[Pardon si ma grammaire laisse à désiré, je souhaitais que son discourt soit un peu embrouillé. Je vais quand même tenter de faire mieux les prochaines fois.]
Enora s'était senti coupable au moment même où Beltran lui avait annoncé la mort de la jeune femme. Elle savait bien qu'elle n'aurait rien pu y faire, mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable, surtout avec les remontrances, méritées, qu'elle recevait de la part du capitaine tout de suite après.
Elle hocha la tête et les accepta avec une certaine noblesse, mais surtout elles les acceptaient réellement. Puis, vint le sujet de ses visions et cela lui ramena en fait un troisième sujet qu'elle avait voulu aborder avec le capitaine et elle se réprimanda mentalement de ne pas en avoir parlé à personne plus tôt.
"J'ai eu une vision capitaine, lors du mariage. Rien de très clair, mais le Patriarche de Feriel était très en colère. Je ne sais pas où il était, mais il rageait. Est-ce que c'est important ? Je n'en sais rien, mais vous m'avez demandé alors voilà. J'aurais aimé en parler plus tôt et je m'excuse de ne pas l'avoir fait."
Elle espérait qu'il ne lui en voudrait pas, surtout qu'elle devait aussi aborder le sujet Elryk avec Beltran. Elle devait savoir, en avoir le coeur net. Elle n'en pouvait plus de se maudire et de garder le doute. Que s’était-il passé ? Cette question la torturait chaque fois qu'elle surgissait à l'improviste dans son esprit.
"Pour ce qui est de vous rapporter toute autre vision que j'aurai, je le ferai à l'instant même, je vous le promets, de même que j'irai trouver le premier professeur que je trouverai pour lui en faire part. Les temps que nous vivons sont troublés et je ferai tout ce que je peux pour aider."
Enora savait ce qu'était le devoir, toute sa vie, elle avait rêvé de pouvoir enfin être utile, de vivre dans l'honneur. Les combats n'étaient pas ce qu'elle s'était imaginé, il n'y avait rien de glorieux dans le sang qui giclait et la mort d'homme et de femme. Cependant, l'honneur était intact lui, c'était une façon de vivre, c'était un code à respecter en tout temps, un moyen de faire face à l'adversité. Elle n'était pas irréprochable, même face à l'honneur, mais elle avait un peu de fierté à faire de son mieux.
Maintenant, il était temps d'aborder le sujet Elryk.
"Capitaine, je sais que je ne suis pas sensée vous posée cette question, mais elle me hante, elle me torture. La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était en compagnie de Elryk, il est parti avec vous et pas revenu. Aucune mention n'a été faite de lui depuis, et mon esprit me souffle que le traitre... c'était lui. Dites-moi que j'ai tort s'il vous plait."
Son regard était suppliant, même si au fond, elle savait bien quelle réponse elle recevrait. C'était la première fois qu'elle laissait voir sa faiblesse à quelqu'un d'autre que Jorel. Depuis le départ d'Ann'dra, personne ne savait, à part son compagnon, ce qui se cachait dans son coeur. Elle ne partageait ni ses peurs, ni ses faiblesses avec personne. Elle-même ne comprenait pas vraiment pourquoi elle ne le faisait pas. Elle avait simplement le sentiment qu'elle se devait d'être irréprochable en tout et tout le temps. Jorel avait beau tenté de lui faire comprendre qu'il n'en était rien, elle n'arrivait pas à faire moins, à ne pas essayer toujours et tout le temps d'être la meilleure possible.
Ce n'était ni de la vanité, ni de la compétition. Enora était complètement dépourvu de l'un et de l'autre. Non, elle avait simplement l'impression qu'elle devait être forte pour tous les autres autour d'elle. Parce qu'on aurait toujours besoin de quelqu'un de fort, que les problèmes des autres étaient plus importants que les siens aussi. Elle trouvait un certain réconfort à aider les autres, une fierté aussi. Quand elle aidait les autres, elle en oubliait ses propres problèmes, il disparaissait, et le sourire des gens qu'elle avait aidés illuminait ses journées. À l'aune des problèmes du royaume, de tous les royaumes, et de ceux de ses amis, qu'étaient ses petits problèmes d'adolescentes ?