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Haven / Re : [Mina/Beltran] Si Maman l'a dit...
« le: 27 novembre 2020, 21:34:41 »
La proposition de la mère de Beltran laissa Mina interdite. Mère? Et pourquoi pas maman chérie ?
Ce n'était pas une petite différence, mais un océan entre le fait de l'appeler Dame et celui de l'appeler Mère. Et puis, ce n'était pas sa mère en fait.
Une mère, elle n'en avait pas, avait fait sans, et n'avait pas besoin de corriger le tir. Elle comprenait que ça vienne d'un bon sentiment, mais c'était impossible. Et en même temps, comment lui dire qu'elle ne voulait pas ?
Elle choisi de répondre le plus simplement possible, sans trop en rajouter au risque de ramer.
"Sans vouloir vous offenser ma Dame, je ne le souhaite pas. Le temps fera son œuvre sur ma façon de m'adresser à vous, je suppose"
Même si elle ne se lèverai jamais un matin en allant trouver la mère de Beltran pour la surnommer Maman, c'était une chose certaine.
Extrêmement mal d'avoir du, d'entrée de jeu, s'opposer à la Dame de Greenhaven, Mina se sentait plus gauche que jamais. Elle fit un sourire poli pour la remercier de sa gentillesse envers Ezarell. Les écuries des Compagnons et le Champ étant tout près, encore plus à allure de Compagnon, la probabilité qu'Ezarell dorme ici un jour était réduite aux séjours qu'y ferait Mina. Qui n'avaient, eux, aucune raison de se produire, et fort heureusement, Beltran rappela à sa mère qu'ils n'avaient rien à faire ici, surtout pas y vivre. Vivre dans une telle maison à l'année, c'était pour Eloïse, pas pour elle.
Alors qu'ils découvraient la maison, Irmingarde regardaient le riche ameublement avec une certaine perplexité.
S'installant officiellement dans les appartements de la Caserne - même si elle gardait sa chambre de Héraut - elle avait commencé à songer à apporter une part de ses goûts dans l'ameublement et la décoration. C'était un peu conventionnel, et au fond, les appartements de Beltran étaient très bien, mais c'était pour marquer le coup. L'ennui, c'est qu'elle s'était rendu compte qu'elle n'avait aucune idée de ses goûts.
Dans les Holds, on ne lui avait pas appris à cultiver la moindre individualité, et à Haven, elle avait investi ses appartements de Chef des Pages avec le simple plaisir d'avoir un chez soi à elle. Même chose une fois Héraut.
Depuis, où qu'elle aille, elle essayait de voir ce qu'elle aimait, ou non. Et dans cette maison, ce n'était pas laid, mais c'était trop... trop.
Elle suivit le mouvement, et surtout Beltran, dans le petit salon pour annexer un siège. Elle ne pu que remarquer l'élégance consommée avec laquelle la mère de Beltran s'asseyait et se tenait, même si elle avait beaucoup de mal avec le fait d'appeler quelqu'un en tapant dans les mains. Ca lui rappelait singulièrement son enfance.
Elle-même se tenait droite, mais terriblement tendue, et absolument pas à l'aise. Au contraire de Beltran, qui savait toujours se tenir. Encore une fois, elle avait son modèle sous les yeux. En moins guindé toutefois. A moins qu'elle ne le voit pas, ou plus ? Méra aurait sans doute bien des choses à dire à ce sujet.
En tout cas, Beltran se fichait bien de la trouver affalée dans ses fauteuils chez lui.
Sa mère lui proposa alors de l'alcool :
"Pourtant, votre neveu est un excellent ambassadeur de la production Greenfield."
Irmingarde ne connaissait pas quels rapports entretenaient Wylan avec sa tante. Mais cette réflexion, et ce qu'elle avait proposé plus tôt à Ezarell prouvait qu'en effet ses connaissances sur le monde Héraldiques étaient plus que sommaires.
"Donc oui, je bois de l'alcool."
:Avec modération:
:Oh que oui:
La Boutefeu aimait boire, mais supportait mal l'alcool. Et mieux valait éviter d'être saoule aujourd'hui.
Quoique, boire plus que de raison l'aurait peut-être aidé à supporter la suite.
Elle n'eut pas vraiment le temps de réagir à la question suivante, dont la conclusion était choquante et indiscrète, que Beltran le fit, et que le sujet des héritiers fut déjà évoqué.
Quand la Dame lui demanda pourquoi elle ne disait rien, elle failli rétorquer que pour ça, il fallait encore lui laisser en placer une. Elle lâcha la main de Beltran pour croiser ses doigts ensemble, réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien répondre à une femme qui trouvait normal de supposer à haute voix que son fils et héritier, qu'elle avait étreint avec affection quelques minutes plus tôt, put forcer une femme de quelques manière que ce soit. Et que sa future belle-fille trouve tout aussi normal d'épouser un tel homme.
Non vraiment les nobles avaient une vision très particulière de la vie...
"Votre fils ne s'est pas plus inquiété de mon âge que moi du sien. Je ne vois tout simplement pas les choses de cette façon, quant à lui, il ne s'est certainement pas octroyé des... libertés à mon encontre. Si tel avait été le cas, je ne serai pas assise dans ce fauteuil."
:Et votre fils non plus, puisque je l'aurais à nouveau cramé, et pas juste les poils cette fois-ci: ajouta-t-elle dans sa tête, et elle sentit combien cette idée amusait Ezarell.
"Beltran a été le parfait homme du monde que vous avez élevé, et m'a courtisé bien plus longtemps que de coutume."
Puisant dans ses très maigres réserves de diplomatie, elle rajouta:
"Quant aux enfants, ce n'est juste pas une question à l'ordre du jour. Ce n'est pas à cette fin que je l'épouse, et comme vous le dites, je suis jeune et j'ai encore bien des années devant moi pour considérer ce... chapitre de ma vie. En attendant, Beltran a des neveux n'est-ce pas ?"
Elle regrettait plus que jamais que la bâtardise de Liane lui coupe l'herbe sous le pied. D'ailleurs, en repensant à sa future belle-fille - cette idée lui plaisant mille fois plus que d'avoir des beaux-parents - elle se dit que cette manie qu'avait l'enfant d'exprimer tout ce qu'elle pensait sans trop peser les conséquences la faisait considérablement ressembler... à sa grand-mère.
Sa réponse l'avait vidé d'une grande quantité d'énergie, et elle fut ravie de voir les boissons arriver. Dun vin de Glace, fantastique ! Elle but - probablement sans distinction aucune - une grande gorgée de vin, la gorge asséchée par cet échange houleux.
Désireuse de revenir à un sujet plus consensuel, elle se creusa la tête pour trouver quelque chose à dire.
"J'espère que vous avez laissé le reste de votre famille en bonne santé et qu'ils seront là bientôt. Je sais que Wylan fera le voyage, et cela ma réjouit, je ne l'ai pas vu depuis longtemps."
C'était d'une platitude extrême mais peu dangereux à ses yeux.
Wylan s'amuserait sûrement beaucoup s'il était là.
Ce n'était pas une petite différence, mais un océan entre le fait de l'appeler Dame et celui de l'appeler Mère. Et puis, ce n'était pas sa mère en fait.
Une mère, elle n'en avait pas, avait fait sans, et n'avait pas besoin de corriger le tir. Elle comprenait que ça vienne d'un bon sentiment, mais c'était impossible. Et en même temps, comment lui dire qu'elle ne voulait pas ?
Elle choisi de répondre le plus simplement possible, sans trop en rajouter au risque de ramer.
"Sans vouloir vous offenser ma Dame, je ne le souhaite pas. Le temps fera son œuvre sur ma façon de m'adresser à vous, je suppose"
Même si elle ne se lèverai jamais un matin en allant trouver la mère de Beltran pour la surnommer Maman, c'était une chose certaine.
Extrêmement mal d'avoir du, d'entrée de jeu, s'opposer à la Dame de Greenhaven, Mina se sentait plus gauche que jamais. Elle fit un sourire poli pour la remercier de sa gentillesse envers Ezarell. Les écuries des Compagnons et le Champ étant tout près, encore plus à allure de Compagnon, la probabilité qu'Ezarell dorme ici un jour était réduite aux séjours qu'y ferait Mina. Qui n'avaient, eux, aucune raison de se produire, et fort heureusement, Beltran rappela à sa mère qu'ils n'avaient rien à faire ici, surtout pas y vivre. Vivre dans une telle maison à l'année, c'était pour Eloïse, pas pour elle.
Alors qu'ils découvraient la maison, Irmingarde regardaient le riche ameublement avec une certaine perplexité.
S'installant officiellement dans les appartements de la Caserne - même si elle gardait sa chambre de Héraut - elle avait commencé à songer à apporter une part de ses goûts dans l'ameublement et la décoration. C'était un peu conventionnel, et au fond, les appartements de Beltran étaient très bien, mais c'était pour marquer le coup. L'ennui, c'est qu'elle s'était rendu compte qu'elle n'avait aucune idée de ses goûts.
Dans les Holds, on ne lui avait pas appris à cultiver la moindre individualité, et à Haven, elle avait investi ses appartements de Chef des Pages avec le simple plaisir d'avoir un chez soi à elle. Même chose une fois Héraut.
Depuis, où qu'elle aille, elle essayait de voir ce qu'elle aimait, ou non. Et dans cette maison, ce n'était pas laid, mais c'était trop... trop.
Elle suivit le mouvement, et surtout Beltran, dans le petit salon pour annexer un siège. Elle ne pu que remarquer l'élégance consommée avec laquelle la mère de Beltran s'asseyait et se tenait, même si elle avait beaucoup de mal avec le fait d'appeler quelqu'un en tapant dans les mains. Ca lui rappelait singulièrement son enfance.
Elle-même se tenait droite, mais terriblement tendue, et absolument pas à l'aise. Au contraire de Beltran, qui savait toujours se tenir. Encore une fois, elle avait son modèle sous les yeux. En moins guindé toutefois. A moins qu'elle ne le voit pas, ou plus ? Méra aurait sans doute bien des choses à dire à ce sujet.
En tout cas, Beltran se fichait bien de la trouver affalée dans ses fauteuils chez lui.
Sa mère lui proposa alors de l'alcool :
"Pourtant, votre neveu est un excellent ambassadeur de la production Greenfield."
Irmingarde ne connaissait pas quels rapports entretenaient Wylan avec sa tante. Mais cette réflexion, et ce qu'elle avait proposé plus tôt à Ezarell prouvait qu'en effet ses connaissances sur le monde Héraldiques étaient plus que sommaires.
"Donc oui, je bois de l'alcool."
:Avec modération:
:Oh que oui:
La Boutefeu aimait boire, mais supportait mal l'alcool. Et mieux valait éviter d'être saoule aujourd'hui.
Quoique, boire plus que de raison l'aurait peut-être aidé à supporter la suite.
Elle n'eut pas vraiment le temps de réagir à la question suivante, dont la conclusion était choquante et indiscrète, que Beltran le fit, et que le sujet des héritiers fut déjà évoqué.
Quand la Dame lui demanda pourquoi elle ne disait rien, elle failli rétorquer que pour ça, il fallait encore lui laisser en placer une. Elle lâcha la main de Beltran pour croiser ses doigts ensemble, réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien répondre à une femme qui trouvait normal de supposer à haute voix que son fils et héritier, qu'elle avait étreint avec affection quelques minutes plus tôt, put forcer une femme de quelques manière que ce soit. Et que sa future belle-fille trouve tout aussi normal d'épouser un tel homme.
Non vraiment les nobles avaient une vision très particulière de la vie...
"Votre fils ne s'est pas plus inquiété de mon âge que moi du sien. Je ne vois tout simplement pas les choses de cette façon, quant à lui, il ne s'est certainement pas octroyé des... libertés à mon encontre. Si tel avait été le cas, je ne serai pas assise dans ce fauteuil."
:Et votre fils non plus, puisque je l'aurais à nouveau cramé, et pas juste les poils cette fois-ci: ajouta-t-elle dans sa tête, et elle sentit combien cette idée amusait Ezarell.
"Beltran a été le parfait homme du monde que vous avez élevé, et m'a courtisé bien plus longtemps que de coutume."
Puisant dans ses très maigres réserves de diplomatie, elle rajouta:
"Quant aux enfants, ce n'est juste pas une question à l'ordre du jour. Ce n'est pas à cette fin que je l'épouse, et comme vous le dites, je suis jeune et j'ai encore bien des années devant moi pour considérer ce... chapitre de ma vie. En attendant, Beltran a des neveux n'est-ce pas ?"
Elle regrettait plus que jamais que la bâtardise de Liane lui coupe l'herbe sous le pied. D'ailleurs, en repensant à sa future belle-fille - cette idée lui plaisant mille fois plus que d'avoir des beaux-parents - elle se dit que cette manie qu'avait l'enfant d'exprimer tout ce qu'elle pensait sans trop peser les conséquences la faisait considérablement ressembler... à sa grand-mère.
Sa réponse l'avait vidé d'une grande quantité d'énergie, et elle fut ravie de voir les boissons arriver. Dun vin de Glace, fantastique ! Elle but - probablement sans distinction aucune - une grande gorgée de vin, la gorge asséchée par cet échange houleux.
Désireuse de revenir à un sujet plus consensuel, elle se creusa la tête pour trouver quelque chose à dire.
"J'espère que vous avez laissé le reste de votre famille en bonne santé et qu'ils seront là bientôt. Je sais que Wylan fera le voyage, et cela ma réjouit, je ne l'ai pas vu depuis longtemps."
C'était d'une platitude extrême mais peu dangereux à ses yeux.
Wylan s'amuserait sûrement beaucoup s'il était là.