’animal, mais…
Elle se mit à fouiller activement sa mémoire pendant que les autres s’interrogeaient. Elle devait bien être capable d’être sure de l’espèce de ce chiot. Elle bossait tous les jours avec un Kyree, il devait bien avoir quelque chose…
Mais oui ! L’image de Barrn refermant un livre d’une patte de velours revint à Isabeau : Les griffes ! Celles des Kyrees, comme celles des chats, étaient rétractibles, alors que celles des loups, comme pour les chiens ne bougeaient pas !
« Son espèce est très simple à vérifier. Attendez… »
Elle s’agenouilla a coté de Fleur et s’approcha doucement pour ne pas effrayer plus le jeune être. :
« Bonjour toi… Viens voir… Laisse-moi voir ta patte… »
Elle n’osa pas le toucher, mais réussis à voir distinctement une de ses pattes. Assurément féline.
« C’est bien un Kyree. Tu viens d’où ? Ou sont tes parents ? C’est pas une chambre de Kyree, ca… Tu me comprend quand je parle ?»
Elle se sentait un peu ridicule à parler à ce gamin poilu. Si ca se trouvait il ne parlait même pas encore ! Elle réfléchit une seconde. En fait, ils auraient besoin de Barrn ou Kuncipert. Un Kyree adulte quoi. Elle était sure que les autres seraient ravis de parler bébé a ce quadrupède, pendant ce temps,…
« Restez avec lui, je vais aller chercher Maitre Barrn, il saura sans doute comment s’occuper de lui, ok ? Je pense que c’est ce qu’il y a de mieux à faire.»
-
Les cris des soeurs d'Arkadia firent mal aux oreilles de Farlir, ils se dit que le pauvre kyree juste en dessous devaient en pâtir encore plus. Si ce petit animal était un Kyrée, comme le fameux loup parlant de la bibliothèque que Farlir n'avait toujours pas rencontré, il s'agissait donc d'une espèce intelligente et donc, Farlir pouvait le toucher sans qu'il soit rejeté par sa famille.
Farlir n'était pas un grand savant dans la faune, mais il savais au moins que chez les animaux sauvages, on ne pouvait toucher un bébé sans risquer d'imposer notre propre odeur sur lui et ainsi le faire renier par les siens.
Lorsqu'Isabeau pris la décision d'aller chercher Barrn, Farlir eu une autre idée. Il pris délicatement le Kyree dans ses bras et le conserva comme un bébé contre lui. Alfar remonta sur l'épaule de Farlir et se positionna pour y rester. Farlir réfléchi quelques secondes. Pourquoi les deux personnes avaient couru ? Ce n'est surement pas le bébé Kyree qui leur a fait peur. Et si sa mère se trouvait dans les parages... Ou même ses deux parents. Depuis qu'ils fouillent ici, ils n'ont toujours rien trouvé qui fasse fuir.
"Je vais t'attendre ici Isabeau."
Puis Farlir regarda autours et se mis à chercher la porte d'où aurait pu provenir tout ce bazar. Si tout était ici, la chambre était potentiellement vide... À moins qu'autre chose n'y soit à la place. ƒarlir s'écarta des débris pour en sortir également la bestiole en direction opposée afin de trouver cette éventuelle porte de chambre.
Il se retourna néanmoins pour voir ce que les soeur Arkadia souhaitaient faire, il ne voulait pas les laisser toutes seules ici si elles choisissaient de ne pas accompagner Isabeau.
-
La pauvre petite bête ne te répond pas Isabeau, par contre vous l'entendez tous distinctement pleurer dans votre esprit. Il n'y a pas de doute, il s'agit bien d'un kyree !
[Farlir, c'est kyree et pas kyrée ;) ]
-
Fleur regarda avec circonspection Isabeau parler à la créature. Les yeux grands ouvert, elle demanda d'un ton enfantin [pour ne pas dire stupide]
- Tu crois qu'il comprend ce qu'on lui dit?
Elle jeta un coup d'œil à sa jumelle qui s'était adossé au mur derrière elle, les bras croisés, comme un peu ennuyé mais le regard alerte tout de même. Elle haussa les épaules, comme si cela lui importait peu finalement, mais ajouta:
- Un truc poilu orphelin au milieu d'un tas de beau vêtement et de meubles retournés, c'est étrange, ça doit cacher quelques chose de sacrément énorme!
L'expression de Fleur s'illumina devant la perspective d'un potin.
- Tu as raison, ça doit être... colossal!
Elle n'eut cependant pas le temps d'apprécier cette idée car des pleurs retentirent dans sa tête et elle porta ses mains sur ses tempes en grimaçant.
- Ha... Mais c'est quoi ce bruit? C'est lui qui fait ça? dit-elle en désignant du menton le Kyree.
Caroline pestait dans son coin:
- Faites le taire, ou je suis bonne pour une migraine! Et je refuse de devoir passer la soirée dans le noir au lieu de m'amuser!
Et voilà qu'Isabeau partait en courant chercher le bibliothécaire. Il ne restait plus qu'à attendre alors? Sans rien faire que de se regarder dans le blanc des yeux? Ce n'était pas drôle!
Cependant, Fleur et Caroline s'animèrent quand le jeune Ingénieur se mit à fouiller, le Kyree sur l'épaule et son autre étrange animal sur le dos, drôle de spectacle!
Fleur s'approcha de lui avec assurance et dit:
- Si tu as besoin d'un coup d'œil sûr pour repérer quelque chose de louche, je suis là!
Comme quoi, tout pouvait servir un jour, même la capacité à déterrer des secrets enfouis!
-
Farlir vit s'approcher Fleur, toujours collée par sa jumelle, et lui demander si elle pouvait l'aider. Bien évidemment, un coup de main ne serait pas de refus, Farlir ne connaissait pas encore bien le collégium et ces deux filles semblaient tout de même détenir quelques talents innés pour dénicher les choses. Même si elle paraissait un peu superficielle à Farlir, elle devaient forcément avoir de la ressource dans certains domaines, fusse-t-il la simple transmission de potin et la détection d'éléments cachés.
"Bien sûr, venez avec moi. J'aimerais bien trouver de quelle chambre provient tout ce bazar et surtout, si le où les parents de ce bébé pleurant sont dans les parages. Imaginez que cette pauvre bête ce soit simplement perdu au milieu de capharnaüm. Quoi qu'il en soit, je compte bien prendre en charge ce bébé jusqu'à ce qu'on puisse s'en occuper décemment, il est hors de question de le laisser tout seul ici, le pauvre."
Farlir regarda à la recherche de portes et se mis en tête d'aller toutes les ouvrir. Si les personnes de tout à l'heure avait fuis, c'est qu'il ne devait plus y avoir grand monde ici? Mais qu'avait-ils fuit ? La mère du petit Kyree ? Celui qui avait retourné les affaires de la chambre ? Le simple bruit d'une provenance encore inconnue ?
"Bon, Fleur, Caroline, je vous propose de trouver la chambre d'où viens tout ce bordel." Farlir reprenait un peu son langage de caravane, il semblait oublier qu'il était en compagnie de nobles dames, mais après tout, c'était bien le dernier de ses soucis pour le moment. "Et je vous propose également qu'on reste ensemble, je ne voudrais pas qu'on retrouve séparé et qu'il arrive quelque chose à l'un d'entre nous. Et puis on ne va pas attendre bêtement qu'Isabeau revienne, elle va en avoir pour u moment à aller chercher Barrn, je suppose. De toute façon, on ne s'éloignera pas beaucoup, enfin j'espère."
Sur ce, Farlir repartit en quête de sa porte mystérieuse...
-
- Tu crois qu'il comprend ce qu'on lui dit?
"Franchement, J'en sais rien. Son espèce est intelligente, je peux ne pas te dire quel âge il a. Si ca se trouve il est trop petit"
Puis Farlir confirma qu'ils l'attendaient ici, aussi commença-t-elle à trottiner rapidement vers la bibliothèque.
Pourvu que Barrn soit encore la! Elle ne savait pas trop a quelle heure il devait finir ce soir la. Or, elle n'était pas certaine de l'emplacement de ses appartements. Pas plus que de ceux d'Irmingarde et de Kunicipert, d'ailleurs. Bien que pour ces derniers, un page pourrait sans doute leur indiquer ou ils étaient! Sauf s'ils étaient partit acheter des choux a l'improviste... En fin de compte elle avait été un peu bête d'entrainer Irmingarde la dedans, on aurait pu avoir besoins d'elle. D'un autre coté, elle ne s'en serrait peut être pas fait une amie, alors elle ne regrettait rien!
sur ce, elle arriva dans la grande bibliothèque et se dirigea vers le bureau de Barrn en cherchant à peine son chemin. elle s'y retrouvait de mieux en mieux ici! ah! voila le bureau! Elle frappa doucement en s'expliquant:
"Euh... Maitre? Vous êtes la? On a trouvé un bébé Kyree et on savait pas trop quoi faire et on a pensé que vous, vous sauriez?"
Etait il seulement la? Si ca se trouvait, elle parlait a un bureau vide, là...
-
[Normalement Barrn devrait nous rejoindre sous peu ;) Isabeau je ne te donne aucune indication pour le moment mais j'interviendrai de nouveau après le post de Barrn]
Les autres, il y a de nombreuses portes dans ce couloir. La plupart sont toutes verrouillées. Vous en ouvrez une qui s'ouvre sur une pièce très ordonnée, une autre encore plongée dans le noir mais n'ayant rien de louche. A n'en pas douter, le mystère se trouve derrière une porte pour le moment désespérément close ! Vous avez 6 portes verrouillées et un tas de bordel encore pas exploré !
-
Caroline plissa les yeux en voyant le tourbillon de jupon d'Isabeau disparaître au bout du couloir et ne put s'empêcher d'ironiser gentiment en faisant un clin d'oeil à sa jumelle.
- Pratique de courir aussi vite, pour courir après les hommes!
Fleur éclata de rire en essayant de temporiser sa soeur:
- Ohhhh, Caroliiiiine!
Elle s'approcha de sa soeur pour lui murmurer à l'oreille:
- Je ne crois pas qu'elle ait besoin de courir, il est juste à côté!
S'en suivit un rire qu'elle essaya de contenir, la main sur la bouche, et qui était plus bruyant à lui seul qu'un franc éclat de rire.
Puis elle reprit son sérieux devant la proposition de Farlir et s'approcha de la troisième porte à droite. Caroline et elle s'échangèrent un regard de connivence et Fleur ouvrit la porte avec magnificence, réprimant un "Tadaaaa' victorieux, qui se termina par une exclamation de dépit quand elle aperçut que la chambre était... parfaitement rangée!
- Zut alors!
Caroline partit alors vers la porte voisine qui résista à l'actionnement de la poignée. Même dépit, même exclamation:
- On est vraiment pas aidé dans notre... - elle chercha une phrase choc pour marquer leur aventure - quête de la vérité!
Fleur se rendit vers la septième porte à gauche qui résista aussi à ses assaut. Elle mis alors sa main dans ses cheveux pour sortir une épingle à chignon qui fit s'échapper quelques mèches blondes dorées et elle la tordit pour la mettre dans la serrure et enclencher une ouverture en annonçant à Farlir:
- Je crois que vous êtes ingénieur non?
Pendant qu'elle faisait sa serrurière, elle enleva d'autres épingles de sa chevelure, celle-ci tombant alors librement dans son dos pour les lui tendre:
- Vous devriez savoir construire quelque chose pour ouvrir plus facilement ses portes, non?
Un éclair d'intelligence de la part de Fleur Arkadia? Oui, mais motivé par sa curiosité implacable. Si seulement ses professeurs s'y prenait comme ça avec elle, ce serait une révolution!
Caroline regarda sa soeur avec étonnement, puis se tourna vers la tas de vêtement et de meubles en murmurant:
- Je suis certaine qu'en cherchant, je vais trouver à qui appartient tout ça...
Et pendant que Fleur attendait un "clic" de la porte, et que Caroline était un porte-manteau géant, personne n'aurait songé à appeler quelqu'un pour aider, un Hérault en faction au Collegium par exemple!
-
Farlir se mis, comme Fleur, à tester toutes les autre portes pour voir si elles étaient ouvertes ou non. Il n'en trouva que des fermés exceptée une qui donnait sur une sombre pièce. Farlir y entra et constata qu'elle était tout aussi remplit qu'une chambre normale, mais pas très bien ranger. Ce n'était pas de là que venait le problème. Il revint alors dans le couloir et tomba devant Fleur qui tentait de crocheter une serrure, lui demandant au passage de fabriquer quelque chose pour les ouvrir. Farlir esquiva Caroline qui fouillait dans le bazar non encore exploré, en même temps qu'il rejoignit Fleur pour prendre les diverses épingles à cheveux qu'elle lui tendait.
"Construire un truc pour ouvrir ces portes ? À part les crocheter ou les ouvrir de force, je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre... Si ce n'est passer par la fenêtre, mais seul Alfar pourrait tenter, et je ne préfère pas lui faire courir le risque."
Farlir pris les épingles à cheveux et les tendit à Alfar. Il lui chuchota à l'oreille :
"Tiens Alfar, on va ouvrir les portes avec ça."
Alfar exprima sa joie devant un nouveau jeu apparemment proposé par son maître, il allait pouvoir triturer et faire des trucs amusant ! Alfar pris les épingles et voulu commencer à faire un peu n'importe quoi avec les cheveux de Fleur puisqu'il l'avait vu tout faire tomber en enlevant les petits bouts de métal. Mais Farlir l'en empêcha gentiment en lui soufflant que ce n'était pas ça qu'ils allaient faire.
Farlir se présenta devant une autre porte et s'agenouilla pour être bien en face de la serrure. Il donna quelques instructions à Alfar qui semblait tout comprendre et, avec sa dextérité hors du commun, il appliqua les ordres de Farlir :
"Alors, tu va tordre le bout de l'épingle comme ça (Farlir lui montra l'angle avec sa main), ensuite, tu va utiliser une deuxième épingle que tu vas complètement plier en deux (Farlir lui montra à nouveau la marche à suivre). Bien, maintenant, tu vas enfoncer la première épingle (il lui désigna laquelle) dans la serrure comme ça. (Farlir le fit avant l'animal pour tester si les loquets étaient vers le bas ou vers le haut, lorsqu'il eu trouvé le bon sens, il montra dans quel sens il fallait insérer l'épingle) À présent, tu tourne doucement jusqu'à ce que soit dur et tu attend. Tu mets la deuxième (Farlir lui montrait toujours comment faire), et là, tu bloque de l'autre coté. Voilà, maintenant, si je le fais, je vais trop forcé et je risque de casser les épingles, mais toi, tu vas tout tourner dans ce sens là, et la porte s'ouvrira !"
Alfar et Farlir étaient très concentrés sur ce qu'ils faisaient, ce n'était pas le moment de les déranger, ou pire, de les bousculer, sinon, ils devraient tout recommencer avec de nouvelles épingles, et il n'y en avait pas un nombre infini... Farlir laissa Alfar tourner la clé improvisée, et attendit de voir le résultat.
Alfar tourna délicatement, augmentant progressivement la pression jusqu'à trouver comment faire tourner le tout...
-
Barrn bailla. Quelle heure était-il donc ? Surement avait-il bien dépassé celle à laquelle il partait généralement. Ce n'était pas que le travail qu'il effectuait soit urgent, mais il fallait bien avoué qu'il avait été captivé.
On frappa à la porte. qui cela pouvait-il être à cette heure ci ?
Le kyree tourna les yeux vers la porte, un peu étonné puis la voix d'Isabeau s'éleva à travers le bois. Tiens ? Un jeune kyree ? Ici en ville ? Curieux.
Si le bibliothécaire était quelque peu fatigué, sa voix ne le montra pas et parla avec la même douceur qu'à l'accoutumé dans l'esprit de la jeune femme.
Entrez donc Isabeau, ne restez pas à la porte.
Il referma le livre sur lequel il était penché, laissant le temps à Isabeau de faire les quelques pas pour entrer dans le bureau.
Ainsi vous avez trouvez un kyree, ici, en ville ? Ce n'est pas courant. Vous êtes certains que sa mère n'était pas dans les environs ? Si ce n'est pas le cas, j'ai du mal à comprendre comment le pauvre s'est retrouvé là. Et bien sûr vous avez besoin d'un interprète. Pardon je nous fais perdre du temps. Si vous me conduisiez à lui ?
Barrn était déstabilisé. Ce n'était pas dans les habitude des kyrees d'abandonner un bébé, et il était peu probable que le petit soit arrivé là tout seul. C'était à n'y rien comprendre.
-
Sur le pas du Bureau de Maitre Barrn, Isabeau eu une petite hésitation teinté d'agacement: Elle ne voulait pas entrer, elle voulait sortir! Elle voulait qu'IL sorte. Qu'il se dépêche de venir les décharger de ce petit d'une autre espèce! Les dieux savaient quelle péripétie loufoque allait encore leur tomber dessus après le Bruit, la chambre et le bébé!
Mais néanmoins, en bonne fifille obéissante, elle franchi le seuil tandis qu'il demandait si le bébé avait été trouvé en ville. La demoiselle de Girier retint la réplique cynique qui lui brulait les lèvres: chacun savait que les bleus avaient tout le temps possible pour aller faire un petit tour du coté des marches apres leur journée de cour! Evidemment qu'on l'avait trouvé en ville boulet!
"On l'a trouvé sous un tas... D'affaires. Aucuns Kyree en vue. On a vu un griffon par contre. Bref, c'est compliquer, vous feriez mieux de venir, oui. Suivez-moi!"
Sans se faire prier, l'assistante guida son Maitre dans les couloirs tortueux du vénérable bâtiment pour enfin arriver sur les lieux des évènements. Le petit canidé était toujours sur le tas de fringue, mais... Pas les bleus, qui étaient actuellement occupés à forcer une porte. Allumée par son agacement de voir qu'ils avaient abandonné le bébé pour satisfaire leur curiosité, une lueur diabolique flamboya dans le regard de la jeune fille qui ne pu s'empêcher de jeter d'un ton anodin:
"Vous savez que vous êtes en train de forcer la chambre d'un adepte atrocement puissant? Et paranoïaque. Mon père lui a fait livrer une breloque l'autre jour et il lui a dis ne surtout pas venir en son absence: Il a jeté un sort qui écorche vif quiconque entre sans permission. Régulièrement, les domestiques doivent sortir une ou deux carcasses de chats trop curieux."
Enorme bobard, certes, mais dans ce genre de cas, plus on en rajoutait plus les gens marchaient... Isabeau contrôla fortement son visage pour éviter que ne s'y affiche un sourire de Cheshire.
-
Caroline regarda Isabeau de travers pendant que sa soeur fit un bond en s'écartant de la porte.
Elle trébucha sur son jupon et failli se retrouver sur son précieux fondement si elle ne s'était pas tenu au mur dans un geste naturel de sécurité (traduire qu'elle n'y a pas réfléchi, c'est juste un reflexe humain).
Elle prit quelques seconde pour se recoiffer et réfléchir et répondit:
- Mais votre père n'ensorcelle pas ses objets! Enfin j'espère!
Quand même, elle lui avait acheté un si joli diadème, ça l'aurait mortifié de le savoir maudit.
Caroline secoua la tête, ses cheveux bruns se détachant un peu.
- Ce sont des balivernes Fleur...
Elle lança un regard transperçant de curiosité à la jeune DeGirier:
- Tu dis ça pour te venger parce que... tu es jalouse qu'on soit resté avec ton ingénieur?
La remarque n'était pas foncièrement méchante, ni totalement dénué de malice, c'était aussi prêcher le faux pour savoir le vrai.
Fleur mit ses mains devant sa bouche pour contenir un rire saccadé puis elle reprit contenance et avisa Isabeau en se rengorgeant:
- Nous essayons de trouver d'où vient tout ce bazar, alors nous faisons preuve d'ingéniosité!
Elle montra son épingle à cheveux tordue au possible.
Caroline acquiesça et précisa, car elle avait tout de suite vu qu'Isabeau n'était pas ravie de la situation actuelle du bébé Kyree:
- Et puis, je ne sais pas m'y prendre avec les créatures moi, et puis je crois que vous avez amené un des siens non?
Elle et sa sœur sacrifièrent à la politesse et firent une révérence rapide à Sir Barrn.
-
Farlir et Alfar, concentrés au possible, ne faisaient plus attention aux paroles des jumelles pendant qu'ils tentaient de crocheter la serrure, ils étaient tellement dans leur petite manipulation qu'ils ne se rendirent pas compte qu'Isabeau était déjà revenu en compagnie de Barrn. Farlir ne se faisait pas de soucis pour le Kyree vu qu'il l'avait déposé juste à coté de lui avant de s'attaquer à la porte. Au moment fatidique où Alfar allait enfin réussir à tourner correctement l'épingle dans la serrure pour l'ouvrir, la semi-cascade de Fleur fit sursauter Farlir qui emporta Alfar dans son élan et rendit caduque tous leurs efforts. L'épingle se retrouva cassée en deux dans la serrure, forcément impossible à déloger à présent. Farlir avait pour le coup fait une belle petite chute sur le coté et Alfar lui était tombé dessus. Ils n'avaient pas encore entendu ni même prêté attention à ce que disait les filles.
Lorsqu'ils se relevèrent, Farlir constata plusieurs choses qui l'étonna et Alfar sauta au cou de Farlir et se plaça derrière son dos pour se cacher l'espèce de loup qui venait d'arriver en même temps que la jeune demoiselle et qui faisait peur au pauvre petit singe.
Farlir remarqua d'abord la présence d'Isabeau, elle était revenue plus vite qu'il ne l'aurait pensé, ensuite, il vit Barrn, il supposa en le voyant que c'était lui puisqu'il s'agissait du seul... "loup" présent ici et qu'il avait l'air parfaitement calme et dans son élément. Enfin, Farlir s'aperçu que le kyree était déjà retourné dans les décombres de la chambre vidé dans le couloir. Pour le coup, on aurait vraiment pu croire qu'ils n'avaient pas pris soin de la bestiole et cela gênait pas mal Farlir d'avoir fait preuve d'autant de négligence...
Pour finir, Farlir perçu le regard que s'échangeait les jumelles et Isabeau. Assurément, il venait de louper quelque chose, mais quoi ? Il vit simplement la petite révérence des jumelles face à Barrn.
"Euh... hum, bonsoir."
Farlir tenta de se donner une contenance devant l'être qui venait de les rejoindre. En voyant sa gueule, et plus précisément la forme de sa mâchoire qui avait exactement la même structure que celle d'un loup classique, Farlir se demanda comment il pouvait parler, s'il se décidait à leur parler. L'air perplexe de Farlir se confondait avec le fait qu'il venait vraiment de louper le dialogue entre les filles et qu'il avait l'impression de tout juste arriver alors qu'il était déjà là. Pour ne pas être trop longtemps à coté de la plaque, Farlir enchaîna tout de même :
"Vous êtes Barrn je suppose, vous pourrez sûrement nous aider à nous occuper de ce pauvre bébé kyree ?"
Alfar, lui, ne bougeait résolument pas du dos de Farlir, faisant tout pour être le plus discret et invisible possible. Il tremblait comme une feuille le pauvre.
-
Le bébé kyree apercevant un adulte de sa race se mit à couiner dans l'esprit de tous et tenta de l'atteindre en trottinant pour venir se réfugier près de lui. Tous ces visages inconnus n'étaient pas pour le rassurer !
Toujours personne qui semble arriver à l'horizon, le bazar n'a pas l'air d'avoir dérangé qui que ce fut à part vous. Barrn étant donné que tu es une créature magique, tu peux tout de même ressentir la trace d'un sort. Tout ce grabuge a été provoqué par un mage, tu en es certain.
-
Hé bien le moins qu'on pouvait dire, c'est que les jeunes gens faisaient beaucoup de bruit. Barrn ne comprenait guère ce qui se passait ici. Il ne fit aucun commentaire sur l'échange entre Isabeau et les deux femmes et il répondit à leur salut d'un simple hochement de tête. Comme pour donner raison aux paroles du jeune homme, le petit se précipita dans ses pattes. Cela aurait put faire rire le kyree mais ne le fit pas. Il sentait la peur panique du bébé et s'empressa de l'apaiser en lui parlant doucement par l'esprit dans une langue qui devait lui être familière. Barrn s'assit et tint le petit dans une sorte de cocon rassurant de fourrure, maintenant le contact à tout instant, physiquement comme mentalement. Finalement, il tourna son regard ambré sur le jeune homme.
En effet, je suis Barrn, le bibliothécaire du Collegium. Et vous même êtes... ?
Il y avait dans sa voix esprit comme du reproche, adressé aux trois jeunes gens présents, pour avoir laissé le pauvre petit seul alors qu'il était aussi terrifié. Certes Isabeau s'était déjà chargé des reproches ouvertement, mais il ne pouvait qu'en rajouter. Le pauvre devait avoir tout au plus deux ou trois semaines. Il lui fallait une mère car pour l'instant le kyreee pouvait le réconforter mais il ne pourrait lui apporter tout ce dont il avait besoin. Le lait par exemple... Isabeau aurait surement bien rit si elle avait vu l'image qui s'était formé dans l'esprit du kyree à ces pensées.
Mais que s'est-il donc passé ici ? Il y a... (il regarda autour de lui) je sens des traces de magie, un sort a été lancé ici. C'est un mage qui en est assurément responsable.
Oui, il n'y avait nul doute possible, la magie avait été à l'oeuvre ici, ce qui était pour le moins curieux. Le kyree était complètement perdu, il ne comprenait rien de ce qui s'était passé ici.
-
Isabeau se retint courageusement de lever les yeux au ciel quand Fleur conclu de son bobard que Sertan ensorcelait ses créations. Elle avait été si peu claire que ca? Ou Fleur était si limité que ca? Mais apparemment la jumelle avait compris que cette histoire n'était qu'une affabulation.
"Oui, je plaisantait, désolée si je t'ai fait peur."
Diplomatie, diplomatie... N'empêche, qu'est ce qu'elle avait dans le crane l'Arkadia? Il aurait vraiment fallu qu'il soit stupide pour qu'un artisan maudisse ses clients. On ne mord pas la main qui vous nourris! Faire mettre des sorts de beauté sur des objets, ca, déjà... C'était un peu plus sensé. Mais évidemment Jamais la Maison de Girier ne s'abaisserait de la sorte! Déjà parce que les merveilles qu'ils produisaient n'en avaient pas besoin, et puis parce que quand on fourni la cour, qui regorge de magiciens, ce genre de petites arnaques étaient vite grillées.
La remarque de caroline lui fit carrément lever les yeux au ciel. Cette fois elle ne put se retenir. D'une voix lourde d'ironie, elle répondit:
"Mais oui... ca doit être ca..."
Isabeau réfléchi a ce que Barrn venait de dire. Magie? C'était assez logique. Mais dans quel but? A qui cela rimait il de larguer dans un couloir le contenu d'une chambre et un bébé Kyree en prime?
"Vous en savez donc autant que nous Maitre"
-
Caroline ne s'offusqua pas d'être prise de haut par une créature magique. Elle se contenta donc de se présenter brièvement.
"Je suis Caroline Arkadia, enchantée"
Elle ne réagit pas non plus à la remarque ironique d'Isabeau, se contenta de faire un mince sourire mystérieux, qui voulait dire que cette histoire était loiiiin d'être terminée.
Fleur fut plus impressionnée par la voix puissante du Kyree qui résonnait dans sa tête, et elle se ratatina un peu en se nommant.
"Je suis Fleur Arkadia Seigneur"
Puis elle souffla de soulagement quand Isabeau confirma que son père n'ensorcelait pas ses bijoux.
"Je préfère ça! Si on doit se soucier même de ses bijoux où va le monde?"
Elle tenta de s'intéresser au bébé Kyree et à la conversation. Caroline aussi et sursauta.
"De la magie? Mais qui aurait fait ça? Les Mages de Valdemar sont au services du royaume, ils ne mettraient pas un tel bazar sans aucun respect pour les biens d'autrui!"
Fleur acquiesça avec angoisse et rajouta, pour ne pas vexer le Kyree.
"Et aucun respect pour ce pauvre bébé!"
Elle se tourna vers Isabeau.
"Que fait-on?"
Oui, parce que c'était bien joli tout ça, mais faudrait pas s'endormir quand même!
-
Farlir sentit qu'Alfar était plus que nerveux, et lui aussi commençait à sentir que quelque chose n'allait pas. La magie et tout ce qui tournait autours avait le mauvais goût de lui faire tourner la tête. Aussi, après avoir passé un petit moment à tenter de se reconcentrer, Farlir, d'une voix faible et manifestement en moyen état s'exprima à moitié dans le vide :
"Euh... excusez-moi, mais... Je ne me sens vraiment pas très bien là. Je vais aller un peu dans ma chambre, je crois que j'ai besoin de repos."
Farlir commença à se dégager de la zone pour aller en direction de son dortoir. Il était content que Barn soit là, il y aurait au moins quelqu'un de masculin pour assurer la protection. Une notion que Farlir trouvait vieux jeu, mais qui lui trottait en permanence dans la tête.
"Veuillez m'excusez, mais je vais vous laissez."
Farlir partit de tout ce petit manège et alla dans sa chambre.
-
Le bébé Kyree ne semble pas capable de s'exprimer par la parole encore. Il émet des impressions ou des sentiments plus ou moins forts ce qui permet d'orienter les adultes vers ce qu'il désire ou ressent.
La première chose qui semble évident pour tout le monde c'est qu'il a peur et qu'il a besoin de chaleur. De bras, de contact, d'une fourrure ou d'un vêtement dans lequel s'enfouir. La seconde chose c'est qu'il semble avoir sacrément faim !
Un serviteur sembla apparaitre de nul part. D'abord tranquillement il finit par se précipiter vers vous en poussant des cris affolés. Il va falloir lui faire faire quelque chose de constructif ou il risque fort de faire simplement rappliquer tous les pécores du Collegium.
-
Ce sujet ayant déjà énormément trainé (par ma faute, je le reconnais) nous allons nous arrêter là. Vous ne savez pas en définitive ce qui a causé tout ce grabuge mais vous convenez ensemble de garder un oeil sur cette partie du Collegium.
Isabeau, le bébé Kyree semble t'apprécier tout particulièrement et s'est réfugié dans tes bras. Tu en as donc officiellement la garde jusqu'à ce que ses parents soient retrouvés. Le petit est encore au lait, il va falloir lui trouver un biberon rapidement !