Auteur Sujet: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]  (Lu 11687 fois)

Capitaine Ellia

  • Morts en jeu
  • *
  • Messages: 17
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #30 le: 01 septembre 2010, 22:21:59 »
Près de la pierre éclatée, une sorte de trou semble avoir été creusé. C'est là que regardent tous les volatiles. Certains ont commencé à arracher des lambeaux de chair. Ils ne semblent pas effrayés par l'arrivée de Kayann et Fitz, au contraire. Mais quand quelques minutes plus tard, Ann'dra fait aussi son apparition, ceux du ciel lancent des appels, avertissant tout le monde de son arrivée. La plupart des créatures ne bougent pas jusqu'à ce que l'homme apparaissent.

Ann'dra, tous les oiseaux semblent avoir plus ou moins peur de toi. Certains s'éloignent, sans quitter cependant le périmètre. Les autres arrêtent le festin pour te fixer, inquiets. Ils sont beaucoup plus silencieux.

Kayann, ton ventre se tord. Tu as des nausées, et l'impression qu'on te tire ton énergie du corps. Il fait tellement plus sombre. Tellement plus triste. Tu te prend à revoir tes pires souvenirs sans pouvoir t'en empêcher. Tu as terriblement envie de pleurer. Tu te sens très mal.
Un léger vent, comme celui autour d'Ellia, vient te caresser, comme une mère rassure son enfant. Tes souvenirs deviennent moins tristes, plus supportables.

Fitz, pendant ce temps, tu peux enfin voir ce que voulaient dévorer les oiseaux. Une jeune femme blonde, visiblement noble, et bien habillée, gît à terre, ses vêtements déchirés, tâchés de sang, les jambes déjà en partie dévorée. Tu ne peux pas la reconnaitre, elle est face contre terre.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kayann

  • Étrangers
  • Messages: 128
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #31 le: 04 septembre 2010, 10:48:16 »
La confiance que Kayann avait soudain en Fitz semblait soudainement inébranlable. Il était le seul repère "normal" dans ce lieu démoniaque. Lui et la main de la jeune femme serrée autour de la bride de Safrane, qu'elle devait pourtant se résoudre à abandonner. S'approcher des oiseaux était déjà perilleux, le chemin rocailleux et elle devait s'assurer que la pouliche serait en sécurité. Avant de suivre Fitz par le sentier qu'il empruntait, elle prit son courage à deux mains et s'éloigna de lui, en direction de l'orée du bois au sud, toujours aux aguets et la dague en l'air. Au premier arbre, elle noua la bride, de manière à garder la jument à proximité mais par un noeud suffisamment coulant pour que la monture prenne la fuite, au cas où. Une dernière caresse pour la rassurer, et se rassurer puis repartit vers le mercenaire calmement, prenant sur elle pour ne pas courir et alerter les épouvantails. Elle le rejoignit rapidement. La lune presque pleine offrait une certaine luminosité à la nuit maintenant tombée, ce qui permettait d'observer les alentours. Visiblement, sous les volatiles, un trou avait été creusé et l'objet de la convoitise des oiseaux semblaient y avoir été déposé.

"Une tombe", murmura la Shin'a'in, ne pouvant détacher ses yeux de la boucherie qu'elle devinait. Il y avait trop de charognards pour qu'elle ne voit quoi que ce soit.

Lorsqu'elle glissa sa main dans celle du mercenaire, le geste lui parut si naturel qu'elle ne s'en rendit qu'à peine compte. Au fur et à mesure qu'ils descendaient, une étrange sensation grandissait dans le ventre de la Talese'drin. D'abord un malaise, puis une oppression qui se caractérisa par un mal de tête, avant qu'elle ne devienne nauséeuse. Son teinte pâlissait à vue d'oeil, à chaque pas. L'oppression s'étendit de son ventre à sa poitrine, prenant d'assaut son plexus et son coeur. Le souffle court, elle se sentit alors sombrer dans un abîme de tristesse, puis de désespoir. A plusieurs reprises, le sol se déroba sous ses pieds sans qu'elle ne tombe mais perdit le sens de l'équilibre. Se raccorchant à la main chaude dans la sienne, elle tentait de ne pas perdre contact avec l'atroce réalité, alors que des images pires encore défilaient devant ses yeux, voilant sa vue et neutralisaient ses sens. Devant elle, elle crut voir la puissance du cheval qui causa son malheur, elle revit le corps inerte sur le sol, le sang sur l'herbe verte, la rosée sur le caillou où la tête de son frère avait éclaté.
Plus qu'un souvenir, il lui sembla qu'il lui suffisait d'avancer la main pour toucher le corps sans vie du jeune garçon.
Une voix sembla siffler dans son esprit:

"L'étalon a causé ton malheur? Que nenni, c'est toi et tu le sais... Il était trop fougueux, le malheureux était trop sûr de lui... Tu l'as tué en cédant à ses désirs... Tu es responsable de sa mort..."

La gorge nouée, elle allait s'arrêter et se laisser tomber au sol pour libérer les sanglots qu'elle réprima tant bien que mal quand le ton changea. La voix perfide se tut, la noirceur du moment sembla soudainement balayée par une petite brume chaude et rassurante, la même qui entourait le spectre sur la colline. La bise légère tournoya un instant autour de la jeune femme, comme pour l'envelopper. Si Kayann avait eu sa mère, elle y aurait reconnu l'étreinte réconfortante. Lorsque la brume se dissipa, elle avait repoussé les sombres souvenirs et vidé l'angoisse pour ne laisser que du courage au fond du coeur de la jeune femme, qui reprit sa marche d'un pas sûr.
Elle suivit le regard de Fitz, qui apparemment avait repéré quelque chose.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #32 le: 04 septembre 2010, 11:41:57 »
Ce n'était pas un ordre. Ce n'était pas son supérieur qui lui avait parlé. Ce n'était qu'une demande, et pourtant il ne pouvait aller contre.

Il savait qu'il emmenait la jeune femme avec lui au devant d'une vision d'horreur, mais il savait aussi qu'il devait le faire. Il lui avait dit, elle l'avait compris, et elle le suivait. Fitz était rassuré par sa présence. Elle était là, avec lui, il n'était donc pas fou, et il n'était donc pas dans un délire.

Kayann s'éloigna un instant, la suivant de yeux il comprit son geste. Pour elle ses chevaux étaient sa vie, mettre sa jument à l'abris était la chose la plus sensé à faire. Il se retourna alors vers les volatiles. Son regard devint sombre, il fixa un instant le sol, et pris une longue respiration.

Devant lui à quelque pas une jeune femme était allongé, le bas du corps déjà en partie en lambeau à cause des charognards avides. Il n'y avait aucun doute sur l'état de santé de cette femme. Il se calma un instant, relâcha sa respiration, et se concentra de nouveau sur le corps.

Blonde, bien habillé, surement de noble naissance. Mais comment a-t-elle pu finir ainsi ? Comment a-t-elle pu arriver là ? Et surtout qui a osé laissé son corps ici ?

Alors qu'il tentait d'analyser les données qu'il venait de recueillir, la main de Kayann se glissa dans la sienne. Ce simple contact stoppa net la machine qui s'était mise en route dans sa tête, la chaleur de la peau de la jeune femme calma la haine et le dégout qui commençaient à monter en lui. Les questions il pourrait se les poser plus tard, quand ils seraient sain et sauf. Pour l'instant il était temps qu'il la sorte de là, elle ne pouvait rester ainsi, offerte aux animaux sauvages et à ses monstres.

La colère se lisait sur son visage, il ne comprenait pas comment on pouvait laisser faire cela, et pendant qu'il descendait en compagnie de Kayann, sa main libre se serrait de plus en plus fort.
Continuant son avancé, Fitz de sa main libre  déchira sa chemise comme il put.
Il ne savait pas vraiment si cela suffirait, mais il devait couvrir le corps de cette femme, il devait la protéger de la souillure et de la honte. Pour une fois qu'il n'avait pas pris de cape, il se sentait bien stupide.

Il se retourna un instant, la jeune femme derrière lui semblait avoir des difficultés à avancer, Kayann paraissait mal à l'aise, effrayé peut être ? Mais c'était bien normal. Alors qu'il allait lui dire de rester loin de cette horreur elle parut se reprendre, et continua à avancer.

Réellement la jeune femme l'impressionnait. Il se retourna alors vers le corps, sa chemise déchirée et sa lame dans une main, l'autre serrée toujours sur celle de Kayann, les cicatrices de son dos paraissaient, blanches sous la lune, il fit craquer ses épaules. Il se moquait royalement du froid, ou de toute autre sensation.
Couvrir ce corps, ramener cette femme, c'était tout ce qui comptait. Que ces oiseaux l'attaque donc, il ne lâcherait rien. Il n'abandonnerait pas. Il n'abandonnait jamais de toute façon .
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Ann'dra Kal'enedral

  • Persos inactifs ou abandonnés
  • *
  • Messages: 209
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #33 le: 08 septembre 2010, 23:15:32 »
Au fur et à mesure de son avancée, les charognards semblaient se méfier. Sentaient-ils qu’il représentait un réel danger pour leur survie ? C’était tout à fait possible, l’instinct pouvait être très développé chez ces oiseaux de mort.

Les aiguilles toujours en main, il faisait avancer Sang de Feu avec une lenteur calculée pour ne pas effrayer les volatiles qui risquaient alors de l’attaquer pour se défendre, mais ils ne semblaient en tout cas pas ralentir sa progression. Au contraire, certains semblèrent s’éloigner à une distance raisonnable sans pour autant disparaître complètement ce que le kal’enedral aurait préféré !

Une nuée de ces gros oiseaux semblait festoyer au sol mais beaucoup s’arrêtèrent à son approche, le fixant de leurs yeux de prédateurs avides de chair, mais ce n’était pas la convoitise que le shin’a’in y lisait, c’était de l’inquiétude. Ils avaient définitivement peur de cet homme à la tenue aussi noire que leurs plumes et aussi tendu que pouvait l’être un guerrier prêt à l’attaque. La jument elle-même devait leur paraître bien effrayante de par sa haute stature, sa robe couleur de nuit ou le bruit de ses sabots martelant le sol avec la force de tout son poids.

Ann’dra aurait voulu savoir de quel cadavre les charognards pouvaient bien se nourrir, priant la Déesse pour que ce ne soit qu’un animal et non un être humain, mais étrangement, il en doutait….

Plus il avançait, plus il prenait confiance, si l’inquiétude qu’il pensait voir était réelle, peut-être n’oseraient-ils pas tous attaquer en même temps ce qui lui permettrait d’en abattre plusieurs et avec de la chance… Cela découragerait le reste d’entre eux.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Capitaine Ellia

  • Morts en jeu
  • *
  • Messages: 17
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #34 le: 09 septembre 2010, 19:20:33 »
Kayann, le vent a beau t'avoir apaisée, tu sais que rien n'est normal: ni la présence d'un fantôme même si elle est désormais partie, ni la présence de charognards qui ne semblent pas naturels, ni la présence d'un corps. Tu sens comme une souillure - c'est comme si tu entrais dans une partie des Pelagirs avec la magie non nettoyée. Ann'dra tu le sens aussi, comme tu comprends soudain que tous les regards des volatiles semblent chercher à éviter l'épée des avatars. Tu continue à avancer, tu rejoins le couple, et les oiseaux continuent à s'éloigner les derniers courageux abandonnant enfin le corps.

Fitz, tu vas jusqu'au corps, et lorsque tu cherches à le toucher, tu sens à ton tour une impression de noirceur, de souillure. Un poignard gît dans les côtes de la personne, au niveau du coeur, désormais enduit de sang séché. Elle a été frappée au coeur, après avoir subi des tortures par la lame. On a cherché à la tuer douloureusement.

Un frémissement près de la femme étendue, et la revenante est de nouveau là.

Magie du sang. On a effectué un sortilège ici pour l'utiliser peu après. En ville je crois. Un Mage noir a tué Ysaline. Dites le à Beltran. Dites le à mes Mages, Manuchan, Glenn et Perle: Cerath n'a pas peur.


Près d'elle, une nouvelle forme apparait. C'est la défunte, les yeux étonnés, soulagée de ne plus avoir mal. Elle sourit presque. Et la seconde d'après, les deux femmes ne sont plus là.
Il ne reste que le corps à ramener, et les oiseaux qui surveillent.

Ann'dra, tu sais désormais comment les faire fuir.
Kayann, voir un deuxième fantôme allié à cette sombre histoire, et surtout que ce fantôme soit celui du corps que vous venez de trouver, te fait enfin vomir. Tu te sens mieux ensuite, prête à aider - ou pas, comme tu veux.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kayann

  • Étrangers
  • Messages: 128
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #35 le: 11 septembre 2010, 11:41:35 »
Lorsqu'ils arrivèrent enfin auprès du corps, après une descente qui parut durer une éternité et dont le chemin aurait pu être celui de l'enfer, Fitz retira sa chemise afin d'en faire un linceul, à ce que compris Kayann. Elle avait du mal à réflechir, à vrai dire, toute son énergie était concentré sur le fait de ne pas se laisser aller dans la folie, ni envahir par la sorcellerie et garder les oiseaux à l'oeil avec vigilance. Mais quelques idées étaient plus claires que les autres. Les mèches blondes entremêlées qui juraient avec la noirceur des oiseaux de malheur ne faisaient étrangement aucun doute sur l'identité de la torturée, sans qu'elle ne comprit d'où venait cette certitude. Néanmoins, elle garda cette information pour elle.

De plus, si la brise l'avait empêché de se laisser aller à la panique, son regain d'énergie n'avait suffit à recouvrir l'immense malaise qu'elle ressentait, une sensation d'atteinte personnelle, comme si la noirceur elle même s'ancrait en elle et s'attaquait à ses propres racines. Comme si une magie démoniaque s'imprimait dans ses gènes pour ne plus s'effacer. Son sang se chargeait d'un sombre poison. Comme spectacteur d'une intrusion qu'elle ne pouvait maîtriser, la gorge nouée, elle ne pouvait piper mot et ne savait comment résister à cette souillure. Plus que sa personne, c'est comme si, par son être comme porte ouverte, le mal se propageait sur les plaines des Pelagirs.

Lorsque Fitz décida de s'approcher du corps pour le libérer de ses assaillants, Kayann observait ceux d'entre eux qui étaient resté au ciel et dont le comportement avait changé. Ils semblaient avoir changé de cible mais n'avait plus l'attitude d'attaquants, ils tentaient de s'approcher de quelque chose, ou de quelqu'un mais retenu par une sourde menace. Ils étaient effrayés! Trouvant dans cette nouvelle de quoi se réjouir, Kayann suivit leur manège et essaya de comprendre d'où venait leur crainte.
Plissant les yeux pour déceler un mouvement dans la nuit, elle crut reconnaître le pas de deux chevaux, l'un d'eux monté.

"Ann'dra!"

Soulagée au possible, elle allait lui faire des signes pour qu'il la repère mais une étrange sensation l'obligea à se retourner vers Fitz et le corps. Ce qu'elle vit lui glaça le sang.
Près du corps, le spectre de la mercenaire était revenue, mais pas seule. Son pressentiment était fondé, c'était bien la femme du marché qui gisait là, vu que son fantôme flottait désormais au côté du premier. Elle les dévisageait d'un regard apaisé, un rien étonné.
S'en fut trop pour la sensibilité de la Shin'a'in... Un voile noir se ferma sur sa vision et une violente nausée lui tordit le ventre. A l'aveuglette, elle se tourna vers le rocher et se vida, tandis que les larmes ruisselaient le long de ses joues.
Lorsque son ventre se calma et que le voile noir se dissipa, elle se rajusta comme elle put et prit son courage à deux mains pour se tourner vers Fitz, le dévisageant avec tristesse et effroi.

"Qu'est-ce... Qu'est-ce qui sa passe ici, par la déesse?" hoqueta-t-elle, "Qui a fait ça?"

Ses yeux embués se tournèrent ensuite vers les deux esprits qui lui portaient un regard dénué de toute férocité. Sans qu'elle ne contrôle quoi que ce soit, les larmes coulaient de ses yeux presque sans interruption. Bien sûr, elle était terrifiée, mais la perspective de la boucherie qui s'était déroulé ici l'emplissait de fureur certes, mais d'appréhension aussi. Ils n'étaient qu'à quelques lieux de la ville et un homme, un mage probablement, était capable d'une telle cruauté se balladait dans les alentours, une magie féroce dans les mains.
Sans qu'elle ne s'en rendit vraiment compte, elle s'adressa au fantôme d'Ysaline:

"Qui vous a fait ça?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #36 le: 11 septembre 2010, 12:07:15 »
Les oiseaux s'en allait. Quelque chose les effrayait au point de ne pas rester plus longtemps sur leur festin. Et cela facilitait la tâche de Fitz. Il se pencha en avant sur le corps mutilé, et déposa sa chemise sur le bas du corps en mauvaise état de la jeune femme.

A son contact il sentit le mal. Le mal pur, quelque chose de sombre, de violent. En l'examinant il remarqua les différentes blessures et un poignard planté. Elle avait souffert, on l'avait torturé. Cette vision était une véritable horreur. Il voulait hurler, il voulait tuer aussi. Et c'était une sensation qu'il connaissait bien. L'homme qui avait osé faire ça ne résistera pas à son courroux. Il pouvait souffrir mille morts que cela ne l'arrêterait pas, il faudrait tuer ces êtres, et douloureusement de préfèrence.

Alors qu'il se retournait vers Kayann pour lui parler, il vit le visage de la jeune femme devenir blanc, et elle se retourna pour se dissimuler. Désireux de lui laisser le temps de se remettre, Fitz se retourna vers le capitaine qui lui parlait. Le dire à Beltran ? Prévenir ses mages ?

"A vos ordres ma dame"

*Cerath n'a pas peur* il se repassait ces derniers mots dans la tête. Qu'il n'ait pas peur pour l'instant.... Personne ici n'avait encore vu la furie d'un mercenaire.

Le fantôme de la jeune femme apparue à ses côtés. On sentait la douleur qu'elle avait pu avoir, on sentait aussi le bien qu'elle avait à être là. Fitz lui adressa un salut, au moment où Kayann revint vers eux. Elle pleurait, parlant au fantômes d'une voie blanche. Ceci ne lui répondirent pas et disparurent.

Le mercenaire s'approcha d'elle, passa sa main sur sa joue essuyant les larmes qui coulaient.

"On va la ramener Kayann, elle ne souffre plus maintenant. Et celui qui lui a fait ca le paiera. Je te le promets."

Avisant Ann'dra du coin de l'oeil il continua.

"Remonte vers Ann'dra, prépare ta jument. Mephisto a du revenir avec lui, prends le en longe. Je ramasse le corps et je vous rejoints là haut. Vous me précéderez en ville, je mettrai la jeune femme sur Mephisto, et je vous rattraperai en le tenant en longe. Demande à Ann'dra de prévenir au collégium que j'arrive, de faire appeler le capitaine Beltran, je dois lui parler dès que j'arrive."

Puis lui adressant un sourire

"Et demande à ce qu'on te trouve un lieu calme où tu pourras te reposer cette nuit dans le collégium, je veux te revoir, et je veux te reparler."

Il caressa une dernière fois sa joue, et se retourna vers le corps. Se moquant copieusement des oiseaux qui trainaient encore dans le coin, il se pencha en avant, et le prit dans ses bras, sa chemise couvrant encore une partie des blessures de la jeune femme.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Ann'dra Kal'enedral

  • Persos inactifs ou abandonnés
  • *
  • Messages: 209
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #37 le: 14 septembre 2010, 12:59:45 »
Ann’dra avançait toujours doucement mais sûrement sur la jument tendue entre ses jambes, prête à ruer manifestement au moindre mouvement suspect. Le kal’enedral se pencha sur sa monture pour lui parler afin de la calmer un peu, il ne s’agissait pas qu’elle parte bille en tête vers les volatiles pour les chasser. C’est alors, qu’il pu remarquer que l’épée de l’avatar, plus visible sur son dos dans cette position était autant que faire se pouvait évitée par les charognards, ils la fuyaient du regard, faisant tout pour ne pas la voir.

Ainsi, c’était de cette arme qu’ils avaient peur et non de l’homme ou de la jument. Cela démontrait probablement une nature maléfique voire, une corrélation avec l’ennemie de la Dame….. Mais rien ne pouvait être sûr. Toutefois, le shin’a’in rangea prestement ses aiguilles d’acier et tira l’épée divine, faisant fuir de plus belle les oiseaux qui le regardaient.

Il avançait toujours et vit de loin Fitz et kayann près du corps inerte d’une femme, et devant eux…. C’était étrange, on aurait dit des leshya’e. C’était probablement le cas mais il sentait une souillure dans tout cela, un frisson le parcourut. Cette mort n’avait rien de naturelle, quelque chose n’allait pas. Faisant avancer la jument un peu plus rapidement, il rejoint vite la shin’a’in et son compagnon mercenaire. Son épée toujours au clair, les volatiles s’enfuirent à son approche, certains hésitants finirent tout de même par s’envoler à l’approche de l’arme.

« Vous allez bien ? » Demanda-t-il à la shin’a’in alors que l’homme se dirigeait vers le corps.

Kayann semblait plus blanche, comme si elle avait été malade et Fitz prenait le corps pour le ramener. Les oiseaux trainant encore dans les parages, mais en vol, Ann’dra se mit debout sur Sang de Feu et fit décrire de nombreux mouvements, le reflet de la lune jouait sur la lame et la faisait briller, ou était-ce autre chose ? Toujours était-il qu’aucunes de ces bêtes ne risquaient de s’approcher, à plus forte raison s’ils voyaient la lame venir plus près d’eux, bien que le kal’enedral n’ait pas la capacité de voler !
« Modifié: 14 septembre 2010, 21:17:35 par Ann'dra Kal'enedral »

Capitaine Ellia

  • Morts en jeu
  • *
  • Messages: 17
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #38 le: 14 septembre 2010, 19:18:29 »
Plus rien d'anormal jusqu'aux portes de Haven. Même les oiseaux semblent avoir abandonné.
Fitz, après t'être occupé du corps, tu arrive à rattrapper les autres sans maltraiter la pauvre défunte.

Vous êtes tous mal à l'aise, tristes, et bouleversés. Il faut prévenir quelqu'un. Et justement, en arrivant aux portes de Haven, vous voyez Beltran en civil, sur son cheval, se dirigeant vers la ville, venant d'une autre direction que vous. Il semble plutôt heureux, et sifflote. Il fronce les yeux en voyant les trois cavaliers arriver. Ne voyant d'abord arriver que Fitz et Kayann, il lève une main en salut, mais arrête son cheval en voyant Fitz et la blonde sur le cheval.

Il attend que vous le rejoigniez.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kayann

  • Étrangers
  • Messages: 128
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #39 le: 15 septembre 2010, 13:19:19 »
Lorsque Fitz parla de se reposer, suivi de la douceur de sa main sur sa joue, Kayann fut envahi par une grande lassitude. Elle aurait dormi sur le champs si la terreur n'imprégnait pas encore tout ses membres.
Silencieuse, elle hocha la tête, approuvant les dires de son compagnon, puis se retourna dans la direction où Ann'dra était apparu. Son épée tirée effrayait assurément les oiseaux qui s'écartaient sur son passage, prenant de la hauteur et de la distance. Rêvait-elle ou se sentait-elle encore surveillée et traquée? Le malaise ne se dissipait pas, malgré la sécurité qu'apportait le Kal'enedral.
Elle aurait voulu le rassurer sur leur état, lui dire qu'il n'avait rien, lui parler d'Ysaline, des oiseaux, du fantôme mais rien ne sortit de sa bouche, la gorge nouée. Elle se contenta donc de hocher la tête, un sourire triste au possible sur ses lèvres pâles.

Alors que Ann'dra faisait de son mieux pour effrayer les derniers volatiles par une série de mouvements impressionnants et que Fitz s'occupait de la défunte avec précaution, Kayann attrapa Mephisto et monta en selle.
Elle bredouilla vaguement qu'elle allait chercher Safrane puis lança la monture au galop, allure dont il ne se fit pas prier, vu son état de nervosité.
La vitesse n'aidant pas, sa vue était brouillée de larmes et n'aurait pas retrouvé la pouliche si Mephisto ne l'avait pas repéré de lui-même. La main tremblante, elle se pencha vers le noeud coulant qui retenait le cheval puis d'un claquement de langue mit les destriers aux petits trots pour retourner vers les deux hommes. Elle avança avec prudence sur le chemin sinueux avant d'arriver près du corps.

Sans mot dire, elle mit pied à terre et enfourcha Safrane, pour laisser la place à Fitz.
Lorsqu'ils se mirent en marche vers la ville, elle s'obligea à sortir de son mutisme et approcha sa monture de celle du mercenaire.

"Que devons-nous faire maintenant? Que t'ont-elles dit?"

Le calme naturel qui régnait autour d'eux contrastait tant avec l'oppression maléfique de la colline que Kayann se demanda si elle n'avait pas rêvé. A quiconque elle aurait raconté cette histoire, on l'aurait pris pour une folle tant la nuit semblait paisible. Hormis le corps inerte que Fitz tenait contre lui tant bien que mal, rien n'attestait de leur mésaventure. Pas un moment l'idée qu'elle aurait pu être accusé du meurtre ne lui traversa l'esprit.
Bientôt, Haven apparut devant eux. Visiblement, il y avait quelqu'un à la porte. Le moment où elle devrait raconter ce qu'elle venait de voir approchait et bien qu'elle s'arma de courage, elle ignorait si son cerveau pourrait relater leur terrible mésaventure.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #40 le: 15 septembre 2010, 19:13:13 »
Kayann était touché. Cela se voyait. Dans une précision militaire, Fitz débuta le rapatriement du corps, passant à coté d'Ann'dra pendant que Kayann partait chercher sa jument, il lui murmura:

"Désolé, tu dois te dire que j'apporte la poisse. Sache qu'il faut que je te parle, j'ai des choses à te dire. Des choses que malheureusement je ne comprends pas moi même."


Il laissa son esprit divaguer un moment. Tout cela était bien compliqué. Mephisto portait le cadavre d'une noble, sa ballade nocturne avait tourné au désastre, des apparitions lui parlaient, et voilà qu'on lui disait qu'il était un élu ?
Il voulait bien faire son rapport aux chefs, mais il se demandait réellement si quelqu'un finirait par comprendre quelque chose.

Alors qu'il avait rattrapé les deux cavaliers, Kayann s'approcha pour lui parler.

"Moi je dois faire ce que tout soldat doit faire. Rendre des comptes, et expliquer ce qui s'est passé en haut lieu. Toi tu dois te reposer, et tu dois venir me parler en urgence si il t'arrive quoique ce soit, même un détail, même un cauchemar"

Adressant un sourire navré à la jeune femme, il espérait sincèrement que cette soirée ne la traumatiserait pas trop longtemps.

Se retournant vers Ann'dra il mit un moment à parler, mais finit par oser dire les mots.

"On m'a dit de te dire une chose Ann'dra. On m'a dit de te dire que ta déesse n'était plus la seule à avoir des avatars, qu'une autre avait aussi les siens. Et qu'elles oeuvres main dans la main en ce monde. Je ne sais si tu y comprends quelque chose, mais je tenais à te le dire avant que je sois ordonné au silence par les hautes instances. J'aimerai que tu réfléchisses à cela, et si ca ne te dérange pas que l'on en discute lors d'un entretient".

Il était gêné de parler de tout ca. Surtout au Kal'enedral. Mais on lui avait demandé de l'avertir, et il fallait que ce soit fait. Fitz fut toutefois sorti de ses pensées moroses par l'arrivé à Haven, il reconnut immédiatement le cavalier se dirigeant vers les portes de la Ville.

Le capitaine semblait heureux, et il allait lui gâcher sa nuit. Il s'approcha au pas de Beltran, réajustant sa chemise sur le cadavre, il salua d'abord le capitaine comme tout bon militaire.

"Capitaine, je voulais justement tomber sur vous. J'ai bien peur de devoir assombrir votre soirée par le récit de la notre."

Désignant le cadavre allongé sur Mephisto, Fitz continua:

"Nous avons trouvé ce cadavre derrière un talus non loin d'Haven. J'ai bien peur que le cas soit grave, et surtout inquiétant. Il y' a beaucoup de détail que je me dois de vous donner mais j'aimerai d'abord vous demander la permission de faire loger Kayann dans des quartiers du collégium, elle a besoin de repos, d'eau, et de nourriture. Son témoignage pourra surement nous aider après mon rapport. Elle a assisté à toute la soirée, et pourra donc être utile si j'omets des détails."

Il se redressa droit comme un I, avant de se rappeler que se présenter torse nue devant le capitaine de la garde, en pleine nuit, accompagné d'un cadavre, lui enlevait une très grande part de crédibilité.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Beltran

  • Gardes et Mercenaires
  • Même à poil sans reproche
  • Messages: 546
    • Voir le profil
  • Fiche: Rapport de troupe
  • Âge: 40 ans
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #41 le: 01 octobre 2010, 20:23:32 »
Beltran l'avait senti. Quelque chose d'atroce avait eu lieu. Ca lui faisait comme un noeud dans la poitrine, mais un soldat tel que lui ne pouvait le montrer. Son visage était ferme et sérieux mais en rien tourmenté. Même ses yeux ne montraient rien de son réel trouble, alors qu'il quittait son air guilleret et  regardait avancer l'étrange troupe.

Quand ils furent près de lui, il n'attendit pas qu'on le salue pour ouvrir la bouche. Fitz fut plus rapide.

"Permission accordée. J'ai besoin d'un rapport complet, mais vous allez tous les trois me le donner avant de vous reposer. Cette ... dame a besoin de ça avant qu'on ne s'accorde du repos."

Il descendit de cheval avec un regard d'excuse pour Kayann et s'approcha du corps pour observer le visage. Son coeur se serra: elle était si jeune. Si belle aussi, et sa réputation la disait aussi intelligente que nombre d'érudits, et aussi courageuse que certains soldats. Les ragots de couloirs l'avaient en partie épargnée et voilà que le Destin se vengeait d'une autre manière.

"La Dame Ysaline de Louhens est morte. Je dois vous demander de ne rien en dire tant que nous n'aurons pas tiré l'affaire au clair."

Les blessures qu'il appercevait étaient assez claire, et son malaise assez grand pour qu'il croit Fitz quand celui ci affirmait le cas grave.
L'air d'Ann'dra, trop silencieux pour être autre chose qu'inquiétant, confirmait cela. Et un envoyé de la Déesse dans cet état ne pouvait signifier que des choses graves.

" Rentrons vite. Je vais prendre le corps. Nous ne devons inquieter personne."

Beltran remonta sur son cheval rapidement, le plaça près de celui du mercenaire et récupéra le corps qu'il plaça dans ses bras comme si la jeune femme se reposait simplement contre sa poitrine. Avec un bras protecteur contre le corps glacé, sans répugnance, Beltran garda un air fermé et fit signe d'avancer.

Il ne fit pas mine de parler avant d'arriver à la Caserne. Là il démonta, tenant toujours précautionneusement le corps, et les fit tous entrer dans son bureau. Il allongea avec respect le corps d'Ysaline sur un épais tapis.

Ils n'avaient pas été arrêtés ni questionné par les soldats, conscients que la discrétion était de mise ou tout simplement n'ayant remarqué que l'air grave de leur Capitaine et non un corps mort dans la silhouette d'Ysaline, mais deux soldats attendaient les ordres devant la porte. D'autres s'étaient occupés de leurs montures.
Beltran alla rapidement leur parler, écrivit rapidement deux ou trois lignes et ils partirent.

Le blond revint et regarda ses hôtes involontaires.

"J'ai fait demander des guérisseurs pour le corps, et une servante ensuite pour l'habiller. La famille sera mise au courant, ainsi que le Héraut du Roi et le Roi. Personne d'autre ne doit savoir sauf si on vous donne l'autorisation d'en parler. Trop de choses étranges se passent ici, et la sécurité de Haven en dépend. J'espère que je peux vous faire confiance."

Le ton indiquait que dans le cas contraire, Haven passait avant des sentiments humains. Beltran alla s'installer près d'Ysaline, comme pour la veiller, et demanda brusquement en désignant des chaises pour qu'ils s'asseyent:

"Que s'est-il passé?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kayann

  • Étrangers
  • Messages: 128
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #42 le: 02 octobre 2010, 23:17:01 »
Silencieuse et fermée, Kayann suivit Fitz jusqu'à la ville, les yeux rivés sur la crinière de Safrane, vides. Elle avait tenté vainement de faire le point, de comprendre, de regarder en face le corps de la dame et d'admettre sa mort. Mais celle-ci n'avait rien de naturel, tout comme les circonstances de la trouvaille, trop de paramètres manquaient à la Shin'a'in pour qu'elle puisse mettre de l'ordre dans son esprit bouillonnant.

Bientôt, ils furent à l'entrée de la ville où vraisemblablement, un capitaine connu de Fitz était posté. Le mercenaire prit la parole et présenta le corps inerte de la jeune femme. Kayann aurait préféré détourner le regard mais ses yeux restèrent crochés au visage angélique de la morte, qui semblait si paisible étrangement.

Ysaline de Louhens est morte... Cette phrase sortirait-elle un jour de son esprit?
Dans le comportement du capitaine, Kayann comprenait ce qu'elle redoutait. Il connaissait ses forces démoniaques qui avaient mené la Dame de Louhens au trépas, peut-être même se battait-il contre ça. La colère que l'impuissance faisait monter en lui se lisait clairement dans ses yeux aussi clairs que glaciales.

Sans ménagement, il les somma de le suivre, avant tout repos.
Du repos!
Comment pourrait-on trouver le sommeil après une telle soirée!
Il allongea la jeune femme puis ordonna d'un ton sans appel qu'on lui décrive la soirée. Sans savoir si la parole lui était donné, Kayann déclara d'une voix neutre:

- "Nous étions parti chevaucher avec Fitz ce soir. Il prévoyait de m'acheter un cheval et nous avons donc poussé vers une clairière au nord de la ville. Lorsque nous sommes arrivés près du lac qui s'y trouve, des... des carnassiers noirs, sans pareil, aussi terrifiants que maléfiques, bien loin de tout volatile de la Création, se mirent à nous survoler, se jouant de notre peur. Ils venaient tous d'une colline où une brume tout autant surnaturelle s'élevait. En s'approchant..."

Elle marqua alors une pause. La suite ne manquait pas de surréalisme et elle se demanda un instant si sa santé mentale ne serait pas mis en doute après ce q'elle allait dire.
Pourtant, un regard vers le corps mutilé l'obligea à continuer.

"Sur la colline, c'est un spectre qui nous attendait, Monsieur. Je le voyais comme je vous vois. Une femme, mercenaire, peut-être capitaine, morte sans nul doute d'une blessure atroce sur la poitrine. Elle ne semblait pas mal intentionnée, disons... Plutôt sereine en vérité. Je crois qu'elle a parlé à Fitz et nous a indiqué l'endroit où gisait le corps de la Dame de Louhens. Nous avons lâché l'un de mes chevaux, afin qu'il revienne en ville et alerte Ann'dra, qui veillait sur mes montures pour la soirée. Le stratagème a fonctionné, vu que lorsque nous avons découvert le corps sous les assauts des oiseaux de malheurs, Ann'dra nous a rejoint et a fait fuir les bêtes grâce à son épée, qu'elles semblaient redouter. Voilà comment nous avons pu ramener ... la... son corps... Avant de l'emmener, le spectre de la mercenaire est réapparu, mais cette fois avec celui d'Ysaline... Leur apparition n'a duré qu'un instant puis nous avons pris la route du retour..."

Elle éternisa un moment ses yeux plantés dans ceux du capitaine, tentant de scruter ce qu'il pouvait penser de cette histoire, d'y distinguer une lueur, d'effroi, de moquerie, ou autre. Puis, elle se tourna vers Fitz pour qu'il prenne la parole et complète son récit.

Elle savait que certaines parties étaient hors de sa portée, elle n'avait pas entendu ce que les fantômes avaient dit et se demandait si réellement, elle aurait envie de le découvrir. Néanmoins, elle attendit que quelqu'un prenne la parole.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #43 le: 03 octobre 2010, 08:24:01 »
Pendant qu'ils avançaient dans le collégium, Fitz resta silencieux, suivant le capitaine, ne regardant rien ni personne, l'esprit dans le vide. Il fallait se remémorer toute la soirée, et n'omettre aucun détail important. La sécurité de Haven était en jeu, et il avait été engagé pour assurer que le calme reste dans la ville.
Rien ne servait d'affoler les gens.


 Une fois arrivé à la caserne, Kayann prit la parole, pour expliquer ce qu'elle avait vu. Elle avait besoin d'être sur qu'elle n'avait pas rêvé, qu'elle n'était pas folle, et cela se sentait. Fitz, assit sur une des chaises que le capitaine leur avait désigné, acquiesça à ce qu'elle dit, regardant fixement devant lui. Une fois le rapport de la jeune femme termina, il enchaina alors à son tour, dans un rythme tout militaire, se rappelant chaque instant de la soirée, et chaque phrase avec précision :


"Ce que dit Kayann est exact. Mais ce que j'ai ressenti est légèrement différent, de plus l'apparition du capitaine s'est adressé à moi, ce qu'elle n'a pas fait avec mes camarades. "


Il était difficile d'aborder tout cela comme ça, mais le capitaine voulait des réponses et il devait les donner.

"Tout d'abord il y a eu cette douleur. Vous connaissez mes "histoires" récentes. Lorsque les volatiles se sont approchés, une douleur intense s'est emparé de moi. Cela s'est calmé avec l'apparition du capitaine. Elle m'a ensuite parlé"


Fitz à cet instant n'espérait qu'une chose. Que le capitaine ne le prenne pas pour un fou, et surtout que l'envie de l'enfermer ne soit pas plus forte que celle de l'écouter.

"Elle a parlé de magie du sang, et a mentionné les mages noirs. Il semblerait que cela soit leur oeuvre. Je pense que Haven n'est plus en sécurité, mais cela est mon ressenti. Nous n'étions pas loin de la ville lorsque nous avons trouvé dame Ysaline. Et j'ai appris avec le temps qu'il n'y avait pas de coïncidence. L'apparition m'a annoncé qu'un sortilège avait été pratiqué.
Elle m'a aussi demandé de vous passer son souvenir amical Capitaine. Je pense que vous la connaissiez bien, avant son décès. "


Il se tut, il fallait surement du temps au capitaine pour avaler ce qu'il venait de dire, et après tout c'était plus que normal... Voilà que de retour d'une soirée normal et sans encombre, un soldat qui pouvait passer pour fou, lui annoncer qu'une défunte lui avait parlé et lui passer son souvenir amical. Il y avait de quoi en faire douter plus d'un....
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Ann'dra Kal'enedral

  • Persos inactifs ou abandonnés
  • *
  • Messages: 209
    • Voir le profil
Re: Virée crépusculaire [Kayann/Fitz/libre]
« Réponse #44 le: 04 octobre 2010, 03:12:08 »
Le visage grave, Ann’dra suivit ses compagnons et le Capitaine sans mot dire.

C’était là une soirée dont il se serait volontiers passé et bien qu’il aurait pu s’éclipser, n’étant aux ordres que de sa Déesse, il comprenait que son aide pouvait s’avérer utile, ne serait-ce qu’en complément ou en confirmation de ce qu’il s’était réellement passé. La parole d’un kal’enedral était rarement mise en doute et un guerrier de ce type ne pouvait pas facilement être mis en déroute. Ainsi pouvait-il peut-être plus aisément garder la tête froide face à certaines situations.

En silence, posé contre un mur dans la position qu’il appréciait le plus, légèrement dissimulé dans l’ombre bien qu’il n’ait pas à se cacher, c’était simplement une habitude, il écouta le récit de Kayann puis celui de Fitz. Il ignorait que la leshya lui avait parlé aussi tendit-il l’oreille lorsque Fitz parla de cette défunte.

Enfin, vint son tour de donner sa version des choses, ce qu’il fit promptement et sans ornements inutiles.

« Comme Kayann vous l’a expliqué, je gardais son troupeau en son absence lorsque Mephisto vint à ma rencontre, me mettant en alerte. Il put nous conduire, moi et ma jument au lieu d’où il venait, c’est ainsi que j’ai pu voir une nuée des charognards qu’elle vous a décrits. Ceux-ci ne sont pas naturels, c’est une évidence et peut-être d’origine Divine bien que je ne puisse pas l’affirmer. »

Ann’dra ne dit rien de ce qui lui permettait de penser cela. Si le Capitaine avait des questions sur le sujet, il les poserait, mais le shin’a’in ne voulait pas trop s’étendre sur l’épée de l’Avatar, cela amènerait trop de choses à expliquer et certaines qui ne regardaient personne.

« Je pus effectivement chasser ces volatiles maléfiques et je confirme avoir vu un leshya, un esprit sur place, près de la défunte Dame de Louhens. »

Le kal’enedral se tut, ayant dit ce qu’il avait à dire, il attendit patiemment la réaction de Beltran à toutes ces informations.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »