Rencontre entre Jorel et Grabuge [Libre]

[Héraut Enora]

Il était assez tôt le matin.  Le soleil allait se lever dans quelque minutes et la jeune albinos adorait ce moment de la journée.  Tous les matins depuis que Jorel l'avait choisis, elle allait passé ce moment avec le compagnon.  C'était pour elle le plus beau moment de la journée.  Elle adorait regarder le soleil se lever, elle avait alors l'impression de sentir son cœur s'emplir d'Espoir.  C'était comme si tout devenait possible à ce moment précis de la journée.  

Ce matin, elle avait décider qu'il était temps aussi de présenter Grabuge a Jorel.  Le compagnons allait sans doute être un peu jaloux, mais il allait se rendre compte qu'il n'avait rien a lui jalouser.  Elle les aimait tous les deux différemment.  Laissant le chat dans le champs, se dernier se couche par terre en ronronnant.

Enora revient quelque minutes plus tard accompagné de Jorel.  Ce dernier faisait un peu la tête.  Enora le voyait a sa façon de marcher.  Il n'avait pas envie de rencontrer l'autre personne avec qui il devait partager l'affection d'Enora.  Les amis de cette dernière, il comprenait, mais un Chat !!

En arrivant vers le chat, ce dernier se leva et s'étira.  Comprenant que le compagnon pouvait lui être une réel menace, il semblait craintif de les voir s'approcher.  Enora mit une main amical sur le flanc de Jorel et s'approcha de grabuge.  

L'albinos prit l'énorme chat noir dans ses bras et s'approcha de Jorel.  Ce dernier avait les yeux qui semblait dire "tu ne me fera pas aimé ce chat".  Cependant Enora savait que le compagnon avait un grand cœur et que ce n'était qu'une façade.  Tout comme elle, le compagnon l'avait chercher toute sa vie.  Il voyait d'un œil un peu inquiet tous ceux qui pouvait lui prendre son affection.  Enora comprenait, elle aussi était un peu jalouse de l'affection de Jorel.  Toute sa vie elle avait attendu de le trouver.  Mais elle avait confiance en leur liens.  Et son cœur était aussi trop grand pour seulement son compagnon.  Elle aimait la vie, les gens en générale, et elle savait que c'était aussi une chose que son compagnon appréciait chez elle.  Elle le savait, ils s'étaient ouvert si complètement la première nuit.  Et même si elle n'avait plus jamais partagé une tel expérience avec le compagnon, elle savait qu'il la connaissait mieux que quiconque désormais.

Approchant Grabuge de Jorel, se dernier semblait à la fois craintif ET curieux.  Se blottissant contre Enora, il fini par s'avancer pour humer le compagnon.  La curiosité et le besoin d'affection l'emportant sur la crainte, le chat s'enhardit et approcha un peu plus.  Enora sourit de le voir faire.  Son chat, comme elle, semblait aprécié tout le monde et ne jamais se lassé de câlin.  Son long poils d'un brun presque noir était soyeux.  Grabuge adorait se faire brosser et Enora aimait bien prendre soin de son chat.

Ayant terminer de humer le compagnons, Grabuge poussa sa chance a se frotter la tête sur le compagnon.  Sans doute avait-il mieux compris encore que le compagnon, que ce dernier ne lui ferait pas de mal.  Grabuge ne voyait maintenant plus qu'un nouvel ami.  Enora sourit de le voir.  Finalement, vaincu par l'affection du félin, les yeux de Jorel s'attendrir et il laissa le félin lui témoigné son affection.

C'est donc ainsi qu'Enora admira le lever de soleil, en compagnie de Jorel et de grabuge.

[Quiconque veux se joindre est le bienvenue ]

[Thalyana]

Thalyana s'avançait à pas prudents vers le Champs des Compagnons. Elle avait enfin pris son courage à deux mains et décidé de venir explorer cette zone. Après tout, elle en avait le droit.

Il était tôt. Mais plutôt que de rester couchée, à contempler le plafond de chambre, elle s'était levée et habillée en silence, avec dans l'idée de profiter de cette heure matinal pour se promener un peu, avant le début de ses cours. Elle avait pris avec elle sa petite furette, qui dormait dans une paire de bas. Noisette avait vaguement ouvert les yeux, avant de se rendormir dans la sacoche de sa patronne
Dans les couloirs, elle n'avait croisé personne. Elle était sortie en silence du bâtiment, et s'était dirigée vers le Champs des Compagnons.

Elle arriva enfin à destination. Il n'y avait personne, à part une jeune femme étonnamment pâle, qui semblait avoir en tête de présenter un chat à un (son?) Compagnon. Elle s'arrêta et l'observa. La tâche ne semblait pas évidente. Le Compagnon n'avait pas l'air très pressé de faire connaissance, et le chat, lui ne semblait pas très à l'aise. Ce qui était assez logique à son avis, vu sa taille, le Compagnon pouvait sans peine écraser le chat, volontairement ou non d'ailleurs.
Thalyana s'assit à genou dans l'herbe, elle attendait la résolution de la scène. Elle sortit Noisette de son sac. Elle n'avait pas eu le temps de lui faire prendre de l'air depuis longtemps.

" Ne va pas trop loin, ma belle."

En regardant la jeune femme loin, elle laissa son esprit dériver.
Elle se demandait qui s'occupait des soins des Compagnons. Chez elle, au village, c'était elle, et parfois l'Ancien, qui soignaient les bêtes. Était-ce aussi un Guérisseur qui s'en chargeait ici? Pourrait-elle un jour y participer?
Elle savait que les Compagnons avaient un esprit proche de celui des humains, malgré leur apparence très différente.
Mais pour s'occuper des Compagnons, sans doute fallait-il être un Héraut. On ne laissait sûrement pas n'importe qui s'en approcher.
Elle se demanda s'il y avait des Hérauts-Guérisseurs... Après tout, n'importe qui pouvait être choisi par un Compagnon, il devait donc être possible d'être Guérisseur et d'avoir été choisi.

Noisette revint se coucher sur ses genoux, ce qui la tira de sa rêverie. Elle jeta un coup d'œil à la jeune femme. Finalement, la présentation semblait s'être relativement bien passée.
Thalyana prit Noisette dans ses bras et se releva. Elle secoua son uniforme pour le débarrasser des brins d'herbe qui y étaient restés accrochés. Enfin, elle se dirigea vers la jeune femme.

" Bonjour! je vois que je ne suis pas la seule lève-tôt ici."

Elle lui sourit timidement.

[Riannon]

Puisque Thalyana arrive longtemps après que tu aie été Choisie, Enora, vous pouvez considérer que ce post se passe après le retour des troupes à Haven.

[Héraut Enora]

[D'accord]

Enora se retourna au son d'une voix féminine.  Devant elle se trouvait une adolescente un peu plus âgé qu'elle.  Blonde, au visage avenant, elle semblait amicale.  Le sourire rêveur de la jeune grise devint amical et accueillant.  Ses yeux d'un bleu étrange se plantèrent avec douceur dans le regard de l'apprentie guérisseuse.  Dans ce regard, on pouvait y lire le bonheur tranquille qui l'habitait en ce moment, la joie que lui procurait cette nouvelle rencontre, une force de caractère qui l'habitait en permanence, mais aussi comme une certaine crainte ou réserve face à cet nouvelle rencontre.  Le chat dans les bras de la jeune femme, qui avait remarqué l'arrivé de l'autre adolescente et de son furet, se dirigeait déjà vers eux d'un pas guilleret, le regard amical et curieux.  Arrivé tout près, il ralentis son approche et se fit prudent, tout autant que curieux.  Enora sourit avec une grande affection de voir son chat agir.  Il semblait à son regard que c'était son habitude de le faire.

"Bon matin" Enora hocha ensuite la tête tout en continuant de parlé "effectivement, c'est un rituel entre moi et Jorel, mon compagnon, de regarder se lever le soleil."  

La voix de l'albinos était claire, précise articulé.  Son langage et ses manière semblait être celle d'une noble ou d'une personne éduqué.  Le port de tête de la grise était fière, gracieux, mais pas ostentatoire.

"N'ayez pas peur, Grabuge" Désignant d'un signe de tête l'énorme chat noir, elle enchaina "Sir Chat ici présent, aime les gens et la compagnie.  Si votre animal" Elle semblait hésitante sur le mot "ne fait aucun geste d'agression, grabuge sera des plus heureux de devenir votre ami." Ses yeux semblait rire légèrement. "S'il pouvait, en fait, je crois qu'il deviendrait l'ami de la terre entière"

La main toujours sur l'encolure de Jorel, Enora n'avait pas bougé, mais son attitude était ouverte et accueillante.  De la communion qu'elle avait partagé avec son compagnon durant le levé du soleil, ne restait que ce lien physique et quantité d'émotion subtil qui passait de l'un à l'autre tendrement... Bonheur... tendresse... affection...

"Je me nomme Enora, à qui ais-je l'honneur ?"

[Thalyana]

Thalyana fut vraiment étonnée de la couleur surprenante des yeux de son interlocutrice. Ils étaient presque trop bleus.
Elle regarda le chat qui avançait à pas léger vers elle. Il était vraiment imposant, et magnifique, d'un beau noir. Elle se pencha en avant pour se mettre un peu plus à la hauteur de l'animal.

" Regarde Noisette, un compagnon de jeu pour toi. Allez, va dire bonjour."

Elle déposa sa furette au sol, et celle-ci s'avança avec curiosité vers le chat. Elle était vraiment beaucoup plus petite que lui. Mais Thalyana savait qu'elle ne risquait rien. Les furets sont des animaux vifs et tout à fait aptes à se défendre en cas de problème. Et surtout, ils ne font pas partie de l'ordinaire des chats.

Thalyana trouvait ce début de journée magnifique. Le ciel se teintait de rose et d'orange, et le temps promettait d'être doux.

" Très bonne habitude. Je suis matinale, moi aussi. Et plutôt que de rester au lit, j'en ai profité pour explorer."

Thalyana se sentait étrangement bien en présence de la jeune fille. Elle reconnut bien vite là un effet de son empathie grandissante. Mais il était rare qu'elle se manifeste pour des sentiments plaisants. La jeune fille devait vraiment fortement émettre. Thalyana, elle, savait que ses émotions étaient rarement perceptibles aux autres, et que surtout, elle n'avait aucun moyen de les transmettre. C'est comme si elle n'avait que l'ouïe sans la parole. Elle trouvait ce paradoxe bizarre.

" Ne vous inquiétez pas. Je suis moi aussi l'amie de tous les animaux. Chez moi, au village, je m'occupais d'eux, j'étais un peu leur "Guérisseuse" attitrée."

Elle insista sur le mot.

"Et Noisette n'a peur de rien, et surtout pas d'un chat. Elle en a démonté quelques uns, estimant qu'ils devenaient un peu trop... comment dire... envahissants."

Thalyana sourit. Par habitude, elle avait ramené sa tresse sur son épaule et jouait un peu avec tout en parlant.

" Je me nomme Thalyana. Je suis nouvelle ici. Je viens à peine d'arriver. C'est... c'est par curiosité que je suis venue ici ce matin, j'espérais apercevoir un Compagnon. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir un. Ils sont vraiment magnifiques..."

Elle se reprit.

" Enfin, vous êtes magnifique, noble Seigneur. "

Elle s'inclina légèrement en direction du Compagnon.
Elle jeta un bref coup d'œil aux deux boules de poils. Noisette bondissait avec entrain autour du chat, comme pour l'inciter à jouer.

[Héraut Enora]

Enora avait saisi l'accentuation du mot guérisseuse, ainsi la jeune femme venait d'entré au collège des guérisseur.  C'était très intéressant.  Contrairement à bien des bleus qu'elle avait côtoyé avant d'être Élue, Enora n'avait aucun préjugé.  Ses parents lui avait enseigner que chacun à sa place dans le monde, noble comme roturier, et que c'est ce tout, à l'instar d'un casse-tête qui fait la force d'un Royaume.  Sans populace, un Roi ou un Noble n'est rien.  Elle fut heureuse aussi de trouvé une autre amatrice de faune.  Grabuge allait donc être heureux d'avoir quelqu'un d'autre à embêter pour avoir sa dose d'affection, considérable, journalière.

Enora espéra cependant que l'animal... noisette.. ne fasse pas de mal à Grabuge, parfois trop joueur ou empressé, elle n'avait pas vraiment envie de le voir revenir avec des cicatrice de guerre.  Elle savait très bien que la taille de quelqu'un ne veut pas nécessairement dire ce qu'elle vaut au combat.  Son chat était un peu chasseur, comme la plupart, mais c'était un animal au tempérament doux et affectueux, pas un véritable combattant.  Cependant, de ce côté là, tout semblait vouloir se dérouler à merveille car Noisette semblait vouloir jouer et grabuge n'avait pas besoin de se faire prié.  Tous les deux se mirent donc à se chamailler et à jouer une version de "chat" animal.  Enora ne put que sourire avec attendrissement au spectacle qu'offrait les deux animaux.

Thalyana émis ensuite la raison de sa visite et Enora senti que Jorel appréciait la jeune guérisseuse.  Elle était polie, respectueuse et douce.  Enora aussi l'appréciait déjà.  Elle se mit une note mental de présenté la jeune fille à Caelan et au autre membre de leur petit groupe de "chevalier en herbe".  Elle semblait être d'une trempe semblable à la leur et elle serait sans doute une amie précieuse.  De plus, étant nouvelle, elle devait se sentir assez seule en ce moment.

Enora tourna la tête vers son compagnon et elle lui sourit de connivence.  La main d'Enora toujours sur son encolure, le Compagnon entraina son Élue avec lui doucement vers la guérisseuse.

"Aimeriez-vous le caresser ? Jorel en serait enchanté, je crois qu'il vous apprécie."

Difficile de ce faire la porte parole d'un compagnon qu'on ne comprend pas avec des mots, mais Enora n'éprouvait pas tellement de difficulté à saisir les sentiments et les impressions de son compagnon.

[Thalyana]

Thalyana n'en croyait pas ses oreilles.

" Je peux vraiment? Je veux dire, ce n'est pas déplacé?"

Elle s'approcha du Compagnon avec respect. Mais plutôt que de le flatter, elle planta ses yeux d'un couleur indéfinissable dans ceux, très bleus, du Compagnon, comme elle l'aurait fait avec un humain. Elle lui sourit, un peu gênée, et tendit sa main devant elle, à mi-chemin entre la poignée de main et l'amorce d'une caresse.
Elle ne voulait rien hâter. Après tout, elle n'était pas pressée.
Elle se retourna vers Enora.

" Vous avez été Élue récemment? En quelle année êtes-vous?"

Elle était tellement curieuse. Après tout, les Hérauts étaient des légendes vivantes, et elle n'avait jamais eu l'occasion d'en voir un seul de près.
Elle se demandait comment se déroulait une Élection par un Compagnon. Si quelque chose dans le genre lui arrivait, elle n'y croirait pas une seconde. Elle était bien trop ordinaire pour qu'une chose comme ça se passe. Elle n'avait pas de talent particulier, pas de grandes qualités, seulement une fâcheuse manie à se mêler de la vie des autres, enfin, de la vie de ceux qui souffraient.
Elle s'était toujours trouvé banale, inintéressante. Elle n'était pas spécialement jolie, pas spécialement douée, et bien qu'ayant une asse haute opinion d'elle-même concernant une ou deux de ses facultés, par exemple la justesse quasiment surnaturelle de ses jugements, elle n'avait pas l'impression d'apporter grand chose à l'humanité en général.
Alors se trouver en présence de quelqu'un d'aussi admirable qu'un Héraut et son Compagnon lui semblait presque irréel.
Elle, la petite apprentie qui débarquait de la campagne, était en train de discuter avec une Grise et son Compagnon.

[Héraut Enora]

Enora se senti un peu géner de la quasi vénération qu'elle lut dans le regard de Talhyana.  Elle n'était pas meilleur parce qu'elle était une grise.  Et cependant, elle pouvait presque le comprendre.  N'avait-elle pas idolâtrer, elle aussi, la fonction il y avait peu ?

Jorel, pas le moins du monde impressionner par cette vénération, soutint tendrement le regard de la guérisseuse.  S'il était légèrement flatter de son admiration, il en était surtout légèrement amusé, et un peu attendrit.  Jorel était encore un jeune compagnon, adulte depuis peu.  Sans lâcher le regard de la guérisseuse il s'avança d'un pas, doucement, dans sa direction de façon à ce que la main de la jeune fille se retrouve dans sa crinière, dans son regard, elle pouvait y lire comme une salutation, une invite à l'amitié.

Le regard de l'albinos, d'une couleur pareil à celle de ceux de son compagnon, exprimait semblable sentiment, s'y ajoutait un un aperçu de son âme passionnée et respectueuse.  Son sourire illuminant toujours son visage, elle n'avait pas bougé, sinon pour laissé retomber avec grâce son bras le long de son corps, ce contentant de contempler la scène avec tendresse.  Conservant le silence, elle se retira physiquement et "moralement" pour laissé la guérisseuse savouré sa première rencontre avec un compagnon.

[Thalyana]

Thalyana se retrouva à caresser le Compagnon. Elle était surprise par le douceur de sa crinière, qui tombait avec grâce, et que rien ne semblait pouvoir emmêler. Elle resta ainsi un moment, comme en transe, sans plus penser, ni réfléchir.
Puis, lentement, elle se détacha de Compagnon. Elle se tourna vers Enora.

" Vous êtes Grise depuis longtemps? En quelle année êtes-vous? Au fait, comment s'appelle votre Compagnon?"

Elle s'éloigna un peu du Compagnon et s'assit à genoux dans l'herbe. Après tout, s'était de loin le plus confortable pour discuter.
Noisette revint vers elle d'un bond ou deux, et se nicha dans les plis de son vêtement. Elle bailla longuement, changea deux ou trois fois de position et finit par s'endormir. Thalyana la regarda avec un sourire.

" Les furets sont de vrais paresseux. Ils passent leur journée à dormir."

Elle caressa distraitement la petite boule de poil brune.

" Je suis étonnée que tout le monde puisse venir ici sans autre. Après tout, l'Héritier et le Roi sont eux aussi des Hérauts. Que se passerait-il s'ils étaient attaqués ici?"

Puisqu'elle était assise, et qu'il n'y avait pas de vent, elle décida de détacher ses cheveux. Elle avait rarement l'occasion de les laisser libre, car ils la gênaient pour écrire, par exemple.
Elle ôta le lien de cuir et de ses doigts, elle défit lentement la longue tresse. Puis, elle secoua un ou deux fois sa masse de cheveux blonds foncés et les laissa retomber librement sur ses épaules et dans son dos, en de grandes ondulations désordonnées. Ils étaient tellement fournis qu'on ne voyait presque plus le vert de sa tenue.

[Héraut Enora]

Enora laissa tout le temps que voulue la guérisseuse pour savouré sa rencontre avec Jorel.  Elle se doutait bien des sentiments qui pouvait l'animé, elle aurait sans doute eu de très semblable.  Elle ne pouvait cependant s'empêcher de garder son regard, emplie d'une grande tendresse, rivé sur Jorel.

Quand Thalyanna retira sa main et sembla revenir au présent, Enora ne put que sourire avec amusement.  Non pas qu'elle riait de la guérisseuse, tout au contraire, la situation était belle à ses yeux tout simplement.

"Il se nomme Jorel et non, cela ne fait que quelque mois que nous sommes lié.  Je suis une élèves de premières années."

Ensuite la guériessuese retourna s'assoir dans l'herbe et cette fois Enora comme Jorel l'imitèrent.  Enora prit la position "noble dame", c'est a dire les deux jambe du même côté, légèrement replié, et Jorel s'assit sans cérémonie, les jambe replié sous lui, bref comme les chevaux et le compagnons le font habituellement.  Alors la guérisseuse nomma enfin la race de son animal et Enora le nota mentalement dans le coin de son esprit, heureuse d'enrichir ses connaissance.   L'ancienne noble ce contenta de sourire à la phrase et n'ajouta pas de commentaire.  Grabuge, qui venait de perdre son compagnon de jeux vint prendre place à coté de sa maitresse, frôlant sa tête contre elle en quémandant des caresse.  Enora ne se fit pas prié et le gros chat se mit à ronronner.

Enora ne put s'empêcher de rire a la question suivante de Thalyanna, il était clair qu'elle ne connaissait rien au compagnon pour poser cette question.  Ce n'était pas de la jeune fille qu'Enora riait, mais la question lui sembla si ridicule sur le coup.

"Les compagnons les réduirait en bouillis!" Le regard de Jorel semblait l'attester également.

"LEs compagnons sont des combattants chevronné et des être d'une grande intelligence.  Sans doute plus que nous pauvres humains d'ailleurs." Jorel coula un regard amusé et attendrit à sa Choisie "Jamais il ne laisserais le Roi ou son Héritié, ou même n'importe quel humain se faire attaqué alors qu'il est ici."

Enora lui sourit et enchaina avec une de ses propres questions.

"Et toi, qu'est-ce que qui t'a mener à Haven ?"

[Thalyana]

Thalyana se dit que la Grise avait mal compris sa question. Mais elle préféra laisser là ce sujet délicat.
Elle sourit au Compagnon qui était à présent couché.

"Jorel? Quel beau nom!"

Elle écouta ensuite avec attention la question d'Enora.

" Eh bien... je voulais devenir Guérisseuse, simplement. J'ai quitté mon village il n'y a pas longtemps, à la mort de mon maître, et je suis venue ici. J'ai d'abord travaillé dans une taverne, puis il y a eu un accident devant le bâtiment. J'ai aidé du mieux que je pouvais à soigner l'enfant blessé. Le Guérisseur qui est arrivé ensuite a sans doute trouvé que je ne m'étais pas trop mal débrouillée, alors il m'a quasiment traîné de force ici."

Elle eut un sourire complice.

" Je ne connais pas encore grand monde ici. Je ne suis là que depuis quelques jours. Et j'ai découvert que j'étais empathe réceptrice... J'ai longtemps cru que j'étais un peu folle, ou un peu trop sensible ."

Elle rit à ce souvenir. Après tout, ici, elle était normal, voire même un peu trop. Elle n'avait pas vraiment un don puissant, ni très utile, en tout cas c'était son impression. Elle enviait un peu les gens qui pouvaient rassurer les patients par leur empathie. Elle n'en était guère capable.

" Et toi? Tu es noble, je pense? Ça se voit à tes manières."

[Héraut Enora]

Enora prenait plaisir à la conversation.  Jorel semblait intéressé aussi, il semblait s'enorgueillir du compliment.  La grise rit quand Thalyanna parla d'avoir été trainé de force.  Elle essaya d'imaginer la scène et la trouva fort cocasse.

C'était la première fois qu'Enora avait la chance de discuter avec quelqu'un possédant le don d'empathie.  N'ayant aucun don elle-même, elle devait bien avoué qu'elle était fasciner par celui des autres.

"Si tu veux, je te présenterai à quelque amis à moi.  On ne regarde pas l'origine des gens, seul l'amitié et le caractère nous importe."

Enora fit un clin d'œil à Thalyanna

"On ne refuse que les gens chiant... alors comme tu ne correspond pas à cet description, je suis persuadé que mes amis seront enchanté de te rencontré."

Puis vint La question.  Enora s'en amusa tout autant que cela l'embarrassa.  

"Je suis effectivement de noble naissance, je suis d'ailleurs arrivé ici avec l'uniforme des bleus, seulement, de un je n'était que la fille cadette de petit nobliaux, et de plus je suis une grise, je qui veux dire que je perd tout droit sur la noblesse de mon sang, et entre nous, sa ne me dérange pas vraiment." Enora rit et fit un sourire complice. " De toute façon, j'ai à présent un statut, en tant qu'apprenti-héraut, bien plus élever que je n'aurais sans doute jamais put avoir en restant une noble."

Enora ne semblait pas le moins du monde attristé de perdre ses prérogative où que son destin est changé, bien au contraire.  Elle semblait très heureuse.

"Je ne veut pas t'embarasser, mais c'est la première fois que j'ai la chance de discuter avec quelqu'un qui possède un don.  Je n'en ai pas moi-même..." Elle sourit un peu tristement, mais avec aussi un peu de dérision. "Normalement les gris et les héraut possède des dons, mais chez moi aucun ne semble s'être déclarer.  Mais bon... je dois avoué que les dons me fascine, est-ce que sa te dérangerais de me parler du tiens ?"  La voix d'Enora c'était fait timide.  Elle ne voulait pas demander quelque chose qui aurait offencer sa nouvelle amie, mais elle avait très envie de satisfaire sa curiosité.

[Thalyana]

Thalyana sourit avec patience.

" Tu ne me connais pas assez pour juger si je suis désagréable ou pas. Tu as de la chance, le matin je flotte toujours dans un espèce de brouillard qui me rend beaucoup moins prompte aux changements d'humeurs. Je peux être exécrable par moment."

Elle eut un clin d'œil complice.

" Enfin, ne t'inquiète pas. Il m'arrive d'être passablement grognonne, mais je ne mords jamais."

Elle écouta ensuite Enora lui parler de ses origines.

" Fille cadette d'un petit noble? Effectivement, ce n'est guère enviable. Mes parents son peut-être pauvres, mais j'ai l'avantage de n'avoir aucun nom à porter, aucune réputation à laquelle faire honneur. Bien que maintenant, j'imagine que tu peux faire tout ce que tu veux."

Thalyana percevait vaguement le bonheur de la Grise. Mais elle n'était pas vraiment douée pour percevoir les émotions "douces". Elle sentait mieux la peur, le doute, et encore mieux l'humeur des foules.

Thalyana fronça les sourcils à la question d'Enora.

" Je ne m'y connais pas du tout en Don, tu sais. Mais... je ne pense pas qu'un Compagnon aurait choisi quelqu'un qui en serait dépourvu, il faut que tu fasses confiance à Jorel.
Quant à mon don... je suis empathe réceptrice. Ça signifie que je perçois les sentiments des autres. Par contre, je n'émets pas vraiment. Je ne peux pas transmettre une émotion à un malade, par exemple, pour le rassurer. Mais je ne suis pas très puissante. Ou alors je manque d'entraînement. J'ai toujours cru que mon Don était une manifestation de ma folie. Enfin, c'est ce qu'on me disait. Mais, bizarrement, depuis que je sais que c'est un Don, et non une maladie, je deviens plus sensible. Sans doute ma crainte bloquait-elle partiellement ce don. La honte quand le Guérisseur qui m'a recruté a découvert que j'ai ce Don, et que je ne lui avais rien dit avant qu'il m'emmène voir un malade! En gros, je lui ai juste dit que j'étais claustrophobe, parce que je me sentais toujours envahie par les autres, quand ils sont trop nombreux autour de moi. Du coup, il m'a emmené voir le garçon que j'avais soigné. Et là, j'ai senti sa douleur et sa peur. La première fois que je le ressentais vraiment bien pour une seule personne!"

Elle avait parlé très vite, très très vite, signe qu'elle se détendait.

" Mais ne t'inquiète pas! je suis sûre que quand tu seras plus détendue et sûre de toi, ton Don se manifestera!"

[Héraut Enora]

Enora n'eu aucun mal à répondre au sourire complice que lui envoya Thalyanna et elle lui répondit de même, de plus en plus heureuse de voir que sa première impression sur elle s'avérait vrai.  Puis elle éclata de rire quand Thalyanna lui promis qu'elle ne mordait pas.  Oui, décidément, cette jeune femme méritait d'être connue.  Dès la prochaine rencontre des "petits chevaliers" elle l'introduirait.

Son rire revint tout de suite quand la guérisseuse dit qu'Enora pouvait désormais tous faire.  C'était lui d'être le cas, mais cela ne pesait pas du tout à la jeune femme.  Elle était née pour l'honneur et pour être une grise.  

'C'est encore moins vrai que quand J'étais bleus. Je suis une élèves Hérauts désormais, c'est une caste à part, c'est un honneur d'appartenir a cette famille, et plus encore d'avoir été choisis !"  La passion animait désormais la jeune grise quand elle parlait des hérauts.  Elle vivait un rêve éveiller et cela l'emplissait toujours d'une énergie et d'une joie immense.

Enora écouta ensuite avec attention, reprenant un peu plus de sérieux, ce que lui disait Thalyanna a propos de son dons et des dons en général.  Enora ce doutait bien qu'elle devait avoir un don quelqu'onque, mais jusqu'à présent rien ne c'était manifesté.  Cela ne la dérangerait pas outre mesure cependant, tout au plus, cela la rendait-il encore plus curieuse a propos de celui des autres.

Puis, elle se mit en devoir d'expliquer un peu plus ce que cela avait été pour elle d'être bleu, et désormais grise.  La passion revenant dans son regard, elle fit de son mieux pour lui expliquer.

"Ce qui me pesait vraiment, ce n'était pas mon nom à défendre, bien au contraire, c'était de savoir que je ne serais qu'un poid pour la société.  Pour la plupart des nobles, êtres oisifs, c'est comme une fierté.  La fierté que sa famille as tous fait avant soi et qu'on est si important qu'on a plus besoin de rien faire.  Mais... je ne pouvait m'y faire.  Ma famille n'aurait pas eu les moyens de me donner un héritage, ni quelque chose à faire réellement.  C'est pour ça qu'il m'ont envoyé au collégium ici à Haven au départ.  Parce qu'ainsi j'avais une chance de me faire remarquer par des nobles plus haut, de contracter un bon mariage, ou si mes talents le permettait, de devenir une ambassadrice.  Mais tous cela passait par les jeux de pouvoirs... et je dois avouer que je n'aimait pas cela.  Je m'y suis prêter néanmoins, mais d'abord et avant tout, je voulais des amis.  Je les ai trouvé pourtant, et même maintenant que je n'ai plus vraiment de rang de noblesse, ils sont encore mes amis.  C'est eux d'ailleurs que je veux te présenté."

[Thalyana]

Thalyana hocha la tête en écoutant la Grise.

" Je comprends que quand on a jamais eu l'occasion de travailler utilement dans la vie on se sente comme un poids pour la société. Mais en même temps, quand tu vis dans un village pauvre, quand tu vois toute la charge de travail imposée à chacun, tu ne peux t'empêcher d'envier les nobles qui ne font rien d'autre de bavasser, traînasser, pedzer. "

Thalyana, sans doute pas aussi réveillée qu'elle l'avait cru, avait utilisé quelques expressions paysannes. Nais elle ne s'était rendue compte de rien, et ne prit pas le peine de traduire pour son amie.

" Et puis ça doit être agréable de ne jamais avoir à se soucier du temps, des saisons, de l'argent. Enfin, bref..."

Elle s'interrompit, consciente que c'était peut-être pas ce qu'Enora voulait entendre. Mais Thalyana n'avait jamais été douée pour dire aux gens ce qu'ils voulaient entendre.

" Dis-moi, tu es albinos? C'est un peu brutal comme question, mais c'est la première fois que je vois quelqu'un comme toi. Le soleil ne te brûle pas les yeux? Tes cheveux sont vraiment magnifiques! C'est tellement beau ce blanc... Tu es assortie à ton Compagnon!"

Elle lui sourit en signe d'encouragement. Après tout, elle savait qu'il n'était pas toujours facile d'admettre ses défauts, ses particularités devant les autres. Pourtant, éviter ce sujet c'était souvent s'exposer à commettre une bévue plus tard.
Thalyana en savait quelque chose. Elle qui n'avait pas une grande estime d'elle-même se moquait parfaitement de l'avis des autres. Alors elle n'avait cure des critiques et des remarques, du moment qu'elles ne touchaient pas à un sujet qui lui tenait à cœur, comme ses talents de soigneuse.  Alors souvent elle ne réalisait pas que les autres étaient plus sensibles qu'elle. Elle estimait néanmoins que le meilleur moyen d'accepter ses défauts ou ses particularités était de les porter fièrement en bandoulière.