D'un pas rapide, Mina traversa la ville, Kun' à ses côtés.
Le Kyree avait tenu à l'accompagner, et appréciait l'air frais dans sa fourrure.
Sa jeune amie lui avait confié les derniers événements, et il déplorait cette carapace qu'elle s'imposait. Il le lui dit:
Mina, tu as une façon de te voiler la face absolument étonnante!
La jeune femme se retourna vers lui, mains sur les hanches.
- Pardon?
Kun' montra ses crocs.
Tu dit à Dame Riannon que le jeune Elryk se carapace dans sa prétention, mais tu es pareille! Tu n'ose pas aller vers les gens, leur faire confiance, je suis le seul à qui tu confies tes rêves et tes désirs, le seul Mina! Je suis même étonné que tu ai parlé si longtemps avec ce jeune homme l'autre soir!
Irmingarde plissa les yeux et la bouche et parla tout haut.
- A qui veux-tu que je me confie Kun', tu me connais mieux que personne, je ne suis rien ici, rien du tout! Je n'ai que toi. On ne peux pas dire que la plus grande partie de ma vie m'ait poussé vers la confiance immédiate envers les gens qui essayent d'être gentil avec moi!
Justement, tu as fuit pour changer de vie, alors fait-le, qui est là pour te juger? Kouvrat est loin, je ne pense pas qu'il te cherche, personne ne te connait, tu peux te réinventer à présent Mina, je te l'ai dit l'autre soir, fait revenir la petite fille au caractère joyeux et affirmé que j'ai connu au début!
- Plus facile à dire qu'à faire Kun'...
Son ami n'insista pas, il préféra la laisse réfléchir à ses paroles plus tard.
Quant à Irmingarde, elle était un peu remontée contre Kun', parce qu'au fond, tout au fond d'elle même, dans cette partie qu'elle avait enfoui selon lui, elle savait qu'il avait raison. Mais elle ne voulait pas y penser, et c'est peut-être sa mauvaise humeur soudaine qui la fit presque hurler dès qu'elle aperçut le viel arbre où elle avait rencontré:
- Messire Elryk!