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Arrière-Pays / Re : Le cycle de la vie (Lucinda/Joshua)
« le: 01 novembre 2020, 13:37:43 »
Le dernier trimestre de Lucinda avait été l'image de l'ensemble de sa grossesse. Sur un nuage. Tout s'était passé à merveille, de nouveau. Si ce n'était la fatigue et la douleur physique, normales à ce stade avancé. La jeune maman avait fini par lâcher ses affaires au collegium pour se reposer le plus possible et profiter du temps qu'il lui restait à passer seule avec son fils, avant que son petit frère ou sa petite soeur ne vienne bouleverser leurs vies à tous les trois. Quatre. Matthew aussi se préparait à ce que la famille soit agrandie, même si, à cette période l'année, il était au domaine, pour les vendanges. Le lien entre la Barde et son beau-fils se tissait doucement mais sûrement et ils s'entendaient plutôt bien. Quand il était en ville avec eux, Matthew semblait prendre du plaisir à jouer avec son demi-frère et pour Lucinda c'était le plus important. Qu'ils forment ensemble une vraie famille.
Et puis l'avenir s'était assombri. Un risque dangereux planait sur Haven, et ils avaient dû évacuer la ville, comme tous les nobles. C'était donc naturellement qu'ils s'étaient rendus à la demeure familiale des Brolin et la fin de la grossesse de Lucinda avait malheureusement coïncidé avec la mort du patriarche de la famille. Joshua se retrouvait donc parachuté à la tête du domaine, et avait finalement été bien occupé ces dernières décades. Elle-même avait pu profiter de l'air de la campagne en cette fin d'été et avait tenté d'apprécié la douceur des promenades quotidiennes, sans pouvoir s'empêcher de penser à tout celles et ceux qu'elle avait laissé à Haven, se sentant assez impuissante de ne rien pouvoir faire pour aider là-bas. Elle correspondait régulièrement avec ses amis et collègues du Collegium et sentait que l'ambiance devenait de plus en plus tendue. Ils se préparaient à la bataille. Qui serait sans doute rude. Et extrêmement dangereuse. Quelque part, Lucinda était soulagée que sa famille, ses enfants soient à l'abris. C'est au moment où elle était envahie de tous ces sentiments contradictoires donc, que son bébé se décida à pointer le bout de son nez.
Les contractions étaient venues dans l'après-midi, alors que Lucinda profitait de la sieste de son fils pour faire la même chose. Assez vite rapprochées et douloureuses, la noble savait, sentait que ça allait être rapide, plus que pour Dagon. Elle avait alerté les servantes assez vite pour que le Guérisseur qui travaillait au domaine ait le temps d'arriver. En effet, lorsque celui-ci avait fini par la rejoindre, le travail était déjà bien avancé, tant et si bien qu'après seulement quelques heures, des cris de douleurs, des larmes, des souffles longs et courts, une jolie petite fille était venue agrandir leur famille. Epuisée, la jeune femme était aux anges. Bien entendu, elle avait demandé à ce que l'on prévienne son mari dès que ce serait possible, priant pour qu'il ne soit pas parti se promener trop loin. Elle avait besoin de le sentir près d'elle. Tandis que la nouvelle merveille du monde, en peau à peau contre sa maman, avait déjà trouvé son sein, Lucinda ferma les yeux, grimaçant contre les tranchées qui venaient troubler le bonheur de l'allaitement. Cela allait durer quelques jours, et ce serait vite oublié.
Soudain, la porte s'ouvrit et la noble leva la tête en voyant son mari apparaître. Un sourire empli d'amour éclaira son visage sans doute tiré par la douleur et la fatigue, mais là tout de suite, elle s'en fichait. Elle était heureuse de la présence de son mari à ses côté. Elle lui répondit doucement :
-Je vais bien. Il va me falloir un peu de repos, mais je vais bien.
Elle regarda tendrement le bébé tout blotti contre elle et souffla :
-Je te présente notre petite fille.
Puis elle observa de nouveau son mari de ses grands yeux amoureux et posa une main chaude et douce sur sa joue.
-Et toi, comment vas-tu ? Tout se passe comme tu le souhaites au domaine ? Les vendanges, ça va ?
Grimaçant légèrement, elle continua :
-Je suis désolée, ce n'est pas les circonstances idéales pour toi... J'aurais aimé que ton père la voit...
Un nouveau sourire vint étirer ses lèvres :
-Je te remercie d'être là, ça compte beaucoup pour moi. Et ça me touche.
Ce faisant, la main de Lucinda était descendue avait attrapé celle de Joshua, à qui elle embrassa doucement le bout des doigts.
-Et Joshua... Je t'aime.
Ils ne se le disaient pas souvent. Mais la force des sentiments de Lucinda pour son mari était réelle. Et à ce moment, elle avait eu besoin de le lui dire.
Et puis l'avenir s'était assombri. Un risque dangereux planait sur Haven, et ils avaient dû évacuer la ville, comme tous les nobles. C'était donc naturellement qu'ils s'étaient rendus à la demeure familiale des Brolin et la fin de la grossesse de Lucinda avait malheureusement coïncidé avec la mort du patriarche de la famille. Joshua se retrouvait donc parachuté à la tête du domaine, et avait finalement été bien occupé ces dernières décades. Elle-même avait pu profiter de l'air de la campagne en cette fin d'été et avait tenté d'apprécié la douceur des promenades quotidiennes, sans pouvoir s'empêcher de penser à tout celles et ceux qu'elle avait laissé à Haven, se sentant assez impuissante de ne rien pouvoir faire pour aider là-bas. Elle correspondait régulièrement avec ses amis et collègues du Collegium et sentait que l'ambiance devenait de plus en plus tendue. Ils se préparaient à la bataille. Qui serait sans doute rude. Et extrêmement dangereuse. Quelque part, Lucinda était soulagée que sa famille, ses enfants soient à l'abris. C'est au moment où elle était envahie de tous ces sentiments contradictoires donc, que son bébé se décida à pointer le bout de son nez.
Les contractions étaient venues dans l'après-midi, alors que Lucinda profitait de la sieste de son fils pour faire la même chose. Assez vite rapprochées et douloureuses, la noble savait, sentait que ça allait être rapide, plus que pour Dagon. Elle avait alerté les servantes assez vite pour que le Guérisseur qui travaillait au domaine ait le temps d'arriver. En effet, lorsque celui-ci avait fini par la rejoindre, le travail était déjà bien avancé, tant et si bien qu'après seulement quelques heures, des cris de douleurs, des larmes, des souffles longs et courts, une jolie petite fille était venue agrandir leur famille. Epuisée, la jeune femme était aux anges. Bien entendu, elle avait demandé à ce que l'on prévienne son mari dès que ce serait possible, priant pour qu'il ne soit pas parti se promener trop loin. Elle avait besoin de le sentir près d'elle. Tandis que la nouvelle merveille du monde, en peau à peau contre sa maman, avait déjà trouvé son sein, Lucinda ferma les yeux, grimaçant contre les tranchées qui venaient troubler le bonheur de l'allaitement. Cela allait durer quelques jours, et ce serait vite oublié.
Soudain, la porte s'ouvrit et la noble leva la tête en voyant son mari apparaître. Un sourire empli d'amour éclaira son visage sans doute tiré par la douleur et la fatigue, mais là tout de suite, elle s'en fichait. Elle était heureuse de la présence de son mari à ses côté. Elle lui répondit doucement :
-Je vais bien. Il va me falloir un peu de repos, mais je vais bien.
Elle regarda tendrement le bébé tout blotti contre elle et souffla :
-Je te présente notre petite fille.
Puis elle observa de nouveau son mari de ses grands yeux amoureux et posa une main chaude et douce sur sa joue.
-Et toi, comment vas-tu ? Tout se passe comme tu le souhaites au domaine ? Les vendanges, ça va ?
Grimaçant légèrement, elle continua :
-Je suis désolée, ce n'est pas les circonstances idéales pour toi... J'aurais aimé que ton père la voit...
Un nouveau sourire vint étirer ses lèvres :
-Je te remercie d'être là, ça compte beaucoup pour moi. Et ça me touche.
Ce faisant, la main de Lucinda était descendue avait attrapé celle de Joshua, à qui elle embrassa doucement le bout des doigts.
-Et Joshua... Je t'aime.
Ils ne se le disaient pas souvent. Mais la force des sentiments de Lucinda pour son mari était réelle. Et à ce moment, elle avait eu besoin de le lui dire.