[Parfait :twisted: ]
Aranel sentit le poids s'alléger de nouveau et, le coeur battant, donna plus de coeur à l'ouvrage. Si la sueur perlait sur quelques fronts, causée plus par le stress que par l'effort, Aranel gardait son sang froid. Les bouches exhalaient de petits nuages de fumée à chaque respiration et d'un coup d'oeil à tous ceux qui soulevaient, elle sourit plus largement.
"On y est presque mes amis !"
C'est là qu'elle remarqua Eoghan faufilé sous le chariot, tentant de saisir le pied de l'enfant.
"Aidez-le !"
Mais Manuchan l'aidait déjà à sa façon. Elle commençait à avoir le souffle court et n'osait pas lâcher le chariot de peur de rajouter un poids supplémentaire aux porteurs.
"Son bras ! Il est coincé dans les rayons de la roue !"
C'était la voix d'une des femmes. Une autre complètement affolée en voyant que l'enfant ne se dégageait pas se précipita sous le chariot près d'Eoghan, le bousculant, griffant plus qu'autre chose le bras du jeune homme. Elle tentait d'attraper la jambe de l'enfant et de le tirer.
"Sortez-le ! Sortez-le !"
Elle était proche de l'hystérie.
Manuchan, ton sort se maintient bien mais tu ressens comme des sortes d'interférences dans l'énergie magique sans savoir réellement d'où ça peut venir.
Eoghan, la jeune femme te bouscule, te griffe, te stresse au plus haut point. Tu sens ton sang froid s’étioler alors que l'enfant ne vient pas. Tu entends vaguement les gens dire que le bras du petit garçon est coincé dans les rayons de bois de la roue ce qui explique la difficulté à le dégager. Tu ne peux plus sortir de sous le chariot car la femme te bloque complètement et te hurle dans les oreilles.
Ils étaient plusieurs sur le bras de l'enfant, visiblement cassé, à tenter de le sortir de son piège inattendu. Mais la panique était telle que les mouvements désordonnés des femmes rendaient les opérations de sauvetage pratiquement impossibles.
Eoghan, tu perds peu à peu pied dans la panique. Tu es à moitié étouffé sous un chariot, tout le monde a l'air trop affolé pour le remarquer, la femme te bloque et te blesse et l'enfant est toujours inerte. Ta panique gonflant, tu te sens tout drôle, tout ton corps te picote et par dessus ta vue classique ce sont comme des points lumineux qui envahissent ton champ de vision. Tu sens le mal de tête monter de plus en plus jusqu'à te brouiller la vue. La douleur atteint très vite son apogée.
A l'extérieur, tous les porteurs peuvent ressentir des vibrations de plus en plus grosses dans le chariot, rajoutant au sentiment d'impuissance et de panique.
Manuchan, tu peux à présent clairement identifier que les interférences proviennent du jeune homme sous la charrette. Tu peux voir des énergies sauvages et incontrôlées émaner de lui et faire vibrer le chariot, l'épuisant très rapidement. Il risque de s'évanouir là avant que qui que ce soit ait eu le temps de le remarquer.